22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Tiago Rodigues a dressé un 1er bilan de ‘la fête civique, artistique et de la démocratisation de l’accès à la création’ du 77e Festival d’Avignon pour lequel il proposait sa première programmation aux côtés de Pierre Gendronneau, directeur délégué. «Le festival a affiché 94% de remplissage des salles avec 15 000 places de plus que l’année dernière, ce qui est une augmentation considérable du public payant, a relevé Tiago Rodrigues. C’est le public qui fait le festival. Je salue la façon dont le public a porté ce festival, dont il défend les valeurs et incarne l’esprit. »

«Je suis un émigrant –parti du Portugal, mon pays- qui habite depuis 18 mois Avignon et où j’avais déjà vécu le festival en tant qu’artiste et spectateur. Je suis le 1er étranger à travailler à la direction du Festival d’Avignon ce qui parle de République, de ses valeurs et de la démocratie. J’ai été formidablement bien reçu par deux femmes. Ma présidente, Françoise Nissen, avec elle je me sens chez moi et Cécile Helle qui m’a reçu de façon exceptionnelle.» Le directeur du festival a ensuite remercié L’Etat, la Région Sud, le Département, le Grand Avignon et la Ville qui sont les principaux financeurs du Festival d’Avignon ainsi que les mécènes.

«Mener des combats
Nous avons l’opportunité, au Festival d’Avignon, de mener des combats pour la liberté artistique et la création. Le moment où une idée doit être concrétisée avec des ressources humaines, des financements et des prises de risque que l’on prend au nom du public. On sait, notamment dans l’art vivant, que la réussite ou l’échec, éphémères font de grandes œuvres qui changent les canons. Aujourd’hui on invente le patrimoine de l’avenir.»

«L’accès du plus grand nombre et du plus divers public à la culture
C’est le 2e plus grand combat du Festival d’Avignon. L’accès de ceux qui se sentent éloignés de la création artistique et qui doivent être traités comme les propriétaires légitimes du festival d’Avignon même s’ils n’y sont jamais venus. Ces deux combats sont menés en forme de fête en France et en Europe.»

«Une fête qui n’est pas aveugle
aux injustices et aux troubles du monde. Le fil rouge de cette édition ? La vulnérabilité humaine collective, sociale, économique, et aussi individuelle, intime, émotionnelle, familiale, biologique, et face à cela, construire, proposer de l’invention, de la créativité, d’autres visions du monde. Peut-être un monde ‘pas possible’, mais certainement à venir, même s’il est imaginaire.»  

Tiago Rodrigues DR

«Le retour du festival ?
Une multiplicité d’esthétiques et de visions du monde. Si nous sommes une fête des arts du monde, nous sommes aussi un forum qui parle du monde et au monde. C’est en possédant une mémoire que l’on peut bâtir les laboratoires de recherche de l’avenir.»

Un Festival hors les murs
Pierre Gendronneau a évoqué « les pièces qui ont eu lieu en milieu naturel comme à Pujaut dans le Gard, Barbentane et Boulbon dans les Bouches-du-Rhône. Le territoire naturel d’Avignon s’affranchit naturellement des frontières administratives telles que les régions ou les départements, investissant 42 lieux. Notre souhait ? Proposer du spectacle en itinérance, production déléguée du Festival d’Avignon. Le projet ? Proposer, avec de grands artistes, un répertoire de poche qui peut s’adapter et tourner facilement sur le territoire local, puis en région avant d’aller en national. » Cette année ce furent 16 représentations données dans 11 communes. »

Changements d’horaires et de lieux
« Nous souhaitons poursuivre cela toute l’année et sur tout le territoire. Nous voulons travailler en espace naturels, nécessaire réflexion à la crise climatique et à la transition écologique dans laquelle nous devons nous engager. Nous avons multiplié les spectacles en matinée qui ont généré un très bon accueil du public. Nous ferons des propositions matinales, de fin d’après-midi et très tard dans la soirée. Rouvrir des lieux comme la carrière de Boulbon, après 7 ans de fermeture, s’est avéré complexe, notamment en raison du risque incendie. Nous avons été jusqu’à créer notre propre brigade anti-incendie à Boulbon, Barbentane et Pujaut, parce que c’est un rêve à la mesure de ce qu’est le festival d’Avignon. »

Le festival d’Avignon en chiffres
«Nous notons déjà une augmentation de jeunes dans le public, et aussi du public international. C’est une ouverture à des publics d’ailleurs et d’ici, notamment de l’extramuros d’Avignon et du dispositif ‘Première fois’ qui privilégie la présence de ces primo-festivaliers. Près de 2 800 jeunes ont profité d’activités de médiation culturelle, devenant, eux aussi, des narrateurs du festival d’Avignon.»

