Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Plus que quelques jours avant la rentrée des étudiants à Avignon Université. Pour la 9ᵉ année consécutive, Inter’asso Avignon, première organisation étudiante et de jeunesse du Vaucluse, relève le coût de la rentrée pour un étudiant avignonnais.
3 032,31€. C’est le coût moyen de la rentrée pour un étudiant de 20 ans en Licence à l’université d’Avignon, sans double inscription, non boursier et ne vivant plus au domicile familial. L’année dernière, ce coût s’élevait à 2 354,35€, il observe donc une augmentation de 9,15%. Le coût de la rentrée universitaire se divise en deux grandes catégories : les frais spécifiques à la rentrée et les frais de vie courante.
La première catégorie comprend les frais d’inscription à l’université, l’assurance, la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), le matériel pédagogique, le dépôt de garantie, la complémentaire santé et les frais d’agence. La seconde catégorie, quant à elle, comprend le loyer et les charges, la consommation (les courses), la restauration, la téléphonie et internet, les loisirs et les transports.
Un coût en constante augmentation
L’augmentation du coût de la rentrée universitaire s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’inflation. Si Avignon reste la ville la moins chère de la région concernant les logements étudiants, le loyer (charges comprises) observe tout de même une augmentation de +1,01%, avec un coût moyen de 447€. La consommation, la téléphonie et internet, et les transports, eux aussi, subissent une augmentation. Tout comme l’assurance, les frais d’inscription et la CVEC, le dépôt de garantie, ainsi que la complémentaire santé.
Inter’Asso Avignon appelle à davantage de solutions concrètes et pérennes telles qu’une réforme des bourses sur critères sociaux, une allocation de rentrée ou encore une augmentation des logements Crous à Avignon afin de lutter contre la précarité étudiante.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Mardi 16 mars, les étudiants de la Licence 3 AES (administration économique et sociale) ont organisé la restitution collective de leur enquête sociologique sur le thème de la fracture numérique.
Ils sont 70 étudiants à avoir travaillé sur cette enquête, réalisée dans le cadre de leur formation. Durant plusieurs mois, ils ont effectué une série d’entretiens semi-directifs auprès d’individus en fracture numérique, c’est-à-dire auprès de celles et ceux qui n’ont pas accès aux technologies numériques ou qui rencontrent des difficultés d’utilisation. Au total, 130 enquêtés ont répondu à leurs questions. Hier, les étudiants en dernière année de Licence ont présenté durant plus d’une heure les résultats de leur enquête, devant leurs camarades et professeurs encadrants.
Une illusion d’opportunité pour tous
Le premier résultat obtenu par les étudiants concerne l’impact du numérique sur l’intégration sociale. Selon eux, les personnes loin des technologies numériques ou rencontrant des difficultés d’utilisation sont des personnes en difficulté sociale. Ainsi, au lieu de créer une nouvelle opportunité, le numérique représente pour eux une nouvelle barrière qui renforce les inégalités sociales : incapacité à effectuer certaines démarches administratives, à créer un cv, à garder le contact, etc.
Les étudiants ont observé que les parmi leurs enquêtés, plus de 50% de celles et ceux en fracture sociale n’ont pas de diplôme ou ont un niveau bac. Outre le niveau d’étude et la catégorie socio-professionnelle, la langue, l’âge et le niveau de revenu sont également des barrières à l’utilisation des nouvelles technologies.
Des stratégies d’adaptation
Face à leurs difficultés, les « exclus du numérique » s’adaptent notamment en demandant de l’aide, ce qui crée pour eux une dépendance aux autres, mais peut également faire ressentir un sentiment de honte, de peur ou de gêne. Ils peuvent demander de l’aide à un tiers de confiance informel, comme un membre de leur famille, un ami, un proche ou à des structures formelles publiques et privées, comme France Service, lieu très fréquenté par les personnes en fracture numérique.
Face à ces résultats, les étudiants de l’université d’Avignon concluent qu’il faut promouvoir l’inclusion numérique en mettant en place des mesures forte pour réduire la fracture numérique. Fracture qui crée un sentiment de peur chez beaucoup d’interviewés et qui exclut « ceux qui étaient déjà exclus ».
Cliquez ci-dessus pour consulter le PDF
J.R.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
3 élèves d’Erudis se sont qualifiés pour la finale nationale des Négociales qui aura lieu ce vendredi.
