22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Alain Gargani, président de la CPME Sud, vient d’officialiser sa candidature à la présidence nationale de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
Actuellement présidée depuis 10 ans par François Asselin, la Confédération représentant 239 000 entreprises adhérentes regroupées au sein de 122 fédérations ainsi que 112 unions territoriales, élira un nouveau président en janvier 2025. Outre Alain Gargani, et Amir Reza-Tofighi et Gaëtan de Sainte Marie sont aussi candidats à la présidence de l’organisation patronale.

« Ma candidature repose sur la volonté de fédérer l’ensemble des forces vives de la CPME autour d’une vision partagée : une organisation capable de répondre aux enjeux de demain tout en restant profondément ancrée dans les réalités locales, explique Alain Gargani. Je souhaite porter la voix de toutes les petites et moyennes entreprises, qu’elles soient industrielles, artisanales, commerciales ou dans les services. »

« Se renforcer pour défendre l’économie réelle. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

«  Dans un contexte politique incertain, poursuit-il, la CPME doit se renforcer pour défendre l’économie réelle et les PME. Mon action se concentrera sur trois priorités. Protéger la liberté d’entreprendre en allégeant les contraintes réglementaires. Accroître la notoriété et l’influence de la CPME, afin qu’elle devienne un acteur incontournable pour les entrepreneurs. Renforcer les ancrages territoriaux en soutenant les fédérations locales, véritables poumons de la CPME. »  

Appelant à poursuivre le travail de François Asselin, Alain Gargani, fort notamment du succès de la première édition du salon régional ‘Made in PME’ entend insuffler « une dynamique d’ouverture, d’innovation et de défense acharnée des intérêts des entrepreneurs ».


CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Trois semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale, déclenchée par Emmanuel Macron suite au score historique du Rassemblement National (RN) aux élections européennes (31 % des voix), le parti d’extrême droite présidé par Jordan Bardella (et ses alliés issus de LR) est arrivé en tête du premier tour des élections législatives anticipées, avec 33 % des votes, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. L’alliance des principaux partis de gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), recueille 28 % des suffrages exprimés, devant le camp présidentiel (Ensemble), qui arrive troisième avec 20 %.

Alors qu’un électeur sur trois a voté pour un candidat RN (ou allié), soit presque le double du précédent record des législatives 2022 (18,7 % au premier tour), une enquête Ipsos réalisée juste avant le scrutin montre comment l’électorat RN s’est « diversifié et élargi ». Qui a voté quoi au premier tour des législatives 2024 ?

Comme le révèlent les données reprises dans notre infographie, les ouvriers ont largement plébiscité le RN et ses alliés (57 %), et ces derniers obtiennent également un score important chez les employés (44 %). La formation politique d’extrême droite a gagné un grand nombre de voix chez les retraités, chez qui elle arrive en tête (31 %), bien que de peu devant la majorité présidentielle (29 %), et chez les jeunes. Ainsi, si près d’un jeune âgé de 18 à 24 ans sur deux (48 %) a voté pour le NFP, le RN et ses alliés récoltent un tiers des voix (33 %) dans cette tranche d’âge, contre 9 % pour Ensemble. Outre chez les jeunes, le NFP est également arrivé en tête chez les cadres (34 %) et les professions intermédiaires (35 %). Parmi les catégories sociales étudiées, c’est chez les cadres que le RN recueille son score le moins élevé (21 %) ; pour le NFP il s’agit des retraités (20 %) et pour Ensemble des ouvriers (7 %).

Législatives : l’extrême droite aux portes du pouvoir

Par ailleurs, comme le laissaient présager les derniers sondages, avec 33 % des suffrages exprimés (10 628 330 voix sur 32 060 561) au premier tour des législatives anticipées de 2024, le Rassemblement national (RN) et ses alliés, a réalisé la meilleure performance de son histoire au premier tour d’une élection. Par rapport au premier tour des législatives 2022 (4 248 626 voix sur 22 745 498), le parti d’extrême droite a plus que doublé son nombre de votes récoltés. Le premier tour de ce scrutin a également enregistré le taux de participation le plus élevé depuis les élections législatives de 1997, soit 66,7 %, contre 47,5 % au premier tour en 2022.

Basée sur les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur, l’infographie ci-dessous donne un aperçu de l’évolution du score des principales forces politiques du pays entre le premier tour des législatives 2022 et 2024. Les données sont exprimées en pourcentage des inscrits sur les listes électorales et rendent compte, entre autres, du poids de l’abstention sur les scrutins.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Cécile Helle, maire d’Avignon, vient de clarifier sa position dans le cadre du second tour des élections législatives dans la 1re circonscription de Vaucluse qui se tiendra dimanche 7 juillet prochain.
Lors du premier tour, les électeurs d’’Avignon, Morières-lès-Avignon et Le Pontet ont placé en tête la RN Catherine Jaouen avec 34,62%.

Derrière, la question était de savoir qui arriverait en 2e position entre le candidat LFI, Raphaël Arnault, militant lyonnais antifa parachuté par les instances nationales, et Philippe Pascal, figure de gauche locale notamment soutenue par la maire socialiste Cécile Helle ou bien encore le sénateur socialiste Lucien Stanzione. Au final, avec 24,76% Raphaël Arnault devance sèchement Philippe Pascal (18,27 %).

