22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Notre-Dame de Sainte-Garde, située à Saint-Didier, va accueillir l’exposition ‘Peintres du Comtat’, dont le vernissage aura lieu ce jeudi 19 septembre. Le public aura jusqu’au dimanche 29 septembre pour venir admirer les œuvres exposées.

Ils viennent de Carpentras, d’Aubignan, de Mazan, de Malemort-du-Comtat, ou encore de Sablet. Cinq peintres du XXᵉ siècle seront mis à l’honneur jusqu’au 29 septembre à Saint-Didier.

Le public pourra admirer les œuvres de Paul Surtel, tout en fluidité, transparence et en pastel de grain, mais aussi de Shahda, tout en masses et en couleurs. Les paysages de Dominique Barrot seront aussi exposés, aux côtés des peintures à l’huile d’Antoine Baer et des toiles colorées et profondes de Danièle Isnard.

L’exposition sera visible à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, qui auront lieu ces samedi 21 et dimanche 22 septembre, de 9h à 19h. Le public pourra aussi voir les œuvres des cinq peintres du lundi 23 au dimanche 29 septembre de 14h à 19h.

Vernissage le jeudi 19 septembre à 18h30.
Du 20 au 29 septembre. Notre-Dame de Sainte-Garde. 205 Chemin de Sainte-Garde. Saint-Didier


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Dès ce vendredi 20 septembre, le sculpteur Gabriel Sobin présentera son exposition ‘STAR DUST — Poussière d’étoile’ au sein de l’atelier William Ruller à Apt. Le public aura jusqu’au samedi 30 novembre pour découvrir les œuvres de l’artiste.

Né en 1971 à Salon-de-Provence d’une mère anglaise et d’un père américain, Gabriel Sobin a suivi des études à l’École d’Arts Appliqués Olivier de Serres et à l’École Camondo. Après avoir vécu quelques années à New York, il est revenu en Provence au milieu des années 90 pour se consacrer pleinement à la sculpture.

À travers son exposition ‘STAR DUST — Poussière d’étoile’, qui sera inaugurée ce vendredi 20 septembre à Apt, il cherche à émerveiller le public en ce qui concerne les systèmes planétaires, les étoiles, les galaxies, ou encore les trous noirs, qui, malgré de nombreuses recherches et théories sur leur génèse, restent un profond mystère. « Nous sommes entièrement constitués de poussières d’étoiles : de l’oxygène au carbone en passant par l’hydrogène ou le phosphore, ces mêmes éléments présents dans l’univers depuis son origine ont physiquement généré notre existence, explique Gabriel Sobin. Il n’y a donc aucune séparation entre ‘là-haut’ et ‘ici-bas’ : le cosmos vaste et sans limites,
est notre corps, notre maison. »

Les œuvres seront exposées à l’atelier William Ruller, à Apt, qui est un espace dédié à des projets artistiques contemporains qui abordent des questions et thématiques en lien avec l’actualité et notre époque, et dont la direction artistique est assurée par William Ruller et Elise Hamon-Ruller. L’atelier expose des œuvres allant de la peinture à la sculpture, en passant par l’installation et la performance.

Parmi les œuvres exposées, le public pourra admirer une installation murale de 6m de long.

Vernissage le vendredi 20 septembre de 18h à 20h.
Exposition du 20 septembre au 30 novembre. Visible les vendredis et samedis matin de 9h à 13h ainsi que sur rendez-vous à atelierwilliamruller@gmail.com. Atelier William Ruller. 63 Rue de la République. Apt.


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Suite au grand succès obtenu par l’œuvre-film ‘Hexagone’, diffusée en avant-première début juillet à la Collection Lambert à Avignon, cette dernière a décidé de programmer sa diffusion tout l’été. Il est donc encore possible de visionner ‘Hexagone’ tous les mercredis jusqu’au mercredi 25 septembre.

‘Hexagone’, c’est le fruit de deux ans d’engagement artistique intense du photographe avignonnais Jérôme Taub dont quatre mois d’itinérance à travers la France. Cette œuvre, qui prend la forme d’un récit documentaire, est un véritable voyage à travers l’espace et le temps, le long des routes qui, de l’Antiquité à nos jours, ont créé le lien social dans notre pays.

