La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Selon une étude de l’Institut de technologie du Massachusetts « MIT Technology Review Insights », l’Islande, le Danemark et les Pays-Bas sont les pays les mieux préparés à un avenir durable et à faible émission de dioxyde de carbone (CO2). Les autres pays qui font partie du top 10 du classement du « Green Future Index 2022 » sont le Royaume-Uni, la Norvège, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Suède et la Corée du Sud.
Cet indice mesure la manière dont 76 pays du monde réduisent leurs émissions de carbone, développent des énergies propres et innovent dans les secteurs durables. Il prend également en compte les initiatives prises en faveur de la protection de l’environnement et la politique climatique des gouvernements.
L’Islande, qui occupe la première place avec un score de 6,9 sur 10, est l’un des deux pays européens qui produit plus d’électricité à partir de sources renouvelables qu’il n’en consomme, d’après des chiffres relayés par le Forum économique mondial.
Selon les auteurs, certains pays ont fait un bond en avant au classement par rapport à l’année précédente en améliorant leur politique climatique. Le Royaume-Uni, par exemple, qui est passé de la 17ème à la 4ème place en un an, a fortement investi dans les énergies propres.
La Corée du Sud, également entrée dans le top 10 cette année, est considérée comme l’un des meilleurs au monde en matière de recyclage : le pays représente le plus grand marché asiatique du café et s’emploie à réduire l’impact de ses déchets, en ayant introduit en juin 2022 un système de reprise de tous les gobelets de café jetables. Des progrès ont également été réalisés dans la réorientation de dépenses d’infrastructure vers des projets de production d’énergie propre.
La France est le septième pays le mieux préparé à un avenir durable et à faible empreinte carbone selon l’indice, avec un score de 6,1 sur 10. Le pays marque notamment des points grâce à son ambitieuse politique de développement de l’hydrogène décarboné et a prévu d’investir 7 milliards d’euros dans ce domaine d’ici 2030.
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Décembre n’est pas seulement le mois du recueillement, des fêtes en famille et des cadeaux – c’est aussi la période des rétrospectives annuelles. Parmi elles : la rétrospective annuelle de Spotify. La plateforme de streaming musical qui fait partie des services les plus utilisés en France avec Deezer vient de publier son classement des artistes les plus écoutés en 2022 par pays.
Dans le top 10 des artistes les plus écoutés en France sur Spotify cette année, on retrouve presque uniquement des rappeurs français, à l’exception du chanteur canadien The Weeknd, neuvième dans l’Hexagone et quatrième au classement mondial avec plus de 80 millions d’auditeurs par mois. Pour la deuxième année consécutive, Jul conserve la première place du classement. Le rappeur marseillais affiche un total de 6,5 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify (total mondial). Derrière Jul, Ninho occupe la deuxième place du podium suivi de Gazo. Ces deux artistes comptent respectivement 4,9 et 5,8 millions d’auditeurs par mois. Damso, PNL, Naps, Orelsan, Tiakola et Nekfeu complètent le classement.
Les rappeurs masculins dominent le classement des écoutes sur Spotify en France et on constate que les femmes sont absentes de ce top 10. Comme le montre un autre graphique, à l’inverse de leurs homologues masculins, très majoritairement francophones, les musiciennes les plus populaires sur la plateforme dans l’Hexagone sont pour la plupart anglo-saxonnes.
