25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

« Tout, depuis un an, a été mis en œuvre pour que le Festival ait lieu. Mais nous devons tous être responsables et vigilants » a déclaré le préfet de Vaucluse lors d’une réunion regroupant les responsables de la gendarmerie, de la police nationale, des pompiers, des secouristes de la croix blanche, de l’Agence régionale de santé (ARS) et des festivals ‘in’ et ‘off’.
A cette occasion, Bertrand Gaume a insisté sur les efforts que nous devons tous faire collectivement : « Nous avons l’impérieuse nécessité de nous protéger, de protéger les autres, de respecter les gestes barrières, de continuer à nous faire vacciner et de faire des autotests ».

Port du masque à nouveau obligatoire dans l’intra-muros
Sécurité sanitaire d’abord, avec renforcement du protocole du 5 au 31 juillet, port du masque obligatoire dans l’intra-muros d’Avignon de midi à 1h du matin, même en plein air, lorsque la distanciation physique d’au moins 2 mètres entre 2 personnes ne peut être respectée. Avec 47 spectacles au programme du in (5-25 juillet) et 1070 pour le off (7-31 juillet), on sait que des milliers de festivaliers s’agglutinent dans les rues étroites de la Cité des Papes pour aller, jour et nuit, d’un théâtre à l’autre.
Ce dispositif sanitaire prévoit des actions de prévention auprès des festivaliers qui vont débarquer à Avignon mais aussi des professionnels du spectacle vivant (comédiens, décorateurs, metteurs en scène, techniciens, maquilleurs, intermittents, musiciens, ingénieurs du son et de la lumière…). Plus de 350 régisseurs de théâtre ont été formés pour inciter au dépistage mais aussi des médiateurs Covid qui quadrilleront les rues pour faire de la prévention.

Deux centres de dépistage éphémères
Le Centre de vaccination de Montfavet restera ouvert tous les jours de 8h 30 à 20h, y compris le dimanche, deux centres de dépistage éphémères fonctionneront place Pie et résidence Saint-Jean (située boulevard Limbert). Dans tous les lieux accueillant du public seront vérifiés l’aération, la climatisation, la désinfection des salles et le sens de circulation des spectateurs pour éviter le brassage et les risques de contamination.

Une jauge à 100%… pour l’instant
« Normalement la jauge passera à 100% puisque le taux d’incidence n’est que de 11 pour 100 000 en ce moment. Mais en cas de dégradation de la situation épidémique, elle pourrait être restreinte » a précisé le Préfet. Pour stopper la chaîne de contamination, une coordination serrée entre la préfecture, l’ARS, la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et les organisateurs des festivals a été mise en œuvre  en cas de signalement de cas positif, traçage et isolement seront réalisés avec un suivi hebdomadaire.
En tout, 37 500 autotests sont à disposition du public, 24 000 commandés par l’ARS, 3 500 par la Préfecture, 3 000 par l’Education Nationale, 7 000 par le Conseil Régional Sud. « Avec 4 millions de touristes en Vaucluse, les risques de contamination existent. Le variant ‘Delta’ a été repéré dans les Landes comme en Grande-Bretagne. Pas chez nous, mais nous ne sommes pas à l’abri, donc demeurons prudents » a fermement conseillé Bertrand Gaume.

Renforcement du plan ‘risque attentat’
Sécurité Publique incontournable également avec le renforcement du ‘Plan Vigipirate – Risque Attentat’. Jean-Marc Luca le DDSP (Directeur départemental de la sécurité publique) a énuméré les moyens humains dévolus au festival : police nationale, Compagnie de CRS en renfort, militaires de l’opération Sentinelle, travail en collaboration avec la police municipale d’Avignon. La gendarmerie effectuera des missions de brouillage pour assurer le respect d’interdiction de survol d’Avignon par des drones. Les forces de l’ordre travailleront pendant tout le mois de juillet pour assurer la sécurité de tous, vauclusiens et touristes, les congés seront pris en août et septembre sans toutefois entamer le degré de sécurité dû à la population.

