En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
Il reste encore un long chemin à parcourir en Europe pour atteindre la pleine égalité des droits entre les femmes et les hommes. C’est en tout cas ce qui ressort de l’Indice d’égalité des sexes 2024 de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, qui se base principalement sur des données de 2022.
L’indice se base sur six catégories principales : travail (qui inclut la participation au taux d’emploi), argent, éducation, temps (qui mesure les inégalités entre les sexes dans la répartition du temps consacré aux travaux domestiques et aux activités sociales), pouvoir (soit l’accès aux postes de décision dans les sphères politiques, économiques et sociales), et santé. S’y ajoutent deux autres facteurs : la violence envers les femmes, et les « inégalités croisées », désavantages durables qui résultent d’un mélange de privations économiques et de discriminations fondées sur l’identité. Avec un score de 76,1 sur 100, la France se classe sixième et plusieurs points au dessus de la moyenne des pays de l’UE, située à 71.
Comme chaque année depuis de développement de cet indice, la Suède est en tête du classement des pays de l’Union européenne, devant les Pays-Bas et le Danemark. Si des progrès sont à noter depuis la première publication de l’Indice d’égalité des sexes en 2013, l’évolution reste lente : la moyenne de l’Union européenne était alors de 63,1, et n’a ainsi augmenté que de 7,9 points en onze ans.
En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
À 66 ans, Dany Beaujouan, retraitée, qui a toujours été engagée pour la liberté et les droits des femmes et a elle-même été victime de violences, a décidé de créer l’association PasserElles 84 à Avignon afin de lutter contre les régressions sociales, économiques et sociétales.
Au début de l’année, une nouvelle association est née à Avignon. Il s’agit de l’association féministe mixte PasserElles 84, qui a pour objectif de lutter contre les violences sexuelles, les régressions sociales, économiques et sociétales. « Notre objectif est de sortir des clivages de tout ce qui se fait actuellement, clivages du genre, de la classe, ou encore de la race », explique Dany Beaujouan, présidente de la nouvelle association.
Une association mixte
La spécificité de cette association, c’est qu’elle accueille aussi bien les femmes que les hommes. « Il existe d’autres associations féministes à Avignon, mais qui sont purement féministes, c’est-à-dire sans hommes, ajoute Dany. Au sein de l’association PasserElles 84, les hommes sont associés et font partie intégrante de nos actions et de nos activités. »
« On a tendance à penser, à tort, que le féminisme, c’est l’opposition homme-femme. Il faut sortir de ce schéma. »
Dany Beaujouan
Pour l’association, le fait d’intégrer les hommes permettra premièrement de les sensibiliser, mais aussi qu’eux-mêmes sensibilisent d’autres hommes au féminisme et ceux qui l’entourent. « C’est par la communication qu’on arrivera à changer les choses, affirme la présidente de PasserElles 84. Parce que les masculinistes (ndlr : le masculinisme est un mouvement réactionnaire antiféministe) doivent entendre que leur attitude et leur comportement ne sont plus tolérables, dans la mesure où la justice sanctionne et la société prend position. »
« Une prise de conscience est en train de s’installer »
Dernièrement, notamment avec l’affaire des viols de Mazan, un phénomène de prise de conscience a pu être observé. Dany Beaujouan, qui a participé à plusieurs rassemblements devant le tribunal d’Avignon, a, elle aussi, constaté cette prise de conscience. « On a bien vu les femmes et les hommes dans la rue, parce que oui, les hommes aussi étaient là, devant le tribunal, révoltés face aux actes ignobles qu’a subi Gisèle Pelicot », développe-t-elle.