« La lutte contre l’extrême-droite est depuis toujours l’un des fondements de mon engagement. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

« Le risque d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale pour le RN est aujourd’hui bien réel et je suis comme tous les démocrates, inquiète pour l’avenir de notre pays, explique-t-elle. C’est une perspective à laquelle je ne peux bien sûr me résigner puisque la lutte contre l’extrême-droite est depuis toujours l’un des fondements de mon engagement. J’en appelle donc à toutes les électrices et tous les électeurs de la 1re circonscription de Vaucluse pour avoir un vote clair le dimanche 7 juillet prochain pour le candidat du Nouveau Front Populaire afin de faire barrage à l’extrême-droite. »

Le report des voix de Philippe Pascal et, plus encore, celles de la macroniste Malika Di Fraja, (16,13%), devrait être déterminant pour assurer la victoire à l’un ou l’autre des camps. Pour la gauche, le risque est de reproduire le scénario de 2022 où le candidat Insoumis de la Nupes, Farid Faryssy, n’avait pas fait le plein de voix dans cette circonscription plutôt qualifiée de gauche.

La résistance d’Avignon face au Rassemblement national
« Hier soir, les résultats des élections législatives ont permis une nouvelle fois de constater la résistance de la ville d’Avignon face à l’avancée du Rassemblement National dans notre pays, et dans le département de Vaucluse, se félicite justement Cécile Helle. La gauche du Nouveau Front Populaire totalise en effet près de 48% des voix, soit 20 points de plus qu’au niveau national. J’y vois évidemment le résultat de la politique que nous conduisons, nous qui incarnons localement avec la majorité municipale depuis plus de 10 ans le Front Populaire. Mais j’y vois aussi la résistance d’Avignon, la Républicaine, d’Avignon, en festival qui debout et avec courage, fait face depuis toujours, à la menace de l’extrême-droite. J’y vois enfin l’espoir que suscite auprès d’une partie des Françaises et des Français le programme social très ambitieux porté par l’union des forces de gauche et écologistes dans cette élection. »


CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Marie-France Lorho (RN) frôle les 50% afin d’être élue dès le 1er tour. Pour le second tour, Monia Galvez (Nouveau Front Populaire) partira de loin (19,64%) pour lui ravir son siège. Derrière, personne ne peut se maintenir.

4e circonscription de Vaucluse :
Marie-France Lorho, remplaçant Philippe de Beauregard (RN) : 49,89%
Monia Galvez, remplaçant Alain Viseux (Nouveau Front Populaire) : 19,64%
Lise Chauvot, remplaçant Marc Hoffmann (Renaissance) : 17,27%
David Marseille, remplaçante Nadine-Renée Jullian (LR) : 4,44%
Marie-Claude Bompard, remplaçant Xavier Marquot (Reconquête) : 3,51%
Bruno Coulon, remplaçant Thomas Faure (UDI) : 3,13%
Anne-Marie Hautant, remplaçant Pascal Recotillet (Région et peuples solidaires) : 1,20%
Nicolas Petillot, remplaçant Olivier Bellot (LO) : 0,92%

Les communes de la 4e circonscription du Vaucluse
Beaumes-de-Venise, Beaumont-du-Ventoux, Bollène, Brantes, Buisson, Caderousse, Cairanne, Camaret-sur-Aigues, Châteauneuf-du-Pape, Crestet, Entrechaux, Faucon, Gigondas, Grillon, Jonquières, La Roque-Alric, Lafare, Lagarde-Paréol, Lamotte-du-Rhône, Lapalud, Le Barroux, Malaucène, Mondragon, Mornas, Orange, Piolenc, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, Sablet, Saint-Léger-du-Ventoux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Romain-en-Viennois, Saint-Roman-de-Malegarde, Sainte-Cécile-les-Vignes, Savoillan, Séguret, Sérignan-du-Comtat, Suzette, Travaillan, Uchaux, Vacqueyras, Vaison-la-Romaine, Valréas, Villedieu, Violès, Visan.

4e circonscription de Vaucluse

CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Bénédicte Auzanot (RN) réalise près du double de Patrick Blanes, le candidat Nouveau Front Populaire (45,95% contre 24,85%). Sylvie Viala (Renaissance), arrivée 3e avec 24,85%, est en position de se maintenir.

2e circonscription de Vaucluse :
Bénédicte Auzanot, remplaçant Christian Montagard (RN) : 45,95%
Patrick Blanes, remplaçante Adeline Le Baron (Nouveau Front Populaire) : 24,85%
Sylvie Viala, remplaçant Eric Bruxelle (Renaissance) : 19,40%
Dominique Brogi, remplaçante Amandine Cassard (LR) : 6,91%
Julien Langard, remplaçante Valérie Chastan (Reconquête) : 1,72%
Gérard Mangiavillano, remplaçante Françoise Bertrand (LO) : 1,02%
José-Angel Sanchez, remplaçante Perle Velkey (divers) : 0,14%

Les communes de la 2e circonscription du Vaucluse
Bonnieux, Buoux, Cabrières-d’Avignon, Cadenet, Caumont-sur-Durance, Cavaillon, Châteauneuf-de-Gadagne, Cheval-Blanc, Cucuron, Fontaine-de-Vaucluse, Jonquerettes, L’Isle-sur-la-Sorgue, Lacoste, Lagnes, Lauris, Le Thor, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Oppède, Puget, Puyvert, Robion, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Saumane-de-Vaucluse, Sivergues, Taillades, Vaugines, Villelaure.

