24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

La commune de Bédoin accueille la 6ᵉ édition de la Journée de la forêt du Mont Ventoux ce dimanche 4 septembre. L’occasion de sensibiliser les adultes comme les enfants sur la faune et la flore du Mont Ventoux, mais aussi pour ces derniers d’en apprendre plus sur les métiers de la filière bois, le tout dans une ambiance festive et conviviale.

Ce dimanche 4 septembre, la commune de Bédoin et tous ses partenaires invitent le public à fêter la Journée de la forêt du Mont Ventoux à la forêt de Perrache. Lors de cette journée, vous pourrez vous divertir, déguster des produits locaux, rencontrer les professionnels et profiter d’animations gratuites au cœur de cet espace naturel forestier.

Professionnels de la filière bois, associations, ou encore groupes de musique seront présents pour faire de cette journée une véritable réussite, mais aussi pour vous permettre d’en apprendre plus sur la nature qui vous entoure de façon ludique.

La filière bois

La journée débutera à 9h avec l’ouverture de l’espace des exposants. Des stands de la filière bois, des artisans et des associations locales seront présents afin d’échanger avec vous concernant les différents métiers liés au bois et à la forêt et sur les pratiques et techniques d’exploitation de la forêt.

Comment parler des métiers de la forêt sans montrer en quoi ils consistent. À 9h30, plusieurs démonstrations seront au programme telles que le martelage, le débardage, l’élagage, le sciage et le broyage du bois. Les métiers artistiques dérivés du bois et ceux qui effectuent les premières transformations de ce dernier ne seront pas mis de côté. Ces démonstrations seront encadrées par l’Office national des forêts (ONF) dans des espaces sécurisés. S’ensuivra une démonstration de bûcheronnage par des athlètes professionnels à 10h45. Enfin, la Journée de la forêt sera inaugurée à 11h45 à la loube, une scie à grosses dents utilisées par les bûcherons et les scieurs de long.

Sensibilisation sur la faune et à la flore

Plusieurs associations seront présentes et animerons des ateliers pour sensibiliser le public sur la faune et la flore. L’association L’Atelier rouge organisera un atelier ‘Land Art’ sur le thème de la graine et du reboisement.

L’association Améthyste s’occupera de vous faire découvrir l’espace naturel forestier sous un autre angle avec ses balades enchantées. Pendant ce temps, des jeux en bois grand format seront animées par l’association Tous ô Jeux. La bibliothèque de Bédoin, quant à elle, occupera un espace détente avec atelier créatif, un bar à histoires, et bien entendu, une bibliothèque de plein air.

Animations au cœur de la nature

Pour cette journée, pas de séance accrobranche de prévue, mais presque. L’association Les arbres de Gaïa vous apprendra à découvrir les arbres avec des ateliers pédagogiques de grimpe encadrée. Vous apprendrez des techniques de grimpe et de descente en tyrolienne dans le respect des arbres.

En bas des arbres, des promenades à poney seront menées par l’association Le Poney rouge. Si vous préférez prendre de la vitesse, Egobike organisera un parcours d’éveil et d’initiation au VTT. Pour ceux qui préfèrent avoir les pieds sur la terre ferme, une randonnée et un jeu de piste ‘à la recherche des essences’ sera animée par le Club naturiste de Bélézy Provence sur le sentier des Pitchouns. Le collectif Grandeur nature, quant à lui, titillera votre côté créatif avec un atelier de land art.

Sensibilisation par l’image et la pratique

Si les ateliers manuels sont un bon moyen de sensibiliser le public sur la nature qui l’entoure, les images et les démonstrations sont parfois davantage parlantes. Les jardiniers de l’Harmas Jean Henri Fabre proposeront des animations autour du réchauffement climatique.

Deux expositions seront disposées au cœur de la forêt : une exposition photos du collectif Ventoux en images et l’exposition itinérante ‘Mont-Ventoux, la montagne magnétique’ du Parc Naturel régional du Mont Ventoux.

Les apiculteurs du Mont Ventoux présenteront leur ruche mobile. Le public pourra également assister à la reconstitution d’une charbonnière, l’endroit où l’on fabriquait le charbon de bois. Enfin, les visiteurs seront sensibilisés sur le pastoralisme et la transhumance sur le Mont Ventoux.