Limitation de la circulation
Pour limiter la circulation automobile, un plan de piétonnisation a été dessiné, comme chaque été, avec un sens unique pour que les piétons se croisent le moins possible. Il y aura 7 portes entrantes (République, Saint-Michel, Thiers, Notre-Dame des 7 Douleurs, Saint-Lazare, parking Palais des Papes et Saint-Dominique), 9 sortantes (Magnanen, Limbert, Saint-Lazare, Saint-Joseph, Rocher des Doms, l’Oulle, Saint-Charles, 7 Douleurs et Saint-Dominique), 3 réservées aux secours, pompiers, ambulances (Quai de la Ligne, Rhône et Saint-Roch).
Plus besoin de papillon sur le pare-brise des riverains pour accéder à l’intra-muros, une lecture optique des plaques d’immatriculation se fera par caméra.
Après une année blanche côté festivals en 2020, « Soyez les bienvenus, vous nous avez manqué, mais restez prudents » a martelé la Maire d’Avignon, Cécile Helle. Même mot d’ordre pour Sébastien Benedetto, le président du off : « Nous avons espoir, envie mais restons fermes sur l’application des gestes barrières, des sens de circulation et tout se passera bien! »

Dispositif détaillé sur : www.vaucluse.gouv.fr


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

Comme chaque année, France culture s’installera dans le jardin du musée Calvet d’Avignon pour dix jours de lectures et spectacles radiophonique en public et en direct, des propositions intégrées à la programmation du festival In qui se tiendra du 5 au 25 juillet prochains. Pour cette nouvelle édition, la radio de service public accueillera Sandrine Bonnaire, Fabrice Luchini et Omar Sy.

« Depuis un an, nous avons pu maintenir, grâce à Blandine Masson et à son équipe, l’activité du service des fictions multipliant captations, appels à projets pour soutenir les auteurs et les comédiens, lectures, enregistrements de podcasts de fictions. Par la présence et avec la confiance d’immenses artistes au Musée Calvet, nous allons cet été encore offrir à notre public et à nos auditeurs le meilleur du spectacle radiophonique. Amitiés et reconnaissance à Sandrine Bonnaire, Fabrice Luchini, Omar Sy », se réjouit Sandrine Treiner, directrice de France Culture

Nietzsche et Baudelaire lus par Fabrice Luchini

Les vendredi 16 et samedi 17 juillet à 20h, place à une création pour France Culture, adaptation de Stanislas Wails et Fabrice Luchini. « Oser lire ce philosophe, Niezstche, m’est arrivé par le biais d’un ami Stanislas Wails qui m’a encouragé et aidé au montage. Nietzsche est certainement le seul philosophe intrinsèquement littéraire. Le fond est  évidemment au-delà de mes capacités. N’étant pas philosophe, je le mets en dialogue imaginaire avec un artiste de génie, Baudelaire » (in Le cas Wagner), Fabrice Luchini

Omar Sy sur un texte de David Diop

Samedi 10 juillet à 20h, Omar Sy lira un texte puissant et émouvant, issu du roman « Frère d’âme » de l’écrivain David Diop, dans lequel il donne vie et voix au destin tragique d’Alfa, jeune paysan d’Afrique enrôlé comme tirailleur  sénégalais et envoyé dans les tranchées de la Grande Guerre. Ce roman a reçu le Prix Goncourt des Lycéens en 2018. Sur une idée de Florence d’Azémar, adaptation et mise en scène de Catherine Schaub, musique originale d’Issam Krimi et réalisation de Christophe Hocké.

Sandrine Bonnaire et Erik Truffas pour une création inédite

Dimanche 18 juillet à 20h : Autour des « Carnets » de Goliarda Sapienza, la musique du trompettiste et la voix de la comédienne parfaitement accordées pour une nouvelle création imaginée pour la radio.