2e circonscription de Vaucluse

CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Alors que les élections législatives se dérouleront les dimanches 30 juin et 7 juillet prochains, c’est entre la gauche et le RN que devrait se jouer la 1re circonscription de Vaucluse. Le choix par les appareils nationaux d’un candidat ‘parachuté’ pour mener la liste du nouveau Front populaire semble cependant loin de faire l’unanimité au sein des différents courants de gauches locaux qui craignent, qu’après l’erreur de casting de 2022, ce choix très controversé ne débouche, cette fois-ci, sur un ‘accident industriel’ en offrant le grand chelem au parti de Marine Le Pen dans toutes les circonscriptions du département.

« Nous avons souhaité que notre candidat à ces prochaines législatives connaisse le territoire et ses attentes. C’était un impératif », insiste Lucien Stanzione, sénateur socialiste de Vaucluse, afin d’évoquer le profil des postulants à la députation dans la 1re circonscription du département lors des élections des 30 juin et 7 juillet prochains.
Rappelons qu’auparavant, l’annonce du parachutage d’un candidat LFI (La France insoumise) lyonnais pour briguer ce siège de député pour Avignon, Le Pontet et Morières-lès-Avignon avait fait l’effet d’un véritable électrochoc au sein de la gauche avignonnaise.

Gauche de rupture
Il faut dire qu’avec Raphaël Arnault, ce choix imposé par les états-majors parisiens suscite de vives réactions. Co-fondateur en 2018 à Lyon de l’organisation antifasciste La Jeune garde, dont il a été aussi pendant longtemps le porte-parole, le militant d’extrême gauche de 29 ans, prône « une gauche de rupture ». Un activisme qui lui aura notamment valu d’être agressé en 2021 à la gare de Lyon à Paris par plusieurs militants des ‘Zouaves Paris’, groupuscule d’ultradroite dissout en 2022.
Pour ses détracteurs, le parcours de Raphaël Arnault suscite surtout des inquiétudes. De quoi d’ailleurs s’attirer les foudres des médias du groupe de Vincent Bolloré. Fiché S pour des faits de violences selon Europe 1 notamment, cet assistant d’éducation aurait eu aussi maille à partir avec la militante ‘féministe identitaire’ Alice Cordier, qui a déposé une main courante contre ce dernier pour avoir proféré de menaces de mort à son encontre. Jamais condamné, Raphaël Arnault a aussi été entendu tout récemment par la police nationale pour apologie du terrorisme suite aux attaques du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Une convocation « contre ceux qui défendent ardemment les droits des palestiniens » dénoncée par la Jeune garde.

Raphaël Arnault, co-fondateur à Lyon du mouvement anti-fasciste la Jeune garde,  et sa suppléante Mathilde Millat, militante du NPA sur Lyon également.

Candidat ‘antifa’ contre candidate ‘antifada’
Du pain béni pour Catherine Jaouen, députée RN sortante qui n’en demandait pas tant alors que son parti venait déjà de virer en tête sur Avignon lors des dernières européennes avec 28,67%, suivi par LFI (22,10%) et Raphaël Glucksmann (10,97%). La suppléante de Joris Hébrard – ce dernier ayant été élu à l’Assemblée en 2022 avant de lui céder sa place l’an dernier pour retrouver son fauteuil de maire du Pontet – voyait là l’occasion de jouer la carte de la modération en communiquant, sitôt l’investiture nationale de Raphaël Arnault connue, sur le fait que « la violence politique n’a pas sa place en Avignon. »
Une ‘victimisation’ qui permettait dans la foulée à l’élue vauclusienne de lancer un appel au rassemblement de « tous les partis de l’arc républicain et démocrate afin de dénoncer cette candidature et à se mobiliser pour faire barrage à l’extrémisme politique des LFI. »
La recette semble fonctionner à merveille. ‘L’épouvantail’ Raphaël Arnault mobilisant à 200% les sympathisants RN et finissant de convaincre une partie des électeurs de la droite républicaine locale de rejoindre le camp des pro-Bardella. Pire encore, l’effet repoussoir est tel que même certains militants de gauche excédés se déclaraient anonymement prêt à franchir le Rubicon du vote en faveur du parti de Marine Le Pen. Et les proches de la députée RN de jouer la carte d’une proximité pagnolesque par opposition à ce parachutage au parfum des Gones : « C’est peut-être le candidat antifa, mais nous c’est la candidate antifada. »

