Le texte de Camus est fort et d’une actualité brûlante, la mise en scène très subtile et le jeu des six comédiens saisissant. On ne peut que frémir d’être un jour asservi à un tel tyran cynique mais néanmoins risible. Jusqu’au 31 juillet. Relâche le 26. 18h10. 15 et 22€. Salle Tomasi. 4, rue Bertrand. 09 74 74 64 90. www.lafactory.org
Ven, Une fantaisie circassienne
Sous un grand chapiteau, un petit espace d’humanité, où la confiance règne, se dévoile. Ils sont deux, jongleur, acrobate à nous entraîner dans une déambulation poétique et complice. Jusqu’au 25 juillet. 11 et 16€. Le Kabarouf. Chemin des Canotiers. Ile de la Barthelasse. 06 31 38 39 56.
Un féminisme déjanté et juste avec ‘Acid Cyprine’
Ces quatre belles princesses ne se prennent pas au sérieux d’où la réussite des propos qui font mouche. La mise en scène est alerte comme nos sens qui attendent les chutes tantôt graves (viol, inceste) ou des clichés plus légers. Une belle réussite ! Jusqu’au 31 juillet. 16h25. 10 et 15€. Théâtre de l’Oulle. 19, place Crillon. 09 74 74 64 90.
Une comédie efficace avec ‘Insatiables’
Quand on a tout, quand on veut tout, quand on consomme trop, quand on vit dans un monde virtuel… Une réflexion sur notre monde moderne qui se fait sans parole, par écran et musique interposé. On n’en sort pas indemne ! Jusqu’au 31 juillet. 15h30. 14 et 20€. Théâtre des Lucioles. 10, rue des Remparts Saint-Lazare. 04 90 14 05 51.
L’Echo du off
Suite aux dernières annonces du Président de la république, le pass sanitaire sera obligatoire dès le 21 juillet, dans toutes les salles de plus de 50 places. Ces mesures seront donc applicables à tous les théâtres concernés du festival off d’Avignon.
Trois preuves sanitaires sont acceptées : « un test PCR de moins de 72h, un test antigénique de moins de 48h ou une preuve de vaccination de la 2ème dose de plus de 15 jours. » Pour les plus de 12 ans, selon les dernières directives gouvernementales, il faudra pour accéder à un spectacle, un parc d’attractions, un concert ou un festival, avoir été vacciné ou présenter un test négatif récent.
Le centre éphémère de vaccination du boulevard Limbert, installé dans les locaux de la formation continue de l’université, est ouvert à compter de ce 15 juillet, de 10h à 20h avec et sans rendez-vous. Retrouvez ci-dessous la carte des centres de vaccination et de dépistage du Vaucluse.
A partir du mois d’août, la France imposera ce pass sanitaire aux cafés, restaurants, centres commerciaux, avions, trains, cars, longs trajets et établissements médicaux. Cela concernera les clients, les usagers et les salariés. Et le Président d’ajouter : « en fonction de l’évolution de la situation, nous nous poserons la question de l’extension du pass sanitaire à d’autres activités. »
L.M.
L’Echo du off
Une adaptation réussie de ‘Soie’ d’Allessandro Baricco
La compagnie ‘Il va sans dire’ dont nous avions tant aimé ‘The Great Desaster’ en 2019 nous propose une épopée chorale de Villedieu -en Vaucluse- au Japon, dans les années 1860. On aime retrouver en premier plan le comédien Olivier Barrère dans le rôle de cet entrepreneur vauclusien qui part tous les ans au Japon pour acheter illégalement des œufs de vers à soie pour la sériciculture provençale. C’est une histoire bouleversante où il est aussi question de pastis et de saké, de soleil et de lumière, de désir et de sagesse. Jusqu’au 31 juillet. Relâche les 13, 20 et 27. 10h30. 15 et 22€. Petit Chien. 76, Rue Guillaume Puy à Avignon. 04 84 51 07 48.
