23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Violences faites aux femmes, Prise de plainte hors les murs

C’est Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a annoncé le déploiement de ce dispositif expérimental dans plusieurs départements, dont le Vaucluse et durant 6 mois, afin de renforce l’accueil, la prise  en charge et l’accompagnement de victimes de violences conjugales et sexuelles. Il associera plusieurs acteurs institutionnels, judiciaires et associatifs jusqu’au 15 mai 2022.

Objectif
Recueillir la plainte de la victime dans un environnement rassurant qui garantisse la confidentialité des déclarations tout en favorisant la libération de la parole. Cette alternative est proposée aux personnes réticentes à passer la porte du commissariat ou de la brigade.

Les zones d’intervention
La zone police intervient pour Avignon et la zone gendarmerie pour les trois secteurs : L’Isle-sur-la-Sorgue, Fontaine-de-Vaucluse, le Thor et Saumane.
Orange, Châteauneuf-du-Pape, Caderousse, Cairanne, Camaret, Courthézon, Jonquières, Lagarde-Parréol, Mornas, Piolenc, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Roman-de-Malegarde, Sérignan, Travaillan, Uchaux et Violès.
Pertuis, Ansouis, Beaumont-de-Pertuis, Cabrières-d’Aigues, Grambois, La Bastide-des-Jourdans, La Bastidonne, La Motte-d’Aigues, La Tour d’Aigues, Mirabeau, Peypin-d’Aigues, Sannes, Saint-Martin-de-la-Brasque, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.

La prise de plainte
La prise de plainte pourra se faire au domicile de la victime ou d’un proche ; dans un établissement de santé, dans une association partenaire. Cette expérimentation pourrait évoluer en élargissant prenant pour partenaires médecins et pharmaciens de ville.
MH


Violences faites aux femmes, Prise de plainte hors les murs

La Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse a mis à l’honneur sept cheffes d’entreprises. Elles se nomment : Claire Bottaro, Myriam Dugnas, Adrienne Philippe, Cindy Ribaud Haye, Christine Pedditzi, Valérie Guillemot et Adrienne Boulay. L’interprofessionnelle a salué leur goût d’entreprendre et leurs actions particulièrement en ces temps de pandémie, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.

Pour ce Trophée ‘Réussir au féminin’, 31 femmes cheffes d’entreprise étaient en lice pour gagner dans une des 5 catégories imaginées : Création, avec ‘j’ai créé mon entreprise en 2020’ ; Digital pour une offre très numérique ; Originalité pour une activité exercée dans un environnement masculin ; Agilité pour avoir fait preuve d’innovation en plein Covid-19 et Bienveillance pour s’être distinguée pendant la pandémie.

Le prix de la Création
A été remis à Claire Bottaro pour ‘Fée O’Naturel’ de produits d’entretien écologiques, cosmétiques naturels, produits d’hygiène et boutique zéro déchet. La boutique est à la fois physique, à Sainte-Cécile-les-Vignes et en ligne. Le jury a souligné le caractère innovant du secteur d’activité et son engagement dans la transition écologique.

Le prix Digital
A été remis à Myriam Dugnas pour ‘Petit Léon’ à Avignon, baby store 100% digital. La boutique en ligne propose des accessoires pour bébés et mamans. La particularité de la maison ? Myriam Dugnas vient de lancer sa 1re collection de linge de maison bébé ‘Made in Avignon’ conçue dans un atelier de couture solidaire par une équipe de femmes.

Le prix de l’Originalité
A récompensé Adrienne Philippe pour Distrigaz Provence à Avignon, pour la livraison de gaz en vrac dans le quart Sud-Est de l’hexagone. Adrienne Philippe représente la 3e génération à la tête de l’affaire familiale éponyme. Le jury a salué son évolution dans un environnement masculin, son attachement à la sécurité et au bien-être des collaborateurs avec la mise en place de primes Covid aux sous-traitants, présence alternée au bureau et maintien des salaires.

Le prix Agilité
Cindy Ribaud Haye a été remarquée pour la création de son magasin ‘Joue le jeu’ à Vaison-la- Romaine en 2018. L’endroit propose un point de vente qui, avant la Covid-19, était le théâtre d’animations régulières et d’invitations à jouer aux jeux sur place. Le jury a salué son click and collect, la proposition de services additionnels : relais pick-up, point Internet et photocopies, son implication sur les réseaux sociaux, notamment pour faire gagner des jeux à des enfants défavorisés.