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

Cinéma contre théâtre ? Marche de la Croisette contre celles du palais des Papes ? Le plus grand festival de cinéma du monde a décidé de décaler sa 74e édition. Prévu initialement du 11 au 21 mai, il se déroulera finalement à la même période que le festival d’Avignon.

Deux des plus grands festivals français vont donc se tenir au même moment cet été. En choisissant de décaler sa manifestation en plein mois de juillet, du 6 au 17 juillet, le festival de Cannes va ainsi directement concurrencer le festival d’Avignon qui se tiendra, lui, du 5 au 25 juillet. Un choix et une superposition qui peuvent surprendre alors que le président Pierre Lescure évoque avant tout une décision « d’équilibre », le mois de mai étant très proche et la situation sanitaire bien trop incertaine.


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

La boucle est bouclée. Son père, André Bénédetto avait créé le Festival 0ff d’Avignon en 1967. Depuis hier lundi, c’est le fils, Sébastien, 40 ans, directeur du Théâtre des Carmes, qui est aux commandes. Tout un symbole et un héritage hors du commun. Il devient donc le 6ème président après Alain Léonard, Greg Germain, l’éphémère Raymond Yana (10 mois à la tête d’A.F.C.) et Pierre Beyfette.

Lui qui préfère être derrière les projecteurs plutôt que dans la lumière aura à coeur de « Fédérer toutes les forces du festival » le plus populaire d’Avignon avec près d’un million de spectateurs, hors COVID…

En 2020, le spectacle vivant a été stoppé net par le coronavirus. « Je me concentre sur 2021, c’est une envie, un espoir incompressibles, la culture est absolument essentielle. Nous réfléchissons aux règles de normes sanitaires, aux jauges réduites, à l’aération des salles de spectacles, aux sens de circulation dans les files d’attente ».

L’Avignonnais Sébastien Bénédetto, compte travailler main dans la main avec les compagnies locales du théâtre pour conforter la professionnalisation initiée par son prédécesseur, Pierre Beyfette et peut-être encadrer l’offre foisonnante de spectacles (1592 au programme l’an dernier) sans toutefois porter atteinte à la liberté de création.

Normalement, le Festival 0ff 2021 doit se dérouler entre le 7 et le 31 juillet.


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

Dans le cadre de la 75e édition du Festival d’Avignon et en attendant la programmation complète qui doit être dévoilée en mars,  la rencontre mensuelle à la FabricA accueillera la chorégraphe Mylène Benoit.

Avec «Archée»,  Mylène Benoit propose une pièce d’anticipation sur la question très ancienne du matriarcat. Un spectacle qui vient sonder le passé et inventer des rituels de réappropriation des gestes féminins disparus de l’histoire officielle de l’humanité. La chorégraphe rassemble au plateau neuf danseuses, chanteuses, musiciennes autour de modes de révolte qui puisent dans la fiction, dans les corps armés par l’arc ou par la danse, le chant et le cri. « Nous souhaitons dépasser l’adversité réciproque, convoquer une mémoire équitable, afin de nous réparer, de réarmer ensemble l’avenir des hommes et des femmes. »

Visio conférence mode d’emploi
La rencontre sera animée par le journaliste Michel Flandrin. En direct de la Fabrica, elle pourra se suivre sur festival-avignon.com et sur facebook.com/festival.avignon. Vous pourrez poser vos questions sur la page de l’événement ou en direct de la rencontre en commentaires de la vidéo.

Visio-conférence avec Mylène benoit. Mardi 12 janvier 2021 à 19h.

Michèle Périn


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

Fondatrice de la Maison Jean Vilar avec son mari Paul Puaux, elle a œuvré pour un théâtre populaire si cher au créateur du Festival d’Avignon.

