22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

À quelques mois de l’élection présidentielle, le paysage politique n’a jamais semblé aussi fragmenté. Même si rien n’est encore officiel avant la clôture des candidatures le 4 mars 2022, les grandes formations politiques ont déjà désigné leur représentant et les principaux candidats sont connus. Alors que les sondages tentent de dessiner les premières tendances, nous nous sommes penchés sur une variable étudiée en sociologie politique, la relation entre l’âge et le vote. Observe-t-on une tendance générationnelle dans les préférences affichées pour les principaux candidats ?

Comme le mettent en évidence les données du dernier baromètre Ipsos-Fiducial, la droite s’appuie toujours principalement sur l’électorat le plus âgé, notamment les plus de 65 ans. Plus conservatrice et attachée à la transmission de son patrimoine, cette classe d’âge vote en effet traditionnellement à droite, tout en résistant au Rassemblement national. Valérie Pécresse, créditée de 17 % d’intention de vote générale en décembre, recueille ainsi 30 % chez les plus de 65 ans. Le fossé générationnel est particulièrement visible pour la candidate du parti Les Républicains, puisque seuls 6 % des moins de 35 ans ont l’intention de lui accorder une voix.

À l’inverse, les candidats de gauche et écologiste, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, semblent plus à même de récolter des votes auprès des jeunes électeurs, une classe d’âge où l’abstention est également forte. Plus bas dans les sondages – moins de 10 % d’intention de vote générale – ces deux candidats obtiennent leur meilleur score chez les moins de 35 ans : respectivement 15 % et 11 %. Auprès des retraités, ils n’atteignent même pas 5 %.

Du côté des autres prétendants au second tour, on constate qu’ils parviennent à ratisser plus large sur le plan générationnel. S’il n’a pas encore annoncé sa candidature, Emmanuel Macron affiche un électorat potentiel relativement homogène (autour de 25 % d’intention de vote), tout comme Eric Zemmour (moyenne de 13 %). Marine Le Pen, créditée de 17 % d’intention générale, enregistre son meilleur score chez les 50-64 ans : 24 %. Moins suivie au-delà de 65 ans (9 %), elle arrive toutefois à attirer les plus jeunes, obtenant 19 % chez les moins de 35 ans.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Gilbert Marcelli, chef de file de la liste ‘Entreprendre avec vous’ ayant remporté les dernières élections de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) territoriale de Vaucluse, vient d’être élu président de l’organisme consulaire à l’issue de l’assemblée générale d’installation des membres titulaires qui s’est tenue hier soir au Campus de la CCI. Ce dernier a été élu à l’unanimité des 34 membres.

Outre le nouveau président, cette assemblée générale a également permis de désigner les membres du bureau qui sont :

  • Catherine Panattoni, vice-présidente ‘Services’
  • Dominique Damiano, vice-président ‘Commerce’
  • Thierry Francou, trésorier
  • Richard Hemin, trésorier adjoint
  • Bruno Delorme, secrétaire,
  • Nordine Saihi, secrétaire adjoint.

Par ailleurs 3 présidents de commissions ont aussi été nommés. Il s’agit de :

  • Michel Raoult, commission de ‘Prévention des conflits d’intérêt’,
  • François Granjon de Lepiney, commission des ‘Finances et des comptes’,
  • Philippe Carles, commission ‘Consultative des marchés’.

En mode ‘projet’ pour faire avancer le territoire
« Nous allons détailler notre feuille de route en début d’année après avoir organisé les 19 et 20 janviers prochains un séminaire d’intégration pour l’ensemble des élus de la CCI afin de présenter le détail du fonctionnement de l’organisme consulaire », annonce Gilbert Marcelli.
Par ailleurs, il se félicite d’avoir été désigné à l’unanimité, puisqu’il a également obtenu le soutien des 2 membres de la liste concurrente ‘Inspiration commerce et industrie’ élu dans la catégorie ‘Services 1’.
« Nous avons toujours prêché l’union, rappelle le nouveau président de la CCI. Nous devons donc travailler ensemble, en nous appuyant sur les compétences des permanents qui ont réalisé un très bon travail durant cette période, pour faire avancer notre territoire. Nous nous engageons à faire un point régulier sur nos actions. Nous serons en mode ‘projet’ afin de mesurer notre niveau d’avancement. »


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Après sa victoire lors des élections des Chambres de métiers et de l’artisanat qui viennent de se tenir du 1er au 14 octobre 2021, la liste ‘La Voix des artisans’ vient de porter son chef de fil, Yannick Mazette, à la présidence de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Cette officialisation est intervenue suite à l’assemblée générale constitutive de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR Paca) qui vient de se tenir ce lundi à Marseille*.

Engagé en faveur de l’apprentissage
Agé de 55 ans, Yannick Mazette, maître artisan boulanger à l’Isle-sur-la-Sorgue, est élu pour un mandat de 5 ans. Grand défenseur de l’artisanat et engagé en faveur de l’apprentissage, celui qui est à la tête de 4 boulangeries est élu à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse depuis 2005 avant d’en devenir vice-président en 2010.
Vice-président du Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional) Sud Paca depuis 2017, il a été aussi le président de la Confédération nationale de boulangerie-pâtisserie de 2011 à 2019, au sein de laquelle il a aussi exercé les fonctions de président de la  commission de la qualité, de la formation et de l’innovation et de président de la commission de la communication, de la promotion et de l’information. Il est également vice-président de la Confédération générale de l’alimentation en détail de région Paca depuis 2014, ainsi que président de la commission formation de la CMAR Paca depuis 2011.

