22 janvier 2025 |

Ecrit par le 22 janvier 2025

DECRYPTAGE

Julien Dézecot fondateur du magazine ‘Sans transition ! Provence’, en partenariat avec le Grand Avignon convie Rob Hopkins mardi 22 septembre de 16h à 18h à l’Autre scène, à Vedène lors d’une conférence où s’exprimera le fondateur du mouvement mondial des villes en transition, protagoniste majeur du film ‘Demain’ à l’attention des acteurs économiques du territoire.

« Vous avez envie de bouger ? Alors imaginons l’économie de demain !»

«Avec ‘Imaginons l’économie de demain’, nous souhaitons proposer aux acteurs économiques locaux de s’engager dans une dynamique participative, en faveur de la Transition économique sur le territoire, insiste Julien Dézecot, journaliste et fondateur du magazine ‘Sans transition Provence’. Ce sera aussi l’occasion, pour les dirigeants, de partager avec d’autres entrepreneurs leur expérience et d’interroger Rob Hopkins, lors des échanges qui suivront sa présentation interactive. Objectif ? Dégager ensemble des solutions concrètes pour la Transition économique locale. Pourquoi avoir choisi Rob Hopkins ? Parce qu’il est le fondateur du mouvement mondial des villes en transition. Enseignant en permaculture (Ndlr : qui promeut de concevoir des cultures, des lieux de vie autosuffisants et respectueux de l’environnement et des êtres vivants en s’inspirant des écosystèmes et des savoir-faire traditionnels) Rob Hopkins est celui qui a créé le 1er modèle de Transition, avec ses étudiants, à Kinsale en Irlande en 2005 puis un an plus tard à Totnes, à côté de Londres, en Angleterre. Aujourd’hui ? Plus de 3 000 initiatives de Transition ont vu le jour dans 50 pays, dont 150 en France, réunies au sein du Réseau international de la transition. Mission ? Inciter les citoyens d’un territoire : quartier d’une ville ou village à réduire fortement, individuellement et collectivement, la consommation d’énergie d’origine fossile, les émissions de CO2,  à relocaliser l’économie : l’alimentation, les énergies renouvelables, à renforcer les liens, les solidarités et la coopération entre l’ensemble des acteurs du territoire et à acquérir les compétences nécessaires au renforcement de l’autonomie du territoire. Nous apprécions sa pensée très intéressante et surtout qu’il ait mis en pratique ses idées maintenant partagées et expérimentées dans le monde entier après l’avoir exercé sur son propre territoire en Irlande et en Angleterre, lieux où il a enseigné créant des monnaies locales, des entreprises, des emplois… Il n’est pas qu’écolo, sa pensée est économiste et a essaimé dans plus de 3 000 villes mettant en pratique ses propositions, chacune avec ses envies, ses idées, ses adaptations, mais transformant son territoire. Pourquoi tout cela ? Parce que le modèle économique actuel ne fonctionne pas. Avec les 11 millions de chômeurs qui se ‘pointent’ nous ne sommes plus dans un modèle économique satisfaisant. Face à ce constat nous avons envie de nous tourner vers une économie proposant plus de satisfaction pour toutes les parties prenantes et un écosystème des entreprises plus intéressant.»

Rob Hopkins sera également présent ce même 22 septembre à 20h30 à l’Opéra Grand Avignon Confluence en Courtine pour une autre conférence dédiée, celle-ci, au grand public. Réservation pour le mardi 22 septembre de 16 à 18h à l’Autre scène à Vedène : https://www.billetweb.fr/pro/conferences-sans-transition

 www.sans-transition-magazine.info


DECRYPTAGE

Ce samedi, la Mission Locale Jeunes Grand Avignon organise pour la première fois un ‘Clean up’ autour de son siège en y associant des jeunes, des habitants du quartier, des salariés et des associations locales. Pour rappel, la Mission Locale Jeunes Grand Avignon accompagne les jeunes de 16 à 25 ans vers le chemin de l’emploi et de façon durable. Au cœur de son projet associatif 2020-2021, l’association entend accompagner les jeunes vers les nouveaux métiers dits ‘verts’ liés à l’écologie, au recyclage et à la préservation de la planète.

Samedi 19 septembre. 10h. Rendez-vous sur le parking de la place Alexandre Farnèse à Avignon. Pour participer envoyez un mail à : johannapredine@missionlocale-avignon.asso.fr


DECRYPTAGE

Rob Hopkins, le fondateur du mouvement mondial des villes en transition et enseignant en permaculture, revient en France à l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage intitulé : ‘Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ?’. Originaire de Londres, Rob Hopkins lançait en 2005 le mouvement ‘villes en transition’, destiné à soutenir les nombreuses initiatives de transition émergentes dans les villes à travers le monde (démocratie participative, autogestion permaculture…). Aujourd’hui, plus de 2 000 initiatives sont recensées dont 150 en France, réunies au sein du réseau international de la transition. Rob Hopkins sera de passage à Avignon le 22 et à Mazan le 24 septembre prochain pour une conférence suivie d’un échange avec le public sur la transition comme un formidable vecteur de progrès, d’éco-responsabilité et de solidarité.

