25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

Covoiturage : le Grand Avignon poursuit son partenariat avec l’application « Klaxit »

Ce jeudi 25 mai, le Grand Avignon a présenté le bilan de son partenariat avec « Klaxit », l’application de covoiturage qui met en relation des conducteurs et des passagers dans le cadre de déplacements domicile-travail.

Pour répondre aux enjeux de mobilité du quotidien, améliorer la qualité de l’air et apaiser les centres urbains, le Grand Avignon a pour objectif de développer les modes de transport alternatifs à la voiture individuelle, notamment via le covoiturage. En 2021, un marché a été passé pour expérimenter cette solution de déplacement sur le territoire et c’est le prestataire Klaxit qui a été retenu. Après une nécessaire phase de développement, l’application a été déployée le 15 mars 2022 et a connu un essor immédiat dû à la situation internationale (guerre en Ukraine, inflation, prix du carburant à 2.30 €/L).

Bilan de l’expérimentation

Application de mise en relation entre conducteurs et passagers dans le cadre de déplacements domicile-travail, Klaxit a d’abord été expérimenté auprès des principaux employeurs du territoire. Le principe est simple : les uns réservent les trajets proposés par les autres. Pour inciter financièrement les usagers à opter pour ce mode de transport, le Grand Avignon a choisi de financer les conducteurs entre 1 € et 3 € en fonction de la distance du trajet, complété par une participation de 0,50 € du passager.  

En 2022, le bilan de l’expérimentation est plutôt positif. L’application compte 3 814 inscrits, 1 780 covoitureurs et 28 000 trajets effectués pour un coût moyen, financé par le Grand Avignon, de 2,06 €. Côté environnement, 74 tonnes de CO2 ont été économisées.

La poursuite du projet en 2023

En 2023, la volonté du Grand Avignon est d’étendre cette offre de covoiturage à l’ensemble des déplacements réalisés sur le territoire et de la compléter par le réseau de transport en commun. Pour financer les trajets des covoitureurs, le Grand Avignon prévoit une enveloppe de 40 000 €.

Pour poursuivre l’incitation financière, le modèle a été revu. Pour tous les passagers, les 10 premiers trajets seront gratuits, puis une participation de 0,50 € par trajet sera demandée. Les conducteurs recevront quant à eux 1€ par passager transporté durant les 10 premiers kilomètres, puis 0,10 € par km et passager. Enfin, ils recevront 3 € par passager transporté au-delà 30 km.

Un opérateur unique pour 2024 ?

Le Grand Avignon et ses partenaires du pôle métropolitain se mobilisent actuellement pour proposer un opérateur unique de covoiturage sur l’ensemble du territoire à compter du 1er janvier prochain. Cette homogénéisation devrait permettre d’augmenter le volume de covoitureurs et de limiter les impacts environnementaux de l’autosolisme. Pour l’heure, les modalités sont en cours de définition.


Covoiturage : le Grand Avignon poursuit son partenariat avec l’application « Klaxit »

L’expérimentation ‘Territoire zéro chômeur de longue durée‘ (TZCLD) est née en octobre dernier en Pays d’Apt Luberon. Trois communes sont concernées : Apt, Saint-Saturnin-lès-Apt, et Gargas. Il y a quelques semaines, les acteurs du projet sur le territoire se sont réunis pour dresser un premier bilan.

Le projet ‘Territoire zéro chômeur de longue durée’ s’appuie sur un principe énoncé par le préambule de la Constitution de 1946 : « Chacun a le droit de travailler et le droit d’obtenir un emploi. » En Pays d’Apt, l’expérimentation était à l’origine une initiative citoyenne. Un projet qui a rapidement été soutenu par les élus du territoire et porté par la communauté de communes Pays d’Apt Luberon, qui a obtenu l’habilitation en juillet 2022 et a débuté l’expérimentation en octobre 2022.

L’un des premiers objectifs du Pays d’Apt était de pouvoir resociabiliser les personnes privées durablement d’emploi et les réintégrer au sein du marché de l’emploi. « Pour l’instant, nous sommes assez satisfaits sur ce point-là », affirme Patrick Merle, président du Comité local de l’emploi et vice-président de la communauté de communes en charge du développement économique. Au cours des cinq prochaines années, l’objectif est d’orienter 300 personnes vers les entreprises à but d’emploi (EBE), et 100 personnes de plus vers d’autres sorties positives.