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Quand l’inflation grimpe, que le pouvoir d’achat diminue, les étudiants voient leur destin se fragiliser. Pour éradiquer les abandons, augmenter l’accès aux grandes écoles et s’insérer mieux et plus rapidement dans la vie active l’association, l’association Article 1 propose de former 2 300 binômes mentor-étudiant, en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour soutenir les étudiants. Un combo gagnant pour moins d’abandons, plus d’accès aux grandes écoles et une meilleure insertion dans la vie active
Les plus touchés ? Ce sont les jeunes issus des classes moyennes, populaires qui outre d’être très affectés par l’inflation, peinent à choisir la bonne formation et à décrocher des stages. Pour pallier aux difficultés ? Le mentorat pourrait s’avérer utile. C’est en tout cas la posture de l’association Article 1 qui a mis en place une plateforme Dema1.org actuellement nourrie de 40 000 mentors en France.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur En Paca, l’association propose d’accompagner 5 500 jeunes dans leur choix d’orientation et l’insertion professionnelle via la plateforme gratuite Dema1.org. Dès cette année universitaire 2 300 pourront être épaulés par des mentors. La plateforme lancée en septembre 2021avait formé 6 mois plus tard, 20 000 binômes partout en France et ambitionne d’en structurer 40 000 à la fin de l’année scolaire 2023.
Et il y a urgence Le concept répond à une réelle demande : « Il y a urgence ! En cette rentrée les jeunes sont focalisés sur des problématiques liées à l’augmentation du coût de la vie. Ils mettent donc pour l’instant de côté d’autres préoccupations liées à la réussite de leurs études et à leur préparation de leur insertion professionnelle … Tôt ou tard, cela va devenir un problème. Il faut donc qu’ils prennent conscience dès le début de l’année universitaire qu’ils peuvent compter sur un accompagnement gratuit qui va leur être précieux tout au long de l’année. Depuis 2004, le mentorat fait partie des solutions permettant à des milliers de jeunes issus de milieux populaires de réussir leurs études et d’accéder à des carrières professionnelles correspondant à leurs ambitions,»assure Benjamin Blavier, Cofondateur de l’Association Article 1.
Retour d’expérience Lors des premiers retours d’expérience 57% des mentorés déclaraient avoir échangé plusieurs fois par mois avec leur mentor et 76% avalisaient le concept et même le recommanderait à d’autres étudiants. Lors d’une étude d’impact réalisée en 2018 l’association déclarait moins 32 % d’abandon en première année d’études supérieures ; Plus 40 % de chance d’être admis dans les grandes écoles pour les étudiants inscrits en CPGE, Classes préparatoires aux grandes écoles) ; 6 mois après l’obtention de leurs diplômes, une meilleure insertion dans le monde du travail (+37 %) et une meilleure rémunération (+ 17 %) à diplôme équivalent.
En savoir plus Article 1 est Né de la fusion de deux associations de lutte contre l’inégalité des chances -Frateli & Passeport Avenir- et promeut une société où l’orientation, la réussite dans les études et l’insertion professionnelle est accessible à toutes les origines sociales, économiques et culturelles.
Articles 1 en chiffres 2020-2021 La communauté réunie par Article 1 comprend 200 000 personnes : lycéens, mentorés, mentors, chefs d’entreprise, dirigeants publics et de fondations, enseignants. 153 000 jeunes sont utilisateurs des plateformes digitales. 28 000 jeunes ont été rencontrés au cours des 1 400 ateliers organisés. 19 150 bénévoles étudiants et volontaires du monde professionnel. 2 300 étudiants sont accompagnés individuellement de Bac+1 à Bac +5. 200 entreprises sont partenaires et l’association bénéficie de 4 labellisations : French impact, Tech for good, Parcours de réussite et Tremplin asso. L’association est éligible à la déduction fiscale relative au mécénat et est habilitée à recevoir la taxe d’apprentissage.
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Le passage à l’heure d’hiver se déroulera ce dimanche 30 octobre. La montre doit être reculée d’une heure à trois heures du matin.
Le passage à l’heure d’hiver se déroulera dans la nuit du samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre, à 3 heures du matin il faudra reculer d’une heure. Ainsi, à 3 heures du matin, il sera 2 heures.
Le changement d’heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l’heure d’hiver s’effectue le dernier dimanche d’octobre et le passage à l’heure d’été, le dernier dimanche de mars.
Pour rappel, en mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d’heure saisonnier. Cette réforme devait prendre effet en 2021, mais la fin du changement d’heure a ensuite été ajournée par la crise sanitaire du Covid-19 et un avis défavorable du Conseil européen. Le texte n’a pas été réexaminé à ce jour.
