Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? C’est en tout cas ce que suggère un récent article du Washington Post. D’après la revue Tourism Economics, revue internationale qui couvre les aspects commerciaux du secteur du tourisme dans le monde, le nombre de visiteurs internationaux vers les États-Unis devrait diminuer de 5 % cette année, contribuant à un manque à gagner de 64 milliards de dollars pour l’industrie du voyage dans le pays.
Comme le montrent les données de l’Office national du voyage et du tourisme des États-Unis, le nombre de personnes ayant visité les États-Unis a diminué en 2025 par rapport à 2024. Si l’on considère l’ensemble des pays et des régions du monde, le nombre de visiteurs a baissé de 2,4 % en février. Certes, le recul pour l’Europe de l’Ouest est un peu moins important (-1,0 %), mais ces chiffres varient fortement d’un pays à l’autre.
L’Allemagne semble par exemple avoir particulièrement choisi de délaisser les États-Unis. Si les Allemands étaient déjà moins nombreux à traverser l’Atlantique en janvier, le trafic touristique s’est littéralement effondré en février, avec une baisse de 8,5 %. En France aussi, l’intérêt pour les voyages vers les Etats-Unis semble avoir diminué depuis le début de l’année. Il existe toutefois des exceptions. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l’année, les Britanniques ont été nettement plus nombreux à prendre l’avion en direction des Etats-Unis qu’en 2024.
Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, les États-Unis ont accordé le plus grand soutien à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, avec un total d’environ 114 milliards d’euros d’aides, principalement militaire, recensées fin décembre 2024. Les pays dépasse ainsi l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui ont accordé un total d’environ 49 milliards d’euros sur la même période, en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. En février 2024, les 27 pays de l’Union européenne s’étaient accordés sur un programme de soutien de 50 milliards d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, inclus dans une rallonge du budget de l’UE jusqu’en 2027.
La France se classe quant à elle au 10e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé de 4,9 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 31 décembre 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre militaire (3,5 milliards d’euros). Le 12 mars dernier, l’Assemblée nationale avait voté à une large majorité en faveur de l’accord bilatéral d’aide entre la France et l’Ukraine. Cet accord, signé le 16 février dernier par le président de la République Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, prévoit entre autres un engagement de dix ans de la France envers l’Ukraine.
Si l’on regarde la contribution rapportée à la taille de l’économie, c’est le Danemark et l’Estonie qui arrivent en première position, avec des montants accordé en aides bilatérales qui représentaient 2,2 % de leurs PIB respectifs sur la période étudiée. La Lituanie (1,8 %) suivait. En comparaison, l’aide engagée par les États-Unis représentait 0,5 % de son (important) PIB.
Note : pour les pays de l’UE, ces chiffres ne prennent en compte que l’aide bilatérale accordée par chaque pays, et exclut leur participation au budget de l’UE.
Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Interviewé récemment sur BFMTV, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a suggéré la suppression la commission de magistrats chargée d’étudier les demandes d’OQTF émises par le gouvernement, afin d’expédier les procédures d’expulsion. Le garde des sceaux a également réitéré sa volonté de remettre en cause le droit du sol, et déclaré que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, « a raison de vouloir expulser des gens (…) qui crachent sur la France ». Ces déclarations interviennent quelques jours après l’annulation par la justice administrative de l’expulsion de l’influenceur algérien Boualem Naman, dit « Doualemn », qui vit légalement en France.
D’après les données d’Eurostat, la France est le deuxième pays européen (voir graphique ci-dessous) ayant procédé au plus grand nombre d’expulsions de ressortissants étrangers en 2023 : 12 170, soit 11 % du total des renvois de l’Union européenne, derrière l’Allemagne, avec un peu près de 15 500 renvois (14 % du total de l’UE), et devant la Suède, avec un peu plus de 10 000 (9,3 %).
Avec près de 167 000 dossiers déposés en 2023, dont 145 000 nouveaux dossiers, la France était également le deuxième pays ayant reçu le plus de demandes d’asile en Europe, derrière l’Allemagne (351 510). La Suède, Chypre et la Pologne, entre autres, se distinguent quant à elles par un nombre élevé d’expulsions en rapport aux flux de demandeurs d’asile.
Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Dans l’univers très concurrentiel de la pomme, la Pink Lady tire son épingle du jeu tout de suite après la Golden et avant la Granny Smith. La pomme Australienne a conquis le monde. En France, elle est la 2e pomme la plus consommée après la Golden. La Pink lady est notamment cultivée à Noves et à Sisteron.Il s’en produirait 225 000 tonnes en Europe et environ 100 000 en France.