DR

La programmation
s’est ouverte sur 44 spectacles et une exposition, 106 débats et rencontres (Café des idées), 37 projections, 22 lectures en entrée libre, 73% des projets sont des créations 2023, 55 % des projets sont produits et coproduits, 56 % des projets sont portés ou co-portés par une femme, 33 % de la programmation est en relation avec la langue invitée, 42 % de porteurs de projets étrangers soit 13 nationalités représentées, 75% des artistes ne sont jamais venus, 11 équipes artistiques ont été en résidence

L’offre festivalière
a donné à voir 258 représentations et une exposition, 423 rendez-vous, 121 600 entrées à la vente (hors entrées libres)

L’Offre territoriale
S’est étendue sur 42 lieux, dont 22 extramuros avec une fréquentation atteignant les 94%
Quant à l’audience les Socionautes –utilisateurs des réseaux sociaux- ont représenté 200 000 abonnés (tous réseaux Festival d’Avignon confondus), Plus de 11 millions de vues sur les réseaux sociaux, 300 000 téléspectateurs pour les 3 captations à l’antenne, Site : 4 millions de pages vues et 40 000 téléchargements via l’appli.

Un Festival de Première fois
‘5 000 Première fois’ venus en groupe au spectacle dont 2 800 personnes avec des médiations et visites Première fois ; Un Festival carrefour des langues ; 33 % de la programmation est en relation avec la langue invitée (anglais) ; 42 % de porteurs de projet sont étrangers soit 13 nationalités représentées ; Une communication bilingue avec 64 % de la programmation surtitrée ou accessible à un public anglophone ; 17% du public est étranger (public, professionnels et journalistes internationaux).

Une aventure collective
33 permanents, 731 salariés en juillet, 581 artistes soient 1345 personnes et 110 partenaires.

Le Masque et la plume au Festival In d’Avignon
Pour la 1ere fois France Inter a conçu deux enregistrements en public samedi 15 à 14h au Cloître Saint-Louis présentés par Jérôme Garcin -depuis 1989- et diffusés le lendemain, ainsi qu’une 2e émission diffusée le 23 juillet. Cette émission légendaire, créée en 1955 est consacrée au critiques de livres, de pièces de théâtre et de films de cinéma. C’est l’une des émissions les plus anciennes d’Europe encore diffusée.

A venir

« La 78 e édition se déroulera du 29 juin au 21 juillet 2024. « Ce sera deux jours de plus que la précédente édition », souligne Pierre Gendronneau et aussi un défi en terme de programmes, plus particulièrement la première semaine -à cause du public scolaire, certains lieux étant des bâtiments de l’Education nationale- ce sera aussi l’occasion de travailler pour le public local qui représente 40% des festivaliers, chaque année, et notamment des jeunes, qui seront sur place. »

DR Pierre Gendronneau et Tiago Rodrigues


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Bon spectacle!

Avec cette carte interactive, retrouvez tous les articles de L’Echo du Mardi sur l’édition 2023 du Festival d’Avignon.




Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Gérard Gélas a créé Le Théâtre du Chêne Noir en 1967. En 1971, il l’a installé au cœur d’une ancienne chapelle de l’Abbaye Sainte-Catherine et en 2020, c’est son fils Julien qui en a pris les commandes.

« Il est temps de retrouver la fête ! L’insouciance et la connaissance, le plaisir et la rencontre de l’autre. Le monde va mal, oui (la dernière semaine d’émeutes le prouve…ndlc). Raison de plus pour nous d’aller bien. Si les crises que nous venons de traverser ont ébranlé nos certitudes, elles nous ont rappelé avec plus d’insistance qu’un monde qui va mal est un monde déshumanisé, où la technologie a remplacé l’homme » a dit en exergue Julien Gélas lors de la conférence de presse de présentation de l’édition 2023 du Off.

Et il a égrené le programme du 7 au 29 juillet de ce « théâtre populaire de mission de service public » qui est ouvert toute l’année, pas seulement l’été, comme les autres « Scènes – permanentes – d’Avignon » (Le Balcon, les Carmes, Le chien qui fume, les Halles, le Transversal). En dehors des lundis de relâche (10, 17 & 24), 14 propositions théâtrales sont offertes au public dans les 2 salles, Léo Ferré (disparu il y a pile 30 ans, le 13 juillet 1993) et John Coltrane.

