Le jour du dépassement de la Terre tombe de plus en plus tôt
Chaque année, l’ONG américaine Global Footprint Network calcule la date à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la Terre est en capacité de régénérer en un an. Cette année, la date fatidique tombe le 2 août. Pour obtenir ce résultat, l’ONG a comparé l’empreinte écologique de chaque pays avec la biocapacité de la planète, c’est-à-dire la surface disponible pour produire les ressources et absorber les déchets. À l’échelle mondiale, on obtient un chiffre de 1,7. Cela signifie qu’il faudrait actuellement près de 2 planètes pour subvenir durablement aux besoins de l’humanité.
L’empreinte écologique de l’humanité, qui inclut entre autres les émissions de gaz à effet de serre, connaît une hausse constante ces dernières décennies, tandis que la biocapacité de la Terre suit dans le même temps une trajectoire inverse. Il en résulte un déficit écologique de plus en plus important. Le jour du dépassement a ainsi avancé de trois jours par an en moyenne depuis 1970, même si l’on observe un ralentissement de la tendance sur les dix dernières années.
Si l’on se place à l’échelle des pays, celui dont le jour du dépassement est le plus tôt est le Qatar, ayant eu lieu le 10 février, alors que la Jamaïque affiche la date la plus tardive, soit le 20 décembre. En France, le jour du dépassement tombe le 5 mai. Seule une minorité de pays n’ont pas de jour du dépassement, c’est-à-dire que leur empreinte écologique par habitant reste inférieure à la biocapacité mondiale par habitant. Ainsi, sur les 189 pays étudiés en 2023, seulement 51, essentiellement situés en Afrique et en Asie, ne vivent pas à « crédit écologique ».
Le jour du dépassement de la Terre tombe de plus en plus tôt
Ce mercredi matin 7 juin, seulement la moitié de la cheminée de l’ancienne centrale thermique EDF s’est effondrée lors de sa tentative de démolition. Explication sur ce semi-échec.
Normalement c’est à la démolition des cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle qu’aurait dû ressembler celle de la tour d’Aramon. L’opération réalisée en 2012 par Cardem, filiale de Vinci construction spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, avait ainsi permis ‘d’affaler’ trois tours hautes de 75, 111 et 115 mètres. Chargée d’une mission similaire, l’entreprise Cardem a donc utilisé aujourd’hui un procédé quasi-identique pour mettre à bas l’édifice industriel gardois. Une technique d’abattage qui consiste à faire chuter la cheminée de sa propre hauteur, un peu comme un arbre que l’on coupe. Ainsi après avoir affaibli la base de la tour (voir photo ci-dessous), cette dernière devait s’affaisser grâce à l’utilisation contrôlée d’explosifs pour ensuite basculer sur le côté en étant entrainée par le poids de sa partie haute notamment. Un système de charnière installé au sol mis en place pour l’occasion devait ensuite guider la chute de la tour depuis sa base avec une précision de l’ordre de 2%.
Aramon jumelée avec Pise ? Pas facile cependant de venir à bout des 50 000 tonnes de béton et d’acier de celle qui fut la plus haute cheminée d’Europe lors de sa mise en service à la fin des années 1970. En effet, la démolition de la cheminée enclenchée à 10h30 comme annoncé ne s’est pas passée comme prévu et près de la moitié des 250 mètres de la tour sont restés debout, légèrement penchée du côté où elle devait tomber. De quoi susciter des réactions plus ou moins amusées des milliers de spectateurs venus assister à cet événement rare filmé et photographié sous toutes les coutures. Parmi ces nombreux commentaires on pouvait noter ceux qui affirmaient que « la ville de Pise voudrait maintenant se jumeler avec celle d’Aramon », que « le plan cinéma du département de Vaucluse avait débordé dans le Gard rhodanien en accueillant les tournages de séries post-apocalyptiques » ou bien encore que « dans le Gard, quand on construit : c’est du solide ! »
Le mauvais état de la tour responsable ? Comme on peut le voir dans la vidéo située en fin d’article, la tour s’est bien affaissée de plusieurs mètres comme cela avait été prévu lors du déclenchement des explosifs disséminés à sa base. Malheureusement, la partie haute, en plus mauvais état que prévu, s’est effondrée sur elle-même alors qu’en basculant sur le côté elle aurait dû entraîner le reste de la tour dans la direction de sa chute. Un affaissement sous son propre poids, bien visible au-dessus du milieu de la tour seulement quelques secondes après la détonation. Dans le même temps, la partie basse (au moins 30 000 tonnes), dont le centre de gravité est descendu après la disparition du sommet de la tour, s’est ‘plantée’ dans le sol, légèrement de travers. En bref, si la cheminée avait été plus solide, il est probable qu’elle aurait basculé… Cependant, l’effondrement inattendu de la partie haute révèle surtout que la tour était particulièrement détériorée et que sa démolition devenait une impérieuse nécessité.
