8 ans c’est le temps qu’il a fallu pour que le melon de Cavaillon obtienne enfin son IGP (Indication Géographique Protégée). Un processus de murissement particulièrement long. Cet IGP c’est au fond une double victoire. D’abord, celle des melonniers provençaux qui se voient récompensés pour leur travail et leur acharnement. Mais c’est celle aussi de la ville de Cavaillon qui voit son nom associé à un produit phare et mondialement connu.
A l’instar de Montélimar pour son nougat, Grenoble pour ses noix, Menton pour ses citrons ou Nyons pour son huile d’olive (pour ne citer que quelles produits du sud de la Loire) Cavaillon entre dans le cercle privilégié des villes dont la notoriété sera désormais associée à celle d’une spécialité. Elle en sera même portée par elle.
Là où certains monnaient des terres rares pour maintenir leurs souverainetés, ici utilise des melons
On pourrait y voir là le début d’une nouvelle « story », d’un nouvel élan pour la cité cavare. Elle commence au 15ème siècle avec les premières cultures, elle se poursuit avec Alexandre Dumas qui échangea avec la ville une partie de sa bibliothèque contre une rentre annuelle en melons. Elle prend, aujourd’hui, une nouvelle dimension avec ce fameux IGP.
« Cette victoire » pour Cavaillon est d’autant plus belle que l’appellation couvre en fait 249 communes sur 4 départements (Vaucluse, Var, Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence). Une « annexion territoriale pacifique » en quelque sorte. Là où certains monnaient des terres rares pour maintenir leurs souverainetés ici utilise des melons…. Ce n’est pas la même recette…
Cet IGP est une opportunité unique « apportée sur un plateau »… de melons bien sûr
On mesure aujourd’hui ce que peut représenter l’image pour le développement d’un territoire ou d’une ville. Beaucoup de collectivités se lancent dans des réflexions pour tenter d’infléchir une image ou s’en créer une nouvelle. C’est souvent un parcours difficile et qui prends beaucoup de temps et de moyens. Ici, cet IGP est une opportunité unique, « apportée sur un plateau »… de melons bien sûr.
On se surprends à imaginer que la traditionnelle fête du melon prenne une toute nouvelle dimension. On pense bien sûr à la fête du citron du côté de Menton. On pense aussi à l’incroyable collection de Jean-Jacques Prévôt qui réunit des centaines d’objets dédiés à ce fruit. Collection qui n’attend plus qu’un écrin pour devenir un lieu de visite insolite pour les touristes. Les idées et les projets ne devraient pas manquer…
A un moment où la courbe du chômage repart à la hausse et que les perspectives économiques nationales s’assombrissent, l’agglomération de Cavaillon annonce la création, à moyen terme, d’un millier d’emplois sur la nouvelle ZAC des Hauts Banquets.
Lors de la traditionnelle cérémonie de vœux, Gérard Daudet, le Président de la communauté d’agglomération Lubéron Monts de Vaucluse, ne cachait pas sa satisfaction à voir se développer cette nouvelle ZAC. « Après 12 ans d’efforts, ce parc d’activité accueille ses premières entreprises » a-t-il souligné. En effet, après l’implantation en juin dernier de VERPRIM, une antenne provençale du groupe de distribution alimentaire Le Saint, trois autres entreprises sont en cours d’installation : TERRAVITA (laboratoire produisant des huiles essentielles et des compléments alimentaires), STEF (leader européen dans la logistique et le transport de produits alimentaires sous température dirigée) et la coopérative de distribution alimentaire EVEN. « A moyen terme, plus d’un millier d’emplois seront créés sur cette ZAC » a-t-il précisé. « Mais, nous voulons que cette zone crée des emplois qualifiés et innovants avec des retombées positives pour l’ensemble du bassin de vie » ajoute Gérard Daudet.
