23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Dans l’intimité de la chapelle du Théâtre des Halles, l’heure est aux confidences

Issam nous accueille avec un large sourire : nous sommes déjà chez nous, avec lui, avec sa mère Malika, fil rouge de son premier spectacle. Lui ? Il s’appelle Issam et il est né à Cognac, en Charente. « Oui, mais avant, tu es d’où ? », lui demande-t-on sans cesse. 

Issam Rachyq-Ahrad ne demande rien à la France

Il aime la France, le foot, il est comédien, il aime la langue de Molière assurément. Inutile de se poser des questions sur son identité ou son intégration même si on le lui rappelle souvent, on lui propose même de franciser son nom au moment de sa nationalisation.

Mais un événement national devient un violent déclencheur : le 11 octobre 2019, un élu du Rassemblement National prend violemment à partie une femme voilée — accompagnée de son fils de 10 ans — qui accompagne des élèves à une séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté justement pour les sensibiliser aux valeurs de la République.

Et là, tout remonte, telle une madeleine marocaine ! : les regards, humiliations, petites phrases et le silence de sa mère Malika, toujours digne, qu’il va tenter de briser. Ce spectacle lui donne la parole. 

Un spectacle salutaire à laisser infuser comme ce rafraîchissant thé à la menthe servi à la fin du spectacle et à diffuser sans modération

Issam nous fait fondre : son sourire, sa tendresse envers sa mère, sa naïveté, son incompréhension, sa résignation quelquefois qui est en fait de la sagesse devant la bêtise humaine. Il est Issam, il est Malika, il est tous ces immigrés qui ont besoin de se justifier sans cesse et de prouver plus que d’autres leur amour de la République. Sans haine ni diatribes, mais avec un humour ravageur, il dresse aussi un portrait glaçant d’un versant de notre République. 

Jusqu’au 21 juillet. 14h. 10 à 22€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51.


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Avant de se produire sur les planches du Festival d’Avignon, l’humoriste Hélène Sido (Hélène Pelletier à la ville) a connu un parcours atypique. Directrice générale des services à la mairie du Thor, elle a mis de côté sa carrière dans la fonction publique territoriale pour se consacrer à sa passion de la scène en se lançant dans le grand bain de l’humour. Un pari réussi puisqu’elle entame son premier Festival d’Avignon après avoir déjà joué son premier spectacle plus de 80 fois à travers toute la France depuis un an maintenant.

Avec l’humoriste Hélène Sido, le moins que l’on puisse dire, c’est que le contraste est plus que saisissant entre son parcours professionnelle et son activité artistique actuelle. Un grand écart qui débute avec des études de droit. Après, cette juriste de formation enchaîne en passant les concours de la fonction publique pour obtenir le grade d’attachée territoriale. Normande d’origine, la jeune femme de 37 ans (ce mois-ci) va ensuite passer une dizaine d’année dans la fonction publique, dont une partie en Haute-Savoie, avant de devenir DGS (Directrice générale des services) de la commune du Thor à partir de 2018. Elle y restera jusqu’en 2023.
Entretemps, elle alliera sa passion de la scène, d’abords en amatrice, avant de tout lâcher en juillet 2023 pour tenter la grande aventure du stand-up et de la comédie.

« La scène c’est un endroit où je me sentais très bien.»

Une passion pour le théâtre
« En fait, j’ai toujours aimé le théâtre », explique celle qui a définitivement abandonné les tailleurs de l’administration locale pour enfiler le costume d’humoriste. « Enfant, je faisais le clown comme tous les gamins. A l’école, en primaire, on avait le spectacle de fin d’année et j’adorais déjà beaucoup ça. La scène c’est un endroit où je me sentais très bien, où j’avais envie d’aller tout le temps. Mais pour moi, ce n’était pas un vrai métier car on rigolait trop. »
Même constat pour ses parents qui ne sont pas du tout issus d’un milieu artistique – sa mère est fonctionnaire et son père ouvrier avant de devenir cadre. « Humoriste ce n’est pas un vrai métier ! », s’amuse-t-elle.
« Donc, voilà il fallait faire des études. Ça rassure les parents qui sont tous les mêmes. C’est le profil classique », reconnaît Hélène qui prend alors une voie plus conventionnelle. Des études studieuses, avoir une bonne situation, une maison, une famille… Mais une fois stabilisé, au mitan de la trentaine « on commence peut-être à se reposer des questions afin de savoir ce que l’on a vraiment envie de faire. »

« Cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. »

