22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

A l’occasion de la traditionnelle assemblée générale de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) qui vient de se tenir à Monteux, la Fédération du BTP de Vaucluse a remis ‘Les victoires de l’investissement local 2023’.

2 projets distingués à Avignon et Entraigues
Décerné en partenariat avec la Fédération régionale des travaux publics Provence-Alpes-Côte d’Azur (FRTP Paca), cette récompense a été d’abord attribuée à l’aménagement de la phase 1 de la rue Thiers à Avignon.
Un projet « qui a parfaitement intégré la transition climatique avec l’intégration de la nature dans un environnement minéral et des matériaux drainants pour desimpermeabiliser les sols ». Dans ce cadre, les victoires ont été remises à la ville d’Avignon, représentée par son maire Cécile Helle, ainsi qu’aux différents intervenants sur le chantier (Citadis, Philippe Le Maner de l’Agence Paysages, Laetitia Coq-Choux, du Cabinet Marlin, ECL-Studio, NGE – BTP Guintoli Alpilles-Vaucluse, Manuel Gain, Maxime Piechowiak

Améliorer le rendement et moderniser les réseaux
Second projet à être distingué : le chantier de réhabilitation des réseaux d’eaux usées sur le chemin de la Lône à Entraigues-sur-la-Sorgue.
« Des travaux qui répondent à la gestion patrimoniale afin d’améliorer le rendement et de moderniser les réseaux, » explique la Fédération du BTP84.
Les lauréats de ces victoires de l’investissement 2023 en Vaucluse pour ce projet d’Entraigues sont le Grand Avignon, et son président Joël Guin (représentait pour l’occasion par Guy Moureau, maire d’Entraigues), ainsi que Jerome Gelly (DST du Grand Avignon), Patrice Aussibal de la société Seiri et Cedric Munoz de EHTP Châteaurenard.

Remise des prix aux lauréats du projet d’Entraigues, dont le maire de la ville (4e en partant de la droite) par Daniel Léonard, président de la Fédé BTP 84 (3e depuis la gauche), et Pierre Gonzalvez, président de l’AMV et maire de L’Isle-sur-la-Sorgue (1er à gauche).

L.G.


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

Alors que la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics du Vaucluse réunira à la fin du mois la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse, la chambre de l’immobilier du Vaucluse FNAIM84, la Fédération des promoteurs immobiliers de Provence et le Pôle Habitat FFB de Provence-Alpes Côte d’Azur et Corse, sur le thème ‘La rentrée politique et économique du logement et de l’habitat en Vaucluse’, les professionnels de la construction n’ont jamais été aussi inquiets sur l’avenir de leur activité. Pour eux, le secteur va droit dans le mur.

« Nous traversons une crise, la récession, le ralentissement sont visibles ». C’est le président de la Fédération nationale du BTP, Olivier Salleron qui le disait sur Europe 1 ce lundi matin. Même son de cloche du côté de la Fédération de Vaucluse avec Emmanuel Méli, secrétaire général : « Nous partageons ce même constat. Chute de -30% des demandes permis de construire accordées, 1 dossier sur 2 de jeunes couples primo-accédants à la propriétés barré, taux de prêt en hausse, le PTZ (prêt à taux zéro) s’arrête net à la fin de cette année, quant à la Loi Pinel qui permettait aux propriétaires d’alléger leurs impôts, elle ne survivra pas à 2024. Et la construction de logements neufs a reculé de 30%, impactant toute la filière de l’acte de bâtir, de l’architecte aux artisans ». Bref, la maison BTP se lézarde.

Et ce n’est pas tout : le coût des matières premières a grimpé de +12%, le coût à la production aussi (+9,4%), le prix du gas-oil a doublé depuis 2020, passant de 1,16€ le litre à 2€ aujourd’hui et comme un engin de chantier avale 400l de fuel chaque jour, vous devinez l’explosion de la facture. Les matériaux aussi ont renchéri, les tuiles, comme le ciment, l’acier ou le verre.

Tout n’est pas si noir en Vaucluse
Pourtant, le tableau n’est pas totalement noir. Malgré ce climat morose de ralentissement, les tensions générées par la loi sur l’allongement de la durée de cotisations pour bénéficier d’une retraite à taux plein, l’inflation galopante et le pouvoir d’achat des français moyens en berne, quelques opérations lancées en 2022 donnent un peu d’oxygène aux 5 300 salariés du BTP en Vaucluse et à leurs patrons : le chantier du carrefour de Bonpas à Avignon Sud, la déviation d’Orange, la suppression du passage à niveau accidentogène de Petit-Palais, la rénovation de collèges, la construction du nouveau centre départemental des archives ‘Memento’ à Agroparc.

« Des prix souvent multipliés par 2 entre le moment du devis et la facture ! »

« La demande de logements, de crèches est là. Elle pourrait permettre de maintenir les emplois. Pareil pour la rénovation thermique pour que les appartements ne soient plus des passoires. Elle devrait donner des millions d’heures de travail aux salariés du BTP aux entrepreneurs, sauf que la matière première se fait rare, son prix grimpe et qu’entre le devis proposé et la facture quelques mois plus tard, le prix est souvent multiplié par 2 et que le propriétaire ou le bailleur n’entend pas mettre la main à la poche » ajoute le secrétaire général. La loi Zan (Zéro artificialisation nette) en rajoute une couche mais, les entrepreneurs sont conscients de la présence sur le territoire de friches et de ‘dents creuses’ qui pourraient permettre de densifier le bâti existant sans grignoter trop de foncier.