Réaction d’urgence
Ces retours du terrain de l’électorat vauclusiens seront tels qu’il ne faudra pas plus de 48 heures pour que les élus de gauche locaux prennent conscience des risques que fait peser cette candidature sur les résultats de la 1re circonscription de Vaucluse.
« L’électorat de gauche ne se reconnaît pas dans cette candidature aussi clivante prônant la violence dans la lutte contre l’extrême-droite, explique Cécile Helle, maire d’Avignon. Ce parachutage, c’est irrespectueux ! Il était donc inenvisageable que j’apporte mon soutien à une candidature qui est à l’inverse des valeurs que je défends. »
Même constat pour le sénateur Stanzione pour qui ce candidat « développe des idées qui ne correspondent pas à la vision et les attentes de notre territoire ».
Au final, dans sa très grande majorité, la gauche local a donc décidé de ne pas se soumettre aux insoumis tout en annonçant dans la foulée son soutien à une candidature alternative.

La candidature Philippe Pascal
C’est donc Philippe Pascal, un ancien LFI aujourd’hui militant au sein de la Gauche démocratique et sociale (GDS), qui partira à la conquête de cette 1re circonscription. Suppléé par Annie Rosenblatt, élue au conseil municipal d’Avignon sous l’étiquette Les écologistes-EELV, c’est ensemble qu’ils porteront les couleurs du ‘Front populaire de Vaucluse’.
Si elle est considérée comme dissidente par LFI, cette démarche est toutefois soutenue au niveau départemental par le parti socialiste, les Ecologistes, GDS, Génération.s et Place publique dont les logos apparaissent sur les tracts officiels de ce Front Populaire ‘made in Vaucluse’. Le PCF 84 ainsi que le PRG 84 ont aussi depuis annoncé leur ralliement.

« D’inspecteur voyou, je suis passé à Robins des bois de l’Urssaf. »

Philippe Pascal

Face au profil antifa de Raphaël Arnault, Philippe Pascal présente un parcours qui a également tout pour séduire les ‘purs’ du peuple de gauche. Âgé de 67 ans, ce natif de la Croix des Oiseaux, habitant aujourd’hui aux Rotondes, est un ancien inspecteur de l’Urssaf. A ce titre, c’est lui qui, missionné en 2010 par le Codaf (Comité opérationnel départemental anti-fraude), contrôlera le restaurant les Agassins au Pontet. Une affaire qui débouchera ensuite sur une très longue procédure qui l’opposera à François Mariani, propriétaire des lieux et alors aussi président de la CCI de Vaucluse. « J’ai gagné 3 procès contre lui et d’inspecteur voyou je suis passé à Robins des bois de l’Urssaf. »

Engagement humanitaire de longue date à Gaza
Militant au MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) dès 1974, ce diplômé des sapeurs-pompiers est aussi un infatigable humanitaire. Présent au Niger, il a également fait partie de la première mission mondiale qui est entrée dans Gaza en 2009, au lendemain du cesser le feu suite à l’opération militaire israélienne ‘Plomb Durci’. Président de l’association ‘Un pont pour la paix’ il retournera à Gaza « en passant par des tunnels » en 2011 puis en 2013. En février dernier, il tentera à nouveau vainement d’apporter son aide mais le passage vers Gaza sera finalement jugé trop dangereux. Il restera alors bloqué côté égyptien, à Port-Saïd, où il travaillera avec le Croissant Rouge ainsi que dans plusieurs hôpitaux du secteur.

« Côte à côte comme un symbole : un militant pro-palestinien et une militante juive contre l’extrême-droite. »

De son côté, sa suppléante rappelle aussi son engagement : « Dès que le RN dérape, je suis toujours en face que ce soit au conseil municipal ou au Grand Avignon où je suis aussi conseillère communautaire. »
« Je suis en phase avec les idées que défend Philippe Pascal, poursuit Annie Rosenblatt. J’apporte une touche écologiste en étant mobilisée sur des sujets comme la Zac d’Entraigues, l’aéroport, la LEO… mais surtout, nous sommes aux côtés des gens pour entendre leurs souffrances et leurs espoirs. »
« C’est important que nous nous trouvions côte à côte, insiste Philippe Pascal. Comme un symbole : un militant pro-palestinien et une militante juive contre l’extrême-droite. »
« Cette candidature, c’est une gauche de combat contre les inégalités », martèle Cécile Helle.

Règlement de compte chez les LFI ?
Avec un tel ADN ayant toutes les chances de fédérer les électeurs de gauche, on peut légitimement s’interroger sur les raisons qui ont empêché ce binôme d’obtenir l’investiture nationale du Front populaire.
« Quand j’étais chez LFI, j’ai eu des discussions musclées avec Manuel Bompard (ndlr : coordinateur national des Insoumis). Depuis, il ne me porte pas dans son cœur », avance Philippe Pascal pour expliquer ce court-circuitage. Il poursuit : « nous avions le soutien de nombreuses familles politiques de la gauche vauclusiennes, nous avions le soutien des élus locaux de gauche, nous avions le soutien de François Ruffin ou bien encore de Raphaël Glucksmann, mais ‘monsieur’ Bompard a choisi la candidature de la dissidence. Ce parachutage a été décidé pour que je ne sois pas élu. »

