22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Le lundi 3 juin 2024, Christian Gros, président de l’agglomération des Sorgues du Comtat et Christine Leuthy, directrice régionale Sud-Est de Citeo ont signé une convention pour une durée de 3 ans qui a pour but de prévenir l’abandon de déchets sur les espaces publics. Cette initiative rentre dans la politique territoriale voulue par les Sorgues du Comtat qui s’engagent en faveur de la protection de l’environnement et la promotion d’un mode de vie durable.  

Une étape importante et un engagement commun pour le bien-être de tous. Voilà comment résumer la signature de la convention qui s’est déroulée le lundi 3 juin 2024 entre l’Agglomération des Sorgues du Comtat et la structure Citeo. En s’associant sur plusieurs années (3 ans renouvelables) avec une entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques, l’entité dirigée par Christian Gros marque sa volonté de mettre les problématiques environnementales et écologiques au cœur de ses priorités.

Un plan sur 3 ans

La convention signée par les deux parties prévoit un plan de lutte contre les déchets abandonnées dans les espaces publics des communes de l’agglomération. Cette alliance qui devrait couvrir une partie des couts d’opération de nettoiement que les déchets engendrent a un cout total de plus de 460.000 euros, elle prévoit plusieurs mesures phares étalées sur les années 2024-2025-2026.

En premier lieu, une cartographie claire des « points noirs » en déchet abandonnés du territoire, un renforcement des moyens de nettoiement, une lutte contre les gestes d’abandon accompagnée d’une sensibilisation et d’une mobilisation des publics avec des opérations de ramassages. Un déploiement de campagnes de communication qui intègre les différentes problématiques du territoire et un nouveau moyen de captation et de caractérisation des déchets suivront dans une deuxième phase.

Les défis écologiques au cœur de l’engagement contre les déchets abandonnés

L’amélioration du cadre de vie, la préservation de la biodiversité et la protection de l’environnement sont au cœur du défi écologique dans lequel la Communauté d’Agglomération Les Sorgues du Comtat s’engage. Dans le défi de transition écologique, la question des déchets et de leur réduction est un axe stratégique, il s’intègre dans l’affirmation des 3R pour Réduire, Réutiliser, Recycler.

La lutte contre les déchets abandonnés dans l’espace public est donc un enjeu majeur pour l’Agglo qui l’a inscrite dans son Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) et est au cœur de la Stratégie Propreté que l’intercommunalité a engagé avec tous les acteurs publics, privés et citoyens du territoire. Une exposition photo nommée « Sortez de l’ombre, voyez la vie en couleurs. Soyez le relais du bon geste ! » constituée de photographies exclusives de Cyril Cortez pour sensibiliser aux déchets abandonnés a accompagné la signature de cette convention. Elle rentre dans le cadre des initiatives de sensibilisation à la propreté dans l’espace public.


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Ce mardi 11 juin, le Parc naturel régional du Luberon propose une sortie buissonnière à Auribeau avec pour thème ‘Découverte des milieux naturels et des parcours de pâturage du Grand Luberon’.

Les participants seront accompagnés par un technicien du Parc qui commentera la balade de 10 km. Forêt, fleurs de printemps, panoramas des crêtes puissants, approche du troupeau de mouton… Vous pourrez découvrir les trésors du Grand Luberon durant cette sortie d’environ 5 heures.

Le Parc rappelle qu’il faut prévoir des chaussures de marche adaptées, un chapeau, un sac à dos avec de l’eau ainsi qu’un repas pour la pause pique-nique à l’heure du déjeuner.

Inscription obligatoire auprès de la Maison du Parc au 04 90 04 42 00 ou par mail accueil@parcduluberon.fr
Mardi 11 juin. 9h30. Lieu de rendez-vous communiqué à l’inscription. Auribeau.


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Le jeudi 28 mai 2024, les acteurs économiques et politiques du département de Vaucluse se sont réunis lors d’un colloque sur le réemploi des matériaux organisé par la Fédération Régionale du Bâtiment Provence-Alpes-Côte-D’azur, la Fédération du BTP 84 et leurs partenaires. L’occasion pour les professionnels du secteur d’évoquer les enjeux du futur et les changements possibles.

