22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Ils sont venus en force pour annoncer la création du pôle territorial. Qui ? Jacqueline Bouyac, Gérard Daudet, Pierre Gonzalvez, Christian Gros, Joël Guin et Pierre Prat. Tous à la tête de communautés d’agglo ou de communes. Objectif ? Sortir du périmètre de leurs EPCI pour gagner en vision globale et faire avancer leurs projets.

Leur crédo ? Ouvrir la carte du territoire en grand pour travailler sur les continuités comme les transports en commun, les pistes cyclables, la gestion des déchets, la prévention des risques d’inondation, le développement et l’aménagement d’espaces. Bref, donner de la cohérence et surtout faciliter la vie quotidienne de presque 600 000 habitants… Soit le poids d’une métropole ! Et là, en termes de positionnement régional ça pourrait tout changer.

Près de 600 000 habitants seront touchés par les décisions du pôle territorial Grand bassin de vie d’Avignon qui compte bien leur faciliter la vie au quotidien

L’aventure commence par un constat
Le Grand bassin de vie d’Avignon est à cheval sur deux régions : l’Occitanie et Provence-Alpes Côte d’Azur ainsi que trois départements : le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône. Or, près d’une dizaine d’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) est inscrit–tout ou en partie- dans ce territoire. Également 200 000 actifs habitent cette aire urbaine dont 120 000 travaillent dans une autre commune où ils se rendent de 60 à 93%… en voiture.

Quand Margot prend le bus
Margot, la vingtaine, habite actuellement aux Angles. Pour se rendre au Capitole studio, elle a dû prendre le bus de 7h45, puis en changer et attendre pour être déposée dans la zone commerciale Sorgues-Le Pontet à 8h45. C’aurait été dans le même cas de figure, voire pire, pour se rendre des Angles à Agroparc Avignon et c’est l’un des objets sur lesquels se pencheront les techniciens à la demande des présidents d’intercos. Mission ? Répondre aux défis de la transition écologique.

Les Sraddet qui font trembler les élus
Il est aussi question des Sradett. L’acronyme du Schéma régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires -urbains et ruraux-. Dans ce document de planification régionale, l’institution décrit la vision politique des priorités de l’aménagement du territoire. En clair ? La feuille de route détaille l’état de lieux et les enjeux comme l’implantation des infrastructures d’intérêt régional, la gestion économe de l’espace, l’intermodalité et le développement des transports, la maîtrise et la valorisation de l’énergie, la lutte contre le changement climatique, la pollution de l’air, la protection et la restauration de la biodiversité, la prévention de la gestion des déchets… Et pour que le Sradett aille dans le sens des départements, mieux vaut pour eux être compris et écoutés des régions, surtout lorsqu’elles sont deux à présider au destin d’un Vaucluse qui se trouve au fin fond de leur territoire.

Travailler en coopération pour en pas s’isoler ni être asséchés par les grandes métropoles

Un outil au service de l’intelligence collective
Avec la création du pôle territorial les présidents d’EPCI veulent peser sur les décisions régionales de l’Occitanie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment en coordonnant les orientations d’urbanisme commercial, en travaillant sur la sobriété foncière, en analysant la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers. Il sera aussi question d’optimiser la gestion des déchets afin d’en maîtriser les coûts car le secteur en profonde mutation devra désormais répondre à un modèle plus vertueux et surtout environnemental… Le sujet est épineux puisqu’il pèse de plus en plus sur le budget des collectivités qui préviennent ne pas pouvoir en supporter longtemps, seules les frais.

Sortir du cadre
Avec la création du pôle territorial les élus préviennent : «Sortir du cadre permettra de porter des projets communs et de devenir force de propositions sur des projets à rayonnement régionaux et nationaux comme les lignes de cars interurbains régionaux en lien avec les gares de l’étoile ferroviaire, de mieux favoriser le transport fluvial pour les voyageurs et les marchandises.»