Les Négociales, c’est le concours de négociation sous forme de jeux de rôle pour les étudiants en formation commerciale. Pour la 10e année consécutive, Erudis Formation a accueilli les qualifications vauclusiennes du défi, le 28 février dernier. Ces qualifications ont regroupé 126 candidats, 80 chefs d’entreprises et acteurs locaux.
A la suite de ces qualifications, 13 candidats ont été retenus pour la finale nationale. Parmi ces 13 étudiants, 3 sont des élèves d’Erudis, dont le vainqueur de la mini finale, Sandrine. Malheureusement, Sandrine à 30 ans et n’a donc pas le droit de participer à la finale nationale réservée aux moins de 30 ans.
Ce mardi, les 3 étudiants et leurs accompagnateurs se sont dirigés vers Epinal pour la finale nationale des Négociales qui a débuté hier matin. Les candidats devront faire leurs preuves parmi 600 autres candidats venus de la France entière. Vendredi, ils ne seront plus que 6 sur scène pour la grande finale.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Ce 28 février, Erudis Formation accueillera les qualifications Vaucluse du 34e challenge « Les Négociales », un concours de négociation sous forme de jeux de rôle pour les étudiants en formation commerciale.
Pour la 10e année consécutive, Erudis Formation est le centre de qualifications Vaucluse du challenge « Les Négociales » : un concours de négociation sous forme de jeux de rôle pour les étudiants en formation commerciale. Dans le cadre de ces sélections, le concours accueillera 200 étudiants à l’échelle départementale. A la fin des sélections, ils ne seront plus que 25 qualifiés pour la finale nationale, qui aura lieu en mars à Epinal.
Le défi proposé prend la forme d’un jeu de rôle : le candidat est le vendeur, un professionnel de la vente est l’acheteur et un trio de professionnels est également jury. L’étudiant, face à un cas de négociation, dispose de 10 minutes pour convaincre les professionnels de la vente. Pour composer le jury, Erudis a fait appel à près de 90 professionnels volontaires, qui devront sélectionner au mieux les candidats qui accéderont à la finale nationale.
Cette journée de qualification débutera à 7h30, avec un petit déjeuner d’accueil des jurys et des candidats. Les sujets seront ensuite distribués. Les vendeurs disposeront d’une heure pour affûter leurs arguments avant de défier les acheteurs. Le processus se répétera à deux reprises, suivi de la remise des prix et de l’annonce des qualifiés à la finale. Enfin, entreprises et élèves pourront échanger durant un cocktail de fin de journée afin d’enrichir leur réseau professionnel.
La finale de mars, confrontera les 600 meilleurs élèves-négociateurs sélectionnés parmi 6 000 candidats sur le territoire national et autres collectivités francophones.
Vous êtes étudiant ou professionnel et vous souhaitez participer au challenge Les Négociales, cliquez sur ce lien.Erudis Formation, 95C Allée Camille Claudel, Agroparc, Avignon.
J.R.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Fondée en septembre 2022 par deux diplômés de Sciences Po, Paul Kohler et Daniel Aguettaz Vilchez, respectivement originaires d’Avignon et de Pernes-les-Fontaines, l’association Du Vaucluse aux Grandes écoles présentait ce jeudi 19 janvier ses objectifs pour l’année en cours.
Membre du réseau Des Territoires aux Grandes écoles, l’association vauclusienne est partie d’un constat : selon une étude de l’IPP, les élèves parisiens ont presque trois fois plus de probabilité d’accéder à une grande école que les non-parisiens (14% contre 5%). Pour expliquer ces chiffres, l’association a identifié trois facteurs : les difficultés d’accès à l’information concernant l’enseignement supérieur, l’autocensure et le coût lié à l’éloignement des filières sélectives. Paul Kohler et Daniel Aguettaz Vilchez se sont ainsi fixés pour objectif de faciliter l’accès aux grandes écoles et filières sélectives, pour les jeunes du département, en levant ces trois freins majeurs.
Actuellement composée d’une dizaine de membres, l’association a également pour but de favoriser le retour des jeunes diplômés sur le territoire. En effet, beaucoup de diplômés originaires du Vaucluse ne reviennent pas vivre et travailler au sein du département. Or, le Vaucluse a besoin de conserver et d’attirer les jeunes diplômés.
