Comment la productivité du travail a-t-elle évolué ?
Entre 2012 et 2022, le PIB par heure travaillée – un indicateur permettant de mesurer la productivité du travail – a fortement augmenté en Europe de l’Est, mais aussi en Irlande et en Turquie, comme le montrent les données de l’OCDE. Les pays qui ont réformé leur économie et qui ont vu leur PIB augmenter au cours du processus – comme plusieurs ex-républiques soviétiques ainsi que d’autres pays en voie de modernisation – ont enregistré les gains de productivité les plus importants. En revanche, dans certains pays d’Europe occidentale et méridionale, dont la France, l’Italie et l’Espagne, la productivité du travail a plutôt stagné sur la période étudiée, et elle a même baissé au Mexique et en Grèce.
Selon l’OCDE, comparer le PIB par heure travaillée entre les pays reste délicat, car il n’existe pas encore de méthode uniforme de mesure à l’échelle internationale, malgré une amélioration récente dans les données communiquées. Les études longitudinales – c’est-à-dire qui regardent comment la productivité d’un pays évolue dans le temps – sont en revanche plus fiables.
Selon des études récentes, la réduction du temps de travail – par exemple dans le cadre de la mise en place de la semaine de quatre jours – pourrait effectivement stimuler la productivité. Mais selon les données de l’OCDE, les résultats seraient mitigés. Le PIB par heure travaillée ne reflète en effet que partiellement la productivité exprimée en matière de capacités personnelles et d’intensité des efforts des travailleurs. Le rapport entre la production et le facteur travail dépend pour une large part d’autres facteurs, dont le capital, l’évolution technique ou organisationnelle, les gains d’efficience, les économies d’échelle ou encore la structure et les spécificités de l’appareil productif d’un pays donné.
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Tristan Gaudiaut, Statista.
Comment la productivité du travail a-t-elle évolué ?
Si Nausicaá endosse le statut de plus grand aquarium d’Europe depuis 2018, son directeur général Christophe Sirugue, préfère lui insister sur le rôle d’aquarium à mission. Mastodonte de l’attractivité du littoral boulonnais, Nausicaáveut continuer avant tout de sensibiliser à la préservation des océans et des espèces.
La saison estivale 2023 démarre tambour battant pour Nausicaá. « Les 15 premiers jours de juillet suivent une très bonne tendance. On compte entre 5 000 à 6000 visiteurs de plus qu’en 2022 à la même période » indique Christophe Sirugue à la tête du navire depuis 2021. L’année 2023 avait déjà démarré sur les chapeaux de roue avec une fréquentation « en très forte hausse en février et mai ». Le Centre de la Mer accueille 850 000 visiteurs en moyenne par an – dont 110 000 scolaires – ce qui représente 97% des ressources de Nausicaà. « Une bonne fréquentation est synonyme d’une bonne incidence sur notre chiffre d’affaires (25,5 M€ en 2022, ndlr) » glisse le directeur. Parmi les clients, on compte 70% de Français et 30% d’internationaux. On retrouve en tête les Belges (70%), suivis des Allemands, des Néerlandais et des Anglais qui reviennent progressivement (6% contre 13% avant le Brexit).
« 40% sont des revisiteurs »
Si Nausicaà attire chaque année de nouveaux touristes, l’aquarium parvient surtout à fidéliser sa clientèle. « 40% des visiteurs sont des revisiteurs, ce qui est énorme » affiche fièrement Christophe Sirugue. Pour y parvenir, Nausicaá mise énormément sur les nouveautés. Lancée en 2022, l’expérience « Grand Large » en réalité augmentée, a été un véritable succès. « Il fallait trouver quelque chose suffisamment original et puissant pour maintenir notre attractivité, Grand Large nous a offert une surface médiatique extraordinaire ainsi qu’une belle fréquentation ». Cet été, le dernier programme « Dans les pas d’un soigneur » offre la possibilité aux visiteurs d’assister un soigneur pendant 4h. Si Nausicaá apporte chaque année des nouveautés, cela s’explique par la mise en place du programme pluriannuel d’investissement à hauteur d’1M€ en moyenne par an. « Nous investissons chaque année pour amplifier le message qui est le nôtre : Nous sommes un aquarium à missions qui a l’ambition de mobiliser, d’informer, de sensibiliser l’ensemble de nos visiteurs à la préservation des océans, des espèces et aux conséquences du réchauffement climatique ».
