22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

Vous vous en souvenez encore. Ses lumières, ses vibrations, la pénombre et ces sensations qui ne vous quittent plus. Pourquoi les Carrières de lumières dans les Baux-de-Provence demeure l’une de nos plus belles expériences sensorielles et artistiques ?

La première fois que nos pieds foulent le sol irrégulier, une course folle s’engage. Tous les recoins nous appellent pour livrer leurs secrets. En haut de l’escalier, près de la porte de sortie, sur le point culminant, à côté des marches, nos jambes ont la bougeotte. Visiteurs ébahis, nous voilà lancés dans un mini jogging improvisé, tentant vainement d’explorer chaque angle, de peur de passer à côté de l’histoire. Même si la projection propose les mêmes œuvres iconiques des plus grands génies torturés, chaque spot offre une expérience à la saveur différente. Vite, certaines toiles ne s’affichent que quelques secondes, choisissez votre repère…

Crédit photo : Linda Mansouri

Le prolongement artificiel de notre bras ? Parlons-en. Douloureuses minutes durant lesquelles un combat de l’esprit s’engage. Vous vous l’êtes promis, pas de téléphone, juste en prendre plein les mirettes et se délecter du spectacle. De toute façon, mère nature vous a gâté d’un organe plus performant que tous les smartphones réunis : la haute définition de votre œil n’a d’égal que sa sophistication. La lutte se poursuit corps et âmes, puis tout à coup, malheur.

Crédit photo : Linda Mansouri

La nature humaine révèle ses faiblesses. La main est déjà dans la poche, l’application photo ouverte, nous voilà photographes sur les marches de Cannes. Contorsions périlleuses, crampes musculaires, zoom, et parfois même quelques vidéos, aventuriers que nous sommes. Quand même dommage que tatie Jeanine ne voit pas cet endroit en esquisse virtuelle. Seulement voilà, combien d’entre nous contemplent à nouveau les photos de ses escapades quelques mois après ? Alors autant profiter de l’instant T pour imprimer l’image la plus fidèle, avant que le temps nous arrache ces précieuses minutes.

Crédit photo : Linda Mansouri

Férus d’art, amoureux de la peinture, simples curieux de la technique ou nostalgiques de l’histoire. Pendant plus d’une heure, les âmes se retrouvent sur le même bateau narratif. Tout le monde se regarde, les silhouettes slaloment habilement pour éviter la collision. De temps à autre, un « pardon », « oups », « désolé » lorsque notre corps percute une masse. Inutile de nous confondre en excuses, la musique couvre le son de notre voix. Les enfants virevoltent. Où que vous soyez, les gens vous regardent. Du moins, pas vous, mais le visage doré aux dimensions magistrales de Vincent Van Gogh, derrière votre tête.

Crédit photo : Linda Mansouri

L’expérience est mémorable car elle fait appel à un de nos sens le plus puissant, la vue. Les œuvres défilent de manière si limpide que l’on se croirait presque au cinéma, le scenario s’écrit sous nos yeux. Les œuvres sont peintes en temps réel, on discerne alors la texture qui se pose, le mouvement du pinceau, la matière qui se dilue. Quelle prouesse technique vertigineuse offerte par les 1001 rétroprojecteurs derniers cris au-dessus de nos têtes. La narration est parfaite, les pigments des fleurs et autres pommes tranchent avec les portraits noir et blanc et les formes cylindriques contemporaines. Les peintures s’effacent progressivement pour laisser apparaître la suite du spectacle dans un ballet millimétré. L’ingénierie du procédé est de haute volée.

Crédit photo : Linda Mansouri

La hauteur des carrières mirobolantes vient laisser son empreinte dans la construction de nos souvenirs. Nos silhouettes fragiles révèlent honteusement leur insignifiance face à l’immensité du lieu frais. Les carrières et leur blancheur calcaire convoquent les ordres de grandeur, notre place dans le cosmos et l’égo surdimensionné de l’Homme qui pourtant n’est qu’atome. Les portraits colossaux révèlent leurs détails, la moustache, les taches de rousseur, le sourire en coin, le regard pétillant ou mort qui vous suit. Tout est décuplé, les courbes comme nos émotions.

Crédit photo : Linda Mansouri

Voilà que le sol irrégulier nous fait tituber, contribuant ainsi à perdre nos repères spatiaux-temporels pour se plonger un peu plus dans le surréalisme de l’œuvre. La puissance de cette exposition hors norme tient de sa faculté d’immersion inouïe. Vient ensuite l’ouïe. La musique épouse parfaitement l’univers des peintures, chaque percussion vibrante appuie l’histoire qui défile sous nos yeux. Cigales pour accompagner les peintures provençales. Tantôt entrainante, tantôt reposante, angoissante, ou électrique, les pulsions de la musique nous emmènent très loin.