Informations pratiques

Sur place, il sera possible de se restaurer et se désaltérer grâce aux food trucks Coco & Lili et le Bistruck qui proposeront de la cuisine locale. Il y aura également le coin buvette et restauration du Ventoux Sud FC. Vous pourrez accompagner votre repas d’un vin des Vignerons du Mont Ventoux ou de l’AOC Ventoux.

Tout au long de la journée, des navettes gratuites feront le trajet entre les parkings P2 (route de Carpentras) et P9 (route de Flassan) et l’entrée de la piste de Perrache à partir de laquelle les visiteurs continuer à pied. Des chaussures de sport sont d’ailleurs conseillés car il vous faudra marcher 20 minutes pour atteindre le site de Perrache

Dimanche 4 septembre. De 9h à 19h. Site de Perrache. Bédoin.

V.A.


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Jusqu’au 4 septembre, l’office national des forêts organise un concours photo ouvert à tous en partenariat avec l’enseigne Lafuma. Que vous soyez un photographe passionné, débutant, amateur, curieux ou inspiré, tentez de gagner un des nombreux cadeaux.

En 2021, l’office national des forêts (ONF) avait enregistré plus de 370 participations à son concours photo. Cette année, l’ONF propose de découvrir d’encore plus près nos forêts française et vauclusienne. La forêt du Luberon qui abrite 91 espèces d’oiseaux, la forêt de Saint-Lambert et ses sapins de Céphalonie, ou encore la forêt de Groseau au pied du Mont Ventoux… Tous ces espaces naturels offrent des paysages uniques.

Depuis le 17 juin et jusqu’au 4 septembre, l’ONF organise un concours photo ouvert à tous en partenariat avec l’enseigne Lafuma, spécialisée dans les équipements de sport de nature. Que vous soyez un photographe passionné, débutant, amateur, curieux ou inspiré, tentez de gagner un des nombreux cadeaux en envoyant vos plus belles photos de forêt.

Cette année, trois catégories sont proposées : ‘la forêt et vous !’, ‘faune forestière, animaux sauvages en forêt…’ et ‘les forêts françaises, un voyage à l’autre bout du monde’.

Prix et récompenses
En septembre, 30 finalistes (10 par catégorie) seront sélectionnés par un vote des internautes (sur Facebook et Instagram) qui éliront les trois lauréats (Prix Or, Argent, Bronze) dans chacune des catégories. Ils seront récompensés par des prix offerts par le partenaire de l’évènement, Lafuma :

  • 1er prix : un pack complet Lafuma (une veste, un sac à dos de 40L et des chaussures de randonnée).
  • 2e prix : un sac à dos de 40L Lafuma.
  • 3e prix : des chaussures de randonnée Lafuma.

Comment participer ?
Pour participer, il suffit de prendre une photographie, qui répond à une des trois catégories, dans une forêt française durant l’été. Une photo par catégorie choisie doit être envoyée. Envoyez ensuite la ou les photos par mail à concours.photo@onf.fr, accompagnée de la fiche d’inscription dûment complétée et avec les éléments suivants dans le corps du mail :

  • Votre nom, prénom, adresse postale, date de naissance, numéro de téléphone portable, email, le nom de la forêt concernée, le département et l’adresse de prise clichée aussi précise que possible (adresse complète, géolocalisation, chemin à proximité…).
  • Précisez la/les catégorie(s) dans laquelle/lesquelles vous souhaitez concourir.
  • En pièce jointe : vos photos, couleur, en HD (minimum requis : 4MO), rectangulaire (16 :9) et au format JPEG. Chaque photographie devra être renommée de la façon suivante : Nom.Prénom.annéedenaissance.jpg.
Que vous soyez un photographe passionné, débutant, amateur, curieux ou inspiré, tentez de gagner un des nombreux cadeaux © Jean-Pierre Cahoreau / DR

Concours ouvert à toute personne physique et majeure. Règlement complet et fiche d’inscription à retrouver ici.  

J.R.


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Jeudi 30 juin, afin de marquer officiellement la fin de leur formation, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a remis les blasons à la nouvelle promotion de la garde régionale forestière. Parmi les 185 nouveaux gardes régionaux, 46 protégeront les massifs du Vaucluse.

