25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

Le Conseil d’administration du Festival d’Avignon vient de nommer à sa tête Françoise Nyssen sur proposition de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture et de Cécile Helle, maire d’Avignon. La co-fondatrice des éditions Actes Sud succède ainsi à la présidence du prestigieux festival, à Louis Schweitzer, qui a œuvré à la tête de l’association de gestion du festival depuis 2005.

Les membres de droit
Les membres du Conseil d’administration et du bureau pour les trois prochaines années sont, en qualité de membres de droit représentant l’Etat : Sylviane Tarsot-Gillery  ministre de la Culture ; Bertrand Gaume préfet de Vaucluse et Marc Ceccaldi de la Drac Paca. Les membres de la Ville sont : Cécile Helle, maire  et Claude Nahoum de la Ville d’Avignon. Pour le Grand Avignon : Claude Morel, pour la Région Michel Bissière; pour le Département : Elisabeth Amoros. Les personnalités qualifiées pour l’Etat et la Ville sont Françoise Nyssen ; pour l’Etat : Emmanuel Ethis et Laure Adler; Laetitia Mazzoleni pour la Ville et Alain Timar pour le Grand Avignon ; Jean-Pierre Vincent pour la Région, Christiane Bourbonnaud pour le Département. La représentante du personnel est Camille Gillet.

Les membres du bureau
Les membres du bureau sont : Françoise Nyssen présidente ; Cécile Helle vice-présidente ; Claude Morel trésorier et Christiane Bourbonnaud secrétaire.


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

On aime Rémi Devos, un écrivain singulier et attachant malgré des thèmes  exigeants tels que la mort, le couple, la difficulté de communiquer, le pouvoir…. Alain Timar l’a accueilli dans son Théâtre des Halles en 2012 avec ‘Occident’, dans une mise en scène de Dag Jeanneret, puis en 2015 avec ‘Trois ruptures’ mis en scène par Othello Vilgard. Il lui a ensuite passé commande d’une pièce ‘qui parlerait de l’identité, de la France et des démons qui l’agitent, du nationalisme, du fantasme de pureté. C’est quoi être Français aujourd’hui ?’ C’est ainsi qu’ Alain Timar nous présente sa dernière création ‘Sosies’, écrit par Rémi Devos.

Qui sont-ils ?

Ils habitent le même quartier : Bernie, sosie fatigué de Johnny Hallyday, vit seul. Momo, dit Le Guinz, réplique plutôt médiocre de Serge Gainsbourg tire la corde par les deux bouts… Biche, son épouse, est femme de ménage Jean-Jean, leur fils, n’a qu’une envie : partir !  Ces personnages rêvent assurément d’une vie meilleure. Pourquoi alors ne pas exister à travers quelqu’un d’autre ? Avec ‘Sosies’ Alain Timar et Rémi Devos proposent une comédie grinçante et drolatique… aux questionnements cependant philosophiques.

Mardi 28 et mercredi 29 juillet. 19h. Théâtre des Halles. Rue du Roi René à Avignon Réservation : 04 32 76 24 51 www.theatredeshalles.com


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

Avignon, le Théâtre de la condition des soies accueille l’enfant terrible, Philippe Caubère, avec lui on redécouvre Alphonse Daudet, l’auteur chéri de notre enfance, dès le 15 juillet.

Philippe Caubère. Acteur et comédien de renom mais pas seulement. Celui qui se bat pour que la Corrida reste dans notre culture et que l’on ne doive pas nous empêcher d’y aller et d’aimer regarder Eros et Thanatos se livrer bataille dans l’arène, même s’il on est un enfant. Il est aussi celui qui ose dire qu’il fréquente les dames qui vendent leur charme, parce qu’il les aura approchées toute sa vie, n’en déplaise à messieurs et mesdames les censeurs et à la Loi aussi. Un homme vertical, construit comme çà, une bibliothèque sur pattes, aussi.

70 ans au compteur, droit dans ses bottes

70 ans au compteur, droit dans ses bottes. Sa vie ? Un roman. Comment approcher le bougre ? En faisant comme le petit poucet tout d’abord. En s’immisçant sur Youtube. Chaque vidéo nous en dit un peu plus sur lui. Puis, paf, là, tout de suite, on a drôlement envie de le rencontrer pour de vrai. Et pour approcher l’animal dans ce qu’il a de plus vrai il n’y aura que la scène. Un plateau nu. Une chaise. Des costumes d’époque. Lui sur le plateau. Lumière et tout un monde éclot.

Entretien

Dehors le soleil cogne déjà sévère. Il arrive avec plusieurs bouquins sous le bras. «J’avais un peu de temps avant l’interview alors j’ai été chercher des bouquins. Là, juste devant les Halles, vous connaissez ? » « Oui.» Il y a des ouvrages d’Alphonse Daudet, de Frédéric Mistral, son maître et ami. Des biographies, de quoi poser les grands artistes dans leur contexte pour mieux les incarner. «Vous avez remarqué que lorsque l’on lit un texte, quand celui-ci est donné en lecture -ou joué- on y met au jour ce que l’on n’avait pas discerné avant ?» « Oui, c’est magique.»

