18 avril 2025 |

Ecrit par le 18 avril 2025

Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Dans une lettre ouverte adressée « aux Avignonnaises et aux Avignonnais », la maire d’Avignon a annoncé qu’elle ne se lancerait pas dans la course aux prochaines élections municipales qui se tiendront en mars 2026. Après avoir refusé de nombreux mandats et fonctions( députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre… ), elle confirme sa promesse prise en 2014, année de sa première élection, de ne faire que 2 mandats de maire. L’élue socialiste s’impliquera toutefois dans la campagne de son ou sa successeur.

En 2014, Cécile Helle, alors élue pour un premier mandat à la tête de la commune d’Avignon avait pris un engagement public : celui de ne faire que 2 mandats de Maire. « Aujourd’hui, conformément à l’engagement pris il y a maintenant près de 12 ans, j’ai donc décidé de ne pas me représenter à l’occasion de l’élection municipale de 2026, explique t’elle dans une lettre ouverte adressée aux Avignonnais. Cette décision, je l’ai évidemment mûrement réfléchie et j’en ai parfaitement mesuré les conséquences. Elle est en conformité avec la conviction qui est la mienne de ne surtout pas faire le mandat de trop, celui qui ne serait utile ni pour Avignon ni pour les Avignonnaises et les Avignonnais : j’ai trop de respect pour ma ville et pour vous, pour me lancer dans une aventure collective que je ne serais pas prête à assumer et vivre, à la fois intensément et intimement. »

« Ne surtout pas faire le mandat de trop. »

« Fidèle aux engagements qui ont été les miens depuis toujours, j’ai, en premier lieu, tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire, tant j’en ai mesuré, jour après jour, l’exigence. Cette règle, je l’ai appliquée dès 2014, en démissionnant de mon mandat de Vice-Présidente du Conseil Régional et en refusant systématiquement tous les mandats ou fonctions qui m’ont été proposés : députée, conseillère régionale, conseillère départementale, sénatrice, ministre. Ainsi, pendant près de 11 ans, mon action a toujours été exclusivement tournée vers notre ville, Avignon et vers vous.
Je m’étais également engagée à ne pas augmenter les impôts des Avignonnaises et des Avignonnais. Depuis 2014, cet engagement a lui aussi été tenu contre vents et marées, malgré une situation héritée plus que dégradée et des crises qui depuis 2020, se sont succédé. Rien ne fut simple ni facile, mais ce cap a été maintenu pendant toutes ces années et nous pouvons aujourd’hui nous réjouir d’une santé financière largement assainie. Il en va à mes yeux, du respect de la parole donnée et de la confiance accordée. »

« J’ai tenu ma promesse de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à mon seul mandat de Maire. »

« Je sais que cette décision pourra surprendre mais je la prends en toute sérénité, avec le sentiment du travail accompli, et plus que jamais convaincue que la démocratie a besoin de renouvellement. Elle se comprend aussi par le parcours politique qui a été le mien et qui m’a conduit pendant près de 30 ans, au travers de l’exercice de différents mandats, à œuvrer pour l’intérêt général, forte des convictions qui sont les miennes depuis toujours.
Jusqu’au dernier jour de mon mandat, je serai votre Maire, plus que jamais engagée à vos côtés, toujours avec la même énergie, la même croyance en notre ville et la même sincérité d’action. Notre aventure commune est loin d’être finie. Dans les prochains mois, de nombreux projets se finaliseront, d’autres sont et seront lancés pour être poursuivis et achevés au-delà de 2026, et ainsi préparer l’avenir de notre ville, et notre propre avenir. Enfin, nous avons à partager tous ensemble Curiosité (s), cette année culturelle exceptionnelle que nous avons imaginée et inventée tous ensemble. Cet immédiat horizon est à la fois stimulant et enthousiasmant ! »

« Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. »

Déjà l’heure d’un premier bilan ?
Citant ses réalisations les plus symboliques à ses yeux : la création de la Plaine des Sports, la construction de l’Ecole Melly et Paul Puaux, la requalification de la rue des Trois Faucons et de la place St Didier, les rénovations du Stade Nautique, de l’école Louis Gros, des halles sportives Genicoud et de la bibliothèque Renaud-Barrault, l’aménagement de la promenade du tour des remparts, du parvis jardin de la gare centre et du chemin de la confluence…, elle poursuit « Ensemble, nous avons fait entrer Avignon dans le 21ème siècle. Comment ne pas évoquer aussi les projets, d’ores et déjà lancés et qui se concrétiseront prochainement : le nouveau Musée des Bains Pommer, la bibliothèque et la Halle sportive du Puzzle installées dans la forêt enchantée, le réaménagement du Jardin du Rocher des Doms, la mise en lumière de la place et du Palais des Papes sans oublier bien sûr, les réhabilitations et requalifications des espaces publics dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers des Olivades, des Grands Cyprès, de Saint-Chamand et de la Grange d’Orel… Toutes ces réalisations ont été accompagnées de politiques municipales guidées par l’équité et la justice sociale : pour tous, gratuité des musées et des bibliothèques et création d’un Eté à Avignon ; pour les enfants et leurs familles, gratuité des activités périscolaires, des accueils du matin et du soir et des kits de fournitures scolaires, tarifs solidaires pour les stages sportifs, dans les cantines et les centres de loisirs ; pour les plus fragiles, corbeilles et légumes solidaires et pour nos seniors, activités culturelles et sportives en libre accès et colis gourmands de Noël. »