« Depuis 5 ans, les pompiers peuvent compter sur notre entière mobilisation pour mener la ‘guerre du feu’ à leurs côtés, rappelle Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué de régions de France. Avec la garde régionale forestière, nous avons voulu mettre en place une véritable force de frappe contre les incendies de forêt et nos 185 gardes régionaux en sont un maillon essentiel »

En première ligne de la guerre du feu
Avec la prolifération des ‘mégafeux’ partout en Méditerranée, la garde régionale forestière est un dispositif essentiel pour lutter contre les incendie. Mise en place par la Région Sud, deuxième région la plus boisée de France avec 1,6M d’hectares, la garde est déployée tout l’été sur le territoire en soutien de la sécurité civile. Elle se compose de jeunes âgés de 18 à 25 ans, formés par des professionnels du feu et connectés aux sapeurs-pompiers et aux comités communaux des feux de forêt (CCFF) au sein des parcs et espaces naturels de la région Sud.

Jeudi 30 juin, afin de marquer officiellement la fin de leur formation, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué de régions de France, François de Canson, vice-président en charge du développement économique de l’attractivité, du tourisme et de la prévention des risques majeurs, Ludovic Perney, vice-président en charge de la jeunesse, des sports et de la vie étudiante, ainsi que Jacqueline Bouyac, vice-présidente et présidente du parc naturel régional du Ventoux et de la Cove, ont remis les blasons aux 185 nouveaux gardes régionaux de la promotion Amiral Augier.

A cette occasion, le Vice-Amiral, Patrick Augier et Gilles Allione, ancien président CCFF du Var, ont reçu la médaille d’honneur de la Région Sud pour leur engagement lors de la crise sanitaire et leurs actions dans la guerre du feu, notamment lors du mégafeu du Massif des Maures en 2021.

Parmi les 185 nouveaux gardes régionaux, 46 protégeront les massifs du Vaucluse, dont 5 gardes régionaux déployés dans le pays de Sorgues, 24 mobilisés au parc naturel régional du Lubéron et 17 au parc naturel régional du Ventoux.

Feu de broussailles à Cairanne durant l’été 2020 © Com Sdis Vaucluse

Prévenir les risques grâce à la garde régionale forestière
Créée en 2018, la garde régionale forestière s’inscrit dans le plan climat régional et dans le dispositif ‘guerre du feu’, afin de préserver les milieux naturels et de prévenir les risques d’incendies. En 2022, la Région Sud y a consacré près de 1,2M €.
La garde régionale forestière a pour mission de : développer la culture du risque d’incendie ; renforcer les capacités des acteurs régionaux en matière de prévention, information, sensibilisation et surveillance ; venir en appui des dispositifs de surveillance.

Avant de prendre leurs fonctions dans les différents massifs de la région Sud, les volontaires qui composent la garde suivent plusieurs formations qualifiantes. Dans un premier temps, il s’agit d’une formation théorique autour de la forêt et de ses acteurs. Après ce premier rendez-vous, ils suivent une formation de terrain personnalisée, afin de se familiariser avec leur futur environnement, puis une formation au premier secours, labelisée PSC1. Enfin, leur parcours de formation s’achève par l’apprentissage des bases de communication et de cartographie, au lycée Agricole de Valabre.

Trois principes pour mener la guerre du feu
Pour éviter les drames humains et préserver l’environnement, la Région Sud a engagé plus de 4M € par an depuis 2016. Cette année, 1,5M€ supplémentaire ont été investi dans le dispositif ‘guerre du feu’.
Récemment, la Région Sud a renforcé sa stratégie en faveur de la gestion patrimoniale forestière. Inscrite dans le plan climat régional ‘Gardons une COP d’avance’, cette stratégie s’articule autour de trois principes : prévenir, combattre, reconstruire.


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

A l’occasion du jour de la Terre, célébré chaque 22 avril depuis 1970, le musée du Cartonnage et de l’Imprimerie de Valréas propose une séance spéciale du film ‘Le temps des forêts’ (2018) de François-Xavier Drouet à 18h30.

