La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
Dès aujourd’hui, le lundi 14 novembre, et jusqu’au 31 décembre, c’est Noël chez Blachère à Apt ! Comme chaque année, la Fondation ouvre ses portes au public jusqu’à la fin de l’année. C’est le rendez-vous incontournable en Vaucluse à cette période de l’année.
Du lundi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 18h, il est possible de visiter le showroom d’illuminations et l’exposition kaléidoscope. Pour l’occasion, la Fondation propose également une grande braderie, dans la limite des stocks disponibles. De quoi compléter ou refaire intégralement sa décoration de Noël. Chaque après-midi, le goûter est offert.https://www.luberon-apt.fr
Du lundi 14 novembre au samedi 31 décembre. Gratuit. Fondation Blachère. 384 Avenue des Argiles. Apt.
V.A.
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
La CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises de Vaucluse) propose la visite de l’entreprise Blachère à Apt, mardi 1er mars de 9h30 à 11h. La visite est limitée aux 30 premières inscriptions. Le pass vaccinal sera demandé lors de cette rencontre et le protocole sanitaire strictement appliqué. L’inscription est ferme et définitive par retour de mail sur contact@cpme84.orgwww.cpme84.com
Blachère en chiffres Depuis 1973, Jean-Paul Blachère illumine les villes de sculptures de lumière dans plus de 150 pays. Tour Eiffel, Champs Elysées, Amsterdam, Vienne, Moscou, Dubaï, Londres, Rio… Le monde aime la lumière et celle-ci rime avec Led, chez Blachère, depuis 2008. Ce sont 50 000 décors en série et 6000 sur mesures ; 1000 villes illuminées dans 150 pays ; 500 centres commerciaux ; 400 salariés dans le monde et 120 sur le site d’Apt et 26 filiales. Un showroom époustouflant de 300m2 y déploie les dernières œuvres façonnées. Le saviez-vous ? Blachère conçoit aussi des décorations estivales XXL.
La fondation Blachère La fondation œuvre depuis 2003, date de sa création, pour promouvoir l’art contemporain et accompagne près de 200 artistes du continent africain et de la diaspora. Chaque année, elle accueille artistes en résidence et expositions et reçoit 18 000 visiteurs dont 4 000 élèves. La boutik ainsi que la librairie proposent la sélection d’œuvres originales d’artistes émergents et confirmés ainsi que des objets et livres d’art. MH
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
Blachère illumination (notre article à lire ici) ouvre ses portes à Apt les 3, 4 et 5 décembre 2021. L’occasion de visiter les coulisses de l’atelier du père Noël.
Le spécialiste des illuminations de Noël, leader européen qui illumine 70% des communes françaises, organise ses journées portes ouvertes de 10h à 19h. Pendant ces 3 jours, Blachère illumination ouvre les portes de son showroom professionnel réservé en temps normal à ses clients. L’occasion de découvrir toute la collection de décors qui se retrouveront dans les rues des plus belles villes de France et du monde en période de fêtes de fin d’année.
De nombreuses animations
Le père Noël sera d’ailleurs présent à cette occasion, pour faire des photos en famille et le traditionnel ‘photobooth’ sera à la disposition de tous pour immortaliser cette visite. Pour les plus curieux, des visites des ateliers de production sont prévues le vendredi 3 décembre à 10h à 16h afin de découvrir les coulisses. Les espaces store (décoration de Noël, maison et jardin) et ‘Boutik’ (boutique d’art et artisanat africain) seront ouverts et proposeront -10% sur tous leurs produits ainsi que des offres de destockage.
L’exposition ‘Re-création’ pourra également être visitée au centre d’art de la fondation Blachère. Enfin, une restauration sur place est prévue les samedi et dimanche ainsi qu’un groupe de musique qui viendra animer ce week-end de fête. Et pour satisfaire les plus gourmands, un goûter sera offert par la Fondation Blachère avec du thé de Noël, du vin chaud et de nombreuses friandises.