«J’avais envie de renouer avec Alphonse Daudet, ce grand écrivain provençal»

Comment tout a commencé ?

Sur une colline, dans l’ancienne demeure de ses grands-parents, puis de ses parents, que le comédien Philippe Caubère s’est imprégné d’Alphonse Daudet donnant la vie à deux spectacles : «Comme un retour sur mon enfance et peut-être celle des spectateurs qui viendront les découvrir avec leurs enfants et petits-enfants. Ces spectacles peuvent être appréhendés à partir de 7,8 ans, mais les textes s’adressent tout autant aux adultes car Alphonse Daudet n’a pas écrit que des textes légers et amusants mais aussi des textes puissants qui révèlent une réalité parfois sombre.»

J’ai relu Alphonse Daudet

«J’ai relu les œuvres d’Alphonse Daudet il y a un an de cela, par simple curiosité, comme ça, pour voir si je ressentirais le même plaisir, le même trouble que pendant mon enfance, relate Philippe Caubère. Emporté par la force de cette écriture, de cette pensée, par ce sens du drame et de la comédie, l’idée m’est venue d’en faire un spectacle. Et même deux différents pour que l’œuvre puisse être donnée dans sa plus grande partie, sans que chacune des deux soirées ne dure trop longtemps.»

J’avais envie de m’amuser

«J’avais envie de m’amuser, comme celle d’amuser et de toucher les autres, petits et grands. Egalement, après ‘Adieu Ferdinand’, je savais qu’un vide se ferait sentir et qu’il me faudrait quelque chose de fort pour ne pas y sombrer ; qui me ramène à l’enfance, la mienne comme celle de tout le monde. L’enfance de l’art aussi.»

Des histoires, des personnages, des paysages et des accents

«Voilà, juste ça, des histoires, des paysages, des personnages, des accents. Et un pays, le mien : la Provence. En assistant à un spectacle à la Condition des Soies, l’idée du spectacle s’est concrétisée. ‘On dirait un moulin!’, me suis-je dit. Et…toc ! Le lien s’est fait. Il se trouve que ce lieu a pour moi une histoire particulière : j’y ai créé mon premier spectacle en solo, La Danse du Diable, en 1981.»

Théâtre à vendre

«Quelques années plus tard, son ancienne propriétaire m’a dit au téléphone : «Je dois me séparer du théâtre, vous êtes la seule personne à qui je voudrais le vendre !» —«Vous me touchez et m’honorez», lui répondis-je —«hélas, je ne pense pas que j’aurais les moyens de réaliser votre vœu. Je connais quelqu’un, en revanche, qui les aura peut-être…»  C’est ainsi qu’Anthéa Sogno et sa famille décidèrent d’acheter le lieu et d’y réaliser les travaux qu’il fallait pour rendre à cet endroit, devenu presque un taudis, sa splendeur originelle. Depuis, le théâtre fonctionne du feu de Dieu et je devais y créer les deux spectacles cet été, au Festival.»

Pour Théodora

«Et puis… Et puis. Sauf que, voilà, l’impossible, non, l’impensable, s’est produit : on peut jouer ! Moins de fois que prévu certes, sans le barouf habituel —tant mieux! —, ni le public non plus —tant pis. On fera sans, c’est à dire avec qui sera là. Mais le théâtre aura lieu et le spectacle verra le jour où je voulais, où je le voyais. Ah, j’oubliais ! Anthéa est la mère de ma fille, Théodora, à qui je dédie ces deux soirées.» 

Fin d’entretien

«Vous avez tous les renseignements que vous vouliez ?» «Oui.» Il se replonge dans ses livres qu’il ouvre avec sérieux, comme on ouvre un cadeau précieux. Son corps est là, assis sur le banc, accoudé à l’immense table en chêne. Ses mains empoignent les pages déjà usés par d’autres. Son âme parcourt déjà les lignes et d’autres destins s’animent derrière ses yeux. Il est l’insatiable. L’enfant de cette maman si spéciale qu’il aurait sans doute aimée s’il l’avait rencontrée ; l’étudiant entré au Théâtre du Soleil et le grand ami de la grande Ariane Mnouchkine.

Quelque chose à ajouter ?

«Oui, insistez sur le fait que ce n’est pas une lecture ! C’est vraiment joué !» «Ça a dû être incroyablement difficile à apprendre tous ces textes, non ?» Il se raidit, un brin surpris, même plus interloqué. «C’est mon métier ! Le BA ba c’est d’apprendre son texte !» Puis il se pose, réfléchit. Silence. «Oui, parce que l’écriture d’Alphonse Daudet est très simple et que l’on dit facilement un mot pour un autre et moi je veux être précis. Dire les mots du texte. Alors oui, cela a été plus dur que je ne le pensais. L’écriture d’Alphonse Daudet est si belle et parait si simple. C’est parce qu’il utilise les mots du quotidien mais c’est mon métier !» «Autre chose ?» « Oui. Venez tous, venez tous !»