« Il y avait donc nécessité d’agir rapidement car nous prenions le risque de perdre alors que nous avons la légitimité du fruit de notre travail que nous réalisons à Avignon depuis 10 ans, justifie la maire de la cité des papes. Si nous ne l’avions pas fait, on nous l’aurait reproché. »
Seul hic, en arrivant en tête des partis de gauche à Avignon aux élections européennes, la direction nationale de LFI estime que c’est à elle seule de décider qui doit être partir sur Avignon. Quitte à investir Raphaël Arnault qui n’avait pas hésité à se lancer face à la Nupes dans la 2e circonscription du Rhône aux législatives de 2022 (6,81% au 1er tour). Une circonscription aujourd’hui conservée par les écologistes. C’est donc en Vaucluse que le jeune antifa lyonnais, qui a été auditionné à l’Assemblée nationale sous le nom de Raphaël Archenault dans le cadre d’un débat sur la lutte contre le terrorisme d’extrême droite, sera candidat avec sa suppléante Mathilde Millat, une militante du NPA de 26 ans travaillant dans le milieu associatif sur Lyon.

« Il y a déjà eu un candidat LFI. Il a échoué. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

« Il y a déjà eu un candidat LFI. Il a échoué, rappelle Cécile Helle. Pourtant, quand on voit le profil de cette circonscription, nous devrions déjà avoir un député de gauche depuis 2022. »
La maire d’Avignon fait ainsi clairement référence aux précédentes législatives où le choix du candidat Insoumis Farid Faryssy (sous la bannière Nupes), un proche de Manuel Bompard, n’avait pas permis de mobiliser pleinement dans cette circonscription pourtant constituée d’un solide socle d’électeurs de gauche. Certains reprochant à l’avocat avignonnais d’être une ‘erreur de casting’ en ayant permis l’élection d’un député RN à 656 voix près.
Ne voulant pas renouveler cette erreur et ainsi éviter cette fois-ci ‘un accident industriel’ en permettant au RN de réaliser un potentiel grand chelem dans les 5 circonscriptions de Vaucluse, la quasi-totalité de la gauche vauclusienne semble déterminée à mener ce combat jusqu’à son terme.
« J’ai besoin d’avoir un député de gauche, persiste la maire d’Avignon. Un député de combat qui puisse accompagner, défendre et comprendre ce territoire. Et je sais de quoi je parle puisque j’ai été députée de cette circonscription. »

« On gagnera avec ou sans lui. »

Philippe Pascal, candidat du Front populaire Vaucluse

Place à une campagne éclair
« Nous irons jusqu’au bout, prévient dans la foulée Cécile Helle. On fera campagne, on se mobilisera. Toutes les voix vont compter. Le seul barrage au RN c’est Philippe Pascal et Annie Rosenblatt et cela dès le 30 juin. »
« Nous avons déjà fait barrage au RN. On sait faire et on a l’expérience des campagnes », assure David Fournier, adjoint au maire d’Avignon qui promet une mobilisation sans faille sur le terrain durant les quelques jours que durera cette courte campagne électorale.
« Soit on laissait faire et on avait la certitude d’aller à l’échec, soit on se donnait une chance de gagner alors que l’on en avait aucune », résume Eric Deshayes, adjoint au maire d’Avignon (membre exécutif de Génération.s) et directeur de campagne de Philippe Pascal et Annie Rosenblatt.
« On gagnera avec ou sans lui », prévient Philippe Pascal qui espère cependant encore que Raphaël Arnault jettera l’éponge d’ici l’élection. Une demande partagée par Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste français, qui aussi réclamé ce retrait.
« Il y a la lutte contre le RN, mais il y a surtout la lutte pour les Français », rappelle le sénateur Lucien Stanzione qui a peut-être compris que l’enjeu était davantage d’élire un député pour le Vaucluse que pour Rafah…


CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Après la dissolution surprise de l’Assemblée, se dirige-t-on vers un grand chelem RN/Reconquête aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains en Vaucluse ? Pas si sûr, car si la 5e circonscription est prenable, rien n’est jouée dans celle d’Avignon.

Débâcle, déconfiture, déroute, débandade, désastre, désaveu, déculottée, défaite, les synonymes ne manquent pas pour définir la Bérézina du parti présidentiel aux Européennes.
La fusée Bardella bénéficie ainsi de 30 élus RN à Bruxelles pendant que la candidate macronienne Valérie Hayet en a 13, tout comme le candidat PS Raphaël Glucksmann, LFI avec Manon Aubry 9, le LR François-Xavier Bellamy 6, Marion Maréchal avec Reconquête 5, tout comme l’écologiste Marie Toussaint. En plus, le seul député macroniste de Vaucluse Jean-François Lovisolo, ancien secrétaire de la Fédération PS du département, annonce qu’il passe son tour pour se recentrer sur les prochaines municipales à La Tour d’Aigues.

