Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Il n’y a jamais autant eu de Français payés au Smic depuis plusieurs décennies. Au 1er janvier 2023, 17,3 % des salariés français touchaient le salaire minimum, soit 3,1 millions de personnes, selon les données d’un groupe d’experts sur le Smic publiées dans Libération. La majorité des smicards sont des femmes (58 %), alors qu’elles forment moins de la moitié de la population active. Les secteurs les plus représentés sont l’hébergement et la restauration.
Comme le détaille notre graphique, la part de salariés payés au salaire minimum a fortement augmenté ces trois dernières années, passant de 12,0 % en 2021 à 14,5 % en 2022, puis à 17,3 % cette année. C’est désormais un point de pourcentage de plus que la valeur la plus élevée enregistrée depuis 1991 (16,3 % en 2005).
Les revalorisations successives du Smic face à l’inflation, six depuis l’année 2021, expliquent en grande partie l’explosion récente du nombre de salariés au salaire minimum. De janvier 2021 à mai 2023, le Smic horaire brut est passé de 10,25 euros à 11,52 euros, soit une hausse d’environ 12 %. Les personnes qui touchaient un peu plus que le salaire minimum, si elles n’ont pas été augmentées par leur employeur depuis, ont ainsi vu leur salaire rattrapé par le Smic. Au 1er janvier 2024, la revalorisation automatique du Smic en France devrait être de l’ordre de 1,7 %.
De Tristan Gaudiaut pour Statista
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Face à l’incertitude économique, près de 4 travailleurs sur 10 (38%), en France et dans le monde, ne se sentent pas en sécurité dans leur emploi, soulignant ainsi la nécessité pour les employeurs d’adopter des mesures appropriées afin de rassurer leurs talents, révèle le rapport* de l’ADP research institute, ‘People at work 2023 : l’étude workforce view’, après l’enquête menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France. Au niveau européen, la France est en deuxième position derrière la Suisse (48%) parmi les pays où les salariés craignent le plus pour la sécurité de leur emploi, alors que seulement 25% des Néerlandais et 28% des Allemands expriment ce ressenti.
Sentiment d’insécurité de l’emploi plus marqué chez les hommes En France, le sentiment d’insécurité de l’emploi est le plus marqué chez les hommes (44% contre 31% des femmes), ainsi que chez les membres de la génération Z âgés de 18 à 24 ans (43% contre 33% des plus de 55 ans). Par secteur d’activité, les salariés de l’immobilier (54%), des médias et de l’information (47%), des transports, de la logistique et de l’industrie (46%) sont les plus nombreux à se sentir en insécurité dans leur emploi. A l’inverse, les travailleurs de l’éducation et de la santé sont près de la moitié à se sentir en sécurité dans leur travail actuel (49%). En outre, les salariés travaillant uniquement à distance sont ceux qui se sentent le plus en insécurité dans leur emploi : plus de la moitié d’entre eux font part de ce sentiment (55 %), contre 38% de ceux en 100% présentiel et 34% en mode hybride. A noter également que les travailleurs exerçant au sein d’une grande entreprise de plus de 1 000 salariés ne sont que 27% à se sentir en insécurité dans leur emploi, alors qu’ils sont 43% pour les employés de PME (entre 10 et 249 salariés).
L’incertitude économique accentue le sentiment d’insécurité professionnelle Près de 7 travailleurs français sur 10 (68%, loin de la moyenne européenne de 57%) pensent qu’aucune profession ne sera épargnée par l’incertitude économique actuelle. Un ressenti qui est plus fortement partagé par les collaborateurs âgés de 35 ans et plus (71% contre 64% des 18-34 ans). Au niveau des secteurs d’activité, c’est tout particulièrement le cas chez les salariés évoluant dans l’industrie (75%), le commerce (73%), le transport et la logistique (72%), contrairement à ceux des médias et de l’information (56%). Si au niveau monde, près d’un travailleur sur quatre (23%) estime que, d’ici cinq ans, le recours à l’IA sera la norme dans son secteur d’activité et aura pour effet de réduire les tâches manuelles, les Français comme les Européens ne sont que 14% à exprimer ce sentiment. Un chiffre qui est, néanmoins, plus important chez les hommes (16% contre 10% des femmes), chez les jeunes de 18 à 24 ans (19% contre 12% des 25 ans et plus), chez les collaborateurs exerçant dans le secteur de la finance (21%), des services professionnels (20%), de l’informatique, des télécommunications et de l’industrie (18%).
