Saviez-vous qu’à Avignon, Kévin Kastenik et Guillaume Gautier ont mis au point des masques et des applis intelligentes d’un autre monde… Du monde de l’état de conscience modifié. Objectif ? Se comprendre soi-même, pacifier ses émotions et mieux appréhender le monde. La promesse ? Vaincre le stress et l’anxiété pour renouer avec le sommeil, l’épanouissement et, même, la performance. Bienvenue chez Dreaminzzz.
L’histoire débute en 2015, lorsqu’à Montfavet, deux voisins de palier : Kévin Kastenik et Guillaume Gautier se font cambrioler. Et comme Kévin Kastenik ne peut plus entrer dans son propre appartement parce que la porte ne s’ouvre plus, Guillaume Gautier l’invite à entrer dans le sien pour y déjeuner ensemble.
Lors du repas, tous deux évoquent le stress du cambriolage
pour l’un, l’immense potentiel du cerveau et pour l’autre les nouvelles technologies. Et cela tombe bien puisque Guillaume Gautier est praticien en hypnose ericksonnienne et formateur de thérapeutes dans cette discipline, tandis que Kévin Kastenik est un ingénieur en génie industriel et parrain de l’école Nextech. L’idée ? Allier cerveau et nouvelles technologies pour le bien-être des petits et des grands. C’est ainsi qu’ensemble, ils vont créer Hypnos by Dreaminzzz (dormir et rêver en même temps).
Aujourd’hui
Masques et applis sur smart phone pour les grands et masques et éventuellement tablettes pour les petits –de 3 à 12 ans- ont été pensés en 2015, finalisés puis commercialisés en 2018. Aujourd’hui ? Dreaminzzz emploie 8 salariés –qui travaillent principalement en télétravail- en plus des deux fondateurs pour un chiffre d’affaires de moins de 5M€. Le dispositif est en train d’être traduit en anglais, le sera bientôt en espagnol et les produits sont actuellement commercialisés dans les pays francophones. La production se fait au siège de leur entreprise, 60, allée de Fontanille à Agroparc, à Avignon à partir d’éléments, tous Made in France.
Le dispositif
Il s’agit de masques souples, en tissu, agrémentés de leds de couleurs et d’éléments permettant de légères vibrations synchronisées à un récit audio qui plonge l’utilisateur dans un univers immersif connecté ou non –le masque est lui-même intelligent- à un smartphone, ou à une tablette spécifiquement créée pour des enfants, afin qu’ils n’utilisent pas le smartphone de leurs parents.
Ça sert à quoi ?
Les sessions ou fonctions –il y en a plus de 300, dont certaines peuvent être programmées depuis le masque-, sont choisies en fonction des objectifs de l’utilisateur pour, par exemple, Améliorer son sommeil ; Apaiser les douleurs ; Bien vivre la naissance ; Contes pour enfants, Gérer mes addictions ; Gérer mes émotions ; Me connaître ; Me relaxer ; Perdre du poids ; Potentiel. Par ses sessions l’on apprend aussi à faire une sieste de qualité pour récupérer ; On y apprend à respirer ; On y expérimente la cohérence cardiaque avec une respiration guidée… «L’idée ? Elle est de sublimer le récit, revendique Guillaume Gautier, ouvrir une porte sur une sensation, aider l’imaginaire à être de plus en plus fertile.»
Guillaume Gautier, l’interview
«Au cours de ce repas, Kévin Kastenic évoquait les nouvelles technologies tandis que je démystifiais l’hypnose pour dire à quel point elle est plus accessible qu’on ne le pense. Très rapidement nous avons imaginé à un objet qui pourrait profiter au plus grand nombre, donc en auto-hypnose.»
En cas de décompensation ?
«C’était d’ailleurs la question principale au départ du projet. Comment se prémunir d’un traumatisme qui pourrait resurgir à la faveur de l’auto-hypnose ? En fait des ouvrages et des CD étaient déjà, depuis longtemps, en vente sur le marché. Alors nous avons convenu de ne pas employer d’hypnose trop profonde. Pour cela nous mettons en place des fusibles sous forme de phrases : ‘A tout moment vous entendez ma voix’ ; ‘A tout moment, en cas de situation désagréable ou d’émotion négative, vous pouvez tout stopper’. Ces petites phrases permettent de garder le contrôle, de conserver toute la sécurité lors d’une séance.»