Démarche vertueuse et circuits courts
« Yannick Mazette s’est fortement investi au profit des artisans boulangers depuis de nombreuses années puisqu’il a également été président de l’Organisation professionnelle de la boulangerie de Vaucluse de 2009 à 2019 et président de l’Organisation professionnelle de la boulangerie de Provence-Alpes-Côte d’Azur de 2016 à 2019, explique le CMAR Paca. Perpétuellement à la quête de l’excellence de l’artisanat et de la meilleure transmission des savoir-faire, il a contribué au rayonnement de sa ville en réintroduisant la culture du blé à l’Isle-sur-la-Sorgue, démarche vertueuse qui valorise les circuits courts et qui traduit les valeurs de responsabilité et d’authenticité de cet homme de conviction. »

Près de 199 000 artisans et conjoints collaborateurs
Représentant les intérêts de près de de 199 000 artisans et conjoints collaborateurs de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la CMAR Paca regroupe 150 élus ainsi que 1 000 collaborateurs basés au sein de son siège à Marseille ainsi que dans ses 12 agences entreprises, 15 antennes de formation continue et 7 campus de l’université régionale de métiers et de l’artisanat. Chaque année, l’organisme consulaire reçoit en région 1 000 personnes, rencontre 22 600 jeunes, conseille 16 000 porteurs de projets de création et accompagne 23 000 chefs d’entreprises.

*Sont également élus : Stephan Figuière, président de niveau départemental des Alpes-de-Haute-Provence, Fabrice Zimmermann, président de niveau départemental des Hautes-Alpes, Gilles Dutto, président de niveau départemental des Alpes-Maritimes, Daniel Salenc, président de niveau départemental des Bouches-du-Rhône et Roland Rolfo, président de niveau départemental du Var.


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Réunissant un grand nombre de familles professionnelles, la liste ‘Entreprendre avec vous ‘ conduite par Gilbert Marcelli se veut ‘libre, non-partisane et indépendante’. Son objectif : faire table rase des anciennes querelles pour remettre CCI de Vaucluse en ordre de marche.

« Si on laisse les hommes du passé reprendre la main sur ce territoire on va laisser ce département à l’abandon », prévient Gilbert Marcelli, chef de file de la liste ‘Entreprendre avec vous’ qui sera en lice lors des prochaines élections de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse qui se dérouleront du mercredi 27 octobre au mardi 9 novembre prochains.
Celui qui est aussi président de l’UIMM 84 (Union des industries et métiers de la métallurgie de Vaucluse) assure « que nous sommes tous las de la guerre des ego » en faisant référence aux problèmes de gouvernance de la dernière mandature* de la CCI.
« L’organisme consulaire s’est retrouvé dans une situation absurde en étant mis sous tutelle à deux reprises lors du mandat qui s’achève. Heureusement nous avons eu la chance d’avoir un préfet qui nous a guidés, mais nous sommes à un moment charnière. Il faut qu’on s’en sorte en remettant la CCI en ordre de marche. »
Pour y arriver, Gilbert Marcelli souhaite que « l’institution à vocation économique retrouve le chemin du travail et bâtisse des projets dans l’intérêt de notre territoire, en réel partenariat avec les autres institutions et collectivités publiques. »
Même son de cloche chez Dominique Damiano, candidat en ‘Commerce 1’, président du SCMPVL (Syndicat des commerçants des marchés de Provence Vaucluse et limitrophes) qui espère que ce scrutin « mettra fin à une longue période de rapports ‘troubles’ avec la CCI qui n’a apporté aucun soutien aux commerçants non-sédentaires depuis 15 ans. »
Idem pour Patrice Mounier, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de Vaucluse, qui soutient cette liste car, il en a assez « de cette bagarre qui a fait descendre la CCI 84 au plus bas ».

Pour une CCI de simplification et de solution
Pour relancer l’institution consulaire, la liste ‘Entreprendre avec vous’ préconise la mise en place d’un guichet unique afin de développer les activités de services en matière de recherche de financements, de transition numérique ou écologique, de formations, de rédaction en réponse aux appels d’offre, d’accompagnement à l’export…
« Ici, cela manque de support d’accompagnement pour les entrepreneurs, constate Thierry Francou, candidat en ‘Industrie 2’. Heureusement je fais partie d’un grand groupe (ndlr : Eurenco) et j’ai pu m’appuyer sur les compétences internes quand je suis arrivé ici. Mais comment font les petites entreprises locales ? »
« Nous devons avoir une CCI de solution », complète Alexandre Bressy, présent en ‘Service 2’ qui regrette par ailleurs « que l’on soit davantage entendu en région qu’en local. »
« On peut s’appuyer sur les équipes de permanents qui font très bien leur travail même si cela n’est pas à eux de fixer le cap politique », confie Bruno Delorme (industrie 1).

Gilbert Marcelli, chef de file de la liste ‘Entreprendre avec vous’.

Davantage de proximité et de concertation
‘Entreprendre avec vous’ souhaite aussi renforcer la présence de la CCI sur le terrain en mettant en place des permanences physiques alternées dans 18 communes de Vaucluse.
« Il faut également instaurer des passerelles entre les différents réseaux économiques et faire partager les bonnes pratiques et les expériences réussies, poursuit Gilbert Marcelli. Il faut nouer des liens entre écoles et professionnels du territoire par des rencontres régulières. »
Une volonté qui passe d’abord par un renforcement de la cellule de prospective territoriale afin de mieux analyser et comprendre les enjeux de demain grâce à un croisement des données économiques avec d’autres acteurs comme VPA (Vaucluse Provence attractivité) avec qui ‘Entreprendre avec vous’ veut travailler en synergie.
« Nous devons agir dans la transparence, assure le chef de file cette liste qui se déclare ‘libre, non-partisane et indépendante’. Chaque année, les élus rendront des comptes sur leurs engagements, leurs problèmes et leurs résultats dans les médias et dans les antennes CCI. »
« Au départ, je ne pensais pas être candidate car pour moi, comme beaucoup de chefs d’entreprise, une CCI ne servait à rien, remarque Marie-Laure Baron, titulaire régionale en ‘Service 1’. Mais les entreprises présentes sur cette liste m’ont donné envie de sortir ce territoire de sa léthargie en faisant face au problème majeur de recrutement que nous rencontrons où en proposant d’aller chercher les financements européens là où ils se trouvent. »