Le BTP produit à lui seul 240 millions de tonnes de déchets annuels d’après l’Agence de la Transition Ecologique (basée sur des chiffres de 2020) ce qui représente 70% de la production totale de déchets en France selon le Commissariat Général du Développement Durable (CGDD). Cette problématique est un enjeu crucial pour l’avenir environnemental de la planète, ce qui a obligé les structures et entreprises du BTP à s’adapter et adopter de nouvelles pratiques.

La moitié des matériaux qui sont utilisés dans ce secteur d’activité ne sont pas traités, recyclés ou réutilisés. Une donnée qui parait assez déconcertante lorsqu’on sait que les matériaux d’un bâtiment produisent 56% d’impact carbone sur leur durée de vie complète et qu’ils sont responsables d’émissions carbones assez importantes. L’enjeu du réemploi de ces matériaux représente donc un sujet majeur pour notre futur écologique.

Le réemploi, une solution efficace et adoptée

Faisant face à des problèmes d’approvisionnement qui ne vont cesser de s’accroitre avec l’épuisement mondial de matières premières, le secteur du BTP a du prendre des mesures immédiates afin d’apporter des solutions efficaces. Parmi la plus utilisée et performante, on retrouve la technique du réemploi. Introduit il y a plusieurs années, cette opération consiste à réemployer un élément (objet ou matériau) après nettoyage ou révision pour un usage similaire à son utilisation initiale.

Appliquée au BTP, cette technique est désormais très largement répandue et démocratisé au sein des structures professionnelles du BTP qui s’appuient sur un diagnostic ressource pour répertorier les composants d’un bâtiment sur des chantiers qui sont éligibles à un réemploi soit sur un même projet soit pour le projet suivant. Un acte qui fait du bien à la planète mais aussi aux entreprises qui utilisent le réemploi car cela change leur modèle économique et constitue un axe de développement intéressant pour le futur du BTP.

Le réemploi et son développement au cœur du colloque vauclusien

Très soucieuse d’offrir les bons outils aux professionnels du BTP sur le Vaucluse, la Fédération Régionale du Bâtiment Provence-Alpes-Côte-D’azur et la Fédération du BTP 84 se sont associés avec l’association Raediviva, spécialiste en matière de réemploi pour organiser le jeudi 28 mai 2024, à la Salle Polyvalente de Montfavet, une matinée de colloque qui réunissait plusieurs acteurs politiques et économiques du département du Vaucluse.

Elus, maitres d’ouvrage, entreprises, architectes, bureaux d’études, maitres d’œuvres, services industriels et éco organismes, tous étaient présents pour se rencontrer, débattre et partager leurs expériences en matière de réemploi dans le domaine du BTP. L’objectif de cette colloque était de placer le développement de la pratique du réemploi, de ses enjeux et de ses perspectives à travers ses outils, ses marchés et surtout son économie circulaire et son impact sur la transition écologique « nous les acteurs de l’acte de construire, sommes au cœur de l’évolution du réemploi, tous ceux qui sont présents dans cette salle à travers nos actions, nous devons accompagner les changements majeurs qui s’annoncent face au réchauffement climatique, la raréfaction des sources naturelles et la volatilité des prix des matériaux. Nous rentrons dans une nouvelle ère dans le domaine de la construction et le réemploi est une composante essentielle du bien fondement de ce nouveau fonctionnement » a déclaré Daniel Leonard, président de la Fédération Départementale du Bâtiment et des Travaux Publics du Vaucluse.

L’association Raediviva, promoteur principal du réemploi

Dans une matinée où les intervenants, les tables rondes et les échanges interactifs se sont succédés, un acteur était particulièrement attendu par l’audience : l’association Raediviva. Et pour cause, la structure basée à Marseille est le 1er réseau des acteurs du réemploi dans le domaine du BTP sur la région Provence-Alpes-Côte-D’azur.

Représentée par sa directrice, Tiphaine Guélou, Raediviva a pour but de favoriser le réemploi de matériaux issus de la déconstruction, de structurer la filière et de réduire les déchets de chantiers en proposant des solutions adaptées « on a des points sensibles qu’il faut placer au cœur de nos priorités immédiates. C’est le cas notamment de la Responsabilité Energie du Producteur qui est un principe du pollueur-payeur, ce qui veut dire que le metteur sur le marché doit anticiper la fin de vie de ses matériaux et équipements. Elle le délègue à des éco-organismes qui sont pour le bâtiment qui portent l’obligation d’augmenter le réemploi en France » souligne la directrice de Raediviva.