«Une séance, d’ailleurs que l’on programme dès le départ
en signifiant que l’on ne veux pas dépasser 20 minutes, une demi-heure à l’agent conversationnel (Intelligence artificielle), parce que, très vite, une séance peut s’étendre sans que l’on ne s’en rende compte. De fait, nous n’avons eu aucun cas de décompensation.»
«Un accès aussi à l’EMDR
L’utilisateur peut accéder à ce dialogue IA (Intelligence artificielle), comme, par exemple, lors d’une séance d’EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing : Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires). Nous retraitons l’information traumatique par les mouvements oculaires. En fait, dans tous les protocoles que l’on peut retrouver sur l’EMDR, l’on demande à la personne d’indiquer son niveau de sensation négative, son stress ou mal-être sur une échelle de10. A partir de 7 sur 10, la réponse sera d’arrêter la séance et de conseiller de rencontrer un professionnel en cabinet.»
Une question de feed back
«A partir du moment où l’on a pu récupérer le feedback permanent dans la séance, ‘Ma séance d’EMDR’, de façon totalement anonyme, celles-ci pouvaient être proposées et prendre tout leur sens. Les résultats ont été au rendez-vous et mesurables dans le sens où les personnes commençaient leur séance à un indice de mal-être de 6 ou 7/10 pour finir à 2/10 ce qui évoquait une baisse sensible du niveau d’émotion. J’étais rassuré parce que je pouvais obtenir ces mêmes résultats en cabinet. Mais je préviens toujours : si vous devez travailler un traumatisme cela ne peut se faire qu’auprès d’un professionnel en présentiel. En auto-hypnose, j’aimerais dire en auto-suffisance, nous pouvons travailler les peurs et les phobies.»
N’entrez-vous pas en concurrence avec vos collègues thérapeutes ?
«C’est même plutôt le contraire car nous comptons parmi nos utilisateurs des personnes qui se sont autorisées à aller consulter un thérapeute après justement avoir intégré le masque Dreaminzzz dans leur vie. Ce sont la plupart du temps les femmes qui viennent consulter les thérapeutes. Or, ce dispositif d’auto-hypnose ouvre plus largement le champ de la réflexion à une clientèle plus variée, permettant aux personnes de franchir plus largement le pas à une consultation en cabinet.»
Comment l’on travaille
«L’intelligence conversationnelle existe dans toutes les applis et permet, notamment, en fonction de l’utilisateur, de le guider vers telle ou telle technique. Je pratiquais ces mêmes protocoles en cabinet. Là encore, nous sommes en capacité de mesurer les résultats. Ce sont les mêmes protocoles que je pratique en cabinet.»
La saisonnalité des mal être
«Oui, il y a une saisonnalité du mal-être : Comme la perte de poids en fin d’année corrélée aux bonnes résolutions de janvier, les addictions… Mais de manière globale on retrouve, toute l’année, la problématique du sommeil. Lorsque quelqu’un vient pour une dépression, on évite d’agir tout de suite dessus pour travailler, en premier, sur le sommeil. Une personne qui dort mieux a plus d’énergie, alors on peut revenir sur la problématique de la dépression. Cela marche puisque nous comptons 150 000 utilisateurs en France et à l’international.»
Objectifs atteints ?
«Nous obtenons de très bons résultats. Notre graal ? Ce sont les messages positifs de personnes qui, par exemple, nous disent avoir cessé de prendre des antidépresseurs ou des somnifères, une autre personne nous disant que nous l’avions beaucoup aidée en plein confinement alors qu’elle habitait un 17m2 dans Paris, d’autres encore, pour avoir perdu 15 kilos. Les problèmes que l’on ressent sont multifactoriels, alors nous rappelons les éléments fondamentaux, évoquons la théorie et invitons les personnes à se prêter aux exercices proposés pour, effectivement, compléter les séances d’autohypnose pure où l’on se dédie, enfin, du temps pour soi.»
Ce que je trouve intéressant ?