‘Home’ de Magrit Coulon, un théâtre-documentaire émouvant
L’horloge accrochée nous indique que le spectacle va commencer à l’heure mais aussi que nous allons vivre en direct, sans ellipse pendant plus d’une heure avec 3 pensionnaires des ‘Home’ belge, ‘maison de retraite’ chez nous. Alors oui! Le temps est long, les minutes s’étirent, les gestes sont suspendus, les sourires crispés mais de cette lenteur insupportable jaillit soudain l’humanité de la parole récoltée au fil d’une enquête de plusieurs mois dans un Home de Bruxelles. Les 3 comédiens sont extraordinaires de maîtrise et de justesse. Du 6 au 27 juillet. Relâche les 8, 15 et 22 juillet. 10h. 7 et 10€. Théâtre des Doms. 1 bis, rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 90 14 07 99
«Ivanov» d’Anton Tchekhov en Provence
Un Ivanov rafraîchissant débarrassé de l’hiver russe et de son folklore mais qui ne concède rien à ces questions existentielles : ‘qu’ai-je fait de ma vie ?’ ; ‘Où va le monde?’ et à la satire sociale chère à Tchekhov. Une réécriture enlevée dans l’esprit de troupe de la compagnie ‘Eternel Eté’. Du 7 au 31 juillet. Relâche les 12, 19 et 26 juillet. 13h05. 15 et 22€. Théâtre de l’Oulle. 19, Place Crillon. 09 74 74 64 90.
L’Echo du off
A Avignon, la salle ronde du théâtre de la Condition des soies plante à elle seule le décor : Nous entrons et nous nous asseyons au creux du Moulin de Fontvieille. Philippe Caubère, pardon, Alphonse Daudet arrive, élégant, en habit, chapeau, veston, gilet, chemise blanche amidonnée, pantalon anthracite rythmé de lignes fines et blanches, sur-chaussures, un lourd registre à la main. Il va donner : ‘Les lettres de mon moulin’ Son regard bleu acier fait le tour des gradins, la salle est comble. Les enfants sont au premier rang, tous les âges ornent les bancs conçus en demi-lune. La voix, tout d’abord basse du comédien, doucement fait sa place, captivant déjà l’auditoire. C’est le spectacle des jours impairs qu’il va donner. Alors c’est ‘L’installation’, l’acte d’achat du moulin de Fontvieille d’Alphonse Daudet. Celui qui, sans doute, inspira l’écrivain à bien des égards, même s’il n’y vécut point.
Évidemment
Évidemment, si les récits d’Alphonse Daudet bercèrent notre enfance, joués et mis en scène par Philippe Caubère, comme lui nous devenons «Eblouis par la force d’évocation, la tragédie, le style, l’univers de ce monde attendrissant et terrible de la Provence, conté dans un mélange de religion et de vie sociale. J’ai voulu raconter les nouvelles que j’aimais le plus. » Nous voici donc projetés du XXIe siècle dans une bulle temporelle du IXXe siècle, plus précisément autour de 1869, date de publication originale des Lettres de mon Moulin.
Les lettres de mon moulin
Le petit monde d’Alphonse Daudet (1840-1897) surgit bien de cette silhouette, de ce regard des postures, de l’échange d’un personnage à un autre, même lorsque celui-ci est une chèvre, un vieil hibou poussiéreux où un végétal. Au fur et à mesure du jeu, Alphonse Daudet s’anime et avec lui, émergent des personnages hauts en couleur, porteurs de thèmes universels : les lapins étonnés de voir la porte du moulin s’ouvrir sous les pas du poète dans ‘L’installation’ ; La surprise du voyageur parisien découvrant la vie des voyageurs provençaux dans ‘La diligence de Beaucaire’ ; le métier de meunier qui disparaît et l’élan solidaire des villageois dans ‘Le secret de maître Cornille’ ; Le goût pour une courte liberté férocement gagnée dans ‘La chèvre de Monsieur Seguin’ ; Le jeune-homme qui se consume d’amour pour une jeune-fille compromise dans ‘l’Arlésienne’ ; La légende de l’homme à la cervelle d’or qui paie de sa vie de s’être trop servi de celui-ci et où Alphonse Daudet précisa : «Malgré ses airs de conte fantastique, cette nouvelle est vraie d’un bout à l’autre. Il est de par le monde de pauvres gens qui sont condamnés à vivre de leur cerveau, et paient en bel or fin, avec leur moelle et leur substance, les moindres choses de leur vie… » ; Le cauchemar du ‘Curé de Cucugnan’ qui rêve que tous ses paroissiens vont en enfer et, enfin, le récit d’une des rencontres amicales qui lièrent, durant plusieurs décennies, Alphonse Daudet au poète Frédéric Mistral.