Quid des prochaines élections ?
« A ma place, consciente du contexte politique singulier dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui tant au niveau national qu’au niveau local, je serai bien évidemment aux côtés et en soutien de celles et ceux qui porteront, lors de la prochaine élection municipale, les valeurs de gauche, humanistes, écologistes, solidaires et républicaines, qui sont depuis toujours les miennes. Et je suis certaine qu’une nouvelle fois, vous ferez le bon choix pour Avignon, notre ville de cœur. Être Maire, c’est aussi cela : savoir passer le témoin au bon moment et dans les meilleures conditions possibles. »


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Ici comme dans les 87 autres chambres de métropole et d’outre-mer, les paysans vont voter pour les syndicats qui, selon eux, défendent le mieux leurs intérêts. En Vaucluse, c’est la FDSEA, (Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles), alliée aux JA (Jeunes agriculteurs) qui est arrivée largement en tête avec 61,29% des suffrages lors du dernier scrutin en 2019, comme dans une majorité de départements de l’hexagone. Arrivée 2ème dans le département, la Confédération Paysanne (18,08%), 3ème le MODEF (14,06%), bien mieux représenté en Vaucluse que dans le reste du pays (1,8%), et enfin 4ème la Coordination Rurale (6,57%).

Chaque syndicat a son programme. Pour la FDSEA, la priorité est d’avoir des revenus dignes et de maintenir l’agriculture comme 1ère richesse économique. Une vision largement répandue, sauf que ce poids-lourd est accusé de double-jeu, de co-gestion avec le pouvoir, d’être l’interlocuteur privilégié de l’exécutif avec un président national, davantage business-man que paysan, à la tête d’un géant des huiles, le groupe Avril (Lesieur, Puget, Isio). Ses détracteurs parlent d’agriculture « conquérante et intensive ». Et on se souvient que, dans le passé, la FDSEA a donné deux ministres à la France, François Guillaume lors du mandat de Jacques Chirac et Michel Debatisse, quand Raymond Barre était à Matignon.

La Confédération Paysanne, inspirée à l’origine par José Bové est plutôt opposée au libre-change, au productivisme à outrance, au recul du gouvernement sur le glyphosate. Elle plaide pour un développement agricole durable, une transition agro-écologique et un revenu juste pour les paysans.

La Coordination Rurale, qui a gagné en lisibilité depuis plus d’un an avec des manifs en gilets et bonnets jaunes, des opérations « coup de poing » en tracteur devant les supermarchés qui importent des produits venus de l’autre bout du monde et qui n’ont pas les mêmes obligations sanitaires et sociales que celles des français. Elle se bat, commes les autres syndicats, contre la sur-transposition des normes française sur celles, déjà draconiennes et tatillonnes, de la CE.

Enfin, le MODEF 84 (Mouvement de défense des exploitants familiaux), « face à l’hégémonie et l’opacité de la FDSEA », prône des prix planchers rémunérateurs, une grande distribution encadrée, l’interdiction de vente à perte, le retour aux droits de plantation pour la vigne, la fin des accords de libre-échange. Bref, il propose une agriculture durable, solidaire et à taille humaine.

En 2019, la FDSEA 84 était arrivée largement en tête, mais le taux national de participation avait fléchi de – 8%, pour la 1ère fois de son histoire au-dessous de 50% (avec 46,52%). Aujourd’hui aucun candidat des syndicats n’est résigné même s’ils sont las de se battre et de ne pas être entendus par les gouvernants. En 2025, tous (cultivateurs, arboriculteurs, éleveurs, oléiculteurs, trufficulteurs, viticulteurs, maraîchers), espèrent vivre de leur travail et nourrir les consommateurs avec les meilleurs produits du terroir vauclusien.

Enfin, une nouveauté lors de ces élections 2025 à la Chambre d’Agriculture : en cas de listes ex-aequo, sera retenue celle dont la moyenne d’âge est la plus faible, donc la plus jeune. Cela changera de ce qu’on a déjà vécu, il y a quelques années dans d’autres structures comme le Conseil Général et la Chambre de Commerce, où c’est le plus vieux qui s’est retrouvé à la présidence, au « bénéfice » de l’âge, comme ils disent.