En octobre prochain est prévue l’ouverture d’un espace spécifique de 700 m² dédié au jeune public et aux parents. L’espace Abysse sera également amélioré avec l’introduction de vivants pour permettre d’expliquer quelles sont les espèces des grandes profondeurs. L’espace tropical, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation, ouvrira de nouveau en 2025. La première réception des travaux d’extension côté plage pour le bassin des lions de mer est prévue pour 2026 avant la grande extension de 8 000 m² (30 000€ d’investissement) qui portera Nausicaá à 40 000 m² de visites (4h30 contre 3h30 actuellement). Cette extension, portée par la Communauté d’Agglomération, prévoit la présentation d’un nouvel écosystème du grand nord avec une colonie de manchots et une salle d’exposition temporaire.
« Le bien-être des animaux dans l’ADN »
On retrouve à Nausicaá 1 600 espèces confondues soit entre 50 000 et 60 000 animaux. « Le bien-être des animaux est fondamental pour nous c’est vrai depuis 32 ans et c’est de plus en plus vrai. Notre ambition est de faire de nos visiteurs des ambassadeurs. Si sur 850 000 visiteurs, 20% voire 30% ont compris à la sortie que les gestes de chacun, la connaissance, la sensibilisation, modifiait leur comportement, on ferait déjà beaucoup de progrès sur la protection des océans » insiste Christophe Sirugue.
Quant aux animations prévues, trois en moyenne par jour, encore une fois, le message est clair : « on ne parle surtout pas de spectacle, on présente ce qu’on fait avec nos lions de mer, le nourrissage mais aussi les actes médicaux qu’on est capable de faire : prise de sang, échographie, intubation. Nos otaries ont par exemple des séances d’ostéopathie et certaines d’acupuncture. Cette notion de bien-être animal est inscrite dans l’ADN d’entreprise ». Nausicaá est également engagée dans des programmes – à dimension européenne – d’alimentation, de conservation, et de reproduction : « On s’efforce à choisir des espèces qu’on est capable de trouver sans aller prélever dans le milieu naturel, soit que des collègues ont, soit qu’on sait reproduire, soit des espèces invasives, dans leur milieu naturel, qui sont capturées pour être tuées » conclut le directeur général.
Marie Boullenger – La Gazette Nord Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco.
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Quel pays européen a les vacances scolaires d’été les plus longues ?
Dans de nombreux pays européens, c’est la pause estivale : plus longues dans certains, plus courtes dans d’autres ! L’Italie occupe la première place avec 13 semaines de vacances d’été par an, suivie de près par la Grèce avec 12 semaines et l’Espagne avec 11 semaines – tous des pays connaissant des chaleurs record cette année.
Avec ses huit semaines de vacances scolaires d’été, la France se situe dans la moyenne de notre comparaison.
En Suisse romande, les vacances d’été durent 7 semaines. Dans l’ensemble de l’Helvétie, la durée varie entre 5 et 10 semaines selon les cantons. Au Tessin, par exemple, les élèves ont 10 semaines de congé, alors que les Suisses alémaniques doivent parfois retourner au travail ou à l’école après seulement 5 semaines de pause estivale.
Les vacances d’été de nos voisins allemands sont également relativement courtes : là-bas, elles ne durent que 6 semaines.
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Claire Villiers, Statista.
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Selon la ville où l’on se trouve quand l’envie de se désaltérer se fait sentir, boire une bière peut être très bon marché ou peser lourd sur le porte-monnaie. Comme le met en avant le graphique ci-dessous basé sur les données du comparateur Numbeo, rien qu’en Europe, le prix moyen d’une bière locale (c’est-à-dire produite dans le pays) peut varier du simple au quadruple.