Du coup, on y revient
Et parce qu’Alphonse Daudet est une friandise à laquelle on revient, on fonce pour une deuxième soirée des jours pairs, toujours à la Condition des soies, pour se laisser emporter par le talent de Philippe Caubère et aussi pour la jubilatoire ‘Mule du Pape’ où le comédien se surpasse à vivre une vengeance de 7 ans ; où il nous étreints le cœur en nous rapportant l’effondrement d’une femme regardant le bonheur s’enfuir par sa fenêtre avec ‘Les deux auberges’ ; on se régale ‘Des trois messes basses’ hilarantes de mimiques, de bruitages et de personnages ; On finit sous les bancs lorsque ‘l’élixir du père Gaucher’ nous emporte vers d’ivres paradis puis on redescend tranquillement lorsque ‘Nostalgie des casernes’ nous cueille indécis de savoir si ce que l’on vit est meilleur que ce que l’on a vécu’.
Impressions
Il y a trois types de personnes pour venir saluer Philippe Caubère. Les inconditionnels qui connaissent tout de sa carrière et le vénèrent ; ceux qui viennent voir la bête de scène, celui qui lâchera quelques vacheries au détour d’une réplique bien sentie et, enfin, ceux qui auront été attirés par le thème de la pièce. Clairement ? Les trois en auront pour leur grade et leur argent. Car tous les travers, gentillesses et monstruosités qu’Alphonse Daudet décrit sont bien notre miroir. N’empêche, quelle performance d’acteur ! Imaginez-vous la longueur des textes ? La précision des mots qu’il se flagelle à dire dans le bons sens sous peine de se reprendre immédiate, se conspuant lui-même ? Le corps et l’esprit qui s’emmêlent pour tout dire, tout faire, rendre intelligible, mimer, ouvrir à un imaginaire encore plus grand… Et dans les coulisses, le labeur, l’opiniâtreté. Savez-vous qu’il interroge sa répétitrice à peine une fois par soirée ? Celle-là-même lui répondant vertement comme on replace un enfant… Un spectateur me fait savoir que s’en devient même un jeu ! Pour finir ? Notre plaisir est immense de cette salle comble qui l’applaudit longuement. Alors il sourit, s’évente de ses mains pour ramener plus près de lui les applaudissements ; Il fait même signe de se piquer au creux du bras de notre enthousiasme à saluer l’homme et ses performances. L’enfant terrible du Théâtre du Soleil, s’étant fait un nom et une carrière après Ariane Mnouchkine rayonne de son propre feu depuis bien longtemps déjà ce qui fait d’Avignon un rendez-vous incontournable pour lui comme pour nous.
Les infos pratiques
Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, interprétées et mises en scène par Philippe Caubère. Théâtre de la Condition des soies. Salle Molière. 19h15. Durée 1h35. Jusqu’au 25 juillet. Un spectacle donné en deux parties pour deux soirées donnant à voir, lors des jours pairs 6, 8, 10, 13, 15, 17, 20, 22, 24 juillet : Installation, La diligence de Beaucaire, Le secret de Maître Cornille, La chèvre de Monsieur Seguin, L’Arlésienne, La légende de l’homme à la cervelle d’or, Le curé de Cucugnan, Le poète Mistral. Et les jours impairs : 7, 9, 11, 14, 16, 18, 21, 23, 25 juillet. Relâches les 12 et 19 juillet. La mule du Pape, Les deux auberges, Les trois messes basses, L’élixir du révérend père Gaucher, Nostalgie de casernes. A partir de 8 ans. 22€. 13, rue de la Croix à Avignon. 04 90 22 48 43. Réservation ici.
L’Echo du off
Le Théâtre du Chêne Noir, une des 12 Scènes permanentes d’Avignon, nous propose un programme alléchant de créations, textes d’auteur, seuls en scène, flamenco. Bref ! Tout ce qui peut nous permettre enfin de renouer avec le vivant dans cette ‘Maison d’artistes’ fondée en 1967 par Gérard Gelas et désormais dirigée dans le même esprit de partage par Julien Gelas.