« Gouverner, c’est prévoir. Ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte »
Sont attendus pour les prochains mois AROMA ZONE (ingrédients naturels pour la réalisation de cosmétiques et produits d’hygiènes faits maison) et d’autres entreprises sont en cours de négociation avec l’aménageur pour leur implantation sur cette nouvelle ZAC. Située au sud de la ville, à proximité du MIN et de l’autoroute A7, ce parc d’activité, qui compte une quinzaine de lots, présente de nombreux atouts. Surtout à un moment où la future loi ZAN devrait contraindre de manière importante l’artificialisation des terres. Pour une agglomération comme Cavaillon, qui ne dispose pas de friches industrielles, il était important, pour ne pas dire vital, de développer de nouvelles zones d’activités économiques.
« Gouverner, c’est prévoir. Ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte », disait Adolphe Thiers (marseillais et ancien président sous la IIIème république).
Après 5 ans de travaux la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon a réouvert ses portes au public le 14 décembre dernier. Le Maire de Cavaillon, Gérard Daudet, a remis officiellement les clés de l’édifice à Monseigneur Fonlupt, archevêque d’Avignon. Les offices réguliers, conduits par le Père Jean-Marie Redaelli, le prêtre de la paroisse, redémarreront en début d’année, le temps de terminer quelques derniers travaux d’aménagement de l’intérieur.
La tentation de faire le parallèle entre la cathédrale Notre-Dame de Paris et celle de Cavaillon est forte tant les similitudes sont grandes : 5 ans de travaux, une réfection quasi-totale, un rituel protocolaire et religieux similaire, une date de réouverture presque identique… Mais la comparaison s’arrête là, la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon n’a pas été victime d’un incendie juste de cruels assauts du temps et aucun chef d’État n’était présent pour sa réouverture, mais cependant de nombreux officiels : maires, préfet, vice-présidentes de la région, du département, sénateur, députée… étaient présents.
Les officiels coupent le ruban
En tout 35 entreprises sont intervenues sur ce chantier hors norme
Lancés en 2020, les travaux de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon ont été monumentaux. Ils ont porté sur une réfection quasi-totale de l’édifice, extérieur comme intérieur. Maçonnerie, taille de pierre, charpente, couverture, vitraux, menuiserie, ébénisterie, sculpture, décors peints, ferronnerie, serrurerie, campanaire, électricité, lustrerie… En tout 35 entreprises sont intervenues sur ce chantier hors norme, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par le service du patrimoine de la ville de Cavaillon. Une première pour ce service interne à la ville. Les travaux ont été placés sous la responsabilité de l’architecte Martin Lefévre.
Monseigneur Fonlupt frappe avec sa crosse épiscopale la porte de la cathédrale pour que l’on lui ouvre les portes
Cette rénovation devenait urgente tant le bâtiment était dégradé
D’un montant total de 12 M€, cette rénovation est financée à hauteur de 3,2 M€ par la DRAC, de 2,6 M€ par la région PACA, de 0,2 M€ par le département de Vaucluse, de 1,9 M€ par le fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). Et le solde, soit 3,9 M€, est à la charge de la ville (autofinancement et emprunt). Voulu par le Maire de Cavaillon, cette rénovation devenait urgente tant le bâtiment était dégradé. La structure même en était menacée. Au-delà de la conservation nécessaire de ce patrimoine et des savoir-faire, cette cathédrale constituera pour la ville un atout touristique indéniable. Ne restera plus que la restauration du cloitre qui lui est contigu pour parachever la rénovation de cet ensemble religieux dont les parties les plus anciennes remontent au 12ème siècle.