Un épanouissement avant d’en faire un métier
Un cheminement vers les lumières de la scène qui va reprendre vie il y a près de 8 ans maintenant : « Je me suis dits ‘tiens, je vais faire quelque chose qui me plaisait quand j’étais gamine’, juste histoire de gratter un peu plus loin. Alors j’ai commencé à refaire du théâtre. Pour le plaisir et pour mon épanouissement. »
D’abords du théâtre d’improvisation, de la comédie, puis après des cours de théâtre, des pièces sur scène, un peu de théâtre à texte…
« On fait des personnages. On raconte des histoires. Ça m’a plu et cela a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie. Et après, j’ai eu envie d’écrire. », conclut celle qui n’envisageait pas encore d’en faire son métier.
Pourtant, Hélène commence à se prendre au jeu en participant à des concours d’humour dans les festivals où elle multiplie les distinctions. En tout près d’une quinzaine de prix*. « Cela a commencé à bien marcher alors pourquoi ne pas essayer d’aller plus loin en combinant sa passion avec sa vie professionnelle ? »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. »

« La semaine, j’étais au travail, et le week-end, c’était festival. Et qui dit festival, veut dire bouger un peu quand même. Tout ça avec une vie de famille à gérer. » Hélène essaye de mener les deux de front mais avec une petite fille en garde alternée, il est inenvisageable pour elle d’arrêter son travail. Surtout avec un emploi dans la fonction publique territoriale qui est aux antipodes de celui d’artiste. « C’est cadré, reconnaît Hélène. Vous avez des horaires, vous avez un salaire fixe. Vous savez où est-ce que vous allez. » Avant de faire le grand saut, il faut donc que les conditions soient réunies. Une nouvelle rencontre personnelle, une petite fille qui a grandi et voilà qu’après une longue réflexion la fenêtre de tir se présente.
« J’ai rencontré quelqu’un qui m’a poussé à réaliser mon rêve car je pense que tout seul, on ne se lance pas aussi facilement. Il faut derrière des gens, la famille, les amis, les proches qui disent ‘mais si, c’est bon, tu peux’. »

Le maire du Thor comprend sa décision
Un changement de vie qu’il a fallu aussi annoncer à son ‘patron’ Yves Bayon de Noyer, maire du Thor depuis 2014.
« Au départ, il s’est inquiété pour moi en se disant ‘mais qu’est-ce qu’elle en train de faire ?’. Il faut dire qu’il ne m’imaginait pas du tout là-dedans car je suis plutôt quelqu’un de très réservé qui peut paraître très sérieuse. Mais c’est aussi quelqu’un de très humain et de très droit. C’est aussi un ancien entrepreneur qui sait ce que c’est d’avoir envie de monter son truc à soi. Au final, il a trouvé ça courageux. De mon côté, j’avais pris du temps pour mûrir ma décision et il n’y a donc pas eu de rupture. J’ai laissé du temps pour qu’on puisse trouver ma remplaçante. »
Ses anciens collègues sont aussi venus la voir, ainsi que sa remplaçante : « Ils étaient contents pour moi. »

« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. »

Un saut dans l’inconnu mais pas à l’aveugle
En se jetant complètement dans le grand bain du stand-up Hélène Sido sait quand même un peu où elle met les pieds. En gagnant plusieurs concours d’humour elle a ainsi déjà été repérée par de nombreux théâtres mais aussi par le public.
« Il n’y a pas de diplôme d’humoriste pour se rassurer sur ses compétences dans ce domaine, s’amuse-t-elle. Vous n’êtes pas catégorie B d’humour ou C ou A. Alors oui, j’avais besoin d’un peu de légitimité que j’ai trouvé auprès des spectateurs dans les festivals. »
Les rencontres avec les professionnels se multiplient aussi, les passages dans les ‘comedy clubs’ également. « Ce n’est pas l’exercice le plus facile car on n’a que 5 ou 10 minutes. On ne fait que des extraits. C’est donc difficile de présenter un personnage surtout si vous proposez un univers qui est un peu cohérent. » Des petits passages où elle y rode ses sketchs en y touchant un public plus jeune. « Du coup, les gens m’identifient », constate-t-elle.
Les réseaux sociaux, Instagram et Tik Tok principalement, participent également à cette notoriété naissante, même si elle ne veut pas en être ‘l’esclave’. « Je me refuse d’être la salarié d’Instagram. »

Solilesse’ : entre le stand-up et le sketch
Celle qui n’a pas forcément de modèles mais avoue qu’elle aime notamment Haroun, Yacine Belhousse, Julien Santini, Alexandre Kominek ou bien encore Blanche Gardin a construit peu à peu son spectacle dans une sorte d’entre-deux. « C’est entre le stand-up et le sketch avec un personnage qui parle pendant une heure. Je m’adresse au public, mais je suis beaucoup dans ma tête, en fait. Derrière, il y a un fil conducteur, il y a une histoire. »
Elle s’y inspire subtilement du quotidien : « C’est surtout sur la communication entre les hommes et les femmes. Tous ces diktats, ‘il faut aller bien’, ‘il faut être heureux’, la bien-pensance, la bienveillance systématique… Je dis ce que je vois et comment je le vois. Mais sans dire ‘regardez comme moi’. »
Un premier spectacle nommé Solilesse, qu’elle a joué plus de 80 fois depuis un an, lui permet maintenant de monter sur les planches de la scène du théâtre de la Tache d’encre pour son premier festival d’Avignon (voir infos pratiques en fin d’article).