La sécurité de l’emploi : un critère essentiel pour les Français La sécurité de l’emploi est primordiale pour les travailleurs français : elle arrive en deuxième position des critères les plus importants dans un travail pour 40% d’entre eux, loin derrière cependant le salaire (66%) mais avant le plaisir au travail (37%), la flexibilité des horaires (31%) et l’évolution de carrière (30%). A noter que la sécurité de l’emploi prend de l’importance de façon proportionnelle avec l’âge des collaborateurs : alors que pour les 18-24 ans, elle se positionne en quatrième position parmi les critères les plus importants pour eux dans un emploi (29%), elle arrive en deuxième place chez les répondants de 55 ans et plus, avec près d’1 sur 2 qui l’affirme (47%). Pour les moins de 34 ans, après le salaire, c’est le plaisir au travail qui prime (37%), suivi par la progression de carrière (34%). Les salariés français sont 61% à se dire satisfaits de la sécurité de l’emploi chez leur employeur actuel (la moyenne mondiale étant de 65%). Néanmoins, l’étude révèle que ceux travaillant dans les médias et les métiers de l’information sont de loin les moins satisfaits, avec à peine plus d’une personne sur trois se sentant en sécurité dans son emploi (35%). C’est deux fois moins que les salariés exerçant un métier dans l’éducation et la santé (70%).
L’étude indique également que travailler uniquement à distance amène à être moins satisfait de son employeur en matière de sécurité de l’emploi (46%) par rapport à leurs collègues en présentiel (61%) ou en mode hybride (65%). Ils sont d’ailleurs plus de la moitié à envisager de faire plus d’heures supplémentaires (51%) pour « sécuriser » leur emploi, contre 33 % pour les travailleurs en mode hybride et 27% pour ceux sur site. Ainsi, alors que le monde s’adapte au fur et à mesure au travail hybride et que de nombreux collaborateurs souhaitent travailler à distance, l’un des défis des employeurs est de conserver la satisfaction de leurs salariés vis-à-vis de la sécurité de l’emploi.
« Les temps actuels suscitent des inquiétudes chez les travailleurs, avec de nombreuses incertitudes sur les plans économiques, géopolitiques ou même technologiques, commente Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France, en Suisse et en Suède. En parallèle, de nombreuses entreprises rencontrent toujours d’importantes difficultés à attirer et fidéliser les talents. Compte tenu de ce contexte, les employeurs doivent redoubler leurs efforts pour montrer à leurs équipes qu’elles sont appréciées à leur juste valeur, que leurs contributions sont reconnues et que des opportunités de formation associées à des perspectives d’évolution vont favoriser leur avenir professionnel. »
« Depuis longtemps, les avancées technologiques telles que l’automatisation, l’IA et le machine learning sont vues comme des opportunités pour ADP, afin de toujours mieux servir nos clients et faciliter la vie de nos collaborateurs, poursuit Carlos Fontelas de Carvalho. Si certains secteurs vont devoir s’adapter et certains métiers sont amenés à se transformer, une communication ouverte et transparente dès maintenant avec les collaborateurs peut aider à dissiper les idées reçues et rassurer les équipes quant à la sécurité de leur emploi. Cet environnement de travail positif doit être ressenti y compris par les salariés travaillant à distance. L’étude tend à montrer que ces derniers peuvent craindre de ne pas être assez ‘visibles’ pour se révéler indispensables à leur entreprise. Il est donc primordial de valoriser le rôle central des managers de proximité dans le maintien du lien, aussi bien sur site qu’à distance, et d’accélérer leur formation pour cela, afin que chaque collaborateur puisse faire entendre sa voix. »
*Le rapport « People at Work 2023 : l’étude Workforce View» étudie les comportements des salariés face au monde du travail actuel, ainsi que leurs attentes et espoirs vis-à-vis de leur futur environnement de travail. ADP Research Institute a interrogé 32 612 actifs dans 17 pays, dont 1 912 en France.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Attendue ou redoutée l’Intelligence Artificielle (IA) fait débat. Un vrai sujet comme on dit. Certains de ses géniteurs sont d’ailleurs les premiers à s’interroger sur les incidences de cette nouvelle technologie sur nos modes de vie et sur notre organisation sociale. Le 24 novembre prochain, plusieurs spécialistes se réunissent à Marseille pour en débattre. Ce qui est présenté comme la révolution industrielle ultime pourrait bien rebattre les cartes dans un sens par forcément attendu.