Lors de la cérémonie de réouverture de la cathédrale le maire a été le premier à s’exprimer. Il a montré tout son plaisir à voir ce chantier arrivé à son terme. « Nous y sommes enfin ! » a-t-il lancé. Quant au préfet de Vaucluse, Thierry Suquet il a souligné les rôles joués par l’État. En effet, les édifices religieux du culte catholique (mais pas que) sont depuis la loi de 1905 la propriété des villes qui se doivent de les entretenir. Ce sont donc les contribuables qui, au travers différents organismes ou mécanismes, ont financé cette restauration d’envergure. L’église n’est que le locataire a rappelé le préfet. Ce même préfet a également souligné que l’État était garant de la liberté du culte en France. Une précision qui aujourd’hui prends un sens tout particulier. L’Archevêque François Fontlup a également souligné que cet édifice religieux était ouvert à tous et il a conclu en affirmant que c’était « le moment d’être dans la joie ».
Le cœur de la cathédrale
Avant la reprise des offices réguliers attendus pour le premier trimestre 2025, la messe dite de minuit y sera célébrée le 24 décembre prochain à 23 heures.
Un édifice religieux improprement aujourd’hui baptisé cathédrale Seuls les édifices religieux lieux de sièges épiscopaux peuvent prendre la dénomination de Cathédrale. Ce qui était le cas de Cavaillon jusqu’en 1801, date où le titre d’évêque de Cavaillon a été supprimé. Cependant, l’édifice a conservé cette dénomination. Un moyen de remémorer le passé de l’un des diocèses historiques du Comtat Venaissin.
La double victoire de l’IGP du melon de Cavaillon
Ministre, préfet, maire, sénateur… l’incendie cette nuit de plusieurs véhicules de la police nationale devant le commissariat de Cavaillon a entraîné une succession de réaction condamnant cet acte qualifié de ‘représailles’ de la part des narcotraficants locaux.
« Cette nuit vers 5h du matin, plusieurs individus ont incendié les véhicules de police stationnés devant le commissariat de Cavaillon, a précisé cet après-midi Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse. Quatre véhicules de police ont été détruits par le feu. L’incendie s’est propagé sur la façade du commissariat et sur un commerce attenant. Grâce à l’intervention rapide des pompiers, le feu a pu être rapidement circonscrit. La façade du commissariat a été endommagée et l’immeuble enfumé, néanmoins les dégâts à l’intérieur sont relativement mineurs. Aucun des trois fonctionnaires présents dans le commissariat n’a été blessé. Cinq autres individus qui étaient en garde à vue dans les geôles du commissariat ont été transférés à l’hôtel de police d’Avignon. Une famille a dû évacuer son domicile du fait des fumées, mais a pu le réintégrer dans la matinée. »
« Ces événements survenus renforcent la détermination des services de l’État à éradiquer le trafic de stupéfiants à Cavaillon. »
Thierry Suquet, préfet de Vaucluse
L’intensification de la lutte contre les narcotrafics à l’origine de cette attaque ? « Cet événement, complète le préfet de Vaucluse, survient alors que la police mène en ce moment des actions particulièrement offensives à l’encontre du trafic de stupéfiant, avec une opération ‘place nette’ qui s’est déroulée il y a quelques jours, 25 interpellations, 6 kilos de cocaïne et 15 kilos de cannabis saisies depuis début septembre. Les évènements survenus tôt ce matin renforcent la détermination des services de l’État à éradiquer le trafic de stupéfiants et à rendre aux habitants de Cavaillon la tranquillité publique à laquelle ils ont droit. Ces agissements n’entraveront en rien l’action des services. » « Ainsi, rappelle Thierry Suquet, alors même que ces évènements survenaient, la police était en action pour démanteler un squat proche de l’avenue de la Libération, dont les liens avec le trafic de stupéfiants sont avérés. » Pour conclure, le représentant de l’Etat en Vaucluse insiste : « Dès cette fin de matinée, le commissariat a repris une partie de ses activités. »