Solilesse, le premier spectacle d’Hélène Sido au théâtre de la Tache d’Encre à Avignon durant le Festival.

Docteur Pelletier ou misses Sido ?
« C’est vraiment le bon moment. L’année dernière, c’était impensable de faire le festival avec un spectacle qui avait été joué deux fois. Depuis, j’ai passé ma vie avec la SNCF », s’esclaffe celle qui était encore DGS du Thor l’été dernier et qui a fait de la scène son nouveau métier.
Une ‘pro’ qui travaille désormais avec Fabien Ramade productions, société basée à Beaumes-de-Venise qui produit de très nombreux artistes et spectacles, ainsi qu’Anaïs Gardenato, sa directrice de production également fondatrice du théâtre des Brunes à Avignon.
Et quand à savoir si Solilesse est tous publics ‘docteur Pelletier ou misses Sido’ lance : « ma fille regarde le spectacle et elle ne fait pas de psychanalyse. »

Le futur dure 3 ans
La jeune humoriste entame donc son premier marathon avignonnais (14 représentations en près de 2 semaines) avec la volonté de vivre intensément sa passion pendant tous le mois de juillet. Pour cela, elle assume les concessions matérielles qu’elle a du concéder par rapport à sa vie d’avant. « Je suis moins bien payé qu’avant mais j’ai suffisamment pour m’occuper correctement de ma fille. Certes, mon niveau de vie a diminué mais pourtant je vis mieux maintenant. »
Histoire de ne pas injurier l’avenir, Hélène c’est toutefois mise en disponibilité : « J’ai mon petit côté sécurité quand même. Humoriste, mais pas stupide non plus » dit-elle dans un clin d’oeil. Avec cette disponibilité, elle a donc 3 trois pour faire son trou et c’est plutôt bien parti avec plusieurs dates déjà programmée cette année ainsi qu’en 2025,

« Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! « 

La suite ? Hélène Sido souhaiterait enchaîner dans des salles plus grandes. « J’aimerais aussi faire un peu de radio. Cela me plairait beaucoup de développer d’autres choses dans des médias de parole. »
Sa crainte ? Retomber dans une certaine routine en devenant un stakhanoviste du rire, une forçat du stand-up et faire de l’humour comme on enchaîne les trois-huit. « Mon Dieu… Si je deviens une fonctionnaire de la vanne. J’arrête ! »
En attendant, Hélène veut profiter pleinement de cette nouvelle carrière qui s’offre à elle. En se rappelant les deux premières représentations de son premiers spectacle, il y a près d’un an. Une première scène en Normandie devant beaucoup de gens de sa famille et la suivante, à Marseille, dans une salle comble remplie d’inconnus. Déjà le grand écart.

Solilesse’ d’Hélène Sido au Festival d’Avignon. Du samedi 6 juillet au dimanche 21 juillet (relâche les mardis). 13h (durée : 1h). A partir de 11 ans. Théâtre de La Tache d’encre. Rue Tarasque. Avignon. Réservation en ligne.

*Prix du public et prix du jury Festival de Saint Raphaël, Prix du jury cave de Lugny Festival des vendanges de l’humour à Macon. Prix du public au Pacbo d’Orchies. Prix du Jury aux Marées d’humour de Crotoy. Prix du Gala du Printemps du Rire de Toulouse. Prix du Public et du Jury aux Sommets du Rire à Arêches Beaufort. Prix du Public et Prix Jeunesse du Mondeville sur Rire. Prix du Jury à Vervins. Prix du Jury au Cartel de l’humour à Genève. Prix du Jury aux Lions du Rire à Lyon.


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Dans le cadre du Festival Interférence de la Fevis (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés) au Off d’Avignon, l’Ensemble La Française sera en concert les 10, 11, 12, 14, 15 et 16 juillet. Ce concert aura lieu à la collection Lambert. La Française présentera un programme intitulé “Dialogue” questionnant nos idées sur l’époque baroque tout en invitant à une réflexion sensible autour de dialogues musicaux et littéraires.