 

Les infos pratiques

1er spectacle, les mercredi 15, samedi 18, mardi 21 et vendredi 24 juillet, durée 1h30, reprenant : Installation, La diligence de Beaucaire, Le secret de Maître Cornille, La chèvre de Monsieur Seguin, L’Arlésienne, La légende de l’homme à la cervelle d’or, (Le curé de Cucugnan), Le poète Mistral.

2e spectacle, vendredi 17, dimanche 19, mercredi 22 et samedi 25 juillet, durée 1h30. La mule du Pape, Les deux auberges, (Le curé de Cucugnan), Les trois messes basses, L’élixir du révérend père Gaucher, Nostalgie de casernes. 10 € adultes et 5 € moins de 20 ans. Réservation et renseignements : 06 66 04 00 61 & 04 90 22 48 43 Condition des soies. 13, rue de la Croix à Avignon. www.conditiondessoies.com


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

Depuis l’annonce de l’annulation du Festival Villeneuve en Scène et du Festival d’Avignon, l’équipe n’a cessé de rêver et d’espérer proposer une alternative au festival tel que nous le connaissons tous. Cette année, Villeneuve en Scène se déploie de manière différente et propose ‘Les échappées belles’, une petite parenthèse inattendue et toujours en douceur. 

Trois spectacles et six représentations sous forme de balades et d’expériences immersives, qui bousculent nos pratiques de spectateurs par une démarche originale de théâtre itinérant sous casque.

‘Histoires cachées’ par le Bigat Theater. Dans les rues de la ville au cœur d’un décor grandeur nature qui n’est autre que le théâtre de la vie, se promener en petits groupes, munis d’un casque audio. Ecouter les pensées de certains passants munis d’un journal, d’une orange, d’une boîte d’allumettes ou d’un stylo. Découvrir en temps réel leurs pensées les plus intimes…

Vendredi 10 et Samedi 11 juillet. 10h et 18h. Durée 1h20. 10€. Le lieu de rendez-vous sera précisé au dernier moment par SMS.

‘Andy’s Gone 1 & 2’ par Adesso e sempre. Cette série théâtrale immersive, en deux épisodes, nous plonge dans l’adaptation contemporaine d’Antigone à la manière du cinéma et du jeu vidéo. 
Dimanche 12 juillet à 20h et 22h. Durée 1h. 10€ la représentation. 15€ la soirée. Cloître de la Collégiale. Villeneuve-lès-Avignon.

Festival Echappées belles. De vendredi 10 à dimanche 12 juillet. 04 32 75 15 95. 
Billetterie téléphonique ouverte du Lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 17h. Villeneuve-lès-Avignon

Michèle Périn


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

«Que vous soyez danseur occasionnel ou professionnel, que vous ayez 11 ans ou 111 ans, rejoignez la 2 000° minute de danse d’une minute de danse par jour, acte quotidien de résistance poétique porté par la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier depuis les attentats de janvier 2015», propose l’équipe Les hivernales-CDCN (Centre de développement chorégraphique national) qui sera place du Palais des papes.

Connectez-vous à l’avance à partir d’un ordinateur ou d’un smartphone. L’entrée dans la réunion zoom sera ouverte à partir de 10h45 et à l’heure dite nous danserons ensemble pour célébrer ce que peut la danse quand elle s’invite dans les espaces de nos vies et du quotidien. 

Nadia Vadori-Gauthier dansera en direct de Chaillot, Théâtre national de la danse, à l’unisson de toutes les danses organisées. L’on peut danser à l’intérieur comme à l’extérieur, en ville ou dans la nature, seuls ou avec l’équipe des hivernales : «Toutes vos envies seront les bonnes».

L’info en +

Dimanche 5 juillet. 11h11. Place du Palais des papes. Sur l’invitation des Hivernales –CDCN d’Avignon, qui a pour objet de diffuser des spectacles de danse avec ‘les Hivernales’, ‘On y danse aussi l’été !’ ; qui mène également des actions culturelles et éducatives en relations avec les publics et les populations et propose des formations à la danse. http://www.uneminutededanseparjour.com/evenement/


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

La Factory (Théâtre de l’Oulle) à Avignon propose une belle programmation de concerts, musique, danse contemporaine et théâtre dès vendredi 10 juillet. Et pour fêter le retour de l’art vivant, un concert gratuit avec Souët Berdache et Mosca Verde, lundi 13 juillet, place Crillon.

Yon Solo en Concert

Musique évadée de l’enfance, empreinte de mythologie, d’un Ulysse voyageant toujours plus loin, jusqu’aux mers inconnues, où l’on rencontre ces créatures terrifiantes du bout du monde.Voilà ce que nous évoque la musique de Yon Solo : naïve, sincère et délicate. Elle nous invite autant à l’introspection qu’à une sorte de transe, mouvement qui renoue avec l’instant présent. Que l’on ne s’y trompe pas, ce Yon Solo est bien un trio de jazz mais qui ne cache pas ses influences de la chanson pop. On y entend aussi bien du Brad Mehldau, Avishai Cohen, Keith Jarrett que du Radiohead, un Melody Nelson de Gainsbourg ou encore du Daft Punk.

La distribution. Ce trio, emmené par Clément Prêteux aux claviers et à la composition est complété par la basse et les effets de Sergio Armanelli et le groove à la batterie de Nico Pannetier.