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Le second tour des élections législatives anticipées en France a accouché, dimanche 7 juillet 2024, d’un hémicycle sans majorité absolue et dominé par trois principaux blocs politiques (voir infographie en illustration principale ci-dessus). Avec 180 sièges, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire a créé la surprise et devient la première force politique à l’Assemblée nationale. Elle devance le camp présidentiel (Ensemble), qui n’obtient que 163 députés élus, soit 82 de moins que les 245 élus il y a deux ans. En troisième position, le Rassemblement national et ses alliés LR ne remportent finalement que 143 sièges, selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur. Mais, avec plus de 30 % des suffrages exprimés au premier comme au second tour, le parti d’extrême droite continue de gagner du terrain et enregistre un gain de 54 sièges par rapport aux 89 remportés en 2022.

©DR

Avec 66,7 % des inscrits qui sont aller voter au premier tour et 66,6 % au second (contre respectivement 47,5 % et 46,2 % en 2022), il s’agit de la participation la plus élevée pour une élection législative depuis 1997. Concernant la représentation des femmes au parlement, la nouvelle Assemblée nationale compte 369 hommes et 208 femmes (36 %), soit un hémicycle moins féminisé que ceux issus des législatives de 2022 et 2017 (respectivement 37 % et 40 % de femmes).

Crédit : Le Trombinoscope
Crédit : Le Trombinoscope
Crédit : Le Trombinoscope
Crédit : Le Trombinoscope
Crédit : Le Trombinoscope
Crédit : Le Trombinoscope

L’extrême droite gagne du terrain en Europe

Le Rassemblement national n’est arrivé qu’en troisième position à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives 2024, derrière le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle (Ensemble), mais cela ne doit pas occulter le fait que 32 % des électeurs français ayant participé au scrutin ont voté pour le parti d’extrême droite dirigé par Jordan Bardella, et que ce dernier représente le premier parti en nombre de voix à cette élection.

La montée de l’extrême droite semble ainsi se poursuivre en Europe, en témoigne les autres résultats de scrutins récents dans la région. La carte ci-dessous donne un tour d’horizon du score obtenu par une sélection de partis européens classés à l’extrême droite de l’échiquier politique lors de la dernière élection législative, en pourcentage des suffrages exprimés. Ces formations politiques présentent bien sûr des différences, mais peuvent être rapprochées sur le plan idéologique pour, entre autres, leur nationalisme, leur conservatisme social et leur rejet de l’immigration.

Outre-Manche, le parti Reform UK (anciennement Parti du Brexit), dirigé par Nigel Farage, a recueilli 14 % des voix lors des élections générales britanniques du 4 juillet 2024 (obtenant 4 sièges). Il s’agit de la première fois que ce parti europhobe et anti-immigration est représenté au Parlement du Royaume-Uni. En mars dernier, à l’issue des élections législatives anticipées au Portugal, le parti d’extrême droite Chega est devenue la troisième force politique du pays, en recueillant pas moins de 18 % des voix, quadruplant ainsi son nombre de députés au Parlement (de 12 à 48).

Un peu plus tôt, fin 2023, le parti d’extrême droite PVV (Parti de la Liberté), mené par Geert Wilders, est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas, obtenant 24 % des suffrages. En Pologne, la coalition centriste pro-européenne de Donald Tusk a récemment battu les nationalistes-conservateurs du PiS, qui étaient au pouvoir depuis huit ans. Mais avec 35 % des voix, le PiS restait une force politique soutenue dans le pays. En Hongrie, le Fidesz de Viktor Orbán est au pouvoir depuis plus de dix ans déjà. Il remporté une victoire écrasante aux dernières législatives de 2022 (54 % des suffrages) et forme actuellement une coalition gouvernementale avec le parti chrétien-démocrate NKDP.

Les prochaines élections législatives en Europe auront lieu le 29 septembre 2024 en Autriche, où l’extrême droite (FPÖ) avait obtenue 16 % des voix en 2019.

De Tristan Gaudiaut pour Statistahttps://fr.statista.com/


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Hervé de Lépinau, député RN sortant est réélu au premier tour dans la 3e circonscription de Vaucluse.

3e circonscription de Vaucluse :
Hervé de Lépinau, remplaçante Fanny Lauren (RN) : 53,51%
Muriel Duenas, remplaçant Lounès Djoumer (Nouveau Front Populaire) : 20,71%
Christophe Tonnaire, remplaçant Melvin Chabran (LR) : 6,24%
Souad Zitouni, remplaçant David Marques (Renaissance) : 17,01%
Bertrand Helleu, remplaçante Joëlle Aracil (LO) : 1,28%
Louis Roussel, remplaçant Paul Samuelian (Reconquête) : 1,26%

Composition communale de la 3e circonscription du Vaucluse
Althen-des-Paluds, Bédarrides, Carpentras (partie de commune), Courthézon, Entraigues-sur-la-Sorgue, La Roque-sur-Pernes, Le Beaucet, Mazan, Monteux, Pernes-les-Fontaines, Saint-Didier, Sorgues, Vedène, Velleron, Venasque.