En parallèle, l’ensemble vient de sortir un disque autour du musicien et compositeur avignonnais de la période baroque : Jean Joseph Mouret. Depuis 2013, La Française explore l’art rocaille et sa période proposant des programmes musicaux centrés sur des œuvres ou des compositeurs oubliés.

Pour accéder à la billetterie, cliquez ici.

Sarah Ripert


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Un décor à faire frémir

Imaginez : vous entrez dans la salle et vous êtes en réalité à plus de 300 mètres de profondeur. Dans le noir, des bruits, et une voix off qui nous rappelle en quelques minutes l’histoire des corons, des houillères. La reconstitution de la mine est hallucinante et angoissante. Bennes, rails, soutènements, charbon…..soudain, un bruit, la lampe vacille, un survivant apparaît. Nous venons de vivre le drame en direct et pénétrons pendant une heure dans un huis clos dont nous ne sortirons pas indemnes.

Un hommage à ces travailleurs de l’ombre

Parler de la mine, des conditions ouvrières de cette époque, c’est parler aussi d’une région, le Nord-Pas-de-Calais, bassin minier par excellence. Une région qui a accueilli des ouvriers de pays et de religions divers. : près de 29 nationalités. Les deux auteurs de la pièce Kader Nemer – qui joue aussi le rôle d’Ahmed – et Hugues Duquesne ont souhaité rendre hommage à leurs aïeux, respectivement algérien et polonais.

Une leçon de vie

Nous les retrouvons sur le plateau, bloqué dans une poche d’air. Les frontières s’estompent, la hiérarchie aussi. Il ne reste que deux hommes, un algérien et un polonais, qui vont s’épauler afin de ne pas sombrer. Les souvenirs remontent, les regrets aussi. L’espoir renaît quelquefois – on entend des souris, donc il y a de l’oxygène – et si on n’entend pas de canaris, qu’importe, il suffit d’avoir de l’imagination ! On fait des promesses de se revoir au pays, on invente un banquet polonais ou des plats arabes, on s’apprend mutuellement quelques mots de son pays. 

De cet espace angoissant et oh combien claustrophobe va surgir des étincelles de vie et de fraternité. 

Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis). 19h25. 16 à 22,50€. Théâtre du Roi René. 4 bis, rue Grivolas. Avignon. 04 13 68 06 59.


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

On a l’habitude de courir voir Hector Obalk. Pourquoi ? Parce qu’il s’ingénie à nous faire découvrir ‘avec passion et jouissance’ l’histoire de l’art. Chercheur volubile et malicieux, il décrypte avec gourmandise les tableaux emportant notre regard de l’ensemble de l’œuvre aux détails les plus dissimulés. Ce grand amoureux de l’art et particulièrement de la peinture mêle ingénuité, érudition et indiscrétions de l’histoire de l’art pour notre plus grand bonheur.

«Plus d’un tiers des tableaux concerne les sujets chrétiens», relate Hector Obalk au commencement de ‘Toute l’histoire de Jésus à travers la peinture’, d’où cette interprétation de la vie de Jésus à partir des 5 siècles et 44 tableaux rondement expliqués et sur fond de projections murales et de piano.

L’homme n’en n’est pas à son coup d’essai
car son talent de pédagogue a déjà alimenté le parcours classique avec, en autres, Léonard de Vinci, Chardin, Cézanne et le Caravage ; fantaisiste avec Van Eyck, Pontormo, Gossaert, Velasquez et Ingres ; l’Art moderne avec Monet, Picasso et Mondrian ; le parcours Bosch etc… également avec Grünewald, Manet, Aillaud, Boisrond… avant de se pencher, désormais, sur la vie de Jésus, et particulièrement son enfance.

Hector Obalk partage, via ces 5 truculents Opus,
un travail de recherche colossal, empli d’informations précieuses maillées d’un humour le plus souvent bienveillant. Enfant terrible HPI (Haut potentiel intellectuel) anticonformiste, érudit et agitateur d’idées, il nous ouvre à la beauté de l’art, de la peinture et de l’histoire sans que l’on voie le temps filer. Ce prof-conférencier, que nous aurions aimé rencontrer dans notre jeunesse, prodigue avec bonheur ses cours au Rouge Gorge sur ‘Toute l’histoire de Jésus’. Cours de rattrapage qui ont, d’ailleurs, déjà séduit 150 000 spectateurs. Une bibliothèque savante que l’on peut également se procurer via sa boutique en ligne grand-art.online. Vidéo d’une partie du spectacle ici.

On a aimé
Le rythme joyeux et drôle de cette conférence spectacle enrichissante et étonnante, qui nous fait toucher du bout des yeux, le génie humain, l’envie et le besoin d’élévation, des siècles d’imprégnation et de recherches sur le symbolisme, la composition, la couleur, les racines de l’humanité, le tout conté avec intelligence et malice par un Hector Obalk habité et mû par un vrai désir de transmission des savoirs.

