25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

À Roberty, c’est parti pour la nouvelle saison

L’hippodrome de Roberty, situé au Pontet, entame une nouvelle saison avec une première réunion ce dimanche 17 mars. En tout, sept réunions sont prévues jusqu’au mois de juin.

Du nouveau d’abord à la Fédération régionale des Courses du Sud-Est puisque Joëlle Conti, qui restera dans l’histoire comme la 1ʳᵉ femme présidente à la tête de cette Fédération ainsi que présidente de la Société Hippique de Bollène et du Conseil de Trot du Sud-Est, a lâché la bride après des décennies de bons et loyaux services au milieu de tous ces messieurs.

Et c’est un homme, Christian Atanian, qui lui succède. Il a été élu avec 23 voix sur 24 en novembre dernier à Marseille, à l’hippodrome Borély, au bord de la mer sur le Prado. Ancien journaliste hippique pour Tiercé Magazine, Paris-Turf ou La Provence, il va prendre la relève : « Ce sera avec un œil neuf mais dans la continuité, puisque j’ai longtemps travaillé avec plaisir avec Joëlle comme avec son prédécesseur, Rubens Crémieux, un autre Vauclusien vigneron dans le Ventoux. »

Alain Rouvière, le président de la Société Hippique d’Avignon-Le Pontet a égrené la liste des réunions prévues cette saison à Roberty, 7 en tout, la 1ʳᵉ ce dimanche 17 mars dès la fin de matinée, avec restaurant et buvette (puis les 4 & 10 avril, 9 & 19 mai, 2 & 16 juin) avec toute une série d’animations pour les enfants notamment pour attirer davantage de monde vers les paddocks et cette piste de 1 400 m sur herbe, unique avec sa trajectoire où la corde est à gauche. 

De beaux projets pour les jeunes, mais pas que…

Des baptêmes en poneys sont prévus pour les plus jeunes qui ne paient pas l’entrée (jusqu’à 18 ans, c’est gratuit, comme le parking, sinon 5€ le ticket). Au fil des réunions, Roberty accueillera des élèves du primaire, mais aussi des lycéens pour qu’ils connaissent le monde du cheval et les métiers afférents (jockeys, soigneurs, palefreniers, vétérinaires, entraîneurs). Le 9 mai, pour l’opération ‘Propriétaire d’un jour’, une tombola sera organisée et le spectateur tiré au sort touchera 5% des gains du cheval gagnant.

Christian Atanian a annoncé une bonne nouvelle pour les apprentis jockeys. « Un sponsor, fou de courses, offre 5 000€ à 3 d’entre eux qui participeront à un challenge de 11 courses dans le Sud-Est, explique-t-il. 2000€ pour le 1ᵉʳ, 1500€ pour les deux autres. Ils s’engagent dans un métier difficile, il faut les valoriser ces gamins qui ont autour de 16 ans. Grâce à mes contacts, chacun pourra passer une semaine en juin, tous frais payés, chez un professionnel, aux États-Unis, en Suède ou en Italie. »

Autre projet pour le trot. Christian Atanian s’est rapproché du patron de l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) où travaillent des entraîneurs qui pourraient accueillir des jeunes, mais aussi former des adultes en reconversion comme des selliers ou des maréchaux-ferrants.

Le bien-être des animaux avant tout

Un sujet de satisfaction pour les adhérents de la Société Hippique d’Avignon : Roberty vient de recevoir le label ‘2024-2027 EquuRES Engagement’ pour le bien-être animal de la filière équine. Qui implique une série d’obligations : valoriser le fumier, avoir un vétérinaire les jours de course, un site ombragé pour les purs-sang, prévoir l’arrosage de la piste de nuit pour éviter l’évaporation. Mais comme il est classé Monument Historique, il est interdit de percer le moindre trou pour installer la climatisation dans les locaux en dur.

Une nouvelle saison hippique en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Il a aussi été question des autres hippodromes de la région qui organisent des courses. À Cavaillon dès le 6 avril où la piste de la Durance a été refaite, mais aussi L’Isle-sur-la-Sorgue le 27 avril, Carpentras les 5, 12 et 20 mai, Oraison le 6 mai, Bollène le 9 juin, Sault le 11 août, mais aussi Nîmes, Borély, Cagnes, Salon et Hyères jusqu’à fin-décembre.

Un lieu qui ne rajeunit pas

Une ombre au tableau, toutefois, même si tout le monde était content de se retrouver avant la reprise de la saison hippique, l’ambiance est plutôt maussade. Tout repose sur l’inépuisable bonne volonté de papys retraités qui passent leur vie à Roberty, tondent les 1 400 m de pelouse au centre de l’anneau de courses, dégagent les branches et les troncs d’arbres qui jonchent le sol à cause du mistral, repeignent les portes des paddocks. Ils ne comptent pas leurs heures, tous ces bénévoles passionnés. Mais depuis des années, l’état de Roberty se dégrade. Il date de 1868, ses tribunes et anciens haras ont été classés Monuments Historiques en 1993. Il est aussi labellisé ‘Unité de Zone Verte’, un poumon d’oxygène en milieu urbain avec ses 125 ha de verdure.