J.R.
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
En 2000, la Chine n’était la première source d’importations que de quelques pays africains : le Soudan, la Gambie, le Bénin et Djibouti. À cette époque, la France occupait encore une position privilégiée sur le continent, en particulier dans les pays francophones et au Maghreb. Mais comme le met en avant notre infographie, vingt ans plus tard, la superpuissance asiatique s’est imposée comme le premier fournisseur de marchandises pour plus de 30 nations africaines. Dans le même temps, face à la concurrence chinoise, les parts de marché à l’exportation de la France sur le continent n’ont cessé de diminuer (passant de 11 % en moyenne en 2000 à moins de 6 % en 2017).
Les liens entre la Chine et l’Afrique se sont intensifiés de manière considérable au cours des deux dernières décennies. Comme le décrit Julia Faria, experte en recherche pour l’Angola, le Kenya et la Tanzanie chez Statista : « La valeur des exportations chinoises vers les pays africains a bondi de 5 milliards de dollars (en 2000) à plus de 110 milliards de nos jours. La jeune population d’Afrique, encouragée par développement du marché de la consommation sur le continent, a stimulé l’exportation des marchandises chinoises. »
Mais il ne s’agit pas que d’une voie à sens unique : « Les exportations africaines vers la Chine ont également augmenté, mais à un rythme plus lent. En 2019, la valeur totale des exportations vers la Chine a atteint près de 80 milliards de dollars. La demande chinoise croissante en matières premières a trouvé un fournisseur solide en Afrique, avec des exportations évaluées à environ 17,5 milliards de dollars en 2019. »
Bien au-delà d’une simple relation commerciale, la Chine est également depuis plusieurs années le premier investisseur étranger en Afrique. Le géant asiatique a été à l’origine de 25 % des financements d’infrastructures sur le continent en 2018, dans le cadre notamment de son projet des « nouvelles routes de la soie« .
Ce plan de recrutements d’envergure concerne l’ensemble des métiers et les filiales du Groupe. Plus précisément ? L’entreprise recherche des jeunes diplômés, cadres, ingénieurs, techniciens mais aussi alternants et stagiaires préparant des diplômes de bac+2 à bac+5 «Les enjeux de sécurité et de maitrise des risques n’ont jamais été autant d’actualité assure Philippe Maillard, directeur général du groupe Apave. La transition écologique et la révolution numérique modifient en profondeur la nature des risques techniques, humains, environnementaux ou numériques, et la façon de les gérer.»
Les profils recherchés ? L’Apave recherche des ingénieurs chargés d’affaires Environnement et Energie, des techniciens en Mesures Environnementales ; des techniciens chargés d’Inspection en électrotechnique, Radioprotection, Mécanique, Matériaux, Mesures Physiques ou encore CND ; des ingénieurs Génie Civil, Electrotechnique, Mécanique, Constructions soudées, Hygiène Sécurité Environnement (HSE), des coordonnateurs Sécurité et Protection de la Santé (SPS) ; des diagnostiqueurs immobiliers et amiante et des commerciaux.
Comment tout a commencé Ernest Zuber, vice-président de la SIM (Société Industrielle de Mulhouse) fonde, en 1867, avec d’autres industriels, l’Apave (l’Association Alsacienne des Propriétaires d’Appareils à Vapeur) car, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, les premières machines à vapeur sont à l’origine de nombreux accidents dans les usines. Son objectif : renforcer la sécurité, éviter les risques d’explosion et réaliser des économies d’énergie.