3e circonscription de Vaucluse

Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Le premier tour des élections législatives anticipées aura lieu ce dimanche 30 juin. À moins d’une semaine du scrutin, le Rassemblement National caracole toujours en tête : d’après le plus récent sondage Ipsos pour Le Parisien et Radio France, le RN et leurs alliés sont actuellement crédités de 35,5 % des intentions de vote (31,5 % pour les candidats du Rassemblement National, et 4 % pour les candidats des Républicains soutenus par le Rassemblement National). La gauche, réunie sous la bannière Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position, avec 29,5 % des intentions de vote, dix points de pourcentage devant la majorité présidentielle Ensemble, créditée de 19,5 % des intentions de vote.

Si le RN et ses alliés reçoivent 35,5 % des voix à l’issue des élections, ils obtiendraient alors une large majorité relative à l’Assemblée nationale, mais pas de majorité absolue. Le week-end dernier, le président du RN, Jordan Bardella, a annoncé qu’il n’accepterait une nomination au poste de Premier ministre que si son parti disposait d’une majorité absolue à l’Assemblée, sans laquelle il lui serait difficile de mettre en place son programme.

Assemblée nationale : quel visage à l’issue des élections ?
Par ailleurs, d’après les derniers sondages, ce pari de la dissolution par le président de la République pourrait s’avérer perdant, puisque tous les sondages donnent actuellement le Rassemblement national en tête, suivi de la gauche, rassemblée sous la bannière Nouveau Front Populaire. Le groupe de la majorité présidentielle, Ensemble, est actuellement crédité d’un peu moins de 20 % des intentions de vote.

Comme le montre cette infographie, basée sur les résultats d’un récent sondage pour BFMTV et La Tribune Dimanche, si ces projections s’avèrent correctes, le Rassemblement national et leurs alliés disposeraient d’une large majorité relative, mais n’atteindraient cependant pas la majorité absolue : ils pourraient envoyer entre 250 et 280 députés à l’Assemblée. Le groupe Nouveau Front Populaire, qui inclut des candidats issus de LFI, du PS, du PS, des Écologistes ainsi que de divers groupes de gauche, devrait compter entre 150 et 170 députés, ce qui en ferait le second groupe le plus important dans la nouvelle législature. Quant au groupe Ensemble, il devrait compter 90 et 110 députés. Finalement, le groupe des candidats Les Républicains (hors alliance RN), UDI et divers droite pourrait représenter entre 35 et 45 sièges à l’Assemblée.

Valentine Fourreau pour Statista


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

La villeneuvoise Emmanuelle Sokolowski, une jeune femme chef d’entreprise, s’engage dans la 3e circonscription du Gard comme remplaçante du bagnolais Christian Baume portant les couleurs d’Horizons le parti d’Edouard Philippe.

« Au soir du 9 juin, quand j’ai entendu le mot dissolution, j’étais sous le choc. Cela m’a fait trembler, moi qui quelques jours auparavant, avais porté avec fierté la flamme olympique. » Ainsi s’exprime la créatrice d’Almé, une ligne de vêtements pour femmes rondes qui est basée à Avignon. Elle a une trentaine de salariés et affiche un chiffre d’affaires de 16M€.
« Depuis 2018, j’ai décidé de rendre élégantes les femmes qui ne sont pas filiformes. D’ailleurs, 40% d’entre elles en France s’habillent à partir du 46, c’est dire ». Emmanuelle Sokolowski ajoute : « Nous devons oser être ce que nous sommes, rayonner, entreprendre, suivre nos rêves. »

« Au soir du 9 juin, quand j’ai entendu le mot dissolution, j’étais sous le choc. Cela m’a fait trembler, moi qui quelques jours auparavant, avais porté avec fierté la flamme olympique ».

Elle fait équipe, comme remplaçante – avant on disait suppléante – avec Christian Baume pour le parti ‘Horizons’ d’Edouard Philippe dans les communes de Villeneuve-lès-Avignon, Bagnols-sur-Cèze, Chusclan, Laudun, Les Angles, Remoulins, Rochefort-du-Gard et Tavel, où la sociologie est plutôt constituée de CSP+ (vignerons, cadres, retraités plutôt aisés). L’UMP Jean-Marc Roubaud y a été élu député en 2002 et 2007. En 2017, c’est le macroniste Anthony Cellier qui lui a succédé et, en 2022, la frontiste Pascale Bordes. Un seul socialiste Patrice Prat en 2012 a été envoyé à l’Assemblée Nationale par les électeurs de cette 3e circonscription.

