22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

À la suite à la démission de 4 conseillers municipaux, le conseil municipal de la commune de Buisson, composé de 11 sièges, a perdu le tiers de ses membres. En conséquence, l’organisation d’une nouvelle élection partielle complémentaire est nécessaire.

Par arrêté du 17 janvier 2024, le sous-préfet de l’arrondissement de Carpentras a convoqué les électeurs de la commune afin de pourvoir les sièges vacants.

Le premier tour du scrutin aura lieu le dimanche 3 mars 2024. Le scrutin sera ouvert à 8h et clos à 18h. Le second tour de scrutin, s’il est nécessaire d’y procéder, aura lieu le dimanche 10 mars 2024.

L.G.


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

La préfecture de Vaucluse a fixé au dimanche 4 février prochain le premier tour des élections municipales partielles à La Bastidonne.
Ce scrutin doit permettre de compléter le conseil municipal, composé de 15 sièges, pour pouvoir élire un nouveau maire. En effet, sept conseillers municipaux dont le maire, Michel Partage, et trois adjoints ont démissionné suite à la décision du tribunal administratif dans le cadre d’un dossier opposant la commune à un agent territorial.

Aussi, par arrêté du 20 décembre 2023, Christine Hacques, sous-préfète d’Apt, a convoqué les électeurs de la commune afin de pourvoir les sièges vacants.

Le premier tour du scrutin aura donc lieu le dimanche 4 février 2024. Le scrutin sera ouvert à 8h et clos à 18h. Le second tour de scrutin, s’il est nécessaire d’y procéder, aura lieu le dimanche 11 février 2024.
Les déclarations de candidature sont obligatoires pour le 1er tour de scrutin. Elles seront reçues en sous-préfecture d’Apt, uniquement sur rendez-vous, selon le calendrier suivant :

Pour le 1er tour :
• du lundi 15 janvier 2024 au mercredi 17 janvier 2024 de 9h à 11h30 et de 14h à 16h
• le jeudi 18 janvier 2024 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h

Pour le second tour :
• du lundi 05 février 2024 de 9h à 11h30 et de 14h à 16h
• le mardi 06 février 2024 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h

Les déclarations de candidature seront effectuées sur un imprimé cerfa n°14996*03 téléchargeable sur le site service-public.fr/démarches et outils/déclaration de candidature-Elections municipales (moins de 1000 habitants).
Pour tout renseignement complémentaire et pour la prise de rendez-vous, les candidats sont invités à contacter la sous-préfecture d’Apt au 04 90 04 38 11.

L.G.


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Bernard Vergier vient d’être réélu par le conseil d’administration de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse. Désigné à l’unanimité, ce dernier est reconduit dans sa fonction pour un mandat d’une durée de 3 ans.
Par ailleurs, outre son président, le nouveau bureau de la CPME 84 est composé de Denis Duchêne, vice-président ‘Commerce’, Michel de Saint Auban, vice-président ‘Services’, Denis Lainé, vice-président ‘Industrie’, Julie Fliti, vice-présidente ‘Artisanat’, Marc Telliez, trésorier, Hervé Belmontet, secrétaire, Elodie Laplaud-Marron, trésorière adjointe, et Paul Campbell, secrétaire adjoint.

« Continuer à amener un service collectif et individuel aux chefs d’entreprise adhérents. »

« L’objectif sera de continuer à amener un service collectif et individuel aux chefs d’entreprise adhérents toujours plus étoffé, en phase avec leurs besoins concrets et actuels ainsi que d’assurer une représentation assidue dans l’ensemble des instances économiques, sociales et judiciaires », explique Bernard Vergier.

Fort de près de 900 adhérents, le CPME 84 est aujourd’hui la première organisation patronale en adhérents directs de Vaucluse. Lors de sa dernière assemblée générale, en mars dernier au Novotel Avignon-Nord à Sorgues, la Confédération avait notamment dressé le bilan de son activité annuelle. L’occasion pour la CPME de Vaucluse de rappeler qu’elle propose, chaque année, près d’une cinquantaine de rendez-vous à destination de ses adhérents (des ateliers du Pôle femme, des Pitch party, des rencontres thématiques animées par des partenaires, des assemblements du Pôle Jeunes, des cessions de formations juridiques, des formations prud’homales, des journées sur le thème de l’hygiène et de la sécurité au travail, des initiations au brevet de Sauveteur secouriste du travail…).