300 millions d’emplois seraient menacés avec le développement de l’IA, dixit la banque Goldman et Sachs. L’essentiel des emplois supprimés le serait d’avantage chez les « cols blancs » que les « cols bleus ». Le boulanger, le charpentier, le maraîcher, l’agriculteur s’en trouveraient épargnés voire même confortés. On notera qu’il n’a pas fallu attendre l’arrivée de l’IA pour que de très nombreux employés du secteur tertiaire opèrent des reconversions professionnelles vers des métiers manuels. Le secteur de la boulangerie n’a jamais connu autant d’anciens directeurs marketings ou financiers. On reviendrait ainsi et pour partie, à une ancienne organisation sociale où les métiers ayant une fonction satisfaisant des besoins essentiels se trouveraient revalorisés. On laisserait ainsi aux machines le soin de faire les calculs et à l’homme les plaisirs du travail manuel (même mécanisé).
C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité.
Dans ce raisonnement – certes un peu simpliste- on considère l’IA comme un prolongement, une suite logique des avancées technologiques déjà réalisées. C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité. Il a permis de se dispenser de calculs longs et fastidieux. Mais, cette avancée technique s’est accompagnée d’une réduction des effectifs. Difficile d’entraver les avancées du numérique. On peut y résister mais pas s’y soustraire.
C’est la création elle-même qui se trouve mise en danger
L’IA remettrait donc à l’honneur les métiers manuels. Sauf que… L’IA investit également tous les secteurs de la création : littérature, cinéma, arts graphiques, musique… Cette technologie permet aujourd’hui d’écrire à la façon de Victor Hugo, de peindre comme Nicolas de Staël, on encore de composer un morceau des Beatles. Outre le fait de faire disparaître les artistes, motifs de la grève à Hollywood il y a quelques semaines, c’est la création elle-même qui se trouve mise en danger. En effet, le principe de l’IA est de s’appuyer sur l’existant pour produire. Si dans le secteur de la santé, l’Intelligence Artificielle peut s’avérer précieuse pour que le praticien établisse un meilleur diagnostic, dans le domaine de la création il n’en va pas de même. La création a pour fonction première d’explorer constamment de nouveaux champs, de casser les codes, d’ouvrir de nouveaux horizons, de bousculer les idées… Il ne faudrait pas que la création ne devienne qu’un simple divertissement où on tournerait très vite en rond. Mais tant que la machine n’a pas connu un chagrin d’amour, on est tranquille, disait récemment le musicien André Manoukian !
Artificial Intelligence Marseille – Orange Vélodrome – Marseille. Vendredi 24 novembre. En live ICI
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
À l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, LADAPT organisent avec le Collectif Handicap Vaucluse une grande réunion publique ‘Emplois et Handicaps : et si on en parlait ?’, ouverte à tous ce mardi 21 novembre à Avignon.