Les chiffres Le groupe Apave en chiffres ce sont 1 milliard de chiffre d’affaires ; 12 650 collaborateurs ; 170 centres de formation ; 150 ans d’expérience ; 130 agences en France ; 45 pays dans le monde ; 18 centres d’essais industriels et un centre de formation des apprentis. MH
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Après une baisse généralisée des échanges en 2020, le commerce mondial est reparti à la hausse en 2021 et la reprise s’avère plus rapide que prévu pour les entreprises exportatrices françaises. Comme le rapporte Les Échos, au deuxième trimestre, les exportations tricolores avaient retrouvé leur niveau d’avant crise dans tous les secteurs, sauf l’aéronautique. L’Occitanie, plaque tournante de cette activité dans l’Hexagone, a été la région la plus touchée au niveau industriel en 2020. L’économie de ce territoire dépend beaucoup de l’industrie aéronautique, qui représente 57 % de la valeur de ses exportations d’après les données de la Direction générale des douanes.
Notre carte fait le tour d’horizon des produits les plus exportés par les régions de France et d’outre-mer, selon la part dans la valeur des exportations (entre juillet 2020 et juin 2021). On constate que l’industrie automobile est le premier secteur d’exportations dans le quart nord-est du pays, tandis qu’à l’ouest, l’élevage et la viticulture restent les grandes spécialités respectives de la Bretagne et de la Nouvelle-Aquitaine. Ailleurs dans l’Hexagone (sauf Occitanie et Pays de la Loire), ce sont les produits chimiques et pharmaceutiques qui arrivent en première position.
Dans les régions d’outre-mer, les exportations de produits alimentaires génèrent le plus de revenus à la Réunion et à la Guadeloupe, alors que l’activité aérospatiale (construction de fusées à Kourou) représente plus de 90 % de la valeur des exportations de la Guyane. L’économie de la Martinique dépend quant à elle beaucoup du raffinage pétrolier, avec la présence sur l’île de la raffinerie des Antilles-Guyane.
Tristan Gaudiaut pour Statista
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
A l’issue d’une banale chute à vélo à 17 ans, le jeune Paul Darbier devient tétraplégique. Un an après, sa famille ne cesse de multiplier les actions régionales et nationales auprès de célébrités de tout horizon.
« Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais je sais que je vais me remettre debout », des mots qui résonnent encore dans l’esprit de Caroline Darbier, originaire des Angles. L’association ‘Vertical combat’ poursuit une noble cause : sensibiliser le plus grand nombre et soulever des questionnements sur la prise en charge en France. Accident de voiture, plongeon en eau peu profonde, chute de ski, de VTT, ils sont plus de 1 200 chaque année à grossir les rangs des personnes victimes d’une malheureuse chute dont personne n’est à l’abri. Avant même son accident de VTT, Paul Darbier est un miraculé. Né avec une malformation cardiaque qui lui donnait une espérance de vie de 2 ans, le jeune Anglois est opéré à cœur ouvert à l’âge de 4 mois. « C’est sans doute pour ça qu’il s’est tourné vers le sport très tôt, il en faisait tous les jours », explique sa mère.
Banale chute à vélo
Paul a 17 ans. En avril 2020, période de confinement, le jeune passionné de sport tourne comme un lion en cage. Un besoin viscéral de prendre l’air le conduit dans la garrigue à proximité de chez lui, avec son vélo. Une activité somme toute banale pour un jeune de son âge fourmillant d’énergie, mais qui malheureusement connaitra une issue redoutable. La roue butte contre une motte de terre, le VTT se balance vers l’avant projetant vigoureusement le jeune Paul au sol.
« Il est tombé sur la tête, le casque de protection n’a pas protégé la nuque qui a donc supporté tout le poids du corps », nous confie sa maman qui a vu les images de l’accident tournées par l’ami de son fils. Très vite, Paul est hélitreuillé au CHU de Montpellier, parfaitement conscient, mais dans l’incapacité de ressentir la moindre sensation. Le verdict est sans appel, la chute a entrainé la lésion de la moelle épinière au niveau des cervicales, à l’origine d’une paralysie des 4 membres. Paul est tétraplégique.