Les prochains rendez-vous à venir
Mercredi 12 juillet : Pitch party digitale de 9h à 10h30 (1 min 30 pour vous présenter et parler de votre entreprise en visioconférence).
Mardi 18 juillet : visite de l’entreprise Biovence-Lazzaretti à Entraigues-sur-la-Sorgues de 9h30 à 11h30.
Nombre de places limitées. Informations et inscriptions : 04 90 14 90 90. Email : contact@cpme84.org. Web : www.cpme84.com


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Législatives en Vaucluse : le RN arrache 4 circonscriptions sur 5, déroute pour le parti présidentiel qui n’en obtient qu’une. Déception pour la Nupes sur Avignon.

La République en panne. Alors qu’En marche comptait 2 sièges en 2017 (Jean-François Césarini et Brune Poirson), il n’en détient plus qu’un avec l’ancien patron du PS, Jean-François Lovisolo devenu macroniste, et élu hier avec 589 voix d’avance (50,81%) sur la RN Marie Thomas de Malleville (49,19%) dans la 5e où précédemment était élu le LR Julien Aubert, éliminé dès le 1er tour le 12 juin dernier.

L’abstention, 1er parti de Vaucluse
La première force de Vaucluse reste l’abstention : 223 582 électeurs sur 413 316 inscrits se sont abstenus, soit 54,09%, c’est dire le degré de défiance et de rejet du système politique.
Dans la 1re circonscription, le maire RN du Pontet, Joris Hébrard devient député, grâce à sa courte victoire (656 voix) sur le représentant de la Nupes Farid Faryssy, avec 51,14% des suffrages contre 48,86%. Celui-ci arrive en tête à Avignon (54,76%), mais Joris Hébrard totalise 67% dans sa commune comme à Morières. « La gauche s’effondre sous le poids de ses contradictions » a déclaré Joris Hébrard, au soir de sa victoire. « Je me battrai pour le pouvoir d’achat, la sécurité, le service public de l’hôpital, la LEO et la pollution que subissent les riverains de la Rocade Charles de Gaulle mais aussi contre la brutalité de la politique d’Emmanuel Macron ». Son challenger a reconnu « Avoir perdu la bataille ce dimanche, mais continuera à la mener ».

RN des villes contre ‘bobo’ des villages
Dans la 2e circonscription, celle de Cavaillon, détenue par le LR Jean-Claude Bouchet qui ne se représentait pas, c’est la frontiste Bénédicte Auzanot qui est élue avec 52,18% face à la macroniste Sylvie Viala (47,82%). Sylvie Viala totalise 73% des suffrages à Buoux (76 votants), 60% à Lacoste (150 exprimés), mais la RN Béatrice Auzanot arrive en tête dans les communes plus importantes (57,59% à Caumont, 54% à Saint-Saturnin-lès-Avignon, 53% à Mérindol et aux Taillades). La nouvelle députée « a hâte de se mettre au travail pour défendre les citoyens, face au pouvoir d’achat, à la sécurité, à la défense des services publics ». Quant à Sylvie Vialat elle reconnaît « payer la politique d’Emmanuel Macron, le rejet de sa personne ».

Hervé de Lépineau sans se forcer
Dans la 3e, le frontiste Hervé de Lépineau qui avait perdu de 423 voix face à Brune Poirson en 2017 s’est largement imposé : 59,22% face à Adrien Morénas, le sortant (40,78%). L’ancien suppléant de Marion Maréchal en 2012 obtient 68,77% à Bédarrides, 64,57% à Sorgues, 62,55% à Monteux, 61,74% à Entraigues, 59,22% à Pernes, 58,30% à Vedène et 56,52% à Carpentras. Adrien Morénas arrive en tête à Venasque (61,83%), au Beaucet (59,69%). Ils sont à égalité (104 voix chacun à La Roque sur Pernes).