Les ambitions de l’association
Pour remplir ces missions, l’association compte intervenir dans les lycées généraux et agricoles, par le biais de conférences, pour informer les lycéens sur l’enseignement supérieur et les aider à s’orienter en les mettant notamment en relation avec des étudiants. La première intervention de l’association est prévue pour février au lycée de l’Arc (Orange). Des évènements et des visites pour mieux faire connaître l’enseignement supérieur aux lycéens sont également en préparation.
Pour favoriser le retour des jeunes diplômés sur le territoire vauclusien, Paul Kohler et Daniel Aguettaz Vilchez vont proposer des visites d’entreprise, notamment sous forme de webinaire, afin de valoriser les opportunités présentes dans le département et encourager les rencontres entre étudiants et entreprises.
A la recherche de partenaires
Pour l’heure, Paul Kohler et Daniel Aguettaz Vilchez sont à la recherche de partenaires. Ils souhaitent élargir leur équipe en recrutant des étudiants issus de diverses formations, pour pouvoir informer les lycéens sur les différents parcours proposés par les grandes écoles. Egalement, les deux vauclusiens souhaitent développer des partenariats avec les lycées et entreprises du département, pour aider, au mieux, les lycéens à accéder aux grandes écoles tout en permettant au Vaucluse de conserver ses talents.
Vous êtes un étudiant, un lycée ou une entreprise et souhaitez rejoindre l’aventure Du Vaucluse aux Grandes écoles, contactez l’association sur vaucluse@dtge.org.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Le film « BOOM », réalisé par cinq étudiants de l’école des nouvelles images, est nommé aux VES Awards. La cérémonie du plus grand festival des effets spéciaux aura lieu le 15 février prochain à Los Angeles.
Nouveaux succès pour l’école des nouvelles images ! Le film « BOOM », réalisé par cinq étudiants, est nommé à la 21e cérémonie des Visual Effects Society (VES) Awards, dans la catégorie « effets spéciaux exceptionnels dans un projet étudiant ». Le film concourra aux côtés de trois autres productions étudiantes : « A Calling. From the Desert to the Sea », « Macula » et « Maronii ».
Lors de la cérémonie, qui aura lieu le 15 février prochain à Los Angeles, le film, réalisé par Gabriel Augerai, Romain Augier, Laurie Pereira de Figueiredo, Charles Di Cicco et Yannick Jacquin, partagera l’affiche avec de grands noms : « Avatar : The Way of Water », « Top Gun : Maverick », « Black Panther : Wakanda Forever », « Jurassic World : Dominion » et bien d’autres.
« BOOM », un film de Gabriel Augerai, Romain Augier, Laurie Pereira de Figueiredo, Charles Di Cicco et Yannick Jacquin sur une musique originale de Mathis Marchal (MAAAV).
Une cérémonie unique au monde
Les VES Awards sont la seule cérémonie au monde à récompenser le talent artistique et l’innovation en matière d’effets spéciaux dans les domaines du cinéma, de l’animation, de la télévision, des publicités et des jeux vidéo, ainsi que les superviseurs, producteurs et artistes qui donnent vie à ce travail.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Le film ‘WET’, réalisé par des étudiants de la promo 2021 de l’école des nouvelles images, remporte le prix du meilleur film étudiant lors du festival Animator Fest en Serbie.
La dixième édition du festival Animator Fest s’est déroulée en septembre à Jagodina, en Serbie. A cette occasion, le film ‘WET’, réalisé par des étudiants de la promo 2021 de l’école des nouvelles images, a remporté le prix du meilleur film étudiant. Le jury a salué ‘une histoire courte pleine d’esprit et intéressante’ avec une ‘excellente qualité, esthétique visuelle et sophistication technique’. Ce n’est pas le premier prix remporté par le court-métrage. En juillet, déjà, le film ‘WET’ remportait le prix du meilleur court-métrage d’animation au Snake Alley Film Festival, aux Etats-Unis.
Synopsis : ‘Lors d’un palpitant massage, une dame va séduire son masseur. Un jeu de séduction va se dérouler à travers les différentes pièces d’un spa. Un labyrinthe de sensations, de chair et de vapeur, qui va les amener à se rencontrer de nouveau’.
