22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Ce varois né à Draguignan il y a 43 ans, a succédé le 1er août au Colonel Jean-Christophe Le Neindre et il a pris officiellement son commandement hier sur le site de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne en présence notamment de la préfète de Vaucluse, Violaine Démaret et du général de corps d’Armée de la région Provence Alpes Côte d’Azur et de la zone de Sécurité Sud, Arnaud Browaëys. Ce Saint-Cyrien a rendu hommage au Colonel Garence et retracé sa carrière qui a débuté en 2003 à Bron, s’est poursuivie à Orange comme Commandant en second en 2007, participera à des opérations extérieurs à Sarajevo, enchaînera sur Toulouse-Le Mirail en 2011, puis comme sous-préfet des Landes en 2020 et se retrouvera auprès du 1er Ministre, à Matignon avant de revenir dans le Vaucluse cet été.

700 gendarmes d’actives et 448 réservistes
« C’est un très beau groupement, convoité, riche de 700 personnels d’active et de 448 réservistes, les gendarmes sont présents dans 146 des 151 communes de Vaucluse, c’est à dire 93% de la population, explique le général Arnaud Browaëys. C’est une responsabilité et une reconnaissance, un nouveau défi pour toi Cédric, de maintenir la sécurité et l’ordre public, lutter contre les trafics de stupéfiants, les violences intra-familiales, prévenir le crime. Tu auras l’autorité mais aussi l’accessibilité et la proximité nécessaires. Tu dois être visible, à hauteur d’homme, immergé dans le tissu local avec ta femme Aurélie et ta famille. Je connais ta disponibilité et ton professionnalisme. A toi d’obtenir le meilleur de chacun. »

Le colonel Cédric Garence, nouveau patron des gendarmes de Vaucluse.

Les 7 objectifs de la préfète
Violaine Démaret, la préfète nommée en août, comme lui, insistera sur l’implantation locale de la gendarmerie sur 82% de la superficie de Vaucluse. « Vous êtes là pour protéger 371 000 citoyens, leur assurer une vie tranquille, en toute sécurité. Certes notre département ressemble à une carte postale de rêve, mais au-delà des apparences, existent une réalité plus cruelle, des disparités entre les très pauvres et les très riches. J’ai donc 7 priorités en tête, d’abord la lutte contre les stupéfiants et les narco-trafiquants, ensuite la lutte contre les violences intra-familiales, nous avons eu 2 féminicides cet été. Troisième priorité : le trafic d’armes, 4e : la sécurité routière et nous disposons de l’EDSR (Escadron départemental de sécurité routière), 5e : la cyber-criminalité, 6e : la sécurité environnementale et climatique avec des gendarmes qui se sont déployés pendant la canicule dans les massifs forestiers, à pied ou à cheval, enfin, dernière priorité, être visibles sur le terrain, au plus près des vauclusiens. Evidemment j’ajusterai ce cap en fonction de l’actualité, de la réalité. Soyez fiers de vous, heureux en famille et en plein épanouissement » conclura-t-elle.

Alexandre Vasseur (à gauche), de l’ERI (Equipe d’intervention rapide) et Jean-Pierre Ayassa, commandant de l’EDSR (Escadron départemental de la sécurité routière) à Orange devant l’Alpine des gendarmes de Vaucluse. Un véhicule d’interception de 252 cv pouvant atteindre 260 km/h.

Simple de cœur, esprit droit et âme honnête
Le nouveau patron du Groupement de Gendarmerie de Vaucluse a pris la parole en dernier, d’abord pour féliciter 4 gendarmes qui ont reçu, en amont de la cérémonie, des décorations pour leurs actes de courage et de dévouement. Il fera plusieurs allusions littéraires pendant son discours. D’abord au ‘Désert des Tartares’ de Dino Buzzati : « Je sais que je ne serai pas comme le lieutenant Drogo, à attendre au Fort Bastiani un ennemi qui ne viendra que sur son lit de mort. Je ne manquerai pas la bataille qui a motivé mon engagement en 2003, d’autant que l’adversaire est déjà là. Mais comme lui, je serai animé par la même indéfectible détermination, par le même inaltérable sens du devoir et par une envie de combattre sur laquelle le temps n’aura pas de prise. »

Il terminera en citant un texte de 1852 sous la plume du Général Joachim Ambert qui définissait ainsi le gendarme : « Il n’est rien pour vous et vous êtes tout pour lui. Vous ignorez même son existence mais les méchants tremblent et les faibles vivent en paix parce qu’il est là, toujours debout. Quel est donc cet homme ? Quelle passion l’anime ? Quel intérêt le guide ? Quelle religion le soutient ? Cet homme est simple de cœur, il a l’esprit droit, l’âme honnête. Etranger aux passions, il ne connaît que son devoir, son intérêt est de bien servir, sa religion est l’honneur. »
Et il conclura : « Je peux témoigner que les gendarmes de Vaucluse sont de cette trempe ».


