23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Crise énergétique : les ménages sous pression

L’explosion des prix de l’énergie impacte fortement le pouvoir d’achat des Européens. Depuis le début de l’année 2021, les prix mondiaux du pétrole ont doublé, ceux du charbon ont presque quadruplé et ceux du gaz naturel en Europe ont été multipliés par près de sept. Comme il n’est pas prévu que les prix des combustibles fossiles redescendent à leurs niveaux d’avant-crise avant un certain temps, les pays européens doivent désormais s’adapter à une facture d’importation plus élevée pour ce type d’énergies.

Dans un document publié en août, le FMI estime que le ménage européen moyen verra en conséquence son coût de la vie augmenter d’environ 7 % cette année par rapport à ce qui était prévu en janvier 2021. Ce chiffre reflète l’effet direct de la hausse des prix de l’énergie ainsi que ses répercussions diverses sur d’autres biens et services.

Dans la plupart des pays d’Europe, la flambée des prix de l’énergie exerce une pression encore plus forte sur les ménages à faibles revenus, car ils consacrent une part plus importante de leurs dépenses à l’électricité et au gaz. Notre graphique donne un aperçu de l’impact de la hausse des prix sur le budget des foyers selon le niveau de revenus dans une sélection de pays européens. C’est en Estonie et au Royaume-Uni que les ménages les plus modestes (dernier quintile) sont les plus exposés, avec une augmentation du coût de la vie qui pourrait atteindre respectivement 25 % et 15 % pour ce groupe de la population. Les ménages français sont en comparaison mieux protégés, avec une hausse moyenne estimée à environ 3 %.

Les grandes différences d’impact que l’on observe entre les pays s’expliquent en grande partie par des divergences en matière d’approvisionnement, de réglementations, de structures de marché, de réponses politiques et de pratiques contractuelles. Le FM précise que la hausse du coût de la vie pourrait s’aggraver en cas d’interruption totale des importations de gaz en provenance de Russie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

Alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne cesse de faire grimper les prix de l’énergie et pourrait même aboutir à des pénuries cet automne, le sujet de la sobriété énergétique occupe plus que jamais le devant de la scène.

Selon les données de l’Insee, autour de 10 % du budget annuel des Français est consacré à la consommation d’énergie, dont les principales sources sont le chauffage et l’électroménager. Si les appareils domestiques sont de plus en plus économes, les foyers ont parallèlement tendance à être de plus en plus équipés. Portée par l’essor de l’informatique et de l’électronique grand public, la consommation en électricité des ménages a ainsi augmenté en moyenne de 2 % par an au cours des trente dernières années.

De nos jours, chaque foyer possède en moyenne près d’une centaine d’appareils électriques ou électroniques. Et certains sont beaucoup plus énergivores que d’autres. Basé sur les chiffres de l’Ademe, notre graphique donne un aperçu de la consommation annuelle d’électricité d’une sélection d’équipements domestiques pour un niveau d’usage standard. Il montre également les économies que l’on peut réaliser en fonction de l’efficacité des appareils actuellement disponibles sur le marché.

Ce n’est pas parce qu’un équipement est peu utilisé qu’il ne pèse pas lourd sur les factures d’énergie. Si l’on prend l’exemple du sèche-linge, utilisé pour seulement quelques cycles d’une à deux heures par semaine, il fait partie des appareils électroménagers les plus énergivores. Avec en moyenne plus de 300 kWh d’électricité consommée par an (variable selon le modèle et l’usage), un sèche-linge est environ deux fois plus gourmand qu’un réfrigérateur-congélateur, et trois fois plus qu’une télévision.

Outre l’éclairage du logement, où les LED permettent d’importantes économies par rapport aux ampoules plus anciennes, le réfrigérateur, la TV et le sèche-linge sont des exemples d’équipements pour lesquels les modèles les plus sobres en énergie ont le plus d’impact sur la consommation d’un foyer. Ramenée à la durée de vie des différents appareils (en moyenne autour de dix ans), l’économie sur les factures d’électricité peut se chiffrer à plusieurs milliers d’euros.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

Les sécheresses en Europe impactent tous les domaines, de l’alimentation aux transports en passant par l’environnement.