En savoir plus
Hector Obalk est critique et historien de l’art français, auteur d’ouvrages et BD, commissaire d’exposition, documentariste, comédien et acteur. Il a réalisé des émissions télé pour Arte avec notamment Grand’Art, France 2, Canal +, France 3, M6 et collaboré avec de nombreux magazines et journaux.

Les infos pratiques
‘Toute l’histoire de Jésus à travers la peinture’ en moins de deux heures. A partir de 9 ans. Jusqu’au 21 juillet 2024. Relâche les 9 et 16 juillet. De 13h à 15h. Plein tarif 34€. Carte Off 23,50€. Moins de 15 ans 15€. Le Rouge Gorge. Place de l’Amirande à Avignon. Réservation ici.

Hector Obalk Copyright Grand-Art.online


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Inlassablement, depuis 27 ans qu’il est installé Rue des Lices, Greg Germain, l’ancien président du Off d’Avignon, directeur du Théâtre de La Chapelle du Verbe Incarné, se bat pour donner une visibilité à la culture des départements et territoires de ce petit bout de France d’outre-mer.

Greg Germain prône l’égalité des chances, il insuffle un nouvel élan à la création, il met en perspectives toutes les identités culturelles, les imaginaires qu’elles incarnent, que l’on soit guadeloupéen, martiniquais, mahorais, polynésien ou réunionnais. « Le 1ᵉʳ enjeu de cette aventure humaine est de faire en sorte que l’originalité et l’identité d’Outre-Mer soient reconnues comme des éléments de la richesse culturelle de la France d’aujourd’hui. »

Un métissage qui favorise les rencontres et les échanges avec les autres metteurs en scène, comédiens et créateurs de l’Hexagone. Un brassage qui fait émerger une culture différente, avec une trentaine de compagnies invitées du 5 au 21 juillet à Avignon. « Entre les 2 tours des élections, je n’ai pas trop le goût de la fête », précise-t-il lors de la conférence de présentation du programme 2024. « Cette déferlante extrême m’interroge. Qu’avons-nous fait de mal pour en arriver là ? Cette vague nous parle de repli sur soi, d’exclusion, de peur de l’autre. Or, Aimé Césaire nous a appris à nous ouvrir aux autres. Aucun métissage n’a donné de dégénérescence, les musiques créoles ou brésiliennes apportent plutôt du bonheur et de la jubilation. »

Il a ensuite laissé le micro à la codirectrice de la Chapelle du Verbe Incarné, Marie-Pierre Bousquet, pour décliner le programme. Elle a d’abord rappelé l’existence d’un « PASSTOMA » à 25€ pour assister à tous les spectacles, même quand on a peu de revenus. « Pour que la culture soit accessible au plus grand nombre comme l’avait souhaité Jean Vilar. »

Marie-Pierre Bousquet et Greg Germain.

Un temps fort, le jeudi 18 juillet à 10h, la venue de l’ancienne ministre de la Justice, sociologue, Christine Taubira, qui a donné son nom à une loi qui reconnaît la traite et l’esclavage en tant que crimes contre l’humanité. Auteure notamment d’Egalité pour les exclus : le politique face à l’histoire et la mémoire coloniales, elle lira des pages de l’afro-américain d’origine jamaïcaine Claude McKay, qui a inspiré le concept de « négritude ».

Tous les jours sauf les lundis 8 et 15 juillet, l’affiche propose six spectacles : ‘Kal’, ‘Elles avant nous’, ‘Moi, Kadhafi’, ‘Olympe’ (sur Olympe de Gouges, autrice de La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui sera interprétée par Firmine Richard), ‘Cette guerre que nous n’avons pas faite’, et enfin, ‘La supplication’ (Évocation, après la catastrophe de Tchnernobyl, avec des témoignages bouleversants de journalistes, chercheurs, paysans, enseignants, qui nous amènent à nous interroger sur ce qu’est le sens de la vie). Du mercredi 10 au dimanche 14 à 11h45 sera joué ‘Tropique du Képone’ et du mercredi 17 au dimanche 21 à la même heure ‘Maïwenn, 16 ans et demi’. Il sera aussi question le 12 juillet à 15h avec l’Université d’été de La Nouvelle Sorbonne de ‘Scène et créolisation des arts’. 

En tout, une quinzaine de rendez-vous (théâtre, rencontres, tables rondes, conférences, lectures…) ont été concoctés par Marie-Pierre Bousquet et Greg Germain.

Contact : 21G Rue des Lices Avignon. reservation@verbeincarne.fr / 04 90 14 07 49


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Des inquiétudes pour la tenue du Festival Off d’Avignon ? 