Une succession de ‘montagnes‘
Placé en coma artificiel durant quelques semaines, le réveil est « abyssal ». Paul est dans sa chambre de réanimation avec une trachéotomie, un accès direct à la trachée envoyant l’air dans les poumons. Il ne peut ni bouger, ni manger, et ne parlera pas pendant 6 mois. « La douleur était atroce, il a fallu le mettre sous morphine », se remémore sa mère. On lui dit que sa vie désormais ce sera ça, qu’il devra apprendre à se servir de son menton.
Caroline et son époux découvrent alors un monde dont ils ignoraient tout. « Il a fallu franchir une succession de montagnes. Il y a d’abord le drame que l’on vit au moment de l’accident, et puis la bataille colossale qui s’en suit. On doit lutter contre l’administration, expliquer aux gens notre réalité, entreprendre des démarches, se faire entendre, trouver un établissement d’accueil, liste-t-elle. On a finalement été contraint de l’amener en Espagne où on lui a retiré la trachéotomie aussitôt. » Le seul institut qui répond est à Barcelone, l’Institut Guttmann. C’est dans ce centre spécialisé en rééducation fonctionnelle que Paul a pu bénéficier d’une méthode de soins plus actifs (5h de kinésithérapie par jour) et tournés vers la récupération de fonctions perdues.
« Je ne veux pas de cette vie »
Deux solutions s’offrent à la famille, « soit on s’effondre, soit on devient acteur et on transforme notre épreuve en quelque chose de positif. On en a fait notre cheval de bataille. C’est un drame, certes. Mais cet accident servira à tous les jeunes qui, inconscients, font par exemple des plongeons dangereux au Pont du Gard ou sont victimes d’autres chutes dramatiques. C’est une réalité aujourd’hui, je suis en relation avec plusieurs jeunes dans la même situation que mon fils. »
Très vite, Paul fait preuve d’un courage et d’une maturité remarquable. Quelque chose lui dit que la vie n’est pas un cadeau, qu’il faut la mériter, se battre. « Je suis persuadé que ça m’est arrivé pour quelque chose », confie-t-il un jour à sa mère. Les parents tiennent à le rassurer, il est ce qu’il est, debout ou assis, ça ne change rien. Un raisonnement que Paul rejettera aussitôt avec ardeur. Le jeune homme de 18 ans a la vie devant lui, il ne veut pas de ce quotidien et tient fermement à se battre jusqu’au bout. Preuve en est avec son fauteuil roulant manuel. « C’est important de faire comprendre qu’une personne avec l’envie de se battre a le droit de se battre, souligne madame Darbier. On ne peut pas imposer à un jeune de 18 ans de rester enfermé et de bouger son fauteuil avec son menton pour le diriger. »
Aujourd’hui, Paul poursuit son courageux chemin dans un centre près de Gap, dont les pratiques sont dans la lignée de celles en Espagne. « Ils sont supers, à l’écoute, dynamiques et ont compris les enjeux et la philosophie de Paul », se réjouit-elle. Ce dernier continue à travailler de manière acharnée ses membres et ses muscles pour ne pas perdre. « Quand on ne fait plus d’exercices, les tendons se rétractent, le muscle s’atrophie, les calcifications se forment. Il est primordial de maintenir le travail sur le corps pour qu’il soit prêt le jour ou la médecine apportera des solutions », explique sa maman.
Faire évoluer la prise en charge en France
Comment faire avancer la prise en charge en France pour que ne soit plus proposé que l’acceptation du handicap mais une voie vers des techniques de guérison ? Voilà le moteur de l’association ‘Vertical combat’ aujourd’hui. « Un spécialiste m’a conseillé de ‘respecter le sommeil neurologique’. Sauf qu’à force, tout le corps s’endort, alerte-t-elle. Les centres en France sont des centres d’adaptation au handicap, tournés davantage vers l’acceptation. Mais l’espoir est permis, notamment grâce aux essais clinique. »
Caroline nous fait part d’une anecdote, « un jeune dans le même cas que mon fils est parti en Pologne dans un centre avancé. A son arrivée, les spécialistes pensaient qu’aucune rééducation n’avait eu lieu alors que le jeune avait déjà fait 7 mois en France… Des patients français partent se faire opérer en Chine, donnant lieu à des récupérations étonnantes. » Toutefois, Caroline ne souhaite pas tomber dans la généralité, de nombreux chirurgiens Français prennent conscience du chemin à parcourir et s’ouvrent sur les techniques pratiquées ailleurs.