Attractivité du territoire et moteur économique
« Nous sommes à un carrefour, mais le constat c’est que les gens ne s’arrêtent pas, à part les touristes », se désole Thierry Francou.
« Nous devons notamment inciter les grandes entreprises à s’implanter dans le Vaucluse afin de développer de l’emploi pour sortir ce département de la situation de grande précarité dans laquelle il se trouve », complète Gilbert Marcelli pour qui la CCI doit être « ambassadrice de son territoire. »
Et pour mieux répondre à ces attentes, ‘Entreprendre avec vous’ veut enfin promouvoir la formation locale (Ecole hôtelière d’Avignon, Kedge…) et y associer de nouvelles formations (industrielles et aéronautique notamment), développer les liens entre entreprises avec la création d’un club business et développer les infrastructures comme le port du Pontet et l’aéroport d’Avignon.
En cas d’élection, l’équipe ‘d’Entreprendre avec vous’ propose également le lancement d’un audit pour dresser le plus rapidement possible un plan d’action, la mise en place de réunions ‘d’intelligence collective’ réunissant 300 entrepreneurs vauclusiens afin de faire des remontées de terrain, la création de conférences par filière ainsi que d’associer les associations d’entrepreneurs à ces réflexions stratégiques sur le devenir économique du Vaucluse.
« Entre la crise sanitaire et sa paralysie fonctionnelle, la maison de l’entreprise a été malmenée durant ces dernières années, conclut Gilbert Marcelli. Aujourd’hui, tous les chefs d’entreprises aspirent à un profond changement. En Vaucluse, une page doit se tourner et une nouvelle est à écrire. »

Retrouvez ici la totalité des candidats des 3 listes présentes ainsi que la candidature unique de Michel Verlaine (voir commerce 2)

*En 2016, Bernard Vergier, président de la CPME 84, avait été élu au bénéfice de l’âge après être arrivé à égalité de voix au sein de l’assemblée consulaire avec Jacques Brès, président de l’UP-Medef de Vaucluse. Plusieurs recours avaient été ensuite déposés, sans succès, auprès du Tribunal administratif de Nîmes afin d’annuler cette élection.
En 2018, le préfet de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a suspendu l’ensemble des membres titulaires, des membres associés et des conseillers techniques de la CCI de Vaucluse en raison des problèmes de gouvernance (notamment sur les questions de vote du budget). La Chambre étant alors placée sous tutelle préfectorale avec une gestion assurée par une commission provisoire composée de trois membres des CCI de Vaucluse et de région.
Puis une nouvelle élection, à nouveau remportée par la liste de la CPME alors seule en lice, s’est tenue en octobre 2020. Enfin, la démission d’une partie des membres du bureau au cœur de l’été 2021 a entrainé l’élection, début septembre, d’un nouveau président : Hervé Belmontet, membre de la CPME 84 qui assure le suivi des affaires courantes consulaires jusqu’à la présente élection.


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

« La Chambre des Métiers n’appartient pas à une seule famille professionnelle. » Le ton est donné par Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse à l’occasion de la présentation de la liste vauclusienne ‘Fiers d’être artisans’ pour les élections à la Chambre des métiers et de l’artisanat se déroulant du 1er au 14 octobre prochains. Il faut dire qu’en règle générale, et contrairement aux CCI (Chambre de commerce et d’industrie), chez les artisans les scrutins étaient souvent joués d’avance faute de combattants. Pour cette élection cependant, le résultat semble loin d’être joué entre la liste sortante de l’U2P, dévoilée il y a une dizaine de jours, et celle ‘Fiers d’être artisans’ soutenue tout particulièrement par la CPME et la Fédération du BTP qui se sont associées au niveau national (ndlr : avec aussi le soutien du CNPA, du CNEC et de la FEP).
« Il est nécessaire de proposer un choix démocratique lors de cette élection », insiste le patron de la CPME 84. Pour Philippe Catinaud, métallier-serrurier au Thor et tête liste des 35 candidats vauclusiens de ‘Fiers d’être artisans’, il s’agit surtout de renouveler l’instance consulaire : « Depuis 50 ans, la CMAR (Chambre de métiers et de l’artisanat de région) est gérée par la même équipe alors si l’on veut du changement il faut une nouvelle dynamique. »

Du service, de la formation et du développement
« L’enjeu de cette élection, poursuit Bernard Vergier, c’est de proposer davantage de services, d’améliorer la formation car nos apprentis d’aujourd’hui sont nos salariés de demain et, peut-être, nos futurs entrepreneurs. »
« Notre nouvelle équipe aura de nombreux défi à relever, poursuit Philippe Catinaud, également tête de liste régional en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Comme attirer des jeunes motivés vers les métiers de l’artisanat. Il faudra aussi relever le défi de la modernité car nos entreprises ne fonctionnent plus comme auparavant. La Chambre doit aussi améliorer l’efficacité de nos artisans. »

Accompagnement vers la digitalisation
Pour ‘Fier d’être artisans’, cette volonté passe par un accompagnement vers la compétitivité et la digitalisation des entreprises artisanales. « Pour que cette transition numérique soit une réussite, nous devons mettre en place des outils de rapprochement vers leurs clients, y compris et surtout, dans les territoires ruraux, explique Jérôme Billiau de Sud Labo à Avignon. Avec cette volonté de digitalisation, l’objectif est de réduire la fracture numérique. »
Parmi ses propositions lors de cette campagne, la liste conduite par Philippe Catinaud veut aussi « accompagner les artisans face aux grands enjeux environnementaux et sociétaux », « renforcer les relations avec les acteurs du financement pour optimiser l’accès au crédit, aux facilités de trésorerie et aux financements de projets » ainsi que « faciliter la mise en place de circuits courts sur tous les territoires et la coopération entre les entreprises ».