Un documentaire qui dresse un constat de la gestion actuelle des forêts, influencée par les orientations nationales. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges,  le film met en avant la sylviculture industrielle et ses alternatives pour lutter contre l’appauvrissement des sols et de la biodiversité forestière.

La séance sera introduite par le sylviculteur Michel Escurat et sera suivie d’un débat en présence d’Olivier Delaprison de l’ONF (Office national des forêts) et d’un intervenant du CRPF (Centre régionale de la propriété forestière).

A.D.

Durée du film : 1h43. Gratuit, sur inscription au 04 90 35 58 75. Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie. 3 Avenue Maréchal Foch, Valréas.

Découvrez la bande-annonce du film ‘Le temps des forêts’.

Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Lors d’un conseil municipal au début de l’année 2021, un projet de réhabilitation du chalet Manin, situé à Bédoin, avait été évoqué. Petit à petit, le projet prend forme. Pour l’occasion, Fibois Sud et la commune de Bédoin organise l’événement ‘De l’arbre à la construction’.

L’interprofession Fibois Sud et la commune de Bédoin organise ce vendredi 1er avril un événement au cœur de la plus grande forêt communale de France qui s’étale sur plus de 6000 hectares à Bédoin. L’objectif de cet événement est de présenter la forêt mais également le rôle qu’elle va jouer dans les travaux de réhabilitation du chalet Manin. Fermé depuis plus de 20 ans, cet établissement servait de gîte communal depuis le milieu du XXème siècle.

L’événement sera rythmée par plusieurs interventions : présentation de la forêt, travail de sciage du cèdre de l’Atlas au milieu des arbres ou encore présentation du projet de rénovation du chalet. Les arbres de la forêt serviront à la fabrication de planches destinées au travaux extérieurs mais aussi intérieurs de la cabane. Un projet qui s’inscrit donc dans une démarche environnementale puisqu’il s’agira d’utiliser une essence locale afin d’assurer un circuit court entre les matériaux et leur destination finale.

V.A.


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Démarrée en 2008, la Grande muraille verte est une initiative pharaonique visant à reverdir la région semi-aride du nord du Sahel pour empêcher le Sahara de s’étendre vers le sud. L’idée : planter des millions d’arbres sur une bande de terre d’environ 8 000 km de long et 15 km de large traversant le continent africain du Sénégal à Djibouti. Pour se donner une mesure de l’envergure du projet, la longueur du tracé prévu correspond presque à la distance entre Paris et Pékin (8 200 km). Outre l’objectif de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la Grande muraille verte ambitionne de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone. Elle permettra aussi d’améliorer la sécurité alimentaire et de créer des millions d’emplois dans les régions concernées.

Pour l’heure, ce projet ambitieux ne serait achevé qu’à environ 15 % selon les dernières estimations communiquées. Mais quelques 20 milliards de dollars ont récemment été promis au niveau international pour le faire avancer et espérer atteindre l’objectif fixé dans huit ans. Onze pays de la bande sahélienne sont engagés dans ce programme de restauration écologique. Toutefois, seule une poignée y avait significativement contribué au cours de la décennie ayant suivi le lancement. Comme le détaille notre infographie, sur la période 2008-2019, l’Éthiopie comptait pour plus de la moitié des terres restaurées dans le périmètre d’intervention du projet, suivie par le Niger (20 %), l’Érythrée (15 %) et le Sénégal (3 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Fin novembre, des élèves du lycée professionnel La Ricarde à l’Isle-sur-la-Sorgue ont réalisé des opérations de débroussaillage et de bûcheronnage dans le hameau des Trécassats à Villars. Ces opérations avaient pour but de leur apprendre sur le terrain à manipuler des outils, gérer une équipe de chantier et valoriser leurs compétences pour la gestion de ces zones naturelles.