Au gré de son périple, l’Avignonnais a photographié divers moments de vie, sans aucune mise en scène, pour créer ‘Hexagone’, et a assemblé 100 photographies pour en faire un diaporama aux allures de film. « ‘Hexagone’ est un voyage visuel polymorphe nourri d’une photographie documentaire à partir de laquelle la réalité qui nous entoure est piratée pour convoquer un univers surréaliste, mélancolique et inquiétant dans lequel vivent des êtres ‘Mythiques’, explique le photographe. Héros du quotidien qui vacillent, toujours à la limite du misérable et du divin. »

Cette œuvre-film est projetée en continu tous les mercredis de 14h à 15h jusqu’au mercredi 25 septembre à l’auditorium de la Collection Lambert à Avignon.

Tous les mercredis jusqu’au mercredi 25 septembre. Collection Lambert. 5 Rue Violette. Avignon.


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Du mardi 10 septembre au samedi 28 septembre 2024, le photographe Jean-Pierre Rieu s’installe dans le hall d’exposition du Pôle culturel de la commune de Sorgues pour une nouvelle exposition intitulée « portraits calés ».  La suite logique pour l’artiste local qui avait déjà proposé une exposition « Urbex » en 2023 dans la ville vauclusienne qui avait séduit un public nombreux. 

Pour cette nouvelle exhibition de son travail, Jean-Pierre Rieu proposera une série de portraits décalés et réalisés sans trucage, exposés durant plus de deux semaines et ce en entrée libre et gratuite. « Nos visages disposent-ils tous de traits, d’expressions compatibles ? C’est la question que je me suis posée lorsque l’idée m’est venue d’effectuer des portraits que l’on pourrait qualifier d’insolites, ce que j’appelle les « portraits calés » a déclaré l’auteur de l’exposition.

« J’espère qu’à l’issue de cette exposition, vous serez convaincus, comme je le suis, que nous pouvons « mixer » la morphologie de nos visages. Dans la technique que j’emploie, pas de « tricherie », juste de la photographie sans trucage. Deux personnes posent et la photo qui en résulte n’est pas modifiée. Deux visages sur une même photo donnent naissance à une troisième entité. Pour obtenir ce résultat il convient d’effectuer, de façon harmonieuse, la juste superposition qui va créer ce nouveau personnage ». 

Infos pratiques : exposition « portraits calés » de Jean-Pierre Rieu. Du mardi 10 septembre au samedi 28 septembre 2024. Pôle culturel Camille Claudel, hall d’exposition, 285 avenue d’Avignon, 84700, Sorgues. Entrée libre aux horaires d’ouverture du Pôle culturel. Plus de renseignements au 04.86.19.90.90. 


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Inaugurée en juillet 2024, à la veille d’une élection importante pour notre pays, l’exposition Miss Tic ‘À la vie, à l’amor’ au Palais des Papes rassemble pour la première fois les œuvres d’une femme hors du commun qui nous interpelle au-delà des murailles pour nous insuffler sa rage, ses désirs et son humour.

Nous avons eu l’immense privilège d’être accompagnés pour la visite de presse par la curatrice de l’exposition Camille Lévy Serfati, l’assistant de Miss Tic Maxime Gurriet, ainsi que Charlotte et Antoine Novat, ses ayants droits qui ont pu nous régaler d’anecdotes, de commentaires, de précisions techniques, de souvenirs… Mais pas d’inquiétude : l’exposition se suffit à elle-même, les panneaux sont très explicites, tout est prévu jusqu’au 5 janvier pour rendre cet événement accessible à tous avec visites guidées et pédagogiques, ateliers et même espace participatif. Comme l’exposition précédente de l’été 2023 d’Eva Jospin, elle se déploie dans tout le Palais, est comprise dans le prix d’entrée de la visite, n’est pas circonscrite à La Grande Chapelle comme l’exposition Salgado (2022). C’est utile de le rappeler, car la visite du Palais requiert une bonne forme physique et nécessite de prendre son temps pour lire les centaines d’aphorismes accrochés dans les différents espaces. Un mot d’ordre : prendre son temps, déambuler, rire et s’extasier devant tant de talent, d’humour et d’à-propos, les écrits faisant souvent écho à notre actualité. Malgré les murs imposants du Palais, on retrouve paradoxalement le faste populaire de la rue chère à Miss Tic. 