Du lundi 20 au dimanche 26 novembre est organisée la 27ᵉ édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. L’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapés LADAPT organise de nombreux événements à travers la France pour sensibiliser à la question de l’emploi des personnes en situation de handicap. En Vaucluse, une réunion publique est organisée ce mardi 21 novembre au complexe social de la Barbière à Avignon.
Cette réunion qui permettra de donner la parole aux différents acteurs publics et privés, aux entreprises, administrations, associations, aux collaborateurs et tout particulièrement aux personnes en situation de handicap elles-mêmes. Les objectifs sont de mettre en lumière les enjeux liés au recrutement des personnes en situation de handicap, et de sensibiliser au développement de bonnes pratiques professionnelles et d’identifier tous les leviers à mobiliser afin de permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder à l’emploi. Animée par David Bérard, journaliste à France Bleu Vaucluse, la réunion sera retransmise en direct sur Facebook et Instagram.
Mardi 21 novembre. De 14h à 16h. Gratuit. Complexe social de la Barbière. Avenue du Roi Soleil. Avignon. Inscription par mail à l’adresse contactchv84@gmail.com
V.A.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Le service de prévention et de santé au travail AIST 84 organise ce jeudi 16 novembre à Orange sur le maintien de l’emploi. Cet événement vise à faire connaître les aides financières et les techniques qui existent pour éviter une perte d’emploi en cas de maladie chronique invalidante, problèmes sociaux, accidents du travail, ou encore vieillissement et allongement de la durée des carrières.
De nombreuses aides financières et techniques et des outils spécifiques existent pour soutenir employeurs et salariés face à ces problématiques. Plusieurs professionnels interviendront lors de cette réunion : Jean-Thomas Ladreyt, médecin du travail, Clémence Nguyen, référente ‘maintien en emploi’, Isabelle Daumann, chargée de mission ‘Axe maintien’ à Cap Emploi, et Christelle Guiraud, infirmière en santé travail. Ensemble, ils évoqueront ce qu’est le maintien en emploi, la réglementation qui l’entoure, son impact sur les entreprises, ainsi que les dispositifs disponibles.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Après une rencontre autour de la cuisine en septembre et une autre autour du sport en octobre, Face Vaucluse et la Cité de l’emploi d’Avignon organisent un nouveau rendez-vous ‘Graffe ton emploi’ pour les entreprises et les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) autour du street art ce jeudi 9 novembre à Avignon.
L’objectif de cet événement est de rapprocher habitants de QPV en recherche d’emploi et monde de l’entreprise. Au programme, un concours où tout le monde gagnera en réalisant des œuvres de street art collectives à partir de citations inspirantes en lien avec l’emploi. Les inscriptions se font auprès de Flore Olivieri au 06 62 60 69 01 ou de Linda Benirbah au 07 48 72 63 43.
Jeudi 9 novembre. De 9h à 17h. Château de Saint-Chamand. 3 Avenue François Mauriac. Avignon.
V.A.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
La société de transport Voyages Arnaud, basée à Carpentras, a organisé une session de formation le jeudi 19 octobre dans ses nouveaux locaux à Pernes-les-Fontaines. Six conducteurs de car ont pu se perfectionner grâce à l’outil Cassiopée, un car simulateur de conduite.
Lors des exercices, les conducteurs ont pu travailler sur leur comportement en étudiant leur conduite grâce aux statistiques relevées. Ils ont notamment pu se perfectionner à la gestion des situations à risque sur la route. L’analyse des parcours avait également pour but de sensibiliser les conducteurs à l’éco-conduite pour garder en tête les bonnes pratiques. Une démarche en adéquation avec la volonté de l’entreprise de réduire ses émissions de CO₂. Voyages Arnaud vient d’ailleurs de renouveler la signature de la charte ‘Objectif CO₂’ pour 2024-2026.