Maitriser son foncier pour préserver l’avenir

Ils étaient six autour de la table, d’autres ont déjà prévu de les rejoindre
Adhèrent au projet : Jacqueline Bouyac présidente de la Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin ;  Gérard Daudet Président Luberon-Monts de Vaucluse ; Pierre Gonzalvez président des Pays-des- Sorgues-Mont-de-Vaucluse ;  Christian Gros président des Sorgues-des-Comtat ; Joël Guin président du Grand Avignon et Pierre Prat président du Pont-du-Gard. Ils ne sont pas venus mais sont partie prenante : Yann Bompard président du Pays d’Orange, Christian Rey, président de la Communauté d’agglo du Gard-Rhodanien a dit son intention de les rejoindre ainsi que Jean-François Périlhou de Vaison-Ventoux et Julien Merle président de la Communauté de communes Aygues-Ouvèze-en-Provence. D’autres devraient les rejoindre. L’esprit est ouvert à condition de rester pragmatique et surtout efficace.

Il n’y aura pas de mille-feuille administratif
C’est en tout cas ce sur quoi tous insistent. Le pôle –qui prendra la forme d’un syndicat mixte- a son adresse à L’Aurav, c’est-à-dire, l’Agence d’urbanisme Rhône-Avignon-Vaucluse. C’est d’ailleurs cette structure qui constituera l’outil technique et d’animation. Un président a-t-il été élu ? Non plus. Le projet, initié par Joël Guin et Christian Gros, va partir dans les mains du préfet… Qui laissera sa place à son successeur en Août, qui lui-même, promulguera la naissance du Pole territorial du Grand bassin de vie d’Avignon. Côté effectif, budget de fonctionnement… Non plus. Le pôle territorial promeut une vision élargie et planchera sur des solutions à mettre en œuvre le plus rapidement possible.

A la rentrée
Le préfet prendra l’arrêté de création du Pôle territorial du Grand bassin de vie du Grand Avignon après consultation auprès des départements et régions. Les techniciens eux, sont déjà au travail.

Faire converger les mobilités

Ils ont dit
Christian Gros
 
«Pour exister il est préférable d’être un peu plus important que la moyenne, après plusieurs réunions nous avons convenu de créer un pôle territorial avec des objectifs précis. Nous représentons 520 000 habitants. La métropole du Var, par exemple, en compte 450 000 habitants. Nous créons une structure de pôle métropolitain pour partager une vision collective, respectueuse des identités de chacun sur les axes de développement du Grand bassin de vie du Grand Avignon. Cette structure souple nous permettra de peser face aux régions et aux métropoles. L’idée ? Mettre en place un dialogue permanent entre nous pour avancer de manière concertée. Avec le pôle territorial du Grand bassin de vie d’Avignon nous créons un outil politique partenarial.»

Joël Guin
«
Être ensemble nous rendra plus performant dans chaque collectivité et pour l’intérêt général. Nous nous fédérons en un espace de réflexion, de concertation pour être plus forts et plus efficaces, plus pertinents en pensant aux usagers.»

Pierre Prat
«L’idée ? Essayer de mutualiser des moyens. Nous communes gardoises avons beaucoup de liens avec le bassin de vie du Grand Avignon. D’ici 2025 le train reliera plusieurs communes gardoises à Avignon permettant de déplacer les populations par transport vertueux. C’est dans ce sens que nous allons travailler.»

Jacqueline Bouyac
«Nous avons des projets de rayonnement régionaux à travailler ensemble pour les faire avancer.»

Pierre Gonzalvez
«Nous avons conscience que les projets et les questionnements doivent dépasser les limites administratives afin de travailler, en fonction des sujets, à de nouveaux objectifs communs. Il nous faut peser dans l’arc méditerranéen entre les métropoles déjà existantes et les nouvelles lois Zad (Zone d’aménagement différé, utilisation du droit de préemption, évitement de la spéculation foncière). Nous nous regroupons pour porter une voix unique.»