Vendredi 10 juillet à 21h. Durée : 1h15. Tarif de 12 à 15€. Tout public. Entrée rue de la Plaisance. Port du masque obligatoire.

Racine dans tous ses états, lecture théâtralisée

La compagnie A Divinis est bien décidée à enfourcher le monstre Jean Racine ! Qui était vraiment cet homme, cet artiste ? Un moderne ? Un classique ? Nous le connaissons tous mais est-ce que nous avons déjà vraiment lu en entier une de ces pièces ? A part en cinquième parce que Madame Goubert avait décidé de nous faire étudier Phèdre et comme il y avait un QCM à la fin et que c’était quand même noté sur 20 et qu’on voulait pas se rater parce que notre moyenne en français était déjà pas bien brillante, on l’a lue cette pièce…enfin on l’a lu…on a réussi à avoir 15 sur 20, c’est déjà très bien. On a rien compris de toute façon. On a pas aimé. C’est quoi cette langue bizarre ? C’était ennuyeux et chiant comme Madame Goubert. Avec cette lecture nous vous proposons de redécouvrir Racine sous un nouveau jour en faisant du théâtre vivant. Formidablement vivant ! Distribution : A Divinis, Enzo Verdet, Hélène Jouly, La Factory, théâtre de l’Oulle.

Vendredi 10 juillet à 18h. 45mn. Entrée libre. Tout public.

Unité 777, danse contemporaine

Unité 777 a vocation à interroger à la fois sur la violence générée par les Hommes et sur les souffrances subies par leurs victimes, qu’elles soient humaines ou animales. Au nom de quoi une potentielle infériorité ou simple différence pourrait justifier l’administration de souffrances ? Il s’agit aussi de questionner l’attitude d’un groupe confronté à une telle violence, et la manière dont l’individualité ressort sous différentes formes. Notre danse à mi-chemin entre l’Homme et l’animal fait ressurgir des instincts universels partagés par de nombreux êtres vivants tels que la rage de vivre ou l’empathie…

Le style de la compagnie se caractérise par une danse puissante, vive et animale. Le mouvement et les corps sont la clé de voûte de notre travail. La distribution : Chorégraphie : Axel Loubette avec Naïs Arlaud, Lola Cougard, Géraldine Morlat, Kim Evin et Axel Loubette. Création Lumières : Erwann Collet
Musiques : Postcoïtum et Axel Loubette. Soutiens : ENDM et KLAP (accueil studio) ; La Fabrique Mimont (coproduction) ; La Régie Culturelle Paca ; La Factory, le Théâtre de l’Oulle. Vidéo sur https://vimeo.com/271104931

2 représentations samedi 11 et dimanche 12 juillet à 17h. Entrée rue de la Plaisance. Port du masque obligatoire.

Duo Interstice en concert

C’est une histoire simple, du hasard, celle d’un compositeur qui entend de sa fenêtre une musicienne de rue. Un bout de trottoir, les dernières notes avant la nuit. Les premiers concerts sont magiques, la rencontre avec le public est explosive. On rêve, on s’amuse, on poétise. On vibre. Alors on continue…

La guitare, le violon et les voix nous entraînent dans une ballade intense et onirique. Le temps s’arrête. On en sort émerveillé. Leur univers oscille entre la mélancolie et la douceur, le psychédélisme et la pop. Aujourd’hui on pense à Yann Tiersen ou Mansfield Tya, mais hier il s’agissait peut-être des Beatles ou de Pink Floyd.

Compagnie ubikproduction@free.fr. Distribution : Jonathan Bénisty à la guitare et au hant,

Élisa Moroldo-Fizet au violon et au chant et Carole Bordes à la mise en scène.

Samedi 11, dimanche 12 et lundi 13 juillet à 19h. durée : 1h20. De 12 à 15€. Tout public. Entrée rue de la Plaisance. Port du masque obligatoire.

Fartlek, théâtre contemporain

Spécialité natation. Thomas sera un champion. Timide, il est ébloui par Lou, reine de la classe. Pensant surprendre son monde il insulte la prof de gym lors d’un trajet de bus. Le chauffeur intervient. Ils s’affrontent. Les demi-dieux du sport étude brûlent de se réaliser. En regard, familles, enseignants, personnel d’encadrement, peinent à incarner une image valorisante du monde adulte. A la première étincelle les mots déchirent l’espace ; ils sont vifs, bruts et mettent à nu les pensées les plus intimes. Au plateau s’incarne l’incivilité comme acte d’insoumission. Portés par le rythme d’une écriture acérée, langue, corps et matière vidéo font le terreau d’où émergent les sensations de l’adolescence, la violence de l’obligation d’être ensemble, la difficulté de grandir, de se parler, tout simplement.