Le gong final vient de sonner, les applaudissements vibrants s’éternisent. Il est temps de sortir pour laisser ce rêve envelopper d’autres visiteurs. Pourquoi seulement notre corps immobile ne daigne pas bouger d’un iota ?

La nouvelle exposition présente les plus beaux chefs-d’œuvre de Cezanne, visibles jusqu’au 2 janvier 2022. Lire aussi : Baux-de-Provence, Honneur aux chefs d’œuvre de Cezanne. Plus d’informations, cliquez ici.

Crédit photo : Linda Mansouri

Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

Les amoureux d’art peuvent se délecter d’une fascinante exposition à Apt, jusqu’au 19 mars 2022. Guidé par les explications passionnantes de Justine Bernardoni, L’Echo du mardi s’est plongé dans ce voyage artistique signé la Fondation Blachère.

« Aller au-delà de la simple copie », c’est en substance la mission que s’est donnée la pléiade d’artistes d’Afrique et de la diaspora. Pour cette exposition ‘Re-création’, les prodiges de la matière réinventent le message, affirment leur opinion politique, réinterprètent les formes, inversent les rôles. Dans la pénombre de cette salle principale, la lumière jaillit des œuvres pour inonder notre visage. Elle éclaire notre esprit comme elle écorche notre conscience. Ne cherchez pas à vous y soustraire, le regard des protagonistes sur les murs vous suivra, où que vous alliez. Les œuvres nous jugent, l’inquisition nous plonge dans les méandres historiques des rapports entre Occident et Afrique.

Si l’art européen a été au centre du monde artistique pendant des siècles, n’a-t-il pas été lui-même influencé par l’art africain au début du 20e siècle ? Occident et Afrique, les liens sont réinterprétés, le dogme est chamboulé. Ainsi, Laure, la servante noire prend la place d’Olympia dans l’œuvre d’Aimé Mpané et passe au premier plan, reléguant à l’arrière celle qui a été admirée depuis 1863.

Des grands classiques tels que Le déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet ou La grande odalisque de Jean-Auguste-Dominique Ingres, des plongées au cœur de l’univers et des influences de grands maîtres comme Pablo Picasso ou Paul Gauguin, ou des genres incontournables telle la nature morte, tout est mis en œuvre par les artistes invités dans cette exposition pour re-créer, ré-inventer, re-visiter.

Les œuvres exposées appartenaient déjà à la Collection Blachère, d’autres ont été réalisées par des artistes venus en résidence de création ou prêtées par des galeries, musées et collectionneurs amis. A suivre, quelques œuvres sélectionnées par nos soins, dont la puissance d’évocation n’a d’égal que la beauté artistique.

‘A reversed retrogress : scene 2’, de Mary Sibande (Afrique du sud)

Une sculpture aussi énigmatique que poignante. Les dimensions confèrent une aura magnétique à ces racines gigantesques qui accaparent l’espace et menacent de nous engloutir. L’artiste évoque son « alter-ego », Sophie, et aborde la construction de l’identité dans le contexte post-apartheid sud-africain, ainsi que les stéréotypes véhiculés sur la femme noire. Les racines tentaculaires dont elle semble se libérer forment un lien ombilical à la fois vital mais dont il faut un jour se défaire. La couleur mauve fait référence à ‘Purple rain protest’ de 1989, une manifestation durant laquelle la police pulvérisa de la teinture violette pour distinguer les manifestants contre l’apartheid. Coup de cœur de la rédaction, cette œuvre est universelle. Sa poésie fait écho à chaque histoire, chaque racine qui nous empêche d’éclore. Rang social, culture, famille, couleur politique, ces racines sont-elles des chaînes ou les garde-fous de notre existence ?

Mary Sibande, ‘A Reversed Retrogress: Scene 2’. Crédit photo: Linda Mansouri

‘Un ballo in maschera’, Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria)

L’artiste prend le parti de remplacer ses toiles par du tissu wax ‘kitenge’. Le tissu, présupposé comme africain, devient primordial dans sa démarche artistique. Yinka affuble le portrait des saints de masques africains inspirés de la vaste collection de Picasso. Il met en avant par cette revisite l’importance de ces masques dans la naissance de l’art moderne. ‘Un ballo in maschera’ propose une imitation grandeur nature de l’opéra de Giuseppe Verdi de 1858. Inspiré par l’assassinat du roi de Suède lors d’un bal masqué à l’Opera de Stockholm en 1752, il use de l’élaboration de ce drame costumé pour mettre en scène l’arrogance des classes aisées du siècle des Lumières. Dans l’ilot central, les silhouettes colorées attirent le regard incrédule. Les couleurs sont vives, le style est royal, le tissu est noble. Un pied de nez aux codes vestimentaires et à leur symbolique. Face au carcan civilisationnel et au poids de la doxa, les hommes s’approprient les codes, créent leur propre signature. Joli !