« Remettre l’artisanat au cœur des politiques publiques conduites dans les territoires. »

« Il faut remettre l’artisanat au cœur des politiques publiques conduites dans nos territoires », poursuit Jérôme Billiau.
Cette volonté se traduit notamment par un soutien aux valeurs de l’entreprise artisanale « passant par un développement, au sein des CFA, d’une offre de formation permettant à nos apprentis de devenir de vraies relèves pour nos entreprises », explique Didier Krob, métallier à l’Isle-sur-la-Sorgue. « Il faut aussi agir pour que l’excellence soit au cœur de l’action des CFA grâce à l’élévation des niveaux, des concours nationaux ou régionaux, ou encore en créant un titre de ‘Maître Artisan de France’ qui valorise davantage nos compétences. »

Simplifier le quotidien des artisans
Mais avant tout, cette nouvelle liste a pour objectif de simplifier la vie des artisans de Vaucluse et de la région. Que ce soit en matière de création ou de transmission d’entreprise, accès aux marchés publics, de formalités. « Nous souhaitons aussi créer au sein des chambres de niveau départemental un guichet unique dédié aux entreprises en difficulté ainsi qu’une cellule de soutien psychologique », annonce Philippe Catinaud.
Ce dernier prône par ailleurs une meilleure concurrence saine et loyale : « Il faut défendre l’équité entre tous les chefs d’entreprises et toutes les entreprises. Mêmes droits, mêmes devoirs ! »
Cela passe par l’incitation à un affichage systématique de la provenance des produits artisanaux et à la mise en place d’une politique de transparence sur les produits ainsi que de pousser les collectivités à proposer une fiscalité incitative pour le développement des circuits courts. « Cela peut prendre la forme d’un label spécifique pour valoriser les entreprises du territoire », propose la tête de liste de Fier d’être artisans qui veut enfin renforcer la présence des agents de la Chambre de Métiers dans les entreprises (visite, conseil, financement…) « afin de revenir vers les territoires. »

L’enjeu de la mobilisation
Autre enjeu de cette élection : le niveau de mobilisation 24 000 artisans vauclusiens, représentant 210 métiers de l’artisanat, appelés à voter. Lors du dernier scrutin, près de 7% des ressortissants de la CMAR s’étaient exprimés.
« Il est regrettable que les gens se désintéressent de ces institutions qui leur sont pourtant si utiles », regrette Christian Pons, le président de la Fédération du BTP 84.
Même son de cloche pour Bernard Vergier : « Il faut qu’ils se mobilisent car il faut qu’ils aient conscience que c’est leur maison. »
Au final, ‘Fier d’être artisans’ espère que le taux de participation dépassera 10% afin de légitimer le futur résultat ainsi que son ancrage dans le territoire.

Les 35 candidats ‘Fiers d’être artisans 84’
La liste ‘Fiers d’être artisans 84’ compte quasiment autant de femmes que d’hommes. Par ailleurs, elle est constituée 23 métiers différent répartie en 14 représentants du bâtiment, 9 des services, 7 du secteur fabrication et 5 de l’alimentation.
Ces candidats sont : 1 Philippe Catinaud, Bâtiment, Métallier au Thor ; 2 Pierre Cejudo, Services, Nettoyeur à Avignon ; 3 Magali Beaumont, Fabrication, Brodeuse à l’Isle-sur-la-Sorgue, 4 Jérôme Billiau, Services, Imprimeur à Avignon ; 5 Céline Maquaire, Bâtiment, Installeur photovoltaïque à Bédarrides ; 6 Anne-Sophie Milesi, Services, Mécanicienne à Lapalud, 7 Didier Krob, Bâtiment, Métallier à l’Isle-sur-la-Sorgue ; 8 François Michel, Alimentation, Boulanger à Le Pontet, 9 Jane Gallix, Alimentation, Traiteur à Avignon, 10 Aurélien Foucot, Services, Carrossier à Avignon, 11 Valérie Martin, Fabrication, Tapissière à l’Isle-sur-la-Sorgue, 12 Nicolas Terraes, Services, Photographe à Avignon ; 13 Ghislaine Bourillon, Fabrication, Créatrice bijoux à Avignon, 14 Agathe Sapaly, Alimentation, Saurisseur à Caderousse, 15 Roberto Benet, Alimentation, Traiteur à Avignon ; 16 Emile Cavasino, Fabrication, Equipementier véhicule funéraire à l’Isle-sur-la-Sorgue ; 17 Corinne Musichini, Bâtiment, Menuisier à Saint-Saturnin-lès-Avignon ; 18 Sylvie Quatrefages, Fabrication, Créatrice bijoux à Pernes-Les-Fontaines, 19 Didier Andreis, Bâtiment, Maçon à Robion ; 20 Karim Kertit, Bâtiment, Peintre d’intérieur au Pontet ; 21 Coralie Coupe, Services, Coiffeuse à Avignon ; 22 Lorette Fabre, Services, Photographe à Sainte-Cécile-Les-Vignes, 23 Paul Tomaz, Services, Coiffeur à Avignon, 24 Gaëlle Roffler, Fabrication, Luthière au Pontet ; 25 Claude Aresi, Bâtiment, Menuisier à Althen-des-Paluds ; 26 Catherine Barascud, Bâtiment, Construction Maisons Individuelles à Entraigues-sur-la-Sorgue ; 27 Sophie Tramier, Services, Nettoyeur à Piolenc ; 28 Cédric Legoy, Bâtiment, Electricien à Velleron ; 29 Fabienne Chennoufi Alimentation, Traiteur à Avignon ; 30 Fabien Marino, Bâtiment, Maçon au Thor ; 31 Pierre Vincent, Bâtiment, Menuisier à Carpentras ; 32 Erika Biancone, Bâtiment, Maçon à Sorgues ; 33 Isabelle Fernandez, Bâtiment, Peintre à Apt ; 34 Pascal Isnard, Fabrication, Prothésiste dentaire à Avignon ainsi que 35 Lionel Vossier, Bâtiment, Charpentier à l’Isle-sur-la-Sorgue.