Les villes nordiques sont parmi les plus chères du monde. À Reykjavic (Islande) et à Oslo (Norvège), il faut par exemple débourser plus de 9,00 euros en moyenne pour boire une bière de 0,5L dans un bar ou un restaurant en 2023. Dans les supermarchés de ces deux pays, la note est également plutôt salée, puisqu’une bouteille d’un demi-litre coûte en moyenne près de 3,00 euros. Pour comparer avec la ville la plus chère de France, Paris, le prix moyen est actuellement de 7,00 euros pour 0,5L dans les débits de boissons et d’un peu plus de 2,00 euros dans les établissements de vente au détail.
Une soirée au bar revient nettement moins chère à Berlin, la capitale allemande, où la pinte coûte 4,00 euros en moyenne. Les prix les plus avantageux se trouvent globalement au Sud et à l’Est du continent. À Lisbonne (Portugal) et à Madrid (Espagne), une bière de 0,5L en terrasse coûte en moyenne entre 2,50 et 3,00 euros, et le prix descend même autour de 2,30 euros à Prague (Tchéquie). Dans ces pays, le prix moyen en supermarché se situe autour de 1,00 euro par demi-litre.
Tristan Gaudiaut, Statista.
Comment la productivité du travail a-t-elle évolué ?
Choisie sous la 3ème République pour commémorer la prise de la Bastille et la Révolution, la fête nationale française a lieu chaque 14 juillet depuis 1880. Date symbolique renvoyant à un événement politique ou culturel considéré comme fondateur dans l’histoire d’un pays, la fête nationale est une pratique finalement assez récente qui remonte au XIXe siècle. Auparavant, on célébrait simplement l’anniversaire du monarque sur le trône, une tradition qui perdure dans certaines monarchies actuelles, comme au Royaume-Uni (fête nationale officieuse), aux Pays-Bas et au Luxembourg.
À l’image de la France, la date établie par l’Italie et la Turquie commémore également une révolution ou plus généralement un changement de régime. Il s’agit du référendum de naissance de la République italienne pour le premier (2 juin 1946) et de la proclamation de la République turque par Mustafa Kemal pour le second (29 octobre 1923). En Serbie, la fête nationale marque quant à elle le déclenchement de la Première révolution contre la domination ottomane en 1804.
En Europe centrale, à l’est et dans les Balkans, une grande majorité de nations (dont certaines relativement jeunes) ont choisi la date de leur indépendance comme fête nationale, tandis que deux pays, l’Allemagne et la Roumanie, fêtent leur réunification ou réunion. Enfin, la fête nationale irlandaise, certainement l’une des plus connues au monde, est une fête chrétienne qui célèbre saint Patrick le 17 mars.
Comme le révèle la typologie de notre carte, les fêtes nationales portugaises et espagnoles peuvent être considérées comme de petites exceptions en Europe, n’étant pas reliées, ni à l’indépendance ou un acte fondateur de l’État (constitution, nouveau régime, réunification), ni à l’anniversaire d’un monarque ou d’une figure religieuse. En Espagne, le 12 octobre commémore la découverte du continent américain par Christophe Colomb, tandis qu’au Portugal, la fête nationale rend hommage au poète Luís Vaz de Camões.
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Combien de personnes sont menacées de pauvreté en Europe ?
En 2022, 95,3 millions de personnes dans l’UE (22 % de la population) étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale, c’est-à-dire qu’elles vivaient dans des ménages confrontés à au moins un des trois risques de pauvreté et d’exclusion : la pauvreté monétaire, la privation matérielle et sociale grave et/ou la vie dans un ménage à très faible intensité de travail (dont les adultes travaillent à moins de 20 % de leur potentiel sur un an). Selon les données d’Eurostat, ce chiffre est resté relativement stable par rapport à celui de l’année précédente (95,4 millions en 2021, 22 % de la population).