Mis en vente dans les années 2000, deux acquéreurs ont mis 6,5€ sur la table… Depuis, rien ne se passe. Personne ne manifeste d’intérêt réel pour un projet, l’ancienne propriété du Prince Rodolfo Del Drago se détériore chaque année davantage. C’est un bien privé, la mairie du Pontet, malgré la bonne volonté du maire qui y a usé ses culottes courtes, reste donc en retrait. Christian Atanian a proposé aux propriétaires de racheter avec la Fédération des Courses, une cinquantaine d’hectares au prix des terres agricoles pour y installer de nouveaux équipements, un centre d’entraînement de trot. Certains ont même entendu parler de plantation de bambous ou de panneaux photovoltaïques, ou de l’implantation d’un casino et de machines à sous. « Mais, on n’est pas dans la tête du promoteur », regrette-t-il. On peut rêver : espérons qu’un jour, un mécène tombé amoureux de Roberty financera, quoi qu’il en coûte, la remise en état de cette pépite à deux pas du Palais des Papes. Sinon, on achèvera les chevaux… 


À Roberty, c’est parti pour la nouvelle saison

On nous avait annoncé une édition exceptionnelle pour ce 38ᵉ Gala des Crinières d’Or avec 100% de création : promesse tenue !

Hormis le Maître de Cérémonie, Calixte de Nigremont, qui œuvre depuis 1998 pour présenter les Crinières d’Or, et qui lui ne se renouvelle pas… et c’est très bien ! Son talent de flagorneur fait toujours mouche envers tout quidam qui essaie de s’installer discrètement sur les gradins ou dans les loges officielles, son acuité visuelle règle le tempo du spectacle entre contre-temps ou incidents minimes, ses bons mots et son art de discoureur amorcent l’attente jouissive que nous avons, nous spectateurs à découvrir encore d’autres prouesses cavalières. La scénographie tient la route avec la technique du mapping qui permet de donner un décor hallucinant de vérité selon les époques ou les lieux traversés par ces spectacles équestres. La musique – qui n’est plus en live – donne le tempo. Le mistral est tombé ce samedi, l’attente dans la longue file en extérieur est donc supportable et bon enfant car on ne le redira jamais assez : Cheval Passion est bien le rendez-vous des passionnés du monde équestre mais c’est également une belle fête populaire qui réunit petits et grands pour deux heures de prouesses et de rêves.

Un voyage équestre à travers le temps et l’espace en huit tableaux

Nous sommes bien dans les fjords nordiques quand les Vikings découvrent au IXᵉ siècle les terres islandaises sous la protection du dieu Thor mais ce sont surtout ces magnifiques chevaux islandais avec leurs cinq allures uniques qui vont forcer notre admiration. Les chevaux de Camargue nous démontrent que le Duende (capacité à émouvoir dans le flamenco) n’a aucun secret pour eux. Nous sommes allés également en Espagne pour plonger dans l’univers polyvalent du cheval ibérique, en Amérique du Sud avec les éleveurs de bétail. 

Le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine fait son grand retour (en toute parité homme/femme) avec toute la gravité et le panache de sa fonction mais leur cavalier et dresseur Gari Zoher apporte une note de légèreté dans son solo de dressage de chevaux lusitaniens, un exercice étonnant de simplicité et de liberté. 

Des dressages tout en finesse

Ce sont assurément les prestations respectives de dressage du roumain Miron Bococi puis de la cavalière Clémence Faivre dans Fuego, genre totalement différent, qui nous ont subjugués. Maîtrise, amour de l’animal, l’élégance et le naturel étaient au rendez-vous. Loin de tout esbroufe, ces artistes de renommée internationale ont instillé un souffle de liberté et d’humilité, seuls dans l’arène avec pour tout guide une approche sensible du dressage.

Pas de Crinières d’Or sans la prestation du Caval ‘Show de Benoit Soumille

Clou des Crinières ou pas, la — jeune —  troupe du Caval show était de toutes les manières très attendus, comme tous les ans avec son nouveau spectacle : un feu d’artifice final avec poste hongroise (monter une paire de chevaux en se tenant debout, un pied sur la croupe de chaque cheval) à allure effrénée et voltiges audacieuses. La relève est assurée !