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

C’est ainsi qu’après le contrôle policier intervenu mercredi 10 août à 15h30 à la Rocade Charles-de-Gaulle et de l’avenue de Cabières à Avignon, un autre était effectué à Sorgues, en opération conjointe gendarmerie et Police municipale, vendredi 12 août à 15h30 à l’intersection du boulevard Salvator Allende et de la route d’Entraigues pour, par la suite, se rapprocher et investir la cité Establet (Ndlr : propriété du bailleur social Vallis habitat).

Au milieu de ses hommes, le commandant de groupement de gendarmerie de Vaucluse, Cédric Garence Copyright Mireille Hurlin

«Nous sommes là dans le cadre de ce qu’a demandé le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin rappelle Christian Guyard secrétaire-général de la préfecture de Vaucluse accompagné de Barbara Félicie, directrice des sécurités et adjointe au directeur du cabinet du préfet. Le ministre a demandé à ce que 10 000 contrôles routiers soient effectués dans toute la France suite au drame survenu à Pontoise où deux enfants de 10 et 11 ans ont été percutés de plein fouet lors d’un rodéo urbain-. 13 contrôles ont déjà été réalisés dans le département avec 442 personnes contrôlées, 3 interpellations, 1 garde à vue et 115 verbalisations les forces de l’Ordre repérant, également, d’autres infractions liées à la conduite automobile ou de deux roues.»

Vous êtes sur place et plutôt voyants de sorte que cette opération anti rodéo-urbain a peu de chance de se réaliser sous vos yeux ?
«Il n’est pas à exclure que des habitués de ces pratiques essaient de rentrer dans les quartiers avec leurs engins, assure Cédric Garence, commandant de groupement de gendarmerie départementale du Vaucluse, mais ce dispositif ne vise pas seulement à interpeller les auteurs mais aussi à les dissuader de se livrer à ce type d’agissements et, d’autre part, au gré des patrouilles qui vont investir le quartier trouver les objets de l’infraction, des véhicules dont ils pourraient se servir, parqués dans les parties communes, derrière des haies.  L’idée ? Contrôler ces véhicules stationnés et, le cas échéant, les retirer.»

Avez-vous dernièrement arrêté des personnes se livrant au rodéo urbain ?  
«Oui, dernièrement sur une commune de Vaucluse nous avons retiré une moto qui était mise à disposition dans le but qu’elle soit utilisée par qui le souhaitait. Suite à une longue mais efficace enquête nous avons également retrouvé l’auteur d’un rodéo routier commis le 22 avril sur l’autoroute A7. Son auteur a été interpellé jeudi 11 août et remis à la Justice.»

Barbara Félicie, directrice des sécurités et adjointe au directeur du cabinet du préfet et Christian Guyard secrétaire-général de la préfecture
ainsi que les hommes du groupement de gendarmerie de Vaucluse à la Cité Establet à Sorgues.Copyright Mireille Hurlin

Avez-vous beaucoup de refus d’obtempérer ?
«Oui, souvent les auteurs de rodéo sauvages se livrent à des refus d’obtempérer. D’ailleurs les rodéos sauvages ne se font pas qu’en deux roues mais aussi en quatre roues comme cela est arrivé avec une fiat panda sans pare-brise, ne répondant plus à aucune norme de sécurité. Le conducteur avait une conduite dangereuse et répétée compromettant la sécurité et la tranquillité publique ce qui répond entièrement aux éléments constitutifs d’une infraction. Il n’est pas rare de constater des rodéos urbains avec des véhicules légers.»

Quels types de délinquance constatez-vous actuellement en Vaucluse ?
«Le département connaît la même typologie de délinquance que le reste de l’année, avec un accent particulier sur l’appropriation frauduleuse des biens, notamment sur les sites touristiques, vols dans les résidences et véhicules, ce qu’on qualifie de vol à la roulotte.»

