Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Après avoir été assemblée par une équipe de 6 techniciens, la boutique-billetterie du Festival d’Avignon vient d’ouvrir ses portes sur la place de l’horloge de la cité des papes. Celle-ci a été entièrement repensée avec des matériaux durables pour être plus respectueuse de l’environnement, moins énergivore et plus accueillante. L’endroit propose aussi des produits issus de fournisseurs responsables et locaux pour la grande majorité des produits dérivés (tote bags, t-shirts, mugs…) en vente à la boutique à l’occasion de cette 76e édition.
Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h jusqu’au 30 juin puis tous les jours de 11h à 20h30 jusqu’au 28 juillet.
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Sur les terres comme sur les mers, la fonte des glaces s’est accélérée partout dans le monde sous l’effet du changement climatique. Conséquence de l’augmentation du ruissellement, mais aussi de la dilatation de l’eau liée au réchauffement, le niveau des océans ne cesse de grimper.
Selon les observations satellitaires de la NASA, le niveau moyen des mers du globe a ainsi augmenté d’environ 10 centimètres depuis 1993. La hausse a globalement été assez constante au cours de la période d’observation, avec une élévation moyenne de 3,5 mm par an, soit un peu plus d’1 cm tous les 3 ans. Comme le montre notre graphique, la tendance semble néanmoins s’accélérer, puisque le niveau des océans a grimpé de plus de 5 mm par an en moyenne au cours de la décennie 2011-2021.
D’ici la fin du siècle, les experts tablent sur une élévation du niveau des mers comprise entre 60 cm et un peu plus d’1 mètre en fonction des différents scénarios de réchauffement global. Les zones côtières densément peuplées seront directement menacées et 300 millions de personnes pourraient être affectées dans le scénario le plus optimiste. Les chercheurs estiment que l’Asie sera le continent le plus durement touché.
En Europe, La Haye, Amsterdam et Londres devraient être les zones urbaines les plus menacées, alors que des villes françaises comme Bordeaux et Marseille seront également affectées. Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez consulter notre DossierPlus « L’impact de la montée des eaux sur l’immobilier en Europe » (en anglais).
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
La situation météorologique devient de plus en plus critique vis-à-vis des risques d’incendies et de la canicule dans le département. De nombreux départs de feu sont à craindre. Face à cette situation, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, appelle à la plus grande vigilance.
La situation météorologique, avec l’absence de pluies au printemps, les fortes chaleurs et le vent, devient de plus en plus critique vis-à-vis des risques d’incendies. De nombreux départs de feu, pouvant se propager en forêt, sont à craindre. Face à cette situation, les services de l’Etat, le service départemental d’incendie et de secours et les comités communaux feux de forêt se mobilisent pour mettre en place des mesures préventives. Outre ces mesures mises en place par les pouvoirs publics, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, rappelle que « chaque citoyen concourt par son comportement individuel à la sécurité et à la réduction des risques ».
Les mesures de prudence suivantes sont donc de mise : limiter ses activités en forêt durant les après-midi ; réaliser les travaux dans les massifs et à leur proximité, uniquement les matins ; renforcer les capacités d’extinction, pour les entreprises ou les particuliers qui doivent réaliser des travaux proches des massifs boisés ; respecter les interdictions de fumer ou d’apporter du feu en forêt et à moins de 200 m de celle-ci. Il est nécessaire que chacun soit particulièrement attentif durant les prochains jours alors qu’un épisode caniculaire touche le territoire et vient accentuer les risques.
Alerte canicule ! Face à la montée précoce des températures, le préfet de Vaucluse rappelle également qu’ « il appartient à chacune et à chacun d’être vigilants face à ces conditions météorologiques extrêmes. L’apparition des effets sanitaires liés à la chaleur ne se limite pas aux phénomènes extrêmes. Ils se manifestent en première instance chez certaines populations, plus vulnérables à la chaleur ». Il s’agit des personnes fragiles comme les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants de moins de six ans… et des populations surexposées du fait de leurs conditions de vie ou de travail, de leur comportement ou de l’environnement. En cas de fortes chaleurs, il convient d’appliquer les recommandations suivantes : boire régulièrement et fréquemment de l’eau sans attendre d’avoir soif, manger normalement et limiter sa consommation d’alcool. Pour les personnes âgées, il est conseillé de boire à minima 1,5 L d’eau par jour. Se rafraîchir et se mouiller le corps plusieurs fois par jour. Maintenir son logement frais. Passer si possible 2 à 3 heures par jour dans un lieu frais. Eviter de sortir aux heures les plus chaudes et pratiquer une activité physique. Donner régulièrement des nouvelles à ses proches et si nécessaire, demander de l’aide. En cas d’urgence, contactez le 15.