Courrier de Brigitte Macron
La mobilisation prend une telle ampleur que la première dame adresse un jour un courrier à Caroline. Brigitte Macron, Sophie Cluzel, alors chargée des Personnes handicapées et le ministre de la Recherche, y souligneront l’importance accordée par le gouvernement à l’aide aux famille. « C’est très sympa, mais nous sommes toujours en attente du remboursement par la sécurité sociale des frais d’hospitalisation qui s’élèvent à 183.600€, s’impatiente-t-elle. Je suis disposée à en discuter avec le gouvernement, à ouvrir le débat, mais la réalité des familles est tout autre. La logique de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) n’est pas toujours pertinente, notamment sur l’étude des besoins lorsque la personne rentre chez elle. Il y a quelque chose à faire, c’est étonnant que la France n’avance pas. » Le courrier informait la famille qu’elle serait contactée prochainement, aucun coup de fil depuis.
Et d’ajouter : « l’Etat français subventionne des organismes de recherche publique en orientant les investigations sur les nouvelles technologies tournées sur l’inclusion. Elles ne sont malheureusement pas orientées vers la guérison des lésions médullaires post-traumatiques. A ce jour, les essais cliniques indépendants ont été promus par des organismes de bienfaisance de la recherche et des groupes de volontaires comme les associations de patients. Cette situation explique le temps nécessaire pour récolter les fonds utiles à faire avancer la recherche. »
« Il faut un accompagnement immédiat »
Au Portugal, en Espagne, en Italie, en Suisse, les centres de récupération existent : il s’agit de positionner le patient dans une dynamique de travail intensif. Toutes les études en cours démontrent que c’est ce travail intensif qui permet de retrouver une mobilité et la récupération de fonctions perdues. Un travail intensif consiste à stimuler le patient plus de 5h tous les jours. « Un traitement, quel qu’il soit, nécessite une rééducation fonctionnelle importante : sans elle, les fibres nerveuses et axones ne peuvent repousser. Un tel centre n’existe pas en France à ce jour, déplore-t-elle. Les patients qui souhaitent avancer se tournent alors vers l’étranger pour trouver des solutions plus actives. La création d’un tel centre en France est un enjeu majeur que nous souhaitons encourager par nos actions. »
Pour Caroline et son époux, l’accompagnement fait défaut. « Quand son enfant est en réanimation, on se sent très seul. Un détail tout bête, comment étais-je censée communiquer avec mon enfant pendant 6 mois avec sa trachéotomie ?, interroge-t-elle. L’aide aux familles, ce n’est pas juste sur le papier, il faut un accompagnement réel et tout de suite après l’accident. Ce sont des choses à mettre en place avec les familles concernées, directement confrontées au problème. »
Les tennis de Tsonga
Pour soutenir l’association Vertical combat lancée par l’entourage proche de Caroline, le centre commercial Aushopping Avignon nord a mis en place une opération de solidarité : 1like = 1 euro. L’objectif des 1000 euros a très vite été dépassé avec un compteur affichant désormais 1500 likes. Aushopping remettra un chèque de 1000€ le 23 septembre à l’association. La sœur de Paul, Marie, a également relevé ses manches pour réaliser une tombola dans son lycée. Résultat ? 7 000€ récoltés.
La prochaine action ? Une grande soirée caritative au sein de la Maison Bronzini le 30 septembre. 10% du chiffre d’affaires sera reversé à l’association, mais également une tombola et des dons directs seront mis en place. « Il y a beaucoup d’initiatives dans la région car les gens sont touchés, c’est un jeune gardois victime d’une banale chute à vélo qui peut arriver à tout le monde », explique Caroline Darbier.