Le report de la 2e tranche du tramway inquiète
Dans le non-résidentiel neuf, l’inquiétude est de mise quand on regarde les statistiques : -14% de surfaces pour des commerces, bâtiments agricoles et industriels même si on constate +7% de construction de bureaux et locaux administratifs. « Ce qui nous inquiète, c’est qu’on est à mi-mandat pour les maires. D’habitude, à cette période, les commandes publiques affluent, là ce n’est pas le cas, en plus le projet de ligne 2 du tramway d’Avignon est reporté » regrette Emmanuel Méli.

Pour faire le point sur la situation et envisager les mois qui viennent, la Fédération du BTP 84 et son président Daniel Léonard, avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, la FNAIM (les promoteurs immobiliers) et les notaires se rencontrent le 29 septembre prochain pour cette ‘Rentrée économique 2023’ et espèrent, sans doute, trouver des solutions pour chacun. Puisque le logement ce n’est pas que de l’économie et un toit sur la tête, c’est aussi du social, du vivre ensemble.


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

C’est de saison, les vœux au palais des papes se succèdent. Après ceux de la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre de Commerce et d’Industrie tous en chœur, place aux bâtisseurs avec Daniel Léonard.

Emu pour sa première cérémonie du genre, au Grand Tinel, le président de la Fédération du BTP 84 a souhaité ses meilleurs vœux de « Paix, santé, bonheur et réussite ». Avec son physique de rugbyman chic, il enchaîne : « Préparer l’année, c’est comme préparer un match. On se rassemble, on se parle, on se dit tout, parfois des choses qui fâchent et puis on serre les rangs, et on rentre ensemble et solidaires sur le terrain » (comme au Stade de France pour le Tournoi des 6 Nations).

« Chaque chantier est un nouveau challenge. »

Il précise : « On vit dans un monde où tout va vite, trop vite même, toujours plus connecté et virtuel. Et puis il y a les femmes et les hommes du BTP, bien ancrés dans le réel, le concret, le dur parfois. Ce monde, on y puise notre identité, nos amitiés et une force incroyable. Le BTP est peuplé de personnes étranges, obstinées, parfois agaçantes voire agacées, et disons-le carrément, ‘brut de décoffrage’, c’est d’ailleurs notre métier ! Chaque chantier est un nouveau challenge, un prototype, une aventure humaine. Nous sommes la France qui se lève tôt, qui rentre tard et qui se bat au quotidien pour remplir le carnet de commandes, créer des emplois, les maintenir et former des apprentis. »

Daniel Léonard ajoute : « Sans vous, sans nous, rien ne se ferait. Ni logements, ni bureaux, ni écoles, ni routes, ni réseaux : nous sommes les essentiels de l’économie. Nous avons la même passion de construire, de Valréas à Pertuis, d’Avignon à Sault et même au-delà, dans le Gard et les Bouches du Rhône. Avec des métiers multiples : bâtiment, travaux publics, artisans, architectes, bureaux d’études, de contrôle, fournisseurs de matériaux, carriers, avocats, assureurs, comptables et même banquiers. Une force de 400 adhérents, 5 000 salariés, 12% du poids économique du département. »

Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP de Vaucluse.

100 000€ c’est un emploi pérenne et non délocalisable
Il évoque les projets : carrefour de Bonpas, déviation d’Orange, investissements du Grand Avignon, fusion de Grand Delta Habitat et Vallis Habitat et leurs 4 000 logements à rénover, 500 à construire chaque année. Mais il insiste sur l’urgence ; « Il faut pousser et accélérer pour que ces projets sortent de terre et se voient, 100 000€ de travaux, c’est un emploi pérenne et non délocalisable. »

Avec fermeté, il martèle : « Face à la hausse exponentielle du coût des matériaux, nous nous sommes battus pour obtenir la révision des prix. Il est intolérable que nos entreprises soient pieds et poings liés par des devis signés il y a plusieurs mois et qu’elles supportent, seules, les dérapages de coûts liées à des crises internationales et à des comportements plus spéculatifs qu’économiques. C’est une question de droit, mais aussi de respect, de solidarité et de survie collective. Sinon, qu’est ce qui restera aux maîtres d’ouvrages intraitables, aux fournisseurs trop gourmands quand les entreprises du BTP auront mis la clé sous la porte ? Ils resteront tous en carafe ! Quand on sème l’indifférence, on récolte la solitude et tout le monde en sort perdant. »

Ne pas rajouter de la complexité administrative
Autre message du patron du BTP en Vaucluse : « Il ne faut surtout pas ajouter de la complexité administrative aux surcoûts des matériaux et de l’énergie. Je parle de la gestion des déchets, du foncier (avec la ZAN – Zéro artificialisation nette des sols), des contraintes engendrées par la mise en œuvre de ZFE (Zones à faible émission) qui entraînera nombre de complications pour la circulation de nos artisans en ville. »

Il dénonce l’absence de calendrier : « Rien n’est prêt, ni l’approvisionnement et le stockage de l’énergie, aucun constructeur de véhicules et d’engins de chantier n’est prêt pour des capacités de production suffisante ». Il ajoute : « Avec l’inflation, la progression des taux d’intérêt, les conditions de crédit, notamment pour les jeunes, la promotion immobilière est en panne, l’accès à la propriété insoutenable pour beaucoup de foyers. Et qui est pénalisé ? Nos salariés qui n’arrivent plus à se loger, un comble. Les décideurs doivent arbitrer entre chauffer une école ou refaire une route, c’est fou, non? »