Même indignation pour Gérard Daudet, le maire de Cavaillon qui « condamne avec fermeté ces actes inacceptables et apporte bien évidemment tout mon soutien aux forces de l’ordre qui au quotidien sont sur le terrain, ainsi qu’au commerçant et familles impactées. Je laisse les enquêteurs effectuer leur travail pour retrouver les auteurs que la justice devra condamner sévèrement. »
« Je ne baisserai pas les bras face à la violence et face au trafic de drogue. »
Gérard Daudet, maire de Cavaillon
Recrutement de 3 policiers municipaux supplémentaires « Ces événements surviennent alors que les forces de police intensifient leurs efforts pour combattre le trafic de stupéfiants à Cavaillon, efforts qui ont déjà permis des saisies importantes de drogue et plusieurs interpellations, confirme l’élu cavare. Ma détermination à éradiquer la criminalité aux côtés de notre police nationale ne faiblira pas. Lors de mon échange avec le ministre de l’Intérieur, j’ai eu la confirmation que les actions de la police vont continuer à se multiplier en ce sens. »
« Dès ce matin, en lien avec la préfecture et les services de police, un squat en sortie de ville était évacué. Je ne baisserai pas les bras face à la violence et face au trafic de drogue, » conclut Gérard Daudet qui rappelle également qu’il a engagé depuis plusieurs semaines déjà « le recrutement de trois agents supplémentaires pour la Police municipale et renforcé la présence policière en centre-ville afin de lutter plus efficacement encore contre l’insécurité et les incivilités. »
« Frapper fort, résister et tenir debout face aux représailles ! »
Jean-Baptiste Blanc, sénateur de Vaucluse
Pour sa part, le sénateur de Vaucluse Jean-Baptiste Blanc insiste sur sa volonté de « Frapper fort, résister et tenir debout face aux représailles » dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue à Cavaillon. Le parlementaire poursuit : « L’incendie criminel de cette nuit ne fera que renforcer collectivement notre détermination. En tant que Sénateur de ce territoire, je tiens à réaffirmer ici mon soutien inconditionnel aux forces de l’ordre, aux autorités locales et à tous ceux qui s’impliquent quotidiennement dans cette lutte difficile. Nous mènerons cette bataille sans relâche, car nous avons la responsabilité de protéger nos concitoyens et de restaurer l’ordre républicain à Cavaillon. »
Il y a quelques jours, la police nationale a procédé à 9 interpellations à Cavaillon. Cette vaste opération de lutte contre les trafics de stupéfiants a permis la saisie de 3kg de cocaïne, 2,5kg de cannabis et des armes. Crédit : Police nationale/Facebook/DR
Jusqu’à 20 ans de prison pour ces actes criminels ? « Je tiens à saluer l’engagement sans faille de Gérard Daudet, maire de Cavaillon, des élus, de la police nationale et police municipale, ainsi que des services de l’Etat, poursuit Jean-Baptiste Blanc. Ensemble, ils mènent avec détermination une bataille essentielle pour restaurer la sécurité et la sérénité dans Cavaillon. Ces représailles démontrent que nos actions touchent là où ça fait mal. Nous continuerons le combat, avec force et persévérance, aux côtés de tous ceux qui refusent de laisser notre ville aux mains des trafiquants. La justice sera rendue. Une enquête a été immédiatement ouverte par la police judiciaire, sous l’autorité de la procureure de la République d’Avignon. Les auteurs de cet acte criminel, qualifié de ‘destruction par moyens dangereux’, encourent jusqu’à 20 ans de prison. »
« Une attaque contre nos institutions. »
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Enfin pour Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur : « L’Etat ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations parce qu’il constitue une attaque contre nos institutions ». Le ministre de l’Intérieur, qui a demandé à Nicolas Daragon, son ministre délégué à la sécurité, de se rendre sur place, a aussi confirmé l’envoi d’une unité de forces mobiles de la CRS 81 afin de renforcer soutenir l’action de sécurisation de la police. Plus particulièrement dans la cité du Dr Ayme, mais aussi dans les autres cités de Cavaillon.