Le prix de la Bienveillance
Il a été remis à Christine Pedditzi pour CP+ Développement à Bédarrides, société spécialisée en développement des entreprises. La professionnelle s’est notamment illustrée pour sa bienveillance pendant le 1er confinement avec la création d’ateliers en visio, de webinaires sur la stratégie de cirse et sur la relation client, l’intégration d’une hotline d’expert pour répondre aux chefs d’entreprise et à un niveau plus personnel l’organisation d’apéros visio avec des habitants.

Le prix Coup de cœur
A été remis à deux femmes. Valérie Guillemot, formatrice, dirigeante de ‘l’entreprise Orient’Action, Conseil carrière et compétences’ à Avignon pour son engagement sur le territoire, le soutien de son réseau de consultants, son habileté à créer du lien avec ses clients, collaborateurs et avoir favorisé l’insertion de jeunes, et cela malgré la crise sanitaire. La deuxième femme récompensée est Adrienne Boulay ‘Oh my deuche’ à la Bastide-des-Jourdans, qui propose des escapades en 2CV pour faire découvrir les routes de Provence ou participer à des événements professionnels ou privés.

Le Jury
Le jury était composé de Bernard Vergier président de la CCI ; de Laurent Bachas membre et trésorier adjoint de la CCI ; de Christèle Coornaert membre du bureau et secrétaire de la CCI ; d’ Emilie Riberolles membre titulaire de la CCI et Florence Hertel, directrice Front office.

Les chiffres
En Vaucluse, sur 37 373 entreprises, 7 898 sont dirigées par des femmes (21%). En 2020, le territoire a accueilli 4 210 créations d’entreprises, dont 891 dirigées par des femmes (21%). Celles-ci représentent aujourd’hui 27,2% des dirigeants d’entreprise en France. Elles sont plutôt présentes dans le commerce (25%) et les services (23%).

Source RCS janvier 2021.


Violences faites aux femmes, Prise de plainte hors les murs

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient d’inaugurer le 1er distributeur de protections hygiéniques gratuites hypoallergéniques en coton 100% bio, biodégradables et compostables de la région. Situé au Lycée Ismaël-Dauphin à Cavaillon, la mise en service de cet appareil vise à lutter contre la précarité menstruelle.

« Chaque année, près d’1,7 million de femmes n’ont pas accès aux protections périodiques lorsqu’elles en ont besoin et 13% des femmes déclarent avoir déjà dû choisir entre des protections hygiéniques et un autre achat de première nécessité, explique la Région. Pour un grand nombre d’entre elles, le budget ‘menstruel’ représente plus de 5% de leur budget. Cette situation est inacceptable ! Les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre des produits de première nécessité et des protections hygiéniques. Elles ne devraient pas avoir à fabriquer des protections elles-mêmes pour faire des économies, quand on sait qu’une mauvaise utilisation ou une trop longue utilisation de protections hygiéniques peut provoquer des chocs toxiques extrêmement dangereux. »

Tous les lycées seront équipés d’ici 2022
C’est pour cela que la Région a lancé son programme d’action ‘Les mêmes règles pour toutes’ afin de combattre cette précarité. Accessible aux 2,6 millions de femmes de la région Sud, cette opération permet de distribuer des protections via les plannings familiaux de la région, le Centre d’information sur les Droits des Femmes et des familles ainsi que par le biais des distributions alimentaires.

Par ailleurs, la Région a aussi étendu sont ‘Pass santé’ afin qu’il permette désormais un remboursement des protections hygiéniques de tous types en pharmacie pour les 400 000 jeunes femmes de moins de 30 ans de la région. Pour les 100 000 étudiantes de la région, la Région expérimente aussi déjà la distribution gratuite de ‘cups’, culottes menstruelles durables et protections hygiéniques classiques dans les résidences universitaires des Crous. Pour les étudiantes des formations du sanitaires et sociales, elles auront accès dès septembre, à des distributeurs de protections hygiéniques dans les 80 instituts de formation du territoire.

Enfin, les 80 000 lycéennes de la région bénéficieront toutes d’ici 2022 du même type de distributeur de protections hygiéniques hypoallergéniques en coton 100% bio, biodégradables et compostables installé dans le lycée Ismaël-Dauphin à Cavaillon.

