22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

À commencer par le Théâtre Antique qui affiche le 31 mai ‘Stars 80, encore’, des tubes du Vauclusien d’adoption Patrick Hernandez, mais aussi d’Émile & Images, Jean-Pierre Mader, Zouc Machine et Phil Barney. Les 7-8 juin : ‘Spectacul’Art’, les 2 700 choristes et 25 musiciens emmenés par l’Avignonnais Vincent Fuchs et accompagnés de la chanteuse Anggun interprèteront les chansons de Florent Pagny.

Le 19 juin, jour où passera la Flamme Olympique, ‘Musiques en Fête’ en direct sur France TV.  Le 23, l’auteur-compositeur-interprète Mika avec un orchestre philharmonique, le 29 la diva du piano Khatia Buniashvili pour le célébrissime concerto pour piano n° 1 de Tchaikowski.

En juillet, ça continue avec ‘Black Legends’, du gospel au jazz le 16. Le 22, retour devant le Mur d’Auguste du chouchou des Chorégies, Roberto Alagna dans une version concert de l’opéra de ‘Tosca’, à l’occasion du centenaire de la mort de Puccini. Autre style, MMA (Arts martiaux mixtes) le 25 juillet, de la boxe coups de pieds-poings-genoux le 27 avec le 6ᵉ Championnat du monde de kick-boxing. Le 30, ‘Deep Purple’, les britanniques pionniers du hard rock.

Dès le 2 août, un autre groupe mythique, les californiens de ‘Toto’ qui ont fêté leurs 40 ans en 2018 et qui continuent leurs tournées entre pop, rock et heavy metal avec leurs tubes Africa ou Rosanna. Le lendemain leur succèderont les chanteurs et musiciens de ‘Dire Straits Experience’, les ‘Sultans of swing’. Du 16 au 18, autre temps fort, avec le ‘Positiv Electronic Festival’, Charlotte de Witte, Tchami et Carl Cox, des shows high-tech son, lumière, video et mapping exceptionnels, l’an dernier il avait attiré 40 000 amateurs.

Enfin, en septembre, on pourra voir et écouter le pianiste et compositeur italien Ludovico Einaudi qui a notamment écrit la musique du film  Intouchables et pour conclure ces concerts, l’indémodable troubadour Francis Cabrel comblera ses fans en septembre. Déjà plus de 11 000 places ont été réservées et comme les gradins comptent 8313 places, il a fallu ajouter une seconde date, en plus du 13, le 14.

À titre d’information, les réservations vont bon train : déjà 4589 pour ‘Stars 80’, 2817 pour ‘Deep Purple’, 2957 pour ‘Toto’. Ce qui ravit le maire d’Orange, Yann Bompard. « Avec le Positiv Festival, le Théâtre antique est plein comme un œuf ! Chaque été, il y en a pour tous les publics, tous les âges, ceux qui aiment la chanson, l’opéra, la danse, le rock. Grâce à Sting, David Guetta ou Jamiroquai, il ne restait pas une seule place à vendre. Et les fans venus du monde entier, d’Australie, d’Angleterre, du Japon, des États-Unis ou d’Asie, ont réservé dès l’annonce du concert leur place et leur hôtel. C’est une véritable aubaine pour notre Théâtre Antique, notre ville, notre image et notre attractivité. »

D’après l’Office de Tourisme, autour de 500 000 touristes sont venus à Orange l’an dernier. Et pour conforter cette fréquentation, les services de la ville font le maximum pour proposer des animations tous’azimuts pour les familles et pas seulement au cœur de l’hémicycle du Théâtre Antique. Avec ‘La java du Cochon’ les 1er et 2 juin, un festival de gastronomie populaire « façon Rabelais » qui met à l’honneur le terroir et la charcutaille et avait attiré 20 000 participants l’an dernier. Il y a aussi les mardis et jeudis du Parc Gasparin avec pique-nique. Ou encore, un festival de Jazz gratuit du 13 au 19 juin avec notamment l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau.

Avec ces innombrables rendez-vous festifs, le maire ne cache pas sa satisfaction. Elle s’affiche aussi avec tous les chantiers dont bénéficie Orange. À commencer par la Base Aérienne 115 de Caritat qui attend cet été l’arrivée des avions de chasse Rafale avec un investissement de plus de 250M€ pour la piste de décollage, les hangars, le mess des officiers. 50M€ ont été débloqués — au terme de décennies d’atermoiements et de tergiversations pollitico-politiciennes — pour la fameuse déviation de la RN7 qui décongestionnera le centre-ville asphyxié par le passage de 15 000 véhicules par jour dont 10% de poids-lourds. Enfin, pour 20M€, mise en valeur et sécurisation de la Colline Saint-Eutrope au-dessus des gradins du Théâtre Antique, sous la direction de l’architecte en chef des Monuments Historiques, Didier Repellin.

Prochain temps fort donc, le 19 juin avec le passage de la Flamme Olympique. On sait qu’un Village Olympique sera monté le matin avec des démonstrations de volley, basket, triathlon, hip-hop, escrime, judo, boxe, arts de rues… avec nombre d’associations, mais aussi les pompiers et les militaires de la BA 115. Évidemment, la circulation sera interdite au cœur de la ville et des restrictions de stationnement sont prévues. « C’est dommage, regrette Yann Bompard, on perd le caractère populaire à cause du sécuritaire. »

Yann Bompard (avec l’affiche) et ses collaborateurs.

À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

Le Frames Festival, évènement majeur dédié à la création de contenus diffusés sur internet, aura lieu à Avignon du samedi 13 au mercredi 17 avril. Après son absence remarquée en 2023, il réunira cette année encore de nombreuses personnalités issues de l’univers de la vidéo comme Mister MV ou Théodore Bonnet, issus de tous les horizons virtuels. L’occasion d’aborder de nouvelles thématiques et allier culture, divertissement et vulgarisation. 

Le Frames Festival, c’est quoi ? 