« Je ne me suis jamais engagée publiquement en politique, mais j’estime qu’une situation inédite implique une attitude inédite. En tant que citoyenne j’ai décidé d’apporter mon soutien aux politiques qui incarnent mes valeurs. Aujourd’hui, nous sommes appelés à choisir, faire barrage aux extrêmes et défendre les valeurs qui nous sont chères. Les miennes sont celles de l’éducation pour tous, de l’égalité des chances et d’une meilleure représentation des femmes dans la société. C’est pourquoi j’ai rejoint Christian Baume, dont je partage les valeurs humanistes et républicaines. La voix d’Edouard Philippe est la seule alternative raisonnée, construite et plausible pour rassembler suffisamment de députés et compter au Palais Bourbon. »

Emmanuelle Sokolowski et Christian Baume ©DR

Emmanuelle Sokolowsky précise : « Je ne suis ni naïve, ni candide, je ne fais pas partie des Bisounours et je ne me crois pas à Disneyland. Mais je me reconnais en Edouard Philippe. Avec Christian Baume qui est venu me chercher pour travailler à ses côtés, nous sommes sur le terrain ensemble, nous tractons, nous rencontrons les citoyens sur les marchés. Nous détestons les magouilles, les faux-semblants, la politique façon ‘Baron noir’. Les Français sont inquiets, ils ne doivent pas baisser les bras. Voter, c’est la noblesse de la démocratie avec toutes ses diversités. Moi, je veux faire corps avec mon pays et avec mes valeurs ».

“Voter, c’est la noblesse de la démocratie avec toutes ses diversités. Moi, je veux faire corps avec mon pays et avec mes valeurs ».

Emmanuelle Sokolowski

Edouard Philippe qui avait une trentaine d’élus dans l’assemblée sortante dispose de 82 investitures pour ces législatives du 30 juin. Même s’il a déclaré « qu’en décidant la dissolution, Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle », le président d’Horizons « reste la personnalité politique préféré des français dans le dernier baromètre “Ipsos-La Tribune dimanche“. A la question, « Quelle est votre satisfaction en cas d’accession à la Présidence de la République ? », le maire du Havre domine le classement devant Jordan Bardella. Suivent Marine Le Pen, puis Gabriel Attal, Gérad Darmanin, Raphaël Glucksmann, Bruno le Maire et François Ruffin. Avec le taux de détestation et d’impopularité qui frappe Emmanuel Macron, le parti « Horizons » pourrait, lui aussi, tirer son épingle du jeu pour les législatives 2024.

Les 7 Candidats de la 3e circonscription du Gard classés par rang d’affichage
Panneau n° 1 : Valery Fourmi et Robert Mischer (Lutte ouvrière)
Panneau n° 2 : Christophe Presvot et Lorys Elmayan (Sans étiquette)
Panneau n° 3 : Florent Grau et Elisabeth Hirsig (LR)
Panneau n° 4 : Christian Baume et Emmanuelle Sokolowski (Horizons)
Panneau n° 5 : Pascale Bordes et Catherine Dellong Meng (RN)
Panneau n° 6 : Daniel Jean et Jean-Marc Brés (Divers droite)
Panneau n° 7 : Sabine Oromi et Vincent Poutier (Front populaire)


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Après la dissolution surprise de l’Assemblée, se dirige-t-on vers un grand chelem RN/Reconquête aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains en Vaucluse ? Pas si sûr, car si la 5e circonscription est prenable, rien n’est jouée dans celle d’Avignon.

Débâcle, déconfiture, déroute, débandade, désastre, désaveu, déculottée, défaite, les synonymes ne manquent pas pour définir la Bérézina du parti présidentiel aux Européennes.
La fusée Bardella bénéficie ainsi de 30 élus RN à Bruxelles pendant que la candidate macronienne Valérie Hayet en a 13, tout comme le candidat PS Raphaël Glucksmann, LFI avec Manon Aubry 9, le LR François-Xavier Bellamy 6, Marion Maréchal avec Reconquête 5, tout comme l’écologiste Marie Toussaint. En plus, le seul député macroniste de Vaucluse Jean-François Lovisolo, ancien secrétaire de la Fédération PS du département, annonce qu’il passe son tour pour se recentrer sur les prochaines municipales à La Tour d’Aigues.