Nenni, pour preuve, des avant-premières qui ont démarré dès le mois de mai pour le plus grand bonheur de la presse locale et des Avignonnais. Preuve s’il en est que certains théâtres ne se contentent pas de louer des créneaux, mais permettent la promotion des spectacles bien en amont. Les compagnies peuvent ainsi s’installer et aborder le festival tranquillement et nous, locaux, savourer des spectacles – pour la plupart des créations — dans des conditions plus sereines.

Les enfants du Diable de Clémentine Baron

Les enfants du Diable, ce sont ces enfants nés sous le règne terrible du couple Ceausescu en Roumanie, qui étaient enlevés et séquestrés dans des « pouponnières » dans des conditions inimaginables. L’autrice et comédienne Clémence Baron replace avec justesse sa propre histoire (sa sœur adoptée roumaine) en créant une fiction émouvante (la rencontre d’une fratrie) sur fond d’images d’archives qui dès le début du spectacle nous éclairent sur ce drame qu’a connu la Roumanie. Le texte est percutant, la mise en scène nerveuse et les comédiens bouleversants. 
Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis 8 et 15). 11h30. 15 à 22€. Théâtre de l’Oriflamme. 3-5 Portail Matheron. 04 88 61 17 75.

Elle ne m’a rien dit de Hakim Djaziri

Elle, c’est Ahlam Sehili, victime d’un féminicide en  2010. Quand sa sœur Hager rencontre l’auteur et metteur en scène Hakim Djaziri, ce sont ses premiers mots « Elle ne m’a rien dit. » Dans cette phrase, on sent la culpabilité bien sûr, la sidération, la peine, mais on comprend que le combat qu’elle va mener ensuite sera une manière de dire, de le raconter et d’être entendu. Le spectacle est découpé en quatre tableaux, de l’enfance d’Ahlam à sa mort et ensuite le parcours judiciaire mené et gagné par Hager. La mise en scène est maîtrisée et porte ce sujet oh combien douloureux avec justesse. Les comédiens qui jouent plusieurs protagonistes rendent crédible et surtout accessible à notre entendement ce fait divers. 
Jusqu’au 21 juillet (relâche les mardis 9 et 16). 12 à 22€. Théâtre de l’Oulle. 18 Place Crillon. 09 74 74 64 90.

Faire Commune 

Une reprise salutaire que ce théâtre citoyen : retracer en 1h30, 150 ans de l’histoire du mouvement ouvrier français avec humour et en musique. Ce voyage historique passe également par la création de la ville de Malakoff dont l’histoire est passionnante et est aussi le fil rouge du spectacle. Ça chante, ça danse, ça crie et au final « Aujourd’hui, on fait quoi ? », se demandent nos cinq comédiens et comédiennes qui élaborent en direct ce spectacle, une sorte de mise en abyme lors de répétitions avec pauses et interrogations.
Jusqu’au 21 juillet. Relâche 8 et 15. 5 à 15€. Bourse du Travail. 8 rue de la Campane. 06 08 88 56 00.

Vieilles

On avait beaucoup aimé leur spectacle de rue, Les Mamées, joué au Kabarouf au Off 2022. Il était déjà question de femmes, de vieilles révoltées et leur humour avait fait mouche. Dans cette nouvelle création, nous les retrouvons dans un Ehpad, 3 centenaires qui ne veulent rien lâcher. Vieilles est né d’une écriture du réel fondée sur les interviews de vieilles femmes (connues ou non, en institution ou pas…). On aborde les conditions de vie, la sexualité, le corps qui fout le camp. Tout est juste, quelquefois cruel, quelquefois tendre. Les 3 – jeunes — comédiennes ont souhaité révéler leurs invisibilités et leur rendre ainsi hommage. Un spectacle nécessaire. 
Jusqu’au 21 juillet. Relâche 8 et 15. 6 à 17€. La Scierie. 15 Bd du Quai Saint Lazare. 04 84 51 09 11.


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

Dans le cadre du Festival Off d’Avignon, la Chambre des notaires de Vaucluse présente les ‘Eclats de Scènes’, de la Cour des notaires. Le concept ? Proposer aux troupes du Off qui le souhaitent de produire 10 minutes de leur spectacle devant 150 spectateurs confortablement assis.