Après l’annonce des résultats des élections européennes , le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l’article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet. Comme le détaille cette infographie, basée sur les données de Légifrance, c’est la 6e fois qu’un président prend la décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve République. ©Valentine Fourreau-Statista

Coup de poker ou coup de folie ?
Emmanuel Macron qui répète à l’envi « C’est moi ou le chaos », qui a encore déclaré le 16 mai dans un entretien exclusif à l’Express : « On garde notre cap, notre stratégie est la bonne », le ‘Mozart de la finance’ qui affiche 3100Mds€ de dette pour un déficit public de 5,5% du PIB subit donc une déconvenue magistrale.
Et dans un geste désespéré, il renverse la table, décide ‘tout à trac’ de dissoudre. Pari dangereux? Coup de poker ? Quitte ou double ? Saut dans l’inconnu ? Suicide collectif ? Coup de génie politique ? L’avenir le dira.
Depuis des décennies en Vaucluse, l’ancrage du Rassemblement National de Marine Le Pen, après celui du Front national de Jean-Marie Le Pen, se consolide à chaque scrutin, il creuse son sillon, conforte son socle. En plus, il bénéficie d’une publicité plein feux avec un président qui installe le match depuis qu’il est élu, faisant de lui son principal opposant en surjouant la dramatisation. Cette fois, le piège qu’il a tendu aux lepénistes se referme sur lui.

Le RN creuse inexorablement son sillon
Hervé de Lépinau, député RN salue se félicite de cette « motion de censure en grandeur réelle des électeurs ». Et il ne mâche pas ses mots, « Le président Macron n’aime ni la France, ni les Français. Il gouverne à coups de 49-3 à l’assemblée et méprise les parlementaires, il joue les va-t-en guerre en Ukraine, sa politique est un échec sur toute la ligne. Il fracture la société, met ses concitoyens en difficulté, que ce soient les agriculteurs qui croulent sous les normes et ne vivent pas décemment de leur travail, que ce soient les ménages qui vont encore subir une hausse de 11% du gaz dès le 1er juillet en plus de l’inflation galopante depuis des mois. » Evidemment, Hervé de Lépinau va se représenter aux législatives à Carpentras, après une campagne-éclair, les 30 juin et 7 juillet prochains « Une nouvelle génération, plus jeune, va régénérer le Palais Bourbon, mener une autre politique pour améliorer la vie des Français » conclut-il.

Du côté de Reconquête, Yann Bompard, le maire d’Orange qui était sur la liste de Marion Maréchal, salue cette percée sur la droite de l’échiquier. « Avec mon père (ancien maire, conseiller régional et député d’Orange et ma mère (ancienne maire et conseillère départementale de Bollène), nous appelons à l’union des droites depuis des décennies, tant mieux si Marion tend la main au RN, ensemble on sera plus fort ».

« Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court ! »

Julien Aubert

Julien Aubert qui n’avait pas pu briguer un 3e mandat LR en 2022, éliminé dès le 1er tour, ne cache pas sa colère, lui qui était dans la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA : « Avec cette dissolution, Il confie les clés du camion au RN pour qu’il échoue, c’est dangereux. Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court, il se moque des Français. En 2017, en même temps, il avait tué en même temps la gauche et la droite. Là, il crée une confusion extrême et joue les pompiers pyromanes ».

De son côté, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle qu’elle n’entend pas céder aux chants des sirènes : « Je suis issue d’une famille gaulliste. Du RPR jusqu’aux Républicains, j’ai toujours appartenu à cette même famille : une droite indépendante et singulière. Certains aujourd’hui sont tentés de suivre le RN, je ne les suivrai pas. Certains, hier, ont rejoint Emmanuel Macron, je ne les ai pas ralliés et ne les rallierai pas. Et, pour les élections législatives à venir, je réaffirme haut et fort que Les Républicains doivent partir sous leurs propres couleurs et rester indépendants, tant du Rassemblement national que de la Majorité présidentielle. Et si, demain, Les Républicains devaient disparaître, je serai une élue vauclusienne divers droite, tout aussi indépendante et ferme sur ses convictions. »

Le PPE (Parti populaire européen), dans lequel siègent notamment les élus LR français, conserve la majorité lors de ces élections européennes. Un scrutin marqué par une importante poussée de l’extrême droite : le groupe Conservateurs et réformistes, ainsi que le groupe Identité et démocratie. Pour sa part, la majorité présidentielle française siège au sein du groupe centriste Renew. © Valentine Fourreau-Statista

Une gauche unie comme seule alternative ?
A gauche, le sénateur PS Lucien Stanzione minimise le succès du RN puisque l’abstention est de 45,88%, donc grosso modo, selon lui, un vauclusien sur deux n’a pas voté. Et il affirme que la gauche unie est la seule alternative possible contre la montée de l’extrême droite, « Il nous faut un Front Populaire fort pour la contrer ».

« Un président ne devrait pas jouer à la roulette russe quand le canon tonne aux portes de l’Europe » a ironisé un observateur du landerneau politique. Le RN avait déjà raflé 4 circonscriptions sur 5 en Vaucluse en 2022 avec Joris Hébrard (remplacé depuis par sa suppléante Catherine Jaouen), Bénédicte Auzanot, Marie-France Lorho, et Hervé de Lépinau. Là, avec la main que leur tend Marion Maréchal de Reconquête pour une union des droites, au soir du 7 juillet ils pourraient ensemble faire le grand chelem si la gauche ne se ressaisit pas. « Arrêtons les conneries, jouons collectifs » a vertement conseillé le LFI François Ruffin aux socialistes, communistes et écologistes.