Et maintenant ? Après un moment de flottement et une série de vérifications par drone ainsi que par les équipes de démolition, il a fallu se rendre à l’évidence : le reste de la cheminée ne bougerait plus. Les premières analyses réalisées ont confirmé l’absence de risque d’effondrement et de risque pyrotechnique, toutes les charges ayant explosé. Des contrôles de sécurité qui auront toutefois retardé de près d’une heure la réouverture des routes départementales coupées pour l’occasion comme la RD 2 et la RD 126. Seule la RD 702 reste coupée jusqu’à nouvel ordre (voir carte ci-dessus). En effet, si initialement le premier rayon de sécurité était de 415 mètres quand la tour mesurait 250 mètres, il a été ramené à 150 mètres désormais permettant aussi de rouvrir le trafic fluvial sur le Rhône.
Maintenant, c’est donc aux techniciens de réinvestir les lieux en toute sécurité afin de déterminer comment abattre la partie restante de la tour. Ces investigations puis ces préparatifs pourraient prendre quelques semaines à quelques mois selon les modes opératoires. D’ici là, comme un pied de nez d’un vieux monde industriel qui ne veut pas céder au ‘greenwasching’, la cheminée d’Aramon s’est offert un sursis qui semble ravir ceux qui regrettaient déjà sa disparition.
Le jour du dépassement de la Terre tombe de plus en plus tôt
Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir une tour de 250 mètres de haut être démolie. C’est ce qui va arriver ce mercredi 7 juin à Aramon avec l’affalement de la cheminée de l’ancienne centrale thermique de production d’électricité d’EDF. L’opération sera réalisée par la société Cardem. Si cette filiale de Vinci construction est spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, elle aura tout de même fort à faire avec ce ‘gros morceau’ estimé à 50 000 tonnes de béton et d’acier.
Pour cela, une équipe d’une quarantaine d’intervenants oeuvre depuis plusieurs semaines pour enlever le maximum de matériaux ainsi que placer les charges permettant l’utilisation contrôlée d’explosifs.
Cardem n’évolue toutefois pas dans l’inconnu puisque l’entreprise de démolition a déjà réalisé une opération similaire en octobre 2012 sur le site de l’usine EDF de Richemont en Moselle. A l’époque, il n’avait fallu que 26 secondes pour venir à bout de trois tours respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres (voir vidéo ci-dessous). C’est le même type de procédé d’affalement qui va être utilisé à Aramon. Si tout se passe bien, la cheminée gardoise devrait tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit guider la chute de la tour depuis sa base.
L.G.
Le jour du dépassement de la Terre tombe de plus en plus tôt
DP_ARAMON_abattage
Points d’observation, restrictions de circulation, exposition photo, déroulement de la matinée… La mairie d’Aramon a communiqué tout ce que vous devez savoir pour assister à l’affalement de la cheminée de la centrale EDF prévu le mercredi 7 juin prochain.
Symbole de la commune d’Aramon depuis sa construction il y a plus de 40 ans, la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’EDF va disparaître du paysage le mercredi 7 juin prochain. C’est à 10h30 que l’édifice de 250 mètres devrait être ‘affalée’, c’est-à-dire basculée sur le côté en direction du parc de la Lône. L’occasion pour la municipalité gardoise de mettre en avant le lien qui s’est tissé avec celle qui fût la plus haute tour industrielle d’Europe avant d’être dépassée par celle de Gardanne en 1984 (297 mètres). « La cheminée a constitué un véritable symbole pour tout un territoire et particulièrement pour notre commune, expliquent les services de la Ville. Visible à plus de 20 km, ayant été la cheminée la plus haute d’Europe, elle a su s’intégrer aux paysages aramonais et s’ancrer durablement. C’est donc, logiquement que la commune organise des moments particuliers au cours de cette matinée. »
L’opération devrait prendre moins d’une minute Ainsi, plusieurs moments rythmeront la matinée qui se terminera par un moment d’échanges autour d’un apéritif.