« A l’heure actuelle, on est à peu près à 1% des matériaux qui sont réemployés en France, notre marge de progression sur ce sujet est donc immense. On est sur un secteur qui est très émetteur en émissions de gaz à effet de serre, nous devons agir sur ce volet. Nous ce que nous souhaitons c’est vous accompagner, entreprises, PME, indépendants et vous offrir des solutions pour favoriser une utilisation efficace du réemploi qui servira également à une économie circulaire viable. » a annoncé Tiphaine Guélou.

Confrontée à de nombreuses problématiques et obstacles, le domaine du réemploi doit perpétuellement s’adapter avec une obligation de résultats pour l’avenir « le sujet du réemploi était déjà important dans notre secteur, il va devenir vital. On est toujours à 1% de réemploi en France, en 2024, nous sommes censés atteindre 2% de matériaux réemployés, 4% en 2027 et 5% en 2028, ça parait des chiffres assez anodins mais ce sont des grosses masses et pour atteindre ces objectifs, ça demande la mobilisation de tous » conclut la directrice, Tiphaine Guélou.   


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Avignon université vient d’inaugurer une nouvelle chaire universitaire. Il s’agit de GeEAUde, une structure unique en France dédiée aux eaux souterraines. Avec le changement climatique, mieux connaître ces ressources constituant la quasi-totalité de nos réserves d’eau douce devient un enjeu indispensable. Encore plus en Vaucluse où cet approvisionnement provient presque exclusivement des eaux souterraines. Objectif : se doter d’outils permettant notamment aux décideurs politiques de mieux gérer cette ressource vitale.

Avec GeEAUde, l’université d’Avignon dispose donc désormais d’une 4e chaire partenariale après celles consacrées à l’IA (étudier l’humain au travers des technologies du langage), la Chimie verte & durable du végétal (labellisée Unesco) et les Gif (Géodata immobilier foncier).
Consacrée aux eaux souterraines, ce nouvel outil unique en France regroupant le monde universitaire et des partenaires socio-économique intervient sur la « Dynamique des ressources en eau souterraine et interactions avec les écosystèmes associés ».
En clair, « il s’agit de savoir ce qu’il y a sous nos pieds », résume Carole De Souza, directrice de l’Institut Agrosciences, environnement et santé d’Avignon université à Agroparc.

« L’eau souterraine, c’est un trésor invisible. »

Konstantinos Chalikakis, porteur de la chaire GeEAUde

L’enjeu est de taille puisque les eaux souterraines représentent près de 99% des réserves d’eau douce liquide de la planète. Actuellement, elles fournissent 25% de toute l’eau douce utilisée par les êtres humains en moyenne dans le monde. En France, elles représentent 53% de l’utilisation totale en eau potable, agriculture et industrie. Et en Vaucluse, les eaux souterraines constituent 96% des sources d’approvisionnement dans le département en matière d’eau potable.

En Vaucluse, 96% des ressources utilisées pour la consommation, l’industrie et l’agriculture proviennent des eaux souterraines.©DR

Un enjeu vital pour notre avenir
« L’eau souterraine, c’est un trésor invisible, explique Konstantinos Chalikakis, enseignant chercheur au sein d’Avignon université et porteur de la chaire GeEAUde. Mais parce qu’on ne la voit pas, on pense parfois qu’elle n’existe pas. Cette méconnaissance, c’est la raison principale pour laquelle cette ressource est souvent mal gérée. »
Présentant l’avantage d’être mieux protégées que les eaux de surface comme les rivières et les lacs, elles constituent pourtant une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable et le maintien des écosystèmes.
« Toutefois, les eaux souterraines, ainsi que les bénéfices directs et indirects qu’elles procurent, passent trop souvent inaperçus ou sont ignorés. Ces ressources naturelles, essentielles pour l’homme et les écosystèmes, restent mal comprises, sous-évaluées, et surexploitées. Cette situation critique s’accentue en contexte méditerranéen », insiste Konstantinos Chalikakis.