« Les décideurs doivent arbitrer entre chauffer une école ou refaire une route, c’est fou, non ? »

Daniel Léonard poursuit : « Il est urgent de ne plus attendre, c’est maintenant qu’il faut accélérer, sinon dans 8, 10 mois, nos carnets de commandes seront vides et nous, dans la tempête. Passons du constat à l’action, nous sommes prêts à transformer les passoires thermiques en un parc exemplaire, nous sommes dans les starting-blocks. Cette révolution dans l’acte de construire, on la fera, mais tous ensemble avec l’union de toute la filière, pas seuls. D’ailleurs on est tellement prêts qu’avec nos anciens on a anticipé le recyclage, l’ancrage local, la formation, le compagnonnage, l’innovation. Soyez en sûrs : vous êtes un métier d’avenir. »

Déménagement du siège de la Fédération du BTP de Vaucluse
L’avenir, justement, c’est le déménagement du siège de la Fédération du BTP. Ainsi après avoir rassemblé la semaine dernière les anciens présidents et les adhérents pour un dernier ‘au-revoir’ aux locaux historiques de l’intra-muros de la cité des papes, Daniel Léonard veut ancrer la Fédé BTP 84 dans le XXIe siècle.

Esquisse non contractuelle du projet de nouveau siège de la Fédération du BTP de Vaucluse dans la zone d’Agroparc à Avignon.

 « Au bout de 76 ans, nous quittons l’hôtel particulier, les dorures un peu fatiguées, les parquets qui craquent pour nous installer à Agroparc. Nos racines, rue Fusterie, nos ailes, à Agroparc. Nous allons construire une nouvelles Maison du BTP 84 plus sobre en énergie, plus proche des entreprises et sans doute, en toute humilité, elle sera le plus beau bâtiment du technopôle. »

A l’issue de ce discours déterminé et humain, écrit avec le cœur, les tripes et un supplément d’âme, le président a remercié les acteurs du BTP 84, ses prédécesseurs, ses collaborateurs, les élus. Et en bon président de club de rugby, il a invité l’ensemble de l’auditoire à participer à la troisième mi-temps.


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

Avant ses vœux à l’ensemble de la profession, la fédération du BTP de Vaucluse a réuni ses anciens présidents dans ses locaux historiques d’Avignon pour annoncer son déménagement sur la zone d’Agroparc à partir du 1er février prochain.

1946-2023 : C’est la période pendant laquelle la Fédération du BTP 84 était installée 3, rue Petite Fusterie, en face de l’église Saint-Agricol à Avignon. « Cette petite cour intérieure avec sa calade, cet escalier imposant avec tapis rouge, ses fenêtres à meneaux, cet hôtel particulier est magnifique mais devenu inaccessible aux artisans » explique tout en le regrettant, l’actuel président de la profession en Vaucluse, Daniel Léonard. « Avec ses embouteillages constants et ses problèmes de parking, nos mandants rechignent à venir dans le centre historique de la Cité des Papes, voilà pourquoi nous déménageons ». A la tête de la fédération, ses 400 entreprises et environ 5 000 emplois dans le département, Daniel Léonard dirige Midi Travaux, une entreprise familiale créée en 1946 à Cavaillon et spécialisée, depuis 4 générations, dans les travaux publics, le terrassement, l’assainissement et l’éclairage public. Elle emploie 85 salariés et développe aussi, depuis 1994, une filiale qui exploite des carrières.

« Je suis fier du travail que la Fédé 84 a accompli depuis plus de 75 ans. »

Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

« A la fédération, nous nous occupons de travaux, de gros œuvre comme de second œuvre et de finitions, nous travaillons en équipe avec des maçons, des carreleurs, des plaquistes, des plombiers, des chauffagistes, des peintres, des électriciens, des menuisiers, des vitriers, mais aussi des bureaux d’études, des architectes, des avocats et des banquiers. Je suis fier du travail que la Fédé 84 a accompli depuis plus de 75 ans. On recycle depuis longtemps, on se préoccupe des conditions de travail de nos salariés, on accompagne un vrai progrès social, on n’a pas attendu les lois de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Pôle Agroparc et Gare TGV d’Avignon, bibliothèque Inguimbertine à Carpentras, nouveau pont de Cavaillon qui enjambe la Durance, tout a été pensé dans un souci architectural et environnemental maximum, » ajoute Daniel Léonard. « Nous avons aussi des sites remarquables du patrimoine comme le palais des papes ou le théâtre antique d’Orange qui nous montrent le chemin et nous incitent à nous dépasser constamment. »

« Une vraie famille. »

Anne Bénédetti

Parmi la centaine d’entrepreneurs du BTP présents à cette soirée de départ, Anne Bénédetti, l’une des rares femmes de la profession. Elle appartient à la cinquième génération de bâtisseurs de la dynastie qui a remporté le Grand Prix du Bâtiment Durable en 2014 pour la réhabilitation complète de 169 logements dans la résidence du Docteur Ayme à Cavaillon. Elle se targue au passage, avec son frère Bertrand, d’un autre titre : être la première entreprise d’insertion en Vaucluse avec la formation de jeunes en déshérence. « La fédération du BTP 84, c’est une vraie famille, chaque président a son caractère, mais c’est un entrepreneur comme moi, un bâtisseur, il a les mêmes soucis, les mêmes préoccupations. Ce dont je suis la plus fière ? C’est difficile à dire tellement nous avons construit. Disons, pour leur innovation, les cuves béton que nous avons installées dans de nombreux chais viticoles, notamment à Châteauneuf-du-Pape, mais aussi la rénovation du Collège Saint-Exupéry à Bédarrides ou encore, en collaboration avec Grand Delta Habitat, la résidence du Bois de la Ville à Châteauneuf. »

Serge Braja

Des patrons impliqués pour leur territoire
Autre patron invité, René Braja, qui co-dirige avec son frère Olivier Braja Vésigné à Orange, une société de travaux publics spécialisée dans l’enrobage des chaussées et emploie 700 salariés sur place, mais aussi en Occitanie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Auvergne-Rhône-Alpes. « J’ai notamment participé avec Colas au long chantier du tramway d’Avignon, ses infrastructures, la chaussée et les trottoirs qui le longent. » Chiffre d’affaires : 170M€.