De droite à gauche : Philippe Piantoni, président de la Fédération régionale du bâtiment, Fabrice Zimmermann, tête de liste Hautes-Alpes, Valérie Maronne (Var), Daniel Salenc (Bouches-du-Rhône), Pascal Rolfo (Alpes-Maritimes), Alain Coudair (Alpes-de-Hautes-Provence), Philippe Catinaud (Vaucluse) et Alain Gargani Président de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. © François Moura

Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Suite de l’annulation des élections municipales d’Oppède par décision du Conseil d’Etat du 19 mai 2021, les électeurs de la commune du Luberon ont de nouveau été appelés à voter dimanche dernier. C’est la liste ‘Construisons l’avenir d’Oppède’ menée par Jean-Pierre Gérault qui a obtenu la majorité des voix (54,51% des suffrages exprimés). Elle devance ‘Oppède, notre village’, la liste de Jean Grégoire (45,48%).

Le Conseil d’Etat avait annulé cette élection en raison de l’utilisation par Jean-Pierre Gérault, déjà vainqueur le 15 mars 2020 avec 4 voix d’avance, d’un logo tricolore. « L’utilisation des trois couleurs nationales sur ces documents de propagande électorale a été de nature à créer une confusion dans l’esprit des électeurs », avait alors justifié la haute juridiction.

Cette fois-ci, le scrutin qui a mobilisé davantage qu’en mai dernier, donne un résultat plus net : 386 suffrages contre 322 alors que ce score était auparavant de 320 voix contre 316.


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Hier, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur a désigné son président. Sans surprise, c’est Renaud Muselier qui a été reconduit dans ses fonctions à la tête de la Région Sud.

En dépit de l’heure encore matinale, les dames – élues ou fonctionnaires – à l’aise dans une vêture soignée semblaient s’être préparées pour une agréable ‘Garden party’ estivale. La cérémonie d’investiture de Renaud Muselier s’avançait avec un beau brin d’élégance ‘républicaine’ et de nouveauté au moment de célébrer le verdict des urnes en assemblée plénière du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« 90% des 18-25 ans ne se sont pas allés voter »
Car « la démocratie a parlé », comme le reconnaissait Thierry Mariani lors de son intervention face à la tribune. « Elle le fait désormais à voix basse et, cette fois-ci, elle a murmuré » a commenté le chef de file du Rassemblement national entouré de 38 élus. « C’est un record d’abstention pour des élections régionales » confirme Renaud Muselier, « 90% des 18-25 ans ne se sont pas allés voter ».
Les deux seuls groupes qui s’affronteront au cours de ce mandat de près de 7 ans sont d’accord : la toile de fond de l’action politique s’amorce maintenant sur le sujet de la considération et de l’intérêt des citoyens pour une institution qui a toujours autant de mal à faire partie du paysage, 40 ans après les premières lois de décentralisation. C’est un tournant.

Refondation démocratique
Pas question pour autant de s’entendre. Une heure après avoir revêtu l’écharpe, son président a cependant vu les premiers parlementaires régionaux quitter l’hémicycle et lui tourner le dos.
Le feu aux poudres a été déclenché par les remerciements que Renaud Muselier adressés à Jean-Laurent Felizia (liste EELV, 17% des suffrages du premier tour) « pour son sens des responsabilités, sa confiance, en sacrifiant sa liste pour éviter le pire. »
En partant du constat de cette crise touchant à la fois la participation et la représentation, « nous allons retrouver le sens étymologique de la politique, ce qui concerne les citoyens, la vie de la cité », promet le nouveau président. En assurant « la voix des forces politiques qui se sont retirées de cette élection, en s’appuyant sur un comité représentatif et – ou bien – un organisme dédié ».
Pour cette refondation démocratique, Thierry Mariani plaide en revanche pour « plus de démocratie locale et directe avec l’organisation de référendums ». Il met en garde sur le péril institutionnel d’accorder à l’opposition élue « moins de droits et d’espace qu’à ceux qui ont choisi de priver leurs propres électeurs de représentation au sein de l’assemblée (…) et d’apporter des ‘démonstrations de sectarisme’ à l’égard du rassemblement national affichant une opposition constructive.

Augmentation du budget de la culture de 10%
Avec un peu plus d’élus (84 contre 81), une majorité un peu élargie (10 étiquettes politiques contre 8) et 60% de « nouveaux », le président du Conseil régional a annoncé la création, sur le modèle des numéros directs ou d’urgence, d’un centre d’appel ‘Allo région’. Le site en ligne devra fournir « en trois clics » toutes les informations recherchées. « Déontologue » et « Médiateur » complètent la panoplie de cette institution qui cherche sa proximité dans une modernité revendiquée. Le budget de la culture augmente de 10%, sans doute pour plaire aux jeunes et aux vieux. Les structures politiques et administratives seront prêtes au plus tôt pour être opérationnelles fin juillet : exécutif, commissions, marchés publics. « Courant août, nous lanceront les Etats généraux de la relance », annonce Renaud Muselier. Le blason sera – espère-t-on – redoré auprès d’un électeur-consommateur auquel une promesse pragmatique est faite.