Le Frames web vidéo festival est un évènement créé par l’association avignonnaise La Boite en 2016 qui a pour but de réunir et fédérer les « youtubeurs » et les personnalités d’internet afin de faire reconnaitre leur travail et lutter contre la précarité que peuvent rencontrer les créateurs de contenus. 

Depuis plus de huit ans, le Frames Festival peut compter sur le soutien de plusieurs acteurs identifiés issus de ce milieu qui se retrouvent tous les ans à Avignon autour de moments d’échanges, de soirées de débats qui ont un seul et même objectif : créer un espace d’échange et un pont de communication entre ces créateurs numériques qui peuvent parfois se retrouvés isolés dans leur activité. 

C’est également un moyen d’évoquer les évolutions vécues par la sphère internet et des plateformes de contenus ainsi que pour le public de percevoir de plus près le quotidien et les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes qu’ils regardent chaque jour. 

À quoi faut-il s’attendre pour cette édition de 2024 ? 

Cette huitième édition est particulièrement attendue après son annulation en 2023. Pour fêter le retour de cet évènement, l’équipe du Frames Festival a préparé un programme particulièrement riche et varié. Le youtubeur Mister MV, qui compte plus de 400 000 abonnés sur sa chaine Youtube, et Clément Viktorovitch, politologue connu pour son activité sur Twitch et ses chroniques dans l’émission Clique TV de Mouloud Achour, seront les parrains de cette édition 2024. Ils seront présents sur de nombreux évènements de ce week-end. 

Pour ce qui est de la partie ouverte au public, qui se déroulera ces samedi 13 et dimanche 14 avril, de nombreuses masterclass dans plusieurs lieux culturels d’Avignon, des visionnages en public de vidéos, de courts métrages ou d’émissions en live. Le samedi accueillera également la remise des prix Frames Émergence avec notamment le prix de la Vulgarisation Scam qui viendra récompenser l’auteur ou l’autrice d’une vidéo de vulgarisation à caractère culturel, historique ou scientifique. 

©Frames Festival

À partir du lundi 17 avril, se déroulera la seconde partie du programme de ce Frames Festival avec de nombreuses tables rondes et soirées de débats entre les différents vidéastes qui auront tout le loisir d’évoquer de nombreux sujets d’avenir et des enjeux de demain sur internet et les plateformes numériques. Ainsi, l’après-midi du lundi sera consacrée au thème de l’Intelligence Artificielle et de son impact sur les réseaux sociaux. 

Hervé Brusini, président du jury Albert Londres, qui animera cette table ronde, se posera la question si demain, nous serions mieux informés grâce au développement de l’IA. Pour donner des éléments de réponse, il recevra Camille Courcy, créatrice de la chaine Youtube Camille Reporter, Kati Bremme, rédactrice en chef de Metamedia-France Tv, et Delphine Legouté, directrice adjointe de l’information numérique de France Info.

Qui sont les partenaires du Frames Festival web vidéo de 2024 ?  

Pour cette nouvelle édition, le Frames Festival pourra compter sur le soutien de nombreux médias et acteurs locaux qui seront présents aux côtés de l’équipe du Frames Festival tout au long de ces cinq jours d’évènement. Le média web Konbini sera particulièrement impliqué en tant que partenaire Premium et diffusera en avant-première le format « Shadow Masters » sur scène avec la productrice Clara Lesage ainsi que le documentaire « Silicon fucking Valley » qui a été réalisé en coproduction avec un autre partenaire du Frames, la chaine de télévision Arte

Il est à noter également que la Région Sud, le Département de Vaucluse, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon et Avignon Tourisme sont également des partenaires de cet évènement qui apporte un dynamisme culturel et positif sur la cité papale. 

Infos pratiques : Frames Web Video Festival. Du 13 au 17 avril 2024, à Avignon. Programme complet du Frames Festival ouvert au public du samedi au dimanche en cliquant ici. Programme du « Frames Pro » du lundi au mercredi en cliquant ici. Pour accéder à la billetterie, cliquez ici.


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

La salle de la FabricA était comme à l’accoutumé comble, le public avignonnais impatient de découvrir la programmation de la 78ème édition du Festival d’Avignon dévoilée par son directeur Tiago Rodrigues, festival qui aurait pu être sacrifié pour cause de Jeux Olympiques mais qui finalement aura lieu avec une semaine d’avance, du 29 juin au 21 juillet soit 2 jours de plus qu’en 2023

Tiago Rodrigues ne nous a pas surpris en commençant encore son allocution par: » Bonjour je m’appelle Tiago Rodrigues et je travaille au Festival d’Avignon » une manière pour lui de rappeler qu’il est Un parmi les 750 salariés employés en Juillet mais que le Festival se travaille toute l’année car il faut du temps et des moyens humains pour préparer une fête, la fête de l’Art vivant.



Pourquoi faire cette fête au milieu du chaos du monde ?
Pourquoi faire encore et encore ce festival depuis 1947, geste fondateur de Jean Vilar ?
La réponse est dans le titre de l’éditorial du programme «  Chercher les mots » , il est tout simplement emprunté à la réponse d’une spectatrice venant pour la première fois au Festival d’ Avignon et à qui on demandait de définir cette expérience. L’équipe de Tiago Rodrigues s’est emparée de cette réponse «je cherche les mots » pour affirmer le soutien aux artistes « qui cherchent les mots, les sons, les gestes et les images pour dire et habiter le monde ». Pourquoi ce festival ? pour chercher ensemble les mots pour parler « d’un monde menacé par la guerre, les inégalités, les extrémismes et l’urgence climatique »

Un festival de promesses et de créations
Plus de jours et moins d ‘oeuvres présentées marquent une évolution du modèle : il s’agit de soutenir et d’accompagner les artistes en production, d’offrir plus de représentations donc plus de jauge. La moyenne des places par spectacle était de 2800 en 2023, elle sera de 3500 en 2024.