La double victoire de l’IGP du melon de Cavaillon
Déjà célèbre pour ses melons, Cavaillon est en passe de devenir, pour le Sud-Est de la France, une importante place de marché dans le commerce et la distribution de produits alimentaires. Aux côtés des acteurs historiques et des quelques 200 PME de la filière, des entreprises de dimension nationale s’installent aujourd’hui dans la cité cavare. Rencontre avec Gérard Daudet, artisan de ce développement.
« C’est prenant, mais c’est vivifiant », Gérard Daudet savoure aujourd’hui les premiers résultats des décisions qu’il a engagé, depuis plusieurs années, en matière de développement économique. En tête de chapitre de ses projets figure la ZAC des hauts-Banquets dont les premières esquisses remontent maintenant à 2016. Le constat était simple l’agglomération ne dispose pas de friches industrielles ou de réserves foncières pour accueillir de nouvelles entreprises. Il fallait donc faire l’acquisition de terrains pour permettre ces développements. Le choix s’est porté sur des anciennes terres agricoles, laissées à l’abandon depuis plus de 20 ans, situées au sud de la ville en direction de Cheval-Blanc. 45 hectares qui permettront d’accueillir une dizaine d’entreprises et de créer plus d’un millier d’emplois nets (hors transfert). Une aubaine pour un territoire dont le taux de chômage moyen est de deux points supérieur à la moyenne nationale (11 contre 9 %). C’est aussi pour les agglomérations un moyen de faire face au désengagement financier de l’État.
« Face au recul de l’État nous devons créer nos propres richesses »
Gérard Daudet
Mais avant la mise en œuvre de cette zone, Il fallait d’abord la sécuriser en construisant une digue de près de 3 km pour contenir des éventuelles crues de la Durance. Cette digue a également permis de protéger les 7 000 habitants vivants à proximité. Ensuite, il a fallu satisfaire aux nombreuses contraintes techniques et environnementales liées à l’aménagement de ce type de terrain. Le coût total de ce projet pour les collectivités, qui l’ont financé, est de 30 millions d’euros HT (digue comprise).
« Aujourd’hui, on affiche presque complet »
Gérard Daudet
« Aujourd’hui, on affiche presque complet » affirme fièrement Gérard Daudet. Les 15 lots disponibles ont presque tous trouvé preneur. Et c’est le Réseau Le Saint, spécialisé dans la distribution de produits alimentaires frais, qui s’y est installé le premier. Cette entreprise familiale, crée il y a 65 ans en Bretagne est présente un peu partout en France. Elle réalise un CA de 800 M€. En avril dernier Le Saint a racheté VERPRIM, un grossiste en fruits et légumes installé à Verquières (Bouches-du-Rhône). VERPRIM c’est d’ailleurs ce nom qu’a été choisi pour la plateforme cavaillonnaise. L’entreprise emploie aujourd’hui 35 personnes et une centaine à terme.
Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères
« Depuis le lancement de cette ZAC nous avons reçu plus de 200 demandes d’entreprises et nous avons discuté avec 70 d’entre eux » précise Gérard Daudet. La localisation de cette ZAC explique pour part importante son succès. Située à toute proximité de l’autoroute A 7, Marseille est à 1 heure, Montpellier à 2 heures et Lyon à 3 heures. Un emplacement idéal.
Face à la demande Il a fallu mettre en place des critères pour sélectionner les entreprises. D’emblée l’idée que les futurs occupants devaient être dans une démarche environnementale s’est imposée. Ensuite « je souhaitais qu’elles offrent le meilleur ratio surface occupée nombre d’emplois créés » précise Gérard Daudet. Les entreprises de la filière agroalimentaire se sont montrées les premières intéressées. La vocation agricole du territoire n’y est sans doute pas étrangère.
