Avignon : les entreprises locales se réunissent pour un job dating
Le Crédit Agricole Alpes-Provence et Wizbii, la plateforme des services utiles aux 16-30 ans, organisent un job dating destiné aux jeunes à Avignonle mercredi 8 juin prochain de 18h30 à 21h30.
De nombreux secteurs d’activité seront représentés lors de cet événement à travers diverses entreprises locales telles que Burger King Avignon, Crédit Agricole, Captain Burger, Maison et Services, Saint-Maclou, SoCoo’c, ou encore Transac. Différents postes seront proposés aux jeunes, en CDI, CDD, stage et alternance. L’objectif de cette rencontre est de connecter les jeunes aux entreprises qui recrutent. Ce job dating est ouvert à tous et adapté à la pluralité des profils, des expériences professionnelles mais aussi des niveaux d’études.
À travers son dispositif ‘Youzful // Job Dating’, le Crédit Agricole Alpes-Provence souhaite aider les jeunes à s’insérer dans la vie professionnelle et les accompagner. Ce dispositif a déjà fait ses preuves puisque depuis sa mise en place, les différents job datings ont réuni 23 000 candidats et 2 435 entreprises. D’après une enquête de satisfaction menée par Wizbii, 79% des jeunes ont trouvé le dispositif utile pour leur recherche d’emploi.
Pour participer à cet événement, il est obligatoire de se pré-inscrire via le formulaire sur le site de Youzful. Les équipes du dispositif prendront ensuite contact avec les personnes inscrites pour leur communiquer le lieu exact du job dating.
V.A.
Avignon : les entreprises locales se réunissent pour un job dating
Depuis 1966, le Festival off rime avec amour, drame, émotion, vivant, mais également précarité des compagnies et des artistes, véritable frein à la production artistique. Salaire trop faible, irrégulier ou retard de paiement, l‘association AFC qui porte le Festival off, en appelle au soutien des entreprises du territoire. L’objectif ? Aider les artistes qui engagent beaucoup de frais pour faire vivre l’un des festivals les plus spectaculaires au monde.
« Nous avons l’impression que ce festival nous a un peu échappé localement. Nous souhaitons que tous ensemble, nous nous emparions de cet événement afin de coconstruire toute l’année dans les coulisses, d’échanger les bonnes pratiques et de se retrouver dans le cadre d’un processus participatif. Secteur public et privé, nous devons arriver à travailler ensemble. Ne soyons plus face à face mais côte à côte », c’est en ces mots que Nikson Pitaqaj, directeur délégué de l’association AFC (Avignon festival et compagnies) captive l’auditoire en préambule d’une conférence de presse organisée au sein de l’emblématique théâtre des Carmes à Avignon.
Se réapproprier le Festival en l’ancrant dans le territoire
Ils sont pour le moment une dizaine à constituer le noyau du Club des mécènes de la Fondation AFC. La vocation de la « troupe » ? S’appuyer sur le tissu économique local et régional dans le but de soutenir la culture et ainsi éviter le recours à des donateurs à l’autre bout de la France. Le Festival off, véritable vivier économique, est profitable à tous, public, privé, collectivité, particulier… « Le festival, c’est une histoire de vie, d’amour et de colère. On a tendance à oublier que l’évènement rayonne au-delà des frontières grâce à son ADN de créativité artistique. La diversité culturelle est une richesse énorme, il faut impérativement la préserver », ajoute Nikson Pitaqaj. Pour permettre l’éclosion de la création artistique, il faut des moyens, plus de moyens.
En mutualisant les efforts, la fondation AFC a réussi à constituer un fond intéressant pour les artistes. La commission appliquée à la billetterie est par exemple divisée en deux: 50% à destination de la Fondation, 50% à destination de la structure de production. Un bel équilibre qui a permis de constituer une manne financière en faveur des artistes, mais qui malheureusement ne suffit pas à combler les lacunes. Les dons des entreprises mécènes ne correspondent ni à subvention, ni à une aide pour un projet mais bel et bien à une enveloppe dédiée à la revalorisation salariale des artistes, une aide en faveur de l’emploi.