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
A Apt, Blachère illumination fait briller le savoir-faire français dans le monde entier. Johan Hugues, co-directeur général, nous éclaire sur l’histoire de cette PME familiale aux plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
« L’illumination la plus emblématique ? Je dirais que c’est le scintillement de la tour Eiffel pour le passage à l’an 2000 », se remémore Johan Hugues, des étoiles plein les yeux. Le neveu du fondateur Jean-Paul Blachère nous reçoit dans son chef-lieu au côté de Julie Taton, directrice de la marque. Le tandem refait alors l’histoire de cette société aptésienne qui révèle ses secrets de longévité depuis 1973. « Des opportunités de marché qui ont permis d’asseoir l’entreprise, l’innovation qui a apporté un fort développement et des paris que monsieur Blachère a su relever », liste le co-directeur.
A la manette, aucun fonds d’investissement mais quatre actionnaires : Jean-Paul Blachère, sa fille Christine Blachère, son gendre Romain Allain-Launay et son neveu, Johan Hugues. A son arrivée dans la société en 2010, ce dernier prend les rênes du volet exportation pour porter le projet au-delà des frontières. L’export qui se limite alors aux pays limitrophes s’aventure au-delà. Voilà que le négociateur parfaitement bilingue met le grappin sur l’Amérique du nord, du sud, l’Afrique, la Russie…
Posons le décor de Blachère illumination aujourd’hui : 28 filiales dans le monde, 150 pays illuminés, 60% des villes de France, 400 employés (dont 120 en France), 6000 décors sur-mesure sortent chaque année des ateliers à Apt. A un mois des festivités de Noël, c’est l’effervescence pour finaliser les projets scintillants du globe. « Nous sommes presque une entreprise artisanale avant d’être une PME », souligne le co-directeur. Ce qui fait la différence ? La créativité, la technique et la capacité à inventer des décors toujours plus innovants et responsables.
Nous voilà donc en plein cœur des ateliers jalonnant le site de 7 hectares. Exercice de slalom entre le célèbre bonhomme rouge, l’emblématique peluche Teddy présentée au salon des maires, des guirlandes et autres flocons géants. Clou du spectacle : le showroom. Même le plus acariâtre des personnages s’attendrit face à cette échappée onirique. Chaque décoration est propice à l’expérience, suscite l’émotion. Mélodie féerique, explosion de couleurs, aller simple pour la Laponie. « Nos décors sont toujours plus vivants et interactifs, tout est fait pour que le visiteur devienne acteur à part entière », explique Julie Taton. Le spot à selfie ? Formidable levier pour multiplier la viralité de ses moments partagés ensembles.
Le coup d’envoi des illuminations de Noël a été donné ce dimanche 21 novembre sur l’avenue des Champs Elysées. Pour déclencher la vague de lumière, la chanteuse Clara Luciani a été choisie. Des illuminations flamboyantes rouge carmin conçues par quelle enseigne ? On vous le donne en mille…
Un exécutif à deux têtes
« Mon oncle a toujours été un gros travailleur avec une vision assez forte basée sur l’innovation. Blachère illumination est sa bouée de sauvetage, c’est un projet viscéral pour lui, son bébé. » Johan Hugues a été éduqué ainsi, avec la passion et le travail en guise de boussole. Bambin, le voilà déjà en quête de lumière. Le jeune Johan construit alors des cabanes de fortune en récupérant des ampoules grillées. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. « C’est un métier plaisant qui fait rêver les grands comme les petits » reconnait Johan Hugues qui commence sa carrière en tant que designer, puis devient chef de projet en charge de l’innovation et du sourcing. « J’ai expérimenté tous les métiers. Avant, il y avait beaucoup plus de travail, il fallait tout faire soi-même, produire, livrer, installer… », se remémore-t-il.