«Le profiling intelligent. L’objectif ? Recréer dans l’application ce que l’on est capable de faire au cabinet. C’est répondre, en tout, à 100 questions pour établir son profil. Ces questions sont posées 5 par 5 par-ci et par-là. Puis l’on dit à la personne : ‘j’ai l’impression que vous fonctionnez comme-çi, comme çà’. ‘Que vous pouvez rencontrer telle ou telle situation ?’ ‘Avez-vous telle qualité, tel défaut ?’ ‘Etes-vous d’accord avec cela ?’ Et là, la personne note cette possibilité en notant sur 5 ou 10 le degré de pertinence ou ‘pas du tout d’accord’, en répondant à l’intelligence conversationnelle. Puis, là, nous lui proposons des réponses. Les contenus sont associés à ce profilage qui permettent à la personne de mieux se connaître, et lui indique comment ses problèmes se sont créés. On dit souvent : ‘Les clés sont à l’intérieur de soi’. Ça veut tout et ne rien dire mais cela interroge sur la mécanique de soi et pourquoi ses problèmes sont récurrents. Cette mécanique va aussi servir la solution. Donc, l’on transpose la problématique dans la solution, ce qui change notre façon d’être et nous permet de vivre de façon plus agréable.»
Des tests réalisés en clinique sur des patients
«Nous avons commencé à tester notre dispositif dans une clinique d’urologie à Nantes où lors des fibroscopies intra-urinaires, les patients ne pouvaient pas bénéficier d’une anesthésie à l’exception d’un gel légèrement anesthésiant. L’équipe soignante a proposé aux patients d’utiliser les masques, ce qui nous a permis d’en connaître les fragilités et d’en améliorer les contenus. Puis, un jour ‘Nature et Découverte’ a frappé à notre porte et a fait une importante commande, nous permettant de bénéficier de plus de trésorerie pour fabriquer plus massivement.»
Les plus grand défis de Dreaminzzz ?
«Notre plus grande réussite ? C’est d’être arrivé là où nous en sommes aujourd’hui, au bout de presque 9 ans d’existence –l’idée a germé en 2015-, de toujours exister, en ayant traversé le Covid et de continuer à fabriquer, en France, parce que c’était important pour nous.»
La plus importante bataille ?
«Notre plus grande bataille ? C’est d’y rester, parce que ça nous tient à cœur depuis le début, même si l’on voit des concurrents français fabriquer en Chine, en Malaisie, bref en Asie. Pourtant nous avons les mêmes impositions qu’eux, les mêmes aides, c’est-à-dire très peu. Et en fait, nous sommes logés à la même enseigne, que l’on fabrique du ‘Made in France’ ou pas. Donc, nous sommes perdants, quoi qu’il en soit, à part que nous sommes en accord avec nos valeurs. Le public, lui, est content s’il a du ‘Made in France’ dans les mains, mais cela n’est pas ce qui va déclencher l’achat, car entre deux produits, le consommateur prendra le moins cher. Très peu de personnes se fondent sur cette démarche ou sont éveillées à cela. Voici notre bataille quotidienne.»
Combien ça coûte ?
Pour les adultes : Le masque Hypnos avec ses leds et vibration est de 129€. Le pass Hypnos relaxation est gratuit et donne accès uniquement aux séances liées à cet objectif. Le pass Hypnos max est de 40€ et donne accès à tous les objectifs, toues les séances et nouveautés à vie. Plus de 300 séances y sont accessibles. Tous les prix ici.
Bon à savoir
Le masque s’utilise avec l’application Hypnos pour l’accès à ses séances. L’achat du masque inclut les séances pour un objectif donné ou le pass max pour l’accès à toutes les séances à vie, et cela à vie. Dreaminzzz propose une bibliothèque de séances audio connectées au masque pour des séances audio immersives régulièrement mises à jour à télécharger sur Google play ou l’app Store. Le masque connecté à l’appli mobile propose de plonger dans un imaginaire et plusieurs univers. Les lumières et vibrations se synchronisent sur chaque récit.
Pour les enfants : Le masque Hypnos kids et Hypnos Rise est de 120€ avec 3 applications et tous leurs contenus et nouveauté à vie. Tous les prix ici.
En savoir plus sur l’hypnose
«L’hypnose s’apparente plutôt à une modification de l’état de conscience permettant de se connecter à son inconscient et à se détacher de l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Chez les dentistes, l’hypnose est de plus en plus utilisée pour soulager ou encore détourner l’attention de la douleur ; renforcer une anesthésie locale, ou la remplacer pour les personnes sujettes à des allergies aux anesthésiants… »
Les infos pratiques
Dreaminzzz. 1589, avenue des Vertes rives à Montfavet. www.dreaminzzz.com