9h30 : rendez-vous à la salle Eugène Lacroix pour une prise de parole des élus.
10h : rendez-vous à la Lône où sur le trajet les spectateurs pourront découvrir les 43 clichés retenus suite à un appel à candidature de la commune ainsi que des dessins réalisés par les enfants du centre de loisirs et 3 maquettes de la centrale (cependant, en fonction de la météo, cette exposition pourrait être présentée uniquement salle E. Lacroix).
10h30 : l’abatage de la cheminée devrait débuter après un décompte final. L’opération ne devrait pas prendre plus d’une minute.
11h : la municipalité convie ensuite les spectateurs à un moment convivial à la salle E. Lacroix.
Fermeture des routes à partir de 9h30 L’abattage de la cheminée impose des conditions de sécurité strictes. Aucune personne non autorisée ne devra se retrouver à proximité du site. Plusieurs accès majeurs seront donc fermés sur la matinée à partir de 9h30 :
La RD2 (Route départemental 2) dans les 2 sens entre Beaucaire et Avignon, depuis le barrage de Vallabrègues et jusqu’au rond-point devant Sanofi (voir plan ci-dessous).
Le contre canal depuis Sanofi jusqu’au barrage de Vallabrèques sera fermé.
La RD126 (Aramon-Montfrin / Montfrin-Aramon) depuis l’entrée de ville au niveau du lotissement des Charmettes (mas du Lapin) et jusqu’à la jonction de la RD126 et RD500 (intersection Aramon/Montfrin/Théziers) – voir plan plus bas.
La RD702 (quartier les agasses – jonction entre laRD126 et la RD2) – voir plan ci-après.
Sauf incident, l’ensemble de ces routes rouvriront à la circulation à partir de de 11h30 à l’exception de la RD702 qui restera fermée toute la journée. Par ailleurs, l’accès aux massifs forestiers sera interdit sur toute la journée. De même que l’accès aux points hauts seront règlementés (Valorière, Belvédère…).
Les gendarmes d’Aramon, appuyés par les renforts des brigades alentours ainsi que par les effectifs de de la police municipale et de la police intercommunale, veilleront à faire respecter l’ensemble de ces consignes de sécurité. Pour cela, des patrouilles mobiles, stationnaires sur les points d’interdiction d’accès et même fluviale seront déployées.
Les questions pratiques que vous pouvez vous poser
L’abattage va-t-il engendrer de la poussière ? Le procédé mis en place devrait limiter la dispersion de poussière au-delà du périmètre du site notamment par l’arrosage du site et la mise en place de brumisateurs. L’effet du vent sera également un facteur important.
Une détonation se fera-t-elle entendre ? Oui, mais de très courte durée puisque l’abattage dans sa totalité ne prendra qu’une minute.
Est-ce que l’abattage peut encore être reporté ? Seules des conditions cycloniques avec des vents au-delà de 160km/h ou une alerte foudre annulerait l’exécution de l’affalement de la cheminée. A ce jour, il ne semble pas y avoir de risque d’orage ni de pluie selon les prévisions météorologiques à une semaine.
La circulation sur le Rhône sera-t-elle interrompue ? Oui, elle sera interrompue momentanément pour éviter tout risque de sur accident. En revanche, les trains continuent à circuler.
Livraisons, soins, urgences… : comment ça marche ? Aucune circulation ne sera autorisée. Il est donc recommandé de reporter les livraisons et d’adapter les heures d’arrivée des équipes de travail, des clients et des patients. Cependant, pour les urgences la RD 235 (Aramon-Domazan) et la RD 19(Aramon-Théziers) seront ouvertes.
Et pour les transports scolaires et les transports publics ? Les autorités de gestion des transports ont été informées des restrictions à la circulation. Il n’y a pas d’impact sur le collège, l’arrivée et le départ des enfants se faisant en dehors de la période de fermeture des voies.
L.G.
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Dans le cadre de la Fête de la nature qui a débuté le 24 mai, le Parc naturel régional du Luberon a renouvelé une convention de partenariat avec RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, pour préserver la biodiversité. Le Parc en a également profité pour sensibiliser le public avec une journée de ramassage des déchets.