Ainsi après Le Saint, c’est l’entreprise Terravita (fabricant d’huiles essentielles et de compléments alimentaires) qui va y regrouper ses établissements d’Aix-en-Provence et de l’Iles-sur-la-Sorgue. Le site devrait être opérationnel pour septembre 2025. Au total c’est également une centaine d’emplois qui seront concernés au terme des 3 phases de développement du projet.
STEF, le leader européen du transport frigorifique s’y implantera également à partir de 2025 avec à terme 20 000 m2 d’entrepôts et de bureaux. 200 emplois seront créés. A noter que le site actuel situé à proximité du MIN sera conservé.
Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon
Autre breton autre projet. La coopérative Even présente dans la production, la transformation et la distribution de produits frais (pour part importante dans le lait) a également signé pour s’implanter aux Hauts-Banquets. Les travaux devraient débuter en octobre prochain pour une mise en fonction prévue pour 2026. Il s’agit là de la construction d’un bâtiment de 17 500 m2 et la création de 200 emplois.
C’est tout un éco système autour de l’agroalimentaire qui est en train de se constituer. C’est aussi autant d’opportunités pour les producteurs locaux de trouver de nouveaux débouchés pour leurs productions. Si les provençaux aiment les choux fleurs bretons, ces derniers sauront sans aucun doute apprécier les melons de Cavaillon… Comme on dit chez nombre de ces distributeurs les camions ne doivent jamais rouler à vide !
L’entêtement a parfois du bon. La preuve à Cavaillon où la rue de la République qui avait perdu son lustre d’antan et nombre de ses commerçants retrouve espoir avec un projet qui pourrait bien lui donner une deuxième jeunesse et tirer l’image de la ville.
C’est la gangrène des centres villes. Les développements péri-urbains des villes ont conduits beaucoup de commerces à s’installer à la périphérie des villes. D’avantage de surfaces, des facilités pour le parking des clients ou les livraisons, des grandes enseignes comme locomotive… les raisons de cette grande migration urbaine sont multiples et compréhensibles. Ville moyenne, Cavaillon n’est pas épargnée par ce phénomène avec 4 grandes surfaces multigenres pour 26 000 habitants. Même les boulangeries, qui par essence sont des magasins de proximité, ont suivi ce mouvement. Mais, heureusement pas toutes.
Alors que faire des commerces vides? Une vraie préoccupation pour les équipes municipales car il en va de l’image des villes donc aussi de leurs activités économiques. Une vraie spirale qu’il convient de stopper. Et c’est le cas dans la cité cavare où un joli projet a vu le jour. A son origine, l’installation il y a un an d’une galerie d’art par un couple de parisien Thanh et Pascal Le Luong. Un pari fou et osé pour une « artère moribonde », comme la qualifie Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, qui ne fait pas dans la langue de bois. L’installation de cette galerie fût un premier pas décisif. En effet, Sonia Jarry (pâtissière et chocolatière) et Monique Ikrelef (artiste peintre) se sont joint au mouvement et ont sollicité la ville et l’EPF (Établissement Public Foncier) pour qu’ils mettent à disposition les locaux des commerces dont ils ont fait l’acquisition dans le cadre d’un projet de revitalisation des cœurs de ville. Les deux ont répondu favorablement et après quelques travaux de rénovation une dizaine d’artistes y ont installé boutique contre un loyer symbolique. Pour l’occasion la rue a été rebaptisée symboliquement « Passage des arts ». Même si cette initiative n’est que temporaire – le temps d’un été – nous dit-on, il n’est pas impossible que le succès aidant le passage des arts devienne une exposition permanente et un lieu de rencontres et de manifestations culturelles pérenne. Démonstration là encore que l’Art peut souvent changer bien des choses et qu’il n’y a pas forcement de fatalité au déclin.
La double victoire de l’IGP du melon de Cavaillon
Mercredi 20 mars la présidente du département de Vaucluse, le maire de Cavaillon et le directeur régional de l’ARS posaient la première pierre d’un nouvel EHPAD qui a l’horizon 2026 proposera une centaine de lits. Ce nouvel établissement et tous les autres seront loin d’absorber les besoins des prochaines années, compte tenu du vieillissement important de la population.