Premières mesures et objectifs économiques
Il faudrait en effet aboutir, au cours des 6 prochaines années, à une région « sans masque, apaisée et prospère ». Sans charges supplémentaires, il faudra aller décrocher 10 milliards de fonds européens et mobiliser les 5 milliards de crédit d’Etat sur les Contrats d’avenir en allant le plus vite possible. D’un côté, « le robinet va finir par se tarir, ce qui nous oblige à prendre toutes les opportunités ». De l’autre, « on devra éviter le confinement par tous les moyens, si par malheur une quatrième vague de coronavirus devait arriver ».

Dans ce cortège d’urgences, le conseil régional a annoncé ses premières mesures budgétaires :

– 10M€ pour les polices municipales dès que sera signée la convention avec le ministère de l’Intérieur permettant ce type d’abondement

– 100M€ pour le projet ‘zéro rideau fermé’

– 1 milliard pour rénover et construire des lycées.

A plus long terme, le plan climat est réaffirmé autour de deux objectifs principaux : être la première région ‘neutre en carbone’ et autonome pour la gestion des déchets en 2030.

L ’ensemble des conseillers régionaux (crédit : Claude Almodovar).

La liste du nouvel exécutif régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

1. Christian ESTROSI, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur
Président délégué aux Grands événements, aux Relations Internationales et à la Francophonie

2. Chantal EYMEOUD, Maire d’Embrun, Présidente de la Communauté de Communes Serre-Ponçon
Deuxième Vice-Présidente, en charge du Plan Montagne et des Affaires européennes

3. François DE CANSON, Maire de La-Londe-Les-Maures, Président de la Communauté de Communes Méditerranée Porte des Maures
Troisième Vice-Président, en charge du développement économique, de l’attractivité, du tourisme et de la prévention des risques majeurs

4. Sophie JOISSAINS, Adjointe au Maire d’Aix-en-Provence, Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence
Quatrième Vice-Présidente, en charge de la Culture

5. David GEHANT, Maire de Forcalquier, Président de la Communauté de Communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure
Cinquième Vice-Président, en charge de l’aménagement du territoire, de l’aide aux communes et aux intercommunalités

6. Bénédicte MARTIN
Sixième Vice-Présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir

7. Jean-Pierre COLIN, Premier Adjoint au Maire de la Seyne sur Mer, Vice-Président de Toulon Provence Méditerranée
Septième Vice-Président, en charge des Finances et des partenariats de coopération

8. Véronique BORRE
Huitième Vice-Présidente, en charge de la Sécurité, de la défense, du soutien aux forces de l’ordre et de l’innovation pour une région apaisée

9. Nicolas ISNARD, Maire de Salon-de-Provence, Vice-Président de la Métropole Aix-Marseille Provence, Président du Conseil de territoire du Pays Salonais
Neuvième Vice-Président en charge de la Formation professionnelle et de la politique de l’emploi

10. Marie-Florence BULTEAU-RAMBAUD
Dixième Vice-Présidente en charge de l’Education, des Lycées, de l’orientation et de l’apprentissage

11. Serge AMAR, Adjoint au Maire d’Antibes
Onzième Vice-Président en charge de l’Artisanat, du Commerce et des TPE-PME

12. Virginie PIN, Adjointe au Maire de Toulon
Douzième Vice-Présidente en charge de l’Art de vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur, du patrimoine et des traditions

13. Jean-Pierre SERRUS, Maire de La Roque d’Anthéron
Treizième Vice-Président en charge des transports et de la mobilité durable

14. Jacqueline BOUYAC, 1ère adjointe au Maire de Carpentras, Présidente de la Communauté d’agglomération du Comtat Venaissin
Quatorzième Vice-Présidente en charge du renouveau démocratique, de la participation citoyenne et du renforcement des services publics

15. Ludovic PERNEY, Conseiller d’arrondissement de Marseille
Quinzième Vice-Président en charge de la Jeunesse, des Sports et de la vie étudiante

CONSEILLERS SPECIAUX
Georges LEONETTI, Conseiller régional spécial en charge de la santé, de la lutte contre la pandémie, de l’enseignement supérieur et de la recherche

Sabrina ROUBACHE, Conseillère régionale spéciale en charge des grandes causes régionales : lutte contre les violences faites aux femmes et lutte contre le harcèlement scolaire

COMMISSION D’ETUDE ET DE TRAVAIL
Commission Tourisme : Présidente : Sophie VAGINAY
Commission Transports et Ports : Jean-François PERILHOU
Commission Politique de la formation et de l’emploi : Mohamed MAHALI
Commission Lycées et Orientation : Claude ALEMAGNA
Commission Santé, Handicap, Enseignement supérieur, recherche : Josy CHAMBON
Commission Sécurité – Défense : Aurore BRUNA
Commission Entreprises – Artisanat et commerce – Economie sociale et solidaire, économie circulaire : Isabelle SAVON
Commission Biodiversité, mer et littoral, Parcs Naturels Régionaux, Risques – Préparation du Congrès mondial de la nature : Christophe MADROLLE
Commission développement économique et digital, Industrie, export et attractivité : Bernard KLEYNHOFF
Commission Finances, administration générale et ressources humaines : Alexandre DORIOL
Commission Transition énergétique, stratégie des déchets, Qualité de l’air : Anne CLAUDIUS-PETIT
Commission Sport, Préparation des JO 2024 : Hervé LIBERMAN
Commission Jeunesse, vie étudiante et lien intergénérationnel : Bruno GENZANA
Commission Formations Sanitaires et Sociales : Bertrand MAS-FRAISSINET
Commission Patrimoine, traditions et langues régionales : Jean-Pierre RICHARD
Commission Transition numérique des entreprises et des territoires, Aménagement, Economie numérique : Françoise BRUNETEAUX
Commission Territoires de coopération – Méditerranée du Futur : Marion BAREILLE
Commission Lutte contre les inégalités, Solidarités, Défense des droits des femmes : Jennifer SALLES-BARBOSA
Commission Rayonnement Culturel : Richard GALY
Commission Europe, préparation de la présidence française de l’Union européenne : Magali ALTOUNIAN
Commission Agriculture, Ruralité, Elevage et Forêt : Jean-Paul DAVID
Commission Massif Alpin : Colette FABRON