Créé par son père Gérard Gélas, Julien a repris les rênes du Théâtre du Chêne Noir depuis 2020 © Andrée Brunetti             

A commencer (à 10h) par « un géant du théâtre, le plus grand », aux yeux de Julien Gélas, Shakespeare et « La tempête », sa dernière pièce, une tourmente intérieure et météo mise en scène par Sandrine Anglade. « J’ai voulu créer de l’homogène avec de l’hétérogène » a-t-elle expliqué au public, « Avec des musiques de Purcell, Johnson et Dowland ». A 10h15 : « Lettres à un jeune poète » écrites par Rainer-Maria Rilke à un poète en herbe de 20 ans, Franz Kappus, un voyage intérieur et poétique.

A 12h, « Geli », un texte et une mise en scène signés Diastème sur « la montée de l’extrême droite d’Hitler et le mystère qui entoure la mort de celle qui n’avait que 23 ans, qu’on surnommait Geli et qui était la nièce du Führer ». 12h50 : les fameuses « Variations énigmatiques » d’Eric-Emmanuel Schmitt avec Pierre Rochefort (le fils de Nicole Garcia et Jean Rochefort) et Hugo Becker mis en scène par Paul-Emile Fourny. Suivra à 13h50 : « Au risque de la joie » ou quand une psychanalyste se souvient de patients aux destins singuliers. 15h05 : reprise de « La Belle et  la Bête », 7 comédiens sur scène avec vidéo, chant, danses, un univers fantastique et poétique mis en scène par l’hôte des lieux. 15h45, lever de rideau de la Salle Coltrane sur « Cyrano ». « Tout a déjà été dit, montré, vraiment ? Et si c’était joué par 3 femmes ? Cyrano aurait adoré » précise le metteur en scène, Bastien Ossart.

L’animatrice de TV, Alessandra Sublet montera pour la 1ère fois sur les planches avec un texte qu’elle a écrit : « Tous les risques n’auront pas la saveur du succès » © Andrée Brunetti             

A 17h20, un inédit de Céline retrouvé en 2021, publié à 300 000 exemplaires par Gallimard. Il retrace la blessure de l’écrivain par un obus, sa convalescence, l’absurdité, l’atrocité de la guerre. Ce texte sera porté par Benjamin Voisin, 27 ans à peine et nommé « César » du meilleur espoir masculin pour son interprétation dans « Eté 85 » de François Ozon. A 18h, une surprise, l’animatrice de TV, Alessandra Sublet monte pour la 1ère fois sur les planches avec un texte qu’elle a écrit : « Tous les risques n’auront pas la saveur du succès ».

Roland Dubillard, né en 1923, aurait eu 100 ans. Pour lui rendre hommage, 2 pièces loufoques, « Les crabes » et « Je ne suis pas de moi » avec, notamment, Denis Lavant à 19h15 dans les 2 salles du Chêne Noir. Place au « Flamenco vivo » à 20h avec l’andalou Luis de la Carrasca, son souffle, son énergie et ses musiciens. 21h10, c’est « Barbe bleue » d’après Amélie Nothomb qui a imaginé un « ogre chic » face à une proie qui lui résiste, qui le pulvérise. Chansons de tous les suds à 21h 45 avec Christina Rosmini, sa voix vibrante, chaleureuse, enflammée.

Au programme enfin des soirées « exceptionnelles », les lundis de relâche : « Apocalipsync » de Luciano Rosso, Edgar-Yves et «L’aire poids lourds », une étape de travail avec Carole Errante. Basée sur un fait-divers ou comment des jeunes ados de 14-15 ans se prostituent sur une aire de routiers pour se payer des IPhone ou des fringues de marque…

Contacts : www.chenenoir.fr / Festivaloffavignon.com / 04 90 86 74 87


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Partenaire du Festival d’Avignon, Arte diffusera « Le Jardin des délices », la dernière création de Philippe Quesne, lundi 10 juillet depuis la Carrière de Boulbon

Une série de projections et de rencontres autour de la série et du livre H24 seront également organisées les 20 et 21 juillet à la Collection Lambert pour accompagner le spectacle de Mathilde Monnier « Black Lights ».  