La production d’énergie en Europe est également touchée. Comme le montre notre graphique, la production d’électricité d’origine hydraulique entre janvier et juillet 2022 a diminué d’environ 20 % comparée à la même période en 2021. Cela s’explique en partie par l’assèchement des réservoirs hydroélectriques dans les pays comme l’Italie, la Serbie et le Monténégro. Selon Bloomberg, la Norvège, qui est généralement un grand producteur d’hydroélectricité, a même pris des mesures pour réduire les exportations afin de pouvoir remplir en priorité les réservoirs à faible niveau d’eau pour maintenir sa production nationale.

La production d’énergie nucléaire a également diminué depuis 2021. Cette baisse est notamment causée par la fermeture de plusieurs centrales nucléaires françaises dû aux températures du Rhône et de la Garonne, trop élevées pour refroidir les réacteurs. La France dépend à 70 % de l’énergie nucléaire en étant un important exportateur d’électricité, qui fournit généralement de l’électricité à l’Italie, à l’Allemagne et au Royaume-Uni. Il faut préciser ici que les centrales nucléaires françaises sont également confrontées à d’autres obstacles : un nombre considérable de centrales du pays ont dû être arrêtées récemment en raison de pannes et de problèmes de maintenance retardés par la pandémie. Ces raisons combinées impliquent, selon Wired, que la puissance hydroélectrique du pays a diminué de près de 50 pour cent.

De Claire Villiers pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

Guerre en Ukraine, frictions géopolitiques, inflation, tensions énergétiques, vagues de chaleur – 2022 est d’ores et déjà considérée comme une année de crise. Et comme dans toutes les périodes de crise, on retrouve des gagnants. Cette fois, il s’agit notamment des grands groupes pétroliers, qui encaissent des profits records avec la flambée des prix de l’énergie. Le géant français de l’énergie, Total, a par exemple annoncé un bénéfice de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une hausse de plus de 60 % par rapport à l’année dernière. « C’est la première fois depuis vingt-cinq ans que je vois toutes nos activités profiter d’un tel contexte de prix », a commenté Patrick Pouyanné, le PDG du groupe.

Les autres géants pétroliers ne sont pas en reste. La compagnie anglo-néerlandaise Shell a enregistré un bénéfice de 11,5 milliards de dollars d’avril à juin, soit plus du double de celui réalisé à la même période en 2021. La situation est même encore plus profitable aux groupes américains ExxonMobil et Chevron, qui ont vu leurs profits plus que tripler, pour atteindre respectivement 17,9 et 11,6 milliards de dollars au deuxième trimestre. À titre de comparaison, c’est plus que le bénéfice trimestriel moyen d’Amazon l’année dernière (8,3 milliards de dollars en 2021).

Les marges juteuses dégagées par les raffineries sont toutefois vues d’un œil critique. Comme le rapporte France24, Exxon et Chevron se retrouvent dans le collimateur de l’administration Biden aux États-Unis, qui leur reproche de ne pas faire suffisamment d’efforts financiers pour limiter la flambée des prix à la pompe. Début juin, le président américain avait même ironisé à leur égard, en avançant qu’Exxon allait « gagner plus d’argent que Dieu » cette année. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est lui aussi exprimé de manière critique récemment, bien que de manière plus modérée. En juillet, il avait déclaré sur Twitter, « certaines entreprises réalisent des bénéfices particulièrement importants dans la situation actuelle, avec la hausse des prix de l’énergie. Ce n’est pas correct ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

Alors qu’une fermeture de Nord Stream avait eu lieu récemment pour maintenance, la Russie a repris jeudi dernier ses livraisons via ce pipeline qui achemine environ le tiers des importations de gaz de l’Union européenne. Si cela a d’abord apaisé les dirigeants européens (qui craignaient que Moscou maintienne le robinet fermé en réponse aux sanctions), Gazprom a annoncé lundi 25 juillet qu’il allait diminuer ses volumes livrés à partir de mercredi : soit environ 20 % des capacités du gazoduc, contre 40 % actuellement.

Alors que la guerre s’intensifie en Ukraine, le contrôle de cette installation stratégique donne à Vladimir Poutine un levier majeur pour diviser les Vingt-Sept sur le plan géopolitique, dans un contexte où le continent est sous la menace d’une crise énergétique cet hiver.

Comme le détaille une étude du FMI, un arrêt complet des livraisons de gaz russe aurait des répercutions économiques majeures en Europe. Douze mois après une coupure totale des exportations, l’organisation estime que le produit intérieur brut (PIB) de certains pays européens pourrait chuter de plusieurs points dans les scénarios les moins optimistes.