La compagnie Babouk. La pièce a reçu l’aide à la création d’Artcéna. Édition chez Koïné au printemps 2020. Soutiens : Théâtre de l’Oulle à Avignon (84), Théâtre Le Colombier à Cordes sur Ciel (81), Circa à Auch (32), La Distillerie à Aubagne (13) et Les cabanettes (13). La distribution : Texte: A. C.Tinel
Mise en scène: M. Aicart avec: B. Alessandri et S. Dropsy. Scénographie : Claire Onoratini. Lumières: M. Rency. Musiques: J. Azeroual. Vidéo: M. Aicart / M. Rency. Dessins: G. Gütan et S. Sarti.

4 représentations : les samedi 11, dimanche 12, lundi 13 et mardi 14 juillet à 15h. Entrée rue de la Plaisance. Port du masque obligatoire.

En quarantaine, théâtre-humour

Notre personnage a 40 ans ce soir. Tout en lui a vieilli : son corps, son couple, ses amis, ses idéaux, son quotidien, ses envies, son regard sur la vie. Cet homme ordinaire a tout pour être heureux et pourtant ne l’est pas. Le sentiment de mal être et d’enfermement qu’il ressent le jour de son anniversaire le pousse à tout quitter pour retrouver ses 20 ans… Dans cette tentative émaillée de situations décalées, il prendra conscience d’une nouvelle maturité qui lui offre de pouvoir écrire une nouvelle page de vie. Un seul en scène drôle et intelligent comme Jean-Jérôme Esposito aime à les proposer, où l’on retrouve sa faculté à incarner des antihéros touchants, avec sincérité et bienveillance, pour rire des travers de notre société. La compagnie : Le Collectif Gena est né en 2006 de l’envie de réunir des artistes pluridisciplinaires pour faire vivre un théâtre citoyen, populaire et nourri de ses différences. Depuis 2017, la compagnie est résidente de la Cité des Arts de la Rue à Marseille. Elle dispose depuis 2018 de l’Agrément Jeunesse Éducation Populaire pour ses actions de médiation culturelle. En Quarantaine est sa neuvième création. La distribution : Une comédie de Fayçal Oubada sur une envie de Jean-Jérôme Esposito. Mise en scène: David Pagliaroli avec Jean-Jérôme Esposito.

4 représentations : les 11,12 et 13 juillet à 20h30 et le 14 juillet à 17h. Durée 1h10. De 12 à 15€. A partir de 10 ans. Entrée rue de la Plaisance. Port du masque obligatoire.

Avignon, La Factory organise une soirée musicale gratuite ‘Show must go on’, place Crillon, lundi 13 juillet à partir de 19h

Pour fêter ensemble l’art vivant sous toutes ses formes et faire danser Avignon, la Factory s’installe Place Crillon pour un grand DJ Set avec Souët Berdache et Mosca Verde.

Souët Berdache // 21h – 23h30

Danseur, chorégraphe et enseignant artistique, Alexandre Lesouëf recherche de la musique depuis une vingtaine d’années pour enrichir ses créations et sa danse. Digger en Soul, funk, disco et rock progressif, il s’ouvre à tous les styles de musique pour dénicher des pépites.

Mosca Verde // 23h30 – 02h

Cofondateur des Harlem Funk Trotters et figure de proue de la scène Moombahton et Tropical Bass française, Mosca Verde joue à la maison pour une soirée Cabaret Ghetto entre Electro, Soul, Funk et Afro Latino. Issu de la culture Block Party Afro Américaine, Mosca Verde a retourné les dancefloors de nombreuses salles parisiennes – le Batofar, la Machine du Moulin rouge, la Bellevilloise, le Nouveau Casino, l’Alimentation générale ou encore le Glazart- , et s’est fait remarquer sur de grandes scènes en France et en Europe.

Soirée en partenariat avec le restaurant La Scène.

Lundi 13 juillet à partir de 19h. Place Crillon à Avignon.

Les infos pratiques

Théâtre de l’Oulle-la Factory. Rue de la Plaisance (de septembre à juin) et 19, place Crillon (juillet) 84 000 Avignon. 09 74 74 64 90. contact@theatredeloulle.com. Réservation numérique sur le site www.theatredeloulle.com


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

Laurent Rochut*, directeur de la Factory, structure comprenant le Théâtre de l’Oulle et la salle Tomasi à Avignon pense que le Festival d’Avignon a été annulé prématurément plombant durablement l’économie avignonnaise. Le dirigeant propose un changement de paradigme. Sa réflexion ? Utiliser le gisement de salles et de matériel dormants en créant un maillage de théâtres qui accueillerait, toute l’année, des compagnies européennes et françaises de l’art vivant et dont le festival serait le point d’orgue et non plus ‘l’excuse artistique’.

«J’ai le sentiment que l’on a été soumis, durant plus de deux mois, à un diktat de gens qui avaient peur, positionnant la vie contre l’économie. Je crois qu’aujourd’hui on se rend compte que l’on n’a pas forcément sauvé plus de vies que ça. Il y a des pays qui ont très peu confinés, où qui n’ont confiné que les personnes atteintes du virus Covid-19, comme la Corée, la Suède, les Pays-Bas et l’Allemagne et qui n’ont pas eu plus de morts que ce qu’aurait provoqué, habituellement, la grippe. Ce qui est certain ? On a durablement tué l’économie avignonnaise, peut-être pour toute l’année. Ce qui aurait pu être fait ? Confronter nos idées, se mettre en ordre de marche et décaler le festival de 15 jours ?»