Gérard Daudet
a évoqué les débordements de la Durance et les dysfonctionnements dans la réflexion et la compréhension du traitement des sorties de lit du Calavon et de la Durance lors du traitement antérieur du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation). «Maintenant tout est en règle et les digues faites. Avoir une vue d’ensemble et partagée du Plan de prévention du risque d’inondation aurait pu faire gagner du temps.»


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Dans le cadre du soutien d’Electrosteel au développement des voies fluviales pour le transport de marchandises, l’entreprise vient d’inaugurer la première barge de plus de 100 conteneurs au port d’Arles.

Dans son projet de décarbonation de ses transports de marchandises, la société Electrosteel, spécialisée dans les canalisations en fonte ductile, a assisté à l’arrivée de la première barge de 104 conteneurs remplis de matériel au port d’Arles. 312 autres devraient arriver dans les prochains jours, répartis sur 3 autres barges. C’est une première sur la voie fluviale qui relie les ports de Fos-sur-mer et d’Arles. Ainsi, les canalisations ont parcouru 47kms depuis Fos-sur-mer avant d’arriver au port d’Arles, situé à 300m de la plateforme logistique d’Electrosteel.

Quel est l’impact écologique ?

Le transport de marchandises par ces 4 barges de plus de 100 conteneurs chacune va permettre d’économiser 5 200 litres de carburant et de diviser les émissions de CO² par 7,2. En effet, les 4 barges remplacent près de 400 camions qui sont normalement en charge de ce transport. « Si l’on met en perspective les 4h que représente le déplacement entre le port de Fos-sur-Mer et celui d’Arles par camion, le développement du transport par voie fluviale est judicieux pour diminuer l’empreinte carbone de toute activité économique sur l’environnement », a précisé Cyrille Hahang, directeur général délégué d’Electrosteel.

Le développement de l’attractivité du territoire

En plus de s’inscrire dans une démarche environnementale, le développement du transport par voie fluviale a également pour objectif de redynamiser le port d’Arles, telle est l’ambition de la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles, et de rendre le territoire davantage attractif pour les entreprises. Non seulement l’inauguration de cette barge a ouvert la porte aux entreprises de la région Paca pour le transport de leurs marchandises par conteneurs, mais elle a également pour but d’ouvrir la voie au commerce international. Désormais, les marchandises pourront être plus facilement acheminées vers tous les pays de la mer Méditerranée et vers le continent africain limitrophe.

V.A.


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Tarif réduit, soirée DJ, dîner concert sous le soleil couchant, excursion, privatisation, les Grands bateaux de Provence se réjouissent d’accueillir à nouveau les voyageurs après des mois d’hibernation sur le fleuve roi. Ce que propose la compagnie ? Se réapproprier les bords du Rhône et savourer les monuments sous un angle inédit. Montez à bord du navire des nouveautés.

« Nous sommes très contents de pouvoir reprendre l’activité et voir les restrictions se lever avec la possibilité aux touristes étrangers de revenir progressivement », déclare Rémy Buxo, directeur d’exploitation des Grands bateaux de Provence depuis 2019. La compagnie lancée en 1986, est reprise par le groupe isérois Berthelet en 2018, spécialiste dans le transport par autocars. L’équipe ne cache pas son impatience à l’idée de recevoir les voyageurs en pleine jauge dès le 1er juillet prochain. Il faut dire que depuis qu’Avignon est devenue le premier site touristique sur le Rhône, la Cité des papes suscite l’appétit des croisiéristes. Vingt-six navires hôtels se pressent désormais sur ses berges là où ils n’y étaient que la moitié il y a quelques années seulement.