Le festival c’est :
23 jours
21 lieux dans Avignon
15 communes
37 projets artistiques dont 35 spectacles et 2 expositions
Plus de 300 rencontres : cinéma ; débat, expositions, lecture, concerts, formation
219 représentations
121 500 places en vente
83% de créations avec plus de la moitié en première mondiale
La parité absolue entre artistes
70% produit ou co-produit avec le Festival d’Avignon
51% théâtre, 49% de danse, cirque , musique
et une affiche d’ocre et de lumière qui invite à la découverte sous la chaleur du Sud.

L’artiste complice, le chorégraphe Boris Charmatz sera présent tout au long de cette édition
Il présentera 3 projets : une restitution d’ateliers «  Cercles » avec le défi de faire danser en cercle , amateurs ou professionnels, sur l’herbe du Stade Bagatelle de l’Ile de la Barthelasse à Avignon. Dans ce même lieu il proposera également «  Liberté Cathédrale » dansée et chantée par le Tanztheater Wuppertal Pinau Baush ( dont il est le directeur depuis 2022) et les danseurs de Terrain. Il sera également à La FabricA avec Forever d’après la pièce emblématique Café Muller de Pinau Baush. La pièce à l’origine dure 40min , elle est ici proposée dans une version de 7h vue comme une répétition jouée en boucle sur du Purcell afin de créer un autre rapport au temps et à l’espace. Boris Charmatz ajoute malicieusement que le temps nécessaire à cette immersion serait idéalement de 2h pour le spectateur…avant qu’il ne parte…s’il le souhaite.

Portrait de Boris Charmatz © César Vayssié

La Cour d’honneur accueillera 3 spectacles
L’ouverture de la 78e édition à la Cour d’honneur est confiée à la performeuse espagnole Angélica Liddell qui s’inspire dans «  Dämon, el funeral de Bergman » des funérailles du cinéaste Bergman.La metteuse en scène polonaise Marta Gornicka nous avait proposé en 2023 , dans la cour du musée Calvet, une lecture annonciatrice de son Mothers, A Song for a Wartime qui réunira un choeur de femmes d’Ukraine, de Pologne et de Biellorussie pour raconter la guerre. Le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski est également très attendu avec sa création « Elisabeth Costello, Septs leçons et cinq contes moraux » qui installera un débat théâtral sur des questions inconfortables.

Portrait de Marta Górnicka © Esra Rotthoff

La Carrière de Boulbon recevra La Comédie Française dans «  Hécube, pas hécube » écrit et mis en scène par Tiago Rodrigues
Tiago Rodrigues s’empare du texte d’Euripide pour offrir à la troupe de la Comédie Française une adaptation moderne de cette tragédie : l’histoire d’Hécube vient percuter la vie personnelle de la comédienne qui l’incarne : Elsa Lepoivre.

La langue espagnole est la langue invitée
« Choisir une langue et non pas un pays permet de connecter le monde et non pas de le diviser par des frontières. »On voyagera donc en Argentine avec « Une ombre vorace » de Mariano Pensotti qui est le spectacle itinérant du Festival dans plus de 12 communes. L’argentin Tiziano Cruz interrogera le colonialisme et le triomphe du néo-libéralisme. Gabriel Calderon nous soumettra une variation singulière de Richard III ( Historia senglar..), la péruvienne Chela de Ferrari met en scène des mal-voyants d’après la Mouette de Tchekhov, le metteur en scène chilien Malicho Vaca Valenzuela nous propose une cartographie intime de Santiago. Il y aura aussi de la danse avec La Ribot qui évoquera Jeanne 1ère de Castille, du chant avec Silvia Pérez Cruz et du cirque avec “Qui som ?”de Baro d’evel.

Des retrouvailles , des découvertes et des inattendus
Retrouvaille avec le metteur en scène Gwenael Morin qui pendant 4 ans propose une création autour de la langue invitée. En 2024 il s’attaque à Cervantes avec un Quichotte qu’il va jouer pratiquement tous les jours en nocturne dans les jardins de la Maison Jean Vilar.
Retrouvaille avec Caroline Guiela Nguyen qui retrouve après Saïgon (2017) le plateau du gymnase Aubanel pour Lacrima : secrets et savoir-faire autour de la confection d’une robe de mariée. L’actuelle directrice de la Comédie de Gebève est également très attendue avec Absalon, Absalon d’après William Faulkner, une première mondiale aux promesses électrisantes autour de la guerre de Sécession.“La Vie secrète des vieux”de Mohamed El Khatib sera présenté à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon.

La soirée unique de clôture de cette 78ième édition sera cette année à l’Opéra Grand Avignon
C’est la chanteuse espagnole Silvia Pérez Cruz qui aura l’honneur de distiller à 23h59 les premières notes de son récital Toda la vida, un dia. Cette soirée est en partenariat avec Les Sud à Arles.Programme complet notamment pour les Territoires cinématographiques d’Utopia, les Fictions de France Culture, les expositions, les lectures, les débats etc….sur le site du Festival.

Portrait de Sílvia Pérez Cruz © Alex Rademakers

Une politique tarifaire attractive : on peut multiplier les commandes et conserver le tarif réduit tout au long du festival grâce à la carte festival ou la carte 3 clés. Après avoir acheté la carte lors de la 1ère commande, si on ne trouve pas de billets pour certains spectacles,on peut revenir régulièrement sur le site, et bénéficier du tarif réduit au fur et à mesure des achats .

Infos pratiques :
Carte Festival.
25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 20€.
Carte 3 Clés. 1€. réservée au moins de 25 ans. Ou étudiant. Bénéficiaire des minima sociaux.
Billetterie ouverte depuis le 6 avril
Site Internet : festival-avignon.com
Prévente chez Fnac Avignon-République et Le Pontet de 13h à 18h (adhérents uniquement) Site fnacspectacles.com
À partir du 22 mai par téléphone 04 90 14 14 14, du mercredi au samedi de 13h à 19h
Festival d’Avignon.Cloître Saint-Louis, 20 rue du Portail Boquier, Avignon.04 90 27 66 50.