Francis Larrieu était là, lui aussi, l’ancien président de la branche TP (2010-2019) qui a participé à la création du tramway : « Nous en avons profité pour ouvrir sur place une école de formation en alternance et embaucher une quinzaine de jeunes, dont des migrants ».

Francis Larrieu

Jean-Yves Duchemin, patron du BTP entre 2013 et 2019, était là aussi lors de ces adieux aux anciens locaux de la Fédération. « J’étais surtout impliqué dans la transmission aux plus jeunes, leur formation à tous ces métiers du bâtiment et des travaux publics. Et aussi à accompagner les entrepreneurs, les maîtres d’ouvrages, à lutter contre le travail clandestin, contre les offres anormalement basses. J’ai aussi intensifié la surveillance des chantiers où des réseaux de voyous volaient cuivre, laiton voire grues ».

Jean-Yves Duchemin

Un ancien président était absent pour raison de santé : Jacques Brès. « Entre 2007 et 2013, il avait réussi à traverser la crise monétaire de 2008 sans trop de dégâts, rénové le siège mais il avait aussi mis le paquet auprès des CFA (Centres de Formation des Artisans) sur l’apprentissage, l’insertion et largement développé le réseau de la fédération dans le département » explique sa femme, Sylvie Brès.

« Nous n’avons pas été épargnés. »

Christian Pons

Autre visage connu, celui de Christian Pons (président entre 2019 et 2022). « Cette période a compté double, dit-il. Entre les gilets jaunes, le Covid, la rareté et la flambée du prix des matières premières, on n’a pas été épargné. Mais je suis fier d’avoir fait évoluer les idées. Au début on nous a accusés de vouloir vendre les bijoux de famille, cet hôtel particulier superbe du cœur d’Avignon, mais inadapté aujourd’hui. On n’est plus au siècle de Louis XVI, on doit vivre avec son temps, dans un endroit où il est facile de se rendre, de garer sa voiture ou son fourgon de couvreur ou de métallier. Nous avons acheté un terrain en zone d’Agroparc, nous allons ériger un nouveau siège de verre et béton, lumineux, où nous pourrons accueillir avec bonheur tous nos mandants d’ici 3 ans. En attendant nous louerons un site d’Agroparc. A terme, notre nouveau siège sera la vitrine du BTP du XXIe siècle ». Un chantier à 2,5M€.

Une vue non-contractuelle du projet du futur siège que la Fédération du BTP de Vaucluse va construire dans la zone d’Agroparc.

Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

La fédération du Bâtiment et des Travaux Publics change de locaux le 1er février 2023. Désormais, elle se situera 60, Chemin de Fontanille à Agroparc, à Avignon. A l’horizon 2025 sera lancée la nouvelle maison du BTP, toujours à Agroparc «Pour une nouvelle équipe et de nouveaux projets».

En savoir plus
«Le siège de la Fédération du Bâtiment et des Travaux publics, qui avait été acheté en 1946, 3, rue Petite Fusterie, est vendu. Le bâtiment accueillera désormais des appartements. L’interprofessionnelle louera 300 m2 pendant 3 ans, dans le bâtiment jusqu’alors dévolu à l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie), 60, Chemin de Fontanille à Agroparc- Avignon, où seront accueillis les 7 permanents et mises à disposition des salles de formation et de réunion.»

Le nouveau siège de la fédé BTP 84
«Le nouveau siège du BTP 84 s’étendra sur 800 m2 sur un terrain de 2 000 m2, acheté à Citadis. Celui-ci jouxte le Geiq BTP 84 (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification, émanation de la Fédé BTP pour l’insertion professionnelle) situé 423, rue Jean Dausset et l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales). Le bâtiment s’établira à l’angle de la route de l’aérodrome et de la rue Dausset toujours à Agroparc. Le nouveau siège s’organisera autour d’un hall d’accueil, des bureaux des salariés permanents ainsi que de salles de formation et de réunion.

La nouvelle adresse
Fédération du Bâtiment et des Travaux publics du Vaucluse. 60, Chemin de Fontanille. BP91202. 84911 Avignon Cedex 9. 04 90 82 40 63


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

Daniel Léonard vient d’être élu à la présidence de la Fédération départementale du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse. Il succède à Christian Pons, pour un mandat de 3 ans.Le nouveau président est administrateur depuis 2015 de la Fédération vauclusienne et président de la branche TP (Travaux publics) depuis 2019.