Le 24 mai dernier, le Parc naturel régional du Luberon a organisé une opération de nettoyage de la rivière Calavon-Coulon dans le secteur de Goult afin de sensibiliser le public à la gestion des déchets. Le Parc avait également organisé deux autres journées de ce type en mars et avril, au cours desquelles 2 tonnes de déchets avaient été ramassées. En ce qui concerne les déchets du 24 mai, ils sont en cours de pesage à la déchèterie d’Apt.
Cette journée a également été l’occasion pour le Parc de renouveler son partenariat avec la société gestionnaire du réseau de transport d’électricité. La convention de partenariat avait été mise en œuvre en 2016 pour préserver la biodiversité de quatre zones humides naturelles qui sont traversées par deux lignes électriques aériennes à 63 000 volts et sont situées dans le périmètre Natura 2000 de la rivière Calavon-Coulon. Elles abritent de nombreuses espèces animales et végétales protégées. Ce partenariat formalise des solutions d’entretien de la végétation adaptées et respectueuses de l’environnement, et prévoit la mise en place d’actions d’expérimentation en faveur de la faune et de la flore, ainsi que des actions de gestion visant à préserver ou restaurer les milieux naturels sous les lignes électriques.
V.A.
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Pour que l’économie puisse devenir climatiquement neutre, d’énormes investissements sont nécessaires. En effet, le tournant énergétique, celui de la mobilité propre et la généralisation des procédés innovants nécessiteront beaucoup d’argent pour être développé et mis en place. C’est là que les banques ont un rôle à jouer en tant que partenaires.
Malgré cela, des sommes énormes continuent d’être investies dans les énergies fossiles, comme le montre également un autre de nos graphiques sur les subventions mondiales – une contradiction si l’on regarde les objectifs climatiques.
Le « Banking on Climate Chaos » est un rapport produit par plusieurs associations environnementales internationales se penchant sur les activités des banques vis-à-vis des énergies fossiles depuis la signature des accords de Paris sur le climat.
Ce graphique indique les banques qui ont le plus investi dans les énergies fossiles depuis la signature en 2016 par 175 pays de cet accord international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Entre 2016 et 2022, la banque américaine JPMorgan Chase a ainsi investi plus de 434 milliards de dollars dans les énergies fossiles. BNP Paribas est la onzième banque mondiale ayant le plus investi dans ce secteur.
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Mercredi 24 mai 2023, le Parc naturel régional du Luberon et ses partenaires organisent une 3e journée de sensibilisation à la gestion des déchets, avec une opération de nettoyage de la rivière Calavon-Coulon dans le secteur de Goult.
Cette journée fait suite à deux journées de nettoyage organisées en mars et avril 2023, qui avaient permis de collecter plus de 2 tonnes de déchets plastiques et divers. Si vous souhaitez participer à l’action, il vous faudra vous équiper de bottes ou de bonnes chaussures de marche et de vêtements adaptés.Pour l’occasion, une présentation de la convention de partenariat 2022-2026 liant le Parc du Luberon et RTE concernant l’Espace naturel sensible sera proposée à 14h, en présence des représentants des deux structures.
Pourquoi une opération de nettoyage du cavalon ? Suite aux dernières crues du Calavon, de nombreux déchets tapissent le cours d’eau. Cette pollution plastique concerne principalement le linéaire entre le Pont Julien et La Bégude dans les secteurs de Bonnieux, Roussillon et Goult. Cette pollution plastique a des impacts environnementaux, sociaux et économiques : les espèces animales meurent, se blessent ou développent des maladies en les ingérant ou en s’y enchevêtrant ; les sols et l’eau sont contaminés par les microplastiques issus de leur dégradation avec une toxicité significative reconnue sur la santé humaine.
Ainsi, le 15 mars, une première opération sur le secteur du Pont Julien avait eu lieu, réunissant une cinquantaine de jeunes des centres de loisirs, qui avaient pu ramasser près de 3 m3 de déchets. Une deuxième journée ouverte à tous avait également eu lieu le 19 avril sur le secteur de Goult (voir photo ci-dessous), pour poursuivre le nettoyage de la rivière et la sensibilisation à la gestion des déchets. Près de 2 tonnes de déchets avaient été collectées.
J.G.