Après l’annonce des résultats des élections européennes , le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l’article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet. Comme le détaille cette infographie, basée sur les données de Légifrance, c’est la 6e fois qu’un président prend la décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve République. ©Valentine Fourreau-Statista

Coup de poker ou coup de folie ?
Emmanuel Macron qui répète à l’envi « C’est moi ou le chaos », qui a encore déclaré le 16 mai dans un entretien exclusif à l’Express : « On garde notre cap, notre stratégie est la bonne », le ‘Mozart de la finance’ qui affiche 3100Mds€ de dette pour un déficit public de 5,5% du PIB subit donc une déconvenue magistrale.
Et dans un geste désespéré, il renverse la table, décide ‘tout à trac’ de dissoudre. Pari dangereux? Coup de poker ? Quitte ou double ? Saut dans l’inconnu ? Suicide collectif ? Coup de génie politique ? L’avenir le dira.
Depuis des décennies en Vaucluse, l’ancrage du Rassemblement National de Marine Le Pen, après celui du Front national de Jean-Marie Le Pen, se consolide à chaque scrutin, il creuse son sillon, conforte son socle. En plus, il bénéficie d’une publicité plein feux avec un président qui installe le match depuis qu’il est élu, faisant de lui son principal opposant en surjouant la dramatisation. Cette fois, le piège qu’il a tendu aux lepénistes se referme sur lui.

Le RN creuse inexorablement son sillon
Hervé de Lépinau, député RN salue se félicite de cette « motion de censure en grandeur réelle des électeurs ». Et il ne mâche pas ses mots, « Le président Macron n’aime ni la France, ni les Français. Il gouverne à coups de 49-3 à l’assemblée et méprise les parlementaires, il joue les va-t-en guerre en Ukraine, sa politique est un échec sur toute la ligne. Il fracture la société, met ses concitoyens en difficulté, que ce soient les agriculteurs qui croulent sous les normes et ne vivent pas décemment de leur travail, que ce soient les ménages qui vont encore subir une hausse de 11% du gaz dès le 1er juillet en plus de l’inflation galopante depuis des mois. » Evidemment, Hervé de Lépinau va se représenter aux législatives à Carpentras, après une campagne-éclair, les 30 juin et 7 juillet prochains « Une nouvelle génération, plus jeune, va régénérer le Palais Bourbon, mener une autre politique pour améliorer la vie des Français » conclut-il.

Du côté de Reconquête, Yann Bompard, le maire d’Orange qui était sur la liste de Marion Maréchal, salue cette percée sur la droite de l’échiquier. « Avec mon père (ancien maire, conseiller régional et député d’Orange et ma mère (ancienne maire et conseillère départementale de Bollène), nous appelons à l’union des droites depuis des décennies, tant mieux si Marion tend la main au RN, ensemble on sera plus fort ».

« Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court ! »

Julien Aubert

Julien Aubert qui n’avait pas pu briguer un 3e mandat LR en 2022, éliminé dès le 1er tour, ne cache pas sa colère, lui qui était dans la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA : « Avec cette dissolution, Il confie les clés du camion au RN pour qu’il échoue, c’est dangereux. Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court, il se moque des Français. En 2017, en même temps, il avait tué en même temps la gauche et la droite. Là, il crée une confusion extrême et joue les pompiers pyromanes ».

De son côté, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle qu’elle n’entend pas céder aux chants des sirènes : « Je suis issue d’une famille gaulliste. Du RPR jusqu’aux Républicains, j’ai toujours appartenu à cette même famille : une droite indépendante et singulière. Certains aujourd’hui sont tentés de suivre le RN, je ne les suivrai pas. Certains, hier, ont rejoint Emmanuel Macron, je ne les ai pas ralliés et ne les rallierai pas. Et, pour les élections législatives à venir, je réaffirme haut et fort que Les Républicains doivent partir sous leurs propres couleurs et rester indépendants, tant du Rassemblement national que de la Majorité présidentielle. Et si, demain, Les Républicains devaient disparaître, je serai une élue vauclusienne divers droite, tout aussi indépendante et ferme sur ses convictions. »

Le PPE (Parti populaire européen), dans lequel siègent notamment les élus LR français, conserve la majorité lors de ces élections européennes. Un scrutin marqué par une importante poussée de l’extrême droite : le groupe Conservateurs et réformistes, ainsi que le groupe Identité et démocratie. Pour sa part, la majorité présidentielle française siège au sein du groupe centriste Renew. © Valentine Fourreau-Statista

Une gauche unie comme seule alternative ?
A gauche, le sénateur PS Lucien Stanzione minimise le succès du RN puisque l’abstention est de 45,88%, donc grosso modo, selon lui, un vauclusien sur deux n’a pas voté. Et il affirme que la gauche unie est la seule alternative possible contre la montée de l’extrême droite, « Il nous faut un Front Populaire fort pour la contrer ».

« Un président ne devrait pas jouer à la roulette russe quand le canon tonne aux portes de l’Europe » a ironisé un observateur du landerneau politique. Le RN avait déjà raflé 4 circonscriptions sur 5 en Vaucluse en 2022 avec Joris Hébrard (remplacé depuis par sa suppléante Catherine Jaouen), Bénédicte Auzanot, Marie-France Lorho, et Hervé de Lépinau. Là, avec la main que leur tend Marion Maréchal de Reconquête pour une union des droites, au soir du 7 juillet ils pourraient ensemble faire le grand chelem si la gauche ne se ressaisit pas. « Arrêtons les conneries, jouons collectifs » a vertement conseillé le LFI François Ruffin aux socialistes, communistes et écologistes.