Melly Puaux vient de décéder à l’âge de 77 ans dans sa maison de Prat-Souteyran en Lozère. Ancienne comédienne, qui débuta dans la troupe de Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent au Lycée Louis-Legrand, Melly Touzoul rejoint le Festival d’Avignon en 1967 au poste de secrétaire permanente. Au côté de Paul Puaux à partir de 1971 (elle l’épousera en 1977 et l’accompagnera étroitement dans son action jusqu’à sa mort en 1998), puis jusqu’au début des années 2000, Melly va œuvrer à la mémoire de Jean Vilar et du Festival d’Avignon ainsi qu’au rayonnement de la Maison Jean Vilar. Dans ce lieu à deux pas de la place de l’Horloge et du palais des papes, Melly Puaux prend particulièrement en charge les archives personnelles de Jean Vilar tout en collectant nombre d’archives et de témoignages des collaborateurs de Vilar dont Paul Puaux fût son plus proche collaborateur et son successeur à la direction du Festival d’Avignon de 1971, année de la disparition de Jean-Vilar, à 1979.

« Figure incontournable du Festival d’Avignon. »

 « Par ses nombreux ouvrages (ndlr : près d’une douzaine), par les expositions et rencontres à la Maison Jean Vilar et par le lien qu’elle a créé avec des artistes, chercheurs et responsables culturels, elle a su construire des outils essentiels pour transmettre une histoire à laquelle elle était passionnément attachée », explique l’association Jean Vilar. « Figure incontournable du Festival d’Avignon, elle était toujours disponible pour partager avec chacun et chacune toutes les petites histoires qui composent aujourd’hui la grande histoire de cette incroyable aventure humaine et artistique, que nous connaissons tous et qui fonde notre patrimoine culturel », complète Cécile Helle, Maire d’Avignon.

« Œuvrer toute sa vie pour un théâtre populaire. »

 « Sa vie durant, Jean Vilar a œuvré pour un théâtre populaire, rappelle l’association. A son tour, le travail de Melly Puaux a été déterminant quant à la transmission et l’accessibilité de l’œuvre de Jean Vilar et de ses collaborateurs. » « Jusqu’aux derniers instants, confirme le maire d’Avignon, Melly Puaux ne cessa jamais de défendre l’idée d’un théâtre populaire pour tous, œuvrant  avec une énergie débordante et une précision sans faille à conserver la mémoire de ce qui est devenu notre miracle commun, marquant à jamais notre cité. Un héritage que nous nous devons de continuer à faire briller et évoluer, qui nous éveille et nous élève. »


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

La 75e édition du festival d’Avignon aura lieu du 5 au 25 juillet 2021. La programmation sera dévoilée en mars.

Le cycle des rencontres reprend à la Fabrica
Tous les mois, la salle de la Fabrica reçoit un metteur en scène, auteur ou acteur présent en juillet au Festival d’Avignon. Une manière de préparer l’édition et de fidéliser le public autour d’un parcours du spectateur. Avec son prochain spectacle « Autophagies (Histoires de bananes, riz, tomates, cacahuètes, palmiers. Et puis des fruits, du sucre, du chocolat)  », la metteuse en scène Eva Doumbia propose de s’interroger sur la dimension politique des nourritures. En revenant avec humour et tendresse sur leur provenance et leur mode de culture, les aliments, ici doués de parole, déjouent la pensée commune et modifient ce que nous pensons « de toujours », « de fait » ou « acquis ». Un spectacle qui va peut-être nous poser la question d’un changement durable de régime !

Visio conférence mode d’emploi
La rencontre sera animée par le journaliste Michel Flandrin. En direct de la Fabrica, elle pourra se suivre sur www.festival-avignon.com et sur facebook.com/festival.avignon. Vous pourrez poser vos questions sur la page de l’événement ou en direct de la rencontre en commentaires de la vidéo. Mardi 8 décembre 2020.19h.