En formation bac pro « Gestion des milieux naturels et de la faune », les élèves du lycée professionnel La Ricarde à l’Isle-sur-la-Sorgue viennent d’intervenir dans le secteur de la colline de La Bruyère à Villars. Pendant une semaine, ce chantier encadré par Frédérique Ravetti et Eric Vautrin, enseignants à La Ricarde, a notamment permis l’élimination des pins entravant le développement optimum des chênes alors que les branches résiduelles de l’élagage, ont été aménagés au sol, en petit tas, pouvant servir de cache pour la faune. Auparavant, en mars dernier, les élèves avaient appris à délimiter sur cartographie aérienne des zones de développement de chênes ; puis ils ont repéré et marqué sur le terrain des arbres à favoriser. Pour 2022, un chantier similaire est programmé dans le même secteur afin de relier une zone ouverte qui pourra potentiellement devenir une future zone de pâturage.
En effet, le Parc naturel régional du Luberon et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaitent confier très prochainement l’entretien du milieu à un éleveur de chèvres conduisant un petit troupeau et qui trouvera une ressource alimentaire d’appoint sur ce pâturage.

Une colline brûlée dans les années 1990
Située au centre du massif des Ocres sur la commune de Villars, la colline de La Bruyère à Villars est inclue dans le périmètre du Parc naturel régional du Luberon et constitue un Espace Naturel Sensible du réseau du Département de Vaucluse. Elle a subi un incendie dans les années 1990. Une aubaine pour certaines espèces qui se développent après ce type d’évènement. Les bruyères et les Pins maritimes ont depuis effacé les traces des flammes mais cette régénération naturelle a rendu le massif homogène alors que cette zone a un fort potentiel pour abriter de multiples espèces végétales des milieux ouverts sur sol acide. Le Parc et le CEN Paca ont donc mis à disposition leurs parcelles pour procéder à des travaux d’ouverture dans la matte forestière de recolonisation.

Des espèces rares
Depuis 2003, le CEN PACA s’intéresse à la biodiversité de cette zone. C’est à cette date qu’il réalise l’acquisition d’une parcelle de 5ha abritant une espèce protégée et rarissime la Loeflingie d’Espagne. Le Parc du Luberon a pris le pas en 2009 en faisant l’acquisition de 9ha supplémentaires. Par ailleurs, depuis 2015, le Conseil départemental accompagne la commune de Villars pour continuer les acquisitions de parcelles dans cette zone. Aujourd’hui, une quarantaine d’hectares sont en propriété publique.
« Au bord d’un chemin, se développent des plantes protégées et très rares dont uniquement 5 lieux sont connus en France, explique le Parc du Luberon. Sur un sommet, une dépression en eau abrite un amphibien peu commun qui est muni d’ergos affutés comme des couteaux. Sous terre, c’est le royaume des demoiselles de la nuit : les chauves-souris ont pris possession des lieux. Toute cette nature est très discrète et ne se montre guère facilement, à moins de se laisser guider par un spécialiste. »


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

Nous ne sommes que le 12 août mais le constat est d’ores et déjà clair : 2021 sera une année extrême pour l’Europe en matière d’incendies de forêt. Au sein de l’UE, ce constat concerne principalement le Sud du continent. En Grèce, par exemple, la superficie brûlée lors de grands incendies de forêt (seuls les incendies à partir de 30 hectares sont répertoriés) est déjà sept fois plus grande qu’en 2020.

Idem en Italie où le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS) a enregistré une augmentation d’environ 93 pour cent.

La comparaison présentée dans notre graphique Statista montre également la puissance de ces incendies. Alors que 329 088 hectares ont déjà été détruits par les flammes au cours de grands incendies dans l’année en cours, la moyenne entre 2008 et 2020 était d’environ 295 000 hectares en douze mois.

La situation est également préoccupante dans l’Hexagone : selon les données EFFIS, le nombre de feux de forêt répertoriés est déjà presque cinq fois supérieure à la moyenne 2008-2020 et près de 23 000 hectares ont déjà été ravagés par les flammes (contre 7270 en moyenne à la même date depuis 2008).

De Claire Jenik pour Statista


Bédoin : le Mont Ventoux fête sa forêt

La forêt est loin de souffrir de déforestation, mais d’un gros déficit de replantation par la main de l’homme qui permet une exploitation des essences par la filière bois. C’est le phénomène qui caractérise la forêt française.
Elle continue donc à s’étendre par un reboisement naturel important, lié à l’abandon des parcelles : l’exode rural, la multi propriété successorale, la modification du régime des jachères, les réformes du fermage en sont les principales causes. Ainsi, les superficies forestières progressent-elles de 1à 2% par an dans notre département où l’on a commencé, il y a quelques jours, à procéder à des coupes de bois en forêt privée afin de contribuer à la protection contre les incendies, au pastoralisme et à la biodiversité des crêtes du Grand Luberon. Les bois prélevés (pins), par arbre entiers, sont situés dans une forêt de pins noirs plantée dans les années 70 abritant des chênes verts, seront valorisés dans la filière bois-énergie.