Une vente aux enchères aura également lieu en novembre. Des artistes et sculpteurs offriront des tableaux, le Conseil départemental de Vaucluse, par le biais de sa présidente Dominique Santoni, offrira le maillot dédicacé de Tadej Pogacar, vainqueur du Tour de France 2020 et 2021. « J’ai également rencontré Mathias Bourgue, un talentueux tennisman devenu le parrain de l’association, nous compte Caroline Darbier. Il est engagé aux côtés de Paul avec force et bienveillance. Il a permis de récolter des t-shirts, des ballons, des casquettes de sportifs professionnels, etc. On aura par exemple les tennis de Tsonga lors de la vente aux enchères. »
D’Omar Sy à Michel Drucker
Sportifs, acteurs, chanteurs, présentateurs tv, de nombreuses personnalités ont déjà soutenu Paul par un message vidéo : Dave, Edouard Baer, Mathias Bourgue, Michel Drucker, Sébastien Chabal, Charlotte Consorti, Gérard Darmon, Martin Fourcade, Grand Corps Malade Officiel, Mike Horn, Luka Karabatic, Omar Sy, et tellement d’autres.
« J’ai rencontré le skieur Edgar Grospiron lors d’une rencontre entrepreneuriale. Je me suis dit que finalement, pour devenir champion du monde, il fallait dépasser ses peurs, ses moments de doute, de désespoir, il y a un pont à faire avec les difficultés que Paul rencontre, explique-t-elle. Même si selon Edgard, ses montagnes sont infiniment plus hautes pour mon fils, il a tenu à jouer le jeu. Il a contacté des sportifs de haut niveau qui ont envoyé des vidéos d’encouragement de quelques minutes. Ils n’ont pas idée à quel point ces messages ont fait du bien à mon fils dans sa chambre d’hôpital. »
Caroline a également été en contact avec le skieur Kevin Rolland, médaillé de bronze olympique en half-pipe à Sotchi en 2014 et champion du monde de half-pipe en 2009. Suite à une mauvaise chute en 2019, le pronostic vital est engagé, le sportif frôle la mort et reviendra de très loin. Son message à Paul ? « Même lorsque tu es au plus bas, il y a toujours quelque chose de positif. Il faut que t’y accroches, de toutes tes forces. » Kevin Rolland a aujourd’hui repris la compétition.
Toutes les informations : www.verticalcombat.fr. Faire un don, cliquez ici. Après votre don, l’organisme vous fera parvenir un reçu fiscal. Si vous êtes imposable, il vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôts de 66% du montant de votre don.
La France parmi les pays les mieux préparés à un avenir vert
Bouleversé par l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris en avril 2019, l’écrivain britannique Ken Follett a reversé – via la Fondation du patrimoine – l’intégralité des droits d’auteur de son livre “Notre-Dame” pour financer des travaux de restauration et de sécurisation d’une autre cathédrale : celle de Dol-de-Bretagne. Montant du don : 148 000€.
« Je suis heureux d’apporter mon soutien à la Fondation du patrimoine, et à la conservation et la rénovation de la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne » a indiqué le gallois Ken Follett. « J’aime beaucoup l’ouest de la France, où je me rends régulièrement en villégiature et pour mes recherches. Il me tarde de suivre l’évolution du projet et de voir comment l’argent va être réinvesti. » L’auteur à succès avait annoncé en 2019 son intention de verser les droits d’auteur de son futur ouvrage, écrit en hommage à Notre-Dame de Paris. Celui-ci s’est vendu à travers le monde à plus de 113 000 exemplaires. « Ces bâtiments anciens m’ont inspiré pour écrire Les Piliers de la terre, le roman le plus lu de mon œuvre. » Dans ce roman historique paru en 1989 et vendu à 15 millions d’exemplaires à travers le monde, se tient en fil rouge la construction de la cathédrale (fictive) de Kingbridge, au sud de l’Angleterre.
