19 avril 2025 |

Ecrit par le 19 avril 2025

Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Henri Matisse (1869-1954) peintre, sculpteur, graveur, céramiste… a révolutionné la seconde partie du XXe siècle. Comment ? Par sa recherche de la simplification, de la stylisation et l’audacieuse utilisation de fortes couleurs : le fauvisme. Pourtant, au départ, il travaillait comme clerc de notaire.  Pour en savoir plus sur l’homme et ses œuvres ? Foncez au Musée Angladon qui y dévoile de nombreuses œuvres acquises par le couturier Jacques Doucet.

Jacques Doucet, le grand couturier
Jacques Doucet (1853 à Paris -1929 à Neuilly-sur-Scène) ? C’était un grand couturier et aussi un collectionneur et mécène des plus raffinés. Il collectionne très tôt des œuvres de Matisse : dès 1910, il acquiert Le Géranium, un tableau de la même année, à un moment où le peintre n’est pas encore véritablement reconnu. Doucet confie à son conseiller André Suarès : «En quittant le XVIIIe siècle, j’ai sauté sur Matisse».

A Neuilly-sur-scène
Cinq tableaux de Matisse rejoindront le célèbre Studio Art déco de la rue Saint-James à Neuilly-sur-Seine, où Jacques Doucet rassemble sa collection personnelle. Poissons rouges et palette (1914, New York, MoMA) y côtoie les œuvres majeures de l’avant-garde artistique du tournant du siècle : Pablo Picasso, Georges Braque, Constantin Brancusi…

Henri Matisse, grande odalisque à la culotte bayadère. Copyright succession Henri Matisse

Des tableaux et des estampes
Parallèlement, Doucet fait l’acquisition de plusieurs dessins d’Henri Matisse et surtout de plusieurs dizaines de ses estampes. Il veut créer une bibliothèque spécialisée rassemblant des livres, des fonds d’images et des archives qui rendent compte de la création et de sa critique. Ce sera la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie, un outil de travail pour les historiens de l’art. L’État français déploiera par la suite ce legs précieux en en faisant l’Institut national d’histoire de l’art. C’est de ce fonds, ainsi que de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, que proviennent la plupart des œuvres composant l’exposition ‘Le désir de la ligne’.

Déambulation dans l’exposition
L’exposition s’articule en 4 parties. La première de 1900 à 1910 révèle les expérimentations de Matisse avec une série de nus et d’autoportraits.
La deuxième, à partir de 1910,  donne à voir son travail de l’estampe au gré de portraits alors que la guerre fait rage en 1914. Matisse propose en souscription ses estampes, dont l’argent collecté est offert aux familles des soldats mobilisés.
La 3e partie, évoquant les années 1920, est dévolue au bonheur retrouvé à Nice où l’artiste vient de s’installer. Il y fait naître ses odalisques inspirées de ses voyages au Maghreb et de celle qui devint sa muse Lydia Délectorshaya. C’est une sibérienne de Tomsk. Orpheline mais fille de bonne famille, elle est embauchée chez les Matisse comme assistante, intendante puis secrétaire et devient le modèle du peintre, notamment pour le nu rose. Elle contribuera au succès de l’artiste en Russie en remettant à l’Ermitage et au musée Pouchkine plus de 300 objets liés à Matisse.
La 4e partie évoque les années 1930-1940 s’ouvrant sur les tensions internationales et la guerre. En avril 1944 Amélie, la femme d’Henri Matisse et en avril, sa fille Marguerite –dite Jeannette-, seront arrêtées et emprisonnées par la Gestapo. Marguerite qui appartient à plusieurs réseaux de la résistance sera torturée et son visage défiguré. Henri Matisse peindra de nombreux portrait de sa fille. Puis il se met à dessiner avec ses ciseaux composant des collages de papiers découpés. Il est alité –il souffre d’un cancer des intestins- et ne peut plus peindre. Picasso lui rendra visite à Nice, en 1946. Car les deux artistes -qui se disaient eux-mêmes rivaux- nourrissaient l’un pour l’autre respect, considération et s’inspiraient mutuellement.