Place aujourd’hui à une toute autre organisation qui laisse peu de place à l’aléatoire. « Nous codirigeons la société avec Romain. Nous avons des fonctions distinctes mais complémentaires », explique-t-il. Pour autant, aucune querelle d’égo : « on ne se marche absolument pas sur les pieds et notre complémentarité est efficace. » Johan Hugues excelle dans le développement, la création, l’innovation et le marketing terrain. Romain Allain-Launay s’illustre dans l’achat, la production, la gestion et le service support. « Nous avons un modèle atypique, un métier atypique dans un lieu atypique. On se devait de créer une façon de travailler atypique », ironise-t-il.
90 pays, 28 filiales, 400 collaborateurs
« Nous sommes capable de penser ici les illuminations de Noël sur la Cinquième avenue à New York par exemple. Finalement, les gens ne se doutent pas qu’il y a une vraie PME dynamique derrière, qui exporte 50% de sa production, présente dans 90 pays », abonde le codirecteur. Un décalage vertigineux entre cette bulle familiale aptésienne et son rayonnement international tentaculaire. Concernant les marchés, ils sont publics via les collectivités locales, privés via les grandes sociétés immobilières qui possèdent des centres commerciaux.
La crise sanitaire n’a pas ébranlé la firme. En tout, 50 000 décors de série sont fabriqués chaque année au sein des sites de production. « La période de novembre et décembre était un peu compliquée en matière d’approvisionnement et de transport. Je pense notamment à l’encombrement du trafic maritime et à la rareté des conteneurs qui ont fait exploser le prix de la boite », explique-t-il. Une baisse de chiffre maitrisée qui n’a pas affecté la rentabilité de l’entreprise outre mesure.
En contrepartie, les déplacements pour les salons internationaux ont été annulés, bon nombre de charges ont été évaporées. Pour faire face à la hausse du prix des composants, la société achète en 2021 les produits pour l’année 2022. « C’est un risque financier que l’on peut prendre, mais qui nous permet de faire face lorsque la matière première augmente de 15% », précise Yohan Hugues. Un procédé qui justifie la performance du groupe : « on continue malgré les tempêtes, on passe à travers l’orage. »
Malgré sa position de leader européen, la philosophie managériale reste celle des prémices. « Nous résonnons en bon père de famille, nous ne sommes pas des financiers, nous travaillons pour la pérennité de l’entreprise avec une vision sur le long terme, explique la patron. Pas d’objectif boursier, ni de revente de l’entreprise. Mon oncle m’a toujours dit : que tu gagnes le double ou le triple, de toute manière tu mangeras trois fois par jour ». A bon entendeur.
S’adapter à la culture du pays
Pour certains pays, pas d’illumination de Noël, mais des festivités de fin d’année. Charge à Blachère illumination de s’adapter aux spécificités culturelles de chaque continent pour répondre aux besoins de ses marchés. « En Angleterre, ils mettent leurs décorations de Noël mi-octobre, en France c’est fin novembre, en Russie, ils éclairent le 15 décembre mais vont jusqu’au nouvel an. A Dubaï, ils éclairent en fin d’année. Nous avons de la chance, car la fin d’année reste une période prospère en matière de consommation. Les illuminations viennent doper ce phénomène universel », poursuit Johan Hugues. La dizaine d’unités de production joue un rôle prépondérant. La proximité avec les marchés locaux favorise les circuits courts, simplifie la logistique et renforce la réactivité du service.
Bienvenue dans le calendrier millimétré de Blachère illumination : « on commence en janvier dans les gros salons professionnels où l’on expose nos nouvelles gammes, nos dernières innovations. De janvier à juin, tout un travail commercial terrain démarre. On répond à des appels d’offre, on visite les clients. A partir de juillet, la première commande tombe. Pendant les mois de juillet, août et septembre, on rentre dans la partie production. Le pic de production arrive en septembre, octobre et novembre. Enfin, on livre les produits et on les installe pour que toutes les décorations soient prêtes fin novembre. »
Quel marché domine ?