L’outil Cassiopée a également été utilisé durant des opérations de job dating organisées à Sorgues et Carpentras par l’entreprise pour promouvoir le métier de conducteur et créer des vocations. Parmi les 25 candidats rencontrés, 5 seront bientôt recrutés et bénéficieront d’une semaine d’intégration pour découvrir le métier.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
La Fédé du BTP 84 a convié 150 personnes, collégiens, lycéens, élèves et personnes en recherche d’emploi -ou en reconversion -à visiter deux chantiers : ‘4M Provence route’ à la déviation de la RN7 à Orange et ‘Mémento, Pôle des patrimoines de Vaucluse’ les nouvelles archives départementales avec Spie Batignolles, quartier Agroparc à Avignon. Objectif ? Susciter des vocations par l’immersion dans les chantiers et la démonstration de métiers et techniques novatrices.
Pour mémoire, ‘Les coulisses du bâtiment’ sont une opération d’envergure nationale menée depuis 2003. Plus de 1,7 million de visiteurs ont ainsi pu visiter 5 000 sites d’habitude interdits au public. Cette année, l’opération était menée concomitamment sur 250 chantiers, atelier et Centres de formation des apprentis compris.
Memento est un chantier à la pointe de la construction Daniel Léonard, président de la fédération du bâtiment et des travaux public du Vaucluse «C’est lors des coulisses du bâtiment que l’on peut présenter les différents métiers et converser avec les jeunes, relate Daniel Léonard, président de la fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse. On y déroule les filières pour atteindre des métiers souvent méconnus et l’on y fait la démonstration de nos outils transformés par l’informatique ainsi que l’intelligence artificielle.»
Pourquoi les coulisses du bâtiment sont-elles si nécessaires ? «Parce que beaucoup de nos professionnels partent à la retraite et que la transmission des savoirs doit s’exercer dès maintenant. Nos machines sont connectées, les plans sont BIM (Building information modeling/ modélisation des informations du bâtiment/ maquette numérique 3D). Nous remercions Spie Batignolles de nous avoir permis de visiter ce chantier, parce qu’il n’est pas simple d’organiser des journées comme celle-ci.»
Un avis technique a été créé pour ce chantier sur les façades «Une double façade a été conçue spécialement pour le bâtiment, sorte de tuiles en terre cuite posées verticalement sur le bâtiment, côté archives départementales pour la conservation de la température et l’hygrométrie, relève Christophe Mathieu, chef du service opération-réhabilitation à la direction du bâtiment du Conseil départemental, représentant du maitre d’ouvrage. Des essais en laboratoire ont permis de tester ces tuiles de terre cuite notamment en cas de séisme. Les résultats se sont révélés concluants. Ces tuiles jouent le rôle de bouteille thermos permettant de conserver une certaine température grâce à de l’air qui circulera entre les deux parois. Isolation performante, sol chauffé et rafraîchissant, maîtrise de l’énergie sont les trois axes sur lesquels les professionnels ont particulièrement axé leur travail pour offrir une même température toute l’année. Une toiture végétalisée sera installée au-dessus des bureaux et une toiture photovoltaïque sur les magasins d’archives.»
Entrer dans le vif du sujet Les scolaires, encadrés par leurs enseignants, assistent à des démonstrations techniques, visitent des chantiers habituellement interdits au public comme des hôpitaux, des maisons de retraite, des musées, lycées, stades, immeubles de bureaux tandis que les professionnels du bâtiment et des travaux publics commentent les réalisations en cours. Le plus important ? Révéler les techniques de construction, appréhender les différents métiers, aborder l’innovation des systèmes constructifs et s’informer des filières pour intégrer le BTP.
Le BTP en chiffres La Fédération du bâtiment et des Travaux publics de Vaucluse, qui vient de fêter ses 120 ans, compte 400 entreprises adhérentes et 5 000 salariés dans tous les corps de métier. Au niveau national ce sont 1,730 millions d’actifs ; 166 milliards d’euros hors taxes ; 427 000 entreprises. Des chiffres qui représentent la moitié de l’industrie, en France, tous secteurs confondus ou deux fois les activités de la banque assurance.