Marie-France Lorho poursuit son mandat
Du côté de la 4e circonscription, la ‘bompardiste’ Marie-France Lorho, en duo avec le maire RN de Camaret (Philippe de Beauregard) est réélue avec 56,96% des suffrages, contre 43,04% pour la macroniste Violaine Richard. Elle obtient ses meilleurs scores à Piolenc (63,41%), Sérignan (61,34%), Mornas (61, 28%), Bollène (60,78%), Jonquières (60, 16%), Valréas (55,85%), Cairanne (54, 57%), Malaucène (53,52%). Quant à Violaine Richard, elle totalise 70% à Saint-Léger du Ventoux, 63% à Suzette et Villedieu, et de bons chiffres dans les villages viti-vinicoles de Gigondas (64,3%) Rasteau (59,86%) Sablet (59,78%). En revanche, les 2 candidates sont à égalité absolue avec 50% chacune à Chateauneuf du Pape (385 voix) et Savoillan (25 suffrages).

Jean-François Lovisolo sauve l’honneur
Enfin dans la 5e, la majorité présidentielle sauve l’honneur avec l’ex-socialiste Jean-François Lovisolo qui devance d’une poignée de voix (589) la frontiste Marie Thomas de Maleville (50,81% contre 49,19%). Le maire de La Tour d’Aigues est carrément plébiscité (95,65% des suffrages) à Auribeau (22 voix), une seule s’est portée sur son adversaire. Il affiche 61% à Goult, 60% à Sannes, 59% à Roussillon, 58,75% à Peypin d’Aigues, 58,54% à Gordes. La RN est en tête à Méthamis (62,26%), Lagarde d’Apt (60,87%), Saint-Christol (60,58%), Gargas (60,09%), Aubignan (57,22%), Mormoiron (53,42%). Ils n’ont qu’une voix d’écart à Saint-Pantaléon : 36 pour Jean-François Lovisolo, 35 pour Marie Thomas de Maleville. Le nouveau député de la majorité présidentielle qui se dit « Inquiet et préoccupé par la vague de contestation qui traverse le pays. Le vrai vainqueur de ces législatives dans le Vaucluse, c’est le RN, qui étend son ancrage et l’emporte très nettement ».

Du ‘Tout sauf Macron’ à la débâcle présidentielle
« Quand le peuple vote, le peuple gagne » martelait Marine Le Pen lors de la campagne pour la Présidentielle. Cela s’est vérifié hier où le ‘Tout sauf Macron’ a fait le bonheur du RN puisqu’il aura autour de 90 députés à l’Assemblée, un chiffre historique. En revanche, de 313 députés ‘En marche’ dans la précédente mandature, le parti du président a rétréci à 245 environ ce matin, loin des 289 qui lui auraient conféré une majorité absolue. Il va devoir composer avec ses oppositions. Jean-Luc Mélenchon parle de « déroute » et de « débâcle » présidentielle.
Quelles marges de manœuvres pour la 1re Ministre, Elisabeth Borne ? Malgré les soutiens du Modem et d’Horizons, le Président Macron ne pourra compter ni sur François Bayrou ni sur Edouard Philippe pour soutenir sa politique sur les bancs du Palais Bourbon puisqu’ils ne se sont pas présentés aux législatives. Pendant que dans l’opposition, les ténors du RN et de la Nupes s’égosilleront à la tribune et déposeront des milliers d’amendements pour contrer la réforme des retraites et défendre le pouvoir d’achat des Français.

« L’Assemblée Nationale n’est ni un squat, ni une ZAD » (zone à défendre) déclarait le président ad interim du RN, Jordan Bardella hier soir. Reste à savoir comment et pendant combien de temps la démocratie va pouvoir fonctionner au cœur de l’Assemblée Nationale dans les mois qui viennent et si Elisabeth Borne restera à Matignon. Autre question : avec quel gouvernement après la défaite cuisante de chefs de file macronistes comme Richard Ferrand (ancien Président de l’Assemblée Nationale) ou Christophe Castaner (ancien Ministre de l’Intérieur et Président du groupe En Marche) battu à Forcalquier.


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Avec 4 députés sur 5, le RN s’enracine en Vaucluse (voir résultats ci-dessous circonscription par circonscription). Le parti de Marine Le Pen obtient 93 388 voix (53,71% des suffrages exprimés) sur 189 734 votants vauclusiens lors de ce second tour des élections législatives (taux de participation de 45,91% dans le département).
Dans le même temps, Ensemble, le parti du président de la République réunit 66 424 votants (38,20%) contre 14 065 votants pour la Nupes (seulement présent dans la 1re circonscription), soit 8,09% des votants.