Le festival d’Avignon soutient ses libraires pour Noël
Depuis 2018, les librairies d’Avignon La Crognote rieuse et l’Eau Vive ainsi que les Lettres vives à Tarascon se sont associées pour proposer la librairie du Festival d’Avignon, durant les 72  et 73e édition à la Maison Jean Vilar et durant la Semaine d’art en Avignon à La Fabrica. En cette période exceptionnelle, le Festival d’Avignon les soutient et invite tous les passionnés du texte à leur rendre visite pour leurs achats de Noël…

Michèle Périn


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

Avignon aura connu une saison estivale contrastée avec un mois de juillet plombé par l’annulation du festival et un rebond en août. Retour sur ce bilan mitigé avec Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon-Tourisme.

Après le record de fréquentation de l’an dernier (670 000 visiteurs), Avignon tombe de haut avec la crise sanitaire. En juillet, après l’annulation des Festivals ‘In’ et ‘Off’, -48% pour le palais des papes (43 500 entrées), -41% pour le Pont (53 500). En août, léger sursaut, avec 60 500 touristes dans le plus grand palais gothique d’Europe et 52 600 sur le Pont St-Bénézet, dont une majorité de français (88%) et une clientèle étrangère venue majoritairement de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas.

Mais avec la progression de la pandémie et le classement en ‘Zone rouge’ de la Région Sud Provence- Alpes-Côte d’Azur début-septembre, le pourcentage des voyages organisés par les tour-opérateurs a dégringolé de… 95%, selon VPA (Vaucluse Provence attractivité), l’agence de développement du tourisme du département qui vient de publier son bilan pour le Vaucluse : -27% de fréquentation globale et -4,5 millions de nuitées pour l’été 2020.

« Nous avons dû nous réinventer, être créatifs. »

« L’activité partielle des 150 salariés d’Avignon Tourisme a été adaptée. Certains secteurs ne se sont jamais arrêtés (sécurité, entretien). Mais les congrès ont été moins nombreux, l’exploitation a baissé, sur la trentaine de guides-conférenciers, seuls deux en CDI (Contrat à durée indéterminé) ont travaillé, tous les autres, les plus précaires, les jobs d’été, les extras, les conférenciers, les CDD n’ont pas eu de contrat, explique avec gravité Arnaud Pignol, le directeur  général d’Avignon-Tourisme. Avec la Ville d’Avignon et le Grand Avignon, qui sont cautions de notre structure, nous devons modifier les budgets prévisionnels, reporter les charges, décaler les investissements, maximaliser les produits, bref, nous renouveler, nous réinventer, être créatifs. »

« Hélios : 120 000 spectateurs l’an dernier, 300 000 cette année. »

« De nouveaux programmes d’animations ont été lancés dans l’urgence, comme ‘Hélios’, le spectacle de lumières qui a attiré 300 000 spectateurs (120 000 en 2019), nous avons inauguré des soirées-apéro ‘Un verre au jardin’ sur les pelouses pontificales, nous avons décalé ‘Altera Rosa’ à l’automne avec une scénographie qui a drainé plus de 2 500 amateurs, une formule qui pourrait être pérennisée. Le salon ‘Soupapes’ au parc des expositions de Châteaublanc a enregistré 9 000 entrées de fans de motos en 4 jours. Le week-end dernier, avec le début des vacances de la Toussaint, on a assisté à un frémissement de la fréquentation, 600 touristes par jour contre 200 la semaine dernière. Ils viennent de Bretagne, d’Alsace, d’Auvergne, d’Occitanie, de Côte d’Azur. »

Carine Mériaux, directrice de la communication à Avignon-Tourisme, ajoute : « Le 25 octobre, pour la journée ‘Tous à l’opéra’, en partenariat avec les artistes du Grand Avignon, nous avons proposé une visite différente du palais des papes. Nous devons rester positifs, utiliser tous les outils que nous avons à notre disposition et valoriser nos richesses pour attirer des touristes. C’est notre rôle de participer à l’envie des gens de ne pas s’arrêter de vivre à cause du virus. »

Avec la Préfecture, Avignon-Tourisme a signé un protocole de base pour la location du parc des expositions ou de la salle des Congrès, à chaque évolution de la pandémie et des restrictions dues à l’état d’alerte renforcée, il est modifié. Pour l’instant ‘Le salon de l’habitat’, à la fin du mois à Châteaublanc est maintenu. On s’active également pour l’organisation de la 36e édition de Cheval passion en janvier qui est d’habitude le coup d’envoi de la saison touristique dans la cité des papes.