Alors que la production mondiale de la pomme augmente depuis 1990 pour atteindre les 85 millions de tonnes en 2020 -et contre 67MT en 2010- l’offre est devenue plus importante que la demande. Pour tirer son épingle du jeu ? La forme, la couleur et la saveur de la pomme sont tout l’enjeu de ce marché. La Pink Lady est notamment cultivée chez Benoît Chauvet, à Noves (13) et chez Benjamin Cucchietti à Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Une filière qui se renouvelle Plus des 2/3 des producteurs de Pink lady en France ont moins de 54 ans et 96% des producteurs qui partent à la retraite envisagent de céder leur verger à leurs enfants. Pink Lady Europe a développé un réseau de 10 parcelles expérimentales dans 3 pays pour adapter des modes de conduite de production face aux enjeux du changement climatique, la durabilité et la performance des vergers. Objectif : Garantir une production de Pink lady performante et durable pour les années futures.
Où vont les pommes ? 70 à 75% des pommes récoltées sont vendues sous la marque Pink Lady. Les pommes les moins colorées ou abîmées sont destinées à l’industrie de la fabrication de jus et compotes. Les pommes trop abîmées sont orientées vers l’alimentation animale. La gestion des déchets, en filières locales se fait en compostage et méthanisation.
Pink Lady Copyright MMH
Que disent les chiffres ? La Pink Lady est la 2e pomme la plus consommée en France derrière la Golden. Près de 7,763 millions de foyers l’ont consommée entre juin et novembre 2023. Elle est présente dans 98% des magasins en France. Elle est produite sur 3 bassins de production : Sud-Est, Sud-Ouest et Val de Loire et 3 250 hectares via 630 producteurs, 60 stations de conditionnement et soutient 5 920 emplois dont 2 275 emplois directs.
En Europe Trois pays la produisent : en France avec 630 producteurs, en Italie au Sud Tyrol, Emilie Romagne avec 2 470 producteurs et en Espagne à Lleida et Girona avec 80 producteurs. Sa prévision de production pour 2024-2025 est de 220 000 tonnes pour 10 000 emplois directs et indirects et 3 910 emplois directs. Les producteurs représentent 59% de l’emploi total.
La Pink Lady en question Elle se développe 7 mois sur l’arbre et réclame 700 heures de travail par hectare, soit 20% de temps supplémentaire par rapport aux autres variétés. Elle réclame 3 à 5 passages en verger pour ne récolter que les fruits murs à point. Près de 20 à 30% de ralentissement sur les lignes de tri sont nécessaires pour sélectionner les pommes répondant au cahier des charges. Tous les producteurs sont certifiés dans une démarche de production raisonnable PFI (Production fruitière intégrée) ou Bio ou globale. Près de 96% des producteurs ont mis en place des initiatives pour favoriser la biodiversité avec, par exemple, la mise en place de haies et des nichoirs, 91% maintiennent l’enherbement naturel sur leurs parcelles.
Copyright MMH
Le cahier des charges Les critères de sélection de la Pink lady sont le taux de sucre et l’intensité aromatique, la fermeté pour une texture croquante, l’intensité de la couleur grâce à un ensoleillement maximal et un aspect de la pomme beau et harmonieux. La Pink Lady fleurit tôt et se récolte tard. Elle s’épanouit sur des terroirs où il n’y a pas de gelée lors de la floraison et pas d’humidité lors de la collecte.
La petite histoire La Pink Lady est née en 1973 à l’initiative du chercheur australien John Cripps qui a pollinisé une Golden delicious avec une Lady Williams. Les premiers arbres sont plantés en Europe en 1994-95, dans le Sud-est de la France puis dans le Val de Loire et le Sud-Ouest. En 1997, pépiniéristes, arboriculteurs et distributeurs se regroupent au sein de l’association Pink Lady Europe rejoints en 1998-99 par des producteurs italiens et espagnols. En 2014 la pomme Pinkids, plus petite, est destinée aux enfants. En 2016, la Fondation Pink lady soutient les projets entrepreneuriaux portés par les femmes.
En savoir plus D’après la statistique Agreste, Au 1er octobre 2024, la production française de pommes en 2024 est estimée à 1,57 millions de tonnes, en léger recul sur un an (- 1%), mais supérieure à la moyenne 2019-2023 (+ 6%). En septembre, début de campagne de commercialisation, les prix sont à la hausse par rapport à l’année précédente. La Provence-Alpes-Côte d’Azur représente 19% de la production nationale.
Tourisme : les Européens délaissent-ils les États-Unis ?