Le Fond de soutien à la professionnalisation
Impulsé par la fondation crée en 2008, le Fond de soutien à la professionnalisation permet de lutter contre la précarité des artistes du Festival off et accompagner les structures porteuses de projets. Ce sont chaque année plus de 1 000 structures de production présente durant le festival. Ces équipes se retrouvent quelques fois dans des situations précaires marquées par des difficultés à trouver des financements malgré le soutien des collectivités territorialités. Les fonds collectés par la Fondation, sous l’égide de Face, accompagnent les professionnels du spectacle vivants. Depuis 2013, 593 artistes ont été soutenus par le fond de soutien, soit 579 750€ de budget global.
« Pour un solo, j’ai bénéficié de 900€, cela représente 8 à 9% de mon budget global, ce n’est pas négligeable, témoigne Eleonora Romeo, metteur en scène ayant accompagné de multiples compagnies locales et internationales. Cela m’a permis de payer une partie des salaires de mes artistes au plateau. Ce genre de démarche oblige en quelques sortes à respecter les conventions collectives. Beaucoup proposent aux artistes de les payer plus tard, il en est hors de question. » Une aide financière qui sonne comme une bouffée d’oxygène pour le plateau artistique qui comprend les artistes du spectacle mais également le personnel technique attaché directement à la production.
Avantages fiscaux et visibilité du Club des mécènes
Intégrer le club des mécènes AFC, c’est exprimer ses valeurs, valoriser son image, impliquer ses collaborateurs et s’ancrer localement. A ceux qui croient fermement que le mécénat est un acte de charité accompli par les plus riches de ce monde, c’est tout bonnement faux. 96% des dons proviennent des TPE et PME. En pratique, l’entreprise mécène peut tout à fait solliciter la Fondation afin de combiner du mécénat et du parrainage (achat de service publicitaire). En partageant son image à celle du Festival, les entreprises locales favorisent le développement de la culture et encouragent les bonnes pratiques en terme d’emploi. Avantage non négligeable, le mécénat donne lieu à une réduction d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur le revenu. Le dispositif permet une réduction d’impôt égale à 60% du montant du don. Ainsi, une réduction d’impôt pour un don de 1 000€ s’élève à 6 000€.
Le mécène peut également profiter d’une visibilité conçue proportionnellement au montant de son don. Page web, programme imprimé à 100 000 exemplaires dans la région, espaces publicitaires, soirée des mécènes, Village du off, accès collaborateurs, cartes d’abonnement public, autant d’avantages qui bénéficieront aux collaborateurs et à l’image de l’entreprise à l’échelle locale.
C’est le regretté Jean-François Cesarini qui avait un jour mis en relation le directeur du centre commercial Aushopping Avignon Nord avec l’association AFC. Un projet auquel Jacques Leze a tout de suite adhéré, devenant l’un des premiers donateurs historiques de la Fondation. Un soutien protéiforme mais caractérisé par une volonté unique et ferme : soutenir une institution culturelle primordiale au rayonnement du territoire et à l’épanouissement culturel au sens large. « Nous proposons des rencontres culturelles au sein du centre commercial et nous avons mis en avant les pièces et les acteurs en physique et numérique. L’objectif est de faire tomber les cloisons, de multiplier les passerelles entre les univers », explique Jacques Leze. Ce dernier a également mis à disposition le parking du centre commercial au profit de la clientèle du Festival. La navette déployée en collaboration avec le réseau Orizo du Grand Avignon, a permis de transporter non moins de 1 000 festivaliers du parking au centre ville. Une aubaine lorsque l’on connait les périples de stationnement en centre-ville de la cité des papes.
Pour développer son club des mécènes, la Fondation AFC compte sur la conscience des entreprises, la cooptation, l’entraide et le bouche à oreille. Une dizaine d’entreprises locales font partie de la « troupe ». Objectif : atteindre 50 entreprises dans un an. Pari tenu ?