Outre les sujets d’actualité, crise de l’énergie, pénurie de matériaux, sa présidence s’articulera autour de 4 thématiques :

  • L’accent sur la formation dans les métiers du BTP, diplômants du CAP à l’ingénieur.
  • Le recrutement et les évolutions de carrières.
  • L’innovation et la technicité du BTP : environnement, numérique.
  • Le lien indissociable entre tous les acteurs de la filière : décideurs politiques, TPE, groupes nationaux, bâtiment, travaux publics, constructeurs, promoteurs, aménageurs

Une famille investie dans l’action syndicale depuis 4 génération
Daniel Léonard est le président de l’entreprise Midi Travaux basée à Cavaillon. Cette entreprise familiale fondée en 1946 compte 90 collaborateurs, spécialisée dans les travaux publics et agricoles : terrassement, VRD, nivellement, installation de systèmes d’éclairage public, assainissement.
En parallèle de ces activités historiques, les successeurs créent l’entreprise Gravisud en 1994 pour l’exploitation de carrières puis la gestion de leurs centres de recyclage basés à Cavaillon et Roussillon.
L’entreprise est investie dans l’action syndicale et la vie de la Fédération BTP 84 depuis quatre générations : José et Denis Léonard d’abord, Christian, Jacky et Daniel et aujourd’hui Agnès, Jacky et Daniel Léonard.

L.G.


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

La Fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse (FBTP 84) vient d’organiser son assemblée générale dans l’enceinte du Palais des Papes. L’occasion de fêter les 120 ans de la Fédération, mais aussi de rappeler les difficultés auxquelles le secteur fait face depuis plusieurs mois.

« Nous n’avons pas connu une pareille crise depuis plusieurs années », débute Christian Pons, président de la FBTP 84. Même si l’invasion de l’Ukraine en février dernier a grandement accéléré ces difficultés, la hausse des prix des matériaux date de plus longtemps.

L’augmentation de l’économie mondiale à cause de la crise du Covid-19 a également joué une grande part dans cette inflation, avec des coûts de transport international qui ont explosé, des matériaux qui, eux aussi, requièrent de débourser de plus en plus, notamment ceux qui nécessitent de l’énergie comme les enrobés ou encore les engins.

Des difficultés qui s’empilent…

En 2020, le prix moyen du litre de gazole s’élevait à 1,16€, selon Total Energie, contre environ 2,12€ aujourd’hui. Les engins du secteur du BTP consomment en moyenne 400 litres de gazole par jour chacun, ce qui veut dire qu’il déboursait environ 460€ par engin par jour il y a deux ans, contre près de 850€ aujourd’hui, soit près du double. Cette augmentation est en accord avec la hausse de nombreuses matières premières.

Le coût global de la construction a, quant à lui, augmenté entre 10 et 12%, mais également les produits isolants qui, eux, ont subi une hausse de 15%. Aujourd’hui, l’isolation des habitations est plus que nécessaire pour le confort de tous, que ce soit en hiver, mais aussi en été où les températures grimpent en flèche.

« Pendant combien de temps allons-nous encore tenir bon ? »

Les membres de la Fédération du BTP de Vaucluse

Le secteur du BTP déplore une augmentation générale d’environ 12%. Des prix de matières premières en hausse face à des commandes qui elles, ont des prix fermes et non-révisables. En réponse, les acteurs du BTP demandent une adaptation de la réglementation des prix dans le cadre des marchés publics. S’ajoutent à cela les problèmes de main-d’œuvre avec un secteur qui peine à embaucher.

…et viennent entraver le bon fonctionnement des chantiers

Toutes ces difficultés en amont engagent des conséquences qui peuvent être désastreuses une fois sur le terrain. Christian Pons a notamment rappelé l’incident qui a eu lieu à Carpentras au début du mois de mai.

Alors que des techniciens tentaient de réparer la fuite d’une canalisation depuis plusieurs jours, celle-ci a fini par casser. Cependant, les fournisseurs des entreprises en opération sur les lieux étaient en rupture de stock des tuyaux nécessaires à cette réparation. « La ville de Carpentras a failli être totalement privée d’eau », explique le président de la FBTP 84. Heureusement, les entreprises locales ont été solidaires et ont fourni le matériel manquant pour éviter le pire.

Les équipes du Syndicat Rhone Ventoux, de Suez et de l’entreprise EHTP se sont relayées pendant plusieurs jours afin de mener à bien ce chantier. 120m de nouvelles conduites ont été posés pour remplacer la canalisation cassée. ©DR

120 ans de difficultés, 120 ans d’espoir

Malgré toutes ces contraintes, la FBTP 84 ne perd pas espoir. Après 120 années à représenter les entreprises du BTP, le constat est toujours le même : ce n’est pas la première fois que le secteur doit faire face à une inflation, et ce ne sera sûrement pas la dernière. Pourtant, il se relève à chaque fois.

« Les mêmes problèmes reviennent mais nous sommes toujours là. »

Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

Aujourd’hui, la Fédération voit la lumière au bout du tunnel grâce aux travaux à hauteur de 300 millions d’euros qui vont devoir être effectués prochainement en Vaucluse. Ces travaux comprennent notamment l’amélioration du carrefour de Bonpas, le quartier Avignon-Confluences ainsi que la deuxième phase du tramway à Avignon. Même si l’année 2022 va encore être difficile pour les entreprises du BTP, la Fédération garde l’espoir que la situation se stabilise l’année prochaine.