Optimisme malgré la tempête

« C’est très compliqué en raison de la grosse coupure dans l’activité. Nous fonctionnons beaucoup avec les groupes, les entreprises, les associations, les clubs, qui pour des raisons économiques et sanitaires n’ont pas fait de réservation.» La compagnie a ainsi décidé d’adapter son offre à la clientèle individuelle locale. « Le Mireio a eu 4 mois d’activité alors qu’il fonctionne habituellement toute l’année. Cela représente 2/3 en moins sur nos chiffres. » Le directeur d’exploitation confirme avoir bien eu recours au PGE (Prêt garanti par l’Etat), au chômage partiel et aux différents dispositifs mis en place pour les restaurateurs et hôteliers. « On rattrapera le manque à gagner induit par la fermeture pendant plus de 6 mois. » L’état d’esprit demeure optimiste. Festival d’Avignon maintenu, Villeneuve en Scène, frontières internationales qui se délient, autant de signaux témoignant d’une reprise favorable. « A voir maintenant comment l’arrière-saison se profilera, est-ce que le Mireio sera contraint de fermer pendant la période hivernale ? », s’interroge celui qui chapeaute 12 collaborateurs à l’année et 40 en haute saison.

La terrasse du Mireio, havre de paix en fin de journée.

Le Chardonnay restera à quai cette saison

La flotte de 4 bateaux est passée sous la bannière du groupe Berthelet tout en conservant leurs couleurs. « Nous avons pour ambition de dynamiser la compagnie des Grands bateaux de Provence en créant des offres packagées », annonçait le Directeur général Aurélien Berthelet. Devenu une véritable institution sur Avignon, le bateau restaurant Mireio dispose d’une capacité de 230 places et accueille 27 000 clients tout au long de l’année. A ses cotés, la navette gratuite 100% électrique de 50 places, opérée sous délégation de service public pour la ville d’Avignon et permettant de relier les deux berges du Rhône, « fonctionne très bien et toute l’année. » Environ 400 passagers y transitent par jour.

Loin de l’usine à touristes, le bateau hôtel le Chardonnay joue la carte de l’authenticité dans une ambiance feutrée avec sa quinzaine de membres d’équipage. Si le bateau proposait jusqu’à présent des circuits classiques, il restera à quai cette saison.  « C’est compliqué d’amortir un bateau qui sort uniquement sur certaines périodes. Nous aurons plus une exploitation hôtelière que croisiériste en proposant une nuit dans un cadre atypique. » Concernant la gamme tarifaire, elle rejoint les prix pratiqués pour une chambre en centre-ville d’Avignon. « Nous proposons des prix raisonnables, situés entre 70 et 170 euros, avec en prime un décor authentique et inédit. » 23 cabines forment le cœur de ce bateau long de 80m. Le Saône (115 places), lui, vous amène à Villeneuve-lès-Avignon où vous pouvez descendre du bateau pour flâner dans les charmantes ruelles avant de rentrer avec le prochain bateau.

Soirée concert en terrasse au programme.

Jeunes, couples ou familles 

L’offre est variée, elle fait de sa diversité sa force. « Le samedi soir est réservé pour les jeunes, tapas et planche cocktail avec animations DJ jusqu’à fin août sur la terrasse du Mireio. Il y aura également des ‘party boat’ électro. » Avignon by night avec vue imprenable sur les monuments de la ville ! Le bateau lève l’ancre en direction des monuments d’Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon. Les fêtards découvriront le Pont Saint-Bénézet, le Palais des Papes, le Rocher des Doms, le petit port fluvial d’Avignon, la Tour Phillipe le Bel et le Fort St-André.

Pour les couples et les familles, place au diner concert du vendredi soir accompagné par des musiciens. Les douces soirées d’été sont le moment idéal pour se laisser entraîner par les rythmes pop, soul, jazz ou gipsy. Pour les touristes en recherche d’évasion, une longue échappée de 7h30 permet de découvrir Arles et Tarascon. Sur leur route, écluse de Vallabrègues et Beaucaire, avec 2h de halte à Arles ou Tarascon. Autre croisière de 4h : l’écluse d’Avignon, Villeneuve et Châteauneuf-du-Pape. « Pour la période estivale, le service se fera directement en terrasse pour les diners les vendredi et samedi soir, un moment hors du temps sous le soleil couchant. »

