2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Lara Hollebecq, l’art floral en toute poésie, s’installe à Avignon

Le 10 décembre 2024, un vent de fraîcheur a soufflé sur la rue de la Carreterie à Avignon. Là, au numéro 18, une nouvelle boutique à ouvert ses portes : L’Atelier Floral. La devanture, sobre et élégante, affiche fièrement les réalisations d’une fleuriste 100% écolo. Entourée d’un bois sculpté d’un vert céladon apaisant, la vitrine se fait le miroir d’un jardin secret en cœur de ville, tandis que des pots fleuris, tels des sentinelles, invitent les passants à entrer. À peine franchi le seuil, le visiteur est accueilli par un petit mobilier vintage qui ajoute à l’atmosphère chaleureuse, donnant à l’espace un air de printemps, même en plein hiver.

Lara Hollebecq Copyright MMH

La boutique fait partie d’un ancien édifice religieux.
Au fond de celle-ci un mur de feuilles gravées, au sol le carrelage en terre cuite a été pyrogravé de fleurs et de feuilles… «Tout ici rappelle le feuillage et les fleurs, remarque Lara qui vient tout juste de s’installer dans ce local. Je voulais absolument ouvrir ma boutique dans cette rue et, incroyable, ce lieu s’est libéré. Pourquoi la rue de la Carreterie ? Parce que la rue s’est beaucoup renouvelée avec des commerces dynamiques. Toutes les strates de la société y cohabitent, et surtout mes amis.»  

C’est que Lara Hollebecq, en vraie avignonnaise
comme son nom ne l’indique absolument pas, a un parcours surprenant. « Très dyslexique, je ne pouvais poursuivre que des études orientées vers l’art car, seule ma créativité pouvait sauver mes ambitions pour un parcours un peu fouillé,» analyse la trentenaire. J’ai ainsi obtenu un double master en cinéma -scénario et réalisation et une solide formation en photographie- mais voilà qu’une fois revenue du Brésil, où la jeune-femme a étudié et élaboré un scénario et s’apprêtait à la réalisation de son long métrage, un séisme politique s’abat sur le pays, l’enjoignant à retrouver ses terres. Retour à la case départ, cette fois auprès du Pôle emploi. Mais voici que la conseillère est bien embêtée. Que faire d’un double master en Cinéma ? « Vous auriez une autre idée de voie professionnelle ? », s’enquerre-t-elle auprès de Lara.

Les végétaux et la nature
Oui, Lara a, grâce à sa maman très férue de jardinage, acquis de vraies connaissances en création et développement de jardin paysagé et de végétaux d’intérieur… mais pas en fleurs coupées. Même si autant qu’elle s’en souvienne, tout en vivant modestement, elle a toujours fleuri ses appartements. « Petite étudiante j’appréciais les trois renoncules qui magnifiaient mon intérieur pendant 15 jours ». Du coup la conseillère Pôle emploi lui demande de faire un stage d’observation chez un fleuriste pour vérifier la profondeur son engagement dans cette possible reconversion professionnelle.

Les fleurs de Lara Hollebecq Copyright MMH

L’Ecole de Monteux
Après un stage d’observation auprès de Thierry le gérant de ‘A nos amours’, rues des trois faucons à Avignon, qui lui dit « qu’elle peut emprunter cette voie parce qu’elle a l’instinct », Lara part donc étudier à l’école de Monteux se partageant entre son apprentissage à Avignon et à Paris chez ‘Muse’ avec Majid le fleuriste lyrique à Montmartre qui, notamment, ‘fait tous les défilés de mode’. Elle obtient son CAP haut la main avec mention ainsi que plusieurs concours. L’école de Monteux lui propose alors d’intégrer le progamme Erasmus.  

Lara prend son bâton de pèlerin et vise les étoiles
c’est-à-dire les personnalités internationales qui brillent en France et à l’étranger pour leur vision novatrice et décroche sa place auprès d’eux tout d’abord chez Scheepstra Bloemen à Amsterdam en Hollande qui fleurit les grands hôtels de luxe. ‘Là bas, j’ai appris comment, un professionnel de l’entreprise fleurissait chaque jour les 4 restaurants japonais d’un hôtel de luxe’. Je me rappelle aussi que la société avait en charge, tous les jeudis après la représentation, les 100 bouquets de 10 roses rouges dévolus aux petits rats de l’opéra. La première fois je n’ai pas réussi à les faire en une journée. Au bout de 6 mois, je les faisais en une matinée.’ Puis je suis partie à Melbourne en Australie, pour un Working Holiday, où j’ai pu travailler chez Flowers Vasette.