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

Chic, chic, chic ! Girl, Girl, Girl revient pour une seconde édition, toujours dédiée à la nouvelle scène féminine, du mercredi 10 au dimanche 14 avril, avec la chanteuse locale Emma Daumas comme marraine. Au programme, concerts, scène ouverte spéciale jeunes talents, slam et DJ set 100% féminin.

Avec ce festival, La Factory entend œuvrer pour une plus grande visibilité des artistes femmes dans les musiques actuelles, ce que l’équipe de Laurent Rochut fait d’ailleurs tout au long de l’année en soutenant les expressions du spectacle vivant sur des sujets sociétaux d’une actualité sensible et en œuvrant à la promotion de l’égalité femmes-hommes dans les métiers du spectacle. Emma Daumas sera la marraine de cette édition en assurant le concert du samedi 13 avril. 

Libres, concert poétique et slamé avec la slameuse Mélodie Mô et du bassiste Gurvan L’Helgoualc’h pour la soirée d’ouverture

LibrEs! raconte l’aventure puissante de dix femmes sur sept siècles, de la corsaire Jeanne la Lionne, qui vivait vers 1300, jusqu’à Lucia Rijker, boxeuse contemporaine.

« Le point commun de ces femmes incroyables : elles ont réussi à vivre leur passion et leur rêve. Elles ont osé être elles-mêmes. Ce spectacle évoque la liberté, l’émancipation et la puissance des femmes, souvent oubliées de l’histoire », souligne la slameuse.

Le spectacle sera suivi d’une rencontre autour de la question de l’invisibilisation des femmes dans l’Histoire, en présence notamment des membres du réseau HF Occitanie et du collectif Georgette Sand !
Mercredi 10 avril. 20h. 10 à 15€. 

Concert d’Augustine Hoffmann, précédé d’une scène ouverte

Venez interpréter deux titres de votre composition sur la scène du théâtre de l’Oulle. La gagnante jouera en première partie du concert du samedi 13 avril d’Emma Daumas. Inscription : lafactory.booking@gmail.com

Augustine Hoffmann est une jeune auteure compositrice interprète à l’univers poétique, sensible, drôle et émouvant. Authentique, d’une grande sincérité, Augustine nous offre par sa lumineuse présence, sa voix enveloppante et sa guitare aux couleurs folk, un répertoire riche, vibrant reflet de nos âmes.
Jeudi 11 avril. 19h. Scène ouverte. 21h15. Concert. 5 à 15€. 

Double plateau avec Charlotte Adrien et Maissiat

Charlotte Adrien — texte, composition, chant, clavier, Toy Piano – et Louis Grimaldi — Guitare, basse, violoncelle, programmation, arrangement nous proposent en première partie de la chanson Poésie Electro Pop. En deuxième partie, Maissiat, l’auteure, compositrice et interprète, Maissiat découverte avec Tropiques (2013), puis retrouvée avec Grand amour (2016) nous révèle son dernier album Delta sorti en mars 2023, complété par des titres inédits de l’EP À l’ombre de Delta sorti à l’automne dernier.
Vendredi 12 avril. 20h. 10 à 15€. 

20 ans après, le retour de la chanson phare Tu seras d’Emma Daumas

En première partie de soirée, la gagnante de la scène ouverte du jeudi aura le privilège de précéder Emma Daumas qui revient nous interpréter – entre autres — Tu seras, revu et actualisé. Le programme exact n’est ps connu, car Emma nous réserve pleins de surprises et d’invitées. Le Délirium accueillera la soirée after avec DJ set 100% girl.
Samedi 13 avril. 20h. 10 à 15€. 

Concert de clôture avec Elodie Sablier

Le concert In My Forest d’Elodie Sablier est une invitation à explorer notre forêt intérieure. Ce spectacle, qui accompagne la sortie de son quatrième album, crée un lien direct entre notre monde intérieur et la nature. Élodie Sablier compose au piano comme elle respire, instinctivement, au rythme des saisons ; toujours à la recherche des techniques les plus justes pour toujours plus d’intimité et d’authenticité dans ses enregistrements comme sur scène. Une scène où elle captive et hypnotise son public.
Dimanche 14 avril. 17h. 10 à 15 €. 

Festival du 10 au 14 avril. La Factory/Théâtre de l’Oulle. Rue de la Plaisance. 09 74 74 64 90.


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse s’allie au Festival d’Avignon. Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, et Tiago Rodrigues, directeur du Festival, invitent les acteurs économiques du département à découvrir le programme de la 78ᵉ édition du festival.

Ce lundi 8 avril, les acteurs de l’économie vauclusienne pourront découvrir la programmation du Festival à la renommée internationale, qui aura lieu cette année du samedi 29 juin au dimanche 21 juillet.

Lundi 8 avril. 9h. CCI de Vaucluse. 46 cours Jean Jaurès. Avignon.


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

Un festival pour Publics Jeunes qui a pris de l’ampleur : 20 spectacles, 50 représentations, 27 partenaires, 16 communes du Vaucluse et du Gard impliquées du samedi 6 au mercredi 24 avril.

Ce festival, créé il y a 18 ans à l’initiative de quelques théâtres avignonnais qui voulaient promouvoir les spectacles jeune public et offrir un temps privilégié de diffusion, a pris de l’ampleur. Le collectif Festo Pitcho est désormais organisé et coordonné par Le Totem – Scène conventionnée Art, enfance, jeunesse — et réunit des structures culturelles ou éducatives et des collectivités territoriales. La programmation est réalisée indépendamment par chacune des structures partenaires ou membres du collectif. Les réservations et paiement s’effectuent également auprès de chaque structure. 

Mathieu Castelli, directeur du Totem confie que si le collectif remplit bien son rôle de diffusion de spectacles vivants, l’idée à moyen terme serait « d’aller vers des collaborations, des formations, des soutiens à la création, organisation de tournée mutualisée afin de travailler ensemble : c’est là la véritable plus-value d’un collectif. »

Une tournée territoriale du spectacle Ricochet(s), coordonnée par Le Totem dans huit villages

La mutualisation des moyens et de la logistique prend ici tout son sens avec la tournée d’un spectacle venu de Lille : Ricochets, par la compagnie Le Grand Bleu. Des communes qui ne participaient pas encore à Festo Pitcho comme Roquemaure, Gigondas, Rochefort-du-Gard, et d’autres, accueilleront ce spectacle en scolaire ou en représentations publiques grâce au réseau des bibliothèques.