Le moment fondateur ? Le discours présidentiel

«Et puis il y a eu le moment fondateur. Le discours du Président Emmanuel Macron le 13 avril expliquant qu’il n’y aura rien avant le 15 juillet au moins. A partir de ce moment-là ceux qui pensaient autrement ‘n’insultons pas l’avenir et pensons aux retombées économiques d’une annulation du festival’ étaient disqualifiés. Nous ? On tenait bon. Nous nous faisions insulter, on nous disait que nous ne pensions qu’à l’argent. A partir de ce moment-là nous n’avions plus de soutien, plus de point d’appui pour maintenir l’idée qu’il puisse y avoir un festival.»

Laisser du temps au temps

«Aujourd’hui, à mi-juin, on comprend que l’on aurait pu organiser le festival à partir du 15 juillet parce que fin juin le Gouvernement expliquera que l’on pourra s’installer dans les théâtres sans distanciation sociale ni avec des masques. On aurait pu organiser le festival si l’on avait laissé du temps au temps. Pourquoi en est-on là ? Est-ce que l’Elysée a subi des pressions de producteurs, d’importantes entités économiques qui n’ont pas voulu prendre le risque de salles vides à Avignon et des lourdes pertes financières qui s’ensuivraient ? L’annulation pour cas de force majeure devenait alors la garantie de sauver leur mise et la suite démontre qu’on a été bien moins prudents sur d’autres dossiers…

« Est-ce que l’Elysée a subi des pressions de producteurs, d’importantes entités économiques qui n’ont pas voulu prendre le risque de salles vides à Avignon et des lourdes pertes financières qui s’ensuivraient ? »

Les clivages

«Les lieux qui ont soutenu qu’il n’était pas prudent de faire le festival étaient ou des lieux avec peu de charges fixes ou des lieux fonctionnant sur le partage de recettes et non pas la location de créneau. Cela met au jour un clivage persistant du festival d’Avignon qui est moins lié à la qualité artistique qu’au modèle économique des lieux. Certains lieux sont fondés sur la dynamique entrepreneuriale d’un investisseur, c’est mon cas, je ne prends pas un euro aux compagnies l’année quand elles viennent en résidence mais j’ai besoin du festival pour structurer mon année car j’ai très peu de subventions ; d’autres lieux font de la co-réalisation parce qu’ils ont obtenu de conséquentes subventions à l’année et que leur mode opératoire fait partie de leur cahier des charges… de là à préjuger d’une hiérarchie artistique…»

Des modèles économiques différents

«Leur différence ? Ils ne mettent pas en œuvre le même modèle économique. Ces différences expliquent les ‘tiraillements’ qui s’exercent au sein du Off de même que celles qui s’opèrent entre les compagnies et les lieux. Ces mêmes lieux n’obéissent pas aux mêmes logiques selon qu’ils sont éphémères, louent du matériel pour le mois puis ferment alors que nous avons investi, durablement, en matériel dans nos théâtres et que nous payons, chaque mois de l’année, un loyer.»

Le grand questionnaire

«Suite au grand questionnaire qui a été lancé sur le Off d’Avignon, nous proposerons des modifications de statuts inhérentes aux remarques les plus récurrentes. Mais il ne faut pas se leurrer, le festival reste un ‘assemblage’ de lieux passant des contrats de gré à gré entre des entrepreneurs privés sous forme associative ou d’entreprise et un millier de compagnies, donc l’on ne pourra jamais cadrer le festival de façon drastique au point qu’il ressemble au festival In. Ce que l’on pourra faire ? S’accorder plus de discipline, améliorer la qualité de l’accueil des compagnies c’est d’ailleurs ce que fait AF et C depuis cinq ans…»

Des exemples ?

«Un exemple ? Le fonds de soutien aux compagnies pour les pousser à la professionnalisation, faire en sorte que chaque comédien soit payé. Le bouche-à-oreille fait que lorsqu’un lieu n’est pas à la hauteur cela se sait au sein des compagnies et chez les programmateurs. Les programmateurs font leur choix parmi les lieux sans qu’on ait besoin de leur fournir un décodeur. Tout cela existe sans être structuré. Peut-on imaginer obtenir de l’argent public qui fasse émerger un 1er cercle de lieux doté d’exigences artistiques et d’accueil poussé parce que ça hiérarchiserait l’idée du Off ? Ça n’est pas gagné. La hiérarchie ? Elle s’est imposée d’elle-même avec une quinzaine de lieux déployant de 150 à 200 spectacles de grande qualité tirant le festival par le haut, maintenant, qu’il y ait aussi des centaines de spectacles ou plus qui ne soient pas au niveau, c’est un peu la rançon du succès.»

Le danger

«Si l’on veut brider le festival, par exemple en réduisant le nombre de salles, nous nous trouverons dans un système de numerus clausus, avec une augmentation de la valeur des lieux, des ventes à la hausse, des coûts d’amortissements élevés et donc une augmentation du nombre de créneaux loués de plus en plus chers. Le diable se cache dans les bonnes attentions.»