Un appel entendu par Cécile Helle, maire d’Avignon qui souhaite « reconquérir une circonscription qui n’aurait jamais dû échapper au camp des républicains en 2022 ».
« Les élections européennes qui se sont déroulées hier ont placé à Avignon, comme quasiment partout en France, le RN en tête des suffrages, s’inquiète-t-elle. Toutefois, j’ai la satisfaction de constater qu’une nouvelle fois, Avignon la Républicaine est la plus résistante des villes de la région face aux populismes puisque le résultat de la liste du RN est inférieur de 5 points aux résultats nationaux. »

Composition du nouveau Parlement européen. © Valentine Fourreau-Statista

Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Le Conseil régional de l’Ordre des Architectes se renouvelle autour de sa présidente Marilyne Chevalier réélue pour 3 ans. Tous les trois ans, les architectes de la région votent pour choisir la moitié de leurs représentants de l’Ordre des Architectes Paca – le mandat de conseiller régional dure 6 ans, mais le Conseil est renouvelé par moitié tous les 3 ans.

La composition du nouveau Conseil et du nouveau Bureau
Après l’élection de la présidente, les membres du Conseil ont aussi procédé au vote pour les autres fonctions du bureau (composition détaillée ci-après).

Le bureau
Présidente : Maryline Chevalier (05)** ; Secrétaire Général : Pascal Lestringant (83), Trésorière : Sandrine Greleau (06), Vice-président : Gilles Coromp (05), Vice-Présidente : Laure Pantel (13), Vice-présidente : Agathe Pitoiset (84), Secrétaire Générale Adjointe : Delphine Mondon (05)**, Trésorière adjointe : Sophie Baldassari (13)*

Les Conseillers 
Guillaume André (06), Christelle Billy (06), Marie Brosch (13), Jennifer Carré (06)*, Régis Chaumont (04), Julien Combes (83)*, Cyrille Fischmeister (04)*, Catherine Gianni (13), Élodie Hovsepian (13)*, Jérémy Lasne (84)*, Élisabeth Leteissier (13)*, Laure Pantel (13), Luc Perret (84)*, Barbara Rizzo-Lordon (06), Lorenzo Roccaro (13), Valentine Rouanet (05)*, Stéphane Vollenweider (06)*. *Rélu(e) en 2024. **Réélu(e) en 2024.

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Les 24 membres du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes PACA pour la période 2021-2024 et les salariés. De gauche à droite : 1er rang : Sophie Baldassari – Virginie Feisthauer – Barbara Rizzo-Lordon – Cyrille Fischmeister 2e rang Isabelle Bonnevalle – Francis Fernandez – Élisabeth Leteissier – Laure Pantel – Maryline Chevalier – Agathe Pitoiset – Gilles Coromp – Catherine Gianni – Marie Brosch 3e rang Perle Tardieux – Siryne Douass – Valentine Rouanet – Luc Perret – Marie Leckning – Jérémy Lasne – Maïa Mendjisky – Sandrine Greleau – Lorenzo Roccaro 4e rang Julien Combes – Stéphane Vollenweider – Delphine Mondon – Jennifer Carré – Élodie Hovsepian – Christelle Billy – Delphine Devictor 5e rang Pascal Lestringant – François Gondran (DRAC) – Régis Chaumont
© Francis Habert

En 2024,
avec 37,7% de participation, ils ont élu 10 nouveaux conseillers et réélu 2 conseillères sortantes. La liste Architectes d’Utilité Publique (AUP) a remporté 8 des 12 sièges, et Architectes Collectifs !, la liste de la présidente sortante Maryline Chevalier, en occupe donc 4. Le Conseil ainsi formé s’est réuni pour la première fois les 21 et 22 mars, pour un séminaire d’intégration et la première séance officielle du Conseil. Cette nouvelle équipe est issue de tous les départements de la région, et exerce avec des pratiques diversifiées, ce qui assure une bonne représentation de la profession pour ces 3 prochaines années.

Maryline Chevalier, présidente pour les 3 années à venir
Maryline Chevalier, présidente de l’Ordre des Architectes PACA de 2021 à 2024, a su convaincre ses pairs. Déjà le 11 mars, elle redevenait conseillère, en tête de l’élection, avec 530 voix.

Lors de la séance
Vendredi 22 mars, lors de la séance durant laquelle les conseillers élus choisissent la présidence, Maryline Chevalier, seule candidate, a été élue avec 21 voix sur 24. Les conseillers de la liste Architectes d’Utilité Publique ont salué le travail accompli de 2021 à 2024 et ont souhaité poursuivre dans cette dynamique, tout en portant les thèmes avec lesquels ils ont été élus.