 


Violences faites aux femmes, Prise de plainte hors les murs

A la découverte d’une femme remarquable, Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse.

Elle est née à Grenoble mais a grandi à Carpentras, où son papa était éleveur. C’est donc dans le Comtat qu’elle a fait ses études secondaires au Lycée agricole Louis Giraud avant de passer une licence en communication.
Après s’être mariée et avoir eu 3 enfants, elle crée une ferme éducative, chez elle, à Venasque, la capitale de la cerise. Elle y plante aussi oliviers et vignes et se fait fort de communiquer sur l’agriculture positive, au point d’attirer plus de 3 000 visiteurs par an dans son exploitation pédagogique. Ce qui lui vaut d’être la 1re femme à recevoir à l’ONU (Organisation des Nations-Unies) à New-York le prix mondial de ‘la créativité des femmes en milieu rural’ et de faire une rencontre prééminente, celle de Christiane Lambert, alors présidente du Réseau FARRE (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement), ce qui lui ouvre une fenêtre sur le monde.

« Prix mondial de ‘la créativité des femmes en milieu rural’. »

« Christiane Lambert (aujourd’hui présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) était mon exemple, mon mentor, explique-t-elle. Et cette distinction, grâce à son réseau, son carnet d’adresses, c’était une opportunité de présenter mon travail, mon idéal. D’échanger avec des agricultrices indiennes ou africaines et surtout de rester humble. »
Dans les années 2000, après être entrée dans le Groupement de développement agricole du Ventoux’, Georgia Lambertin intègre la Chambre d’Agriculture de Vaucluse dont elle sera élue présidente en avril 2019. Et sur les 103 chambres départementales que compte la France, seulement une demi-douzaine (Vaucluse, Var, Seine-Maritime, Somme, Marne et Lozère) a une femme à leur tête.
Avec une liste innombrable de dossiers sur son bureau du 3e étage à Agroparc. A commencer par l’urbanisation galopante qui grignote les terres « Un terrain de football par jour » (construction de lotissements, de zones commerciales, de routes, de ronds-points, de ponts).
« La surface agricole de notre département disparaît 3 fois plus vite qu’au niveau national. C’est une véritable hémorragie, stop au rouleau compresseur urbain, rendez-vous compte depuis 20 ans, on a perdu près de 110 000 hectares dédiés à l’agriculture. »

Stop à l’agribashing !
‘L’agribashing’ est aussi une préoccupation du monde agricole. Les paysans sont stigmatisés. Bruit et gaz d’échappement des tracteurs, pollution, gaspillage de la ressource en eau, élevages intensifs, recours aux pesticides, au glyphosate… « L’agriculture ne peut pas s’adapter du jour au lendemain, il lui faut du temps, mais le label ‘HVE’ (Haute valeur environnementale) progresse et 1/5e des exploitations sont désormais en bio (soit 21 000 hectares) en Vaucluse. Pour ce qui est de l’irrigation, on ne peut pas produire sans eau. Et nous mettons le paquet pour accompagner l’agriculture de demain avec nos partenaires, la Société du canal de Provence, l’Agence de l’Eau, la CNR (Compagnie nationale du Rhône), le département, la région Sud. » Certains paysans qui n’ont pas leur langue dans la poche, dénoncent de leur côté la surconsommation d’eau provoquée par les piscines, les parcours de golfs, les pelouses et les jardins des résidences secondaires…

« Nous devons à tout prix conforter la biodiversité. »