Copyright Cour des notaires

Le bon plan
«Avignon est la capitale mondiale du théâtre, relève Alexandre Audemard, président de la Chambre des notaires de Vaucluse. Cette année, 1666 spectacles y seront donnés pendant trois semaines dans environ 130 lieux. Nous contribuons à son rayonnement grâce à un concept unique de mécénat culturel dont nous fêtons la dix-neuvième édition : ‘Les Eclats de scène de la Cour des notaires’. Sept soirées lors desquelles la Chambre des notaires accueillera, dans sa cour végétalisée, des compagnies du Festival Off d’Avignon heureuses d’y présenter 10 minutes de leur spectacle, afin de se faire connaitre. En 2023, nous avions accueilli 40 compagnies et plus de 500 spectateurs. Ces soirées sont gratuites pour les compagnies comme pour les spectateurs. Leur objectif ? Favoriser le bouche à oreille et la découverte de spectacles.»

Sept soirées tous publics
sont d’ores et déjà programmées les jeudis 4, 11 et 18, lundis 8 et 15, mercredi 10 et mardi 16 juillet à 19h30, pour une durée de deux heures. Les soirées sont gratuites pour les compagnies comme pour les spectateurs mais uniquement sur réservation par courriel à courdesnotaires84@gmail.com

Un programme entièrement renouvelé à chaque soirée est distribué aux convives,
permettant au public de prendre connaissance des informations pratiques pour retrouver le ou les spectacles qu’il aura préféré(s), dans le lieu du Festival off où celui-ci est joué.

Désormais
Reconnue pour son engagement auprès des troupes, la Chambre des notaires a intensifié son partenariat avec AF&C et a le plein soutien des compagnies. Ainsi, cette année, les Eclats de scène de la Cour des notaires programment plusieurs compagnies lauréates du «Fonds de soutien à l’émergence et à la création».

Les Eclats de scènes de la Cour des notaires ont été créés il y a 19 ans
sous l’impulsion de maître Jean-Pierre Clavel, alors président de la Chambre des notaires et notaire à Orange, désormais à la retraite, sur une initiative de Pierre Gautier, son vice-président d’alors, notaire à Sorgues et d’une journaliste de la presse quotidienne régionale.

Depuis, les soirées ont été présentées par les présidents (es)
Jean-Pierre Clavel notaire à Orange ; Jocelyne Peytier notaire à l’Isle-sur-la-Sorgue -qui fut la 1re femme président de la Chambre des notaires de Vaucluse- ; Jean-Louis Baud notaire à Caromb ; Pierre Gautier notaire à Sorgue ; Sylvianne Taddéi notaire à Pertuis ; Alain Ducros notaire à Avignon ; Chantal Bazin notaire à Ménerbes ; le regretté Henri Passebois notaire à Carpentras ; Doris Nunez notaire à l’Isle-sur-la-Sorgue et l’actuel président, Alexandre Audemard, notaire à Avignon.

Alexandre Audemard, président de la Chambre des Notaires Copyright Cour des notaires

Les organisatrices
Les Eclats de scènes sont entièrement concoctées par Anne-Marie Constant et Anne-Morier :
«La Chambre des notaires de Vaucluse offre aux compagnies tous les moyens techniques : une régie, une scène de 6m x 3m, un parterre de chaises pour accueillir le public, des micros, des projecteurs et une équipe technique. L’éclectisme, la diversité, la qualité des extraits, le respect des temps de passage, ont fait le succès de ces soirées particulièrement intéressantes pour les acteurs grâce au retour spectateur comme pour les spectateurs. Mais cela implique une sélection harmonieuse et une organisation minutieuse.» expliquent les deux programmatrices.

Pour se produire, les compagnies sont invitées à contacter : Marie Morier : mariemorier.mm@gmail.com 06 60 06 06 63, Anne-Marie Constantin : am.constantin45@gmail.com  06 88 36 20 80.
Côté public les soirées sont ouvertes à tous, sur réservation (uniquement par email) la Cour ne pouvant accueillir qu’un nombre limité d’invités : courdesnotaires84@gmail.com.

La Chambre des notaires,
très ancrée sur le territoire, donne régulièrement rendez-vous aux vauclusiens comme lors de la présentation des Chiffres de l’immobilier, du Téléthon, du Salon de l’Etudiant, de la promotion de la profession auprès des collèges, lycées et universités, des Rencontres notariales, dans l’annuel du Vaucluse en chiffres, du Guide des réseaux, de multiples conférences…

Autour du président Alexandre Audemard, l’équipe estivale de la Cour des notaires pour les Eclats de Scènes du Festival Off d’Avignon 2024
Copyright Cour des notaires