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

La guerre en Ukraine a servi de révélateur à un mouvement de fonds entamé depuis de nombreux mois : l’augmentation des approvisionnements en matières premières ainsi que la hausse des prix de l’énergie. Une situation qui met en péril l’ensemble du secteur du BTP dont les représentants de la Fédération du BTP 84 et de la Capeb de Vaucluse sont venus tirer la sonnette d’alarme à l’invitation du président de la CCI de Vaucluse

« Bien sûr nous ne sommes pas la seule industrie touchée, mais cela impacte fortement notre activité », constate à regret Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse.
Il faut dire qu’après 2 ans de Covid le secteur s’était mis en ordre de bataille pour faire face à la reprise économique tant espérée. La flambée des prix de l’énergie et des matières premières a depuis remis en cause les perspectives de croissance tant espérée jusqu’alors.
« Cela fait 3 mois qu’il y a une forte inflation même si cela commencé depuis 1 an déjà, poursuit le président de la Fédération du BTP. A part le bois, le carrelage ou les tuiles par exemple, il n’y a pas réellement de pénurie mais plutôt une telle demande, de la Chine et des Etats-Unis notamment, que les prix explosent tout comme les délais de livraison. Tout cela était déjà présent avant le conflit en Ukraine qui a eu un effet aggravant. Il ne faut donc pas croire que tout vient de cette guerre même si cela a déclenché une vraie crise dans l’énergie. » Ainsi, si l’augmentation des prix se montait à +2% en 2021, elle s’élève déjà à +9% depuis le début de l’année.

Prix des matériaux : c’est la tuile…
+10% en janvier puis +15% en mars pour les tuiles, +20% au premier trimestre pour le carrelage tout comme +50% pour les treillis soudés, +9% pour les parois de douche, +15% pour le PVC, +28% pour l’alu, +15% pour le bois, +15% pour le béton, +40% pour les enrobés ou bien encore +27,4% pour une porte en 12 mois… Des travaux publics au second œuvre en passant par le gros œuvre, tous les familles du BTP sont donc touchées par ces hausses.
« Quand on parle de ce type d’augmentation il est toujours difficile de cerner l’impact sur les chantiers, explique Christian Pons. Cependant, on peut estimer aujourd’hui que cela entraîne, tous travaux confondus, un surcoût compris entre 8% et 12% du prix de vente d’une maison par exemple. »
Une situation intenable pour des entreprises dont les marges sont actuellement comprises entre 0% et 3%.
« Ce n’est pas possible de travailler à perte alors que les trésoreries ont été asséchées par deux ans de Covid », s’alarme le président de la Fédération du BTP 84 qui demande notamment le prolongement du PGE (Prêt garanti par l’Etat).
Outre les matériaux, le secteur espère également des aides pour aussi faire face aux hausses des coûts de l’énergie, du carburant, des transports… Dans ce contexte d’incertitude difficile de se projeter en raison d’une validité des devis de plus en plus courte et des grilles tarifaires sans visibilité.

De gauche à droite : Daniel Leonard, vice-président de la Fédération du BTP84 et président de la branche TP, Christian Pons, président de la Fédération du BTP84, Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, ainsi que Philippe Herzog, président de la Capeb de Vaucluse et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat 84, ont évoqué les problématiques de la filière de la construction particulièrement frappée par la hausse des prix et les difficultés d’approvisionnement.

Des devis sans prix
« Beaucoup continuent de travailler en perdant de l’argent, regrette pour sa part Philippe Herzog, président de la Capeb 84 (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Vaucluse. Il y a un vrai problème de rentabilité, il faut désormais compter 30% du montant des matériaux dans le devis. Ces coûts changent tellement que certains professionnels reçoivent des devis sans prix qui seront établi lors de la livraison ! Même, la palette est devenue payante maintenant. »
Et les professionnels vauclusiens du BTP, qui représente plus de 2 000 entreprises et plus de 12 000 emplois dans le département, de dénoncer en chœur les limites de la mondialisation pour expliquer cette situation.
« Il y a un problème de spéculation, tout particulièrement avec l’énergie, dénonce Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. Il faut donc réintroduire la fabrication en France pour être moins dépendant de ces fluctuations. Le plan de relance du gouvernement devrait ainsi permettre de relancer la ré-industrialisation du pays. »

« Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau.»

Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

Pour illustrer cette problématique, le président du BTP prend l’exemple de la conduite d’eau de grand diamètre qui a cassé à Carpentras il y a quelques jours. « Il a fallu toute la solidarité des entreprises locales pour trouver les tuyaux nécessaires à la réparation car il n’y avait pas les matériaux chez les fournisseurs. Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau. Cet évènement devrait d’ailleurs inciter les collectivités à engager une réflexion sur la création de ‘stock stratégique’ afin de faire face à ce type d’incident. »

Quelles perspectives et quelles solutions ?
« Nous sommes tous menacés si nous ne parvenons pas à stabiliser la situation, prévient Christian Pons. Les ‘petits’ résistent mieux mais les PME et les ‘gros’ peuvent être laminés en seulement quelques mois. »
Une des réponses passe par l’adaptation de la réglementation des prix dans le cadre des marchés publics. Exit donc les « prix ferme et non-révisable ».
« Il faut pouvoir actualiser les prix, prévoir une clause d’imprévisibilité (ndlr : pour que les maîtres d’ouvrage participent aux éventuels surcoûts des matériaux) et geler les pénalités de retard », réclament les professionnels et artisans du BTP de Vaucluse.
Un début de réponse a déjà été apporté avec la nouvelle circulaire du 30 mars 2022 relative à l’exécution des contrats de la commande publique dans le contexte actuel de hausse des prix de certaines matières premières. L’Insee calcule également les indices tous les 45 jours, et plus tous les 90 jours, afin d’être plus réactif sur les prix.
La Capeb et la Fédération du BTP demandant aussi la chasse aux offres ‘kamikazes’ avec des propositions anormalement basses provenant de gens « qui ne respectent pas les critères sociaux ». Mais tout cela concerne les marchés publics.
Côté privé, « c’est porte close, regrette Christian Pons. Les grands promoteurs nous disent ‘on a déjà vendu, on ne peut rien faire’. Cela peut pourtant entraîner l’arrêt des programmes si personne ne fait l’effort de compenser une partie des surcoûts. »