Au niveau du groupe, sur le dernier chiffre consolidé : « la moitié provient des villes, l’autre moitié des centres commerciaux. Tout dépend des pays, pour certains, nous sommes plus présents en centre-ville comme en Europe, pour d’autres comme le Moyen-Orient, nous serons plus présents dans les centres commerciaux. Certains marchés ont peu de commerces en centre-ville mais souvent de gros mall (centre commercial. Ndlr.) » Comment cultiver la fidélité avec les clients historiques ? La satisfaction client, la confiance et l’expertise de la maison Blachère sont les éléments clefs. « Cela est déjà arrivé de perdre des clients pendant quatre ans, mais ils finissent par revenir lorsqu’il se rendent compte que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs », tranche-t-il.
Le sur-mesure : marque de fabrique
6000 pièces sur mesure sortent chaque année de l’atelier, en plus des nombreux produits du catalogue. « On ne dit jamais non à un client, on trouve toujours des solutions. En 30 ans, je n’ai pas connu un seul client que l’on a laissé tomber », poursuit Johan Hugues. Certaines mairies, centres commerciaux optent pour des décors classiques, d’autres demandent du sur-mesure, et très souvent, c’est un mix. « A Monaco, dans les grandes rues de Londres ou sur la Cinquième avenue, c’est du sur-mesure. Sur cette dernière, il n’y avait pas d’illumination à portée du public, les américains s’étaient cantonnés à illuminer les arbres à la New Yorkaise. C’est très joli, mais long à installer. Quand nous sommes arrivés avec nos décors 3D, c’était nouveau, ils n’avaient pas l’habitude », se remémore-t-il.
Les échanges se font également avec les Bid (Business improvement district), des associations de commerçants qui souhaitent dynamiser leur quartier. A Dubaï, Blachere illumination travaille en collaboration avec le ministère du Tourisme, la municipalité, Dubaï Mall. Pour chaque projet sur-mesure, les équipes partent d’une feuille blanche et créent des motifs et design en fonction des envies.
Créativité et technique
La créativité de la maison est maître-mot. Sur 120 personnes, 10% de l’effectif travaille de façon directe ou indirecte sur l’esthétique et le design. « Notre concept est très léché, on y attache beaucoup d’importance, souligne le directeur. La partie sécurité technique est aussi fondamentale. Nos leds par exemple ont une qualité de lumière stable, avec différentes teintes et des cohérences en terme de couleur. » Une démarche coûteuse en matière de contrôle qualité mais qui positionne la société à la pointe de son art.
En innovant et en modernisant les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée grâce au parc de robots imprimante 3D, la société valorise son savoir-faire sur les pièces uniques ‘sur-mesure’, fabriquées à la main dans les ateliers de ferronnerie et de câblage. L’innovation industrielle permet de pérenniser le savoir-faire, dont le travail est valorisé et reconnu par le label ‘Entreprise du patrimoine vivant’ depuis 2016. Du côté de la concurrence, un ou deux concurrents multi-pays, et quelques concurrents locaux. « Il y a finalement peu de sociétés développées comme nous en terme de rayonnement international », abonde-t-il.
Toutes les compétences sur un site
D’un atelier à un autre, d’un service au suivant, les collaborateurs nous content leur métier. Tout commence au service design. Une trentaine de designers (5 à Apt), 10 au Portugal et le reste au Royaume-Uni, Autriche, Emirats, Amérique latine, créent les décors pour les clients, les imaginent, réalisent les tracés de production et les simulations graphiques. « On part d’une photo de jour de la ville, on la met en nuit sur photoshop et on incruste les décors de Noël », explique Julie Taton. Au bureau étude, 7 personnes chiffrent les décors proposés par les designers selon les composants électriques ou structurels qui les constituent. Ils étudient également leur faisabilité et leur résistance aux conditions climatiques diverses. C’est l’étape avant la production.
Place ensuite aux magiciens : les ferronniers. Ces artistes cintrent et soudent les différents profilés d’aluminium recyclé pour venir créer en volume les structures des décors : sapins de plus de 20m, tunnel de 50m, père Noël de 10m, et bien d’autres. En haute saison de production l’équipe passe de 10 à 40 personnes. Enfin à l’atelier câblage, les techniciens viennent ajouter tous les composants lumineux (lucioles et fil lumière Led) mais aussi non lumineux pour habiller la structure en aluminium et la rendre esthétique, notamment avec du Bioprint ou Recyprint coloré.