Un appel entendu par Cécile Helle, maire d’Avignon qui souhaite « reconquérir une circonscription qui n’aurait jamais dû échapper au camp des républicains en 2022 ».
« Les élections européennes qui se sont déroulées hier ont placé à Avignon, comme quasiment partout en France, le RN en tête des suffrages, s’inquiète-t-elle. Toutefois, j’ai la satisfaction de constater qu’une nouvelle fois, Avignon la Républicaine est la plus résistante des villes de la région face aux populismes puisque le résultat de la liste du RN est inférieur de 5 points aux résultats nationaux. »

Composition du nouveau Parlement européen. © Valentine Fourreau-Statista

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En Vaucluse, Jordan Bardella survole les Européennes avec 40,24%. Au niveau national, il obtient, à la suprise générale, la dissolution

Coup de tonnerre dans une élection européenne : elle débouche sur la dissolution de l’Assemblée Nationale de la République Française après la défaite cuisante du parti présidentiel.
Dans le département, Jordan Bardella avec 88 434 voix (soit 24 000 de plus que Marine Le Pen en 2019) s’impose largement au-dessus de la mêlée. La candidate macroniste Valérie Hayet affiche 11,53% (25 326 voix), suit Raphaël Glucksman avec 10,97% (24 102 voix) et 4e Manon Aubry pour LFI 9,34% (20 550 voix). La liste de Marion Maréchal, ancienne députée de Vaucluse qui inclut à la 78e place le maire d’Orange, Yann Bompard, elle, obtient 7,49% des suffrages (16 442). L’abstention a reculé de 5,41%, passant de 51,29% à 45,88% et cette mobilisation a apparemment profité au parti lepéniste.

LFI talonne le RN à Avignon
A Avignon, la liste RN arrive également en tête, mais avec 28,67% des exprimés (6927 voix), talonnée par LFI (22,10%), 3e Raphaël Glucksmann (10,97%) et la candidate de la majorité, Valérie Hayet, arrive en 4e position, comme l’avait fait Macron pour la présidentielle en 2017.
Le RN écrase toutes les autres listes en Vaucluse avec en particulier, le pompon pour Bédarrides qui a le plus plébiscité Jordan Bardella (58,35%) quand Marion Maréchal y totalise plus de 9% des suffrages. A cette hauteur suivent Piolenc (54,03%), Gignac (53,66%), Travaillan (51,55%), Monteux dont le maire est à gauche, 51,66% des suffrages, 50,91% à Saint-Christol, 50,07% à Jonquières, soit plus de la moitié du corps électoral de toutes ces communes.

Autre série des villes où domine sans partage le parti de Marine Le Pen, La Motte du Rhône (51,16%), Lagarde d’Apt (50% tout rond), Sorgues (50,30%), Courthézon (50,51%), Jonquières (50,07%), Bollène (49,32%), Violès (47,69%), Cavaillon (43,21%), Morières (43,86%), Le Pontet (43,66%), Orange (43,44%) là où la tête de liste Reconquête atteint près de 12%, Mazan (43,04%), Carpentras (39,61%), L’Isle sur la Sorgue (38,78%), Apt (34,24%).

Le parti présidentiel en tête à Brantes et Buoux
Après avoir épluché les 1154 pages de résultats vauclusiens publiées après 23h30 par la Préfecture (quand les bureaux de votes vauclusiens ont fermé à 18h), c’est à Brantes que la candidate macroniste a réussi son meilleur score : 27,91% et à Buoux, elle est également en tête, suivie de LFI (14,75%) des suffrages.
Tel la Pythie à Delphes, dans l’Antiquité, l’éternel commentateur de la vie politique française depuis un-demi siècle, François Bayrou a vu juste, disant que « Ces résultats calamiteux sonnaient le glas de la Macronie et exigeaient donc une refondation urgent ».

Même demande de Jordan Bardella en début de soirée. Il a souligné la déroute de la liste d’Emmanuel Macron et lui a réclamé de revenir à l’esprit des institutions en consultant les Français. il a donc obtenu gain Ie cause. La dernière dissolution décidée à l’époque par Jacques Chirac, remonte à avril 1997. Le président Macron a reconnu que la droite populiste “totalise près de 40% des votes des français. Je vais vous redonner le choix de votre avenir. Je dissous l’Assemblée Nationale. Les élections auront lieu les 30 juin et 7 juillet » a-t-il dit, d’un ton grave.

Législatives : seulement 3 semaines pour faire campagne
Seulement 3 semaines pour faire campagne, pour voter en amont des Jeux Olympiques, en plein Festival d’Avignon ou des Chorégies d’Orange. Nombre de réservations, de billets de trains, de représentations théâtrales et lyriques, de locations de logements et de chambres d’hôtels vont sans doute être annulées et compliquer un peu plus la situation économique et touristique du 5e département le plus pauvre de France.
Jean-François Copé a regretté qu’e le Président n’ait à aucun moment utilisé le mot échec. « Qu’il rétablisse l’ordre dans les finances (3000 Mds€ de dettes), dans la rue, à l’école, à l’hôpital. ». Malgré son faible score, 7,2%, le candidat LR François-Xavier Bellamy a tempéré en précisant qu’à Bruxelles et Strasbourg, il fera partie de la première force politique d’Europe et que cela lui donnait un nouvel élan pour défendre les intérêts de la France.