Lundi 10 juillet 22h30 – Le Jardin des délices.

S’inspirant librement des allégories du triptyque réalisé par le peintre Jérôme Bosch entre 1490 et 1500, le metteur en scène et scénographe Philippe Quesne invite le spectateur à partager le destin d’une petite communauté humaine à l’heure d’un monde menacé. Dans cette création entre bestiaire et médiéval, science-fiction écologique et western contemporain, la fantaisie et l’utopie formulent une réponse ludique aux périls en cours. Retransmis en léger différé de la carrière de Boulbon, un spectacle avec lequel le créateur de La mélancolie des dragons, Big Bang, mais aussi de La nuit des taupes retrouve Avignon pour fêter les vingt ans de sa compagnie, le Vivarium Studio.

Jeudi 20 et 21 juillet à 14h30 – « H24 » à la Collection Lambert.

H24, « série manifeste », inspirée de faits réels toujours en ligne sur arte.tv, rend compte des violences auxquelles sont confrontées les femmes au cours d’une journée. H24 – 24 heures dans la vie d’une femme réunit vingt-quatre films courts, écrits par vingt-quatre autrices européennes et interprétés par autant d’actrices. Cette diversité de voix et de talents a inspiré à la chorégraphe Mathilde Monnier son nouveau spectacle, Black Lights, présenté au cloître des Carmes, du 20 au 23 juillet, au festival d’Avignon. A cette occasion, des projections gratuites d’H24 seront organisées à la Collection Lambert, en présence de Mathilde Monnier, de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, cocréatrices de la série et des autrices Agnès Desarthe, Lola Lafon, Grazyna Plebanek et Alice Zeniter.

La rencontre sera suivie d’une dédicace du livre.


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

A Morière de Rire revient pour une 7ème édition du 1er au 4 juillet.

Programme
Samedi 1er juillet – Arnaud Demanche « Faut qu’on parle ! »
Fort de ses 18 ans d’écriture pour la télévision, la radio et le web, Arnaud Demanche livre dans « Faut qu’on parle ! » une ode cynique mais savoureuse en l’honneur de l’humour, du dialogue et de la liberté d’expression.
20h30 (bar ouvert à 19h) – entrée 25€.

Lundi 3 juillet – les off du off #1
Le public pourra découvrir 7 humoristes présents au Festival Off d’Avignon du 7 au 29 juillet : Yohann Laveant, Olivier Stephan, Victoria Pianasso, Jean-Michel Rallet, Hugo M., Mickaël Delacour et Baptiste Defrance.
20h30 (bar ouvert à 19h) – entrée libre, sortie au chapeau.

Mardi 4 juillet – les off du off#2
Le public pourra découvrir 8 à 10 humoristes présents au Festival Off d’Avignon du 7 au 29 juillet : Malik Fares, Elodie KV, Christophe Basclo, Aurélia Decker, Mahé, Thérèse, Roberta Cecchin, Amandine Lourdel et sous réserve Fouad Reeves et Denise.
20h30 (bar ouvert à 19h) – entrée libre, sortie au chapeau.

Du 1er au 4 juillet à l’espace culturel Folard, 709 rue Folard, Morières-lès-Avignon. Informations au 06 80 90 29 89 ou sur amorieresdurire@gmail.com.


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

L’affiche 2023 du festival off se veut insolite et impertinente. « Coucou, c’est moi je suis le off et je suis par nature créatif et forcément anticonformiste ! ». L’affiche du off de cette année fait plus que le job … Elle est aussi un clin d’œil au travail du plasticien Maurizio Cattelan, cet artiste italien qui exposait des bananes scotchées sur les murs des salons d’art contemporain. Une démarche artistique, une affiche et… une pierre de plus dans l’éternel débat sur l’art et son rôle dans la société.

A début on se dit : « tiens, une nouvelle polémique serait-elle en train de naître ? ». C’est vrai que certaines peintures murales ou certaines affiches ont à plusieurs reprises fait l’actualité dans la cité papale. On se souvient du scandale lancé l’an dernier, par quelques « intégristes du bon goût » à propos de l’affiche du festival in. On y voyait des femmes dénudées derrières les clés de la ville. La polémique était telle qu’elle a conduit Olivier Py, le directeur de l’époque, à s’exprimer et à défendre les choix de l’artiste Kubra Khadeni qui avait dessiné cette magnifique affiche.

Alors, faut-il créer la polémique pour qu’on parle de vous ?