10 fois moins de CO2 avec Bioprint
La société a racheté une technologie il y a 5 ans : les fameux robots impression 3D. « Nos équipes R&D ont mis au point une matière bio plastique adaptée, une formule bien particulière, secret de production gardé à côté du coca cola », explique Johan Hugues. Après avoir été le premier à généraliser la Led, Blachère révolutionne aujourd’hui la conception des structures d’illuminations en inventant Bioprint, un matériau biodégradable. Ces structures qui constituent les décors sont ensuite recyclées, comme les guirlandes et les composants électriques. Bioprint est issu d’une canne à sucre biosourcée sans OGM, qui est ensuite transformée en bioéthanol déshydraté dans un laboratoire français.
Lorsque les granules arrivent dans les ateliers, à Apt, ils sont teints avec des colorants propres et cette matière est ensuite injectée dans les imprimantes 3D, afin de produire des structures biodégradables, recyclables et colorées. Procédé qui ne génère aucun rebut à la fabrication et permet une recyclabilité totale en circuit court grâce au broyage de la structure sous forme de granulés.
Ce nouveau matériau permet de supprimer plus de 80% d’aluminium sur les décors 2D, ce qui a un impact considérable sur le bilan carbone. En effet, le processus de fabrication Bioprint émet 10 fois moins de CO2 que celui de l’aluminium. Au-delà du respect de l’environnement, cette innovation permet de concevoir des structures très créatives et colorées qui seront aussi belles de nuit que de jour.
100 bouteilles de plastique : un décor
« On nous disait au départ que nous n’y arriverons pas, que ça n’existait pas. L’année dernière, tout est parti d’un petit accident, un peu comme la tarte tatin. Nous avons finalement eu une idée, pourquoi ne pas faire des décors avec des bouteilles en plastique ? Nous travaillons avec beaucoup de communes qui apportent une importance fondamentale à leur système de tri des déchets », compte Johan Hugue. Ainsi est né Recyprint. Pour chaque décor lumineux, 100 bouteilles en pastique sont utilisées. Un travail de longue haleine engagé par le service R&D, dont 50% du budget est affecté aux innovations bio et écoresponsables.
« Cela nous a permis d’avoir une quinzaine de brevets autour de ce procédé. Nous en sommes encore qu’au début, nous avons hâte de le diffuser de manière internationale », confie le co-directeur. Une illustration parfaite d’économie circulaire. Les bouteilles récupérées sont triées par couleur, de l’incolore au bleu, puis broyées en flocons pour être mises en forme pour l’extrusion. Les granulés issus de cette transformation sont ensuite injectés dans les imprimantes 3D pour produire des décors d’un bleu unique. Cette méthode concourt à limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribue à éliminer le maximum de bouteilles plastiques de la nature.
Voilà en quelques mots la patte Blachère. « Monsieur Blachère m’a toujours dit, il y a le but à atteindre, mais la manière est plus importante. Nous venons de remporter la ville d’Abidjan alors que nous perdions ce marché chaque année. Nous allons montrer ce dont nous sommes capables », ponctue brillamment Johan Hugues.
L’entreprise ouvre ses portes les 3, 4 et 5 décembre prochains. Visites des ateliers, ouverture de la boutique, présentation de l’exposition « Re création » (notre article à lire ici), restauration sur place.
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
Les amoureux d’art peuvent se délecter d’une fascinante exposition à Apt, jusqu’au 19 mars 2022. Guidé par les explications passionnantes de Justine Bernardoni, L’Echo du mardi s’est plongé dans ce voyage artistique signé la Fondation Blachère.