Ce genre de tournée permet de proposer des spectacles jeunes publics de qualité, à moindre coût et d’apporter dans les écoles et les salles des fêtes une culture jeune public de proximité.  

Diversité des spectacles jeune public

Concerts, marionnettes, théâtre d’objets, lectures, musique pour les bébés, danse contemporaine, théâtre masqué, conte musical, concert dessiné et animé : il serait fastidieux de détailler le programme sur ces trois semaines, mais il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges. 

La grande Parade, ouverte à tous, préparée dans les Centres sociaux d’Avignon et encadrée par les bénévoles du Collectif Festo Pitcho, annonce le début du festival. Elle a pour thème cette année « Les Fables de la Fontaine » et des marionnettes géantes nous guideront du square Perdiguier jusqu’au Jardin des Doms.

Atelier gratuit pour fabriquer son accessoire sur le thème des animaux des fables de La Fontaine. Animé par l’association Les Petites Choses et le Totem. 14h. Square Agricol-Perdiguier.

Début de la parade avec les marionnettes géantes de la compagnie Archibald-Caramatran et la fanfare Haut les mains. 15h.

Première pause spectacle : Maître Marionnettiste exhibe avec fierté son grand bœuf qui semble lui plus intéressé par la petite grenouille. (théâtre de masque, marionnettes géantes et danse aérienne). 15h40. Parvis de la Fontaine, place du Palais des Papes.

Reprise de la parade, en direction du jardin des Doms. 16h10.

Deuxième pause spectacle : Maître Marionnettiste nous conte la romance de Monsieur Coq et Mademoiselle Cigogne sans se méfier de Monsieur Loup qui rôde dans les bois.  (théâtre de masque et marionnettes géantes). 16h30. Jardin des Doms.

Grand Goûter offert, partageons un sirop et une part de gâteau tous ensemble pour clore la parade ! 17h.

Pour découvrir le programme complet, cliquez ici.
Festo Pitcho. Du 6 au 24 avril. 04 90 85 59 55 / festopitcho@le-totem.com


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

La 3ᵉ édition du SCAD Animation Fest, organisée par SCADFILM, aura lieu ces vendredi 5 et samedi 6 avril dans l’enceinte de l’école SCAD (Savannah College of Art and Design) à Lacoste. Au programme : des projections tous publics, des rencontres avec des professionnels, la découverte de l’école, et une séance dédiée aux scolaires.

« L’industrie de l’animation est florissante en Provence, et plus particulièrement dans le Vaucluse, déclare Cédric Maros, directeur général de SCAD Lacoste. L’animation est le programme d’études le plus populaire de SCAD. » Le festival SCAD Lacoste Animation Fest a donc du sens. Sa troisième édition aura lieu ces 5 et 6 avril.

Plusieurs invités prestigieux interviendront et présenteront leurs créations au public tels que Julien Chheng, qui a remporté le César du Meilleur film d’animation en 2023, mais aussi Richard Adenot, à l’origine des franchises Moi, Moche et Méchant, Les MinionsComme des Bêtes et Tous en Scène ou encore le film Le Grinch. Cette année pour la première fois, les enfants de l’école élémentaire de Lacoste pourront assister à une séance qui leur est dédié le vendredi 5 avril.

Le programme du vendredi 5 avril

13h30 : le Storyboarding avec Julien Chheng (co-fondateur, réalisateur et producteur, Studio La Cachette)
Cette présentation explorera la stratégie de storyboard pour créer des plans visuels dynamiques qui guident les projets animés du script à l’écran.

15h30 : le Concept Illustration avec James Rinere (ancien élève du SCAD, artiste concept, Ubisoft Studio).
Ce temps d’échange permettra d’en apprendre plus sur le métier d’artiste conceptuel dans l’industrie du jeu vidéo, dans lequel le processus créatif commence souvent par la concept illustration, qui influence tout ce qui suit. Chaque personnage, paysage, accessoire et bien plus encore est soumis à plusieurs cycles de conception avant le début du travail d’animation et d’effets.

18h : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et session de questions-réponses avec Richard Adenot (directeur créatif d’Illumination).
Une famille de canards décide de quitter la sécurité d’un étang de la Nouvelle-Angleterre pour un voyage aventureux en Jamaïque. Cependant, leurs plans bien conçus tournent mal quand ils se perdent et se retrouvent à New York. Cette expérience les incite bientôt à élargir leurs horizons, à s’ouvrir à de nouveaux amis et à accomplir plus qu’ils n’auraient jamais cru possible.

20h30 : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et une masterclass de Richard Adenot en anglais.

Programme du samedi 6 avril

16h : SCAD Animation Showcase et questions-réponses sur le programme d’animation.
Une sélection de courts métrages produits par les étudiants sera présentée au public.

17h : le Best of Annecy Enfants 2023.
Découverte d’une collection de courts métrages du célèbre Festival international du film d’animation d’Annecy.

18h : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et un temps d’échange avec Julien Chheng en français.
Lorsqu’elle brise accidentellement son violon bien-aimé, le duo doit entreprendre un long voyage vers le pays d’Ernest, Gibberitia, qui abrite le seul artiste capable de le réparer. Mais quand ils arrivent, ils sont choqués de découvrir que toutes les formes de musique sont interdites à Gibberitia depuis de nombreuses années et qu’un pays autrefois connu dans le monde entier pour ses incroyables musiciens est devenu silencieux. C’est à Ernest et Célestine et à leurs nouveaux amis, dont un mystérieux hors-la-loi masqué, de ramener la musique et le bonheur au pays des ours.

20h30 : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et une masterclass de Julien Chheng.

Les projections sont au prix de 5€.
Inscription obligatoire (pour chaque atelier ou projection) sur internet.