Un peu d’histoire
Il faut remonter quelques siècles pour comprendre la genèse de cet édifice, dans ce bourg breton qui aujourd’hui compte quelques 6 000 habitants, situé à équidistance du Mont-Saint-Michel et de Saint-Malo. En 548, Saint Samson de Dol, moine évêque de Cardiff au Pays de Galles, fonde à Dol un monastère. En 555, le roi de Bretagne Judual transforme ce monastère en évêché, Dol-de-Bretagne devenant ainsi l’un des neuf anciens évêchés de Bretagne. Au 9ème siècle, Nominoë, roi breton, élève Dol en archevêché, statut qui perdurera jusqu‘au 11è siècle. Les rois de France s’y opposent alors… Il faudra attendre Napoléon III (19è siècle) pour que la Bretagne retrouve son statut d’archevêché, avec Rennes pour siège.
La cathédrale actuelle a été bâtie sur les ruines de la cathédrale romane, incendiée en 1203 par Jean sans Terre, roi d’Angleterre. Elle est entièrement reconstruite en granit dans le style gothique normand. En raison de son prestige et de sa situation aux Marches de la Bretagne et de la Normandie, la ville épiscopale a en effet fréquemment subi des mises à sac et incendies. Elle s’est entourée dès le 13è siècle de remparts, en partie préservés aujourd’hui, auxquels la cathédrale est intégrée.
Un édifice bien austère pour du gothique !
Un visiteur coutumier des façades élancées des grandes cathédrales gothiques classiques pourrait être un peu déçu en apercevant la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne. Sa façade occidentale se révèle assez austère, comptant deux tours inachevées, dont la tour nord ressemblant plus à un donjon (elle a d’ailleurs servi de prison). Datant pour l’essentiel du 16è siècle, cette tour conserve néanmoins des vestiges de la tour romane originelle.
L’édifice reste précieux à de nombreux titres : des stalles en chêne sculpté, un trône épiscopal, une grande verrière, le tombeau de Thomas James, une sculpture en bois du « Christ aux outrages », une chapelle absidale et la Sacristie dédiée à Saint Samson de Dol datant de la première moitié du 14è siècle. Le chœur entouré d’un déambulatoire rectangulaire sur lequel donnent dix chapelles latérales dénote l’influence anglaise. La cathédrale de Dol compte parmi les rares édifices religieux bretons possédant encore des vitraux du 12è siècle.
2,4M€ de travaux
Le classement de cet édifice aux Monuments Historiques en 1840 lui a permis une lente mais salvatrice restauration. Aujourd’hui, malgré de régulières campagnes de restauration, l’usure du temps continue à faire son œuvre. La charpente et la couverture sont devenues vétustes et ne sont plus étanches ; les balustrades en granit ne sont plus fiables du fait de leur exposition aux intempéries ; quatre verrières du 13è siècle ne sont plus protégées. Un plan de travaux a été engagé en plusieurs tranches par la commune. Débutés au cours de l’été 2019, leur achèvement est prévu en 2024. Au don de 148 000 euros de Ken Follett s’ajoutent les subventions de l’Etat, de la Région Bretagne et la collecte de dons de la Fondation du patrimoine. Reste à la charge de la commune, propriétaire, une enveloppe d’environ 800 000 €.
Un Cathédraloscope
Unique, c’est ce qui caractérise le cathédraloscope qui jouxte la cathédrale. C’est le seul centre d’interprétation en France de l’architecture des cathédrales gothiques. Il propose une véritable expérience, interpellant sur les notions de temps, d’espace, en référence à ces bâtisseurs qui accomplissaient des prouesses pour édifier ces monuments. Le Cathédraloscope a été créé d’une initiative privée, autour de la double idée de rendre à la fois hommage au travail des compagnons de l’époque et d’offrir des clés de compréhension et d’enrichissement personnel, à toute personne qui poussera ensuite les portes d’une cathédrale.