Yinka Shonibare CBE ‘Un ballo in maschera’. Crédit photo: Linda Mansouri

‘La vierge bleue’, Marc Padeu (Cameroun)

La généreuse et flamboyante auréole de la vierge bleue est mystique. Elle nous attire comme un amant, véritable brasier ardent dans la pénombre de la salle. Les couleurs vives et le bleu dominant tranchent avec les toiles voisines et leur sobriété. L’artiste interroge les rapports permanents entre Occident et Afrique au cours de l’histoire, la place de la religion et sa représentation. Faisant directement référence à l’iconographie de la vierge dans la peinture européenne, il questionne par la même occasion la représentation des modèles noirs dans celle-ci. Cette vierge bleue prenant pour modèle une femme africaine, entourée de tentures aux motifs traditionnels camerounais est vêtue d’un drap bleu qui laisse apparaitre dans son plissé des masques emblèmes et témoins de la culture de l’artiste. Marc Padeu nous dévoile les possibilités d’un éclectisme religieux dans lequel les traditions restent bien ancrées face à l’influence d’une religion dominante.

La vierge bleue de Marc Padeu Cameroun. Crédit photo: Linda Mansouri

‘Film noir dans un cadre doré’, Clay Apenouvon (Togo)

Nous voilà nez-à-nez avec une œuvre dégoulinante de métaphores. La puissance de l’art réside dans la liberté d’interprétation de celui qui contemple. Aucune grille de lecture ne prévaut, chaque âme plonge dans une œuvre avec le prisme de ses influences, de ses racines, de son histoire. Ici, l’œuvre traite des cadres dorés, rigides et confortables, synonymes pour l’artiste de la culture européenne. L’installation réalisée avec son matériaux phare, le film plastique, dégouline d’objets pris au piège dans ce déversement de plastique visqueux. L’artiste nous engage à concevoir un renouvellement social au lieu de se cantonner à un cadre dépassé. Il s’agit bien de recréer pour ne pas s’enliser dans une histoire et l’art immuable. Pour d’autres, cette œuvre évoque la pollution des pays développés, dont les résidus de leur vie douillette se déversent lâchement sur les espaces naturels du tiers monde. Le noir, mazout, pétrole, plastique, une couleur forte de 1000 symboliques. La condescendance et le mépris dégoulinent, faisant fi de toute morale et plaçant l’égoïsme des pays du nord au centre de leurs propres échelles de valeurs. Impossible de rester immobile face à l’impuissance de nos élites, à l’heure des COP et autres sommets du climat.

Film noir dans un cadre doré,  Clay Apenouvon 

‘Renaissance 4’, Angele Estoundi Essambla (Cameroun)

Clou du spectacle, cerise sur le gâteau, crème de la crème. Dans le prolongement de la salle principale, une petite fille nous remue les entrailles. Nous voilà baissant la tête, n’osant pas défier son doux regard redoutable. Le jeu de lumière est tellement bien calibré que l’œil se trouve obnubilé par cette source éblouissante. Dans une série de photographies, l’artiste représente des corps qui s’imposent avec grâce dans les mêmes tenues et poses choisies autrefois par la renaissance hollandaise pour symboliser le faste et la noblesse de l’élite européenne. Pourtant, ces cols en fraise et dentelle, expression de la richesse d’une Europe qui s’est bâtie sur un commerce colonial, ne peuvent révéler la splendeur blanche sans la présence du corps noir contrasté. Le poids du jugement dans un regard.

‘Renaissance 4’, Angele Estoundi Essambla Crédit photo: DR

Les artistes présentés : Clay Apenouvon (Togo), Moustapha Baidi Oumarou (Cameroun), Moufouli Bello (Bénin), Wim Botha (Afrique du Sud), Angèle Etoundi Essamba (Cameroun), Pierre Man’s (RDC), Franck Kemkeng Noah (Cameroun), Roméo Mivekannin (Bénin), Aimé Mpané (RDC), Hassan Musa (Soudan), Marc Padeu (Cameroun), Yinka Shonibare CBE (Angleterre-Nigéria), Mary Sibande (Afrique du Sud), Maya-Inès Touam (France/Algérie), Dagmar Van Weeghel (Hollande).