Il y eu aussi les peintures murales du parking des italiens avec l’actuel Président de la République et plus récemment des affiches toujours à son effigie… Bref on se dit : « tiens, Avignon s’est inventé une nouvelle spécialité dans les arts graphiques ».

La provocation, et en particulier dans le domaine de l’art, a souvent été utilisée par les artistes pour se faire connaitre. On se souvient des excentricités de Salvador Dali, du homard géant et gonflable de Jeff Koons, installé dans la galerie des glaces du château de Versailles, ou encore de l’urinoir renversé de Marcel Duchamp. Ils ont certainement plus marqué les esprits que les travaux de Gerhard Richter ou Nicolas de Staël. Il est à craindre qu’il faille toujours faire la polémique pour qu’on parle de vous.

La Banane de Maurizio Cattelan

Mais revenons à notre tong avignonnaise. Si dans un premier temps l’affiche accroche le regard, elle évoque immanquablement les fameuses bananes de Maurizio Cattelan. Mais, s’agit-il d’un clin d’œil ou d’un pied de nez ? Hommage ou dézingage ? Au fond, c’est peut-être là tout l’intérêt de cette affiche créée par Camille Bricout, étudiante en première année à l’École supérieure d’Art d’Avignon. Chacun peut y voir ce qu’il a envie d’y voir. L’artiste ne dicte pas son point de vue. On applaudi. C’est l’art qui interroge plus qu’il n’impose. On se souviendra alors du sort réservé aux bananes de notre artiste italien. A deux reprises elles ont été mangées par des visiteurs. On est bien peu de chose !


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Pour chaque soirée un double plateau avec David Geselson et l’intime en fil rouge

Lettres non-écrites….par les spectateurs

David Geselson et la Compagnie Lieux-dits sillonnent la France et récoltent les histoires que leur ont confiées les spectateurs, drames ou broutilles du quotidien qu’ils ont toujours voulu écrire mais qu’ils n’ont jamais osé faire. Pendant 45 minutes David Geselson et Servane Ducorps prêtent leur voix pour donner corps à des récits bouleversants, pétris de poésie et d’humanité.

Si vous souhaitez partager une histoire , écrivez à accueil@lagarance.com pour les rencontrer avant la représentation.

Chœur des amants, une pièce puissante de Tiago Rodrigues
Ce chœur, c’est le duo d’amour que forment un homme et une femme – David Geselson et Alma Palacios – face à une situation extrême. A bout de souffle et de temps, ils tissent devant nous leur histoire de vie et de mort. On frôle puissamment l’intime de la situation et de cet amour.

Tiago Rodrigues a écrit cette pièce, sa première sur plateau,  il y a une quinzaine d’années. Depuis, il a pris les fonctions de directeur du Festival d’Avignon en septembre 2022 et nous invite à le rencontrer mardi 8 novembre à 19h à la FabricA, à Avignon,  pour découvrir ses projets. Possibilité de suivre en direct la rencontre sur festival-avignon.com et sur facebook.com/festival.avignon.

Lundi 7 novembre. 19h. Mardi 8 novembre. 20H30. 3 à 20€.  Restauration sur place. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64 . www.lagarance.com


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

Destination culturelle, patrimoniale et gastronomique déjà mondialement reconnue, le Vaucluse s’affirme aussi comme une desdestinations ‘nature’ tendance de l’Hexagone. Un véritable plébiscite pour ce département alliant grands espaces et pratique des loisirs de plein air. Découverte de ce Vaucluse encore plus séduisant alors que l’automne arrive.

Pour beaucoup, le Vaucluse est avant tout une terre d’Histoire avec ses nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le Palais des Papes, le célèbre pont Saint-Bénezet où l’on y danse tous en rond, les 4,33 km de remparts d’Avignon ainsi que le Théâtre antique et l’Arc de triomphe d’Orange. C’est aussi une terre de culture avec le Festival d’Avignon, le plus grand festival de théâtre francophone de la planète (plus de 1 600 spectacles lors de l’édition 2022), ou bien encore les Chorégies d’Orange, le plus ancien festival lyrique du monde créé en 1869. C’est encore une terre de gastronomie et d’art de vivre (8 crus des Côtes-du-Rhône dont l’emblématique Châteauneuf-du-Pape), près d’une vingtaine de tables étoilées et l’un des premiers producteurs agricoles de cerises, melons, truffes, fraises, raisins de table, figues, pommes, poires… produits sous toutes formes de labels garantissant leur qualité (AOP, IGP, Bio, AOC).