De gauche à droite : Laurent Garcia (chef de projet), Frédéric Sacco (adjoint à la mairie d’Apt en charge des finances et grands projets), Patrick Merle (président du Comité local de l’emploi et vice-président de la communauté de communes en charge du développement économique), Alain Poiret (président de l’association Zou Vaï), et Jean-Pierre Fabre (président de l’association EnSèn!)

Un projet rythmé par des bénévoles

Le projet TZCLD, en plus d’être grandement soutenu par les élus du Pays d’Apt, obtient également le soutien et l’implication de plusieurs partenaires comme les associations EnSèn! et Zou Vaï, ou encore la Fondation des trois cyprès. La première travaille notamment sur l’intégration des personnes privées durablement d’emploi à travers des réunions d’informations, tandis que la deuxième est porteuse de l’EBE. Les objectifs sont donc de pérenniser les entreprises à but d’emploi, sans créer de concurrence avec les entreprises du territoire, et de fournir des emplois avec une situation satisfaisante.

Aujourd’hui, 15 bénévoles travaillent sur le côté pratique de l’expérimentation, c’est-à-dire sur les activités exercées au sein de l’EBE. Tandis que 14 autres bénévoles expérimentés, la plupart à la retraite, se chargent des entretiens individuels avec les personnes privées durablement d’emploi, des réunions d’informations, etc. Ces bénévoles-là sont plus orientés sur le côté humain de l’expérimentation.

De 28 à presque 50 salariés

Lors de la mise en route de l’expérimentation TZCLD en Pays d’Apt, 28 personnes sont devenues salariées de l’entreprise à but d’emploi Zou Vaï. L’EBE comptait également 4 encadrants. Au 1er mars 2023, elle comptabilise 47 salariés conventionnés et 6 personnes encadrantes. 23 de ces salariés sont des hommes et 24 sont des femmes. 33 d’entre eux viennent d’Apt, 8 de Gargas et 6 de saint-Saturnin-lès-Apt. 18 travaillent à temps plein et 29 à temps partiel. La moyenne d’âge est de 52 ans, 12 n’ont pas le permis de conduire et 53% ont la reconnaissance qualité de travailleur handicapé (RQTH).

D’octobre à mars, le taux d’absentéisme moyen a été de 6%, avec des absences toujours justifiées. D’ici mai prochain, l’EBE espère embaucher 9 nouveaux salariés dont 1 encadrant. D’ici la fin 2023, 80 nouveaux salariés sont envisagés, dont 64 à temps plein. « L’objectif premier d’ici la fin de l’année est surtout d’assurer la durabilité des emplois déjà en place et la qualité économique du système », ajoute Alain Poiret, président de l’association Zou Vaï.

Des profils différents pour diverses activités

L’EBE embauche aussi bien des hommes que des femmes, tous et toutes ayant différents parcours. Avant leur entrée à l’EBE, certains avaient pour revenus les allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE), les revenus de solidarité active (RSA), les allocation aux adultes handicapées (AAH), d’autres étaient sans ressources. En ce qui concerne le niveau d’étude, certains n’ont aucun diplôme tandis que d’autres ont un Bac+5. Le taux de chômage des salariés de l’EBE est de 4 ans en moyenne.

Au sein de l’EBE, les salariés sont répartis dans trois pôles différents. Le pôle Agricole comprend le maraîchage et le compost, avec la collecte de déchets verts et de bio-déchets, et la production de compost et de lombricompost. Le pôle Création/Services propose des ateliers tissus, des prestations de services pour les particuliers, les entreprises et les collectivités, mais aussi un atelier upcycling. Le pôle Bâtiment/Transition, quant à lui, comprend le démantèlement des ouvrants, le sablage et décapage, mais aussi un atelier bois. À ce jour, il n’y a pas de retour financier de l’activité Zou Vaï qui fonctionne grâce aux fonds de l’État et du Département de Vaucluse. Deux contrats ont été financés pour de la taille de vigne et du débroussaillage, un troisième contrat plus conséquent devrait voir le jour avec Enedis.

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