La sécurité maître-mot du Festival d’Avignon 2021

« Je ne pouvais pas choisir de lieu plus emblématique pour évoquer l’avenir des festivals que cet endroit si cher à Jean Vilar » a déclaré Roselyne Bachelot, nouvelle ministre de la Culture, en introduction des Etats généraux des festivals qui ont débuté ce matin dans la salle de la Paneterie, au cœur du Palais des Papes.

« Nous sommes là, tous ensemble, pour ouvrir une perspective, en tenant compte évidemment des gestes-barrières. Les différentes Drac (Direction régionales des affaires culturelles) retransmettront en direct sur internet les débats et elles m’en feront, chacune, le bilan pour que nous puissions échanger avec des remontées de toute la France. »

« La souffrance des artistes à ne pas rencontrer leur public. »

Et d’évoquer les différentes pistes à aborder. D’abord échanger avec les artistes, faire un état des lieux. « Ils ne me parlent pas d’abord d’argent, de souci financier mais de la souffrance qu’ils ressentent à ne pas rencontrer leur public. L’avenir aussi les inquiète. Il faut repenser le monde d’après, le spectacle vivant de demain car le virus est là pour longtemps » précise l’ancienne ministre de la Santé. « Les modèles vont évoluer, l’impact économique des festivals sur les territoires aussi, nous devons nous soucier d’un développement durable. »

Ensuite Roselyne Bachelot précise que ce sont des autochtones qui vont au festival, (des habitants de Provence-Alpes-Côte-d’Azur dans la Cour d’Honneur comme au Théâtre Antique d’Orange), même si évidemment, certains qui ont une notoriété internationale attirent des spectateurs du monde entier. Et que les plus de 60 ans représentent 12% du public alors que les jeunes y sont sous-représentés, « Peut-être une piste à creuser? »

Concernant la parité et la diversité, la locataire de la rue de Valois insiste : « nous avons de larges marges de progression ».

« 10M€ de Fonds de Soutien du Festival, puis 5M€ supplémentaires en janvier 2021. »

Mais c’est du côté des aides de l’Etat qu’elle détaillera tout ce qu’elle fait, elle que certains surnomment déjà affectueusement ‘La ministre des Artistes’. D’abord 10M€ de Fonds de Soutien du Festival, qui sera allongé de 5M€ en janvier 2021 si nécessaire et « d’autant si besoin s’en faisait sentir plus tard ». Le chômage partiel sera maintenu au taux plein de 100%. Au titre du Fonds de solidarité, la subvention passera de 1 500€ à 10 000€ par mois. Les PGE (Prêts garantis de l’état) sont prolongés pendant 6 ans.

Autre action de cette ministre qui se décarcasse : « Un fonds d’aide à la billetterie viendra compenser les spectacles et concerts qui ne peuvent franchir le taux de rentabilité à cause de la jauge divisée par deux en raison de la crise sanitaire. » Enfin, les mesures de sécurité à l’entrée des théâtres qui, jusqu’ici étaient payées par les directeurs de salles, seront désormais prises en charge par le ministère de l’Intérieur. Donc plus de vigiles, mais des policiers pour contrôler le contenu des sacs et le port des masques jusqu’au 31 décembre.

Pour conclure, Roselyne Bachelot a répété que « ces Etats généraux des festivals ne sont absolument pas destinés à alimenter des discussions stériles. Jusqu’ici on a réagi dans l’urgence sanitaire. La situation épidémique se tend, elle est complexe. J’espère qu’à partir d’Avignon nous allons tous bâtir un modèle pérenne du spectacle vivant, du rôle social de la culture et de son implication dans le développement durable du tous les territoires ».

https://echodumardi.com/tag/festival-avignon/page/3/   1/1