‘Ma République et moi’, une rencontre intime au Théâtre des Halles

1 666 spectacles dont 536 créations, près de 25 000 levers de rideau, 141 théâtres, 233 salles, plus de 1 300 compagnies dont 1 143 françaises : le Festival Off 2024 qui se tiendra du mercredi 3 au dimanche 21 juillet sera encore assurément l’un des plus grands festivals de spectacle vivant au monde.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue au mois de mai, les responsables de l’association Avignon Festival & Compagnies ne cachaient pas leur satisfaction de pouvoir enfin annoncer les dates d’un festival qui revient de loin (raccourci et avancé pour cause de Jeux Olympiques) et les nouvelles mesures en cours. Il leur a paru utile de revenir sur l’imbroglio, pour ne pas dire l’incompréhension, quant aux dates – démocratiquement choisies — qui finalement ne satisfont personne : du 3 au 21 juillet, soit un festival plus court et commençant tout de même avant les vacances. La mobilisation reste cependant de mise afin de transformer l’essai et de rendre cette 58ᵉ édition mémorable, malgré une crise politique nationale qui s’ajoute à la crise du secteur du spectacle vivant déjà en place. 

L’association Avignon Festival & Compagnies

Faut-il rappeler, qu’à la différence du Festival d’Avignon, qui a une direction artistique en la personne de Tiago Rodrigues, le Off se revendique comme un grand marché de spectacles et sa gouvernance associative — formée de personnes issues des théâtres, des compagnies et institutionnels – vise à soutenir la création, accompagner l’émergence et la professionnalisation des équipes artistiques, travailler au développement des publics et à l’accessibilité de tous au festival, encadrer la communication officielle du festival Off Avignon en éditant des supports qui mettent en avant toute la diversité des spectacles qui s’y produisent.  

Après les dates, l’affiche officielle

Difficile de critiquer le choix de l’affiche qui part de bons sentiments ! Comment peut-on être contre une affiche créée par l’artiste ukrainienne Oleksandra Dementieva, étudiante à l’École supérieure d’art d’Avignon (ESAA), dirigée par Morgan Labar, et qui promeut la paix. « Ce visuel onirique et décalé revisite les symboles de la paix et de l’universalité. Empli d’espoir et de liberté, ce poisson énigmatique prend son envol vers demain et au-delà, il nous rassemble, nous apaise et nous invite à changer de regard », précise AF&C.  Certains la préfèrent aux tongs de l’année dernière. Espérons qu’elle ne donnera pas envie d’aller à la pêche les 30 juin et 7 juillet 2024, jours des législatives. (NDLR)

Évolutions, révolutions, innovations malgré cette édition particulière

Actions en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Le renforcement des actions en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles a été mis en place à travers la formation et la sensibilisation en amont, mais pendant le festival, il y aura une cellule d’écoute, une table ronde au Village du Off et un dispositif de signalements accessibles aux victimes ou témoins. 

Création d’un Label’Off

Pour 2024, ce label ne concernera que les théâtres, à ce jour 72 théâtres se sont portés volontaires pour répondre aux 52 items du cahier des charges créés par un organisme indépendant pour certifier de bonnes pratiques professionnelles. En 2025, un label spécifique concernera également les compagnies.

Des innovations pour l’Ecoresponsabilité

Pour les déchets, le plan a commencé dès 2023 : lors du dernier festival, le tonnage est passé de 60 à 25. On continuera donc en 2024 à réduire le nombre d’affiches (150 maximum par spectacle).

Une belle initiative est mise en place cette année à titre expérimental : acheminer les décors d’une vingtaine de compagnies d’Île-de-France par fret ferroviaire mutualisé. Ainsi, cinq containers de 80 m³ seront acheminés sur 30 lieux. 

Des idées encore

Il est prévu qu’à chaque édition un pays invité d’honneur soit associé. Pour 2024, c’est Taïwan qui fait son cinéma, s’affiche, s’expose, se lit et se met en scène. Le festival Off renforce également dès cette année une plateforme internationale d’échanges, de rencontres pour devenir l’espace incontournable pour les programmateurs du monde entier. 2024 voit naître également la première rencontre de jeunes professionnels du spectacle vivant du monde entier.

Côté pratique

La carte d’abonnement donnant droit à une réduction de 30% est dématérialisée, des trains TER supplémentaires sont mis en place vers 15 communes du Vaucluse et des Bouche-du-Rhône jusqu’à 23h30. La traditionnelle parade aura lieu le mardi 2 juillet de 17h30 à 19h. Le Village du Off est ouvert tous les jours du 3 au 21 juillet 2024.  Concerts, débats, librairie, boutique, bar, restaurant (sauf du 6 au 7 car bureau de vote).

Le programme est en ligne sur le site, la version papier arrive le samedi 29 juin. Plus de 40 théâtres démarreront en même temps que le Festival IN, soit le 29 juin. 

Festival Off. Du 3 au 21 juillet 2024. Avignon Festival & Compagnies. 24, boulevard Saint-Michel. Avignon. contact@festivaloffavignon.com04 90 85 13 08

https://echodumardi.com/tag/festival-off/page/3/   1/1