Dans le détail Le Département du Vaucluse compte environ 9 300 établissements du BTP, dont 2 300 emploient un salarié ou plus. Le secteur construction représente 12% du tissu économique du département. Au 2e trimestre 2023, plus de 14 000 salariés étaient employés par ces entreprises, soit 10% des salariés du département tous secteurs confondus. A ce volume de salariés s’ajoutent 1 120 ETP (Equivalent temps plein) en intérim.Le secteur du BTP représente 46% de la consommation énergétique et 25% des émissions de gaz à effet de serre.
La formation Sur le plan de la formation, environ 1 200 jeunes ont été formés aux métiers de production en BTP dans le département, dont 70% en apprentissage.
Les impacts en Vaucluse En termes d’activité et d’impact dans le département, lors des cinq dernières années, environ 3 500 logements neufs ont été construits en moyenne par an ; Les collectivités locales ont participé à l’effort de construction à hauteur de 339 M€. En clair, la commande publique intervient à hauteur de 66%, pour les Travaux Publics -47% pour les collectivités locales- et à hauteur de 25% pour le Bâtiment, y compris pour le logement social.
Ses missions La Fédération du BTP 84 tisse des liens étroits avec les acteurs du département, accompagnant le développement du marché de la rénovation énergétique et de la construction neuve. L’interprofessionnelle intervient auprès des Pouvoirs publics dans la prise de décisions portant sur le marché des entreprises et les conditions d’exercice ; Apporte son expertise auprès des adhérents dans la défense et l’assistance de celles-ci et assure la promotion de l’image de la profession, de ses métiers et des entreprises.
Ils étaient présents Les 150 visiteurs des deux chantiers provenaient des collèges Roumanille et LPOPH de Girard (anciennement Robert Schuman) à Avignon ; des Lycées Maria Casarès à Avignon, Alphonse Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue ; Lycée des métiers Domaine d’Eguilles à Vedène ; du Geiq BTP 84 (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) ; du Centre de Formation des Apprentis d’Avignon ; l’Ecir Ecole de construction des infrastructures et réseaux de Mallemort (13) et des Pôles Emploi Avignon et Orange.
Les partenaires de la Fédé BTP 84, à l’occasion des coulisses du bâtiment sont le Département de Vaucluse, le Centre de formation des Apprentis du Bâtiment à Avignon dénommé Florentin Mouret et l’OPBTP, organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.
Focus sur Memento ‘Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse’ dont la réalisation est prévue pour le deuxième semestre 2025, s’élève rue Marcel Demonque quartier Agroparc à Avignon, s’étendant sur 23 290m2, dans la rue faisant face au bâtiment Mc Cormick. Le bâtiment, dont le coût avoisinera les 31M€, a pour vocation d’accueillir les 26 kilomètres linéaires de documents conservés aux Archives départementales actuellement situées au Palais des papes depuis 1880 ainsi que les futurs documents à conserver, pour une capacité totale de 40 kilomètres.
Le Service départemental d’archéologie, les réserves des musées départementaux, les Archives du Grand Avignon et le Centre de Conservation et d’Études de l’Etat, mutualiseront cet espace.
L’équipement, composé de 5 bâtiments, dont la construction se révèle plutôt complexe, tourné vers les publics, constituera un lieu de mémoire, de préservation du passé, et se projette vers l’avenir via ses salles de lecture, d’exposition et de conférence d’une jauge de 150 places.
Pour l’anecdote, la première pierre posée sur le chantier de Memento (Souviens-toi en latin) -issue du chantier de construction du Palais vieux- a été taillée il y a plus de 700 ans. Les 23 290m2 nécessaires au projet conduit par l’ancien Président du département, Maurice Chabert, ont été acquis auprès de Citadis, concessionnaire de la Zac Agropoarc et propriétaire des parcelles.