Informations pratiques 9h. Prévoir un équipement adapté et un pique-nique. 24 mai. S’inscrire par téléphone au 04 90 04 42 00 ou sur www.parcduluberon.fr/nettoyons-calavon. Le lieu exact de RDV sera communiqué par e-mail après inscription.
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Dans le cadre des journées européennes des moulins et du patrimoine meulier, le Conseil départemental de Vaucluse propose une visite du moulin Virgile à Monieux.
Cette découverte gratuite pour tous publics aura lieu demain, samedi 20 mai, à partir de 10h30. Cette promenade paysagère et historique d’une durée de 1h30 sera animée par les associations La Nesque propre et le Groupe d’Archéologie et d’Histoire de Carpentras et sa Région. Réservation obligatoire (lieu de rendez-vous confirmé lors de l’inscription) au 04 90 20 37 20 ou par mail : conservation.departementale@vaucluse.fr
Redécouvrir le patrimoine hydraulique du Vaucluse Cette visite s’inscrit dans le cadre un cycle de rencontres ‘au fil de l’eau’ proposé par le Conseil départemental de Vaucluse du 20 mai au 14 octobre prochains. Onze rendez-vous gratuits qui invitent à la découverte d’un patrimoine architectural et paysager, souvent non-protégé, méconnu et fragile. Ces visites, promenades et conférences sont une invitation à la réflexion sur la gestion de l’eau, fortement impactée par la sécheresse et ses conséquences.
L’eau, fil conducteur du temps et de l’activité humaine Aqueducs, moulins, lavoirs et autres ouvrages hydrauliques sont le témoignage d’une vie quotidienne et industrielle passée parfois toujours en activité, mais aussi le reflet de l’identité et du savoir-faire des populations au fil de l’eau.
Les visites De nombreuses visites (L’Isle-sur-la-Sorgue, Sault, Cavaillon, Avignon, Cabrières-d’Avignon…) seront proposées pour découvrir le patrimoine vauclusien, pour explorer le canal en histoires ou encore pour vous placer au cœur de l’univers secret des péniches avignonnaises. Des ateliers pour les plus jeunes ainsi qu’une journée d’études ‘Innovation et patrimoine’ seront organisés.
Pour plus d’informations sur le programme, vous retrouverez les détails sur le site.
J.G
Infos pratiques Les onze rendez-vous du cycle de rencontres sont gratuits et tous publics. Il est conseillé de venir avec des chaussures de marche lors des animations proposant des balades. Inscriptions au 04 90 20 37 20 ou par mail : conservation.departementale@vaucluse.fr
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Si la date de la démolition de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon avait déjà été dévoilée en février dernier, on en sait désormais plus concernant les détails de cette opération spectaculaire qui sera ouverte au grand public sous condition. L’édifice, qui fût en son temps la plus haute cheminée de France, sera ‘affalé’ dans la matinée du mercredi 7 juin prochain.
« Cet abattage constitue une opération symbolique pour l’avenir d’EDF », explique Virginie Monnier-Mangue, déléguée territoriale EDF-Occitanie. « Cela marque aussi une nouvelle étape pour ce site EDF de 55 hectares, car c’est ici que l’on invente l’après-pétrole », poursuit celle qui est aussi présidente de l’association Cleantech-vallée, l’écosystème de développement de l’industrie des énergies propres désormais implanté dans l’enceinte de la centrale de production thermique gardoise mise à l’arrêt depuis 2016.
Mise en service en 1977 après près de 4 ans de chantier Construite à partir de 1974, la centrale de production d’électricité d’Aramon a été mise en service en 1977. A cette époque, sa cheminée culminant à 250 mètres était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984. La capacité du site employant 140 personnes (110 salariés d’EDF et une trentaine d’employés partenaires) était de 1 400 Mégawatts (soit l’équivalent de la consommation de la ville de Marseille) obtenus grâce à l’utilisation de deux turbines fonctionnant à partir de la combustion de fioul lourd.
Destinée à sécuriser l’approvisionnement électrique français, la centrale avait pour vocation à être peu utilisée. Son rôle étant de produire rapidement de l’énergie, avec une mise en route en moins de 6 heures, afin de répondre efficacement aux variations du réseau, notamment lors des pics de consommation. D’une trentaine d’heures de fonctionnement par an au milieu des années 2000, la centrale gardoise est ainsi montée jusqu’à près de 90h durant ses dernière années de fonctionnement. Devant initialement fonctionner jusqu’en 2023, la DPIT (Direction de l’ingénierie de production thermique) du comité exécutif du groupe EDF avait finalement préconisé sa fermeture dans le cadre projet de loi de transition énergétique. Une fermeture qui interviendra officiellement le 1er avril 2016, même si le site avait alors cessé de fonctionner depuis quelques mois déjà.