Les plus affectés seraient des pays d’Europe centrale – la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie – ainsi que l’Italie, où le risque de pénurie en gaz concerne jusqu’à 40 % de la consommation domestique. Dans le pire des scénarios – c’est à dire en l’absence de contribution du gaz naturel liquéfié (GNL) et qu’il soit nécessaire de protéger les ménages des pénuries (en plus de l’industrie) – entre 5 et 6 points pourraient être retranchés du PIB de ces pays. L’Allemagne et la Pologne s’en sortiraient un petit peu mieux, avec des pertes comprises entre 2 et 3 points.

Le gaz naturel étant toujours très utilisé en Europe pour produire de l’électricité et du chauffage pour les particuliers, des tensions pourraient avoir lieu pour savoir à qui donner la priorité en cas de pénurie de gaz l’hiver prochain dans certains pays. Même pour des économies européennes beaucoup moins exposées à la dépendance au gaz russe, comme la France ou l’Espagne, les retombées économiques d’une telle crise pourraient se traduire par une réduction du PIB d’environ 1 % si l’un des scénarios les plus pessimistes du FMI devait s’appliquer à l’UE.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

Une matinée spéciale ‘énergie’ est organisée par l’association LSE (Luberon & Sorgues Entreprendre), vendredi 1er juillet. Des experts seront présents pour échanger sur les sujets du photovoltaïque, de l’énergie verte, de la flexibilité de consommation et du décret tertiaire, dont les obligations sont à remplir avant la fin du mois de septembre.

Locataires comme propriétaires, tous sont concernés par la consommation d’énergie et l’essor des énergies renouvelables (EnR). Dans ce cadre, l’association LSE (Luberon & Sorgues Entreprendre) organise une matinée spéciale ‘énergie’, le vendredi 1er juillet au Min de Cavaillon. Des experts seront présents pour échanger sur les sujets du photovoltaïque, de l’énergie verte et de la valorisation de la flexibilité de consommation.
Cette matinée a également pour objectif de présenter des solutions et éclairer les participants sur le décret tertiaire, dont les obligations sont à remplir avant la fin du mois de septembre. Ce décret concerne les locataires ou les propriétaires dans des bâtiments à usage tertiaire d’une surface de 1 000 m2 ou plus.

La matinée commencera par une introduction de Benoît Mathieu, président du marché d’intérêt national de Cavaillon, et sera suivie d’un échange à propos du photovoltaïque, sur le thème ‘quels projets et quels financements ?’. La matinée se poursuivra sur les thèmes de l’achat d’électricité verte, la flexibilité de consommation et le décret tertiaire. Pierre Palombi, administrateur LES, conclura la matinée avant un échange ‘B to B’ avec les intervenants.

Une thématique abordée lors de l’AG du 14 juin
La thématique de l’énergie a déjà été présentée par l’association Luberon & Sorgues entreprendre lors de l’Assemblée Générale du 14 juin dernier, qui a réuni 130 adhérents et invités en présence notamment de Yves Bayon de Noyer, vice-président de la CCPSMV et maire du Thor, ainsi que Bénédicte Martin, vice-présidente de la région sud.
Lors de cette AG, les administrateurs et les pilotes de chaque groupe ont présenté leurs thématiques de travail sur le territoire : RH, visite et découverte d’entreprises, café bâtiment, groupe industrie. Egalement, des réunions thématiques, autres que celle de l’énergie, ont été présentées comme la rencontre ‘parlons cash’ et les projets autour de l’économie circulaire et des circuits courts.

Hélène Félix, présidente de Luberon et Sorgues Entreprendre, lors de la dernière assemblée générale de l’association qui s’est tenue le 14 juin dernier à Châteauneuf-de-Gadagne.

Au cours de l’année écoulée, près de 500 personnes ont participé aux différents rendez-vous et ateliers proposés. « Une dynamique que LES entend poursuivre en 2022-2023 » insiste sa présidente Hélène Félix.
Enfin, un appel a été lancé pour trouver le lieu d’implantation de la future ‘matériauthèque’, action initiée par LES et portée par l’Envol.

Inscription à la matinée spéciale ‘énergie’ par mail sur info@luberonetsorguesentreprendre.fr ou ici.
Vendredi 1er juillet. Bâtiment administratif MIN de Cavaillon. 92 Av. Pierre Grand, 84300 Cavaillon. 8h à 12h40
Renseignements auprès de Catherine Bézard au 06 84 03 51 52.  