Apollinaire copyright succession Matisse

Matisse aimait les artistes
Et se nourrit de leurs œuvres de William Turner lors d’un voyage à Londres –pendant son voyage de noce-, André Derain,Paul Gauguin, Auguste Renoir, Georges Braque, Pablo Picasso –qu’il rencontre lors de l’hiver 1906 grâce à l’américaine Gertrude Stein écrivain et collectionneuse d’art -. Vous voulez une anecdote ? Les demoiselles d’Avignon qui représentent des prostituées, peinture culte de Picasso s’inspire de la Danse de Matisse ! Également, Henri Matisse apprécie tant Paul Cézanne qu’il achètera en 1900 ‘Les trois baigneuses’ qu’il conservera très longtemps toujours auprès de lui, avant d’offrir la toile, en 1936, au musée du Petit Palais à Paris.

En savoir plus
C’est parce qu’à 20 ans, immobilisé par une crise appendicite il garde le lit durant de longues semaine qu’Henri Matisse se met à peindre sur les conseils avisés de son voisin, Léon Bouvier, lui-même peintre amateur. Piqué par cette nouvelle passion, il prend des cours de dessin appliqués au textile de l’industrie locale, puis s’inscrit officieusement à l’atelier de Gustave Moreau. Sa décision est prise : il deviendra peintre.

Les infos pratiques
Exposition Le désir de la ligne. Henri Matisse dans les collections de Jacques Doucet. Jusqu’à dimanche 9 octobre 2022. 5, rue du Laboureur à Avignon. 04 90 82 29 03. Le Musée Angladon est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Horaires : Du 1er avril au 31 octobre, du mardi au dimanche de 13h à 18h et fermé tout le mois de janvier. Tarif plein 8€.

Le studio de Jacques Doucet, rue Saint-James, avec les poissons rouges et la palette de Matisse. Copyright Fondation Angladon-Dubrujeaud

Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Ateliers, visite flash, pause ludique…Pendant tout le mois d’août, le Mucem propose une offre d’activités à partager en famille au musée, en lien avec l’exposition ‘Pharaons Supertars’.

Pharaons super-héros !
Dans cet atelier conçu par Studioburo, David Vanadia et Jérôme Sachs, les enfants s’inspirent des codes de l’art égyptien (profils, formes, couleurs), des pouvoirs et attributs des pharaons, et des références graphiques contemporaines, pour créer leur propre masque de super-héros ‘pharaonique’.

Atelier enfant de 6 à 12 ans, chaque mercredi, vendredi et dimanche à 15h, du 3 au 21 août, 8€

La minute fabrique
Cet atelier en libre accès invite les spectateurs à réaliser une création souvenir de leur visite de l’exposition ‘Pharaons Superstars’. En s’inspirant des hiéroglyphes égyptiens et en les mêlant aux émojis de notre époque, les spectateurs composent un accessoire personnel de ‘Superstar’.

Chaque lundi, mardi, jeudi et samedi, de 14h à 18h, jusqu’au 21 août, puis tous les jours du 22 au 28 août.

Un pharaon, un mythe
Nous avons tous entendus parler des mythes et légendes qui planent autour des pharaons… à partir des œuvres de l’exposition, les guides du musée proposent de plonger dans le mystère, à travers quelques histoires qui passionneront les petits et les grands.

Chaque lundi, mardi, jeudi et samedi, de 14h à 18h, jusqu’au 21 août, puis tous les jours du 22 au 28 août.

La minute jeu
S’inspirant des jeux de l’Egypte antique, les médiateurs du musée proposent d’appréhender l’exposition en jouant. L’occasion de découvrir les mystères de l’exposition ‘Pharaons Superstars’ tout en s’amusant durant quelques minutes.

Chaque mercredi, vendredi et dimanche, de 14h à 18h, jusqu’au 21 août.

Parcours tactile
Le Mucem met en place un parcours tactile de six stations à destination des visiteurs en situation de handicap visuel, mais également des enfants à partir de 7 ans. Chaque station est composée d’une partie tactile modélisée en 3D ou 2D, d’un texte explicatif en gros caractères et en braille, et d’une consigne de jeu adressée plus particulièrement aux enfants.