Les créations du Chêne Noir : Le petit chaperon rouge, écrit et mis en scène par Julien Gelas : une version résolument contemporaine du conte universel. 10h30. Asia, écrit par Mouloud Belaïdi, mise en scène par Gérard Gelas : L’histoire bouleversante Asia Bibi, pakistanaise chrétienne, accusée de blasphème et condamnée à mort pour avoir bu à l’eau d’une source à laquelle elle n’aurait pas dû boire. 19h45.
Avignon, les premières
Zabou Breitman adapte Thélonius et Lola, un texte subtil et drôle de Serge Kribus où il est question de chien chantant….10h.L’auteur Eric-Emmanuel Schmitt monte sur les planches pour adapter sa fable Madame Pylinska, et le secret de Chopin : de curieuses méthodes d’enseignement de la musique. 17H05.L’auteur compositeur et guitariste Luis de La Carrasca a choisi de fêter son 30e Festival d’Avignon en présentant sur scène son dernier album Gharnata, une approche toute personnelle du Flamenco. 20h30. Shakespeare n’est pas oublié avec Une Mégère Apprivoisée revisitée dans les années 1950 en Italie.12h.
Les créations Avignon Off 2021
Albert Camus/ Maria Casarès entre passion et création. Le titre résume à lui seul ce qui unissait ces deux êtres d’exception. 12h30. La Maison du Loup de Benoit Soles, écrite pendant le confinement est une invitation au voyage intérieur. 14h30.Un seul en scène de Camille Bardery qui est L’Elue, l’histoire d’une femme libre. 17h30. Dorothy ? C’est Dorothy Parker, femme américaine hors du commun, interprétée par Zabou Breitman. 21h30.
Des événements
Une seule journée pour assister à la lecture Collapsus : comment survivre à la fin du monde au fin fond de la Bretagne ? Uniquement Lundi 12 Juillet. 11h. To be or not to be Avignon, A travers 20 personnages, Avignon se raconte : 2 000 ans d’une autobiographie féroce, mordante et provocatrice… Uniquement les Lundi 12, 19 et 26 juillet. 14h.
Théâtre du Chêne noir. Du 7 au 31 juillet. Relâches pour tous les spectacles les 12, 19 et 26 juillet. De 8 à 25€. 8 bis rue de Sainte Catherine. Avignon. 04 90 86 74 87. www.chenenoir.fr
L’Echo du off
Le propos
Et oui Tartuffe de Molière conservera toujours cette intemporalité où l’homme excelle dans l’art de la manipulation. Ainsi va la vie dans Tartuffe de Molière où l’opportuniste aux paroles de miel prend sa place au sein du foyer lorgnant Elmire, la femme de son hôte Orgon, vieil homme vulnérable. Ce dernier, sensible à l’attention qu’il suscite promet à Tartuffe, sa fille Marianne. Au cœur de l’intrigue, dans cet enchevêtrement de postures où chacun court après à sa destinée, Dorine, la suivante de Marianne, le pilier de la maison, observe et met en lumière les rets tendus par le courtisan, aiguillant la conscience de femmes trop dociles pour en faire les actrices dynamiques de leur vie.
L’intention
Ici, Grégoire Aubert, ne met en scène que les femmes, les hommes devenant, à tour de rôle, les masques qu’elles chaussent. Il fait de Dorine l’intelligence à l’œuvre, la féministe qui réveille ses sœurs de la torpeur douçâtre d’un foyer endormi. Bien que fugace, le rôle très misogyne de madame Pernelle, la mère d’Orgon, confite de ce que l’homme est tout et la femme si peu, met en lumière la relation des mères avec leurs fils, premières femmes de ces futurs hommes et empreintes indélébiles de leurs futures relations, archétype redouté de la belle-mère. Il y a, bien sûr, ce regard porté sur l’homme vieillissant, tout puissant sur la destinée de femmes et enfants dont l’égo, ranimé, en fait une proie de choix et avec lui la maisonnée.