Vendredi 5 et samedi 6 avril. SCAD. Maison Basse. Lacoste.



À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

À l’occasion du festival cinématographique Les Rencontres du Sud, la ville d’Avignon s’est transformée en carrefour du cinéma et capitale du 7ᵉ art du lundi 18 au samedi 23 mars. Réservé aux professionnels, cet événement s’est ouvert ensuite aux étudiants s’orientant vers les métiers du cinéma, puis partiellement au public, notamment avec le ciné pitchoun pour les enfants.

Jusqu’au bout du monde

Viggo Mortensen, artiste à la renommée internationale avec des rôles marquants, était de passage à Avignon à l’occasion des Rencontres du Sud pour présenter et faire la promotion de son film Jusqu’au bout du monde, un western qui sort dans les salles le 1ᵉʳ mai 2024. Acteur à la filmographie impressionnante, réalisateur, scénariste, producteur, musicien, photographe, peintre et poète, l’américano-danois de 65 ans né à New York s’est notamment révélé au monde entier dans le rôle de d’Aragom dans Le Seigneur des Anneaux, la trilogie de Peter Jackson.

C’est la première fois qu’il venait à Avignon, mais était déjà allé à Lourmarin dans le Vaucluse sur les pas d’Albert Camus. L’homme aux multiples récompenses a été nominé plusieurs fois aux Oscars en tant qu’acteur. Dans ce long métrage de 2h09 qu’il a écrit et dont il a créé la musique, il est à la fois réalisateur et acteur principal aux côtés de Vicky Krieps dans le rôle de Vivienne Le Coudy. Son premier film derrière la caméra Falling l’a encouragé à renouveler l’expérience.  

À la question de savoir si le personnage de Holger Olsen qu’il incarne est à son image, il sourit. « Je ne sais pas. Je mets mon corps, ma voix, mes sentiments, mais l’idée au départ ce n’était pas de jouer le rôle. Je voulais vraiment avoir Vicky Krieps, et avec elle un autre acteur. Cela a traîné cinq mois, mais ce dernier a décidé de faire autre chose. J’en ai contacté deux autres, mais impossible, ils n’étaient pas disponibles ou il fallait que j’attende. J’ai décidé de jouer le rôle moi-même. Avec un personnage plus vieux que celui que j’avais écrit, ce qui nous a amenés à changer certaines choses. Vicky est formidable dans ce rôle de femme forte au centre de l’histoire. Son jeu est toujours vrai, communique même dans le silence. Elle a une chose qu’on ne peut pas expliquer. Je n’aurais pas imaginé une autre actrice. »

S’il se lance dans un western, c’est qu’il a toujours aimé les westerns classiques même s’il avoue que certains ne sont pas toujours en lien avec l’époque. « Pour moi, c’est important de s’approcher de la réalité historique aussi bien avec les vêtements, les objets, la manière d’être, le vocabulaire, les paysages. J’ai grandi avec les chevaux, c’est un avantage. C’est étrange quand on voit qu’un acteur ne monte pas bien. Mais voir comment un acteur s’approche du cheval, c’est plus important que le galop. La façon d’être avec le cheval est primordiale. Il faut que cela soit simple, naturel, efficace. »

Là, l’action se passe aux États-Unis entre les années 1861 et 1865. Le tournage s’est effectué au Mexique et au Canada. Dans son film, le réalisateur fractionne et explore le temps, utilise des flashbacks comme c’est fréquent dans la littérature.

« Quand j’ai commencé à écrire, la première image qui m’est venue, c’est une petite fille qui jouait et qui rêvait dans une forêt d’érables. Et je me suis demandé ce que cet enfant allait devenir. C’est inspiré par ce que je sais de l’enfance de ma mère et les paysages où elle a grandi. J’ai pensé que cela pourrait être intéressant d’essayer de commencer avec les faits avant de montrer les causes. On débute avec Vivienne adulte à la fin de sa vie et ensuite, on montre comment elle est arrivée là », analyse l’artiste qui a dédié le film à sa mère.

Ce qui intéresse Viggo Mortensen dans la réalisation, c’est un travail collectif pour faire du cinéma. Les bons films sont toujours le résultat d’un travail d’équipe. Pour lui, c’est important de rester ouvert aux idées, aux suggestions des équipes techniques, des comédiens. C’est, dit-il, ce qu’il a appris des bons réalisateurs.

Dans son film, il met en lumière une femme indépendante, libre, courageuse dans une époque et dans un endroit où la frontière était ouverte physiquement et dans une société hors la loi avec des hommes qui dominent les autres. Cette femme va rencontrer un homme de la même trempe, progressiste et ouvert. « Chacun va apprendre de l’autre et ce qui est important savoir pardonner.

Les êtres humains sont capables de faire beaucoup de mal. Il faut éduquer chaque génération et c’est ce que ce père va faire avec ce petit garçon. On vit dans l’espoir », conclut l’humaniste et citoyen du monde qui parle français. Un western aux sensations fortes et un drame romantique.

Viggo Mortensen. ©Jean-Dominique Réga

Frères

Lundi 18 mars, le réalisateur Olivier Casas a présenté en avant-première Frères, film avec Mathieu Kassovitz et Yvan Attal qui sortira dans les salles le 24 avril 2024. Il était accompagné de Michel de Robert qui a vécu cette histoire qu’il a très longtemps tenue secrète sans même la révéler à ses proches.

Le film raconte l’histoire vraie de deux frères de 5 ans et 7 ans. Abandonnés par leur mère en 1948, ils se sont réfugiés dans la forêt où ils ont vécu seuls pendant sept années. Une aventure qui les unira pour toujours dans un lien indéfectible. Des décennies plus tard, alors que chacun a fait sa vie, les deux frères quittent tout pour se rejoindre dans une forêt au fin fond du Canada…

« J’ai été frappé par ce lien, cet amour infini entre deux frères. Personne ne les cherchait. Leur survie n’a tenu que par cette symbiose. Malgré tout, dans cette forêt, ils ont vécu un certain niveau de bonheur », explique le réalisateur Olivier Casas.