Mais le Vaucluse, a toujours été aussi un département ‘nature’ que les Français découvrent – ou redécouvrent – à nouveau. Loin des dérives du tourisme de masse, ce territoire est ainsi la destination verte ayant enregistré les plus fortes demandes en France parmi les grandes plateformes de réservation en ligne sur internet depuis les vacances de Pâques. Tout cela grâce à une offre à taille humaine respectueuse de son environnement.

Le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers de randonnées balisés sur les contreforts du Ventoux mais aussi au cœur des vignes, des champs de lavandes et des plus beaux villages de France. ©Thomas O’Brien-VPA

A pied ou à vélo mais toujours à taille humaine

À tout seigneur, tout honneur : le Ventoux – et son nouveau Parc naturel régional – illustre cette offre nature. Que ce soit sur ses flancs ou sur ses routes, le géant de Provence a de quoi satisfaire les amateurs de grand air. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 155 000 cyclistes ont gravi l’an dernier ses 1910 mètres, soit 35 000 de plus que l’année précédente. Que les moins aguerris se rassurent il existe plus de 40 circuits balisés pour arpenter le Vaucluse à vélo, en VTT ou en vélo à assistance électrique. Le tout adossé au réseau ‘La Provence à vélo’ (www.provence-a-velo.fr) qui regroupe plus de 400 professionnels (location, transport, accompagnement, mais aussi hébergement et restauration) afin de réserver le meilleur accueil à ces visiteurs à deux roues.

Même philosophie, pour les randonneurs qui arpentent les chemins de Vaucluse. Entre balades au cœur des vignobles, des champs de lavandes et découverte des villages, dont 7 figurent parmi les 168 plus beaux villages de France, le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers balisés au sein d’une soixantaine de circuits de différentes difficultés.

Après l’effort, le réconfort

Au final, que ce soit sur les contreforts du Luberon, les forêts des Monts de Vaucluse ou au bord des rivières s’écoulant de Fontaine-de-Vaucluse jusqu’à la plaine des Sorgues, les amoureux de la nature pourront se ‘requinquer’ grâce à une très large offre œnotouristique. En Vaucluse, quoique l’on fasse, les bons vins comme les bonnes tables ne sont jamais très loin.

Laurent Garcia de l’Echo du Mardi pour Réso Hebdo Eco

©Thomas O’Brien-VPA

Télévacances : Et si on restait ?

« Avant je disais que je travaillais à Paris et que je passais mes week-ends dans le Luberon, nous expliquait un grand producteur audiovisuel français. Aujourd’hui, je dis que j’habite en Vaucluse et que je ‘monte’ à Paris 3 ou 4 jours par semaine pour mes activités. »

Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à avoir choisi le Vaucluse pour s’y installer. Un besoin de nature ayant déjà débuté avant le Covid mais que la crise sanitaire n’a fait que renforcer. Il faut dire que le Conseil départemental de Vaucluse a eu la bonne idée d’accélérer le déploiement du réseau de fibre optique sur son territoire. Ainsi, depuis fin 2021, la zone d’intervention publique est désormais couverte à 100%, avec 10 ans d’avance, par le réseau Très haut débit (THD) faisant du Vaucluse le département de la Région Sud le plus avancé en la matière et l’un des plus en pointe au niveau national. De quoi inciter de nombreux visiteurs à envisager une installation pérenne pour améliorer leur qualité de vie. Le tout à 2h40 de Paris ou 1h de Lyon en TGV.

Les infos pratiques

   


Bilan du Festival d’Avignon, La 77e édition a rempli les salles à hauteur de 94%, du jamais vu !

En partenariat avec la ville de Châteauneuf-du-Pape, le Club de la Presse du Grand Avignon – Vaucluse présente pour la première fois une exposition sur le thème du Festival d’Avignon. Toutes les œuvres exposées ont été réalisées par des journalistes-photographes ou des dessinateurs de presse : Na, Patrick Roux, JMLR, Ange Esposito, François Lochon, Cyril Hiely, Wingz, Charles Colin, Brigitte Scott et Emmanuel Chandelier.

18 illustrations grand format sont réparties dans les rues et le centre-ville de la commune qui accueille chaque année depuis 2015 une scène de théâtre décentralisée du Festival Off. L’exposition, qui est accessible librement à tous, est en place jusqu’au mercredi 31 août.

V.A.

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