« Il faut faire émerger une intelligence locale. »

Philippe Herzog, président de la Capeb 84

En finir avec les guerres de clocher
« Aujourd’hui, tout est ralenti, s’inquiète le président de la CCI de Vaucluse. Il y a d’abords eu les présidentielles, puis la nomination du nouveau gouvernement et après il y aura les législatives et les vacances. Tout sera vraiment opérationnel en septembre et au final on aura ‘cramé’ 2022. »
« Il faut faire émerger une intelligence locale pour répondre à ces problématiques », complète le président de la Capeb 84 qui espère « que les aides publiques seront à la hauteur des enjeux de la rénovation énergétique. »
« Dans tous les cas, il faudra être unis, les fédérations et les entreprises, comme c’est le cas aujourd’hui avec la Capeb et la Fédération du BTP, se félicite Gilbert Marcelli. Les guerres de clocher c’est terminé ! Il faut que nous soyons tous alignés autour des mêmes objectifs avec la Région Sud et le Conseil départemental de Vaucluse également. »


Les victoires de l’investissement local 2023 de la Fédération du BTP de Vaucluse

« La Chambre des Métiers n’appartient pas à une seule famille professionnelle. » Le ton est donné par Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse à l’occasion de la présentation de la liste vauclusienne ‘Fiers d’être artisans’ pour les élections à la Chambre des métiers et de l’artisanat se déroulant du 1er au 14 octobre prochains. Il faut dire qu’en règle générale, et contrairement aux CCI (Chambre de commerce et d’industrie), chez les artisans les scrutins étaient souvent joués d’avance faute de combattants. Pour cette élection cependant, le résultat semble loin d’être joué entre la liste sortante de l’U2P, dévoilée il y a une dizaine de jours, et celle ‘Fiers d’être artisans’ soutenue tout particulièrement par la CPME et la Fédération du BTP qui se sont associées au niveau national (ndlr : avec aussi le soutien du CNPA, du CNEC et de la FEP).
« Il est nécessaire de proposer un choix démocratique lors de cette élection », insiste le patron de la CPME 84. Pour Philippe Catinaud, métallier-serrurier au Thor et tête liste des 35 candidats vauclusiens de ‘Fiers d’être artisans’, il s’agit surtout de renouveler l’instance consulaire : « Depuis 50 ans, la CMAR (Chambre de métiers et de l’artisanat de région) est gérée par la même équipe alors si l’on veut du changement il faut une nouvelle dynamique. »

Du service, de la formation et du développement
« L’enjeu de cette élection, poursuit Bernard Vergier, c’est de proposer davantage de services, d’améliorer la formation car nos apprentis d’aujourd’hui sont nos salariés de demain et, peut-être, nos futurs entrepreneurs. »
« Notre nouvelle équipe aura de nombreux défi à relever, poursuit Philippe Catinaud, également tête de liste régional en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Comme attirer des jeunes motivés vers les métiers de l’artisanat. Il faudra aussi relever le défi de la modernité car nos entreprises ne fonctionnent plus comme auparavant. La Chambre doit aussi améliorer l’efficacité de nos artisans. »

Accompagnement vers la digitalisation
Pour ‘Fier d’être artisans’, cette volonté passe par un accompagnement vers la compétitivité et la digitalisation des entreprises artisanales. « Pour que cette transition numérique soit une réussite, nous devons mettre en place des outils de rapprochement vers leurs clients, y compris et surtout, dans les territoires ruraux, explique Jérôme Billiau de Sud Labo à Avignon. Avec cette volonté de digitalisation, l’objectif est de réduire la fracture numérique. »
Parmi ses propositions lors de cette campagne, la liste conduite par Philippe Catinaud veut aussi « accompagner les artisans face aux grands enjeux environnementaux et sociétaux », « renforcer les relations avec les acteurs du financement pour optimiser l’accès au crédit, aux facilités de trésorerie et aux financements de projets » ainsi que « faciliter la mise en place de circuits courts sur tous les territoires et la coopération entre les entreprises ».

« Remettre l’artisanat au cœur des politiques publiques conduites dans les territoires. »

« Il faut remettre l’artisanat au cœur des politiques publiques conduites dans nos territoires », poursuit Jérôme Billiau.
Cette volonté se traduit notamment par un soutien aux valeurs de l’entreprise artisanale « passant par un développement, au sein des CFA, d’une offre de formation permettant à nos apprentis de devenir de vraies relèves pour nos entreprises », explique Didier Krob, métallier à l’Isle-sur-la-Sorgue. « Il faut aussi agir pour que l’excellence soit au cœur de l’action des CFA grâce à l’élévation des niveaux, des concours nationaux ou régionaux, ou encore en créant un titre de ‘Maître Artisan de France’ qui valorise davantage nos compétences. »