Affiche ‘Pharaons Superstars’ © DR

Les expositions à ne pas manquer
Abd el-Kader, jusqu’au 22 août
S’appuyant sur les recherches les plus récentes, cette exposition entend remettre en lumière la figure de l’émir Abd el-Kader dans toute sa richesse et son importance historique. A travers près de 25à objets, elle déroule le fil chronologique de sa vie et explore certains aspects saillants de sa personnalité et de son action

La Chambre d’amis, jusqu’au 22 août
Installée sur le plateau d’exposition temporaire du bâtiment J4, au niveau 2, la Chambre d’amis du Mucem met à l’honneur le Musée national de la Marine, invité à présenter une sélection de dix œuvres et objets issus de ses collections.

L’Atlas en mouvement, jusqu’au 9 octobre
‘L’Atlas en mouvement’ présente les travaux réalisés par le photographe Mathieu Pernot depuis plus d’une dizaine d’années avec des migrants et réfugiés. Mêlant photographies, vidéos, supports, manuscrits, cartes et objets trouvés, cet atlas d’un nouveau genre renverse le point de vue qui se pose habituellement sur les migrants.

Une autre Italie, un abécédaire transalpin jusqu’au 10 octobre                  
L’exposition propose un abécédaire en 21 lettres, de l’alphabet italien, composé à partir des collections du Mucem. ‘A’ comme ‘Antichità’, ‘B’ comme ‘biscotti’, ‘C’ comme ‘costumi’, ‘D’ comme ‘devozione’…

Pharaons Superstars, jusqu’au 17 octobre
Khéops, Néfertiti, Toutankhamon, Ramsès, Cléopâtre… l’exposition raconte comme quelques rois et reins de l’Egypte ancienne sont devenus des icônes internationales, tandis que d’autres, qui ont connu leur heure de gloire dans l’Antiquité, sont pratiquement tombés dans l’oubli.

Même pas vrai !, jusqu’au 4 novembre
Le Mucem a donné carte blanche aux élèves d’une classe de seconde du Lycée Diderot, du 13e arrondissement de Marseille, invités à concevoir une exposition comme de véritables commissaires.

Affiche ‘Même pas vrai !’ © DR

Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, 7 promenade Robert Laffont (esplanade du J4), Marseille – Musée ouvert tous les jours de 10h à 20h – Billetterie à retrouver ici – Toutes les activités proposées sont accessibles sans réservation et sans tarification supplémentaire, hors ‘Pharaons super-héros’ (8€).

J.R.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Samedi 6 et dimanche 7 août, de 10h à 18h, les œuvres de six artistes retenus pour le parcours de l’Art Secret à Bonnieux sont exposées dans la Chapelle de l’hôtel de ville de Bonnieux. Des visites guidées sont également prévues tous les lundis à 17h au départ de l’Office de Tourisme.

Les artistes exposés
Anne Bothuon : sculpteure
Avec de la ouate et du tissu, Anne Bothuon modèle ses sculptures, ses personnages. A force de points, de nœuds, de brides, de reprises, elle fait apparaître un corps commun à tous avec ses défauts et ses petites imperfections, loin des images médiatiques. Le choix de l’échelle à taille humaine confère aux sculptures un effet de miroir renvoyant le spectateur à lui-même.

Jonathan Hindson : peintre
Né en Afrique du Sud où il a vécu jusqu’à l’âge de 11 ans, Jonathan Hindson arrive en France en 1974. Son travail tourne essentiellement autour de la représentation de la mémoire, des questionnements sur l’appartenance et le rapport au temps. Il utilise la peinture pour jouer sur le décalage entre une possible réalité objective, la perception que nous en avons et comment ce décalage influence notre rapport au monde.

Véronica Mecchia : photographe
Née à Paris de parents italiens, Véronica Mecchia grandit à Milan, en Italie. Sa passion pour la photographie commence à l’école lorsqu’elle découvre un appareil photo reflex. Elle commence alors à prendre des photos avec l’appareil de son père trouvé dans le placard. Inspirée par le travail d’Arno Rafael Minkkinen, elle suit une licence d’histoire de l’art avant de revenir à Paris pour étudier l’art moderne.

© Emma-Louise Prin

Emma-Louise Prin : photographe
Lors de ses études aux Beaux-Arts, Emma-Louis Prin découvre la possibilité de fabriquer un appareil photographique soi-même, en perçant un trou sur la paroi d’une boîte hermétique à la lumière. Après plusieurs essais avec une boîte à thé métallique, elle obtient une image. Fascinée, elle réalise depuis toutes ses photographies de cette manière, mélange de hasard, de surprise et d’erreur. Avec ses photos, elle souhaite raconter des histoires, illustrer les sentiments et la vie émotionnelle.