La pièce
Elle nous embarque un peu plus à chaque scène, « les vers de Molière sont à la lettre respectés » souligne Grégoire Aubert, rythmés par des chansons de variété qui font jubiler le public. Les comédiennes Théodora Carla, Anaïs Khaizourane et Sophie Million également musiciennes, danseuses, mimes, artistes lyriques créent un univers aux plans multiples et subtiles, un monde très en relief fourmillant de vie et d’imaginaire. La mise en scène restitue la pensée fine de Molière avec une réelle créativité. Le travail de chacun est ciselé, abouti, mené avec talent et exigence et, chose rare, chaque comédienne déroule puissamment son talent, tout en offrant un ensemble aussi vivant qu’harmonieux. Bref ce spectacle inventif nous rappelle avec gourmandise les ressorts de la vie.
L’équipe
Théodora Carla, comédienne, chanteuse et violoniste ; Anaïs Khaizourane comédienne, danseuse, et violoncelliste et Sophie Million comédienne, est formée au théâtre et au clown et chanteuse lyrique. Grégoire Aubert est comédien, écrivain et metteur en scène. Ses points forts ? La dynamique du rythme, la maîtrise de la dramaturgie et de fantaisistes trouvailles ancrant les textes classiques dans le présent. Il est également co-créateur de la compagnie gardoise des 100 têtes.
Les infos pratiques
‘Tartuffe où quand les femmes prennent le pouvoir !’ de Molière. Du 7 au 31 juillet relâche les 14, 21 et 28 juillet. A 14h. Durée 1h30. A partir de 8 ans. Compagnie les 100 têtes. Théâtre l’Optimist –anciens locaux du quotidien la Marseillaise- 50, rue Guillaume Puy à Avignon. Réservation : 04 90 31 82 89
L’Echo du off
Le théâtre Le Paris, haut lieu de l’humour de la ville d’Avignon, bientôt hôte de Jean-Luc Lemoine et de son verbe décapant. L’artiste se produira du 17 au 24 juillet 2021, tous les jours à 20h30.
Il paraît qu’on ne peut plus rien dire… alors il est essentiel de le faire. Un nouveau spectacle de Jean-Luc Lemoine sans concession, sans tabou, sans filtre… en un mot, brut. Voilà ce que nous réserve son dernier spectacle !
Egalement à l’affiche, Max Boublil. Avec ‘Seul en scène’, l’humoriste découvre à 40 ans les joies de la vie de papa. Après des passages remarqués au cinéma, Max Boublil revient à son tout premier amour : la scène. Il vous emmène dans son univers où sa fille de cinq ans est fan de Booba, où l’Abbé Pierre s’emmerde au paradis, où Google est son meilleur ami, où les autres parents l’exaspèrent, et où la baby-sitter occupe une place importante dans sa vie. du 11 au 16 juillet 2021, Tous les jours à 18h30.
Découvrez la programmation au-dessous et cliquez ici pour en savoir plus !
L’Echo du off
Le Confidentiel théâtre, situé à Avignon-nord, propose une salle permanente de 222 places assises, en rez-de-chaussée du Novotel Avignon-nord. C’est un nouveau lieu de programmation situé au cœur du centre commercial Auchan-le-Pontet. Les spectacles tous et jeune publics s’étendront de vendredi 2 juillet au dimanche 15 août puis d’octobre à mai. Ce qu’on y verra ? De la comédie, des one man-show et jeune public au gré de 19 spectacles !
Sont d’ores et déjà programmés : ‘La tournée’ du Barbès comédie club : Tristan Lopin dans irréprochable ; Elisabeth Buffet dans ‘mes histoires de …’ ; Elodie Poux dans le ‘Syndrome du papillon ; ‘Shirley, être humain’ ; Les Jumeaux dans ‘Grands crus classés’ ; ‘Jovany, le dernier saltimbanque’, Florent Peyre, Smaïn, et beaucoup plus encore … demandez le programme du 2 juillet au 15 août ici. Place aux artistes en partenariat avec Aushopping Avignon nord ici. La programmation Jeune public ici.