« Cette dissolution est un coup de tonnerre.”

Raphaël Glucksmann

Pour leur part, les écologistes sauvent de justesse leur présence au Parlement Européen . Marine Tondelier a dénoncé les macronistes qui ont fait la courte échelle pour que le RN se retrouve en tête du scrutin. Marie Toussaint a rappelé, en colère, que « C’est Macron qui a installé le match contre le RN alors qu’il ose se présenter comme un rempart. C’est lui qui a demandé à son premier Ministre, Gabriel Attal d’aller au combat contre Jordan Bardella à la TV pendant des heures ».

Pour le candidat du PS-Pl, Raphaël Glucksmann, crédité de 10,97% en Vaucluse, « Cette dissolution est un coup de tonnerre. Emmanuel Macron a obtempéré au RN, c’est Jordan Bardella qui fixe le tempo de la République. Les bras m’en tombent mais la gauche de Robert Badinter n’est pas morte, nous allons nous battre, tous ensemble ».

Vers une coalition des droites ?
Marion Maréchal qui avait été élue députée du RN en Vaucluse en 2012 et qui roule désormais pour ‘Reconquête’ aux côtés d’Eric Zemmour s’est félicitée: « On existe depuis si peu de temps, deux ans, et pourtant on a relevé la tête, on est passé de 4% à 5,3%, on a gagné plus de 300 000 électeurs, merci à vous. Avec le bloc RN, nous totalisons plus de 40% des suffrages. il manque encore des voix, nous devons donc faire une coalition des droites pour gagner. Vous pouvez compter sur nous ».

Bien que sans mandat électif, Jean-Luc Mélenchon s’est évidemment exprimé pour LFI. « Emmanuel Macron est totalement responsable de ce chaos. Sa brutalité dans le vote de la réforme des retraites malgré la farouche opposition du peuple français, son entêtement à réduire les droits des travailleurs avec sa réforme de l’assurance-chômage. Après 40 ans de calme il a ravivé les braises en Nouvelle-Calédonie. C’est lui qui joue avec le feu et fait grimper la colère, le mécontentement, le ras-le-bol des Français. Voilà pourquoi ils lui ont signifié leur total désaccord avec ce vote-sanction et il a bien fait de dissoudre car il n’a plus de légitimité ».

« La macronie, c’est fini.”

François Ruffin

Dans le même mouvement François Ruffin n’y est pas allé de main morte, lui qui était au collège avec Emmanuel Macron à Amiens. « La macronie, c’est fini. Avec le PS, le PC, les écologistes, nous devons reformer un Front Populaire, comme nos anciens l’avaient fait face aux nazis après guerre. Cessons de nous insulter, de nous déchirer à gauche. Donnons-nous une chance de gagner face à l’extrême droite ».

Enfin, Marine Le Pen a laissé exploser sa joie en constatant que « C’est le plus haut score pour notre parti depuis 40 ans. Félicitations à Jordan Bardella pour cette très belle campagne qu’il a menée depuis des mois, à la rencontre des français. Je salue la décision du Président de la République de dissoudre. La parole est redonnée au peuple et je sais qu’il nous font confiance pour que nous réalisions l’alternance en mettant fin à la baisse du pouvoir d’achat , à l’explosion de l’insécurité et du flux d’immigration ».

Voir les résultats par commune ICI


CPME : Alain Gargani affiche ses ambitions nationales

Claude Morel, maire de Caumont-sur-Durance, vient d’accueillir plus d’une trentaine de Caumontois afin de leur remettre leur première carte d’électeur. A l’occasion de cette cérémonie qui s’est tenue en mairie, le maire et les élus de la commune ont ainsi remis en main propre ces premières cartes d’électeur mais aussi un livret citoyen.
Une assemblée constituée essentiellement de jeunes devenus majeurs ainsi que de personnes ayant récemment obtenues la nationalité française.

Claude Morel a tenu à rappeler les principes fondamentaux de la République car être citoyen c’est aussi défendre les valeurs : Liberté, Égalité et Fraternité. « Une devise qui donne envie d’aller de l’avant et d’exister en tant que citoyens actifs », affirmera-t-il lors de son discours d’accueil. Le Maire a terminé son discours en invitant largement ces nouveaux électeurs à utiliser et à faire utiliser ce droit de vote ce week-end : « Je vous invite à participer et à faire participer autour de vous afin de faire vivre notre démocratie et à ne pas laisser d’autres s’exprimer à votre place. » Un acte civique important permettant de marquer le passage en tant que citoyen à part entière avec des droits et des devoirs comme tous les autres citoyens français. Notamment, le droit de vote que ces nouveaux électeurs caumontois pourront utiliser dès ce week-end lors des élections européennes.

L.G.

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