Nadine Vergues : sculpteure
Nadine Vergues réalise des sculptures contemporaines, uniques et originales à base de feutre industriel. Elle utilise tous les outils d’atelier du bois, du métal jusqu’au fer à souder pour transformer, triturer, donner une nouvelle identité à sa matière. A la vue, le spectateur pourrait croire qu’il s’agit de céramique mais au toucher il se rend compte qu’il s’agit de textile.

Visite guidée
Tous les lundis, depuis le 25 juillet et jusqu’au 12 septembre, des visites guidées au départ de l’Office de Tourisme sont organisées à 17h. Le parcours suit le trajet ci-dessous.

© DR

Du samedi 6 au dimanche 7 août de 10h à 18h à la Chapelle de l’Hôtel de ville, 7 rue Jean Baptiste Aurard, Bonnieux.

J.R.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

En partenariat avec la ville de Châteauneuf-du-Pape, le Club de la Presse du Grand Avignon – Vaucluse présente pour la première fois une exposition sur le thème du Festival d’Avignon. Toutes les œuvres exposées ont été réalisées par des journalistes-photographes ou des dessinateurs de presse : Na, Patrick Roux, JMLR, Ange Esposito, François Lochon, Cyril Hiely, Wingz, Charles Colin, Brigitte Scott et Emmanuel Chandelier.

18 illustrations grand format sont réparties dans les rues et le centre-ville de la commune qui accueille chaque année depuis 2015 une scène de théâtre décentralisée du Festival Off. L’exposition, qui est accessible librement à tous, est en place jusqu’au mercredi 31 août.

V.A.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Cet été, le département de Vaucluse accueille de nombreuses expositions. Certaines d’entres elles vont tirer leur révérence dans quelques jours. C’est donc l’occasion ou jamais pour s’y rendre une dernière fois avant qu’il ne soit trop tard.

Les aquarelles de Véronique Albert

La mairie de Crillon-le-Brave devra dire au revoir aux peintures de l’artiste avignonnaise Véronique Albert demain. Accessible gratuitement de 10h à 12h30 et de 16h à 19h, cette exposition révèle de nombreux paysages peints à l’aquarelle, une technique de peinture à l’eau. Lorsqu’on entre dans la salle de la mairie, on respire la nature comme si on était au milieu des montagnes grâce aux œuvres affichées aux murs.

Deux tableaux que vous pouvez admirer à l’exposition. ©Véronique Albert

Les peintures de Laura Ghirardelli

Les œuvres de Laura Ghirardelli sont également exposées à la mairie de Crillon-le-Brave, mais elles, seront en place jusqu’au lundi 1er août. Ses peintures et dessins ont été faits à la gouache, l’huile et l’encre. Des portraits et des paysages hauts en couleur. L’exposition est accessible gratuitement tous les jours de 10h à 18h.

Une des peintures exposés à Crillon-le-Brave. ©Laura Ghirardelli

PatMich

L’artiste plasticienne Patricia Michon, plus connue sous le nom d’artiste PAtMich, vous donne rendez-vous à la Salle Voutée, place du Presbytère à Venasque, pour découvrir ses œuvres. L’exposition est accessible tous les jours de 10h30 à 19h jusqu’au vendredi 5 août. L’occasion de découvrir les dernières peintures de l’artiste faites à l’encre de chine

L’une des œuvres exposés à Venasque. ©PatMich

V.A.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

Jusqu’au 2 septembre, une exposition est organisée à la Maison du Parc à Apt pour découvrir les arbres remarquables du parc naturel régional du Luberon et de la montagne de Lure. Composée de 15 panneaux, l’exposition est accompagnée des textes de Laurence Chaber et Pierre Lieutaghi.

Disséminés dans tous les paysages du parc naturel régional du Luberon et de la montagne de Lure, les arbres constituent un patrimoine aussi riche que méconnu. Une étude menée par l’association ÉPI pour le Parc a permis de recenser plus de 800 arbres appartenant à 60 espèces. Cela exprime à la fois l’importance du patrimoine arboré et sa diversité biologique.