« Olivier me l’a extirpé de ma mémoire, bout par bout. À l’époque, il y avait des enfants dans les rues à Paris et dans les campagnes qui allaient de village en village, et personne ne leur demandait rien. Nous mangions ce que nous trouvions dans la nature ou ce qui nous chapardions. Ce n’est pas la faim qui a été le plus dur, même si plus tard des carences ont été constatées dues à la malnutrition. La plus grosse difficulté, c’était le froid et la pluie. Je me suis complètement revu dans ce film », conclut Michel de Robert.

Olivier Casas et Michel de Robert. ©Jean-Dominique Réga

Pendant ce temps-là sur terre

Pendant ce temps-là sur terre, film de Jérémy Clapin, genre drame, fantastique. Sortie le 3 juillet 2024.

Elsa, 23 ans, a toujours été très proche de son frère aîné Franck, spationaute disparu mystérieusement trois ans plus tôt au cours d’une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l’espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur terre…

« Tout est parti de ma fascination pour l’espace, pour ce territoire que la plupart d’entre nous ne visiterons jamais. Ce territoire infini que nous observons depuis la Terre autant qu’il nous observe. Je mets des choses personnelles dans mes films. L’imaginaire est influencé par la réalité. Je n’ai pas représenté les extra-terrestres, on ne les voit pas. Là, on va à l’intérieur du personnage principal, Elsa, et à travers elle le spectateur suit un dialogue entre deux univers différents. C’est un film de prise d’otage. Elsa est une femme coincée entre deux mondes, entre espoir et résignation, entre Terre et espace », explique le réalisateur. La fin est coincée entre deux réalités, mais reste ouverte.

Le film a principalement été tourné dans le Puy-de-Dôme.

Jérémy Clapin. ©Jean-Dominique Réga

Les trois fantastiques

Les trois fantastiques de Michaël Dichter avec Raphaël Quenard, Emmanuelle Bercot, Diégo Murgia. Sortie le 15 mai 2024

Max, Vivian et Tom ont 13 ans et sont inséparables depuis toujours. Ce début d’été est plein de bouleversements : la dernière usine de leur petite ville des Ardennes va fermer, Vivian va déménager, et Seb, le grand frère de Max, sort de prison. Il va entraîner peu à peu Max dans ses combines, et toutes ces épreuves vont mettre à mal le lien qui les unit.

Michaël Dichter est un jeune réalisateur qui a réalisé trois courts-métrages et joué dans deux longs-métrages. Il s’inspire dans les trois fantastiques de son propre vécu. « À l’époque, nous étions les cinq copains de 13-14 ans, inséparables et il nous est arrivé une histoire où on retrouve la famille, l’amitié, la loyauté, la trahison. Là, je me sens un peu des trois mais pas un en particulier. Tom est un enfant. Vivian qui a parfois le rôle d’ange-gardien envers ses amis se prend pour un adulte. Max est comme un adulte qui se prend pour un enfant. Il cherche l’amour de sa mère et de son frère. C’est le personnage qui vit le plus de conflits. Mais parfois, on arrive de façon mauvaise à faire le bien… », analyse le réalisateur d’une œuvre avec de la tension dramaturgique et du suspense, qui sort le lendemain de l’ouverture du Festival de Cannes.

Michaël Dichter. ©Jean-Dominique Réga

Une affaire de principe

Une affaire de principe est une adaptation cinématographique du livre paru en 2015 Hold-up à Bruxelles, les lobbies au cœur de l’Europe, écrit par José Bové avec Gilles Luneau. Ce film de 1h30 dont la sortie est prévue le 1er mai 2024 est un thriller dramatique dont l’action se déroule à Bruxelles en 2012.

L’histoire débute avec le limogeage soudain du commissaire à la santé, un événement qui suscite des questions. Le député européen José Bové accompagné de ses assistants parlementaires, se lance alors dans une enquête pour élucider cette affaire.

Antoine Raimbault le réalisateur était présent à Avignon avec son assistant réalisateur et José Bové pour faire la promotion du film qui explore les dynamiques du pouvoir et les influences cachées de certains lobbies comme celui du tabac.

« Le Parlement européen a laissé rentrer le cinéma dans l’institution. Ils se sont laissés pénétrer par la fiction. Les gens ont une méconnaissance complète de ce qui s’y passe C’est un film qui montre les dysfonctionnements des institutions et le travail des parlementaires. L’incarnation du contre-pouvoir c’est ce qui me plaît dans la figure de Bové », explique le réalisateur. 

« Les faits rapportés sont rigoureusement exacts. Le cadre est important et ça renforce la crédibilité. Il y a plein de choses dans lesquelles je me retrouve. Ma rencontre avec Bouli Lanners (l’acteur qui l’incarne) a été sympathique. On s’est bien entendu », renchérit José Bové. 

«Comme on le voit dans le film, ma jeune stagiaire veut la justice. Le droit ce n’est pas la justice… Là l’enjeu c’était que le président de la Commission Européenne respecte le droit », conclut le syndicaliste et homme politique qui fume toujours la pipe.

Antoine Raimbault, José Bové et l’assistant réalisateur. ©Jean-Dominique Réga

N’avoue jamais

La nouvelle comédie d’Ivan Calbérac avec André Dussollier, Sabine Azéma, Thierry Lhermitte, sort dans les salles de cinéma le 24 avril 2024.

Après 50 ans de mariage, François général à la retraite est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour. Afin de laver son honneur, une seule solution : la quitter et partir manu militari retrouver Boris, l’ancien amant, pour lui casser la figure. Mais à son âge, l’affaire n’est pas si simple… 

« Ce fait divers en Italie m’a bien fait rire, et m’a donné l’idée de faire un film léger dans une époque un peu anxiogène où on pourra oublier tous nos problèmes. L’histoire montre qu’à n’importe quel âge on peut être amoureux, blessé, jaloux. Les enfants aussi sont touchés. Cela montre que même vieux on peut évoluer », explique le réalisateur heureux de revenir à Avignon à l’occasion des Rencontres du Sud.