Résultat de la 1re circonscription
Résultat de la 2e circonscription
Résultat de la 3e circonscription
Résultat de la 4e circonscription
Résultat de la 5e circonscription


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Avec 31,47% des suffrages (59 737 voix) le parti lepéniste arrive en tête, suivi d’ ‘Ensemble’, le parti présidentiel (23,72% et 45 027 voix), 3e, l’union de la gauche, Nupes avec 21,95%. De son côté, LR s’effondre à 9,52% et voit Julien Aubert quitter le Palais Bourbon, enfin ‘Reconquête’ le parti d’Eric Zemmour fait ‘pschitt’ avec 5,28% dans le département et l’élimination dès le 1er tour du duo Stanislas Rigault-Marion Maréchal à Cavaillon, circonscription dont le député sortant LR Jean-Claude Bouchet ne se représentait pas.

Abstention ou défiance ?
Autre chiffre qui ne surprend pas, tant la défiance à l’égard du monde politique est grande au fil des élections, celui de l’abstention : 53%. Moins d’un vauclusien sur deux a voté, soit 219 380 abstentions sur 413 261 inscrits, ce qui explique qu’il n’y ait que des duels dimanche prochain, le ticket de qualification pour le second tour à 12,5% des inscrits étant très difficile à atteindre.
Dans la première circonscription (Avignon-Le Pontet-Morières) où avait été élu le REM Jean-François Césarini en 2017, remplacé par sa suppléante Souad Zitouni après son décès en 2020, c’est le mélenchoniste de la Nupes, Farid Faryssy qui est en tête avec 30,55% des suffrages (9 338 voix), suivi du RN Joris Hébrard, maire du Pontet (29,97% et 9160 voix soit 178 voix d’écart seulement). Troisième, la députée sortante Souad Zitouni est éliminée. Pour le second tour, la question est de savoir si la gauche unie a fait le plein des voix et si le frontiste Joris Hébrard pourra bénéficier d’une partie des suffrages de Reconquête (Ophélie Nau 1 478), de LR (Dominique Brogi 1 359) et de la DVD Kheira Seddik (752 voix).

Trois duels RN-majorité présidentielle
Dans la deuxième circonscription (Cavaillon – Isle sur la Sorgue – Bonnieux – Cadenet), la RN Bénédicte Auzanot arrive en tête (26,08%) devant la macroniste Sylvie Viallat (23,07%). Quant à la conseillère départementale LR Elisabeth Amoros (10,02%) elle ne se qualifie pas dans ce fief républicain tenu des décennies par Jean-Claude Bouchet, l’ancien maire de Cavaillon.
En ce qui concerne la troisième circonscription (Carpentras sud – Bédarrides -Pernes), où la REM Brune Poirson avait été élue de justesse (423 voix) devant le RN Hervé de Lépineau, l’avocat de Carpentras a cette fois recueilli 5 445 voix de plus (37,05%) que le macroniste Adrien Morénas (22%) et pourrait aussi bénéficier d’une partie des suffrages du ‘zemmouriste’ Christian Montagard (2 364 voix) pour le second tour.
Pas de changement en vue dans la quatrième circonscription de Vaucluse Nord (Orange – Bollène – Vaison – Valréas – Malaucène – Beaumes de Venise) où la députée sortante, Marie-France Lorho (Ligue du Sud), en équipe avec le maire RN de Camaret, Philippe de Beauregard, totalise 41% des suffrages devant la représentante de la majorité présidentielle Violaine Richard (25,27%). La ‘frontiste’ affiche même 48,79% à Lapalud, 48,72 à Piolenc ou bien encore 46,53% à Orange.