Le festival du film d’animation pour les enfants et les jeunes de Serbie a été fondé en 2013 dans le but de promouvoir la production nationale de films d’animation réalisés par de jeunes auteurs de moins de 18 ans. S’il a été créé comme une plateforme créative de développement de la production nationale de films d’animation, le festival est devenu en 2017 un événement culturel international en enrichissant sa programmation d’une sélection européenne de films d’animation. A partir de 2018, le festival s’est enrichi d’une nouvelle catégorie, celle réservée aux films réalisés par des professionnels, des étudiants et autres.
J.R.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
Les Luberonnais la connaissent mais peu d’Avignonnais sauraient la décrire. A Lacoste se niche l’une des universités d’art les plus prestigieuses au monde.
Quel est le point commun entre la série Grey’s anatomy, la robe de Kamala Harris et Facebook ? Tous ces projets se nourrissent de talents issus de l’université privée américaine SCAD : Savannah college of art and design. Au total, 15 000 étudiants gravitent autour de trois campus : Savannah et Atlanta (en Géorgie), Lacoste dans le Luberon. Sans compter SCADnow, la plateforme e-learning qui dispense la totalité des enseignements. Une référence dans les arts créée en 1978 par l’inspirante Paula Wallace et régulièrement classée dans le top des meilleures universités du globe. 99% de taux d’emploi dans les six mois après l’obtention de diplôme, 42 spécialités proposées en photographie, design, mode, publicité, architecture ou encore cinéma.
Après avoir raccroché avec les Etats-Unis, Cédric Maros, adjoint à la culture de la ville d’Apt et premier directeur français de SCAD Lacoste, nous plonge dans l’historique. Le campus provençal affiche une belle longévité puisqu’il fête cette année ses 20 bougies. Pour marquer le coup, rien de tel qu’un Festival du film inédit avec son lot de surprises ou une exposition consacrée à Isabel Toledo, créatrice de renom derrière la robe de Michelle Obama portée lors de l’investiture.
Après celui de Savannah, SCAD Lacoste ouvre ses portes en 2002. Dans ce charmant village de 400 âmes, l’université a acquis une cinquantaine de bâtiments historiques qu’elle a rénovés, en veillant à ne surtout pas dénaturer le patrimoine. Un soin qui lui vaudra d’ailleurs une récompense de l’Unesco. « Si vous dites SCAD sur la côte Est des Etats-Unis, tout le monde connaît, de la même manière que la Sorbonne ici par exemple », indique Cédric Maros. Natif d’Apt, ce dernier s’est illustré pendant dix ans dans la production cinématographique. Cédric Maros a notamment travaillé au côté de l’iconique Ridley Scott et collaboré avec le talentueux Didier Bourdon.
Les classes sont délocalisées ici à raison de quatre sessions réparties dans l’année. Chaque étudiant a ainsi la possibilité de venir étudier à Lacoste pour s’imprégner de la culture française. Baptisés les ‘Scad bees’ (abeilles en français), les apprenants proviennent de 120 pays. Atout non négligeable pour des artistes en herbe : SCAD est la seule université d’art au monde à détenir son propre bureau de casting. Les étudiants ont d’ailleurs décroché des rôles dans plus de 500 productions sur CBS, Netflix, Amazon et d’autres studios de renommée.
Immersion dans la culture française
Village médiéval ou vivait le marquis de Sade, cadre majestueux, belle lumière, source d’inspiration de Monet, Van Gogh, Picasso, les étudiants ne pouvaient pas rêver mieux. L’université a restauré le village et transformé d’anciens logements et grottes médiévales en espaces d’enseignement contemporains sophistiqués. Huit salles de classe avec du matériel pédagogique dernier cri, des salles de conférence, une galerie d’art, des résidences, tout est fait pour propulser les étudiants vers l’excellence.
‘Once a bee, always a bee’, ainsi se décline la devise. Les étudiants assimilés à des abeilles restent attachés à leur université une fois devenus artiste. « On cultive énormément ce réseau », précise Cédric Maros qui nous montre la bâtisse du 16e siècle où logent les anciens étudiants à titre gracieux. Le réseau d’alumni permet d’entretenir les liens pour favoriser les recrutements et permettre des synergies. En témoigne Sam Lasseter, ancien élève en sculpture, et accessoirement fils de John Lasseter, qui fut directeur artistique chez Pixar et Walt Disney animation studios. L’artiste n’a pas hésité à organiser en 2016 une parade monumentale de marionnettes géantes dans les rues du village, sous le regard fier de son père.