Au chapitre des finances Le Département de Vaucluse finance Memento -études et travaux- à hauteur de 16M€, avec une participation de l’État (Drac + DSID de plus de 7M€) pour la partie Centre de Conservation et d’Études, de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur (à près de 7M€) et du Grand Avignon (à presque 823 000€) à hauteur de presque 15M€.
Le concept architectural de Memento est établi à partir d’une épine dorsale : les galeries intérieures qui, à chaque niveau, du Nord au Sud, desservent l’ensemble des blocs fonctionnels et les magasins de conservation. Les façades arboreront des bardages de terre cuite et tuiles bombées, des moucharabieh en baguettes verticales de terre cuite, des profils aluminium couleur gris, des brises soleil aluminium perforés, des structure béton gris, un mur rideau vitrage clair, un socle béton gris, et des brises soleil en terre cuite en forme d’aile d’avion. Les toitures seront majoritairement horizontales avec une partie végétalisée, les autres parties en métal, en gravillon et en caillebotis acier galvanisé. Les parois vitrées seront composées de menuiseries en aluminium ou double vitrage à isolation renforcée ; Des vitrages spécifiques à contrôle solaire renforcé composent le mur rideau sur la façade principale du hall d’entrée et les lanterneaux en toiture de la zone centrale. 500m2 de panneau photovoltaïques seront installées en toiture. Le cabinet d’architecture C’est l’agence lyonnaise Gautier+Conquet – AUP qui a été choisie par le jury. Elle a déjà conçu le parc d’activité ‘Technicité’ à Avignon. La maîtrise d’ouvrage a été déléguée à la société publique locale Territoire de Vaucluse.
Les entreprises qui y travaillent Société des carrières vauclusiennes – Vedène Mediane – Aix-en-Provence SAB Etanchéité – Avignon SMAC – Issy-les-Moulineaux SASSMAB – Les Taillades Alpes Provence Menuiseries – Aiglun SAS Métallerie Perrut – Les Taillades Menuiserie de bâtiment Roux Frères – Champagne Isolbat – Marseille DG Peinture – Vedène SAS 2SRI – Le Beausset SPVC/2C – Carpentras SAMODEF – FORSTER – Nanterre ORONA Méditerranée – Aix-en-Provence SPIE Industrie et Tertiaire – Sorgues GIORGI – Cavaillon CEGELEC Défense et Naval Sud-Est – Toulon Provence Languedoc Environnement – Avignon Pépinière Environnement Commercialisation – Avignon.
Marché du travail : de plus en plus de smicards en France
Ce mardi 10 octobre, le centre commercial Le Coudoulet, situé à Orange, organise la seconde édition de son forum de l’emploi dans le cadre du programme d’initiatives responsables ‘Ici on agit’ de Carmila, la société qui gère et anime le centre commercial. Plus de 100 postes seront à pourvoir.
Ce forum de l’emploi est organisé en partenariat avec Pôle Emploi et Carrefour. Pour cet événement, 15 entreprises et organismes de formations seront présents tels que : Action, ADMR, l’Armée de l’Air, l’Armée de terre, Buffalo Grill, Carrefour, Foyer La Ramade, Gaston Mille, Laforêt, Maison Thiriet, Orpéa, SEDNA et Weldom.
Une centaine de postes seront à pouvoir dans les secteurs du commerce, de la restauration, de la vente, de la santé, de l’associatif, et des armées. « Devenu un incontournable depuis plusieurs années, le forum de l’emploi d’Orange Le Coudoulet est une opportunité unique pour les employeurs d’aller à la rencontre de leurs futurs salariés avec des offres variées qui s’adressent à tous les publics », déclare Yannick Gallego, directeur du centre commercial.
Mardi 10 octobre. De 14h à 16h30. Centre commercial Carrefour Orange Le Coudoulet. Route de Jonquières. Orange.