Il se marre : « D’habitude c’est les maris qui trompent leur conjointe. Là c’est les femmes ».

Chaque personnage a un secret. « Il y a des gens qui gardent chez eux des choses qui peuvent être compromettantes. Quand on a aimé, c’est difficile de jeter des lettres d’amour », lâche Yvan Calbérac, qui a écrit le scénario et a réuni des acteurs qui étaient heureux de se retrouver. 

Un film ludique, divertissant, et un véritable parcours initiatique.

Yvan Calbérac. ©Jean-Dominique Réga

Le tableau volé

Pascal Bonitzer, 78 ans, critique de cinéma, écrivain, scénariste, réalisateur, était présent aux Rencontres du Sud à Avignon pour présenter son dernier film Le tableau volé. Un long-métrage de 1h31 qui sort le 1er mai 2024, avec pour interprètes Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Alain Chamfort, Louise Chevillotte. 

L’histoire d’un chef-d’œuvre d’Egon Schiele disparu depuis 1939, spolié par les nazis, qui réapparaît des décennies plus tard à Mulhouse, découverte chez un jeune ouvrier par un spécialiste d’art moderne d’une grande maison d’art internationale. Une histoire qui va confronter des personnages issus de milieux socialement différents et amener le spectateur dans le monde des commissaires-priseurs et des salles des ventes.

Pascal Bonitzer a cherché à montrer non pas l’univers d’un peintre mais celui de ceux qui en tirent profit, à savoir le monde marchand. « Le monde de l’art est vraiment fascinant, mais pas celui du profit et de l’argent. Mensonge, bluff, trahison, quand il est question de fric tout est possible. Je me suis inspiré d’une histoire vraie de 2006. J’ai rencontré des commissaires-priseurs dont la personne qui a trouvé le tableau. Quand on fait la découverte d’un tel chef d’oeuvre on est un peu Indiana Jones… J’ai imaginé le personnage de la stagiaire qui est une personne de pure fantaisie. C’est une femme qui est un peu dans ce monde des commissaires-priseurs et maîtres du marché de l’art, et en même temps en dehors comme pour donner accès au public à un univers un peu secret.  Dans le coup, je mets des fausses pistes », explique le réalisateur.

« Les gens qui croient que leur destin va basculer parce qu’ils touchent beaucoup d’argent, cela risque de se retourner contre eux », conclut-il.

Pascal Bonitzer. ©Jean-Dominique Réga

Amal, un esprit libre

Amal, un esprit libre de Jawad Rhalib. Drame, 1h51 avec notamment Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Catherine Salée. Sortie le 17 avril 2024.

L’histoire d’une enseignante enthousiaste d’un lycée de Bruxelles, qui avec son amour du métier et ses méthodes pédagogiques audacieuses, encourage ses élèves à cultiver leur goût de la lecture et la liberté d’expression, même lorsque cela peut s’avérer dangereux. Peu à peu la menace va se préciser…

«Je refuse de n’être qu’un spectateur du monde. Je préfère prendre un part active. Cela fait des années que je fais des films sensibles. J’ai parlé des saisonniers exploités en Espagne, des petits pêcheurs marocains à l’arrêt pendant que les gros chalutiers étrangers équipés de sonars raflaient les poissons, des paysans boliviens victimes des mafias et des politiques. Là je fais un film à l’image de ce que je vois. Les gens qui ont peur subissent la censure des islamistes qui distillent la peur et la haine. Pour moi les écoles doivent rester des sanctuaires. La minorité qui menace, les prêcheurs qui peuvent dire n’importe quoi, ne doivent pas avoir gain de cause. Après les drames survenus, il y a une urgence », explique le réalisateur musulman qui défend l’islam. «Je respecte la foi et la croyance des gens, et je fais partie de ceux qui défendent le vrai islam », conclut Jawad Rhalib. 

Un film engagé, courageux qui aborde de façon frontale les difficultés du monde scolaire face à l’extrémisme. Après les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard et la pression des islamistes radicaux sur les établissements scolaires, il résonne fortement. Lubna Azabal y est magistrale. 

Jawad Rhalib. ©Jean-Dominique Réga

La cérémonie des Victoires du cinéma

Jeudi 21 mars au cinéma le Vox à Avignon devant une salle remplie de professionnels venus de toute la France, le prix du jury des Montreurs d’images a été décerné au film Un amor d’Isabel Coixet. Le jury des lycéens a récompensé le film Notre Monde de Luàna Bajrami. La cérémonie des Victoires a mis à l’honneur François Thiriot qui a reçu l’hommage de ses pairs.

François Thiriot. ©Jean-Dominique Réga

Dossier élaboré par Jean-Dominique Réga


À vos agendas : cet été ça déménage à Orange avec des festivités de folie

Sidéral, un spectacle tout en un : danse, musique et cirque
Dans ce ballet aérien et musical, le chorégraphe Sébastien Ly convoque dans les airs deux musiciens et deux interprètes dont les corps entrent en résonance avec le son et la lumière.
«Je veux montrer l’endroit d’où naît le déséquilibre, le moment où tout chavire. Là où la rupture de l’équilibre témoigne du déplacement d’un corps vers un autre. Ce n’est pas le désir qui est visible, c’est le mouvement du désir, c’est la ligne de tension qui vibre entre deux êtres. » Sébastien Ly

Rendez-vous avec l’espace
Rendez-vous avec l’espace pour une mise en orbite avec comme point de départ le Cosmos et comme destination La Terre. Entre attraction et suspension, le voyage sera aussi bien sidéral que la prise de risque des 2 circassiennes  évoluant avec 2 musiciens en live.

Mercredi 28 février 2024. 20h. 8 à 18€. Un Food Truck est présent sur place 2h avant le spectacle. Alpilium. 15 avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Saint-Rémy-de-Provence.  04 90 92 70 37  06 29 19 69 78     culture@ville-srdp.fr      www.mairie-saintremydeprovence.com

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