« Porter plainte c’est le parcours de la combattante ! Il faut arrêter de discréditer la parole des femmes. Pourquoi s’exposeraient-elles si ce n’est pas la réalité ? »
Dany Beaujouan
C’est dans ce sens que l’association PasserElles 84 veut aller, afin d’amplifier cette prise de conscience et de sensibiliser un large public aux droits des femmes et aux injustices qu’elles subissent. Les hommes et les femmes, les plus jeunes et les moins jeunes… Selon Dany Beaujouan, il n’y a pas d’âge ni de genre pour être féministe. Ainsi, l’association communique à travers les réseaux sociaux (Facebook et Instagram), mais propose aussi des rendez-vous réguliers pour échanger, être ensemble, en apprendre plus sur les objectifs de l’association et mettre en œuvre ces derniers.
La santé des femmes, une priorité
La santé des femmes est la priorité de PasserElles 84, qui souhaite pour le moment se concentrer sur cet aspect-là. Pour ce faire, Dany Beaujouan, qui est passionnée de yoga, a décidé de donner régulièrement des cours dans les locaux de l’association au 194 Passage Rachel Carson à Avignon (quartier Sud Rocade).
L’association propose diverses activités culturelles et sportives (cliquez ici pour voir le planning) toutes les semaines autour de la santé des femmes, et plus largement autour du féminisme. Ainsi, les adhérentes et adhérents de l’association peuvent faire des séances de yoga, mais aussi de sophrologie, ou bien participer à des conférences ou des ciné-débats. À l’avenir, l’association avignonnaise développera davantage ses activités, puisque si 2025 sera consacré en grande partie à la santé des femmes, PasserElles 84 a de nombreux objectifs :
Défendre les droits des femmes, notamment en les orientant vers les structures adaptées
Promouvoir la santé des femmes
Militer contre le sexisme, contre les violences physiques, sexuelles et psychologiques faites aux femmes, contre toutes formes de discriminations, contre la prostitution subie et la pornographie
Lutter contre les féminicides et la misogynie
Défendre et développer les droits acquis par les femmes, notamment le droit au travail, la contraception, l’IVG
Obtenir l’égalité femmes-hommes dans tous les domaines
Participer à des activités culturelles et sportives
Organiser des événements culturels et sportifs
Agir pour la paix
Contact : passerelles84@gmail.com /06 27 85 05 50
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Les 9ᵉ Nuits de la lecture, organisées par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du jeudi 23 au dimanche 26 janvier sur le thème des patrimoines. Avignon Université y participe pour la 5ᵉ fois ce jeudi 23. Au programme : concert, exposition, podcasts, et lecture.
Pour les 9ᵉ Nuits de la lecture sur le thème des patrimoines, Avignon Université a décidé de mettre à l’honneur les autrices, écrivaines, artistes et lectrices engagées, qui construisent la littérature francophone, le temps d’une soirée demain (le jeudi 23 janvier).
La soirée débutera avec un concert de la chorale Le Chant des Déferlantes à 19h30, suivi d’un arpentage littéraire animé par le Planning Familial de Vaucluse à 20h. Un moment de lecture sera proposé à 21h, accompagné d’un DJ set par Les Nuits Sauvages et Mélanie Stravato, autrice et éditrice de la maison d’édition Les Bras Nus. À 22h, un atelier de collage sur les murs du campus sera organisé, suivi du vernissage de l’exposition des autrices par le restaurant Chez Françoise, en collaboration avec la Bibliothèque Universitaire.
Durant toute la soirée, les participants pourront profiter de diffusion de podcasts, de l’exposition des créations des femmes de la communauté universitaire (étudiantes et personnels), d’un plateau radio live par Radio Campus Avignon, et de bien d’autres surprises autour de la littérature.
Inscription gratuite par mail à l’adresse patch-culture@univ-avignon.fr Jeudi 23 janvier. À partir de 19h. Avignon Université. Campus Hannah Arendt .74 rue Louis Pasteur. Avignon.
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Après deux premières éditions couronnées de succès, l’événement ‘Ose ! Le Cercle Business des Entrepreneures‘, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse en faveur de l’entrepreneuriat au féminin, revient ce jeudi 16 janvier.
Ce jeudi 16 janvier, les femmes qui hésitent à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et/ou qui se posent de nombreuses questions sur le sujet sont invitées à participer à l’événement ‘Ose ! Le Cercle Business des Entrepreneures’ dans les locaux de la CCI de Vaucluse où l’entrepreneuriat au féminin sera mis à l’honneur.