Les conditions d’accueil
Programmation estivale du 2 juillet au 15 août 2021 du vendredi au dimanche. Jeune public et familial à 11h et 16h et tout public à 18h et 21h. Programmation annuelle d’octobre à mi-mai le week-end Jeune public le samedi à 11h et 16h et tout publics le samedi à 21h et le dimanche à 15h. Jauge 222 places. Infos et réservations sur 07 64 26 45 40.
Le restaurant Confidentiel et le bar situés au rez-de-chaussée de l’hôtel sont ouverts tous les jours midi et soir. Le lieu offre une décoration hétéroclite, entre tendance et vintage, rustique et chic. Chaque pièce a été choisie, la plus part du temps par Joël de Bellis –qui adore les brocantes- pour son charme et son histoire. L’atmosphère invite à la convivialité avec l’aménagement d’espaces discrets. Le Confidentiel est devenu un lieu de rencontre incontournable depuis 2018, été comme hiver aux abords de la piscine comme au coin de la cheminée. Le parking privé est sécurisé. En termes de fréquentations ? Entre les clients de l’hôtel, ceux du restaurant et les séminaires, l’établissement accueille près de 100 000 personnes par an.
Le centre commercial
Le centre commercial Avignon-nord Auchan-le-Pontet est classé en 2e position au niveau national en termes de fréquentation de la population. Il est composé d’un hyper marché de 18 000m2, d’une galerie accueillant 114 boutiques et d’un parc d’activité de 151 boutiques. La clientèle est en premier lieu féminine et familiale. Sa zone de chalandise est composée d’environ 312 527 ménages pour 706 249 habitants. A lui seul, ce centre commercial accueille 8 600 000 personnes par an avec des journées d’affluence record allant jusqu’à 55 000 visiteurs. Il détient le record de fréquentation du groupe Auchan. Avignon Nord est aujourd’hui entouré par des axes à fort trafic. Cet axe supporte un trafic journalier de 37 000 véhicules avant l’échangeur autoroutier et 46 000 après ce dernier. C’est un des flux les plus importants qui entre dans l’agglomération Avignonnaise. M.H.
L’Echo du off
Depuis 1966, le Festival off rime avec amour, drame, émotion, vivant, mais également précarité des compagnies et des artistes, véritable frein à la production artistique. Salaire trop faible, irrégulier ou retard de paiement, l‘association AFC qui porte le Festival off, en appelle au soutien des entreprises du territoire. L’objectif ? Aider les artistes qui engagent beaucoup de frais pour faire vivre l’un des festivals les plus spectaculaires au monde.
« Nous avons l’impression que ce festival nous a un peu échappé localement. Nous souhaitons que tous ensemble, nous nous emparions de cet événement afin de coconstruire toute l’année dans les coulisses, d’échanger les bonnes pratiques et de se retrouver dans le cadre d’un processus participatif. Secteur public et privé, nous devons arriver à travailler ensemble. Ne soyons plus face à face mais côte à côte », c’est en ces mots que Nikson Pitaqaj, directeur délégué de l’association AFC (Avignon festival et compagnies) captive l’auditoire en préambule d’une conférence de presse organisée au sein de l’emblématique théâtre des Carmes à Avignon.
Se réapproprier le Festival en l’ancrant dans le territoire
Ils sont pour le moment une dizaine à constituer le noyau du Club des mécènes de la Fondation AFC. La vocation de la « troupe » ? S’appuyer sur le tissu économique local et régional dans le but de soutenir la culture et ainsi éviter le recours à des donateurs à l’autre bout de la France. Le Festival off, véritable vivier économique, est profitable à tous, public, privé, collectivité, particulier… « Le festival, c’est une histoire de vie, d’amour et de colère. On a tendance à oublier que l’évènement rayonne au-delà des frontières grâce à son ADN de créativité artistique. La diversité culturelle est une richesse énorme, il faut impérativement la préserver », ajoute Nikson Pitaqaj. Pour permettre l’éclosion de la création artistique, il faut des moyens, plus de moyens.
En mutualisant les efforts, la fondation AFC a réussi à constituer un fond intéressant pour les artistes. La commission appliquée à la billetterie est par exemple divisée en deux: 50% à destination de la Fondation, 50% à destination de la structure de production. Un bel équilibre qui a permis de constituer une manne financière en faveur des artistes, mais qui malheureusement ne suffit pas à combler les lacunes. Les dons des entreprises mécènes ne correspondent ni à subvention, ni à une aide pour un projet mais bel et bien à une enveloppe dédiée à la revalorisation salariale des artistes, une aide en faveur de l’emploi.