« Aller au-delà de la simple copie », c’est en substance la mission que s’est donnée la pléiade d’artistes d’Afrique et de la diaspora. Pour cette exposition ‘Re-création’, les prodiges de la matière réinventent le message, affirment leur opinion politique, réinterprètent les formes, inversent les rôles. Dans la pénombre de cette salle principale, la lumière jaillit des œuvres pour inonder notre visage. Elle éclaire notre esprit comme elle écorche notre conscience. Ne cherchez pas à vous y soustraire, le regard des protagonistes sur les murs vous suivra, où que vous alliez. Les œuvres nous jugent, l’inquisition nous plonge dans les méandres historiques des rapports entre Occident et Afrique.
Si l’art européen a été au centre du monde artistique pendant des siècles, n’a-t-il pas été lui-même influencé par l’art africain au début du 20e siècle ? Occident et Afrique, les liens sont réinterprétés, le dogme est chamboulé. Ainsi, Laure, la servante noire prend la place d’Olympia dans l’œuvre d’Aimé Mpané et passe au premier plan, reléguant à l’arrière celle qui a été admirée depuis 1863.
Des grands classiques tels que Le déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet ou La grande odalisque de Jean-Auguste-Dominique Ingres, des plongées au cœur de l’univers et des influences de grands maîtres comme Pablo Picasso ou Paul Gauguin, ou des genres incontournables telle la nature morte, tout est mis en œuvre par les artistes invités dans cette exposition pour re-créer, ré-inventer, re-visiter.
Les œuvres exposées appartenaient déjà à la Collection Blachère, d’autres ont été réalisées par des artistes venus en résidence de création ou prêtées par des galeries, musées et collectionneurs amis. A suivre, quelques œuvres sélectionnées par nos soins, dont la puissance d’évocation n’a d’égal que la beauté artistique.
‘A reversed retrogress : scene 2’, de Mary Sibande (Afrique du sud)
Une sculpture aussi énigmatique que poignante. Les dimensions confèrent une aura magnétique à ces racines gigantesques qui accaparent l’espace et menacent de nous engloutir. L’artiste évoque son « alter-ego », Sophie, et aborde la construction de l’identité dans le contexte post-apartheid sud-africain, ainsi que les stéréotypes véhiculés sur la femme noire. Les racines tentaculaires dont elle semble se libérer forment un lien ombilical à la fois vital mais dont il faut un jour se défaire. La couleur mauve fait référence à ‘Purple rain protest’ de 1989, une manifestation durant laquelle la police pulvérisa de la teinture violette pour distinguer les manifestants contre l’apartheid. Coup de cœur de la rédaction, cette œuvre est universelle. Sa poésie fait écho à chaque histoire, chaque racine qui nous empêche d’éclore. Rang social, culture, famille, couleur politique, ces racines sont-elles des chaînes ou les garde-fous de notre existence ?
‘Un ballo in maschera’, Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria)
L’artiste prend le parti de remplacer ses toiles par du tissu wax ‘kitenge’. Le tissu, présupposé comme africain, devient primordial dans sa démarche artistique. Yinka affuble le portrait des saints de masques africains inspirés de la vaste collection de Picasso. Il met en avant par cette revisite l’importance de ces masques dans la naissance de l’art moderne. ‘Un ballo in maschera’ propose une imitation grandeur nature de l’opéra de Giuseppe Verdi de 1858. Inspiré par l’assassinat du roi de Suède lors d’un bal masqué à l’Opera de Stockholm en 1752, il use de l’élaboration de ce drame costumé pour mettre en scène l’arrogance des classes aisées du siècle des Lumières. Dans l’ilot central, les silhouettes colorées attirent le regard incrédule. Les couleurs sont vives, le style est royal, le tissu est noble. Un pied de nez aux codes vestimentaires et à leur symbolique. Face au carcan civilisationnel et au poids de la doxa, les hommes s’approprient les codes, créent leur propre signature. Joli !