Tour d’horizon en vidéo

Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

Du 15 novembre au 4 décembre, une exposition aura lieu en partenariat avec le SDIS 84, l’Amicale des Sapeurs-pompiers de Sorgues et le concours de la famille Cabagni.

Connaissez-vous l’histoire des sapeurs-pompiers de Sorgues ? Créé le 25 janvier 1933, le corps des sapeurs-pompiers de Sorgues ne dispose au départ que d’un simple dépôt incendie, place Charles de Gaulle, sous l’ancienne mairie, pour stocker le matériel et la fameuse motopompe. Les sapeurs-pompiers de Sorgues, aujourd’hui intégrés au Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse, ont une longue expérience du feu et de la protection civile. Depuis leur première caserne, avenue de Cessac, inaugurée dans les années 1950 à leur installation récente dans le centre de secours renforcé route de Vedène, toute l’histoire est aujourd’hui retracée dans cette exposition.

À l’origine de cette exposition, le Major Guy Cabagni, ancien sapeur-pompier volontaire aujourd’hui décédé, souhaitait montrer l’intemporalité de la dévotion de ces femmes et de ces hommes au service de la population. Cette rétrospective met à l’honneur les anciens pompiers tout en montrant l’évolution de leurs missions jusqu’à nos jours.

Pôle culturel – Hall d’exposition. Entrée libre. Plus d’informations : 04 86 19 90 90.

L.M.


Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

La traditionnelle foire Saint-Martin de Bollène se déroulera du 10 au 14 novembre 2021, sur le thème ‘Bollène en Provence’.

Les nombreux forains proposeront une grande diversité de produits lors du marché. L’inauguration de la foire aura lieu le jeudi 11 novembre à 11h, avec la présence du groupe de danse Li Cardelina. La foire exposition de la Saint-Martin, avec son Palais gourmand, se déroulera sur plusieurs jours, accueillant d’autres commerçants et artisans sur la grande place du 18 juin 1940. Un chapiteau abritera des professionnels de l’alimentaire pour le Palais gourmand (produits du terroir, dégustation, à emporter) mais aussi d’autres secteurs d’activités. Les espaces extérieurs proposeront notamment des expositions d’automobiles. Egalement au programme : concours de tapenade, animation culinaire par les disciples d’Escoffier, déambulation de dinosaures, jeux de société et animations musicales gratuites tous les soirs, à partir du mercredi 10 au samedi 13 novembre.

Restez informés: cliquez ici.

L.M.


Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

L’équipe du Grenier à sel ouvre ses portes à Nicolas Schöffer, précurseur de l’art cybernétique, des arts électroniques et initiateur des rencontres entre disciplines artistiques.

Ingénieur, penseur, urbaniste et plasticien, Nicolas Schöffer fut l’un des premiers à marier l’art et la technologie réinventant les procédures de création, aux expérimentations artistiques contemporaines. Pour lui rendre hommage, l’exposition entoure le génie visionnaire des œuvres de 14 artistes eux aussi au carrefour des technologies et des sciences, certains dans sa filiation, d’autres dans le prolongement de son esprit et de ses recherches. Leur point commun ? L’anticipation, paramètre de la culture numérique et des recherches sur le temps et l’espace au gré des mouvements de la lumière avec Félicie d’Estienne d’Orves, Etienne Rey, Anne-Sarah Le Meur, Adrien Lucca, Olivier Ratsi. Les vibrations cinétiques et expansions de l’œuvre dans l’espace sont traitées par Pe Lang, LAB(au), Elias Crespin. Les œuvres programmées ou en temps réels sont d’Antoine Schmitt, Maurice Benayoun, Barrat-Barrot, Santiago Torres tandis que l’interaction entre l’homme et la machine sont de Justine Emard et Niko de la Faye. Véronique Baton est le commissaire de l’exposition en collaboration avec Eléonore de Lavandeyra Schöffer, épouse de Nicolas Schöffer dont elle promeut l’œuvre.
‘Lumière, espace, temps’ Jusqu’au 19 décembre au Grenier à sel à Avignon. Une exposition en hommage à Nicolas Schöffer et aux œuvres de 14 autres artistes.

Quelques œuvres de Nicolas Schöffer

Le grenier à sel

Inauguré en 2018 dans l’un des plus anciens bâtiments de la ville, le Grenier à sel propose une programmation pluridisciplinaire dans le champ des arts visuels et des arts vivants, au croisement des liens entre art, science et technologies. Le lieu encourage de nouvelles modalités de collaboration entre les artistes, les chercheurs et les acteurs économiques, permettant ainsi la production d’œuvres originales qui éclairent notre compréhension du monde actuel et de ses mutations.