Crise énergétique : les ménages sous pression

Avec l’augmentation des prix de l’énergie, causée par le conflit russo-ukrainien, la question du nucléaire et de la souveraineté énergétique française est au cœur des discussions. S’ajoute à cette crise géopolitique, la crise climatique. Face à ce contexte inédit, François Lurin, nouveau directeur du site Orano Tricastin, a fait le point sur la situation et les enjeux futurs dont celui du maintien des compétences sur l’un des plus grands sites nucléaires d’Europe.

Le site Orano Tricastin représente, aujourd’hui, près de 4 500 emplois dont 2 500 emplois directs et 2 000 indirects (prestataires). Sur 650 hectares de terrain, à cheval entre le Vaucluse et la Drôme, la plateforme regroupe l’ensemble des activités de chimie (conversion, défluoration et dénitration) et d’enrichissement de l’uranium. Ces activités précèdent l’étape finale de la fabrication du combustible nucléaire nécessaire aux réacteurs des centrales nucléaires de production d’électricité. A titre indicatif, la production du Tricastin permet d’alimenter 90 millions de foyers par an en énergie bas carbone, soit l’équivalent de la population de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
Chaque année, entre 100 et 140 recrutements sont effectués sur l’ensemble du site pour compenser les départs à la retraite. Également, le site, qui réalise annuellement près de 200M€ d’achats de fournitures et services dont les deux-tiers sont réalisés en local, emploie 160 alternants.
Avec l’augmentation des prix de l’énergie, causée par le conflit russo-ukrainien, la question de nucléaire et de la souveraineté énergétique française est au cœur des discussions. S’ajoute à cette crise géopolitique, la crise climatique. Face à ce contexte inédit, François Lurin, nouveau directeur du site Orano Tricastin en poste depuis six mois, a fait le point sur la situation, les enjeux auxquels le site du Tricastin fait face et les enjeux plus généraux du nucléaire.

Un développement loin d’être terminé
François Lurin, qui a rejoint le groupe Areva en 2008, a rappelé que le développement de la plateforme du Tricastin, où le groupe Orano a investi plus de 5 milliards d’euros ces 15 dernières années pour renouveler son outil industriel de conversion et d’enrichissement, n’est pas terminé.
L’usine de conversion Philippe Coste, mise en service en 2018, poursuit son développement quand bien même qu’elle soit la première usine de conversion d’uranium renouvelée dans le monde. L’objectif de cette année est de dépasser le palier des 11 500 tonnes. L’activité conversion d’Orano représente 25% de la capacité mondiale et 40% de la capacité occidentale.
L’usine d’enrichissement Georges Besse II (GB II), plus grand complexe d’enrichissement en Europe sur un même site, représente 30% de la capacité occidentale. L’uranium enrichi qui y est produit, pour un usage exclusivement public, permet de livrer l’équivalent de 70 réacteurs dans le monde.
François Lurin ne cache pas qu’il était prévu d’augmenter la capacité de production de l’usine GB II. Cependant, le conflit russo-ukrainien a accéléré la réflexion concernant ce projet. Il confie que « depuis le début de la guerre beaucoup de clients se posent la question de l’approvisionnement », mais que des engagements doivent être passés avant d’investir des « centaines de millions d’euros ». Une fois les engagements signés, il faudra entre cinq et sept ans pour augmenter la capacité de production.

Projet ‘compétences et écoles des métiers’
Le site Orano Tricastin cherche également à renforcer les compétences de ses collaborateurs. Pour cela, le site qui verse annuellement 30M€ de taxes et impôts, déploie depuis 2021 son projet ‘Compétences et écoles des métiers’.
Le projet, qui doit s’étendre jusqu’en 2023, vise à répondre à l’objectif de renforcer et de renouveler les compétences des collaborateurs au plus près des besoins opérationnels. Ces compétences ont besoin d’être transmises aux nouvelles générations pour pallier les départs à la retraite.

« Des formations au plus près du terrain. »

Ce projet s’articule autour de deux axes complémentaires. Le premier est celui de la définition d’un système commun de gestion des compétences utiles aux managers et aux ressources humaines. La mise en place d’un système commun permet de mieux identifier les besoins en compétences nécessaires et d’anticiper l’accompagnement des nouveaux embauchés. Le second axe est celui de la mise en place d’une ‘école des métiers’ sur le site du Tricastin, au plus près du terrain. Cette école permet de former les opérateurs dans des conditions similaires aux conditions réelles.
Actuellement, une vingtaine de ‘chantiers écoles et compétences’ sont en cours de déploiement. Certains intègrent des outils de nouvelle génération comme la réalité augmentée, pour l’apprentissage du port d’équipements de protection aux risques chimiques et radiologiques, la mise à disposition de simulateur et de jumeaux numériques pour le pilotage des procédés.