‘La vierge bleue’, Marc Padeu (Cameroun)
La généreuse et flamboyante auréole de la vierge bleue est mystique. Elle nous attire comme un amant, véritable brasier ardent dans la pénombre de la salle. Les couleurs vives et le bleu dominant tranchent avec les toiles voisines et leur sobriété. L’artiste interroge les rapports permanents entre Occident et Afrique au cours de l’histoire, la place de la religion et sa représentation. Faisant directement référence à l’iconographie de la vierge dans la peinture européenne, il questionne par la même occasion la représentation des modèles noirs dans celle-ci. Cette vierge bleue prenant pour modèle une femme africaine, entourée de tentures aux motifs traditionnels camerounais est vêtue d’un drap bleu qui laisse apparaitre dans son plissé des masques emblèmes et témoins de la culture de l’artiste. Marc Padeu nous dévoile les possibilités d’un éclectisme religieux dans lequel les traditions restent bien ancrées face à l’influence d’une religion dominante.
‘Film noir dans un cadre doré’, Clay Apenouvon (Togo)
Nous voilà nez-à-nez avec une œuvre dégoulinante de métaphores. La puissance de l’art réside dans la liberté d’interprétation de celui qui contemple. Aucune grille de lecture ne prévaut, chaque âme plonge dans une œuvre avec le prisme de ses influences, de ses racines, de son histoire. Ici, l’œuvre traite des cadres dorés, rigides et confortables, synonymes pour l’artiste de la culture européenne. L’installation réalisée avec son matériaux phare, le film plastique, dégouline d’objets pris au piège dans ce déversement de plastique visqueux. L’artiste nous engage à concevoir un renouvellement social au lieu de se cantonner à un cadre dépassé. Il s’agit bien de recréer pour ne pas s’enliser dans une histoire et l’art immuable. Pour d’autres, cette œuvre évoque la pollution des pays développés, dont les résidus de leur vie douillette se déversent lâchement sur les espaces naturels du tiers monde. Le noir, mazout, pétrole, plastique, une couleur forte de 1000 symboliques. La condescendance et le mépris dégoulinent, faisant fi de toute morale et plaçant l’égoïsme des pays du nord au centre de leurs propres échelles de valeurs. Impossible de rester immobile face à l’impuissance de nos élites, à l’heure des COP et autres sommets du climat.
Clou du spectacle, cerise sur le gâteau, crème de la crème. Dans le prolongement de la salle principale, une petite fille nous remue les entrailles. Nous voilà baissant la tête, n’osant pas défier son doux regard redoutable. Le jeu de lumière est tellement bien calibré que l’œil se trouve obnubilé par cette source éblouissante. Dans une série de photographies, l’artiste représente des corps qui s’imposent avec grâce dans les mêmes tenues et poses choisies autrefois par la renaissance hollandaise pour symboliser le faste et la noblesse de l’élite européenne. Pourtant, ces cols en fraise et dentelle, expression de la richesse d’une Europe qui s’est bâtie sur un commerce colonial, ne peuvent révéler la splendeur blanche sans la présence du corps noir contrasté. Le poids du jugement dans un regard.
Les artistes présentés : Clay Apenouvon (Togo), Moustapha Baidi Oumarou (Cameroun), Moufouli Bello (Bénin), Wim Botha (Afrique du Sud), Angèle Etoundi Essamba (Cameroun), Pierre Man’s (RDC), Franck Kemkeng Noah (Cameroun), Roméo Mivekannin (Bénin), Aimé Mpané (RDC), Hassan Musa (Soudan), Marc Padeu (Cameroun), Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria), Mary Sibande (Afrique du Sud), Maya-Inès Touam (France/Algérie), Dagmar Van Weeghel (Hollande).
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
La prochaine exposition présentée dans le centre d’art de la fondation Blachère regroupe les œuvres d’artistes contemporains d’Afrique et de la diaspora revisitant à leur manière l’histoire de l’art. ‘Ré-création’ aura lieu du 14 octobre 2021 au 19 mars 2022.
Des grands classiques tels ‘Le déjeuner sur l’herbe‘ d’Édouard Manet ou ‘La grande odalisque‘ de Jean-Auguste-Dominique Ingres, des plongées au cœur de l’univers et des influences de grands maîtres comme Pablo Picasso ou Paul Gauguin, ou des genres incontournables telle la nature morte, tout est mis en œuvre par les artistes invités dans cette exposition pour « re-créer, ré-inventer et re-visiter ». Les œuvres exposées appartenaient déjà à la Collection Blachère, d’autres ont été réalisées par des artistes venus en résidence de création ou prêtées par des galeries, musées et collectionneurs amis.