De l’anonymat à la reconnaissance dans l’espace public

De son vrai nom Radhia Aounallah, épouse Novat, Miss.Tic naît en 1956 à Paris. À l’âge de 10 ans, elle survit à un accident de voiture qui coûtera la vie à sa mère, son frère et sa grand-mère et la marquera à vie d’un handicap de la main droite. « Le voyage est familial, la route nationale, l’accident fatal… Fin des vacances… Disparition définitive de ceux que j’aime. Je n’ai plus rien à perdre, à part moi… Le corps modifié, je traîne ce qui reste de mon enfance avec agacement », Extraits d’un Texte autobiographique écrit par Miss.Tic. Dans les années 80, elle part pour les États-Unis, intègre le milieu punk. De retour à Paris, elle pose son premier pochoir en 1985 et emprunte son pseudonyme au personnage de la sorcière dans les aventures de Picsou qu’elle lisait enfant. 

La revanche posthume d’une pionnière 

Pour cette artiste qui a toujours transgressé l’ordre établi, quelle reconnaissance que d’être exposée au Palais des Papes, symbole de la puissance politique et religieuse au XIVᵉ siècle, devenu depuis le lieu emblématique des grandes expositions d’Art contemporain. 

Femme issue de milieu populaire, fille d’un travailleur immigré tunisien, poétesse, papesse de l’Art urbain, pionnière du street-art, artiste au 1001 pochoirs (pochoiriste)  les qualificatifs ne manquent pas pour cette femme hors du commun que l’on pensait ne pas connaître, mais qui a pourtant accompagné son époque en laissant son empreinte dans la rue, les galeries ou les expositions. Miss Tic coche toutes les cases de l’artiste qui n’a fait aucun compromis au cours de sa courte vie (décédée à 66 ans) si ce n’est en 1999 : celui de décider de demander désormais l’autorisation pour apposer ses pochoirs, lassée d’être toujours arrêtée et condamnée. Autorisation d’apposer certes, mais libre des contenus ! Et quels contenus ! Dessins, affiches et slogans explicites appelés aphorismes ont le mérite de faire mouche, d’être compris par tous et de nous faire rire. 

Vagabondage et expérimentation dans les rues de Paris

Dans les jardins Benoit XII, Pascal Rodrigues, scénographe de l’exposition, a traduit l’univers brut de Miss tic sans artifice : premiers pochoirs dont le premier de 1985 dans le 14ᵉ arrondissement, palissades, poubelle, boîtier électrique, boîte aux lettres comme éléments du décor. Miss Tic avait eu une expérience théâtrale et avait à cœur de toujours travailler la mise en scène de ses œuvres dans la rue. Rien n’était spontané. Tout était pensé pour pouvoir susciter l’étonnement au détour d’une rue, d’une impasse. C’était pour elle une manière de sublimer l’ordinaire et le banal.

Une femme de caractère désormais inscrite dans l’histoire de la typographie

Dans les années 80, sa production littéraire devient importante, la place de l’intime est centrale et petit à petit, elle va préférer les formes brèves, la forme de l’aphorisme, les détournements de slogan publicitaire pour faire passer des messages, provoquer et bousculer avec humour. Elle cherche sa typographie et va devenir créatrice de caractère, avec une nouvelle typographie, reconnaissable entre toutes. Cette idée formidable de créer une signature inscrite résolument Miss Tic dans le monde masculin de la typographie. 

À partir de 2000, elle ne travaille que sur autorisation

En 1999, suite à une condamnation pour « détérioration d’un bien par inscription » elle décide de sortir de l’illégalité et de toujours demander l’autorisation avant d’apposer ses pochoirs. C’est le début d’un travail où l’humour, l’érotisme, le désir et l’amour sont présents dans chaque parcelle de son œuvre qui est dévoilée de la salle du Grand Tinel à la Grande Chapelle. On découvre ainsi la première série créée sur autorisation « Muses et hommes » qui détourne des tableaux de l’histoire de la peinture classique qui avait tendance à représenter les femmes, les muses comme des objets du regard masculin, comme des corps passifs. Miss Tic leur redonne la parole en rajoutant des aphorismes, exemple pour La Joconde « pour sourire, il faut avoir beaucoup pleuré. »

Une femme engagée et subversive

Elle ne se disait pas militante, mais elle a inscrit son travail dans le champ de la poésie civique :  on découvre avec jubilation dans la Grande Chapelle ses slogans savoureux produits à chaque campagne présidentielle jusqu’en 2007. « On n’est ni de droite, ni de gauche, on est dans la merde », « soyons des gueux » ou « le pouvoir ne protège pas, il se protège. »