La route un lieu de drame
«La route est un lieu de drame et l’accidentologie sur le département de Vaucluse depuis le début de l’année démontre une recrudescence du nombre d’accidents avec des comportements individuels accidentogènes qui engendrent des drames de la vie, souligne le commandant. Nous sommes à 21 décès depuis le mois de janvier, c’est le même nombre de morts que l’année dernière, avec une augmentation notable d’accidents corporels, c’est-à-dire de blessés. Il y a une forme de relâchement de toutes les catégories d’âge. Cela concerne les conduites addictives, la vitesse, le non-respect des règles de priorités, les distracteurs d’attention avec les écrans, les téléphones… On n’est jamais trop prudents sur la route. La limite entre un accident corporel et un mort ? C’est souvent quelques centimètres… Ça peut être un poteau,» conclut Cédric Garence, commandant de groupement de gendarmerie départementale du Vaucluse.

Nous profitons d’être sur le lieu d’intervention pour discuter avec la Police Municipale de Sorgues. Que vivent-ils toute l’année ?

Police municipale de Sorgues, ils seront bientôt 30 à assurer la sécurité. Copyright Mireille Hurlin

Michaël, de la Police Municipale de Sorgues
«Je fais partie de la brigade cynophile de Sorgues, nous travaillons exclusivement de nuit avec le chien. Nous patrouillons avec Hooligan, 3 ans, dans toute la ville, dans les quartiers, dans les résidences, nous assurons la sécurité de la population, travaillons sur des points de contrôles routiers. Hooligan a été spécialement entrainé en unité de nuit pour la recherche de stupéfiants –parfois cachés dans les bosquets-, armes, explosifs et faux billets. C’est un chien d’intervention et de patrouille. C’est aussi un chien de pedigree, malinois, Lof (Livre des origines françaises) dont l’éducation initiale et continue est confiée à un dresseur professionnel.»

Etes-vous intervenu sur des ‘points chauds’ ?
«Oui, hélas, ça arrive mais la présence du chien calme immédiatement le jeu. Le chien est un important atout en équipe de nuit, pour nous. On ne peut pas discuter avec un chien. Il est là pour faire son travail. Si les personnes sont énervées, excitées, le chien le ressent tout de suite. Il a cet instinct de prédation et de défense. On ne peut pas argumenter avec un chien.»  

A quels genres de situation avez-vous eu à faire ?
«Souvent des rixes entre personnes, lors de fêtes votives. Il y a deux jours deux communautés, soit 30 personnes, avaient des différends. Hooligan nous a permis de ramener le calme immédiatement et les personnes se sont dispersées.»

Ce que j’aime le plus dans mon métier ?
«Le contact avec les gens, le dialogue, ramener apaisement et sérénité. Dans un état d’esprit qui n’est pas d’avoir le dernier mot. Les gens ont besoin de sécurité. Ils nous remercient d’être là. Notre présence suffit à ramener le calme. Ils ont besoin de nous voir. Nous ne sommes pas là dans un esprit de répression mais dans un esprit de prévention. Les gens entament souvent la discussion au travers du chien. Il permet, spontanément, de tisser du lien.»

Michaël de la brigade cynophile de Sorgues avec Hooligan. Copyright Mireille Hurlin

Guillaume de la Police Municipale de Sorgues
«Je viens juste d’arriver de la Police municipale de Nice, qui comporte 450 agents et est la plus importante Police municipale de France. La Police municipale de Sorgues compte 29 agents faisant partie de 2 brigades en journée : VTT (présence de proximité et contrôle des massifs forestiers) et motorisée (contrôle des infractions routières), et d’une brigade de nuit composée de 5 agents avec un nouveau recrutement prévu avant la fin de l’année. Notre métier ? Le contrôle de l’application des arrêtés du maire, la sécurisation des écoles, l’urbanisme, le funéraire… Notre spectre d’intervention va se développer, notamment dans la sphère environnementale, la lutte contre les déchets sauvages. La surveillance de nuit se fait du mardi au samedi de 19h30 à 4h du matin. La journée commence à 7h du lundi au samedi avec une permanence assurée le dimanche pour la sécurisation du marché.»