Mardi 22 septembre. 20H30. Opéra Confluence, zone Courtine – Avignon TGV. Soirée offerte par le Grand Avignon.
Jeudi 24 septembre. 20h30. La Boiserie, 150 Chemin de Modène. Mazan. Tarifs : 5/10 €.
Réservation obligatoire pour ces deux dates sur www.billetweb.fr


DECRYPTAGE

L’Autorité environnementale (AE) du conseil général de l’environnement et du développement durable vient d’émettre son avis consultatif concernant le projet de Liaison Est-Ouest (LEO) située au Sud d’Avignon. L’AE, dont la mission est d’évaluer les impacts des grands projets et programmes sur l’environnement, se montre très critique vis-à-vis du projet.

« Le dossier présenté est constitué de documents disparates, s’étalant de 2002 à 2020, et notamment d’une étude d’impact obsolète, non conforme aux dispositions de la directive ‘projet’, sans actualisation ni de l’ensemble du projet ni même de la tranche 2, objet de la demande d’autorisation environnementale, explique l’AE dans ses conclusions. En l’état, le dossier fait apparaître de nombreuses lacunes et insuffisances vis-à-vis des principaux enjeux environnementaux relevés par l’AE : la préservation de l’exceptionnelle richesse du milieu naturel (notamment de la Durance), la réduction de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores dans le secteur du projet, mais aussi dans celui de la rocade sud et dans l’ensemble de l’agglomération, la prévention des risques d’inondation et les émissions de gaz à effet de serre liées à la réalisation d’un projet induisant un accroissement des trafics routiers. »

Une première tranche mise en service en 2010

Le projet de liaison Est-Ouest consiste en un contournement routier de l’agglomération d’Avignon par le sud, en créant une voie nouvelle de 13 km destinée à fluidifier les trafics de la ville (notamment la rocade Charles de Gaulle) et de l’agglomération ainsi que le Nord des Bouches-du-Rhône. Sous maîtrise d’ouvrage de l’Etat (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Provence-Alpes-Côte d’Azur-Dreal), l’infrastructure, constituée de 3 tranches dont la première a été mise en service en 2010, doit comprendre au total 2 ouvrages de franchissement de la Durance, en site Natura 2000, un ouvrage sur le Rhône et sept échangeurs. Le projet a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique en octobre 2003 et d’un arrêté d’autorisation au titre de la loi sur l’eau en août 2003, modifié en 2018 (sans saisine de l’AE).

Incidences importantes sur le milieu naturel

« Les conditions du choix il y a une vingtaine d’années de la variante en cours de mise en œuvre, qui, avec ses deux franchissements de la Durance, apparaît aujourd’hui être celle présentant les incidences les plus importantes sur le milieu naturel, poursuit l’organisme dépendant du ministère de la Transition écologique. Les dispositions retenues par le maître d’ouvrage pour le viaduc de la tranche 2 en maximisent en outre les incidences : franchissement en biais, présence de 6 piles dans le lit mineur, construction obstruant les quatre cinquièmes du lit, passage en immédiat aval du seuil 68 qui concentre les zones de frayères, notamment de l’Alose feinte. L’AE considère nécessaire de rechercher des solutions de substitution permettant de garantir l’absence de perte nette de biodiversité. »

Un doute sérieux quant à la préservation de l’intégrité du site

« L’analyse d’incidences Natura 2000 comporte des lacunes, assure l’AE dans la synthèse de sa conclusion. Elle Ignore un certain nombre d’habitats et d’espèces à l’origine de la désignation de la zone spéciale de conservation (ZSC) au titre de la directive ‘Habitats, faune, flore’ et de la zone de protection spéciale (ZPS) au titre de la directive ‘Oiseaux’. »

Par ailleurs, l’AE rappelle que l’autorité décisionnelle n’est pas en mesure d’octroyer une autorisation environnementale dès lors que les incidences résiduelles sont significatives et qu’il existe un doute sérieux quant à la préservation de l’intégrité du site.

Au final, cet avis facultatif, faut-il le rappeler, préconise « d’actualiser l’étude d’impact en conformité avec la réglementation, voire reconsidérer le projet pour tenir compte du contexte actuel et futur. Le dossier doit par conséquent être intégralement repris, complété et présenté de nouveau à l’AE ».

Une conclusion qui pourrait ouvrir la brèche aux partisans, de plus en plus nombreux, d’un passage de la LEO dans le Nord des Bouches-du-Rhône, avec une connexion au pont de Bonpas et une proximité avec le Min de Châteaurenard en plein développement actuellement, et ainsi éviter un nouveau franchissement de la Durance histoire de mobiliser les crédits actuels sur la réalisation d’un pont sur le Rhône (tranche 3), indispensable pour justifier l’ensemble de la réalisation de cet infrastructure.

https://echodumardi.com/tag/environnement/page/36/   1/1