Simplifier le quotidien des artisans
Mais avant tout, cette nouvelle liste a pour objectif de simplifier la vie des artisans de Vaucluse et de la région. Que ce soit en matière de création ou de transmission d’entreprise, accès aux marchés publics, de formalités. « Nous souhaitons aussi créer au sein des chambres de niveau départemental un guichet unique dédié aux entreprises en difficulté ainsi qu’une cellule de soutien psychologique », annonce Philippe Catinaud.
Ce dernier prône par ailleurs une meilleure concurrence saine et loyale : « Il faut défendre l’équité entre tous les chefs d’entreprises et toutes les entreprises. Mêmes droits, mêmes devoirs ! »
Cela passe par l’incitation à un affichage systématique de la provenance des produits artisanaux et à la mise en place d’une politique de transparence sur les produits ainsi que de pousser les collectivités à proposer une fiscalité incitative pour le développement des circuits courts. « Cela peut prendre la forme d’un label spécifique pour valoriser les entreprises du territoire », propose la tête de liste de Fier d’être artisans qui veut enfin renforcer la présence des agents de la Chambre de Métiers dans les entreprises (visite, conseil, financement…) « afin de revenir vers les territoires. »

L’enjeu de la mobilisation
Autre enjeu de cette élection : le niveau de mobilisation 24 000 artisans vauclusiens, représentant 210 métiers de l’artisanat, appelés à voter. Lors du dernier scrutin, près de 7% des ressortissants de la CMAR s’étaient exprimés.
« Il est regrettable que les gens se désintéressent de ces institutions qui leur sont pourtant si utiles », regrette Christian Pons, le président de la Fédération du BTP 84.
Même son de cloche pour Bernard Vergier : « Il faut qu’ils se mobilisent car il faut qu’ils aient conscience que c’est leur maison. »
Au final, ‘Fier d’être artisans’ espère que le taux de participation dépassera 10% afin de légitimer le futur résultat ainsi que son ancrage dans le territoire.

Les 35 candidats ‘Fiers d’être artisans 84’
La liste ‘Fiers d’être artisans 84’ compte quasiment autant de femmes que d’hommes. Par ailleurs, elle est constituée 23 métiers différent répartie en 14 représentants du bâtiment, 9 des services, 7 du secteur fabrication et 5 de l’alimentation.
Ces candidats sont : 1 Philippe Catinaud, Bâtiment, Métallier au Thor ; 2 Pierre Cejudo, Services, Nettoyeur à Avignon ; 3 Magali Beaumont, Fabrication, Brodeuse à l’Isle-sur-la-Sorgue, 4 Jérôme Billiau, Services, Imprimeur à Avignon ; 5 Céline Maquaire, Bâtiment, Installeur photovoltaïque à Bédarrides ; 6 Anne-Sophie Milesi, Services, Mécanicienne à Lapalud, 7 Didier Krob, Bâtiment, Métallier à l’Isle-sur-la-Sorgue ; 8 François Michel, Alimentation, Boulanger à Le Pontet, 9 Jane Gallix, Alimentation, Traiteur à Avignon, 10 Aurélien Foucot, Services, Carrossier à Avignon, 11 Valérie Martin, Fabrication, Tapissière à l’Isle-sur-la-Sorgue, 12 Nicolas Terraes, Services, Photographe à Avignon ; 13 Ghislaine Bourillon, Fabrication, Créatrice bijoux à Avignon, 14 Agathe Sapaly, Alimentation, Saurisseur à Caderousse, 15 Roberto Benet, Alimentation, Traiteur à Avignon ; 16 Emile Cavasino, Fabrication, Equipementier véhicule funéraire à l’Isle-sur-la-Sorgue ; 17 Corinne Musichini, Bâtiment, Menuisier à Saint-Saturnin-lès-Avignon ; 18 Sylvie Quatrefages, Fabrication, Créatrice bijoux à Pernes-Les-Fontaines, 19 Didier Andreis, Bâtiment, Maçon à Robion ; 20 Karim Kertit, Bâtiment, Peintre d’intérieur au Pontet ; 21 Coralie Coupe, Services, Coiffeuse à Avignon ; 22 Lorette Fabre, Services, Photographe à Sainte-Cécile-Les-Vignes, 23 Paul Tomaz, Services, Coiffeur à Avignon, 24 Gaëlle Roffler, Fabrication, Luthière au Pontet ; 25 Claude Aresi, Bâtiment, Menuisier à Althen-des-Paluds ; 26 Catherine Barascud, Bâtiment, Construction Maisons Individuelles à Entraigues-sur-la-Sorgue ; 27 Sophie Tramier, Services, Nettoyeur à Piolenc ; 28 Cédric Legoy, Bâtiment, Electricien à Velleron ; 29 Fabienne Chennoufi Alimentation, Traiteur à Avignon ; 30 Fabien Marino, Bâtiment, Maçon au Thor ; 31 Pierre Vincent, Bâtiment, Menuisier à Carpentras ; 32 Erika Biancone, Bâtiment, Maçon à Sorgues ; 33 Isabelle Fernandez, Bâtiment, Peintre à Apt ; 34 Pascal Isnard, Fabrication, Prothésiste dentaire à Avignon ainsi que 35 Lionel Vossier, Bâtiment, Charpentier à l’Isle-sur-la-Sorgue.

De droite à gauche : Philippe Piantoni, président de la Fédération régionale du bâtiment, Fabrice Zimmermann, tête de liste Hautes-Alpes, Valérie Maronne (Var), Daniel Salenc (Bouches-du-Rhône), Pascal Rolfo (Alpes-Maritimes), Alain Coudair (Alpes-de-Hautes-Provence), Philippe Catinaud (Vaucluse) et Alain Gargani Président de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. © François Moura

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