Une femme qui revendique une sexualité libre

Le désir est son moteur, une rage de vivre que l’on retrouve partout. Elle revendique de pouvoir mettre sur la place publique le corps des femmes, le désir et le plaisir. Elle se réapproprie – au risque de choquer aujourd’hui, mais il faut recontextualiser — la représentation des corps des femmes pour affirmer la « force politique du corps des femmes. » Pour elle, le corps de ces/ses femmes fatales (détournées, calquées de magazine ou de publicités accompagnées toujours d’un aphorisme poétique) a un potentiel subversif très important. « Je revendique la charge érotique de mon travail. »

Son atelier, une immersion dans son travail avant la rue 

Miss Tic passait beaucoup de temps dans son atelier ici reconstitué avec sa radio, ses étagères, ses bombes. « Écriture, recherche iconographique dans des BD, des livres, des affiches. Mais aussi expérimentation et recherche plastique entre tôle, soie, bois.  Elle calquait, transformait, scannait ses calques, vectorisait les dessins à l’aide d’un logiciel, les mettait ensuite à l’échelle, puis les imprimait à l’échelle voulue pour les coller ensuite sur du papier cartonné, les redécouper au cutter. Il y avait tout un processus de mise en jeu du corps », précise son assistant Maxime Gurriet. On pourra admirer plus de 90 matrices de ses pochoirs suspendus dans la Grande Chapelle. 

Son hommage aux femmes de lettres

En 2011, elle crée une série pour rendre hommage aux femmes de lettres qui ont en commun d’être irrévérencieuses, subversives… comme elle. L’idée de cette installation que l’on découvre dans le Grand Tinel est de « replacer Miss Tic comme poétesse, femme de lettres au côté de celles qu’elle célèbre. » Elle a pour cela bombé leurs portraits sur des pages bien précises de leurs ouvrages. On s’amusera ainsi à deviner grâce à des indices littéraires, Virginie Despentes, Patti Smith, Marguerite Duras… 

En fin de visite, l’histoire intime croise la Grande Histoire

Où l’on comprend que Miss Tic se livrait intimement, mais qu’elle était « une véritable philosophe de la rencontre ». On découvre ainsi tout un cabinet de curiosité exposé sur une longue table de travail : pêle-mêle des archives intimes, des lettres, esquisses, la liste – établie par Miss Tic — de ses amours, des collages, photos. Affichée sur fond rouge, son histoire intime rencontre la grande Histoire. C’est ainsi qu’elle se marie en 1998 quand le préfet de Corse Claude Erignac est assassiné, qu’elle passe en correctionnelle en 1999 quand l’Otan déclare la guerre à la Serbie, qu’elle est filmée par Agnès Varda en 2003 pour le tournage de Murs Murs quand la navette spatiale Columbia explose… Une salle passionnante, entièrement consacrée à l’amour, l’amitié et à quatre décennies de combat poétique aux prises avec l’actualité. 

Les visiteurs auront le dernier mot

Après avoir entendu la lettre finale écrite par Miss Tic et lue par Augustin Traquenard sur France Inter pendant le premier confinement, la Chambre des Notaires va permettre à chaque visiteur entre 14h et 17h d’exprimer sa rage ou ses désirs sur des palissades vierges, avec une typographie libre de droits créée spécialement. 

Une œuvre collaborative éphémère que n’aurait pas reniée Miss Tic, elle qui a toujours désiré la libre expression intime et publique et sa transmission.  

Jusqu’au 5 janvier 2025. Miss Tic. À la vie à l’Amor. Du 01/03 au 03/11 : 9h – 19h. Du 04/11 au 20/12 : 10h – 17h. Du 21/12 au 31/12 : 10h – 18h. 5 à 17€. Palais des papes. Avignon. 04 32 74 32 74.


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Marc Nucera, sculpteur en arbre, présente 16 œuvres à la galerie d’art et concept store Retour de voyage qui jouxte la boutique Hôtel de La Maison sur la Sorgue à l’Isle-sur-la-Sorgue. Le lieu, tenu par Frédéric et Marie-Claude Dol, propose 6 expositions par an accueillant peintres, sculpteurs, plasticiens, photographes, créateurs de bijoux et artisans d’art. Des objets à la vente aussi magnifiques que surprenants y proviennent du monde entier.