L’âge, les dimensions, la beauté, la situation dans le paysage, une histoire particulière, la rareté éventuelle comme espèce botanique, sont les principaux facteurs qui décident de la ‘remarquabilité’ d’un arbre. Jusqu’au 2 septembre, une exposition, composée de 15 panneaux, est organisée à la Maison du Parc à Apt pour découvrir ces arbres remarquables, qui ont traversé les siècles, avec des textes de Laurence Chaber et Pierre Lieutaghi.

Exposition jusqu’au 2 septembre à la Maison du Parc à Apt, 60 places Jean-Jaurès. Entrée Libre. Du lundi au vendredi sauf 14 juillet et 15 août, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h. Réservation au 04 90 04 42 00.

J.R.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

La première édition de ‘Réflexivité(s)’, manifestation photographique et anthropologique qui invite le spectateur à la réflexivité dans son intimité, un retour à soi qui permet la rencontre de l’autre, se déroulera du jeudi 14 au dimanche 31 juillet à Lourmarin.

Un nouveau festival photographique voit le jour à Lourmarin : Réflexivité(s). Cet événement photographique et anthropologique invite le spectateur à la réflexivité dans son intimité, un retour à soi qui permet la rencontre de l’autre, débutera demain, le jeudi 14 juillet, et prendra fin le dimanche 31 juillet.

Cette première édition présentera les travaux de Véronique de Viguerie, Pierre de Vallombreuse, Dmitry Markov, Edouard Elias, Adrienne Surprenant, Gabrielle Duplantier, Céline Croze, Anaïs Tondeur et Mayco Naing & Isabelle Ha Eav.

Des écrivains ont été invités à accompagner par une écriture spontanée le travail réalisé par les photographes.

Au programme : expositions, projections, débats, ateliers, librairie et résidence.

Du 14 au 31 juillet à la Fruitière numérique – Avenue du 8 mai 1945, Lourmarin – Billetterie sur reflexivites.com – Tarif unique : 9 € – Gratuit jusqu’à 22 ans.

J.R.


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

On ne sort pas indemne d’une telle exposition.Il y a bien sûr la solennité de la Grande Chapelle du Palais des Papes, la célébrité du photographe, l’actualité du sujet, la beauté des photographies.

Il y a surtout la rencontre avec un artiste vivant qui a quelque chose à dire et à défendre au delà de la qualité de son travail. Si l’engagement était une couleur il aurait la couleur verte comme l’est l’Amazonie, magnifiquement saisi en noir et blanc par Salgado, comme à son habitude. Une exposition salutaire qui allie esthétisme et politique, artiste et citoyen engagé.

Le photographe franco-brésilien Sébastiao Sagaldo a sillonné l’Amazonie brésilienne par la terre, l’eau et l’air pendant 7 ans au cours de 48 voyages
Il fallait bien ce temps pour saisir ce territoire qui a une superficie dix fois supérieure à celle de la France et dont 60% se trouve sur le sol brésilien.Il s’agissait de montrer l’incroyable diversité naturelle de la forêt et le mode de vie des peuples qui la composent. Il a pu travailler avec 12 tribus différents – il y en a en tout 192. Les plus grands massifs du Brésil sont en Amazonie, les rivières aériennes sont des phénomènes extraordinaires, les fleuves majestueux. Tout est grandiose et pourtant tout est fragile.

Le photographe Sebastião Salgado. © Renato Amoroso

Un écosystème menacé par l’avidité de l’homme
Dans les zones protégées où vivent les communautés indigènes la forêt n’a subi presqu’ aucun dommage.Ailleurs l’élevage bovin et la culture du soja gagnent du terrain sur la forêt, des routes sont construites pour faciliter le commerce des entreprises forestières et des orpailleurs. Quand on brûle la forêt tout le carbone est immédiatement libéré dans l’atmosphère.

Il n’y a pas des arbres parce qu’il pleut, il pleut parce qu’il y a des arbres
L humidité qui sort de l’Amazonie est primordiale pour la planète. C’est le seul endroit au monde où le système d’humidité de l’air ne dépend pas de l’évaporation des océans: chaque arbre dispense jusqu’à 1000 litres d’eau par jour dans l’atmosphère et crée ainsi des rivières volantes, phénomène étonnamment capté par l’oeil du photographe.
Avec ces quelques exemples, Sebastiao Salgado lance un cri d’alerte qui nous concerne tous et la force de ses photos achève de nous convaincre de notre part de responsabilité même à l’autre bout du monde.