Edis

Le Grenier à sel est géré par le Fonds de dotation Edis, créé par le mécène Régis Roquette, organisme d’intérêt général dont la vocation est de soutenir les pratiques artistiques émergentes et de permettre leur accès à un public large et diversifié.

Les infos pratiques

Entrée libre et gratuite du mercredi au dimanche de 14h à 18h. Fermeture les lundi, mardi et jours fériés.Pour les groupes : Tous les jours, sur réservation uniquement. Le Grenier à sel. 2, rue du Rempart Saint-Lazare à Avignon. Parking gratuit à proximité : Parking des Italiens (10 minutes à pied ou navette gratuite CityZen jusqu’à la Place des Carmes) – Parking payant à proximité : Parking des Halles ou Parking du Palais des Papes. Accueil : 04 32 74 05 31. Administration : 04 28 70 00 97. contact@legrenierasel-avignon.fr
MH

Approcher et comprendre l’artiste

Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

La 32ème édition des SISM -semaines d’information sur la santé mentale- aura lieu du lundi 4 au dimanche 17 octobre 2021, sur le thème : « Santé mentale et respect des droits ». Les événements émaillant ces deux semaines sont dédiés à la psychiatrie à destination du grand public, des usagers, des familles et des soignants. « 22 000 personnes seraient concernées en Vaucluse dont 3 000 séjours d’hospitalisation chaque année », souligne Florence Ayache, directrice adjointe de l’hôpital de Montfavet . Elles sont 13 millions en France. L’idée phare ? ‘Prendre soin de l’autre est une responsabilité collective’. Et ça commence par l’intérêt que l’on y porte.

Objectif ? Sensibiliser le public à la santé mentale, informer sur les différentes approches thérapeutiques, promouvoir le développement de réseaux de solidarité et faire connaître les lieux, les moyens et les personnes soutien de proximité.

En Vaucluse

Pour promouvoir et explorer le sujet de la santé mentale le Conseil local de santé mentale (CLSM) d’Avignon, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Vaucluse et le Comité départemental d’éducation pour la santé (Codes 84) ont réuni de nombreux partenaires autour rendez-vous durant ces 2 semaines. Au programme ? Des films extraordinaires pour appréhender les troubles psychiques, une course d’orientation inventive et ludique, des conférences qui expliquent, dérangent, remettent les pendules à l’heure, la découverte d’ateliers, d’assos, du musée du centre hospitalier de Montfavet, et toutes les formes d’organisation possibles autour de la personne pour qu’elle puisse faire de son projet de vie une réalité. En clair ? Deux semaines pour se réapproprier humanité et prospectives. Et ça concerne tout le monde.

Le programme

Centre hospitalier de Montfavet

L’antenne de Carpentras et l’association Rheso s’associent pour proposer une exposition des œuvres de patients de l’atelier terre de Sienne du 4 au 17 octobre. Les œuvres seront visibles dans le hall d’accueil de Rheso, Bâtiment ‘le Mosaïque’ 55, rue Alfred Michel à Carpentras. 04 90 60 36 84. Gratuit, tout public.

Atelier GEM Mordicus

L’Atelier GEM Mordicus (groupe d’entraide mutuelle) d’Apt proposera l’exposition d’œuvres. Le Gem promeut l’insertion dans la cité, lutte contre l’isolement et l’exclusion sociale des personnes fragiles, souffrant de troubles psychiques. Leur crédo ? «Un peu partout dans le monde commencent à se produire un million de révolutions tranquilles, dans tous les domaines de la vie humaine, relate Abdennour Bidar (dans son livre Les tisserands). J’appelle Tisserands les acteurs de ces révolutions. Leur objectif commun, en effet, est très simple, réparer ensemble le tissu déchiré du monde.»
Du 4 au 17 octobre à la bibliothèque municipale d’Apt.

Les semaines de l’information sur la santé mentale ont été présentées par le Conseil départemental de Vaucluse, La Maison départementale des personnes handicapées, le Centre hospitalier de Montfavet à Avignon, La Ville d’Avignon, l’Unafam, le Codes 84, Isatis, Preuve, Rheso, Utopia, Le Conseil local en santé mentale d’Avignon, La Maison des adolescents, Gem Mine de rien, Gem partage de Carpentras… Parmi les personnes présentes André Castelli conseiller départemental, Florence Ayache directrice adjointe du centre hospitalier de Montfavet et Alain Douiller, directeur du Codes 84.