Marc Nucera, Copyright MMH

Nous nous étions rencontrés avec l’artiste sculpteur Marc Nucera, par l’entremise de François Cance, le président d’Artothèque. Nous avions été invités à découvrir son atelier et ses œuvres sur son terrain, situé à l’entrée de Noves, également sa remise, ainsi qu’une très sobre et spartiate mais invitante habitation. Au fur et à mesure des années, nous sommes retrouvés au fil de quelques-unes de ses expositions à la librairie Le Bleuet à Banon ou encore à l’Abbaye Saint André de Villeneuve-lès-Avignon où nous avions même rencontré Sting (Gordon Matthew Sumner), le leader de The Police. Nous voici de nouveau à la Villa Datris où l’artiste expose son ‘baiser’ pour ensuite continuer à la Maison sur la Sorgue où d’ores et déjà cinq de ses œuvres ont été vendues cet été me confie Frédéric Dol, le maître des lieux.

«Je suis plus artisan qu’artiste, précise Marc Nucera, sculpteur.
Face à l’arbre qui a compté bien des décennies, je laisse mon geste, muni de sa tronçonneuse, évoluer et murir. J’étudie ainsi plusieurs écritures. Pourtant, devant chaque arbre, je rejoue tout, ne sachant pas ce qui va être. Je recommence, devant trouver des solutions aux accidents que je rencontre sur la matière, pour l’adapter à la construction du thème qui s’ébauche : cocon, prieuse, colosse, baiser, qui me permettent de travailler mouvements, élans, drapés. Ce sont les troncs d’arbre, qui ont leur propre identité, qui appellent le thème. Je suis très attiré par le thème de la prieuse représenté dans toutes les religions qui appelle la fraternité. Mes sculptures sont le résultat de 20 ans d’acharnement total pour arriver à mettre au jour ce qui est et qui nous échappe. C’est tout l’intérêt car je serai bien incapable de reproduire une de mes œuvres.»

L’histoire de la Maison sur la Sorgue
«Un jour, en 2002, une personne nous appelle pour savoir si nous serions intéressés par une maison à la vente, me raconte Frédéric Dol, propriétaire avec son épouse Marie-Claude, de la Maison sur la sorgue. Pourtant, nous n’avions, à ce moment, aucun projet d’achat. Nous arrivons le soir, ouvrons la porte et voyons cette enfilade de pièces avec cette belle ouverture sur le jardin. C’est à ce moment là que tout a basculé. Nous nous sommes dit que nous allions changer de vie et que nous ferions quelque chose de cette nouvelle maison.»

Marc Nucera et Frédéric Dol Copyright MMH

Cette maison est un ancien hôtel particulier construit fin 17e début du 18e siècle
qui a appartenu à un noble : de Barthelier Venasque. Il possédait de nombreuses terres mais conçut quelques soucis à la Révolution. Le temps passe et un couple va acquérir l’hôtel particulier peu avant la guerre de 1939-1945 pour y créer une épicerie en lieu et place de l’actuel espace galerie d’art et concept store. Les deux époux y travailleront durant plus de 40 ans. Peu à peu les enfants partiront, puis l’époux décèdera et seule la femme tiendra l’épicerie jusque dans les années 1980 où elle baissera le rideau pour prendre sa retraite. Elle continuera cependant de vivre seule dans cette grande maison. Nous avons restauré la maison depuis 2002 puis accueilli des artistes et conçu quatre suites –deux de 50m2 et deux autres de 70m2-. C’est désormais devenu plus une galerie avec chambres qu’un hôtel. L’idée ? Que les gens vivent et petit déjeunent au milieu des œuvres d’art. C’est notre façon de les baigner dans l’art de vivre contemporain à la française.»

Nos hôtes ?
«C’est une population internationale, attirée par les lieux patrimoniaux, comprenant de nombreux américains. Nous tissons des liens avec les artistes que nous exposons à tel point que lorsqu’un client nous demande plus de détails sur une œuvre, nous lui proposons de rencontrer l’artiste. Le lieu est ouvert à l’année. Quant à mon épouse et moi nous confions l’établissement à des personnes de confiance, en novembre et en février pour partir en voyage et rapporter des objets, parfois très imposants, importés en conteneurs via Marseille. Le plus difficile est la préparation, la mise en caisse et le cheminement jusqu’au port des objets depuis le pays pour qu’ils nous soient envoyés.»

«Nous avons été particulièrement touchés par l’Asie, la Birmanie et l’Indonésie.
Là nous venons de rapporter des Ikats d’Indonésie, plus précisément de l’ile de Sumba –au Sud de Flores à l’ouest et à 2h de Bali- qui sont des textiles teints à la main et rebrodés de perles pour en constituer les dessins. Une pièce représente près d’un an de travail. Nous y rencontrons aussi des artistes que nous invitons à exposer ici. Certains des objets apparaissent sur notre site marchand

Frédéric Dol montrant un Ikat de l’île de Sumba en Indonésie, Copyright MMH

«Mon épouse et moi sommes nés à l’Isle sur la Sorgue
mais notre vie professionnelle nous a conduits à Paris, où nous avons travaillé en tant que consultants en marketing, organisation et logistique, ce qui nous a permis de revenir nous installer ici. Nous prenions le TGV pour travailler à la capitale trois jours par semaine pour, ensuite, revenir ici jusqu’à ce que nous puissions réellement développer l’activité.»