Les infractions que nous gérons toute l’année ?
«Diverses infractions du code de la route, relate Michaël, des pots d’échappement qui font du bruit et qui ne sont pas aux normes. Nous avons de plus en plus de problèmes liés aux contrôles techniques, avec des personnes qui le repoussent par manque d’argent. Néanmoins le parc automobile a beaucoup évolué et l’on ne voit plus de vieilles voitures comme avant.  Il y a désormais de plus en plus de voitures en location (LOA, location avec option d’achat ou LLD, location longue durée) et donc récentes. Nous rencontrons beaucoup de problèmes avec de jeunes automobilistes qui débutent dans la vie et n’arrivent pas à faire les frais nécessaires sur leurs voitures.»

Cité l’Establet à Sorgues, patrimoine de Vallis Habitat

Les différends familiaux exacerbés par la période du Covid
«Nous avons beaucoup à faire avec les différends familiaux relate Guillaume, violences intrafamiliales, incivilités, des comportements un peu exacerbés par la période du Covid », « ce qui a accentué l’écart entre ceux qui ont un peu d’argent et ceux qui en ont moins, intervient Michaël. Aujourd’hui on note beaucoup de séparations, de divorces. On fait aussi les ‘OTV’, Opération tranquillité vacances où les gens nous ont confié leurs dates de vacances et nous faisons en sorte de passer régulièrement devant leurs maisons ou appartements. Nous savons s’ils ont des alarmes, si les voisins viennent pour nourrir les animaux ou arroser leurs plantes… On sensibilise les gens à ce qu’ils ne partagent pas leurs dates et lieux de vacances sur les réseaux sociaux, mais ils sont si contents d’être en vacances qu’ils partagent quand mêmes des informations.»

Gendarmerie, Police municipale, un bon binôme ?
«Nous avons une convention de coordination avec la gendarmerie, ce qui fait que nous travaillons ensemble régulièrement, détaille Guillaume. Le but ? Avoir un maximum d’effectif sur le terrain. Nous faisons des contrôles réguliers dans les cités, les caves, les halls d’entrée, des contrôles à points fixes. On se met sur un rond-point et on contrôle, détaille Guillaume. Pas pour être dans la répression mais plutôt la prévention. Je fais un peu de morale parce que je ne verbalise pas. Nous faisons beaucoup de rappel à la réglementation. C’est aussi une volonté politique du maire. On est aussi là pour trouver le juste milieu et rester proche de la population, c’est même le plus important.»

Certains prénoms ont été changés par mesure de confidentialité.

Cité l’Establet à Sorgues lors d’une opération conjointe Gendarmerie et Police municipale

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Face au risque incendie qui menace le Vaucluse, les services de l’État, de la gendarmerie et des établissements publics s’allient pour contrôler les espaces boisés du département afin de mieux couvrir le territoire.

Aujourd’hui, personne n’est sans savoir que le Vaucluse souffre des hautes températures et donc de la sécheresse, et que les espaces boisés présentent des risques d’incendie. C’est pourquoi la Direction départementale des territoires (DDT) met en place des patrouilles de surveillance et de contrôle mais aussi des patrouilles de surveillance et d’intervention. De plus, des contrôles de police sont effectués par les agents de l’Office national des forêts (ONF) ainsi que ceux de l’Office français de la biodiversité (OFB), mais aussi par les services de la gendarmerie.

Cette coopération s’inscrit dans l’optique de mieux couvrir le territoire, mais également de partager les différents savoir-faire. Les agents qui mènent ces opérations de contrôle ont constaté la présence de nombreux mégots de cigarette au sol, voire des traces de foyers qui auraient pu être à l’origine d’un départ de feu. Ainsi, ils font également de la sensibilisation à la réglementation auprès des Vauclusiens et des touristes. Au cours des prochaines semaines, de nouvelles actions devraient être mises en place pour renforcer les contrôles et verbaliser les éventuels contrevenants.

Pour rappel, il est interdit de porter du feu, de fumer ou de jeter des objets en ignition en forêt, ou à moins de 200 mètres de celle-ci, sous peine d’une amende de 135€. Il est également interdit de faire du camping sauvage en forêt ou de circuler sur les pistes non ouvertes à la circulation publique.