Une exposition imaginée et conçue par Lélia Wanick Salgado
Avec plus de 400 photos, l’exposition se veut une immersion dans la forêt amazonienne.Dans les méandres de ce parcours, on croise de magnifiques portraits d’indigènes en habits d’apparats, seuls ou en tribu,dans la vie quotidienne ou lors de rituels de fêtes.
La musique de Jean Michel Jarre composée de voix, instruments et sons indiens collectés dans la nature est le fil conducteur de cette déambulation sensible et esthétique. La musique brésilienne est mise à l’honneur dans deux salles de projections avec les compositeurs Heitor Villa-Lobos et Rodolfo Streter.

Indienne Yawanawá, État d’Acre, Brésil, 2016. © Sebastião Salgado

Reconstruire une partie de ce que nous détruisons
On ne peut s’empêcher de penser à Jean Giono et à sa fable écologiste et humaniste «  L’homme qui plantait des arbres » quand on découvre en fin d’exposition le projet un peu fou du couple Salgado.
En 1953, le berger de Giono, Elzéard Bouffier, plante des glands patiemment, sans jamais perdre l’espoir de voir une forêt grandir : un seul homme avec de simples moyens peut réaliser de grandes choses.
En 1998, Sébastiao et Lélia Sagaldo créent l’Instituto Terra et rêvent de reboiser une zone de plus de 700 hectares où se situe la ferme familiale. Nous découvrons, preuve photographique à l’appui le succès de ce reboisement de plus de 2 millions d’arbres. La nature a repris ses droits petit à petit : oiseaux, mammifères, reptiles etc…sont revenus dans leur habitat naturel.

Exposition Amazônia du 27 Juin au 30 Novembre 2022. 10h à 19h.5 et 8€. Palais des Papes Visites guidées de l’exposition tous les samedis et dimanches à 15h. officetourisme@avignon-tourisme.com 04 32 74 32 74. www.avignon-tourisme.com


Avignon, Henri Matisse et ses lignes sensuelles s’exposent au Musée Angladon

La galerie Artophage (Pernes-les-Fontaines) inaugure son exposition ‘King Size Reva’, début juillet, dans les jardins de la mairie de Pernes. 

La galerie Artophage inaugure son exposition ‘King Size Reva’, le 3 juillet à partir de 17h, dans les jardins de la mairie de Pernes-les-Fontaines. A travers un parcours de 70 œuvres d’art urbain en taille king sice, les visiteurs peuvent découvrir la ville, ses monuments et son centre historique.
L’association ‘l’œil qui écoute’, partenaires de l’exposition, propose une découverte de l’exposition en audiodescription pour les mal ou non-voyants, ainsi qu’une découverte audio-guidée pour les personnes atteintes de handicap mental.
L’association ‘les amis de Théodore’, qui permet à des enfants porteurs de handicaps ou d’autisme d’accéder à l’art, est également partenaires de l’exposition.

‘Tous différents, tous uniques, tous amoureux de l’Art’
Tous les jeudis des mois de juillet et août, une scène ouverte sera mise à disposition des artistes pour des démonstrations et des performances artistiques en direct (musique, danse, théâtre…), de 19h à 22h sur la Place du Cormoran.
Un marché ‘découverte des saveurs du terroir’, avec des dégustations de spécialités pour découvrir les saveurs de la Provence, sera également présent sur la même place aux mêmes horaires.
Enfin, à 22h sous les halles, une animation son et lumière présentera le travail des 60 artistes exposés à la galerie en 2020 et 2021.

Exposition ‘King Size Reva’ du 3 juillet au 31 août à la galerie Artophage, ouverte tous les jours durant l’été, de 10h à 13h et de 16h à 19h – 11 avenue Font de Luna, Pernes-les-Fontaines.

J.R.

La galerie Artophage inaugure son exposition ‘King Size Reva’, le 3 juillet à partir de 17h, dans les jardins de la mairie de Pernes-les-Fontaines. © DR

https://echodumardi.com/tag/exposition/page/15/   1/1