Le porteur de la chaire GeEAUde Konstantinos Chalikakis dit ‘Kostas’, également enseignant chercheur au sein d’Avignon université, directeur adjoint de l’UMR-EMMAH (Unité mixte de recherche-Environnement méditerranéen et modélisation des agrohydrosystèmes), directeur du laboratoire d’hydrogéologie et responsable équipe hydro.©DR

Les objectifs de cette chaire universitaire unique en France
L’objectif de la nouvelle chaire est « de développer, tester et promouvoir des outils et des approches globales pour caractériser et modéliser les ressources en eau souterraine, ainsi que proposer des stratégies de gestion durable adaptées au contexte méditerranéen dans le cadre des changements globaux. »
Pour cela, outre Avignon université, GeEAUde s’appuie sur deux autres membres fondateurs de premier plan : le département Aqua de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), organisme de recherche leader mondial dans son domaine, et l’IFP Energies nouvelles, autre acteur mondial majeur dans la recherche de l’énergie et de l’environnement.
Le but étant favoriser la transmission des connaissances et le partage de la collecte des données en fédérant chercheurs, décideurs, politiques, gestionnaires industriels et utilisateurs de l’eau afin de développer des outils d’aide à la décision ainsi que de gestion durable et équitable des ressources en eau souterraine.

De nombreux partenaires locaux
Conscient de l’importance de la démarche, plusieurs acteurs locaux ont, eux aussi, fait le choix de rejoindre GeEAUde comme le Conseil départementale de Vaucluse, la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, le syndicat des eaux Rhône-Ventoux, lele Syndicat mixte du bassin des Sorgues ainsi que les groupes nationaux Suez et Veolia.

Les membres partenaires et associés de GeEAUde.©DR

« Le Département de Vaucluse est particulièrement sensibilisé aux problématiques de l’eau, rappelle Christian Mounier, président de la commission agriculture, eau et alimentation. Nous avons d’ailleurs initié fin 2022 des Etats généraux de l’eau afin de mener une réflexion concrète sur la préservation de la ressource et la sécurisation de l’approvisionnement en eau du Vaucluse. C’est donc une évidence que nous figurions dans cette nouvelle chaire. »
« Le Grand Avignon est directement intéressé par la problématique de l’eau, complète pour sa part Jérôme Gelly, directeur général des services techniques de l’agglomération. Avec nos 173 000 abonnés approvisionnés par 10 millions de m3, la Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), l’irrigation, l’assainissement… l’agglomération est totalement concernée par ces thématiques. »
Même constat auprès des syndicats ayant rejoint GeEAUde : « Nous desservons 180 000 personnes dans 37 communes, indique Julia Brechet, directrice de Rhône-Ventoux. Nous prélevons 13,5 millions de m3 dont plus de 12 millions de m3 proviennent d’eaux souterraines. Nous sommes donc sensibles à cette problématique puisque nous nous sommes déjà engagés dans cette démarche dès 2016 en recrutant un hydrogéologue. »
« On s’intéresse beaucoup aux réseaux des Sorgues en surface, explique Laurent Rhodet, directeur du Syndicat mixte du bassin des sorgues, mais on doit mieux comprendre ce qui se passe en dessous comme à la fontaine de Vaucluse dont le volume baisse de plus en plus. »

A la découverte des hydrosystèmes méditerranéens et vauclusiens
Dans un premier temps, GeEAUde va se concentrer plus spécifiquement sur 3 types d’hydrosystèmes souterrains caractéristiques du pourtour et des îles méditerranéennes. Il s’agit des aquifères karstiques, des aquifères alluvionnaires et des aquifères sédimentaires profonds. Trois types de système que l’on retrouve dans le Vaucluse.

La Fontaine de Vaucluse représente l’unique exutoire d’un hydrosystème particulièrement complexe.©DR

Les aquifères karstiques sont formés principalement au sein de roches carbonatées. Ces hydrosystèmes souterrains présentent plusieurs particularités. Ils ont une importante capacité de stockage d’eau et les écoulements souterrains sont dominés par deux tendances : une dynamique d’écoulement lente et une rapide. La Fontaine de Vaucluse est un exemple d’aquifères karstiques ne présentant qu’un unique exutoire.