La compagnie met un point d’orgue à sélectionner les meilleurs mets locaux

Liaison Avignon / Villeneuve-lez-Avignon et City Pass

« J’avais la volonté de mettre en place cette liaison Avignon et Villeneuve qui avait été abandonnée depuis 2006 ! » Cette année, toutes les promenades font un arrêt à Villeneuve-lès-Avignon pour profiter de ce village provençal et rentrer sur le prochain bateau. Une échappée d’1h15 avec pour itinéraire : le Pont d’Avignon, le Palais des Papes, Le Rocher des Doms, Le Pont Eiffel, l’île de la Barthelasse et l’île Piot, Villeneuve-lez-Avignon et la Tour Phillippe le Bel. Aujourd’hui, les deux communes travaillent main dans la main en vue des événements culturels : « il fallait une prestation de transport pour les relier ». Les Grands bateaux de Provence sont désormais inclus dans l’offre de loisirs ‘City pass’ mais pas seulement. Sur la promenade du mardi matin, en juillet et août, l’Office de tourisme de Villeneuve met à disposition un guide touristique pour une durée d’une heure afin de replonger dans l’histoire de la commune.

-50% pour les résidents du Grand Avignon

Sur présentation d’un justificatif de domicile, les habitants du Grand Avignon bénéficient d’une remise de 50% sur les promenades en bateaux sur le Saône.  « C’est un coût conséquent pour une famille avec trois ou quatre enfants, nous ne souhaitons pas bousiller le budget mais permettre aux touristes locaux de passer un bon moment après cette année douloureuse. » Rémy Buxo se rassure, les voyageurs fuiront à n’en point douter la chaleur de l’intra-muros pour les brises et le vent du Rhône, incontestable rafraîchissement.

Synergie avec les acteurs du tourisme local

« Nous réadaptons nos produits à une clientèle locale qui jusqu’à présent n’était pas majoritaire mais qui le devient au regard de la situation. Pour cela, nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec les acteurs du tourisme local et participer ainsi à faire d’Avignon un lieu incontournable du tourisme fluvial en Europe. » Dont acte. La compagnie travaille notamment avec Provence, une société de guides touristiques à Arles, un service inclus dans le tarif. Les produits sont également locaux : distillerie Manguin ou ‘Du local en bocal’ à Avignon, pour ne citer qu’eux.

Des partenariats avec les agences de voyage locales permettent d’inclure un repas sur le Mireio au sein d’un séjour de trois jours sur Avignon, ou une croisière d’une heure. Dans le cadre du Festival d’Avignon et du festival Villeneuve en Scène, les clients qui auront un ticket de promenade pourront bénéficier de la navette avec réduction. «J’aimerais vraiment développer les actions locales, il y a énormément de choses à faire. » Parmi les lubies, faire du Mireio un endroit privilégié pour la presse, les compagnies de théâtre et les artistes. « Nous pouvons trouver des solutions sur chaque événement pour une promotion commune du territoire. » Le Mireo deviendra peut-être bientôt une scène de théâtre éphémère flottante !

Et là il nous éblouit, majestueux, le soleil.

A l’image de Lyon, recréer des lieux de vie sur les bords du Rhône

« Les mairies et les Offices de tourisme ont cette volonté de développer les bords du Rhône. Avignon est peu développé à l’extérieur des remparts. Ce que nous souhaitons? Recréer des espaces de vie sur les rives pour que les locaux se réapproprient les bords du Rhône. Le fleuve roi était central dans la culture d’Avignon jadis. A l’image de Lyon qui a fait de nombreux aménagements, c’est tellement agréable quand on est au bord de l’eau. »

Bientôt des croisières bien-être ?

En reprenant la compagnie que Richard Vinatier a créée en 1986, le groupe Berthelet a souhaité diversifier son offre dans le domaine touristique et plus particulièrement dans le secteur du tourisme fluvial. C’est avec cette volonté de proposer des expériences toujours plus inédites que Rémy envisage une collaboration avec la péniche Althéa à Avignon. Cette dernière regroupe un collectif de thérapeutes et d’intervenants en médecine douce. « On essaye de travailler ensemble conjointement sur des offres communes afin de mettre en place des croisières bien-être et mettre à profit nos deux compétences pour une synergie. »

Planche et DJ au programme !