Pléiade d’artistes
Parmi les artistes présentés : Clay Apenouvon (Togo), Moustapha Baidi Oumarou (Cameroun), Moufouli Bello (Bénin), Wim Botha (Afrique du Sud), Angèle Etoundi Essamba (Cameroun), Pierre Man’s (RDC), Franck Kemkeng Noah (Cameroun), Roméo Mivekannin (Bénin), Aimé Mpané (RDC), Hassan Musa (Soudan), Marc Padeu (Cameroun), Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria), Mary Sibande (Afrique du Sud), Maya-Inès Touam (France/Algérie), Dagmar Van Weeghel (Hollande).
La fondation en quelques mots
La fondation d’entreprise Jean-Paul Blachère (Blachère illumination), participe au développement de l’Afrique en aidant la création contemporaine et la promotion de ses artistes. Dans son centre d’art, situé au cœur de l’entreprise, en pleine zone industrielle, elle présente des expositions et accueille des artistes en résidence. Elle organise aussi des ateliers de création en Afrique et en Europe et participe aux grandes biennales africaines, dont celle de Dakar notamment. Elle est en charge de la conservation des œuvres de la Collection Blachère.
Informations pratiques : Fondation Blachère : 384 avenue des Argiles, ZI les Bourguignons, 84400 Apt. Du 14 octobre 202 au 19 mars 2022. Site internet, cliquez ici.
La magie de Noël s’installe à la Fondation Blachère
Fondation Blachère à Apt, exposition ‘Trans-fer’
Pour cette nouvelle exposition, la Fondation Blachère présente une sélection dʼobjets anciens en fer dʼune collection privée et des œuvres contemporaines de la Collection Blachère, sous le commissariat de Jean-Michel Massing, membre du Kingʼs College de lʼUniversité de Cambridge.
Objets en fer et sculptures d’Afrique
Ici nous ne sommes pas au Musée du quai Branly- Jacques Chirac : il ne s’agit pas de refléter toute la gamme d’objets en fer et de sculptures d’Afrique. Avec ‘Trans-fer’ on va à la rencontre des objets traditionnels africains tels que les monnaies, bâtons de médecine, armes, boucliers mis en perspective avec les sculptures africaines modernes et contemporaines de ce même métal.
Les artistes béninois, ghanéens
Les artistes béninois Marius Dansou et Rémy Samuz, en résidence de création à la Fondation Blachère, nous présentent des sculptures en fil de fer tressé, alliantrigidité etlégèreté. Avec ‘Confluence’ le ghanéen El Anatsui continue à explorer demonumentales sculptures murales métalliques à base de matériaux recyclés. Ici son œuvre faite de bandes d’aluminiumet de fils de cuivre fait référence aux textiles Kente ghanéens. Le sénégalais Ndary Lo réinstalle ‘La prière universelle’ déjà présentée sur le Parvis du Palais des Papes à Avignon en 2017 et nous offre ‘La grande muraille verte’, fers à béton symbolisant la lutte de lʼHomme contre la désertification.
Le bal de Bamako,
Cette exposition est un hommage aux pères de la photographie de l’Afrique francophone et à la jeunesse des années 1960, les années twist. Etonnants portraits que cette jeunesse qui se tourne vers la mode pro-occidentale en plein contexte d’indépendance politique rejoignant ainsi le mouvement mondial de libération de la jeunesse ! Ces photographes : Mory Bamba (Mali), Jean Depara (RDC), Seydou Keita (Mali), Philippe Koudjina Ayi (Niger), Malick Sidibé (Mali)- essentiellement portraitistes- ont su sortir de leur studio pour parcourir les rues de Kinshasa ou de Bamako tout en soignant leur composition avec justesse et esthétisme.