« Au fil de ces voyages j’ai pu assimiler les langues,
les us et coutumes, la façon d’aborder les clients qui n’est pas la même selon les pays, et leur goût pour les fleurs, leur façon de mélanger les couleurs. Par exemple, les œillets et les chrysanthèmes sont les fleurs les plus recherchées à Amsterdam comme à Melbourne, notamment pour les mariages. Je suis très curieuse de l’art floral dans tous les pays du monde et j’ai besoin d’innover, chaque jour, dans la présentation de mes bouquets. »

Les fleurs séchées de Lara Hollebecq Copyright MMH

Mon projet
«Je suis écolo dans l’âme avec le recyclage, le réemploi, la récupération, le compost. Mais le métier de fleuriste est aux antipodes de cette façon d’agir avec ses centrales d’achat, des fleurs qui proviennent de tous les pays du monde et où les fleurs de saison ne viennent pas du pays où justement elles s’épanouissent… Et puis le déballage des plastiques qui protègent les fleurs remplissent des poubelles entières… Sans compter la moitié du stock de fleurs et autres végétaux qui finissent à la poubelle. Tout cela ne me convient pas.»

«J’ai donc monté un dossier
avec Initiative Terres de Vaucluse, en expliquant ce que je voulais faire. Une boutique écologiquement engagée avec des fleurs qui proviennent du Var en hiver et du Vaucluse, du Gard, des Cévennes, de Montpellier à partir de mars. J’ai contacté deux banques qui ont été enthousiastes et j’ai choisi la meilleure proposition de prêt. En fait, je me rends compte que je ne travaille qu’avec des femmes et qu’elles sont toutes à la fois bienveillantes et talentueuses : banquières, maraichères en fleurs, en fleurs comestibles, en tisane, en légumes, le Tipi… J »ai l’impression que notre génération porte une nouvelle sororité. »

Lara Hollebecq propose
des fleurs coupées, séchées, des plantes en pot, des récipients et céramiques chinés ou fabriqués localement. Un espace vrac proposera prochainement de la terre, du terreau, des substrats pour répondre aux besoin des habitants de la rue qui se compose de très belles propriétés et d’appartements. Les fleurs sont emballées dans du papier kraft ou dans d’anciennes gazettes du cinéma Utopia. Le magasin propose des objets de créateurs laissé en dépôt comme des vases, des œuvres en collages, des cartes, du bois tourné et recyclé, des luminaires, et bientôt une belle vasque en céramique ornera l’un des murs . « Je veux revenir à la fleur d’avant la mondialisation », synthétise Lara. Prochainement ? « Je vais ouvrir des ateliers floraux pour enseigner l’art du bouquet. Mon objectif de vie ? Vivre de ma passion.»

Les infos pratiques
L’Atelier Floral. Lara Hollebecq. 18, rue Carreterie, en face de la Place des Carmes. Ouvert les mercredi et jeudi après-midi. Les vendredi et le samedi en continu jusqu’à 20h et le dimanche matin.

Composition dans une céramique de créateur de Lara Hollebecq Copyright MMH

Lara Hollebecq, l’art floral en toute poésie, s’installe à Avignon

Carrément Fleurs, le réseau d’artisans fleuristes, confirme son fort développement avec l’ouverture, à Vedène, de sa 39ème franchise. Ouverte depuis le 20 octobre, l’enseigne est la propriété de Franck Ortuno, également propriétaire du point de vente de Carpentras.

Carrément Fleurs renforce son maillage territorial avec l’ouverture, à Vedène, de sa 39ème boutique. En plus d’être la deuxième ouverture du réseau dans le Vaucluse, après Carpentras, c’est également le second magasin de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ouverte depuis le 20 octobre, l’enseigne est la propriété de Franck Ortuno, également propriétaire du point de vente situé à Carpentras.