Isatis, journée portes ouvertes

Visite et rencontre avec les adhérents, présentation des activités, visionnage du court métrage ‘Au bord d’une falaise’ réalisé par Gabriel Philippe Lauthon, échange autour des droits des personnes en situation de handicap psychique.
Mardi 5 octobre de 11h à 16h. Résidence le San Miguel 4, rue Ninon Vallin à Avignon. Gratuit. Public adulte. Buffet déjeunatoire. Inscriptions au 04 32 76 03 90 ou sur avignon@isatis.org

Visite guidée du Centre hospitalier de Montfavet et du musée ‘Les Arcades’

A la découverte de l’univers et de l’histoire de la psychiatrie. Le musée est à la fois un lieu de mémoire, de découverte et d’émotion témoignant de la vie quotidienne des patients et du personnel ainsi que de l’évolution des traitements, des soins et de la prise en charge. Le Musée, également, interpelle sur la place du malade dans la société et ouvre des pistes de réflexion sur la différence, l’exclusion et les représentations de la folie.
Mercredi 6 octobre. De 9h30 à 12h et de 14h à 17h. Et aussi mercredi 13 octobre aux mêmes horaires. Centre hospitalier de Montfavet. Avenue de la Pinède. Gratuit. Tout public. Visite guidée sur réservation au 04 90 03 90 46 musee.arcades@ch-montfavet.fr. Groupes de 15 personnes maximum. Point de rencontre au musée.

GEM Partage de Carpentras, portes ouvertes

Visites, rencontres et échanges sur le fonctionnement du Groupe d’entraide mutuel illustré de photographies et d’une exposition interne sur les ‘Gémineurs’. Partage du verre de la rencontre.
Mercredi 6 octobre de 10h à 16h. Gem partage 486, avenue Victor Hugo à Carpentras. Public adulte.

Ciné-débat ‘the father’ de Florian Zeller avec Anthony Hopkins

«The Father» raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.» Un film sur les maladies dégénératives du grand âge. Mercredi 6 octobre à 13h30. Cinéma Rex et Lux 11, place Cardinal Maury à Valréas. Gratuit dans la limite des places disponibles. Teaser ici.

Entre soins et privation de liberté, dans l’attente d’un nouveau texte de loi

Conférence de Jean-Louis Deschamp ‘Evolution des concepts normatifs et juridiques de l’isolement et de la contention’ Il y sera question de tout ce qui gêne et sur quoi personne n’est d’accord : l’hospitalisation psychiatrique sans consentement. Un nouveau texte de loi est très attendu sur ce sujet. Arrivera-t-il à soulager, encadrer le plus humainement possible cette grave prise de décision –pourtant nécessaire- qui impacte la personne, les professionnels, les proches et les familles ? Pourtant se faire hospitaliser de force, en France, ne serait pas rare. 100 000 personnes en France en feraient l’expérience chaque année.
Mercredi 6 octobre. 17h30. Salle de spectacle Camille Claudel. Centre hospitalier de Montfavet, avenue de la Pinède à Montfavet. Gratuit. Public adulte. Entrée libre. Nombre de place limité. Renseignements 06 26 39 49 58 ou 84@unafam.org

Journées du PAISMT –Pôle d’activités intersectorielles et médico-techniques-, centre de réhabilitation psychosociale Les Marronniers.

Les Marronniers proposent à des personnes souffrant de troubles psychiques des soins visant à un rétablissement pour l’obtention d’un niveau de vie et d’adaptation suffisant par rapport à ses propres attentes. L’objectif ? Toute personne est capable d’évoluer vers un projet de vie choisi dans les champs clinique, fonctionnel et social. Découverte des ateliers proposés.
Lundi 11 octobre de 10h à 16h. Centre hospitalier de Montfavet. Avenue de la Pinède. Tout public. Inscription obligatoire au 04 90 03 87 72

‘La forêt de mon père’ long métrage de Véro Cratzborn

Projection du film puis échange avec les associations.
«Gina, 15 ans, grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque, dont elle est prête à pardonner tous les excès. Jusqu’au jour où la situation devient intenable : Jimmy bascule et le fragile équilibre familial est rompu. Dans l’incompréhension et la révolte, Gina s’allie avec un adolescent de son quartier pour sauver son père.» 
Cinéma Utopia, 4, rue des Escaliers Sainte-Anne. Vendredi 8 octobre. 10h30 (3,50€) séance pour le public scolaire et 18h30 projection pour tous. Et aussi mardi 12 octobre à 10h30. Tout public. Vidéo ici.