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Le Soroptimist international Avignon organise ce week-end une conférence sur le thème ‘Forêt et changement climatique en région méditerranéenne : l’exemple du Vaucluse’. Cet événement aura lieu dans les jardins du Musée Pétrarque à Fontaine de Vaucluse.
L’année 2021 marquait le 100ème anniversaire de la création du Soroptimist International. A cette occasion, une opération mondiale a été lancée avec pour mot d’ordre ‘plant trees’. L’Union Française Soroptimist participe à cette opération et met à l’honneur Suzanne Noël, fondatrice du mouvement en France et en Europe, en lançant l’opération ‘les petits bois de Suzanne Noël’. Pour faire connaître cette action, le Soroptimist international (SI) Avignon organise une conférence sur le thème ‘Forêt et changement climatique en région méditerranéenne : l’exemple du Vaucluse’, ce samedi 11 juin à 17h30 dans les jardins du Musée Pétrarque à Fontaine de Vaucluse.
Cette conférence sera donnée par Laurence Le Legard-Moreau, ingénieure à l’Office National des Forêts (ONF), responsable des Services Forêts-Bois dans l’agence Bouches-du-Rhône-Vaucluse. Tant dans le Vaucluse que dans les Bouches du Rhône, les missions de Laurence Le Legard-Moreau sont des missions opérationnelles de gestion courante et d’intervention en forêt dans le travail du forestier. Les bénéfices de la manifestation permettront l’acquisition d’arbres et la constitution d’un bosquet dédié à Suzanne Noël dans le cadre du projet d’aménagement ‘Grand Site Fontaine de Vaucluse’. La conférence sera suivie d’un apéritif préparé par les membres du SI Avignon.
Le projet ‘Grand Site Fontaine de Vaucluse’
Conscient de l’importance de l’environnement et du développement durable, le SI Avignon participe depuis de nombreuses années à cette cause nationale. En 2021, une convention a été signée avec le Conseil Départemental du Vaucluse dans le cadre du projet ‘Grand site Fontaine de Vaucluse’, qui prévoit l’aménagement des berges de la Sorgue. Le SI Avignon s’est engagé à un arbre ou plusieurs arbustes, qui seront plantés dans un bosquet aménagé qui portera le nom de Suzanne Noël.
Thèmes développés lors de la conférence
La forêt provençale est une forêt méditerranéenne récente et jeune de moins de 150 ans. Elle s’est adaptée à des conditions écologiques difficiles dues au climat méditerranéen déficitaire en eau. Cette forêt a une grande valeur en matière de biodiversité et est plus vulnérable au risque d’incendie que les autres forêts plus septentrionales.
Samedi 11 juin à 17h30 dans les jardins du Musée Pétrarque à Fontaine de Vaucluse.
Réservation obligatoire au 06 33 46 51 52 ou sur helloasso. Participation : 10 €.
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Considérée comme l’une des mers les plus polluées au monde, la Méditerranée se transforme en un gigantesque réservoir de déchets plastiques. Du fait d’une forte densité de population, de flux touristiques et maritimes importants, mais aussi de l’absence de systèmes de gestion efficace des déchets dans plusieurs pays du bassin, cette mer semi-fermée enregistre des niveaux record de pollution qui mettent en danger les espèces marines et la santé humaine.
Selon une étude publiée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), la quantité totale de plastique accumulée dans la mer Méditerranée est actuellement estimée à 1,2 millions de tonnes. Comme le notent les auteurs, cette estimation reste très incertaine car la plupart des recherches menées jusqu’à présent portent principalement sur le plastique accumulé à la surface de la mer, qui constitue une part minime du stock total.
L’étude estime que 229 000 tonnes de déchets plastiques finissent leur course dans la Méditerranée chaque année (avec une fourchette possible allant de 150 000 à 610 000 tonnes). Ces déchets sont composés à 94 % de macroplastiques et à 6 % de microplastiques. Avec une population nombreuse (102 millions d’habitants) vivant majoritairement au bord de l’eau et un taux de déchets mal gérés qui atteint 95 %, l’Égypte contribue massivement à cette pollution (environ 75 000 tonnes par, soit près d’un tiers du total). Les trois autres principaux pays émetteurs sont l’Italie (38 000 tonnes), la Turquie (25 000 tonnes) et l’Algérie (14 000 tonnes).