Ballotage favorable pour le président de l’Association des maires de Vaucluse
Enfin, dans la cinquième circonscription, la plus grande, celle d’Apt, Pertuis, Gordes, Mormoiron, Sault, exit le député LR Julien Aubert (17,17% des voix) arrivé quatrième. Premier l’ex-PS devenu macroniste Jean-François Lovisolo (24,97%), suivi de la RN Marie Thomas de Maleville (23,48%), troisième  la Nupes Céline Celce (22,26%). Le maire de La Tour d’Aigues appelle à n’apporter aucune voix à l’extrême droite, il pourrait aussi bénéficier au second tour d’un report d’une partie des voix des écologistes et de la gauche unie. Quant à Julien Aubert il se dit « Déçu. Malgré mon travail à l’Assemblée Nationale et sur le terrain, 10 ans au service des citoyens ont été balayés en un jour ». Il ne donne aucune consigne de vote, va se consacrer à sa famille et sans doute retourner à la Cour des Comptes, son corps d’origine.

Quelle majorité pour l’Assemblée ?
Pour le second tour dans le Vaucluse, le RN est donc omniprésent dans les 5 circonscriptions alors qu’Ensemble sera lui présent dans 4 ‘circo’ du département. Par ailleurs, l’effet national Nupes reste moins marqué en Vaucluse ou l’union de gauche n’arrive en tête que dans la première circonscription d’Avignon avec une réelle chance de succès.
Reste à savoir si le président réélu le 24 avril, Emmanuel Macron disposera d’une majorité absolue (289 députés) au soir du second tour le 19 juin ou d’une majorité relative. Si Jean-Luc Mélenchon et ‘sa’ gauche unie, la Nupes, sera son principal opposant, pendant que Marine Le Pen, finaliste de la présidentielle, bénéficiera d’un groupe pour apporter la contradiction. Le président devra composer avec ses alliés éventuels pour appliquer sa politique dans les 5 ans qui viennent. Lui qui comptait 313 députés LREM en 2017 va avoir du fil à retordre jusqu’en 2027, même si Eric Zemmour, autre opposant potentiel, disparaît pour l’instant du paysage politique.

En cliquant ici consultez les résultats officiels du premier tour


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Jean-François Césarini (LREM) dans la 1re circonscription, Jean-Claude Bouchet (LR) dans la 2e, Brune Poirson (LREM) dans la 3e, Jacques Bompard (DVD) dans la 4e et Julien Aubert (LR) dans la 5e, c’était la photographie du verdict des urnes des dernières élections législatives en 2017.
Depuis, les choses ont changé. Brune Poirson nommée secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire a immédiatement laissé sa place à Adrien Morenas (qu’elle a reprise à nouveau pendant quelques semaines avant de lui recéder il y a 1 an), Jacques Bompard maire d’Orange a laissé la sienne à Marie-France Lorho. Quant à Jean-François Césarini, qui est décédé le 29 mars 2020, il a été remplacé par sa suppléante, Souad Zitouni.

Moins de candidats qu’en 2017
Alors qu’il y avait 68 binômes candidats en 2017, on en compte 58 cette année, 13 dans la 3e circonscription (Bédarrides, Carpentras-Sud, Pernes), 12 dans la 1re (Avignon, Montfavet, Le Pontet, Morières), la plus pauvre du département avec 28,7% de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté et 17 620€ de revenus médians par an. On dénombre aussi 12 duos dans la 2e circonscription, la plus riche (21 310€ en moyenne), celle composée par Cavaillon, l’Isle sur la Sorgue, Bonnieux et Cadenet, 11 dans la 5e (Pertuis, Apt, Gordes, Carpentras-nord, Mormoiron, Sault), la plus vaste et 10 dans la 4e (Bollène, Beaumes de Venise, Malaucène, Orange, Vaison, Valréas).

Les 5 circonscriptions de Vaucluse.