Bien qu’aujourd’hui les personnes du « 3ème âge » aient changé de nom et s’appellent désormais « les séniors ou les aînés », les problèmes demeurent. Comment faire face à l’augmentation brutale et attendue des plus de 75 ans, et en particulier celles en perte d’autonomie ? Dans le Vaucluse, entre 2020 et 2030, leur nombre progressera de 30 000. Pour répondre en partie aux besoins on construit de nouveaux établissements. Mais quand vous interrogez votre entourage (y compris soi-même) personne ne veut s’y retrouver. Rapporté au coût de la construction d’un EPHAD, en moyenne de 150/200 K€ par lit, on se dit que ça faire cher pour un endroit où on ne souhaite pas aller. Et cela sans évoquer les conditions inacceptables réservées par certains établissements à leurs résidents. On se souviendra du récent scandale ORPEA. Bref, on est souvent loin des clubs de vacances. Tout cela montre en définitive que l’EHPAD n’est pas la solution miracle. Au mieux une solution parmi les autres.
« Une vraie question de santé publique »
Les conséquences du vieillissement de la population est « une vraie question de santé publique » affirmait Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, lors de la pose de la première pierre de l’EHPAD en question. De son côté Dominique Santoni, Présidente du département lançait en novembre dernier un plan d’actions sur 5 ans visant à développer l’autonomie et les aides à domicile (services et soutiens médicaux) pour les aînés et les personnes souffrant d’un handicap. Une voie dont on n’a sans doute pas exploré toutes les possibilités pour retarder voir éviter l’hébergement en établissement médico-social. Mais là aussi la partie n’est pas facile et comme le précisait Denis Robin, le directeur régional de l’ARS PACA, « il nous faut développer l’attractivité de ces métiers ». Une manière de reconnaître que là aussi on manque de bras et de vocations.
On a souvent tendance à critiquer les élus pour les choix qu’ils effectuent mais, dans certains cas, il faut reconnaître que les décisions ne sont pas facile à prendre. Comme celle d’être conduit à investir dans la construction de lieux qui accompagnent les fins de vie et qui ne font envie à personne. Là aussi il faut sans doute nous réinventer.
Suite à sa rencontre avec le député vauclusien Jean-François Lovisolo ainsi que le maire de Cavaillon, Gérard Daudet, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur vient d’annoncer des renforts de police sans précédent pour le département de Vaucluse après la nouvelle fusillade ayant eu lieu dans la cité cavare.
« J’ai décidé l’ouverture de 10 postes supplémentaires de policiers nationaux au sein du commissariat de Cavaillon, ainsi que l’arrivée d’un Officier de police judiciaire (OPJ), dont les arrivées sont prévues en septembre prochain », précise le ministre.
Dans le même, alors que les policiers d’Avignon viennent de rendre hommage, 2 ans après, à l’assassinat dans la cité de papes de leur collègue Eric Masson, les effectifs des commissariats de Carpentras et d’Avignon vont être respectivement renforcés de 20 et 13 agents supplémentaires.
Enfin, dans le cadre du renforcement de la lutte contre la délinquance, Gérald Darmanin a également décidé d’affecter une UFM (Unités de forces mobiles) en résidence permanente dans le Vaucluse. Cette unité regroupe un soixantaine d’hommes qui seront déployés selon les besoins du département. En tout, c’est plus d’une centaine de nouveaux policiers qui vont venir prochainement gonfler les effectifs de la police nationale de Vaucluse.
« Ces mesures sans précédent témoignent de notre fermeté absolue de lutter contre la délinquance et de notre total engagement au service de la sécurité des habitants du Vaucluse et de Cavaillon », insiste le ministre de l’Intérieur.
