4 juillet 2024 |

Ecrit par le 4 juillet 2024

En attendant les melons et les pêches…

On attends toujours quelque chose ou quelqu’un. Parfois l’attente est délicieuse, comme en ce début de printemps où les premières récoltes saisonnières de fruits et légumes annoncent le retour de la belle saison. Mais en fait, savons-nous encore vraiment attendre ?

Tout, tout de suite, aujourd’hui c’est la règle. Et dans tous les domaines. Manger des tomates toute l’année, pouvoir joindre tout le monde à tout moment, commander une pizza à 2 heures du matin, regarder un film quand je veux où je veux… (en mangeant la pizza), la liste est sans fin. Rapidité et immédiateté sont devenues des obsessions. Une course sans fin qui nous éloigne du plaisir de l’attente et sans doute aussi quelque part d’apprécier ce qui est attendu ou convoité. Les marchands du temple sont aussi complices dans cette course au temps. La rentrée scolaire se prépare maintenant en juillet et la galette (ou gâteau) des rois se consomme dès décembre. On se calme Ginette !

C’est la nouveauté qui fait le plaisir

Les premières fraises, et pas uniquement celles de Carpentras, ont forcément un goût exquis. C’est la nouveauté qui fait le plaisir, comme la première gorgée de bière ou encore le premier verre de rosé bu à l’ombre des platanes un soir d’été. C’est là que Proust convoque aussi sa madeleine !

Savoir attendre c’est savoir apprécier chacun de ces moments. Quel intérêt d’avoir des fraises pour noël ? L’attente ne fait-elle pas aussi partie des plaisirs ?

Comme l’amoureux transit qui attend le retour de sa belle, ou l’inverse (surtout si elle s’appelle Ginette). Aujourd’hui on ne sait plus beaucoup attendre. On est vite impatient et surtout on veut maitriser et tout décider. Mais avec la nature ce n’est pas tout à fait la même histoire. Même si on cherche toujours à la maîtriser c’est elle qui décide, in fine. Et si ce n’était pas suffisant les conditions météo pourraient bien vous remettre à votre place et vous rappeler qui est le patron. C’est la nature qui donne le tempo et joue les chefs d’orchestre. Elle nous enseigne la patience et le respect du temps.

« Il faut laisser le temps au temps »

Donc pour les asperges et les fraises il faut attendre mars… C’est ainsi. « Il faut laisser le temps au temps » comme disait le lettré François Mitterrand, qui savait comme nul autre se montrer le maître des horloges. Il faut bien reconnaître qu’en Provence et peut être plus qu’ailleurs la nature peut insuffler le bon rythme. Donc en attendant les melons et les pêches sachons apprécier les asperges et les fraises de Provence, bien sûr.


En attendant les melons et les pêches…

A l’heure où le commerce en ligne triomphe et met à genou nombre de distributeurs, les MIN (Marchés d’Intérêts Nationaux) pourraient apparaitre comme une survivance du passé, voire une anomalie. Mais que nenni ! Dans notre région ils sont plusieurs à faire quotidiennement la démonstration que l’ancienne économie n’est pas morte et qu’elle a même consolidé ses positions. Qui l’eut cru ?

Crée par le Général (de Gaulle) au début des années 60, les MIN (une vingtaine en France et cinq en Provence-Alpes-Côte d’Azur*) sont un modèle d’interventionnisme de l’État original et très intéressant. Loin des modèles collectivistes et de leur planification aussi imbéciles qu’inutiles, il s’agissait au sortir de la deuxième guerre mondiale de rationaliser et moderniser les circuits de distribution alimentaire. L’enjeu était de taille, il fallait nourrir les habitants des grandes villes dont les populations se développaient à la vitesse grand V.

Une simple place de marché pour les professionnels
L’idée des MIN est simple, et c’est ce qui en fait sans aucun doute son succès. Il s’agit, dans une unité de lieu et sur un temps donné, de mettre en relation des vendeurs, en l’occurrence des producteurs, avec des acheteurs, commerçants, restaurateurs, grossistes… Une simple place de marché pour les professionnels, où on laisse justement le marché organiser son activité. Les MIN bénéficient d’un statut juridique particulier, et aujourd’hui, bien que leur autorisation d’exercice relève toujours d’un décret du Premier Ministre, les régions en sont, depuis 2004, les collectivités de tutelle. Chaque MIN a la possibilité de choisir la structure de gestion qui lui convient le mieux, souvent une régie municipale (forme de délégation de service public).

Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner
Grâce à ce modèle original, cet acteur économique, incontournable dans la filière des produits frais, est autonome et indépendant. Et la différence des autoroutes, ces petites pépites de notre économie nationale ne sont pas cessibles…
Certes, ce type de commerce nécessite de se lever dés poltron minet, entendez par là 3h00 du matin, quand même. Mais on peut y voir, y sentir, voire y goûter les produits proposés par les producteurs. Là, la vente en ligne ne peut pas s’aligner… Et puis il y a les rapports humains qui restent fondamentalement indispensables à toute vie en société.