L’Hydrosystème de Fontaine de Vaucluse représente un bassin d’alimentation de 1 162 km2 affichant le plus fort débit moyen interannuel de France et l’un des premiers d’Europe. ©DR

Pour leur part, les aquifères alluvionnaires sont des formations géologiques constituées de sédiments (graviers, sables, limons et argiles) qui se sont accumulés au fil du temps dans les lits de rivières et les plaines inondables comme la plaine d’Avignon ou celle de la Crau. Ces aquifères sont souvent situés à faible profondeur sous la surface du sol, et leur eau est généralement plus accessible que celle des aquifères profonds. Ils sont donc largement utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation, l’industrie et la production d’énergie. Ces aquifères alluvionnaires peuvent se recharger rapidement en période de pluie et leur niveau d’eau peut varier considérablement en fonction des conditions climatiques locales.

Depuis le Rhône, il faut 49 jours pour recharger les champs captant de la Barthelasse. Il faut compter 10 000 ans pour l’aquifère sédimentaire profond du Miocène de Carpentras… ©DR

Enfin, les aquifères sédimentaires profonds, comme celui du Miocène de Carpentras, sont des formations géologiques souterraines constituées de couches de sédiments et de roches perméables situées à des profondeurs importantes, souvent plusieurs centaines de mètres sous la surface du sol (ex. aquifère du Miocène de Carpentras). L’eau contenue dans ces aquifères est généralement plus ancienne et ils sont généralement très long à se recharger. Les aquifères sédimentaires profonds représentent des systèmes très fragiles souvent utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’industrie et la production d’énergie, car ils peuvent contenir des quantités importantes d’eau.

Ainsi en Vaucluse, un hydrosystème aquifère alluvionnaire comme celui d’Avignon pourra mettre 49 jours à se reconstituer, de l’eau du Rhône vers les champs captant de la Barthelasse, contre 10 000 ans pour l’aquifère sédimentaire profond du Miocène de Carpentras. Vu le temps que cela peut prendre, on voit alors mieux l’intérêt de saisir comment ces systèmes fonctionnent. Tout le travail de la chaire va donc consister à comprendre les différentes interactions entre hydrosystèmes souterrains et écosystèmes associés, les processus de remplissage, la vulnérabilité aux risques (contamination par une pollution et surexploitation notamment) ainsi que la pérennisation et l’exploitation durable.

« Il est essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée. »

« GeEAUde va nous permettre de mettre en place des bases de données ainsi que de développer des outils pour étudier les évolutions des ressources en eau souterraine et modéliser le comportement des aquifères », complète Konstantinos Chalikakis.
« L’intérêt est de décloisonner les informations et de renforcer notre capacité à échanger », insiste Alexandre Duzan, directeur général adjoint Sondalp-Hydroforage chez Suez qui rappelle l’urgence à agir « quand on sait que le débit du Rhône a baissé de 15% depuis les années 1970 ».
Même prise de conscience pour Eric Lahaye, directeur régional chez Veolia : « Lors de la tempête Alex en 2020, nous avons constaté des niveaux de moins 5 à moins 7 mètres sur des ressources que l’on croyait presque inépuisables. »

« Pour faire face à cette situation critique qui s’accentue en contexte Méditerranéen, il est donc essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée », poursuit Konstantinos Chalikakis.
Et ce d’autant plus que cet ‘or bleu’ a aussi une valeur économique importante car il est utilisé pour une grande variété d’activités, notamment l’agriculture, l’industrie, la production d’énergie et l’approvisionnement en eau potable. S’il devient plus rare, cela peut entraîner des conflits entre les différents utilisateurs de l’eau.

‘L’or bleu’ constitue un trésor quasi-invisible situé principalement sous le sol de Vaucluse. ©DR

Au final, GeEAUde ambitionne de développer et partager les outils permettant une gestion durable de ces ressources souterraines. « Une nappe, c’est une copropriété qui appartient à tout le monde, confirme Alexandre Duzan. Il y a donc un vrai enjeu de gouvernance. » C’est certainement pour cela que la Ville d’Avignon, la Région Sud ou encore la Maison régionale de l’eau ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de rejoindre cette chaire qui représentera un investissement pour l’Université mobilisant 1,5M€ sur 5 ans.