Comment abattre une géante de 250 mètres ? Depuis sa mise à l’arrêt il y a 7 ans, le site a fait l’objet de plusieurs opérations de déconstruction dont la plus visible était certainement la démolition des 4 immenses cuves destinées au stockage du fioul. Rien cependant d’aussi spectaculaire que la démolition à venir de la cheminée qui culmine à 250 mètres. Une géante de 29 mètres de diamètre à sa base et de 13 mètres de diamètre ensuite qui pèse également approximativement 50 000 tonnes de béton et d’acier. « Il existe deux méthodologies de déconstruction des cheminées, explique Caroline Cosson, directrice adjointe du Centre de post-exploitation (CPE) d’EDF.L’abattage : cette technique consiste à faire chuter la cheminée de sa propre hauteur, comme un arbre que l’on coupe, pour la traiter ensuite au sol. L’autre techniques c’est le grignotage : d’une part l’installation d’une plateforme glissante qui va évoluer de haut en bas sur laquelle sont placés des engins mécaniques qui broient et cassent le béton. Le béton tombe à l’intérieur de la cheminée. La plateforme descend au fur et mesure du grignotage. D’autre part, un outil suspendu à une grue de grande hauteur est commandé par vidéo et broie la cheminée petit à petit. La chute des débris se fait à l’intérieur du conduit de la cheminée. »
Vu sa hauteur et le danger que pouvait représenter le Mistral, la solution du ‘grignotage’ n’a donc pas été retenue. C’est donc en utilisant une technique ‘d’affalage’, que la société Cardem, filiale de Vinci construction spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, et ses équipes de 40 intervenants vont faire tomber sur le côté la cheminée dans la matinée du mercredi 7 juin prochain grâce à l’utilisation contrôlée d’explosifs. Comme elle l’a fait, par exemple, en 2012 avec les cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle, respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres.
Mise en place d’un périmètre de sécurité et fermeture des routes entre Pour réaliser cette opération en toute sécurité, la préfecture du Gard va mettre en place différents périmètres de sécurité afin de limiter les accès au site. Si un périmètre d’exclusion totale est prévu dans un rayon de 415 mètres autour de la cheminée, les restrictions d’accès seront bien plus larges. Ainsi, les routes RD 2 (le long du Rhône), RD 702 et RD 126 (route de Montfrin) seront fermées par la gendarmerie et la police municipale d’Aramon entre 9h30 et 11h30, horaire de réouverture prévu afin notamment de permettre le passage des transports scolaires. Vélos et piétons ne pourront pas passer non plus, y compris sur les berges du Rhône.
Durant ce laps de temps, le trafic fluvial sur le Rhône sera également interrompu par deux brigades nautiques venues spécialement en renfort. Côté trafic aérien, des consignes seront données en amont afin d’alerter les pilotes sur la disparition de ce repère visuel et éviter ainsi les désorientations spatiales. Bien évidemment, la présence d’aéronefs de tourisme est aussi interdite. Les pilotes de canadair de la Sécurité civile seront également informés de ne pas utiliser la zone d’écopage située à proximité immédiate sur le Rhône. Le passage des trains, plus éloigné, ne sera pas interrompu mais les conducteurs seront prévenus afin qu’ils ne soient pas surpris par l’éventuelle chute de la cheminée lors de leur passage. Enfin, la présence d’une ligne haute tension de 400 000 volts sur le site nécessitera son interruption. Sauf incident, cela ne devrait cependant engendrer aucune coupure de courant.
