Il est arrivé en France en provenance de sa Catane natale dans les années 90. Il a travaillé avec Rosella Hightower (Cannes), avec Angelin Preljocaj (Aix-en-Provence), il a dansé à New-York, au Bolchoï de Moscou, au Théâtre de la Ville à Paris, à La Vieille-Charité au-dessus du Vieux-Port à Marseille puis fondé sa propre compagnie « Eco / Emilio Calcagni » en 2006. Et depuis le 1er septembre, Emilio Calcagno est à la tête du Ballet de l’Opéra du Grand Avignon où l’ont précédé Eric Vu An et Eric Bélaud.
« Sa vie est un long voyage chorégraphique » dira de lui Claude Morel, en charge du « Spectacle vivant » et de « L’opéra » au Grand Avignon lors de la conférence de presse de présentation mardi. Le directeur du lieu, Frédéric Roels ajoutera : « Nous vivons un moment symbolique, nous franchissons une nouvelle étape. Notre ballet va changer de dimension, de vocation, plus contemporaine que néo-classique, il faut qu’il puisse tourner dans les grandes maisons d’opéra françaises voire internationales d’ici un an ou deux. Quand nous avons lancé le concours, nous avons reçu 45 candidatures et Emilio a été choisi à l’unanimité grâce à son travail, sa philosophie, son esthétisme de la danse, son originalité, son engagement. »
Emilio Calcagno prend enfin la parole pour parler de « Storm », sa toute 1ère création pour l’Opéra du Grand Avignon. Il insiste « Je suis très heureux d’être ici à Avignon, j’avais envie de travailler avec les danseurs de cette maison, ils ont leurs habitudes, leur histoire, ils se connaissent, c’est une force. Ma 1ère chorégraphie, « Storm » (la tempête) passe par leurs corps, leur physicalité. Je ne veux pas les effacer mais les faire évoluer, les mettre en avant, en danger, avec ma mise en espace , des sauts, des diagonales, des cercles. Sur scène, il y aura 7 ventilateurs industriels qui vont souffler jusqu’à 90km/h, des rafales qui perturberont les danseurs, les balaieront, repousseront leurs limites ».
« Il y aura 14 danseurs, dont 2 stagiaires sur le plateau, c’est beaucoup, je suis responsable d’eux, je dois les respecter tout en les faisant évoluer. Je proposerai un maximum de créations, pas des reprises où les danseurs reproduisent toujours les mêmes gestes, les mêmes pointes, restent dans un confort artistique ».
La musique a été spécialement composée par Mathieu Rosso et Denis Guivarch, respectivement guitariste et saxophoniste mais elle sera tour à tour électro, jazzy ou numérique.
Représentations : 26 et 28 décembre – L’Autre Scène – Vedène. Réservations : 04 90 14 26 40 ; operagrandavignon.fr