80 étudiants en avril
Deux ans que les ruelles pavées n’ont pas vu d’étudiants américains fouler leur sol en raison du Covid. L’enthousiasme est à son comble, 80 étudiants américains ainsi que leurs professeurs arrivent en avril prochain. Du lundi au jeudi, place aux enseignements, le vendredi est dédié à la découverte de la région. Avec leur flotte de vans, les étudiants explorent le Colorado, les Arènes de Nîmes, le Pont du Gard… « On les amène au Festival d’Annecy pour l’animation ou à Paris à la rencontre d’artistes. On délocalise les classes pour lesquelles il y a le plus d’intérêt à avoir un lien avec la culture européenne », explique l’adjoint à la culture.
Le coût ? Environ 39 000 dollars l’année. Un forfait considéré comme onéreux en France, relativisé par un système éducatif complètement diffèrent au pays de l’Oncle Sam. « En France, on paye les études indirectement, par le biais de l’imposition. Aux Etats-Unis, le niveau d’imposition n’est pas du tout le même. Je ne dis pas qu’un système est mieux que l’autre mais ils sont très différents. Le système américain repose également beaucoup sur les bourses au mérite ou par le biais du sport par exemple », explique Cédric Maros qui évoque alors Oprah Winfrey.
La « célébrité la plus puissante du monde » selon le magazine Forbes était présente lors d’une remise de diplômes à SCAD Savannah et accompagne financièrement certains étudiants. Le directeur poursuit : « aux Etats-Unis, si le portfolio est d’exception, les frais d’inscription peuvent être gratuits pour donner toutes ses chances de réussite à un étudiant ». Autre avantage facilitant l’emprunt étudiant : 99% de taux d’emploi. De quoi rassurer les organismes bancaires.
L’une des clefs de la réussite : une stratégie partenariale solide avec les plus grandes entreprises du monde. Le département SCADpro à pour vocation de multiplier les projets en lien avec les mastodontes du marché. « Les étudiants forment une team de talents divers qui travaille sur une problématique de l’entreprise », explique Cédric Maros. Procter & Gamble a par exemple sollicité les étudiants pour penser une communication autour des serviettes hygiéniques Always. Le teasing du Super Bowl a été crée par les étudiants et diffusé sur écran.
Une logique gagnant-gagnant. L’université est rétribuée financièrement et les étudiants enrichissent leur portfolio. Quant aux entreprises, la mise en situation leur permet d’observer les étudiants et ainsi faciliter leur recrutement. La vision de la fondatrice Paula Wallace ? Trop de créatifs ont besoin de trouver du travail, trop d’entreprises ont besoin de trouver des talents. « Le milieu économique a longtemps été considéré comme antinomique avec le milieu artistique. Or, si vous n’avez pas un designer qui rend une application intéressante, ça ne fonctionnera pas », illustre Cédric Maros.
Vivre de son art
« Cela évolue bien sûr, mais pendant longtemps, l’art devait rester dans sa bulle, toute intrusion du monde économique était considérée comme une atteinte à l’indépendance artistique », explique le directeur pour qui l’entreprise est un collaborateur, non un adversaire. « On veut que nos artistes puissent vivre de leur art et s’insérer dans l’économie de marché », abonde-t-il. Pour ce faire, le département SCADamp entre en jeu. Les étudiants ont droit à du coaching sur la manière de s’habiller, d’écrire un CV, de se présenter oralement, de se vendre en somme.
A SCAD, « 15.000 élèves, 15.000 possibilités de parcours différents ». Tous les profils de carrière peuvent réussir grâce au large éventail d’enseignements proposés. Cédric Maros cite alors Christopher John Rogers. Diplômé en 2016, l’artiste crée quelques mois après la robe de Kamala Harris portée durant l’investiture et celle de Lady Gaga lors des ‘MTV Music awards’. Sans compter cet étudiant passionné de cinéma et de médecine, diplômé dans les deux disciplines, devenu aide scénariste pour la série médicale Grey’s anatomy. « A SCAD, on fournit tous les outils nécessaires pour que chacun puisse vivre de sa passion », conclue Cédric Maros.
SCAD investit dans le village
En 20 ans d’existence, SCAD a investi des dizaines de millions d’euros dans le village. « La plupart des bâtiments était en état de ruine, SCAD les a quasiment restaurés. Par ailleurs, des personnes sont nées dans le village, y vivent, et travaillent pour l’école », rappelle le directeur. Une structure qui a du poids au cœur du territoire, et qui emploie une main d’œuvre locale en matière de jardinage, entretien, restauration, nettoyage, électricité ou plomberie.