Comment assister à la démolition ? Si le périmètre immédiat de la centrale n’est pas densément peuplé, la commune d’Aramon va devoir toutefois procéder à l’évacuation préventive d’une demi-douzaine d’habitations situées à proximité. Cela concerne moins d’une vingtaine de personnes. « La majorité des Aramonais a connu cette cheminée », rappelle Pascale Prat, maire d’Aramon afin d’évoquer l’attachement de ses habitants à cette centrale et à son symbole que représente sa cheminée blanche et rouge. Et pour que ces derniers puissent voir en toute sécurité à cette ‘disparition’, la municipalité propose à la population de se rassembler salle des fêtes Eugène-Lacroix avant de rejoindre le parc de la Lône afin d’assister au plus près à l’affalement. Un parcours qui sera ponctué d’une exposition photos de la cheminée. L’objectif pour la commune étant de limiter les rassemblements dans les collines environnantes afin de minimiser les risques comme les incendies notamment. « Nous ne voulons pas d’un événement comme cela s’est produit l’an dernier à Barbentane avec le feu de la Montagnette », s’inquiète la maire d’Aramon.
Si tout se passe bien, cette dernière doit justement tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit d’ailleurs permettre de guider la chute de la tour depuis sa base. Plus de 95% de la poussière occasionnée devraient rester confiner sur les 55 hectares du site et un système de brumisateur XXL sera mis en place pour limiter l’effet de souffle. Il y aura un bruit de déflagration ainsi que la possibilité d’un effet de résonance dans le sol. Pas de quoi cependant représenter un danger pour les habitations alentours. Côté météo, ni le vent et ni la pluie pourraient avoir un impact sur les opérations de démolition. Seul un risque d’orage pourrait entraîner un report.
50 000 tonnes de béton et d’acier à recycler Une fois au sol, il sera beaucoup plus facile pour EDF de ‘traiter’ les 50 000 tonnes de matériaux de la cheminée (50% de béton et 50% d’acier). « Nous sommes soucieux de recycler chaque matériaux de cette centrale lors de sa déconstruction », rappelle Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie. Pour cela, les équipes d’EDF ont déjà procédé à d’importants travaux préparatoires en enlevant le maximum de matériaux. Ainsi, par exemple 500 kilos d’amiante ont été enlevé et il ne reste plus que du béton et de l’acier. « Il y avait peu d’amiante sur cette tour plutôt en bon état général », constate Caroline Cosson. Au total, EDF ambitionne de recycler et réutiliser 96% des matériaux de la cheminée directement sur le site : « cela évitera des camions sur les routes », poursuit la directrice adjointe du CPE.
Préparation à un usage industriel dans le futur Car en faisant tomber cette cheminée, EDF fait aussi de la place pour ensuite procéder à l’affalage puis la déconstruction du bloc usine situé au pied de la tour. Un édifice de plus de 70 mètres de haut. Une opération qui s’étendra sur la période 2026-2029 et qui sera précédé par la dépose des voies ferrées d’ici 2024. La réhabilitation des sols afin de rendre les terrains aptes devant être achevées à l’horizon 2032. A cette date, le site d’Aramon sera alors ainsi intégralement réhabilité pour un usage industriel dans le futur. En effet, l’électricien entend conserver son site pour y développer l’industrie énergétique de demain en récupérant du foncier qui sera dédié à la transition énergétique. « Les sites EDF resteront à EDF et notre objectif est de refaire de l’industriel sur de l’industriel », insiste Caroline Cosson. Pour y arriver, EDF aura investi 50M€ pour la remise en état de son site gardois et devrait récupérer environ 10M€ grâce à la réutilisation des matériaux présents traités.
Accélérer la transition énergétique EDF n’a cependant pas attendu pour amorcer la mutation de son site. Une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW (soit l’équivalent de la consommation électrique de près de 3 500 personnes) a vu le jour en 2019. Une seconde tranche est annoncée. Et surtout, suite à la fermeture de la Centrale à fioul, EDF a mis en place la Cleantech-vallée : « Il s’agit de de développer un projet de transition écologique en faisant du développement économique et en accompagnant la croissance de start-ups et d’entreprises autour de l’industrie verte, » précise Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie. Ainsi, la Cleantech-vallée a coordonné l’installation de plusieurs parcs photovoltaïques générant l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 13 530 habitants dont celui, tout proche, du site industriel de Sanofi à Aramon. Par ailleurs, son corollaire, le Cleantech Booster, son accélérateur dédié aux domaines de la décarbonation et de la transition énergétique accompagne 32 entreprises qui représentent 300 emplois en Occitanie. De quoi permettre notamment la création de 38 emplois et de 2 Entreprises. Quant à l’ensemble du site d’Aramon, s’il est trop tôt pour évoquer le détail de futures implantations une réflexion est cependant menée autour de projet dans le secteur de l’hydrogène.