De manière générale, les « points chauds de la pollution plastique » tendent à se situer près de l’embouchure des grands fleuves (comme le Nil, le Rhône ou le Pô) et près des grandes métropoles ou zones urbaines. Les villes côtières les plus peuplées de la région sont par exemple Alger, Alexandrie, Barcelone, Naples et Izmir.
Comme le montre aussi notre carte, la pollution plastique n’est pas uniquement le fait des zones côtières. Certains pays qui ne bordent pas la mer Méditerranée mais qui font partie de son système fluvial, comme le Soudan (Nil) ou la Suisse (Rhône), rejettent également des quantités non négligeables de déchets. D’après l’étude, les zones situées à moins de 23 km des côtes sont responsables de 35 % des rejets de macroplastiques en mer, tandis que les 65 % restants proviennent de l’intérieur des terres et sont transportés par ruissellement vers le milieu marin.
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Le Grand Avignon et la ville de Sauveterre organisent une matinée zéro déchet samedi 11 juin de 10h à 13h. Pour sensibiliser le grand public des ateliers, des jeux et un apéritif zéro déchet seront organisés.
A Sauveterre, « la cantine est bio, le cartable est vert, plusieurs journées éco-responsables ont été organisées et l’école maternelle ainsi que le pôle culturel ont été équipés de panneaux solaires », explique Jacques Demanse, maire de Sauveterre et vice-président du Grand Avignon délégué à la transition énergétique et à la valorisation des déchets. Dans cette continuité, à l’occasion du marché hebdomadaire, le Grand Avignon et la ville de Sauveterre organisent samedi 11 juin une matinée d’animations zéro déchet pour sensibiliser le grand public. Des ateliers ouverts à tous seront organisés par l’association Le Remède de l’Autruche. Au programme : fabrication d’éponges Tawashi, d’emballages réutilisables et de sacs à base de T-shirts. Et également prévu, l’apprentissage de l’utilisation de composteur pour les déchets verts organiques. Pour apprendre en s’amusant, des jeux seront organisés, comme le basket tri qui consiste à mettre le déchet dans la bonne poubelle. A midi aura lieu, un apéritif zéro déchet de dégustation de produits locaux, en partenariat avec Biocoop Rochefort-du-Gard.
Les visiteurs pourront également s’inscrire au premier « Défi des familles zéro déchet à Sauveterre ». Le principe du défi est d’accompagner pendant six mois une quinzaine de foyers dans l’apprentissage de gestes favorables à la baisse de la quantité de déchets, avec pour objectif, à terme, une réduction de 50% de la poubelle d’ordures ménagères. « S’inscrire au ‘Défi des familles zéro déchet à Sauveterre’, c’est l’occasion d’apprendre à devenir éco-citoyen » explique Marjorie-Maugeais-Cousyn de Pazapa, experte zéro déchet chargée de coordonner le défi.
Entrée libre et gratuite – Informations disponible sur la page Facebook de Sauveterre et au 04 66 82 55 03.Place du Marché Rue Guirand de Scevola. Sauveterre. Inscrivez-vous au défi des familles sur place ou par e-mail : zerodechet@ecomail.fr
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
L’entrée en vigueur de la circulation différenciée dans le bassin de vie d’Avignon en cas d’épisode de pollution de l’air persistant va avoir un impact important sur la mobilité des habitants de l’agglomération de la cité des papes. Retour sur les conséquences pratiques pour les usagers.
Le préfet de Vaucluse vient d’annoncer le renforcement du dispositif d’urgence en cas d’épisode de pollution de l’air ambiant sur le département de Vaucluse et plus particulièrement la zone d’Avignon. L’objectif de cette mesure de santé publique est de réduire l’exposition de la population aux effets de la pollution atmosphérique, en particulier celle vivant à proximité immédiate des grands axes routiers. En Vaucluse, on estime que 418 000 personnes sont exposées au dépassement de la ligne directrice de l’OMS (version 2021) pour les dioxydes d’azote NO2 et 459 000 personnes au dépassement pour les particules fines PM 10. Cette pollution étant principalement située dans l’agglomération d’Avignon et près des grands axes de circulation. Concrètement, lorsque que le niveau de pollution atmosphérique sera trop élevé certain véhicules seront interdits de circuler dans un périmètre de 20 communes : 9 vauclusiennes (Avignon, Caumont-sur-Durance, Entraigues-sur-la-Sorgue, Jonquerettes, Le Pontet, Morières-les-Avignon, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Vedène et Velleron), 7 gardoises (Les Angles, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, Sauveterre, Saze et Villeneuve-lès-Avignon) et 4 des Bouches-du-Rhône (Barbentane, Châteaurenard, Noves et Rognonas).