Manger, bouger, géminer : parcours d’orientation sur la santé mentale

Parcours d’orientation ‘créatif, culturel et gourmand’ à Avignon. Ce qu’on y vivra ? La découverte de parcours inédits avec des étapes ludiques. Départ toutes les 10 mn. 5 circuits : La Croisière-Saint Jean ; La Barbière-Rocade Sud ; Intramuros ; Champfleury et Montfavet. Nombre de places limité. Samedi 9 octobre à partir de 8h30, organisé par le Groupe d’entraide mutuelle Mine de rien et ses partenaires. Inscription obligatoire ici. 06 52 18 29 38 Parcours@minederien.org

‘Happiness therapy’ de David Russel

Le cinéma comme support éducatif en santé. Echange sur le potentiel pédagogique du cinéma de fiction. Journée de formation dédiée aux professionnels. Une initiative du Codes 84.
Lundi 11 Octobre de 9h à 16h. 57, avenue Pierre Sémard à Avignon ? Gratuit. Limité à 20 personnes. Inscription obligatoire ici.

Concours vidéo ‘Différents et alors ? Discrimination et santé mentale

Présentation de 9 films de 3mn réalisés par des particuliers, associations, institutions. Remise de prix aux gagnants.
Mercredi 13 octobre à 15h. A la Maison des adolescents de Vaucluse. 48, avenue des sources à Avignon. Nombre de places limité.

CMP (Centre médico-psychologique) Enfants adolescents

et CATTP (Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel) centre de pédopsychiatrie Joly Jean.18, rue François Benoît à Avignon. Renseignements au 04 90 03 70 27. Inauguration jeudi 14 octobre à 11h30.

Portes ouvertes de l’Arip (Association pour la recherche et l’information en périnatalité) et bien naître en Vaucluse

Ce qu’on y verra ? ‘Tisser des liens’ 20 films de 4mn de la réalisatrice Valeria Lumbroso. A 13h, ‘Ce que les sciences humaines et sociales peuvent nous apprendre sur les bébés’ de Natacha Collomb. 17h. Actualités de la psychiatrie périnatale du docteur Michel Dugnat. Vision de la période des 1 000 jours de la relation mère-enfant, parents-enfants.
Jeudi 14 octobre de 10h à 18h. Chemin de la montagnette ‘Les amandiers 3’ à Montfavet. 06 73 29 32 77 http://arip.fr

Atelier d’entraide Unafam

(Union nationale de familles et amis de personnes malades et ou handicapées psychiques). Programme d’aide aux aidants. Ce dont on parlera : prendre du recul ; identifier l’impact de la maladie ; ressources à mobiliser et stratégies d’évolution ; sortir de l’isolement, de la fusion avec le proche ; retrouver ses marges de liberté personnelle.
Vendredi 15 et samedi 16 octobre de 9h30 à 17h. Salle de réunion. 1er étage. Bureau des entrées. Centre hospitalier de Montfavet. Avenue de la Pinède à Avignon. Gratuit. Places limitées. Inscription auprès du 07 86 29 97 30  joelle.segura@gmail.com

Conférence sur la ‘Stigmatisation et discriminations des malades psychiques. Identifier, mesurer et réduire l’autostigmatisation’ de Jean-Yves Giordana

Quel sort réserve la société aux malades psychiques ? A quelle succession d’obstacles doivent faire face les malades ? Quel est l’impact de la stigmatisation et de la discrimination sur leur état de santé et d’être, avec leurs proches, leur famille, dans le travail ou encore dans les relations intimes ? Autant de paramètres qui les amènent à se limiter eux-mêmes ?
Vendredi 15 octobre à 17h30. Accueil à 17h. Conférence à l’Université d’Avignon. Avenue Pasteur. Gratuit. Tout public. Renseignements 06 42 94 17 87. Inscription ici.

Journée d’information sur les troubles psychiques et l’accompagnement par les aidants

Une initiative de l’Unafam. Présentation des grandes maladies mentales, rôle des associations et aides.
Samedi 16 octobre de 9h à 17h. Hôtel Ibis Sud. Avignon-Sud, quartier de la Cristole. Repas sur place. Gratuit. Public : proches concernés par la maladie psychique. Inscription obligatoire auprès du 06 37 38 76 63. Evelyne/gdp@gmail.com

50 nuances de Gospel, Master class de Gospel avec Yoann Freejazz

Samedi 16 octobre à partir de 9h30, technique vocale, apprentissage de chants Gospel, 19h30 dégustation de vins. A 20h30, buffet partagé, apporter ses verre, assiette et couverts. Dimanche 17 octobre à partir de 9h30 jusqu’à 17h, aubade de l’artiste offerte à l’Eglise du Sacré cœur d’Avignon.
Centre hospitalier de Montfavet. Salle de restauration 1.  75€ tarif plein. 60€ tarif réduit. Inscription auprès de onevoiceband84@gmail.com Renseignements au 06 86 05 93 32. Puis Eglise du sacré cœur à Avignon dimanche 17 octobre. Gratuit. Ouvert à tous.