Pas un mais des festivals

«Aujourd’hui nous sommes dans un marché capitaliste qui propose non pas un mais des festivals Off : celui des ‘seul en scène’ ; celui des compagnies qui travaillent beaucoup avec les scènes publiques nationales, les CDN (Centres dramatiques nationaux) qui ont déjà leur public ; celui des grosses productions de sociétés privées parisiennes avec une sorte ‘d’Avignon Paris quartier d’été’, elles viennent montrer leur production où les créent à Avignon parce que c’est moins cher ici qu’à Paris et il y a Avignon des cinq scènes historiques et les cinq autres que nous sommes avec le collectif Fabriqué à Avignon: l’Artéphile, les Carmes (membre aussi des Scènes), la Factory, l’Isle 80 et le Transversal.»

« Aujourd’hui nous sommes dans un marché capitaliste, celui des grosses productions de sociétés privées parisiennes avec une sorte ‘d’Avignon Paris quartier d’été’ »

Le festival l’alpha et l’oméga d’Avignon et après ?

«Le festival, l’alpha et l’oméga d’Avignon et après ? Tout l’enjeu est là. C’est d’ailleurs l’objet de notre collectif qui a vocation à se développer : il y a un gisement sous les pieds de la ville ! L’art vivant devrait être un des piliers à l’année de l’économie de la ville. Ça voudrait dire que l’argent public devrait être réorienté ou être abondé vers cette dynamique. Notre ambition ? Une « scène nationale » originale, structurée par un maillage de 15 salles en ordre de marche à l’année qui permettraient un parcours de formation et de création à toutes les compagnies de France et au-delà. On a des outils qui restent dormants durant tout le reste de l’année, tout comme l’hébergement, la restauration…»

Avignon ? Son ADN est d’être un lieu de création permanent…

«L’ADN d’Avignon est d’être un lieu permanent de création qui ponctuerait l’année de rencontres, de lectures, de recherche de production et de co-production par exemple en décembre avant que le programme du festival ne se fasse. Les 15 lieux pourraient inviter les producteurs et co-producteurs de France et d’Europe et leur dire ‘On a, chacun, soutenu deux spectacles que l’on souhaite vous montrer’. Une trentaine de maquettes seraient ainsi soumises aux producteurs qui y adhéreraient et soutiendraient les compagnies pour le prochain festival… On pourrait créer un maillage tout au long de l’année de théâtre qui soutiendraient l’art vivant et dont le festival ne serait plus la conclusion mais le point d’orgue et pas l’excuse artistique.»

Exploiter le gisement

«La ville d’Avignon possède un potentiel incroyable de salles qui dorment à l’année alors qu’elle reste une des villes les plus pauvres de France plombée par des difficultés économiques endémiques. La Covid-19 va en poser d’autres. Dans le cadre de l’effort touristique avignonnais, notre collectif invite les élus à miser sur l’art vivant à l’année en structurant une quinzaine de lieux dans une dynamique de mutualisation d’accueil, de moyens et d’hébergement des compagnies française et européennes. 

 

Qui est-il* ?

Laurent Rochut, écrivain et metteur en scène, administrateur de AF&C est directeur de la Factory, structure qui comprend le théâtre de l’Oulle et la salle Tomasi, lieu orienté vers le soutien à la création et ouvert toute l’année. «La salle Tomasi, d’une jauge de 110 places, est plutôt dédiée à la création émergente du territoire, pour aider les troupes en cours de professionnalisation. A l’année ? C’est plutôt un lieu de travail, de recherche car elle accueille peu de représentations. Le théâtre de l’Oulle accueille 40 semaines résidences à l’année, des compagnies plutôt affirmées travaillant sur des projets artistiques ambitieux : danse contemporaine, art circassien, théâtre. Nous avons créé, avec quatre autres scènes d’Avignon Théâtre des Carmes, le Transversal, l’Artéphile, l’Isle 80 un collectif ‘Fabriqué à Avignon’, structure qui aura pour vocation de se développer, notamment avec le soutien du ministère de la Culture, notre ambition ? Augmenter nos standards d’accueil, aider à l’hébergement, au déplacement de la compagnie, offrir une bourse sur certains projets lors des résidences que nous accueillons à l’année.» 

 


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

Sylvain Cano-Clémente, régisseur général du Théâtre du rempart à Avignon a créé la Fédération des théâtres d’Avignon (FTA) qu’il coordonne avec Valérie Contestable, directrice artistique du théâtre de l’Observance et Pierre Lambert directeur du théâtre Présence Pasteur.

‘Se rassembler pour conserver l’âme du festival d’Avignon’

«Née en 2017, la Fédération des théâtres d’Avignon a pour vocation de rassembler les exploitants des salles d’Avignon, de promouvoir l’accueil exemplaire des compagnies, des techniciens et des spectateurs tout en améliorant l’offre artistique au mois de juillet mais aussi toute l’année.