V.A.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Les forces de l’Ordre sont intervenues aujourd’hui -mercredi 10 août- de 15h30 à 17h30 au carrefour de l’avenue de Cabrières et de la Rocade Charles-de-Gaulle à Avignon, sous le commandement de Jean-Philippe Sannac, commandant fonctionnel, adjoint au chef de service Voie publique d’Avignon et en présence de Christian Guyard, secrétaire général de la Préfecture de Vaucluse. Mission ? Lutter contre le rodéo urbain.

Le bilan
Au bilan de ces deux heures de contrôles ? 76 personnes ont été contrôlées dont 72 véhicules légers et 4 deux-roues. 24 amendes ont été dressées concernant les assurances, permis et plaques, 2 interpellations pour défaut de permis et d’assurance et 2 véhicules mis en fourrière. Le dispositif regroupait 11 policiers, dont deux motards, sous le commandement de Jean-Philippe Sannac qui regroupe toutes les patrouilles civiles et sérigraphiées, c’est-à-dire l’ensemble des policiers de la voie publique. Il est l’adjoint de la commissaire et dirige 184 agents.

Le commandant fonctionnel Voie publique Jean-Philippe Sannac et Christian Guyard, secrétaire général de la Préfecture lors de l’opération Rodéo urbain à la Rocade d’Avignon Copyright Mireille Hurlin

Force publique
Christian Guyard, secrétaire général de la préfecture de Vaucluse a fait le déplacement pour soutenir les policiers : «Plusieurs opérations sont actuellement menées en zones Police et Gendarmerie, sur le Vaucluse, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pour lutter contre ce phénomène de rodéo urbain, en écho au drame qui s’est produit en région parisienne. Cependant de nombreuses opérations avaient déjà eu lieu antérieurement.»   

Rodéo à Pontoise, deux enfants de 10 et 11 ans percutés de plein fouet
Deux enfants, une petite fille de 10 et un petit garçon de 11 ans ont été renversés pendant un rodéo urbain vendredi 5 août à 21h30. L’homme de 18 ans en défaut de permis et d’assurance avait pris la fuite avant de se rendre, le lendemain, avec son avocat au commissariat de Cergy-Pontoise. Il habitait le même quartiers que les petites victimes.

Ce qui s’est passé ?
Les deux enfants ont été percutés alors qu’ils jouaient au chat et à la souris dans une cour du quartier des Hautes de Marcouville à Pontoise. Le petit garçon de 11 ans, tout d’abord pris en charge dans un état grave s’en tirera finalement avec une fracture ouverte du tibia-péroné et une amnésie traumatique. Son pronostic vital qui avait été engagé est actuellement stabilisé. La petite fille de 10 ans souffre, elle, d’un important traumatisme crânien opéré samedi dernier et a été placée en coma induit. Son pronostic vital reste engagé. Quant au suspect il a été mis en examen, a été placé en garde à vue puis en détention.

Copyright Mireille Hurlin

Sur place à Avignon
«En Vaucluse et en juillet 82 opérations de contrôles ont eu lieu sur les routes du département, dont 36 spécifiquement sur les deux-roues, a souligné Christian Guyard. Nous allons accentuer ces contrôles sur tout le territoire, pour lutter contre ce phénomène et rassurer nos concitoyens car nous sommes là pour les protéger. Le rodéo urbain doit absolument cesser car il est inadmissible. Les conséquences peuvent être graves pour les personnes qui se prêtent à ce type d’exercices et celles qui se trouvent à proximité.»  

Le rodéo à Avignon ?
«Le rodéo urbain existe sur Avignon et ailleurs, concède Christian Guyard. La Police nationale doit être présente le plus souvent possible avec le soutien de la Police municipale et de la Gendarmerie pour éviter ce phénomène comme sur cet axe : la Rocade Charles-de-Gaulle propice à ce type d’activité. Les villes de Sorgues, Carpentras, Cavaillon et Orange peuvent être potentiellement victimes de ce type de pratique. Nous ne déplorons pas d’accident grave comme ce qui est advenu en région parisienne. Nous sommes là pour que cela ne se produise pas ici.»

Quels recours ?
«En cas de rodéo urbain nous pouvons saisir les véhicules de personnes interpelées. Elles risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende. Actuellement il n’y a pas eu flagrant délit.»