« Depuis 5 ans, nous avons pris une autre vitesse : nous avons décidé d’assumer notre potentiel touristique », affirme l’adjoint à la culture, qui par sa double casquette contribue au rayonnement du territoire. Preuve de l’attractivité, l’exposition dédiée à Pierre Cardin a attiré l’année dernière 15.000 visiteurs en seulement quatre mois selon les chiffres de Vaucluse Provence attractivité.
Un travail en bon intelligence est mené avec le Parc naturel du Luberon, les Bâtiments de France ou le Pays d’Apt Luberon. En collaboration avec l’interco, Scad Lacoste recrute des médiateurs culturels pour développer les visites patrimoniales du campus. Les ambassadeurs de Lacoste, anciens étudiants, conférenciers, artistes deviennent de réels « VRP de la Provence » à l’étranger. « La clientèle touristique américaine est de plus en plus nombreuse à venir visiter le campus », souligne Cédric Maros. Ou comment devenir un maillon essentiel du parcours touristique.
« Le village est magnifique, on a conscience qu’il est exceptionnel. On veut le valoriser encore plus et accompagner cette dynamique », appelle le directeur de ses vœux. Autre structure qui contribue au rayonnement du territoire : la galerie d’art. Les étudiants devenus artistes sont accueillis en résidence et proposent leurs œuvres. SCAD fait office d’agent et perçoit des commissions sur les ventes. Tout le campus forme une puissante galerie d’art avec sa boutique au centre : le shopSCAD. Concernant les financements, aucune subvention publique, pas même dans le cadre de la restauration des bâtiments.
Au programme du 20e anniversaire
Pour fêter les 20 ans, le Festival du cinéma et de la télévision signé SCAD Lacoste aura lieu du 1er au 4 juillet prochain. Des surprises de taille attendent les Provençaux avec notamment des avants premières nationales et internationales. « Ce sera un mix de master class, de tables rondes, d’invités d’honneur, d’avant-premières, de partenariats avec des productions », précise Cédric Maros qui travaille notamment avec le producteur Alex Berger.
Un mapping vidéo sera également au programme du 25 juin au 24 septembre, les vendredis et samedis soirs. Un spectacle de lumière envoûtera les ruelles et façades de 22h à minuit. « Il y aura des nocturnes, de la gastronomie et des animations », conclue Cédric Maros qui, comme le producteur Jules Pochy, ne demande qu’une chose : participer à une activité économique pérenne en Provence.
Toutes les informations sur l’université SCAD, cliquez ici. Plusieurs recrutements sont ouverts à SCAD Lacoste, cliquez ici.
Avignon : une rentrée universitaire qui coûte 3032,31€
L’Unef Avignon (Union nationale des étudiants de France) et 600 étudiants sont signataires d’une pétition exigeant la gratuité des transports en commun pour tous les étudiants de l’Université d’Avignon et la mise en place d’une ligne de bus directe entre Avignon centre et Agroparc aux heures de pointe, le matin à 7h50 et le soir à 17h30 et 19h. Une délégation d’étudiants rencontrent les élus du Grand Avignon le 20 mai prochain.
L’Unef déplore un budget transport toujours élevé, alors même que la précarité s’est accentuée en raison de la crise et a contraint de nombreux étudiants à travailler parallèlement à leurs études pour arrondir les fins de mois. L’association souligne également les bienfaits d’une telle mesure pour l’environnement et les rejets de CO₂ dans la région. « Le développement de transports en commun accessibles diminuerait l’utilisation des véhicules individuels qui engorgent notre département, préservant la qualité de l’air, diminuant les émissions de polluants et ferait tendre le département vers une meilleure sobriété énergétique. Cette mesure s’insérerait donc parfaitement dans le Plan climat air énergie territorial (Pcaet), horizon 2030 et 2050 du Grand Avignon. » Ainsi, les membres en appellent au bon sens de la municipalité qui avait d’ailleurs défendu dans son programme « la gratuité des transports pour les jeunes ». Les étudiants suggèrent ainsi de mettre en application les engagements initiaux « comme l’ont mis en place les agglomérations parisiennes et montpelliéraines, et auparavant Aubagne, Châteauroux, Niort ou encore Compiègne. »