Les MIN reste un canal de distribution qui compte
Mais tout n’a pas toujours été facile. Au milieu des années 70, avec le développement de la grande distribution, qui a créé ses propres filières, les MIN ont perdu beaucoup de terrain. On leur prédisait même une fin inéluctable. Mais ils ont résisté et se sont adaptés en jouant la carte de la qualité et des produits locaux.
Les MIN reste un canal de distribution qui compte, aux côtés de la grande distribution et des circuits courts. Aujourd’hui, 35 % des produits alimentaires frais y transitent, contre 80 % dans les années 60. Ils sont un contre point nécessaire aux évolutions actuelles du commerce et de la distribution. Et franchement il y a quelque chose de réconfortant dans ce modèle.

*Avignon, Cavaillon, Chateaurenard, Marseille et Nice


En attendant les melons et les pêches…

Après avoir lancé une gamme de soupes froides, l’entreprise cavaillonnaise Kookabarra, spécialiste de la haute pression à froid connue pour ses 40 jus de fruits frais et naturels vendus en CHR (café, hôtellerie, restaurant) et aux particuliers depuis 2021, lance sa nouvelle gamme ‘Brut’, composée de purées de fruits.

Depuis 2006, Kookabarra est le spécialiste du jus de fruit frais de qualité, sain, naturel et aux saveurs véritables. Après avoir lancé les soupes froides cet été, l’entreprise basée à Cavaillon se renouvelle encore une fois et présente une gamme de purées de fruits ‘Brut’.

Vendues en format poche, ces purées de fruits, comme les autres produits de l’entreprise, sont élaborées selon le procédé de la haute pression à froid. « Cette nouvelle gamme de purées de fruits s’inscrit totalement dans la démarche innovante qui fait le succès de Kookabarra », a affirmé Jérémie Marcuccilli, fondateur de Kookabarra. Carotte, fraise, abricot, framboise, pomme, poivron rouge, céleri, poire, ou encore tomate,28 saveurs sont disponibles au fil des saisons pour accompagner les restaurateurs, chefs et barmen dans leurs créations.

Cette nouvelle gamme ‘Brut’ est le fruit de deux ans de recherche et de 1,5M€ d’investissement. Les purées sont composées à 100% de fruits, mais aussi de légumes, locaux. Elles se veulent des produits qui révèlent toutes les saveurs du fruit et du légume frais.

V.A.


En attendant les melons et les pêches…

Depuis 2019, Charles & Alice, l’entreprise spécialiste des desserts aux fruits historiquement implantée à Monteux, organise une opération solidaire nationale : « Les Joyeux Mots ». Cette action offre la possibilité aux enfants d’envoyer des messages à nos aînés en maison de retraite pour leur donner le sourire.

Cette année encore l’opération a porté ses fruits ! De nombreux enfants ont écrit des messages réconfortants à destination de nos aînés. 6 écoles de toute la France ont participé à l’initiative. Celle-ci a également été relayée en grande et moyenne surface jusqu’à fin décembre 2022 sur une sélection de packs en magasins. Au total, plus de 1 000 petits mots et dessins ont été récoltés.

Toutes ces attentions ont été accrochées sur 95 000 pots de desserts Charles & Alice en collaboration avec l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) de Carpentras, qui a pour objectif l’insertion sociale et professionnelle d’adultes en situation de handicap. Ces pots seront envoyés durant le mois de septembre et seront disposés sur les plateaux des personnes âgées en établissements partout en France.

J.R.


En attendant les melons et les pêches…

Les Carpentrassiens pourront dorénavant cultiver fruits et légumes malgré l’absence de jardin au domicile. Il y a quelques jours avait lieu la remise des clés des 25 nouvelles parcelles des jardins familiaux à Carpentras. Au total, ce sont 67 parcelles de 100m² munies d’un chalet qui sont mises à disposition pour 80€ par an aux administrés qui en ont fait la demande et qui ont été sélectionnés. Attribuées par tirage au sort, ces parcelles sont désormais prêtes à être semées et offriront bientôt, si la météo ne joue pas la capricieuse, un potager garni. Des framboisiers ont par ailleurs été offerts par la municipalité de Carpentras, représentée par son élu à l’agriculture, Olivier Ceyte, aux mains vertes qui se rêvent déjà en jardiniers de l’année. La Ville envisage également de créer un espace de convivialité d’ici l’an prochain pour que tous les jardiniers en herbe puissent se retrouver et échanger autour des meilleurs pratiques.

Des parcelles délimitées et un chalet pour le matériel ©Carpentras

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