Quelle actualité ?
«Pour le moment le Vaucluse est préservé des feux de forêt, constate Christian Guyard, nous serons très présents lors du festival Insane d’Apt –festival techno, rap, chanson française, électro, trance, hard music- qui accueillera plus de 30 000 personnes. Nous sommes là en zone Gendarmerie qui sera très fortement mobilisée et appuyée par les Forces mobiles. Le maintien de l’ordre public dans une ville comme Apt n’est pas neutre.»

Le briefing pour la mise en place du dispositif Copyright Mireille Hurlin

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

À compter d’aujourd’hui, le lundi 1er août, le Colonel Cédric Garence succède au Colonel Jean-Christophe Le Neindre en tant que commandant du groupement de gendarmerie départementale de Vaucluse.

Jusqu’alors commandant militaire de l’hôtel de Matignon, le Colonel Cédric Garence est désormais à la tête de 700 militaires d’active et près de 400 réservistes en Vaucluse. À savoir que la gendarmerie nationale assume la responsabilité de la sécurité publique sur 146 des 150 communes de Vaucluse, ce qui représente 82% de la superficie du département et 66% de la population vauclusienne. 

Ce n’est pas la première fois que le Colonel Garence met les pieds en Vaucluse. « Je connais, pour avoir été 4 années commandant en second de la compagnie d’Orange, la qualité des hommes et des femmes qui servent dans ce département, explique-t-il dans sa lettre de présentation. J’ai pu appréhender, au niveau qui était le mien de 2007 à 2011, quelques-uns des enjeux de ce territoire complexe. » Le Varois d’origine prend donc ses nouvelles fonctions dès aujourd’hui et succède au Colonel Jean-Christophe Le Neindre qui était en poste depuis juillet 2019.

V.A.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Vendredi dernier, le lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue a été le théâtre d’un exercice de sécurité civile grandeur nature simulant une tuerie de masse dans un établissement scolaire. Organisé à l’initiative de la préfecture de Vaucluse il a mobilisé les acteurs de la sécurité intérieure (gendarmerie, police judiciaire), des services de secours (Sdis, Samu, Cump-Cellules d’urgence médico-psychologique), du parquet du Tribunal judiciaire d’Avignon, des services de l’État (Dasen-Directeur académique des services de l’Éducation nationale-, ARS-Agence régionale de santé) ainsi que des agents de la municipalité de l’Isle-sur-la-Sorgue, de la région Sud ainsi que des personnels et élèves majeurs volontaires de la section des métiers de la sécurité du lycée Alphonse Benoît.

Près de 200 participants
En tout, près de 200 personnes et plus d’une cinquantaine de véhicules ont participé à cet entrainement à grande échelle dont le scénario se basait sur une attaque de l’établissement scolaire par un ou plusieurs assaillants occasionnant plusieurs victimes, à l’arme blanche et par arme de poing. La simulation prévoyait aussi un retranchement du terroriste avec un ou plusieurs otages.
« Cet exercice répond à la nécessité de maintenir en conditions opérationnelles les différents
acteurs de la sécurité et du secours, tout en associant la participation de la population à la
gestion d’un évènement de sécurité civile », expliquent les services de la préfecture qui pour l’occasion ont pu tester les dispositions du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) NOVI-Attentat (Nombreuses victimes). L’objectif de cet exercice étant maintenir les différents services en conditions opérationnelles.

L.G.

A gauche, les pompiers de Vaucluse, à droite, Bertrand Gaume, le préfet du département à la manœuvre.

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Villeneuve-lès-Avignon vient de présenter le ‘permis internet’ dans ses écoles. Un programme de sensibilisation des dangers d’internet.

« Fake news », utilisation d’un pseudo, photos et informations personnelles, ou encore cyber-harcèlement. Ce sont les thèmes abordés durant le programme ‘Permis internet’ mis en place par la gendarmerie nationale, la police nationale, la préfecture de police et l’association AXA prévention en accord avec le Ministère de l’intérieur. Destiné aux enfants entre 9 et 11 ans, il est conduit dans la commune par la police nationale d’Avignon et la police municipale de Villeneuve-lès-Avignon.

Les forces de l’ordre se déplacent dans les écoles élémentaires publiques de la ville depuis le 8 mars. Cet enseignement a pour objectif de sensibiliser les enfants aux dangers d’internet. Le programme permet également de rassurer les parents qui peuvent, eux aussi, avoir accès à des conseils pour protéger leurs enfants sur le site officiel du ‘permis internet‘.