Deux ateliers seront organisés : ‘Quels choix pour le statut juridique, fiscal et social de son entreprise ?’ animé par l’Ordre des Avocats du Barreau d’Avignon, l’Ordre des Avocats du Barreau de Carpentras, et l’Ordre des Experts-Comptables à 9h30, et ‘Transition écologique et durabilité des entreprises, tous concernés’ animé par Nathalie Duchozal, responsable filière Développement Durable à la CCI de Vaucluse et Sophie Husson, gérante de l’entreprise à mission Ethikonseil, à 11h.
À 14h, Amandine Chaabi, gérante d’Escape Game Gourmand à Sorgues, Charlène Estevao, présidente de Lumamy à Pernes-les-Fontaines, Gaëlle Maheo, fondatrice de Prizius à Avignon, et Elodie Forat, directrice générale de Reatech à Sorgues, livreront leurs témoignages inspirants. La journée se poursuivra avec un concours de pitch pour les porteuses de projet à 15h30 durant lequel ces dernières auront 3 min pour valoriser leur projet de création ou reprise d’entreprise auprès de l’écosystème entrepreneurial. La remise des prix aura lieu à 16h30.
Toute la journée, les participantes auront accès à des conseils et informations auprès de structures d’accompagnement, d’experts, de banquiers et financeurs et de réseaux féminins qui prendront des rendez-vous libres de 9h à 12h et de 14h à 17h au sein du village des partenaires.
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En France, selon les chiffres les plus récents de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclaraient en 2021 « avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive » et 3,4 millions (6 %) disaient « être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un problème de santé ». S’y ajoutent plus de 140 000 personnes de 16 ans ou plus hébergées en établissement spécialisé dans la prise en charge du handicap. En outre, 15 % des personnes reconnues handicapées le sont de naissance ou avant leur 16 ans, ce qui signifie que 85 % des handicaps surviennent au cours de la vie.
Si les personnes en situation de handicap font face à des difficultés d’accès à l’emploi ou aux infrastructures publiques, une étude récente réalisée par l’Ifop permet également de lever le voile sur un phénomène particulièrement alarmant : la surexposition des personnes handicapées, en particulier les femmes, aux violences physiques et sexuelles.
D’après cette étude, qui a interrogé environ 4 000 adultes en France en 2022 (dont la moitié en situation de handicap), près d’une femme handicapée sur quatre indique ainsi avoir subi des violences conjugales (23 %). Ce chiffre est nettement supérieur à celui mesuré auprès de l’ensemble des femmes (15 %) et auprès des hommes handicapés (13 %), ces derniers étant significativement plus touchés que l’ensemble des hommes (4 %). En ce qui concerne les violences sexuelles, près d’une femme handicapée sur cinq indique avoir déjà été violée (16 %), soit une proportion substantiellement plus élevée que celle mesurée chez l’ensemble des femmes (9 %), les hommes handicapés (9 %) et l’ensemble des hommes (3 %). Les résultats de cette enquête montrent que les femmes en situation de handicap doivent faire face à des difficultés cumulatives et que la vulnérabilité physique et psychologique pousse très souvent les agresseurs à passer à l’acte.
L’accès à l’emploi reste restreint pour les personnes handicapées Dans son dernier rapport intitulé « Handicap, inclusion et travail » paru en 2022, l’OCDE observe que « si les taux d’emploi des personnes handicapées se sont améliorés au cours de la dernière décennie, le fossé entre les personnes en situation de handicap et celles sans handicap face à l’emploi reste important ». En 2019 (données les plus récentes disponibles), dans un ensemble de 32 pays de l’OCDE, moins d’une personne handicapée sur deux avait accès à l’emploi (44 %), un chiffre qui était plus de 25 points de pourcentage inférieurs à celui des personnes sans limitations fonctionnelles. Comme le montre notre graphique, la Suisse et le Canada font partie des pays les mieux lotis en matière d’inclusion professionnelle des personnes handicapées, avec des taux d’emploi compris entre 54 % et 58 % pour ces dernières, et un écart avec les personnes sans handicap qui était inférieur à 20 points.