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Suite aux résultats du premier tour des élections régionales et départementales, Cécile Helle, maire d’Avignon, appelle à faire barrage aux candidats du Rassemblement national (RN) au Département ainsi qu’en région.

« Plus que jamais, au sein de nos territoires, en ces temps difficiles, les valeurs républicaines doivent triompher partout, explique-t-elle. Dès lors, j’attends la même responsabilité des forces républicaines pour faire barrage aux idées et aux candidats du Rassemblement national dans tous les cantons du département du Vaucluse.
« Dans les trois cantons d’Avignon, j’appelle chacune et chacun à opérer, en toute responsabilité, le choix de la démocratie, de la solidarité et de la fraternité. Face à la menace du Rassemblement national, il faut sans hésitation soutenir les candidats de la gauche citoyenne, écologique et sociale pour qui la solidarité envers les plus fragiles reste au cœur des valeurs républicaines », poursuit-elle tout en regrettant « une si faible participation ».

Désintérêt pour la chose publique
Candidate sortante malheureuse dans le canton 1 de la cité des papes, Darida Belaïdi en froid avec Cécile Helle, dresse pourtant le même constat et appelle, « en tant que femme de gauche fidèle à mes valeurs », les électeurs à se mobiliser pour faire barrage à l’extrême-droite dimanche prochain.
Pour autant, cette dernière fait remarquer que « le binôme qui revendiquait le soutien de tout l’appareil municipal n’est pas parvenu à se qualifier non plus ».
« A nous de regarder et assumer avec humilité cet échec collectif et trouver les solutions durables pour y remédier », avance-t-elle pour expliquer ces résultats ainsi que « le niveau d’abstention particulièrement fort, signe du désintérêt croissant des citoyens pour la chose publique ».

Appel entendu en région
De son côté, la maire d’Avignon a également porté le même message de mobilisation pour les régionales.
« S’agissant des élections régionales, pour les mêmes raisons, et pour que notre Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne devienne pas la première Région de France à porter les sombres couleurs du Rassemblement national, je lance un appel à la raison et à la responsabilité à Jean-Laurent Felizia afin qu’il retire sa liste dans la perspective d’un second tour qui s’annonce à risques. »
Un appel entendu puisque le chef de file écologiste de l’union de la gauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur vient d’annoncer le retrait de sa liste, laissant la place à un duel au second tour des régionales entre le sortant LR Renaud Muselier et Thierry Mariani pour le RN. Après le désistement de la liste de Christophe Castaner lors du précédent scrutin en 2015, ce sera donc la seconde fois que ‘le peuple de gauche’ disparaîtra de l’hémicycle régional.
Un retrait salué par Renaud Muselier, qui « répond de façon courageuse et claire à l’exigence de rassemblement face à l’extrême-droite. Je mesure à quel point cette décision constitue un sacrifice pour Jean-Laurent Felizia comme pour l’ensemble de ses colistiers, ainsi que pour les familles politiques dont il a l’honneur de porter les étendards, poursuit le président sortant du Conseil régional. Quand on s’engage dans une campagne électorale, on y met tout son cœur, on y place ses espérances, ses valeurs et ses projets. Pour avoir débattu avec lui à deux reprises, je sais qu’il a agi en conscience et que c’est un homme de valeur. »


Présidentielles 2022 : quelles tendances générationnelles ?

Les Régionales d’abord. Une abstention historique de 66,28% et finalement, une triangulaire qui se profile en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Donné largement vainqueur par les sondeurs, Thierry Mariani (RN) arrive en tête (36,38%) devant Renaud Muselier (LR) avec 31,91% des voix, 3e : Jean-Laurent Félizia (Rassemblement Ecologique & Social) 16,89%. Venu au Pontet, devant plus de 70 journalistes et envoyés spéciaux radio, TV, presse écrite rassemblés au stade de Fargues, le candidat vauclusien du RN ne cache pas sa déception : « Vous êtes des milliers à vouloir que ça change dans ce pays et vous n’allez même pas voter. Si vous vous abstenez, c’est le candidat de Macron (Muselier) qui va être élu, prenez vos responsabilités, ne laissez personne décider à votre place, votez ». Même son de cloche chez la présidente du RN, Marine Le Pen: « C’est un véritable désastre civique » et elle demande un ‘sursaut’ à ses militants.

« Je n’ai jamais cru aux sondages. »

Renaud Muselier

Tout sourire en revanche, le LR Renaud Muselier apparaît à la tribune puisque ‘seulement’ 4,47% des voix le séparent du leader du 1er tour : « Je n’ai jamais cru aux sondages qui nous plaçaient 10 points derrière le RN. Je sais ce que nous avons vécu, ensemble, dans le Sud avec la crise sanitaire. Nous avons tous été solidaires, des hommes et des femmes qui préfèrent des blocs d’amour à des blocs de haine. »
Troisième larron, Jean-Laurent Félizia qui compte bien ne pas rester inerte pour le second tour. Point de vue que partage sa tête de liste en Vaucluse Jean-Pierre Cervantès : « Pendant 6 ans, il n’y a eu aucun élu de gauche ou écologiste à la Région à Marseille. Cela nous a traumatisés. Le peuple de gauche existe, il n’est pas question de rester couchés et de recommencer à être les supplétifs de la droite ». Mais du côté des états-majors parisiens (EELV, PCF, PS) on ne l’entend pas forcément de cette oreille. On pourrait demander à Jean-Laurent Félizia de se retirer, comme Christophe Castaner l’avait fait sur injonction de Manuel Valls et de Jean-Christophe Cambadélis en 2015. Fin du suspense demain mardi à 18h avec le dépôt des listes en Préfecture.