Quand circuler ou non ? Dans ce cadre, les véhicules légers équipés de vignette Crit’Air 4, 5 et non classés, et les poids-lourds équipés de vignettes Crit’Air 3, 4, 5 et non classés, ne pourront pas circuler entre 6h et 20h. Seuls les véhicules légers équipés de vignettes Crit’Air de classe électrique ou hydrogène, 1, 2 et 3 ainsi que les poids-lourds équipés de vignettes Crit’Air de classe électrique ou hydrogène, 1 et 2 seront autorisés à circuler dans le périmètre. Egalement, tous les véhicules fonctionnant au GNV (Gaz naturel véhicule) sont dotés d’une vignette de niveau 1 et seront donc également autorisés à circuler lors des pics de pollution. Par ailleurs, certains véhicules équipés d’une vignette Crit’Air 4 ou 5 (ou 3, 4 ou 5 pour les poids-lourds), pourront continuer à circuler (véhicules d’intérêt général, véhicules assurant du co-voiturage, véhicules agricoles, transports de denrées périssables). Attention, chaque véhicule bénéficiaire de la dérogation devra être équipé de la vignette Crit’Air pour circuler, quel que soit le niveau Crit’Air auquel il est éligible. A noter que la circulation différenciée ne s’applique pas aux véhicules circulant sur les portions des autoroutes A7 et A9 traversant le périmètre (pourtant générateurs de très importantes pollutions aux particules fines), ainsi que sur plusieurs axes routiers permettant de rejoindre un parking offrant un accès aux transports en commun.
Amende de 68€ à 135€ et points de contrôles Afin de faire respecter cette circulation différenciée lors des épisodes de pollution de l’air, 7 points de contrôle seront mis en place dans un premier temps par les forces de l’ordre. Ils seront situés :
– Rond-point D907 à Sorgues – Rond-point A7 (grand giratoire de la zone commerciale – sortie A7 Avignon Nord) – Rond-point ‘Rossi’ à Monteux – Rond-point D28/D53 – Morières-lès-Avignon/Vedène (Intermarché) – Rond-point D901 – Morières-lès-Avignon (maison Calvino) – Rond-point sortie A7 Avignon Sud – Grand carrefour D900-D973
Tous ces points permettront un retournement des véhicules si les critères ne sont pas remplis. Selon la préfecture de Vaucluse « la pédagogie sera de mise ». Toutefois, se déplacer dans le périmètre avec un véhicule non autorisé ou sans vignette sera passible d’une amende comprise entre 68€ à 135€.
Gratuité des transports au bout du 4e jour Si les contrôles seront effectifs dès le premier jour de l’épisode de pollution, les Vitesses seront réduites de 20km/h sur toutes les routes du département (sans descendre en dessous de 70km/h). A partir du 4e jour et au-delà, mise en place d’une gratuité des transports en commun sur le Grand Avignon, incitation tarifaire sur les réseaux TER et cars régionaux assurés par la Région Sud-Paca.
Comment se procurer la vignette Crit’Air ? Pour ceux qui ne disposent pas de cette vignette Crit’Air il faut se rendre sur le site www.certificat-air.gouv.fr pour se la faire délivrer par courrier (3,70€ envoi postal inclus). « Cette vignette sera indispensable en cas d’épisode de pollution de l’air persistant », insiste les services de la préfecture de Vaucluse.
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Selon les derniers chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Russie fournit environ 45 % des importations de gaz de l’Union européenne pour les foyers, l’industrie et la production d’électricité. Dans le détail, 16 % de la demande totale en électricité de l’UE est couverte par la production à partir de gaz naturel, dont une part conséquente vient de Russie. Comme l’indique l’AIE, « au cours de la dernière décennie, la production annuelle d’électricité à partir de gaz naturel a varié de 340 TWh à 600 TWh (dans l’UE). Compte tenu des dépendances d’approvisionnement des pays, nous estimons qu’entre 100 TWh et 200 TWh de l’électricité produite dans l’UE à partir de gaz dépend des importations de Russie ».