Comme l’explique l’OCDE, « le déficit d’emploi persiste car les personnes handicapées sont confrontées à un déficit substantiel et durable de compétences : sans les compétences requises et la possibilité d’améliorer ces compétences sur un marché du travail en constante évolution, les personnes handicapées ne sont pas sur un pied d’égalité pour pourvoir un poste vacant ou conserver un emploi. Les faibles taux d’emploi sont également responsables de taux élevés de pauvreté chez les personnes handicapées ».
En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
Le groupe français de télécommunications Orange lance chaque année depuis 2018 le programme ‘Femmes Entrepreneuses’ afin d’accompagner les créatrices dont les entreprises sont en activité depuis un à trois ans dans le domaine de la tech et du numérique. Pour la 7ᵉ édition, les cheffes d’entreprise ont jusqu’au mardi 31 décembre pour s’inscrire.
Le dispositif ‘Femmes Entrepreneuses’, qui est unique en France, vise à renforcer la place des femmes dans l’univers des nouvelles technologies et à répondre à la problématique de leur sous-représentation. Plus de 600 entrepreneuses ont été accompagnées par Orange depuis la création du programme en 2018. Chaque année, ce sont 100 entrepreneuses lauréates, dont une dizaine en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui bénéficient gratuitement d’un accompagnement personnalisé pour accélérer le développement de leur start-up.
‘Femmes Entrepreneuses’ permet une mise en visibilité et une mise en relation orientées business, un mentorat et un soutien d’expertise par les salariés d’Orange incluant la stratégie de financement, une masterclass pour développer la vision stratégique de l’entreprise, ainsi qu’un hébergement ponctuel. Après la période d’incubation, les lauréates intègrent le Cercle des Femmes Entrepreneuses pour élargir leur réseau et bénéficier de services proposés dans leur région comme des masterclass, séminaires, ateliers ou du mentorat ponctuel.
Comment postuler ?
Les entrepreneuses ont jusqu’au mardi 31 décembre pour déposer leur candidature en ligne. Les lauréates seront sélectionnées en janvier 2025 et le programme sera étalé de février à novembre 2025.
Pour candidater, il faut être fondatrice ou actionnaire majoritaire de l’entreprise, la start-up doit être en développement et confrontée à des problématiques liées au recrutement, à l’organisation, à la stratégie, ou à une levée de fonds, et les technologies numériques doivent être au cœur de l’activité. Les lauréates seront choisies selon plusieurs critères comme leur personnalité, la pertinence et l’originalité de leur solution, la maturité de leur start-up, ainsi que le potentiel de croissance de leur entreprise.
En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
L’Association moriéroise des artisans et commerçants (AMAC) se mobilise pour Octobre Rose, campagne annuelle mondiale de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche.
Afin de sensibiliser au cancer du sein, les commerçantes et artisanes de Morières-les-Avignon ont décidé de poser devant l’objectif du photographe vauclusien primé Frédéric Sicard.
Le photographe, installé à Morières-lès-Avignon depuis plusieurs années, organise chaque année une séance photo spéciale à l’occasion d’Octobre Rose dans l’objectif de participer à la sensibilisation au cancer du sein. Le mercredi 9 octobre, la séance était ouvert aux adhérentes de l’AMAC.
Ce n’est pas une première pour les commerçantes et artisanes de Morières-lès-Avignon, qui avaient déjà posé pour Frédéric Sicard en mars dernier à l’occasion de la Journée des Droits de la femme. Cette fois-ci, les Moriéroises ont décidé de se mobiliser pour Octobre Rose, en capturant des moments de solidarité et de courage.