Forces en présence
Pour ce premier tour dimanche sont notamment en lice, dans la 1re circonscription : Souad Zitouni (la REM), députée sortante candidate à sa succession en duo avec le viticulteur Christian Paly, le maire RN du Pontet Joris Hébrard, l’avocat Faryd Farissy pour la Nupes et Philippe Pascal (NDLR : Gauche démocratique et sociale – toujours présent sur les listes officielles du ministère de l’Intérieur s’est toutefois désisté).
Dans la 2e où le député Jean-Claude Bouchet (ancien maire de Cavaillon) ne se représente pas, briguent les suffrages : la conseillère départementale LR Elisabeth Amoros, Bénédicte Auzanot (RN), Stanislas Rigault (Reconquête, le parti d’Eric Zemmour) en duo avec Marion Maréchal, ex-benjamine FN de l’Assemblée nationale en 2012 ou bien encore Sylvie Viala de la majorité présidentielle. Dans la 3e, Adrien Morenas (LREM) se représente, il aura face à lui Hervé de Lépineau (RN). Dans le nord Vaucluse, Marie-France Lorho, députée sortante Ligue du Sud en duo avec le maire RN de Camaret, Philippe de Beauregard, ils seront opposés à une habituée, Anne-Marie Hautant et Violaine Richard (Ensemble majorité présidentielle). Enfin dans la 5e, Julien Aubert est candidat à sa propre succession. Le député LR aura notamment face à lui l’ancien gilet jaune Christophe Chalençon, la RN Marie Thomas de Maleville et Jean-François Lovisolo, le maire PS de la Tour d’Aigues désormais sous l’étiquette macroniste.

Une forte abstention ?
En 2017 l’abstention en Vaucluse avait oscillé entre 42,95% des voix (la plus basse dans la 2e circonscription Cavaillon- Isle/La Sorgue, Bonnieux, Cadenet) et 60,04% (la plus haute) dans la 1re, Avignon -Morières-Le Pontet. Après les épisodes des ‘Gilets jaunes’, du ‘Covid’, et maintenant du fiasco du stade de France, comment réagiront les électeurs dimanche ? Se masseront-ils dans les bureaux de vote pour remplir leur devoir de citoyens ou baisseront-ils les bras ? Le tout, sans oublier qu’un fort taux d’abstention, en limitant les possibilités de triangulaires ou de quadrangulaires, devrait favoriser le duel dans toutes les circonscriptions du Vaucluse.

Retrouvez le détail des candidatures du 1er tour des 5 circonscriptions de Vaucluse


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Vivant aujourd’hui dans le Luberon, Didier Bailleux* propose désormais régulièrement des chroniques dans nos colonnes. L’occasion pour ce professionnel des médias de nous offrir une vision décalée de notre territoire. Après les péripéties afin de connaître son adresse exacte, on quitte momentanément la Provence cette semaine pour prendre la direction d’une scène plus nationale. Élections et actualité obligent.

Quoi qu’on en dise et quel que soit leur assez faible mobilisation électorale, les français ne sont pas insensibles à la politique. Ils l’aiment et pas uniquement parce qu’il en va de leur vie quotidienne et de l’avenir de leurs enfants, ils l’aiment parce que c’est aussi une compétition, un combat et un spectacle où comme dans tout sport on peut en sortir grandi et gagnant. Mais ce n’est pas systématique…

Relégation des équipes historiques
L’élection présidentielle de 2022 présente de nombreuses particularités. A commencer par le fait qu’il s’agit de la réédition du match de 2017, qu’une majorité d’entre nous ne souhaitions vraiment pas revivre.  A quoi bon faire le déplacement pour une rencontre dont on connaît le résultat par avance ?  C’est comme si le PSG recevait en finale de la Coupe de France l’équipe réserve du Thor. Qui pourrait reprocher à ces abstentionnistes de pratiquer de l’anti-jeu ? La démocratie pourrait-elle le supporter encore longtemps ?

Le match de 2022 a même quelque chose de douloureux pour les supporters de la gauche, qui pour la troisième fois, depuis 2002, sont priés de soutenir un candidat qui n’a pas vraiment leur préférence. Et cela au motif qu’il faut savoir ‘être républicain’ et faire barrage à l’extrême droite. On peut comprendre qu’ils aient le sentiment qu’on leur vole leur match et que la partie est quelque peu truquée ! Faut pas chercher bien loin les raisons de cette forme de désaveu, qui n’épargne pas non plus les équipes historiques mises aujourd’hui totalement KO, sonnées debout. Celles-là même qui occupaient, il n’y a pas si longtemps de cela, le haut du tableau…

Un non match
Autre paradoxe et pas des moindres : alors que les enjeux  n’ont jamais été aussi importants pour notre avenir et sans doute à terme pour notre civilisation, le débat qui a précédé cette élection n’aura jamais été aussi pauvre sur le fond. Et cela pas uniquement à cause de l’anesthésie provoquée par la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine. A l’heure où des choix décisifs devaient être faits, on a discuté des nuances de la couleur des maillots ! Jamais un vote n’aurait dû être autant engageant, jamais il a été aussi vide, aussi plat… Comme un non match…