À Roberty, c’est parti pour la nouvelle saison

La Fédération Française d’Equitation (FFE) et le Masters du cheval ibérique (MCI) organisent un concours de dressage dont la finale régionale aura lieu ce week-end, les samedi 22 et dimanche 23 octobre, au sein des écuries IRSEA à Saint-Saturnin-lès-Apt. Cet événement va regrouper des cavaliers de toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Durant tout le week-end, le Groupement équestre de France et d’ailleurs (GEFA) tiendra un stand sur lequel les cavaliers, accompagnateurs et professionnels pourront se renseigner sur les mesures validées par le Ministère de l’Agriculture en juillet dernier concernant le bien-être des équidés.

Ouvert à tout public gratuitement, cet événement promet un beau week-end en Pays d’Apt. Sur place, il y aura de quoi se restaurer et s’hydrater, mais également des stands qui mettront en avant le savoir-faire des producteurs locaux.

Plus d’informations au 04 90 75 57 00.

Samedi 22 et dimanche 23 octobre. D943. Route de Saint-Saturnin-lès-Apt.

V.A.


À Roberty, c’est parti pour la nouvelle saison

Après la vache Bleue du Nord, la vache Maraîchine et le mouton Belle-Île, tous trois primés en 2021 grâce au travail de structures engagées, qui seront les lauréats de la 10e édition de ce prix ?

Pour la 10e année consécutive, le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale, remis conjointement par la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale et soutenu par le ministère de l’Agriculture, mettra à l’honneur des éleveurs, des associations de passionnés, des conservatoires régionaux de races, des groupements agricoles, qui sengagent au quotidien pour protéger la biodiversité agricole française.

Une vraie reconnaissance
Le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale s’adresse à toute personne physique et à toute personne morale publique ou privée résidant en France : groupement agricole, conservatoires régionaux de races, syndicats et associations à but non lucratif, élevant des races domestiques locales à faible effectif : bovins, caprins, ovins, équidés, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour.

Des prix allant de 7 000 à 15 000€
Depuis la création du prix, la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale ont constaté l’effet très positif qu’il a engendré sur les différents projets des lauréats. Pour les soutenir encore davantage, les partenaires ont revalorisé cette année leur dotation de 12 000€. Ainsi le premier prix recevra un chèque de 15 000€, le second de 10 000 € et le troisième de 7 000 €.

A destination de qui ?
Le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale s’adresse à toute personne physique et à toute personne morale publique ou privée résidant en France (groupement agricole, conservatoires régionaux de races, syndicats et associations à but non lucratif), élevant des races domestiques locales à faible effectif : bovins, caprins, ovins, équidés, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour.

Jusqu’au 17 janvier 2022
Les candidats ont jusqu’au 17 janvier 2022 pour déposer leur dossier sur le site internet de la Fondation du patrimoine lien en cliquant ici.
Le prix 2022 sera remis mi-mai 2022 à l’occasion de la Journée des races menacées et de la Journée internationale pour la biodiversité.

La vache Maraîchine, Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides des Pays de la Loire, 2e prix 2021. DR

En savoir plus
Biodiversité : les animaux de la ferme eux aussi menacés
Lorsque l’on évoque le sujet de la biodiversité, il est fréquent de penser à la préservation des animaux sauvages ou de celle des coraux par exemple, mais plus rarement à celle des animaux de la ferme. Pourtant, il devient urgent de les prendre en considération car nos écosystèmes ne peuvent survivre sans eux.

L’extinction des races domestiques
Sur les 7 745 races d’animaux d’élevage répertoriées dans le monde, plus d’un quart est menacé d’extinction. En France, ce sont plus de 30% de ces races qui sont en voie de disparition. Maintenir une diversité des ressources génétiques animales s’avère donc primordial, a fortiori lorsque la production animale mondiale repose sur une quarantaine d’espèces,dont une poignée seulement fournit la grande majorité de viande, de lait et d’œufs que nous consommons. Face aux nouveaux défis sanitaire, climatique et environnemental, cette biodiversité génétique constitue une richesse à préserver.

Mobilisation
Afin de préserver les races domestiques animales à faible effectif dans nos régions, des éleveurs se mobilisent pour valoriser cette richesse naturelle :développement de l’éco-pâturage, création de fermes pédagogiques, vente directe au consommateur, fabrication de produits cosmétiques… autant d’initiatives que d’éleveurs passionnés.

En 10 ans, plus de 30 races d’élevage françaises mises à l’honneur
Depuis 2012, ce prix a déjà récompensé 28 structures pour leur engagement dans la préservation et la valorisation de la biodiversité agricole française(liste des lauréats des éditions précédentes disponible en cliquant ICI). Chaque année, les candidats sont jugés selon trois critères majeurs : la valeur économique de leur projet, son impact social ou environnemental sur son territoire, ainsi que les actions de sensibilisation et de communication autour d’une race à préserver.
MH

Le Mouton de Belle-Île, Association Denved ar Vro, Moutons des Pays de Bretagne, Pays de la Loire, 3e prix 2021. DR

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