D’autre renforts déjà annoncés auparavant Cette déclaration fait notamment suite à celle de novembre dernier annonçant la création d’une Brigade de Sécurisation des Transports en Commun (BSTC). Pourvue de 10 à 20 fonctionnaires, elle aura en charge la sécurisation des réseaux urbains de son ressort (bus et tramway), ainsi que des réseaux ferroviaires reliant les villes d’Avignon, Carpentras, Monteux, Cavaillon et Orange et les gares de ces communes.
Par ailleurs, les gendarmes de Vaucluse devraient accueillir au moins l’une des ‘200 brigades’ du plan gouvernemental de déploiement de moyens supplémentaires de la gendarmerie nationale en milieu rural. Avec cette future brigade, une dizaine de militaires devrait être spécifiquement dédiée à la lutte contre les narcotrafics.
A ce jour, le Vaucluse compte 4 circonscriptions de police nationale regroupant 654 agents (commissaires, officiers, gradés et gardiens, contractuels, personnels administratifs techniques et scientifiques). De son côté, la gendarmerie dispose d’un effectifs de 702 personnes (officiers, sous-officiers, gendarmes, contractuels et civils) et 450 réservistes répartis dans les 4 compagnies (Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis), l’escadron départemental de sécurité routière, la MCPF (Maison de confiance et de protection des familles) et l’ART (Antenne du renseignement territorial).
La double victoire de l’IGP du melon de Cavaillon
«Gouverner, c’est prévoir, entame Gérard Daudet, maire de Cavaillon. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas attendre et d’anticiper dès maintenant le déconfinement en commandant 30 000 masques, un pour chaque Cavaillonnais. Personne ne sait dire quand aura lieu le déconfinement. Ni même dans quelles conditions. Mais je veux qu’à Cavaillon nous soyons prêts et que tous les Cavaillonnais bénéficient de cette protection lorsque le déconfinement sera annoncé.
Maires, voulez-vous commander des masques ?
«Et j’ai proposé comme Président de l’Agglomération Luberon Monts de Vaucluse, à mes collègues maires, de faire de même pour l’ensemble de nos communes. J’ai donc signé un bon de commande auprès de la société Coco&Rico pour 30 000 masques fabriqués en France avec du textile écocertifié 100% coton. Il s’agit donc d’un masque de fabrication 100% française.»
Les conditions d’utilisation de ce masque barrière
«Il est homologué pour un usage non sanitaire à usage individuel en contact avec le public (UNS 1). Il a une capacité de filtration > 90% et de respirabilité > 96%. Il répond aux préconisations de l’Agence Nationale de la Santé et du Médicament et bénéficie d’une norme Afnor.Ce masque barrière a été conçu pour une utilisation de 4h consécutives avant lavage. Il pourra être lavé et réutilisé 10 fois maximum pour garantir ses qualités protectrices. Sa taille est unique et devra être adaptée individuellement.»
Dans 3 semaines
«Nous devrions les recevoir d’ici 3 semaines. Nous informerons prochainement la population du mode de distribution qui sera mis en place et qui devra prévoir le moins de contact possible. Une livraison à domicile sera également prévue pour les personnes âgées et isolées. Enfin, une notice d’utilisation sera remise en même temps. Ce masque ne sera utilisable qu’à partir de la date fixée par le gouvernement pour le déconfinement.»
Pas de relâchement
«Je mesure combien les consignes actuelles sont contraignantes. Mais il est impératif d’éviter tout relâchement. Il faut continuer à limiter vos déplacements au strict nécessaire. C’est à cette seule condition que la situation sanitaire globale de notre pays pourra s’améliorer.»
Préparer demain
«Et dans le même temps, nous devons préparer demain : en tirant les leçons localement de la situation nationale actuelle de pénurie de masques et en mettant tout en œuvre pour que demain chaque Cavaillonnais bénéficie d’une protectionindividuelle et que Cavaillon puisse sortir du confinement dans les meilleures conditions possibles.»