Un sport collectif
La politique ne saurait relever d’une pratique individuelle, il s’agit plutôt un sport d’équipe où les égos devraient savoir aussi s’effacer au profit de l’intérêt général. Certains joueurs ont des ‘moi’ tellement surdimensionnés qu’ils provoquent  dans certains cas cécités et surdités les plus extrêmes. Les idées et les programmes se sont progressivement effacés au profit de ceux qui les portent, de leurs personnalités voire de leurs traits de caractère.
Si prompt à donner des leçons, les forces dites de gauche illustrent sans aucun doute et de manière éclatante ce propos. Et les chiffres sont éloquents. Rien que l’ajout d’un peu plus de la moitié des votes portés sur le candidat du PCF aurait permis au candidat de gauche arrivé sur la troisième marche du podium d’être qualifié pour le second tour. Rappelons à toute fin utile qu’en 2017, ces deux partis c’était la même boutique.

En faisant front commun ces deux partis auraient très probablement évincé le RN dès le premier tour. Et surtout ils auraient permis pour le second tour un vrai débat opposant deux visions de la société avec deux projets tangibles.  
La démocratie en serait sortie vainqueur. Mais les égos l’ont emporté sur les négo comme le titrait Libération. Et comme le pire n’étant jamais sûr, ces mêmes challengers de gauche ont appelé le soir même du premier tour à voter pour le président sortant. Ils auront mis moins de temps à appeler à voter contre leur ennemi commun qu’à s’entendre ‘en famille’ pour le premier tour. L’important était de participer mais pas de gagner.

Le grand mercato des législatives
Mais la partie n’est pas finie, me direz-vous, il reste avec les législatives, un troisième tiers temps important. Et là c’est le grand mercato qui démarre : transferts de joueurs, rapprochements, alliances improbables et circonstancielles, négociations d’arrière boutiques avec son lot de trahisons et de rebondissements…
Changement de règles, maintenant c’est l’union qui fait la force. Il s’agit de dégager une majorité à l’assemblée nationale qui viendra en soutien ou en opposition au président fraichement réélu. Le match est relancé. Mais pas sûr que tout le public ne suive cette fois-ci…
Il est très probable que si rien n’a été réglé au soir du 24 avril les choses n’auront guère avancées le 19 juin prochain. Et peut-être que le vrai troisième tour ne se jouera pas dans les urnes mais dans la rue et que l’impatience si longtemps contenue de ceux qui n’ont rien à perdre se transforme en colère forte. Dans ce domaine nos concitoyens ont montré de par le passé de réelles capacités dans la pratique de ce sport…

Didier Bailleux

*Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


Buisson : l’élection municipale partielle programmée le dimanche 3 mars

Si le président sortant rempile pour 5 ans à l’Elysée, c’est Marine Le Pen, qui, contrairement à 2017, arrive en tête en Vaucluse.

Avec 52% des voix la candidate du Rassemblement national devance le candidat d’En marche (48%) dans le Vaucluse à l’occasion de ce second tour de l’élection présidentielle. En 2017, Emmanuel Macron avait totalisé ici 53,45% des voix (en recul de plus 5 points par rapport  à 2022) et Marine Le Pen avait obtenu 46,55%.
Par ailleurs, le nombre d’abstentionnistes en Vaucluse s’élève à 106 754 (25,94%), de votes blancs à 18 440 (4,48%) et votes nuls à 6 318 (1,53%).