Le Fond de soutien à la professionnalisation
Impulsé par la fondation crée en 2008, le Fond de soutien à la professionnalisation permet de lutter contre la précarité des artistes du Festival off et accompagner les structures porteuses de projets. Ce sont chaque année plus de 1 000 structures de production présente durant le festival. Ces équipes se retrouvent quelques fois dans des situations précaires marquées par des difficultés à trouver des financements malgré le soutien des collectivités territorialités. Les fonds collectés par la Fondation, sous l’égide de Face, accompagnent les professionnels du spectacle vivants. Depuis 2013, 593 artistes ont été soutenus par le fond de soutien, soit 579 750€ de budget global.
« Pour un solo, j’ai bénéficié de 900€, cela représente 8 à 9% de mon budget global, ce n’est pas négligeable, témoigne Eleonora Romeo, metteur en scène ayant accompagné de multiples compagnies locales et internationales. Cela m’a permis de payer une partie des salaires de mes artistes au plateau. Ce genre de démarche oblige en quelques sortes à respecter les conventions collectives. Beaucoup proposent aux artistes de les payer plus tard, il en est hors de question. » Une aide financière qui sonne comme une bouffée d’oxygène pour le plateau artistique qui comprend les artistes du spectacle mais également le personnel technique attaché directement à la production.
Avantages fiscaux et visibilité du Club des mécènes
Intégrer le club des mécènes AFC, c’est exprimer ses valeurs, valoriser son image, impliquer ses collaborateurs et s’ancrer localement. A ceux qui croient fermement que le mécénat est un acte de charité accompli par les plus riches de ce monde, c’est tout bonnement faux. 96% des dons proviennent des TPE et PME. En pratique, l’entreprise mécène peut tout à fait solliciter la Fondation afin de combiner du mécénat et du parrainage (achat de service publicitaire). En partageant son image à celle du Festival, les entreprises locales favorisent le développement de la culture et encouragent les bonnes pratiques en terme d’emploi. Avantage non négligeable, le mécénat donne lieu à une réduction d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur le revenu. Le dispositif permet une réduction d’impôt égale à 60% du montant du don. Ainsi, une réduction d’impôt pour un don de 1 000€ s’élève à 6 000€.
Le mécène peut également profiter d’une visibilité conçue proportionnellement au montant de son don. Page web, programme imprimé à 100 000 exemplaires dans la région, espaces publicitaires, soirée des mécènes, Village du off, accès collaborateurs, cartes d’abonnement public, autant d’avantages qui bénéficieront aux collaborateurs et à l’image de l’entreprise à l’échelle locale.
C’est le regretté Jean-François Cesarini qui avait un jour mis en relation le directeur du centre commercial Aushopping Avignon Nord avec l’association AFC. Un projet auquel Jacques Leze a tout de suite adhéré, devenant l’un des premiers donateurs historiques de la Fondation. Un soutien protéiforme mais caractérisé par une volonté unique et ferme : soutenir une institution culturelle primordiale au rayonnement du territoire et à l’épanouissement culturel au sens large. « Nous proposons des rencontres culturelles au sein du centre commercial et nous avons mis en avant les pièces et les acteurs en physique et numérique. L’objectif est de faire tomber les cloisons, de multiplier les passerelles entre les univers », explique Jacques Leze. Ce dernier a également mis à disposition le parking du centre commercial au profit de la clientèle du Festival. La navette déployée en collaboration avec le réseau Orizo du Grand Avignon, a permis de transporter non moins de 1 000 festivaliers du parking au centre ville. Une aubaine lorsque l’on connait les périples de stationnement en centre-ville de la cité des papes.
Pour développer son club des mécènes, la Fondation AFC compte sur la conscience des entreprises, la cooptation, l’entraide et le bouche à oreille. Une dizaine d’entreprises locales font partie de la « troupe ». Objectif : atteindre 50 entreprises dans un an. Pari tenu ?