« Des conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique. »

L’urgence est là puisque le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) alerte depuis de 2021 sur les conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique d’une mauvaise gestion voir d’un épuisement de ces ressources souterraines. Le rapport souligne également la nécessité de renforcer la gouvernance et la gestion, en s’appuyant sur des pratiques durables et équitables pour répondre aux besoins des populations locales.

« Il est actuellement reconnu que les ressources en eau souterraine en Méditerranée sont soumises à de nombreuses pressions telles que la surexploitation, la contamination et la modification des précipitations, expliquent les équipes de GeEAUde. En effet, le changement climatique engendre des modifications des régimes hydrologiques comme la répartition annuelle des pluies et de leur intensité, ou l’augmentation de l’évaporation. De manière indirecte, en contribuant à la montée du niveau marin, ces changements globaux génèrent des interactions de plus en plus fortes entre eaux douces souterraines et eaux marines. »

 
Les membres fondateurs de GeEAUde (de aguche à droite) : Georges Linarès, président d’Avignon université Konstantinos Chalikakis, porteur de la chaire, André Chanzy, directeur de recherche INRAE et directeur de l’UMR EMMAH, ainsi qu’André Fourno, ingénieur R&D de l’IFPEN.

Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

L’usine, le bon, la brute et le truand est un documentaire de Marianne Lère-Laffitte suivant l’histoire d’une lutte collective pour sauver une usine de papier près de Rouen. Il sera projeté ce lundi 3 juin au cinéma Le Vox à Avignon, et sera suivi d’un débat en présence de la réalisatrice.

Chapelle-Dorblay est la dernière usine à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France. Fermée depuis 2019, la papeterie centenaire est désormais menacée de démantèlement. À sa place, un site de production d’hydrogène est prévu. Alors que les 217 salariés ont perdu leur emploi, trois delégués du personnel, deux ouvriers syndiqués et un cadre sons étiquette se battent pour sauver la papeterie de la fermeture. Vont-ils réussir à sauver leur usine ?

C’est ce dont il est question dans le documentaire L’usine, le bon, la brute et le truand. Réalisé par Marianne Lère-Laffitte, ce film est sorti au début de l’année 2024. Il fera l’objet d’une projection et d’un débat à Avignon ce lundi 3 juin, en présence la réalisatrice, ainsi que de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) de Vaucluse. L’occasion d’évoquer des sujets d’actualité comme la relocalisation industrielle, l’environnement et l’écologie.

Lundi 3 juin. 20h30. Cinéma Le Vox. 22 Place de l’Horloge. Avignon.


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L’association vauclusienne Volubilis, engagée sur les questions de l’unité et de la diversité du paysage méditerranéen, organise un atelier intitulé « In Situ » le mardi 4 juin 2024, de 14h à 17h qui permettra aux participants de visiter la pépinière municipale d’Avignon. Un évènement gratuit pour les adhérents et disponible à partir de 5€ pour les non adhérents. 

Une action qui renforce l’objectif de Volubilis de sensibiliser et de former les élus, professionnels et citoyens à l’importance de la terre et de sa préservation. La structure d’intérêt général met l’approfondissement du champ de réflexion et le renouvellement de la pensée au cœur de ses enjeux en réunissant des acteurs de tous les horizons, ce qui favorise le partage d’idées. 

Les 15ème rencontres en novembre 2024

L’association organisera ses 15ème rencontres en novembre 2024, au théâtre des Halles à Avignon autour du thème « la Terre nourricière et vivante ». Un thème qui rentre parfaitement dans les objectifs d’avenir de Volubilis et qui permettra de poser des questions cruciales pour le futur du paysage méditerranéen comme : comment habiter la terre ? de quelles manières renouer un lien avec elle et la nature ? 

Infos pratiques : Atelier « In Situ ». Mardi 4 juin 2024, de 14h à 17h. Centre horticole municipale, 1088 route de Bel Air, 84140, Avignon. Entrée libre pour les adhérents de Volubilis, 5€ pour les non adhérents.


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

La communauté territoriale du Sud Luberon (Cotelub) organise la 3ᵉ édition de la Journée du développement durable ce samedi 1er juin à La Tour d’Aigues, avec cette année pour thème ‘la mobilité’.