« L’exposition
de Marc Nucera connaît un vrai succès, se félicite Frédéric Dol. L’exposition de Retour de voyage à l’Isle-sur-la-Sorgue est prolongée et cinq de ses œuvres ont déjà été vendues. Artiste très remarqué –il expose ses colosses également dans les jardins de Villandry, d’autres œuvres à Chaumont-sur-Loire ainsi qu’à Paris. Il propose ici Le baiser, Petit poisson, Colonne mémoire, Grande torsade, Colonne If, La prieuse. Dans les tuyaux ? Nous préparons un événement d’envergure internationale mais je ne veux pas en dire plus pour le moment si ce n’est que Marc Nucera est un artiste très remarqué, » conclut Frédéric Dol. La Maison sur la Sorgue expose de nombreux autres artistes ici.

Les infos pratiques
La Maison sur la Sorgue. La galerie Retour de voyage est ouverte de 10h30 à 19h. 6, rue Rose Goudard à L’Isle-sur-la-Sorgue. 06 87 32 58 68.

Le baiser, Marc Nucera, Copyright MMH


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Durant l’été, le musée Marc Deydier, situé à Cucuron, a inauguré sa nouvelle salle d’exposition permanente. Dédié à la paléontologie, l’archéologie et l’ethnographie, le musée accueille l’exposition ‘Trésors fossiles de Cucuron’.

L’exposition ‘Trésors fossiles de Cucuron’, proposée par la commune de Cucuron et le Parc naturel régional du Luberon, vous plonge dans l’histoire des paysages de Provence et met en lumière les roches et les fossiles de Cucuron, et plus largement de la région.

Créé en 1970 d’une initiative associative et communale, le musée Marc Deydier, en plus d’exposer des fossiles depuis peu, vous propose de découvrir des collections d’objets préhistoriques et gallo-romains ethnographiques provenant de la commune et de ses environs.

Ouvert tous les jours de 10h à 12h30 et de 15h30 à 19h jusqu’au 30 août.
Musée Marc Deydier. Rue de l’Église. Cucuron.


Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

Deux voisines habitant à Lacoste, Véronique Meredith et MacKenzie Mercurio, exposent leurs œuvres jusqu’au dimanche 18 août à La Cure à Lacoste.

L’une est artiste peintre, elle travaille sur de multiples techniques telles que l’encre et l’huile, des paysages aux natures mortes, et l’autre est photographe, elle crée des transferts sur bois de ses photographies originales, du floral au paysage, en passant par le portrait. Pour cette exposition, leurs deux univers se rencontrent et s’entremêlent.

Ouverture de 9h à 18h.
Jusqu’au dimanche 18 août. La Cure Place de l’Église. Lacoste.

©MacKenzie Mercurio

Les peintures de cinq artistes du Comtat Venaissin exposées à Saint-Didier

À partir de ce vendredi 2 août, la Chapelle du Collège, située à Carpentras, accueillera l’exposition ‘Le crépuscule des dieux’ de l’artiste avignonnais Daniel Mourre. Le vernissage aura lieu le vendredi 2 août et l’exposition sera en place jusqu’au vendredi 30 août.

À travers ses œuvres, l’artiste montre les dérives des sociétés humaines et alerte sur la nécessité d’un changement rapide afin d’éviter des situations extrêmes, qui provoqueraient la finitude de l’Homme, provoquée par une nature saccagée. Ainsi, Daniel Mourre se positionne comme un archéologue d’un futur très lointain qui découvrirait des traces et des fossiles de l’ère anthropocène, c’est-à-dire l’époque ayant débuté quand l’influence de l’être humain sur la géologie et les écosystèmes est devenue significative à l’échelle de l’histoire de la Terre.

Vernissage le vendredi 2 août à 18h30.
Ouverture du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h, et le vendredi et le samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h.
Du 2 au 30 août. Chapelle du Collège. 21 Rue du Collège. Carpentras.

https://echodumardi.com/tag/exposition/page/2/   1/1