Privatisation et sur-mesure

Cocktail, mariage, anniversaire, séminaire, présentation de produit, la volonté stratégique est de « proposer un panel de prestations adaptées à tous les publics à la recherche d’expérience originale. » « Quand on regarde la location d’une salle classique, le coût du traiteur, la décoration, il est plus avantageux de faire appel à nos services afin de réduire la facture et profiter en prime d’un cadre exceptionnel ». La prestation se fait en quai à Avignon et est prise en charge de A à Z.

Face au gigantisme de ces concurrents privilégiant des hôtels mastodontes flottants, Berthelet entend poursuivre la stratégie de sur-mesure. En témoigne l’offre ‘Juste pour vous’ proposée par le groupe. A bord d’un monospace privatisé limité à 7 personnes, avec conducteur privé, les voyageurs visitent Avignon et le Luberon et dorment au Chardonnay. « L’objectif est de s’adapter à une clientèle plus individuelle qui ne souhaite pas forcément partir au sein d’un groupe de 50 personnes mais préfère plutôt une prise en charge. »

Conjuguer transport terrestre et fluvial

« Nous avons l’ambition de faire de Berthelet un tour opérateur régional grâce au développement d’une offre originale reposant sur la synergie de nos différentes activités de voyage et l’extension de notre réseau d’agences. » Aurélien Berthelet a vu là l’opportunité de construire une nouvelle offre touristique mixant transport terrestre et fluvial. Les 7 agences de voyages du groupe situées dans la région lyonnaise sont donc le ‘bras armé’ de la commercialisation des produits, différents et complémentaires, proposés par les 4 bateaux de GBP (croisières, séminaires, banquets, promenades…). Grâce à sa flotte d’autocars, la société pourra acheminer les futurs croisiéristes vers ses différents bateaux et ainsi renforcer les synergies entre ses diverses branches.

La Vallée de l’Unesco

Parmi les différents produits élaborés par ‘Berthelet voyages’ : la ‘Vallée de l’Unesco’.  « Nous accueillons les voyageurs sur le Chardonnay et les emmenons ensuite en bus à la rencontre des sites classés Unesco. Nous débutons par la grotte Chauvet, le Théâtre antique orange, Avignon et ses monuments, le Pont du Gard, Arles, jusqu’à l’abbatiale Saint-Gilles via les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Quelle chance de vivre dans une région avec des sites classés concentrés dans un rayon de 60Km. »

Le soleil se couche sur Villeneuve-lez-Avignon

Quid des concurrents ?

Pas tant de concurrents que cela en réalité. Seulement trois concurrents directs fluviaux se positionnent à Avignon. Les autres acteurs ciblent une clientèle différente, autour d’une prestation touristique spécifique. « Le Viking propose une croisière d’une semaine entre Lyon et la Camargue avec une halte à Avignon. Les locaux ne peuvent pas y accéder pour un repas ou boire un verre. En tant qu’entreprise locale implantée à Avignon depuis 1986, nous sommes les seuls. » Le directeur d’exploitation déplore toutefois être caché entre les gros bateaux à quai, à l’origine d’un manque de visibilité. « Nous sommes noyés au milieu, les clients font l’amalgame et pensent que nous sommes inaccessibles ». Un détail toutefois anecdotique qui est loin d’atténuer la ferveur et l’excitation de l’équipage. « Le spectacle est diffèrent tous les soirs, le pont ferroviaire apparait sous un angle inédit, le pont TGV, les lumières sont resplendissantes, l’expérience est agréable. Tout devient diffèrent et authentique depuis le fleuve roi ». Le groupe Berthelet ambitionne d’atteindre 50M€ de chiffre d’affaires d’ici trois à cinq ans.

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