La part des personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale varie assez nettement d’un pays à l’autre de l’UE. Les valeurs les plus élevées ont été rapportées en Roumanie (34 %), en Bulgarie (32 %), en Grèce et en Espagne (26 % chacun). À l’inverse, les pourcentages les plus faibles ont été enregistrés en Tchéquie (12 %), en Slovénie (13 %) et en Pologne (16 %).
En France, une personne sur cinq était menacée de pauvreté et d’exclusion sociale en 2022 (21 %). Une part très similaire à celle mesurée outre-Rhin (20,9 % en Allemagne).
Claire Villiers, Statista.
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Dans quels pays européens les travailleurs les plus acharnés sont-ils particulièrement nombreux ?
En moyenne dans l’UE, en 2022, 7,3 % de la population active travaillait de longues heures dans le cadre de son emploi principal (généralement 49 heures ou plus par semaine) – c’est ce qui ressort des dernières données d’Eurostat.
Les travailleurs indépendants étaient plus nombreux à travailler de longues heures (30 % des indépendants) que les salariés (4 % des salariés), selon Eurostat. En outre, les longues heures de travail étaient plus répandues chez les professionnels de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche (28 % des professionnels dans chaque groupe) et chez les cadres (24 %), que pour n’importe quelle autre catégorie professionnelle (toutes en dessous de 8 %).
Parmi les pays de l’UE, c’est en Grèce que le pourcentage de travailleurs effectuant de longues heures de travail était le plus élevé (12,6 %), suivi par la France et Chypre (environ 10 % chacun). Les taux les plus faibles étaient enregistrés en Bulgarie, en Lituanie et en Lettonie (environ 1 % chacun).
Claire Villiers, statista.
Comment la productivité du travail a-t-elle évolué ?
Les effets du changement climatique ne se font plus seulement sentir dans les régions particulièrement vulnérables du globe, comme les zones arides du continent africain, l’Asie du Sud-Est ou les îles des Caraïbes – l’Europe est également confrontée à une hausse des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles, comme le montre le graphique ci-dessus basé sur le suivi de la base de données internationales sur les catastrophes (EM-DAT).
Plus de 1.500 événements météo tels que des sécheresses, inondations, températures extrêmes et tempêtes se sont produits dans toute l’Europe entre 1923 et juin 2023, dont les deux tiers au cours du 21e siècle seulement. Bien que la base de données intègre également des catastrophes naturelles qui ne sont pas en corrélation avec le changement climatique, cette accumulation d’événements au cours des 20 dernières années souligne le rôle majeur du réchauffement dans cette évolution. Les inondations (674 événements recensés) et les tempêtes (569) constituent la plus grande part des catastrophes naturelles enregistrées, les températures extrêmement élevées ou basses (278) occupent la troisième place, tandis que le nombre de sécheresses (48) est comparativement plus faible.
Claire Villiers, Statista.
Comment la productivité du travail a-t-elle évolué ?
Les prix de l’électricité pour les industriels et le secteur privé varient parfois considérablement d’un pays à l’autre de l’Union européenne, ce qui peut donner un avantage à certaines entreprises face à la concurrence internationale.
Selon les données d’Eurostat, au deuxième semestre de l’année dernière, le Danemark et l’Italie étaient en tête de la comparaison européenne, avec un prix moyen de respectivement 44 et 39 centimes d’euro par kilowattheure pour le secteur non résidentiel. À l’inverse, l’électricité était la moins chère en Finlande (17 centimes/kWh) et en France (15 centimes/kWh).
Outre-Rhin, la première puissance industrielle d’Europe affichait de son côté un prix moyen de 26 centimes/kWh. L’Allemagne envisage actuellement d’instaurer un tarif spécial pour l’électricité à usage industriel, avec des discussions autour de la mise en place d’un bouclier tarifaire jusqu’en 2030 pour les industries les plus énergivores frappées par la hausse des coûts.