Ce qui m’émeut ? Le fait que le In et le Off n’arrivent toujours pas à amorcer un vrai dialogue alors que le festival d’Avignon (In) vendrait entre 100 et 120 000 billets et le Off 1,380 million de billets. D’un point de vue économique, ce sont plus de 113M€ qui s’échangeraient durant le mois de juillet dont une centaine de millions grâce au seul festival Off. Dialogue aussi peu existant avec la Ville malgré des efforts récents depuis 6 ans. Pourtant nous voulons nous entendre pour porter, ensemble, des solutions pour mieux recevoir les compagnies, les artistes, les techniciens, apporter plus de visibilité au plus grand théâtre du monde.

Au lieu de cela, il est de plus en plus critiqué, l’affichage est remis en cause alors que des photographes du monde entier viennent faire des reportages pour témoigner de cette grande manifestation qui a lieu aussi dans la rue, tout comme la grande parade d’ouverture, ainsi que le tractage des compagnies auprès des passants et bien sur les billetteries sur les trottoirs. Donc l’on revient à l’interdiction de ce qui fait le festival pour ne pas déranger les riverains… Alors que d’un autre côté, AF&C (structure d’accompagnement du festival Off depuis 15 ans) imprime à foison un programme coûteux qui ressemble au bottin alors que les festivaliers consultent leur smart phone pour faire leur choix.

En fait c’est l’âme du festival qui se délite ! Un théâtre populaire dont l’effervescence a choisi la rue. Au lieu de cela on voudrait cantonner le public dans les théâtres, un peu à la mode parisienne. Mais moi, ce que je vois, ce sont des gens qui viennent pour profiter de l’ambiance, apprécier les parades, rencontrer les acteurs qui tractent en personne et se laissent séduire par une pièce à un prix raisonnable. Si l’on vide les rues, c’est le festival que l’on tue.

Aujourd’hui les lieux du off ne sont reconnus que par la valeur financière qu’ils représentent. Il est temps que cela change. Pour l’heure, notre Fédération rassemble une cinquantaine d’exploitants de théâtre qui comptent 85 salles. Des structures, avides d’une entente intelligente et de réelles avancées collégiales nous ont rejoints comme le Palace, le Capitole, le Vox, Présence Pasteur, le Collège de la Salle, le Petit Louvre, le théâtre du Roi René, l’Observance, le Carnot et bien d’autres. Le festival Off d’Avignon dispose, au total et hors chapiteaux, d’environ 120 salles et accueillait en 2019 près de 1 600 spectacles différents.

Fédération des Théâtres d’Avignon, domiciliée au Théâtre du rempart, 56, rue du rempart saint-Lazare à Avignon. 07 49 16 70 37

Propos recueillis par Mireille Hurlin


Festival d’Avignon : Françoise Nyssen élue présidente

André Morel, l’auteur et comédien avignonnais a décidé de réagir aux propos donnés dans le communiqué de Julien Gélas. Réponse en forme de clin d’œil à Maurice Clavel* quittant le plateau de l’émission «À armes égales» suite à la censure de son film, «Le soulèvement de la vie».

 

Messieurs les censeurs bonsoir,

«J’étais dans mon jardin voltairien où je respirais à loisir mauvaises graines et herbes indomptables quand j’ai découvert le communiqué de Julien Gélas, le co-directeur du Théâtre du Chêne noir. »

Que dire ?

«Que dire, moi qui en suis resté à l’Ancien Testament, qui connaît le Père, mais non le Fils signataire de la requête, sur l’Esprit de cette Réforme du Festival Off d’Avignon, sur cette occasion ‘de changer en profondeur les choses, de retrouver des règles qui (lui) redonneront de la grandeur et de l’esprit ?»

Démesure commerciale

«Que la dérive commerciale de cette manifestation ait pris des proportions démesurées,  qui le nierait ? Comme on peut regretter la course aux comédiens connus – quel que soit leur talent – pour remplir les salles durant l’été. Nous sommes dans un monde de libéralisme économique et la loi du plus fort et du plus riche prime sur tout : ce que je déplore.»

Alors, que faire ?

«En appeler au temps jadis et aux idéaux altruistes et engagés de Jean Vilar pour retrouver morale et valeur éducative ? Un truisme. Mais un truisme de vœux pieux sauf à croire métamorphoser l’entière société.»

Réformer le maelstrom du Off ?

« Pourquoi pas ? Mais qui le fera et de quel droit ? La puissance publique ? On criera à la censure politique. Ceux qui peuvent se targuer du droit d’ancienneté sur le sol, comme d’un droit d’aînesse ou de cuissage féodal, en quelque sorte ? On criera aux privilèges.

Une assemblée constituante ? Mais relevant de quelle légitimité et se basant sur quels critères de sélection ? On criera à sa partialité.»

Quant aux spectateurs…

«Quant aux spectateurs qui seraient les premières victimes, de ‘l’idéal mercantile planétaire d’une société qui privilégie la quantité à la qualité, le divertissement à l’approfondissement’, laissons-leur le libre arbitre d’adultes responsables. Ils sauront toujours séparer ‘leur’ bon grain de l’ivraie. »

André Morel

 

*Maurice Clavel était présent lors du premier festival avec sa pièce La terrasse de Midi mise en scène par Jean Vilar.

https://echodumardi.com/tag/festival-avignon/page/4/   1/1