V.A.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

C’est Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a annoncé le déploiement de ce dispositif expérimental dans plusieurs départements, dont le Vaucluse et durant 6 mois, afin de renforce l’accueil, la prise  en charge et l’accompagnement de victimes de violences conjugales et sexuelles. Il associera plusieurs acteurs institutionnels, judiciaires et associatifs jusqu’au 15 mai 2022.

Objectif
Recueillir la plainte de la victime dans un environnement rassurant qui garantisse la confidentialité des déclarations tout en favorisant la libération de la parole. Cette alternative est proposée aux personnes réticentes à passer la porte du commissariat ou de la brigade.

Les zones d’intervention
La zone police intervient pour Avignon et la zone gendarmerie pour les trois secteurs : L’Isle-sur-la-Sorgue, Fontaine-de-Vaucluse, le Thor et Saumane.
Orange, Châteauneuf-du-Pape, Caderousse, Cairanne, Camaret, Courthézon, Jonquières, Lagarde-Parréol, Mornas, Piolenc, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Roman-de-Malegarde, Sérignan, Travaillan, Uchaux et Violès.
Pertuis, Ansouis, Beaumont-de-Pertuis, Cabrières-d’Aigues, Grambois, La Bastide-des-Jourdans, La Bastidonne, La Motte-d’Aigues, La Tour d’Aigues, Mirabeau, Peypin-d’Aigues, Sannes, Saint-Martin-de-la-Brasque, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.

La prise de plainte
La prise de plainte pourra se faire au domicile de la victime ou d’un proche ; dans un établissement de santé, dans une association partenaire. Cette expérimentation pourrait évoluer en élargissant prenant pour partenaires médecins et pharmaciens de ville.
MH


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

« Si vous n’avez pas la chance d’avoir un hérisson et/ou un chat dressé(s) pour surveiller votre maison en votre absence, nous pouvons le faire pour vous », précise la gendarmerie du Vaucluse sur sa page Facebook. L’opération tranquillité vacances, vous connaissez ?

Vous partez bientôt en vacances ? Afin de prévenir les éventuels cambriolages, le dispositif gratuit Opération tranquillité vacances (OTV) des services de police et de gendarmerie vous propose de veiller sur votre logement pendant votre absence et de vous prévenir en cas d’anomalie.

Comment faire ?

Pour s’inscrire, il suffit de :

Veillez à bien indiquer si votre habitation est équipée d’un système d’alarme ou d’un simulateur de présence, et si quelqu’un passe relever votre courrier ou arroser vos plantes afin qu’il ne soit pas confondu avec un cambrioleur.

Des patrouilles de surveillance de la police ou de la gendarmerie seront effectuées gratuitement, de jour comme de nuit et en semaine comme le week-end, afin de vérifier qu’il ne se passe rien de suspect ou de dissuader tout individu de tenter de cambrioler votre domicile durant votre absence. Vous serez prévenu en cas d’anomalie (vous-même ou une personne de confiance proche du lieu).

Vous devrez également prévenir les forces de l’ordre en cas de retour anticipé.

Quelques conseils avant de partir

Afin de limiter les risques de cambriolage, les services de police et de gendarmerie conseillent de :

  • ne pas indiquer vos dates de congés sur les réseaux sociaux ou votre messagerie téléphonique ;
  • demander à une personne de confiance de relever votre courrier car une boîte pleine est un signe d’absence prolongée (ne pas lui laisser la clé sous un paillasson ou un pot de fleurs). Vous pouvez également faire renvoyer automatiquement votre courrier sur votre lieu de villégiature par les services postaux ;
  • renvoyez, si c’est possible, les appels sur le téléphone fixe vers votre numéro de portable ;
  • verrouiller avec soin la fermeture des portes, fenêtres et volets. Vérifier le bon état de vos serrures et verrous. Un voisin ou un ami peut venir ouvrir et fermer les volets et allumer des lumières. L’utilisation d’un minuteur peut permettre éventuellement d’allumer certaines lampes sans présence dans le logement ;
  • ne pas laisser de grosses sommes d’argent dans votre logement et mettre les bijoux, objets d’art et valeurs en lieu sûr après les avoir photographiés. Le cas échéant, faites les évaluer par un expert et renseignez vous auprès de votre société d’assurance, notamment au sujet des conditions de leur protection.

L.M.

https://echodumardi.com/tag/gendarmerie/page/5/   1/1