Une journée pour définir la feuille de route
Maryline Chevalier a remercié l’ensemble du Conseil pour leur confiance et l’organisation d’une équipe soudée ainsi que la préparation d’une journée de travail le 23 mai prochain pour définir collectivement les priorités de ce nouveau mandat.

Cavaillon Atelier Patrimoine et transition écologique
L’Ordre des architectes Paca était invité par le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de Cavaillon pour une intervention dans l’atelier sur le thème “Patrimoine et transition écologique”, le 21 février.

Le Scot
Le 21 février, le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de Cavaillon a convié élus, techniciens, experts, chambres consulaires et associations à un atelier sur le thème “Patrimoine et transition écologique”. Agathe Pitoiset, vice-présidente, et Michel Escande, alors conseiller de l’Ordre des Architectes PACA, ont répondu présents à cette invitation aux côtés de la DRAC, de l’Architecte des Bâtiments de France (Vaucluse) et du CAUE du Vaucluse.

Revitalisation des centres anciens
«Assurer la revitalisation des centres anciens en cohérence avec la transition écologique» ; Faire avec l’existant, tel était le sujet de cet atelier ! Il s’agit d’une thématique dont l’Ordre des architectes s’est saisi depuis la loi climat et résilience, s’agissant d’un sujet à enjeu pour la profession !

L’architecture comme solution pour les habitants et les villes
Cet atelier de réflexion a été aussi l’occasion de revenir sur le plaidoyer « Habitants, Villes, Territoires, l’architecture comme solution », en insistant sur la nécessité de reconnaitre l’architecte comme une profession essentielle du cadre de vie et comme un apporteur de solutions ; n’oublions pas qu’il joue un rôle en amont comme accompagnateur et en aval en proposant des réponses aux projets. Au total, 80 personnes ont assisté à la table ronde.

Ils y étaient
M. Daudet: Maire de Cavaillon & Président LMV Syndicat mixte du ScoT du bassin de vie (Cavaillon, Coustellet, Isle sur la sorgue) : représenté par le Président M. Liberato, M. Donnadille : Directeur du syndicat mixte du SCOT, M. Lardiere : CAUE 84 , M. Choukroun : directeur régional des affaires culturelles Paca, Mme Pop : ABF, Mme Pitoiset : Vice-présidente à l’Ordre des Architectes, M. Escande : Ancien conseiller de l’Ordre des Architectes.
Mireille Hurlin


Avignon : Cécile Helle ne briguera pas un 3e mandat

Crédité de 26 % des voix selon des résultats partiels, le parti Fratelli d’Italia, ultraconservateur et nationaliste, s’est nettement imposé lors des élections législatives italiennes. À la tête d’une coalition formée avec la Ligue de Matteo Salvini et le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, il semble assuré de dominer le prochain parlement. Selon une projection de YouTrend, la coalition amenée à former le gouvernement le plus à droite du pays depuis la chute de Mussolini pourrait remporter près de 60 % des sièges au Conseil italien, dont environ la moitié pour Fratelli d’Italia.

Notre carte propose un tour d’horizon du poids d’une sélection de partis classés à l’extrême droite de l’échiquier politique en Europe. Ces formations politiques présentent bien sûr des différences, mais peuvent être rapprochées sur le plan idéologique pour, entre autres, leur nationalisme et leur conservatisme social très marqués.

Dans l’Union européenne, plusieurs pays peuvent être considérés comme des laboratoires de la prise du pouvoir par l’extrême droite. En Pologne, le parti Droit et justice (PiS) est arrivé au pouvoir en 2015. Aux dernières élections parlementaires de 2019, il est parvenu à conserver la majorité des sièges à la Diète polonaise. En Hongrie, le Fidesz de Viktor Orbán est déjà au pouvoir depuis plus de dix ans et a remporté une victoire écrasante aux législatives de 2022. Il détient actuellement 59 % des sièges au parlement et forme une coalition gouvernementale avec le parti chrétien-démocrate NKDP. En Autriche, le FPÖ avait pris le pouvoir en 2017, mais après un fort recul aux élections de 2019, ce parti ne représente plus que 17 % de l’hémicycle (contre 28 % en 2017).

Ailleurs dans l’Union européenne, l’extrême droite espagnole, représentée par Vox, détient environ 15 % des sièges au parlement, soit une part similaire à celle obtenue par le Rassemblement national après son résultat historique aux législatives 2022 en France. En Belgique, le parti nationaliste flamand, Vlaams Belang, pèse actuellement 12 %, tandis qu’en Allemagne, l’AfD est descendu à 11 % après avoir perdu 11 sièges aux élections fédérales de 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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