Et pour s’adapter au changement climatique, notamment la canicule avec des températures de plus de 40° en été, le monde paysan développe la recherche avec des brumisateurs, des panneaux photovoltaïques avec ombrières. Avant, les vendanges débutaient en octobre, maintenant c’est début-septembre, voire fin-août. « En partenariat avec l’Inrae, nous avons conçu le vignoble agro-écologique de Piolenc. Une parcelle expérimentale d’un demi-hectare avec des cépages particulièrement résistants au mildiou, à l’oïdium (Valentino, Clairette, Colombard, Muscat d’Alexandrie pour les blancs), des haies, des nichoirs pour oiseaux et chauves-souris, des ruches, des rangs de vignes espacés de plus de 3 mètres avec des rangées de thym et un enherbement qui permet un couvert végétal humide. Nous devons à tout prix conforter la biodiversité. »
La crise sanitaire qui dure depuis presque 1 an a mis en valeur le travail des paysans. « On a su s’adapter à la demande des consommateurs. Avec le télétravail et les restaurants fermés, il a fallu cuisiner davantage et la majorité d’entre eux a choisi les circuits courts, les drive fermiers (comme celui d’Apt), les casiers de fruits et légumes frais (Agroparc et Parking des Italiens Avignon), le ‘click & collect’ chez les producteurs, la vente directe à la ferme. Le regard des gens sur nous a changé. Grâce aux tables rondes organisées par le Préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, avec le département, la région et le monde agricole, la grande distribution, pour une fois a joué le jeu et a mis en avant notre terroir avec des produits d’ici sur ses étals. »

La qualité a un coût
« Nourrir la France c’est la noble mission des paysans, disait le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie à la veille de l’annulation du 58e Salon de l’agriculture à Paris. Mais le défi majeur c’est la rémunération des agriculteurs au juste prix. Il ne faut plus tirer les prix vers le bas. La qualité a un coût, c’est à la fois le prix de notre santé et celui de notre souveraineté alimentaire. »
Constat que partage, évidemment, Georgia Lambertin, qui entre autres casquettes, est présidente de la Commission ‘Agriculture, Forêt, Mer et Pêche’ au Ceser (Conseil économique, social et environnemental de la région Sud à Marseille) et qui a présenté au président du Conseil régional Renaud Muselier un rapport voté à l’unanimité sur l’avenir hydraulique de la Région.
Et comme notre présidente de l’Agriculture a les pieds sur terre mais ne met pas ses œufs dans le même panier, elle a aussi relancé, la production de pistaches dans son verger de Venasque. « Ces fruits secs, sources de vitamines supportent des températures supérieures à 40°, on n’en produit plus en France et on en achète 10 000 tonnes par an. Alors j’ai eu l’idée de planter une parcelle de pistachiers chez moi et j’en vends aux grandes maisons d’Aix-en-Provence comme ‘Brémont’ (confiserie depuis 1830) et ‘Les Calissons du Roy René’. »
En attendant, le combat pour la préservation des terres agricoles se poursuit à Avignon avec la construction de la future tranche n°2 de la LEO (Liaison Est-Ouest) avec une enquête d’utilité publique sur le tracé qui engloutirait des centaines d’hectares de la ‘Ceinture verte’, ce qui désespère les riverains, les écologistes et les paysans du coin.

 

L’agriculture en Vaucluse :

  • 12 700 emplois (1re place en Paca)
  • 5 210 exploitations
  • 1,017 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel
  • 1er producteur de cerises (9 161 tonnes), de raisin de table (22 394t) et d’essence de lavande (260t)
  • 2e producteur de pommes (164 183t)
  • 1re spécialisation : la viticulture (3 080 domaines, 50 900 ha, 1,7Mhl de vin…)

Violences faites aux femmes, Prise de plainte hors les murs

À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, qui se tient lundi 8 mars, nous nous sommes penchés sur le statut de l’égalité entre les sexes en Europe. L’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes publie chaque année un «indice de l’égalité de genre», qui évalue les pays européens à l’aide de plusieurs critères : niveau d’éducation, participation au marché du travail, ressources financières, accès à la santé, exposition à la violence, etc.

L’Europe est globalement sur la bonne voie, même si les progrès en matière d’égalité entre les femmes et les hommes se font encore à pas de tortue. Le score moyen des 28 pays étudiés est ainsi passé de 63,8 points (sur 100) en 2010 à 67,9 points en 2020, soit un gain d’un point tous les deux ans environ. Comme les années précédentes, c’est la Suède qui obtient le meilleur score avec 83,8 points, tandis que la Grèce enregistre celui le plus faible (52,2 points). La France fait partie des bons élèves européens en la matière et se classe troisième avec 75 points, derrière le Danemark mais devant la Finlande. Comme le montre notre carte, les pays où le plus de progrès restent à réaliser sont pour la plupart situés à l’est de l’Europe (moyenne inférieure à 60 points).

De Tristan Gaudiaut pour Statista  

https://echodumardi.com/tag/femmes/page/3/   1/1