Non reconnu en tant que maladie professionnelle au sens strict, le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel est un phénomène dont l’ampleur reste difficile à quantifier, car il n’existe pas de diagnostic « officiel » et de statistiques précises à ce sujet. En France, selon diverses études réalisées récemment (Institut de veille sanitaire, cabinets Empreinte Humaine et Technologia), de 30 000 à 3 millions de personnes seraient affectées par une forme plus ou moins grave de souffrance psychique au travail — et ces chiffres sont en hausse sur les dernières années.
Comme le suggère une étude du groupe pharmaceutique allemand Stada, l’exposition au burn-out concerne de près ou de loin de nombreux salariés en Europe. Ainsi, en 2022, plus de la moitié des répondants interrogés par l’enquête dans quinze pays européens ont affirmé avoir vécu ou s’être sentis au bord d’un burn-out. Comme le détaille notre infographie, la proportion de personnes exposées à ce phénomène variait d’environ la moitié des salariés en Allemagne et en France, à plus des deux tiers en Roumanie et en Pologne.
De Tristan Gaudiaut pour Statista
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Instaurée en 1924 lors du premier Congrès international des caisses d’épargnes, la Journée mondiale de l’épargne se tient chaque année le 31 octobre et a pour vocation de sensibiliser les populations aux bienfaits de l’épargne, qui représente un filet de sécurité économique pour les ménages face aux aléas de la vie et aux situations de crise. À cette occasion, nous nous sommes penchés sur la taille et la composition du patrimoine financier des ménages européens.
Comme le détaillent les données de la Caisse des dépôts et consignations reprises dans notre infographie, les actifs liquides (monnaie et dépôts) représentent la plus grande part du patrimoine financier des ménages en Europe, sauf au Royaume-Uni, où le poids des assurances vie et des fonds de pension est prépondérant (59 % du total en 2023). En France comme en Allemagne, les actifs liquides représentent près de la moitié (44 %) du patrimoine financier des ménages, suivis par les assurances vie et les fonds de pension (respectivement 40 % et 31 % dans ces deux pays). Au sein des pays étudiés, c’est en Belgique que le poids des actions et des parts de fonds d’investissement est le plus important dans le patrimoine financier des ménages (31 % en 2023).
De Tristan Gaudiaut pour Statista
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Le taux d’épargne des ménages s’est redressé dans l’Union européenne (UE) au deuxième trimestre de l’année 2024, s’établissant en moyenne à 14,8 % du revenu disponible des ménages, contre 13,1 % au deuxième trimestre 2023, selon Eurostat. Comme le relève l’office chargé de l’information statistique européenne, il s’agit du taux d’épargne le plus élevé dans l’UE depuis le deuxième trimestre 2021 (15 %).
C’est en Allemagne et en Hongrie que les ménages épargnent le plus en proportion de leur revenu disponible, avec des taux d’épargne respectifs de 20,0 % et 24,6 % au deuxième trimestre 2024. En comparaison, ce chiffre s’élevait à 17,6 % en France, en progression d’un point de pourcentage sur un an, et à environ 13 % en Espagne et en Italie (+1,5 et +2,7 points respectivement depuis 2023).
De Tristan Gaudiaut pour Statista
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L’Europe de l’Ouest est la région du monde où la tradition démocratique est plus âgée. Si l’organisation d’élections au suffrage universel, la séparation des pouvoirs et le respect des droits de l’Homme sont des points communs de la Constitution de la plupart des États de la région, ces derniers gardent chacun un système politique qui leur est propre.
Comme le détaille notre carte, on distingue plusieurs types de régimes en Europe. Le plus répandu est le régime parlementaire, dans lequel le président, élu ou non au suffrage universel, n’est que le titulaire d’une magistrature de représentation. Dans ce type de régime, c’est le Premier ministre qui est le personnage le plus important. Parmi les trente pays européens étudiés, on trouve par ailleurs huit monarchies parlementaires, dans lesquelles le souverain est reconnu comme chef de l’État, mais ne détient aujourd’hui pas ou très peu de pouvoir exécutif.
Le régime semi-présidentiel ne concerne quant à lui que quatre pays : la France, le Portugal, la Lituanie et la Roumanie. Dans ce type de système politique, le président, élu au suffrage universel, partage un certain nombre de prérogatives avec le Premier ministre. La république de Chypre est le seul régime présidentiel intégral de l’Union européenne, son président, élu au suffrage universel, est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Autre exception, le régime politique de la Suisse, qui peut être qualifié de démocratie semi-directe, dans le sens où il rassemble des éléments de démocratie représentative (élection des membres des parlements) et de démocratie directe (référendum, initiative populaire).
Enfin, si la grande majorité des trente pays européens étudiés élisent leurs représentants à la proportionnelle, seul un vote au scrutin majoritaire : la France, tandis que la Hongrie et la Suisse utilisent des systèmes hybrides.