« Le peuple de gauche existe. »

Pierre Cervantès

Pour les départementales : 2 Vauclusiens sur 3 ne se sont pas rendus dans leur bureau de vote, aucun des 34 candidats n’a été élu au soir du 1er tour. Pas même le maire RN du Pontet, Joris Hébrard malgré ses 59,83% en binôme avec Danielle Brun face au duo de gauche Philippe Pascal-Fabienne Véra (40,17%), il devra revenir en deuxième semaine, faute de quorum (65,99% d’abstentions)… Ce qui agace le candidat RN : « Notre score, bien que positif, a le goût de la défaite. C’est à cause de la défiance instillée par le gouvernement Macron depuis des mois. Les Français en ont marre, du coup ils ne se mobilisent pas. Je vais passer toute la semaine à quadriller mon canton pour les convaincre d’aller voter. »

« Les Français en ont marre, du coup ils ne se mobilisent pas. »

Joris Hébrard

Autres primes aux sortants à Pertuis pour le duo Jean-François Lovisolo (Union de la Gauche) – Noëlle Trinquier (EELV) : 45,77% en ballotage favorable devant le RN (22,49%). A Sorgues où le maire LR Thierry Lagneau totalise 49,69 des suffrages et devance de plus d’un millier de voix le RN (35,59%). A l’Isle sur la Sorgue, le maire et conseiller départemental sortant Jean-Pierre Gonvalvez (LR) est en tête (40,75%) devant le binôme RN (29,74). A Carpentras, l’élu RN Hervé de Lépinau sort renforcé du 1er tour (41,89%) devant l’ancien maire de gauche Francis Adolphe (21,44%). A Cheval Blanc on se dirige vers la réélection de Suzanne Bouchet et Chritian Mounier (LR) qui ont recueilli 40,50% des suffrages devant l’union de la gauche (30%), le RN n’a pas pu se qualifier pour le second tour. A Apt, c’est la maire et conseillère départementale LR, Dominique Santoni qui vire en tête (33,69%) devant le maire DVD de Gordes, Richard Kitaëff (27,68%). Autre duel fratricide à Orange où le fils du maire, Yann Bompard, élu sortant arrive de justesse en tête (30,51%) avec sa liste Ligue du Sud devant le frontiste André-Yves Beck (28,45%) qui était chef de cabinet du même Jacques Bompard…

Situations plus délicates
Il y a des cantons où les sortants sont en situation délicate comme à Vaison, fief de l’ancien président socialiste du Conseil Général, Claude Haut. En 2015, Sophie Rigaut l’avait emporté devant le frontiste Philippe de Bauregard. Cette fois, les rôles sont inversés, avec les mêmes adversaires, le RN arrive en tête (31,57%) devant la gauche (29,61%). A Cavaillon, le sénateur et élu départemental LR Jean-Baptiste Blanc, en binôme avec Elisabeth Amoros (38,66%), arrive derrière le duo RN Bénédicte Auzanot-Jean-Pierre Peyrard (44,37%). Dans le canton 3 d’Avignon, le sortant, le communiste André Castelli recueille moins de 40% derrière la RN Anne-Sophie Rigault qui vire en tête du 1er tour avec 46,9%. Dans le canton de Pernes, le sortant divers gauche Max Raspail totalise 26,27% des suffrages en arrivant derrière le RN qui pointe à 32,25%. Dans le canton de Valréas, la sortante LR Corinne Corinne Testud-Robert n’affiche que 28,26% derrière le RN Damien Broc (33,23%). Enfin à Monteux où le RN Rémy Rayé ne se représentait pas, c’est un autre lepéniste, Jean-Claude Ober (38,79%) qui est en tête devant le maire communiste d’Entraigues Guy Moureau (25,78%).

Ceux qui sont sortis
Et enfin, il y a les sortants sortis dès le 1er tour, comme dans le 1er canton d’Avignon où l’élu de La REM, Alain Moretti (16,32%) a été battu et laissera sa place au vainqueur du duel Paul Ruat (RN)-Samir Allel (UDG), 32,35% contre 25,41%. Mais aussi la pugnace Darida Bélaïdi (DVG) qui s’est battue pendant 6 ans pour les habitants de la Rocade notamment, mais qui a recueilli seulement 9,65% des voix. Même scénario dans le 2e canton où l’écologiste Sylvain Jordanoff s’en va (3,83%) et laisse la place aux 2 binômes encore en lice pour le second tour : les RN Jean-François Mattéi-Carole Montagnac (28,88%) et les DVG Laurence Lefèvre-Fabrice Martinez Tocabens (23,32). Enfin, à Bollène, une sortie remarquée celle de Marie-Claude Bompard, déjà éjectée de la mairie aux Municipales. Et c’est le même homme, le socialiste Anthony Zilio qui la devance avec 50,77% des voix contre 22,32%. Il est en ballotage favorable devant le RN (26,91%) pour obtenir un fauteuil dans l’hémicycle du Conseil Départemental, Rue Viala lors de la 1ère séance de la nouvelle mandature, le 1er juillet prochain…
Espérons que dimanche 27 juin, pour le second tour, la participation sera meilleure pour que les élus aient une réelle légitimité.

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