Ramener de la lumière au sol
Cette opération de la délégation régionale du Centre national de la propriété forestière (CRPF Provence-Alpes-Côte d’Azur), coordonnant plusieurs partenaires, dont le Parc naturel régional du Luberon, « va ramener de la lumière au sol et permettra de restaurer les pelouses auparavant présentes », frayant ainsi un passage aux troupeau, explique Camille Loudun, ingénieure communication et projets environnementaux du CRPF. L’idée est de favoriser la pratique ancestrale du pâturage ovin par les bergers du massif du Luberon le long de la ligne de crête (200 à 300 mètre de large) qui constitue un petit alpage, un pare-feu naturel, une réserve de biodiversité : le pâturage préserve les plantes rares assure la présence d’insectes qui se font désormais bien rares et d’oiseaux qui nous en préservent.
« Nous ne sommes pas un organisme de gestion », reprend Camille. « Notre rôle d’établissement public est de conseiller les propriétaires privés, de mettre à leur disposition des méthodes de sylviculture et de les aider au regroupement – notamment les petits – pour réaliser des projets de desserte, mobiliser les bois, rassembler les chantiers d’exploitation, mutualiser les coûts de travaux forestiers. » En gros, faire vivre la forêt.

Les débuts de la ‘gestion durable’
L’autre rôle de cet organisme né en 1963 est d orienter la gestion des forêts privées : il agrée les documents dits de ‘gestion durable’, prévoyant la gestion d’une propriété sur 10 à 20 ans. Tout propriétaire de plus de 25 ha y est soumis au titre du Plan simple de gestion agréé ou PSG. Ces derniers au nombre de 1 300 couvrent dans notre région un peu plus de 150 000 hectares de forêt contre 100 000 cinq ans plus tôt, soit environ 10% de surface forestière – moitié résineux, moitié feuillus – de notre région aux mains de propriétaires privés.
Ces derniers s’intéressent-ils à l’offre du l’organisme public ? 300 PSG volontaires ont été souscrits, 700 propriétaires sont accompagnés au titre du regroupement et près de 1300 se sont abonnés à « La lettre de votre forêt » dès son premier numéro.
Au plan national, rappelons que dans le cadre de son plan de relance, le gouvernement avait déjà prévu de mobiliser 200 millions d’euros pour l’adaptation des forêts au changement climatique.
En septembre dernier, un rapport soumis au gouvernement par la députée Anne-Laure Cattelot pour pérenniser la filière bois et garantir l’avenir de la forêt, proposait la création d’un fonds doté de 300M€ par an et d’une agence unique pour la mise en œuvre de la politique forestière nationale sur les domaines à la fois publics (25%) gérés par l’ONF et privés (75%).

 

Campagne de recrutement pour la Garde régionale forestière du Luberon

Après une semaine de formation, ils iront courir le bois et arpenter les plus beaux sites naturels du Vaucluse, à la rencontre du public, le sourire en bandoulière : colline Saint-Jacques à Cavaillon, Gorges du Régalon, forêt des cèdres du Petit Luberon, Colorado provençal à Rustrel, vallon de l’Aiguebrun à Buoux… Rejoindre la Garde forestière (135 membre en 2020), c’est pour les jeunes de 18 à 25 ans l’occasion d’aller à la rencontre de ceux qui se baladent, des professionnels de la forêt et du domaine public pour contribuer au rayonnement et à la protection de ces espaces patrimoniaux menacés par les incendies. Le Parc naturel régional du Luberon et le Conseil régional recrutent 24 jeunes pour cette mission qui aura lieu du 24 juin au 31 août 2021.
Fiche de poste et candidature à déposer avant le 15 avril ici

https://echodumardi.com/tag/foret/page/2/   1/1