Le développement durable est un sujet sur lequel les collectivités sont engagées depuis plusieurs années. C’est pourquoi Cotelub organise pour la 3ᵉ année consécutive la Journée du développement durable qui se veut un événement familial avec des animations ludiques pour s’informer sur comment contribuer à un meilleur avenir pour la planète.

Cette année, la journée sera articulée autour du thème de la mobilité. Au programme : balades à vélo, concert, projections, ateliers pour enfants, et bien d’autres animations.

Le programme

• 10h : ouverture au public et départ de la balade à vélo au départ de la Place du Château (aller-retour La Tour d’Aigues/Étang de la Bonde).
• 11h30 : discours et apéritif de bienvenue, et tirage au sort de la commune de Cotelub qui accueillera l’édition 2025 de la Journée du développement durable.
• 14h : départ de la balade à vélo au départ de la Place du Château (aller-retour La Tour d’Aigues/Étang de la Bonde).
• 16h30 : spectacle musical présenté par le duo vauclusien Bab et les chats dans le Château de La Tour d’Aigues.
• 18h : projection du documentaire Les roues de l’avenir de Charlotte Brunier et Romain Mercieux à la Salle Philibert, qui traite de la place actuelle du vélo dans la société et questionne les différentes manières d’en faire un acteur majeur de la transition environnementale et sociétale.

Tout au long de la journée sur la place du Château, le public pourra profiter d’un marché éphémère de produits locaux et artisanaux, ainsi que de jeux en bois. Les enfants pourront participer à des ateliers pour fabriquer leur véhicule solaire, des démonstrations de différents moteurs, des quiz, mais aussi des jeux d’énigmes dans le Château, et ils pourront profiter d’un parcours à vélo et en kart à pédales.


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Le dimanche 2 juin 2024, de 8h à 15h, le Parc naturel régional du Mont-Ventoux organise une visite-découverte des gorges de la Nesque, situées entre Monieux et Méthamis, dans les monts de Vaucluse.

Pour découvrir ce canyon spectaculaire et sauvage, le Parc en collaboration avec le Comité départemental de Cyclotourisme, les communes de Villes-sur-Auzon, Blauvac, Monieux et le collectif des Offices de tourisme « Ventoux, des terres au sommet » propose une expérience unique qui sera ouverte à tous types de pratiques cyclables (VTC, vélo de route, vélo à assistance électrique, tandems, vélo couché etc) mais interdite à tous les véhicules motorisés.

Un parcours de 21km

Le parcours vous propose 21 kilomètres de petite route entre la sortie de Villes-sur-Auzon (altitude 284m) et Monieux (altitude 644m). Déclivité positive mais progressive permettant une pratique pour tous les âges et de tous les niveaux. Parcours possible dans les deux sens, montée et descente.

Le parcours inclus des pauses ludiques et informatives : informations sur le cyclotourisme et les parcours vélo autour du Ventoux, découverte du site Natura 2000 au Belvédère du Rocher du Cire, pause saveurs du terroir au Rucher des Lavandières (miel).

Infos pratiques : Visite des gorges de la Nesque. Samedi 2 juin 2024. De 8h à 15h. Ouvert à tous. Programme complet disponible en cliquant ici.


Les Sorgues du Comtat s’associent à Citeo pour lutter contre les déchets abandonnés

Le Pacte civique et la Communauté ‘Les entreprises s’engagent’ en Vaucluse présentent la comédie interactive ludique Sobriété à tous les étages écrite et jouée par la compagnie Reflet Théâtre autour du thème de la sobriété énergétique ce vendredi 31 mai à Avignon.

Cette représentation sera suivie d’une table ronde avec des acteurs locaux du territoire et des entreprises membre du club tels que le Grand Avignon, Biovence, Citeos, Ecomin, GSE ou encore Wayatech. Ces derniers partageront leurs approches et expérimentations en matière de sobriété en entreprise.

Cet événement est organisé à destination des chefs d’entreprise, managers et salariés de TPE, PME et grandes entreprises, ou tout autre personne souhaitant changer de regard sur l’importance de la sobriété dans le contexte écologique actuel.

Vendredi 31 mai. De 14h à 17h. 105 Rue Pierre Bayle. Avignon.

https://echodumardi.com/tag/environnement/page/2/   1/1