Passage, passages

‘Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c’est que justement que la poésie nous réveille, nous nous souvenons soudain de ce que parler veut dire : se trouver toujours en chemin.’ Ossip Mandelstam. L’art ouvre et déplace le regard. Le thème du passage ? Du dedans au dehors, à travers portes, rues, fenêtres, passage du temps, période de vie à une autre, transmission des générations, passages symboliques, à travers le visage, le regard, du réel à l’imaginaire, de la vie à la mort…
Exposition d’écrits et de photos organisée par l’Antre lieux. Du 4 au 17 octobre. 486, rue Victor Hugo à Carpentras. Renseignements auprès de gem84200@orange.fr Du 4 au 17 octobre.


Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

La Fondation Vasarely célèbre les 50 ans de sa reconnaissance d’utilité publique –intervenue en septembre 1971- par une double exposition dans deux lieux emblématiques : le château Renaissance de Gordes avec l’exposition intitulée : ‘Gordes magistral ! jusqu’ au 31 octobre et également au Centre architectonique d’Aix-en-Provence avec ‘L’art sera trésor commun ou ne sera pas’ du 10 novembre au 8 mai prochains.

Vasarely ? C’est cet artiste Hongrois amoureux du village de Gordes qui, sur ses fonds propres, commença la restauration de ce château devenu, un temps, son espace de travail et de création. L’exposition de Gordes rappelle, à travers un riche ensemble de documents d’archives, d’œuvres originales, textes et photographies, les circonstances de la création du Musée Didactique de Gordes en 1971. Elle conte plus particulièrement la période artistique dite ‘Gordes Cristal’ et le tournant majeur que constitua la rencontre avec le village dans le parcours du peintre vers l’abstraction. Enfin, elle illustre un aspect plus personnel de sa vie et de son atelier des Devens à Gordes, partie intégrante du Projet scientifique et culturel de sa fondation.

Les infos pratiques

Château de Gordes à Gordes. Exposition jusqu’au 31 octobre. Visite également de la Fondation Vasarely 1, avenue Marcel Pagnol à Aix-en-Provence 04 42 20 01 09. Tous les jours de 10h à 18h.
MH

Zèbres A, 1938, Victor Vasarely

Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

L’exposition ‘Rapaces du Luberon, connaître pour protéger’ a lieu jusqu’au 25 août à la Maison du parc à Apt. Découvrez ces oiseaux, maîtres des cieux, qui fascinent tant les humains…

Majestueux, agiles, puissants, insaisissables… Les rapaces sont peut-être les créatures ailées qui ont le plus inspiré de mythes. Au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Parc naturel régional du Luberon abrite de nombreuses espèces qui sont aussi fragiles que leur environnement. « Ce territoire est un havre qui permet de les étudier et de mettre en évidence combien notre histoire et notre destin sont étroitement liés. » Mais qui sont véritablement ces rapaces du Luberon ? Venez le découvrir dans cette exposition accompagnée de photos de David Allemand.

« Le positionnement des rapaces au sommet des pyramides écologiques est indispensable au bon fonctionnement d’un écosystème. Grâce à l’action du Parc naturel régional du Luberon, ils ont fait l’objet d’une protection spéciale dans le Luberon depuis plusieurs décennies.

Maison du Parc à Apt, 60 place Jean-Jaurès. Entrée libre. Du lundi au vendredi, 9h-12h et 13h30-17h30. Tel : 04 90 04 42 00.

L.M.


Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque

Brigitte Mika, artiste-peintre propose de venir découvrir sa prochaine exposition de peintures contemporaines jusqu’au 1er août inclus au magasin éphémère ‘La vitrine’, place Jean Jaurès à Villeneuve-lès-Avignon. Le vernissage aura lieu ce jeudi 29 juillet à partir de 17h.

Rencontrée lors de l’été 2020, Brigitte Mika se confiait sur sa façon d’appréhender une toile : «Je ne sais jamais ce qui va se passer, ni quand, ni comment. Puis quelque chose survient donnant le signal. C’est très physique. Tout mon corps se penche sur la toile installée à la verticale et un enseignement discret, comme celui de la transparence se fait réalité. Mon art évolue au creux de moi à chaque appel. Si je ne réponds pas à cette injonction ? Il n’y aura pas l’œuvre que je devais mettre au jour. Je ne pourrai pas ‘retrouver’ ce qui aurait pu être.»

https://echodumardi.com/tag/exposition/page/16/   1/1