De nouvelles activités
Ces dernières années, la plateforme industrielle Orano Tricastin s’est considérablement transformée, avec des usines historiques à l’arrêt, en attente de démantèlement, et de nouvelles usines et ateliers en exploitation ou en cours de démarrage.
La multinationale s’est engagée dans le développement de nouvelles activités telles que la production d’isotopes stables non nucléaires. Avec près de 60 ans d’expérience, les équipes d’Orano Tricastin ont acquis un savoir-faire dans la chimie du fluor et la séparation isotopique à travers la conversion et l’enrichissement de l’uranium. Cette expérience permet aujourd’hui le développement d’une activité de séparation d’isotopes non radioactifs. Le laboratoire isotopes stables (LIS) est en cours de construction sur le site du Tricastin et une première production est attendue pour 2023. Ces éléments ont un large spectre d’utilisation dans le domaine de la santé, de l’industrie, de la recherche fondamentale et de l’informatique quantique.
D’autres activités sont en cours de développement comme le projet Fleur, qui concerne l’entreposage d’uranium recyclé. Pour rappel, le site du Tricastin investit chaque année entre 50 et 100M€.
Enfin, le site du Tricastin prépare le démantèlement de l’usine Eurodif arrêtée en 2012 et le lancement des opérations de démantèlement de l’ancienne usine de conversion, des anciens laboratoires et ateliers, et des deux tours aéroréfrigérantes, symboles du site.

Le site Orano de Tricastin regroupe près de 4 500 salariés dont 2 500 collaborateurs directs et 2 000 indirects (prestataires) sur 650 hectares de terrain, à cheval entre le Vaucluse et la Drôme. © Crespeau

Crise énergétique : les ménages sous pression

Bien que le volume de ses exportations de combustibles fossiles ait diminué depuis l’invasion de l’Ukraine fin février, la Russie gagne actuellement plus d’argent en vendant son pétrole, gaz et charbon qu’il y a un an. Ceci s’explique par la flambée des prix de l’énergie sur le marché mondial, une hausse qui s’était enclenchée avant même le début de la guerre en Ukraine.

Selon les données du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), un centre de recherche basé en Finlande, les recettes récoltées par la Russie grâce à la vente de ses ressources énergétiques étaient 40 % plus élevées en mai 2022 qu’à la même période l’an dernier (où la plupart des prix avaient retrouvé leurs niveaux pré-pandémiques). La baisse des exportations due aux sanctions occidentales et les rabais que le pays accorde sur ses combustibles fossiles lui coûtent cher, avec une perte évaluée à près de 200 millions d’euros par jour. Mais parallèlement, l’explosion des prix a fait gonfler la valeur de ses exportations quotidiennes de 447 millions d’euros, faisant plus que compenser le manque à gagner.

Le rapport du CREA montre que ce sont les flux de matières premières énergétiques à destination de l’Union européenne qui ont le plus diminué, avec une valeur d’exportations quotidiennes qui a baissé d’environ 110 millions d’euros entre février-mars et mai 2022. Parmi les pays qui ont le mieux réussi à réduire leur dépendance à l’égard de la Russie ont peut citer, entre autres, la Pologne, la Finlande, la Lituanie, l’Espagne et l’Italie. Entre le début de l’invasion, en mars, et le mois dernier, les recettes quotidiennes de l’ensemble des exportations énergétiques russes ont ainsi diminué de près de 100 millions d’euros.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Crise énergétique : les ménages sous pression

La CPME 84 (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Vaucluse) et EDF s’associent pour proposer une nouvelle visite d’entreprise, celle de la centrale nucléaire du Tricastin.
Cette visite de la centrale nucléaire EDF du Tricastin se déroulera vendredi 17 juin de 9h30 à 12h à Saint-Paul Trois-Châteaux. La visite est limitée aux 20 premières inscriptions. Des éléments personnels seront à fournir avant la visite comme une pièce d’identité en cours de validité et le numéro de sécurité sociale. Les inscriptions sont fermes et définitives par retour de mail sur contact@cpme84.com.
Outre l’énergie nucléaire, ce rendez-vous sera aussi l’occasion de présenter les enjeux liés aux énergies photovoltaïques.

J.R.

https://echodumardi.com/tag/energie/page/6/   1/1