En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
L’association Elles Bougent, en partenariat avec l’institut OpinionWay, vient de dévoiler les résultats d’une enquête nationale réalisée auprès de 6 125 femmes, dont 4 202 ingénieures et techniciennes actives et 1 923 étudiantes en voie de le devenir. L’objectif : comprendre les facteurs d’orientation qui influencent les choix de formations et de carrières des femmes dans les domaines scientifiques et techniques et identifier les actions pour les encourager à s’orienter davantage dans ces filières. Elle met également en lumière des stéréotypes de genre qui persistent encore dans les métiers scientifiques et techniques.
Les stéréotypes de genre : un frein persistant aux carrières scientifiques et techniques
En France, les femmes restent sous-représentées parmi les ingénieurs : seulement un quart des ingénieures en activité sont des femmes. Le constat est similaire chez les étudiants scientifiques, où un futur ingénieur sur trois est une femme.
L’association Elles Bougent a fait appel à l’institut de sondage OpinionWay pour mener une enquête nationale et comprendre l’influence des stéréotypes sur l’orientation des femmes vers les métiers scientifiques.
Cette consultation révèle que les stéréotypes de genre et la sous-représentation des filles continue de freiner l’orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques. Malgré un intérêt marqué pour les mathématiques et les sciences pour 88% des femmes actives et des étudiantes, 30% des répondantes ne se sentaient pas aussi capables que leurs homologues masculins de s’affirmer dans ces matières.
Les stéréotypes de genre, expérimentés par 82 % des femmes interrogées, sont des obstacles puissants : 44% ont entendu qu’elles étaient moins compétentes que les garçons en mathématiques. Autant d’idées reçues qui impactent les esprits des plus jeunes et freinent celles qui osent moins s’affirmer.
Selon les résultats de baromètre ces stéréotypes engendrent une auto-censure qui détourne les filles de certains secteurs professionnels, dont ceux de l’industrie, perçus comme peu accessibles par 65% des femmes actives.
« Le syndrome de l’imposteur » : un défi pour plus de la moitie des étudiantes
En plus des obstacles liés à l’orientation, le cadre des études présente un défi supplémentaire pour les étudiantes en formation scientifique et technique. L’environnement très masculin est la difficulté principale mentionnée : 50% des étudiantes ressentent un sentiment de ne pas être à leur place, renforçant l’idée que ces carrières ne sont pas faites pour elles.
Dans le monde professionnel, les inégalités de genre persistent et les stéréotypes sont encore plus marqués. 81% des femmes estiment que les hommes accèdent plus facilement aux postes à responsabilité, et 75% jugent que les hommes bénéficient de meilleurs salaires à poste égal.
L’enquête d’OpinionWay pour Elles Bougent révèle également des appréhensions liées aux violences sexistes et morales. 81% des étudiantes ingénieures ou techniciennes craignent de subir du sexisme dans leur future carrière. Ce climat d’appréhension contribue au « syndrome de l’imposteur » ressenti par 63% des étudiantes et 53% des femmes actives.
« Cette réalité, illustrée par notre enquête, souligne plus que jamais l’urgence d’agir, afin de promouvoir la diversité et la mixité des genres dans l’ensemble des métiers scientifiques et dans toutes les filières industrielles, indique Valérie Brusseau, présidente de l’association Elles bougent. C’est en un véritable enjeu d’efficacité pour nos partenaires entreprises puisque dès lors qu’il y a 23% de femmes dans un groupe, l’efficacité de ce dernier s’en trouve augmentée d’au moins 40%. C’est une situation que nous devons collectivement changer, en continuant de combattre les stéréotypes de genre et les idées reçues, et ce, dès le plus jeune âge, comme nous le faisons notamment avec Elles bougent en primaire. »
Des mesures pour favoriser l’égalité femmes-hommes qui portent leurs fruits et que les femmes souhaitent voir renforcées
Face à ces défis, les écoles de l’enseignement supérieur comme les entreprises s’engagent pour l’égalité femmes-hommes et prennent des mesures. 66 % des étudiantes et 67 % des femmes actives observent des initiatives pour soutenir leur parcours et lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Cependant, les femmes interrogées estiment que des mesures supplémentaires sont nécessaires. 73 % des femmes actives et 62 % des étudiantes soutiennent la mise en place de programmes de sensibilisation dans les écoles et les entreprises, et la création de programmes de mentorat ou de marrainage entre les femmes en poste et les jeunes filles intéressées par les métiers techniques (69 %-59 %). Les répondantes attendent également davantage de mesures contre les violences sexistes et sexuelles, en entreprise, comme à l’école.