Après l’inauguration de sa première franchise à Carpentras en 2017, Franck Ortuno a attendu que la période sanitaire s’estompe avant d’ouvrir son point de vente à Vedène. D’une superficie de 360m2, ce dernier bénéficie d’un emplacement stratégique : situé à côté d’un centre commercial animé, il tire parti d’un flux de passage important lui permettant de booster sa visibilité.

Un développement accéléré
Entrepreneur dans l’âme, Franck a toujours aspiré à posséder sa propre activité. Il entame sa carrière d’auto-entrepreneur avec l’ouverture d’un petit magasin dans son village avant de se reconvertir professionnellement avec Carrément Fleurs en 2017. Avec son associée, Priscilla Ortuno, les deux franchisés ont pérennisé leur activité et constatent les avantages de faire partie d’un réseau.

« Nous n’avons pas de stock dormant ce qui nous permet d’être encore plus rentable ! confie Franck Ortuno. Avec le soutien du réseau, nous bénéficions de fournisseurs fiables avec des tarifs négociés. L’enseigne propose également un fichier client afin de nous partager les promotions. Mais le point fort de cette franchise est qu’elle est axée sur l’humain ».

Une franchise « axée sur l’humain » et « à l’écoute » selon le franchisé qui explique que, durant la crise sanitaire, le réseau a stoppé les prélèvements des franchisés les plus en difficulté pour leur garantir une sécurité financière.  

Franck Ortuno a ouvert sa deuxième franchise à Vedène le 20 octobre © Carrément Fleurs

Un 3e point de vente en perspective
Fort de cette nouvelle ouverture et du bon fonctionnement de son premier magasin, Franck envisage de continuer sur sa lancée en ouvrant un troisième point de vente.

« Je suis très confiant quant au démarrage et à l’activité future de Carrément Fleurs Vedène. Ce magasin possède un très gros potentiel me permettant de poursuivre mon développement dans la région. A moyen terme, dès que ma trésorerie me le permettra, j’ai la volonté d’ouvrir un point de vente supplémentaire ».

Une ambition possible grâce à ses équipes déjà bien en place, « mon associée Priscilla a repris la gestion de Carpentras et une de mes employées a accepté d’être responsable de l’unité de Vedène. Cette organisation me dégage du temps pour de nouveaux projets », conclut Franck Ortuno.

Carrément Fleurs Vedène – 490 route de Carpentras – Vedène.

J.R.


Lara Hollebecq, l’art floral en toute poésie, s’installe à Avignon

La tradition du muguet du 1er mai va devoir s’adapter à la crise du Covid-19. Le gouvernement l’a dit, il n’y aura ni vente à la sauvette ni fleuristes ouverts cette année. Une déclaration qui a fait réagir les députés vauclusiens LREM (La République en marche) Adrien Morenas et Souad Zitouni qui viennent de saisir le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation Didier Guillaume dans un courrier co-écrit avec 21 autres parlementaires. Ils demandent à ce que les fleuristes puissent ouvrir leurs commerces le 1er mai (et uniquement ce jour-là) « sur la base du même modèle que nos marchés c’est à dire sous le régime de la dérogation préfectorale, après saisine du maire à l’intention des fleuristes et seulement des fleuristes. Evidemment, lesdites ouvertures dérogatoires se feraient dans le cadre du strict respect des gestes barrières. »

Initiative accueillie favorablement par la profession

Une initiative accueillie favorablement par les fleuristes qui, comme beaucoup de commerces, s’adaptent tant bien que mal à la crise sanitaire. « Avec l’arrivée du confinement nous avons dû nous réorganiser, explique Christine Hermitte, propriétaire de ‘A la Rose d’Or’ à Pertuis. Ce serait effectivement une bonne chose si nous pouvions ouvrir nos portes le 1er mai, ne serait-ce qu’en instaurant un système de drive. Et ce d’autant plus que nous avons des producteurs établis dans le Var ou à Villelaure qui peuvent nous approvisionner sans problème. Beaucoup de personnes pensent que parce que nos boutiques sont fermées les fleuristes ne travaillent plus, ce qui est faux car la majorité d’entre eux font de la vente par correspondance. C’est pourquoi il faut que le gouvernement nous autorise à ouvrir ne serait-ce que pour montrer aux gens que nous existons toujours. »

https://echodumardi.com/tag/fleuriste/   1/1