Malgré cette forte dépendance énergétique, les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie soulignent le potentiel des énergies renouvelables pour combler le fossé créé par un arrêt des échanges avec la Russie. « Nos prévisions indiquent une croissance de production d’électricité renouvelable allant jusqu’à 180 TWh pour la période 2021-2023, soit un niveau presque égal à la valeur la plus élevée de production d’électricité à partir de gaz russe ». Un facteur important à prendre en compte ici cependant est la demande accrue en sources alternatives suscitée par les politiques de transition énergétique menées par les différents États membres de l’UE.
Comme l’illustre notre infographie, la dépendance à l’égard du gaz russe pour la production d’électricité varie fortement entre les pays d’Europe, tout comme leur capacité à augmenter leur production issue de sources renouvelables dans un avenir proche. L’Allemagne et l’Italie sont les plus dépendantes de la Russie à cet égard. Mais alors que l’Allemagne devrait connaître une croissance considérable de sa production d’électricité verte – lui permettant de couvrir sa dépendance vis-à-vis du gaz russe – l’Italie ne dispose actuellement pas des capacités nécessaires de mise en œuvre pour contrer ce problème à l’horizon 2023.
En ce qui concerne les autres pays, l’AIE résume : « la dépendance de la France et des Pays-Bas à l’égard du gaz russe est relativement faible, ce qui permet aux énergies renouvelables d’avoir un potentiel plus élevé pour remplacer le gaz naturel dans le mix électrique. À l’inverse, en Autriche, en Hongrie et en Grèce, le potentiel de croissance des énergies renouvelables reste limité pour s’affranchir de cette dépendance ».
Avignon : la boutique du Festival mise sur l’économie circulaire
Près de 800 personnes viennent de participer à un week-end de mobilisation pour la défense des terres agricoles et naturelles du bord de Durance. Baptisé ‘Charivari’ ce carnaval revendicatif visait à alerter sur les risques d’artificialisation de 86 hectares de terres agricoles et naturelles, en plaine inondable de Durance, afin de doubler la superficie actuelle de la zone d’activité existante. Organisé par les occupants de la Zap (Zone à patates, en référence à la culture locale traditionnelle de Pertuis) et soutenue par Confédérations paysannes de Paca et de nombreux collectifs et associations locales comme Terres Vives Pertuis, SOS Durance Vivante et le COLL·E·C (Collectif d’échanges citoyens du Pays d’Aix), cette opération avait pour objectif de « s’opposer aux expulsions, aux expropriations et pour l’abandon du projet d’extension de la Zone d’activité économique ». Pour les acteurs de cette mobilisation sans précédent concernant ce dossier, ce projet n’a aucune « réelle justification économique ». Ensuite, dans la soirée plus de 1 000 personnes avaient fait le déplacement pour participer à un marché paysan et d’artisanat, un bal traditionnel et des concerts. Le dimanche, discussions entre différents lieux de luttes de France et d’autres pays frontaliers, venus soutenir la ZAP, chantiers participatifs et concerts jazz ont clôturé ces deux journées.
Mobilisation sans précédent « Il s’agit de la plus grosse mobilisation sur Pertuis, pour s’opposer à ce projet emblématique de l’échec des politiques publiques dans l’arrêt annoncé de l’artificialisation des terres agricoles et naturelles, poursuivent les organisateurs. Chaque fois que nous faisons disparaître des terres agricoles locales, nous augmentons notre dépendance aux produits importés, aux énergies fossiles et à la géo-politique mondiale. »
Incidents chez Pellenc Le samedi, si la manifestation s’est déroulée pacifiquement le passage devant les vitrines d’exposition des véhicules agricoles du groupe Pellenc a été marqué par quelques incidents. « Les murs et les machines agricoles exposées ont été la cible d’une vingtaine de personnes impossible à identifier et incontrôlables », regrette la Confédération paysanne Paca qui condamne fermement « toute action de violence et de dégradation. Ce type d’agissement ne fait pas partie de ses modes d’actions. Cependant, ces dégâts matériels ne doivent pas faire oublier que l’importance de préserver les terres agricoles est de plus en plus forte. L’urgence climatique et sociale ainsi que l’autonomie alimentaire doivent devenir des priorités. Ces dégradations ne doivent pas faire oublier les nombreux manquements, passages en force, défauts de justification, incohérences et entorses à la loi qui entachent les différents dossiers inhérents aux autorisations nécessaires à la destruction de ces terres agricoles. » Depuis 2019, des actions de communication et de tractages, des recours en justice, puis l’occupation des terres par la remise en culture (légumes et verger) se sont multipliées pour faire barrage au projet.