Des rôles modèles indispensables
« Notre volonté aujourd’hui est, avec l’aide de nos 15000 bénévoles, dont 10900 marraines (ingénieures et techniciennes), et nos 25 délégations régionales et internationales d’apporter l’information nécessaire à l’orientation scientifique et technologiques des filles, conclut Amel Kefif, directrice générale de l’association Elles bougent. Nous sensibilisons plus de 40 000 filles de la primaire aux étudiantes tous les ans. Les chiffres de notre sondage exceptionnel qui a reçu plus de 6 000 répondantes, prouve que notre combat quotidien pour l’éducation et le futur professionnel de toutes les générations est nécessaire. Combattre les stéréotypes de genre, d’accès à l’éducation, est notre priorité. »
Enquête d’Elles bougent avec OpinionWay
En Europe, l’égalité entre les hommes et les femmes a encore du chemin à faire
Le vendredi 13 est signe de superstition pour beaucoup. Si nombreux sont ceux qui voient cette journée d’un mauvais œil, d’autres la prennent comme une opportunité pour attirer la chance. À cette occasion, l’organisme spécialisé dans les statistiques FLASHS et le site JeuResponsable.fr se sont associés pour mener une enquête sur l’appétence des Françaises pour les jeux d’argent en cette date symbolique.
FLASHS et JeuResponsable.fr ont réalisé l’enquête auprès de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus. L’étude révèle une sensibilité plus forte des femmes à la superstition qui entoure le vendredi 13 et les motive, plus que les hommes, à miser en cette fin de semaine. Les résultats mettent également en exergue une utilisation plus répandue parmi la gent féminine de rituels préparatoires à l’acte de jouer.
Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à envisager de jouer à des jeux d’argent le vendredi 13 septembre. 66% d’entre elles sont dans ce cas contre 73% parmi la gent masculine. En revanche, celles qui sont sûres de jouer sont plus nombreuses que les hommes (18% contre 15%).
Motivation superstition
Lorsqu’on les interroge sur leur motivation à jouer à des jeux d’argent en ce jour symbolique qu’est le vendredi 13, les femmes placent nettement en tête la superstition qui y est liée. 44% indiquent que c’est un moteur important pour elles, soit près de 10 points de plus que les hommes (35%). Par ailleurs, femmes et hommes se rejoignent pour dire qu’ils sont excités par la perspective de gros gains grâce aux cagnottes plus conséquentes proposées le vendredi 13 (36% pour elles, 37% pour eux).
Ce rapport plus fort des femmes à la superstition se confirme dans la mise en place de rituels ou le respect d’habitudes avant de jouer à des jeux d’argent. Ainsi, elles sont clairement plus nombreuses que les hommes à adopter des rituels préparatoires : 62% sont dans ce cas contre un peu plus de la moitié des hommes (54%). Elles sont également plus nombreuses à choisir des numéros spécifiques et des dates importantes puisque la moitié d’entre elles (50%) indiquent le faire contre un peu plus du tiers des hommes (37%).
Les femmes pensent-elles que les rituels peuvent être efficaces ? À cette question, 33% répondent par l’affirmative, estimant que leur utilisation augmente les chances de gagner aux jeux d’argent. Une croyance partagée par les hommes dans des proportions similaires puisqu’ils sont 32% à y souscrire. Enfin, quand un rituel ne semble pas fonctionner, les femmes l’abandonnent moins facilement que les hommes : 30% y ont déjà renoncé, une proportion qui monte à 37% chez leurs homologues masculins.