Répondre à toutes les colères
« Après 5 ans de transformations, une majorité de français m’a fait confiance, a déclaré le Président réélu au Champ de Mars. Je dois répondre à toutes les colères qui se sont exprimées, cette ère nouvelle ne sera pas la continuation du premier quinquennat. Ce résultat m’oblige. »De son côté, Marine Le Pen, battue au plan national précisera : « Un vent de liberté aurait pu se lever sur le pays. Avec plus de 43% des suffrages (ndlr : 41,5% au final) c’est une victoire éclatante. Des millions de compatriotes ont choisi le camp du changement, celui d’un contre-pouvoir, d’une opposition, je n’abandonne pas les Français. »

Le RN en tête dans 2 communes vauclusiennes sur 3
La candidate du Rassemblement national obtient 68,85% des voix à Bédarrides, 63,25% à Courthézon, 63% à Piolenc, 60,86% à Monteux, 60,8% à Sorgues, 58,92% à Bollène, 57,24% à Althen, 56,44% à Vedène, 56,10% à Caumont, 54,24% à Cavaillon, 53,21% au Pontet. Globalement, Marine Le Pen arrive en tête dans deux tiers des 151 communes de Vaucluse.
De son côté le président réélu réalise son meilleur score à Auribeau : 86,84% (pour 44 votants), 68,06% à Lourmarin, 64, 35% à Lacoste, 62,31% à Avignon, 58,93% à Venasque, 58,72% à Bonnieux, 57,59% à Gigondas, 56,9% à Vaison, 52,49 à Pertuis.

Les résultats du second tour de la présidentielle dans le département de Vaucluse.

Une France ‘fracturée’
Au lendemain de ce scrutin, 77% des Français se disent plus inquiets en 2022 qu’en 2021, la France est divisée, déchirée, fracturée, fragmentée. La politique des deux blocs (gauche-droite) a fait long feu, place désormais aux trois blocs (Macron-Le Pen-Mélenchon). Nombre d’électeurs n’ont voté ni par conviction ni par adhésion mais pour faire barrage au RN.
Quelles seront les priorités du président réélu pour répondre aux attentes des citoyens après les épisodes Gilets jaunes et Covid, les 9 millions de pauvres, les laissés pour compte, le sentiment de déclassement d’une partie de la population qui a du mal avec le pouvoir d’achat, quel agenda, quelles réformes ? Sur l’urgence climatique, l’éducation nationale, la santé, l’alimentation, la dépendance, le régime des retraites, la réindustrialisation, l’énergie, l’environnement, la sécurité, l’immigration ? Les promesses qui n’ont pas été tenues (proportionnelle), la montée de la défiance envers les politiques comme le montre le taux d’abstention qui grimpe crescendo à chaque élection.

Place aux législatives
A deux mois des législatives, les éliminés du premier tour font entendre leur voix et envisagent leur revanche. Jean-Luc Mélanchon affirme « qu’Emmanuel Macron est le plus mal élu des présidents de la République (par rapport aux inscrits). Il surnage dans un océan d’abstentions, de bulletins blancs et nuls. Ne vous résignez pas ! La démocratie peut nous donner les moyens de changer de cap. Avec les législatives, vous pouvez trouver un autre chemin si vous élisez une autre majorité populaire, le Tiers-Etat peut tout changer. »
Il souhaite prendre le leadership de l’opposition. Tout comme d’ailleurs Marine Le Pen mais aussi Eric Zemmour, de l’autre côté de l’échiquier politique. Le président de Reconquête n’a pas mâché ses mots dimanche soir : « Les amoureux de la France ont perdu, Macron est réélu malgré le rejet massif de nos compatriotes. C’est la huitième fois que la défaite frappe les Le Pen (père et fille). Sommes-nous condamnés à perdre ? Il ne peut y avoir de victoire sans alliance. Le camp national serait-il le seul à ne pas s’unir ? J’appelle à l’union nationale en vue des législatives. Nous devons oublier nos différences et unir nos forces pour peser voire dominer la prochaine assemblée. L’union fait la force, l’union fait la France. »
La France est à cran, la guerre gronde sur le continent européen, les partis traditionnels ont volé en éclats. Il faudra attendre les 12 et 19 juin et les législatives pour savoir si le président réélu aura une majorité pour mettre en œuvre son programme pour les 5 années qui viennent.

Le rappel des résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2022 en Vaucluse.

Comparaison du second tour 2022 avec le second tour de 2017 en Vaucluse opposant déjà Emmanuel Macron et Marine Le Pen
Inscrits: + 9 420
Abstentions: + 12 681
Votes blancs: – 8 431
Votes nuls: – 1 932
Emmanuel Macron: – 11 490
Marine Le Pen: + 18 592

Le rappel des résultats du second tour de l’élection présidentielle 2017 en Vaucluse.

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