On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Mercredi 20 mars la présidente du département de Vaucluse, le maire de Cavaillon et le directeur régional de l’ARS posaient la première pierre d’un nouvel EHPAD qui a l’horizon 2026 proposera une centaine de lits. Ce nouvel établissement et tous les autres seront loin d’absorber les besoins des prochaines années, compte tenu du vieillissement important de la population.
Bien qu’aujourd’hui les personnes du « 3ème âge » aient changé de nom et s’appellent désormais « les séniors ou les aînés », les problèmes demeurent. Comment faire face à l’augmentation brutale et attendue des plus de 75 ans, et en particulier celles en perte d’autonomie ? Dans le Vaucluse, entre 2020 et 2030, leur nombre progressera de 30 000. Pour répondre en partie aux besoins on construit de nouveaux établissements. Mais quand vous interrogez votre entourage (y compris soi-même) personne ne veut s’y retrouver. Rapporté au coût de la construction d’un EPHAD, en moyenne de 150/200 K€ par lit, on se dit que ça faire cher pour un endroit où on ne souhaite pas aller. Et cela sans évoquer les conditions inacceptables réservées par certains établissements à leurs résidents. On se souviendra du récent scandale ORPEA. Bref, on est souvent loin des clubs de vacances. Tout cela montre en définitive que l’EHPAD n’est pas la solution miracle. Au mieux une solution parmi les autres.
« Une vraie question de santé publique »
Les conséquences du vieillissement de la population est « une vraie question de santé publique » affirmait Gérard Daudet, le maire de Cavaillon, lors de la pose de la première pierre de l’EHPAD en question. De son côté Dominique Santoni, Présidente du département lançait en novembre dernier un plan d’actions sur 5 ans visant à développer l’autonomie et les aides à domicile (services et soutiens médicaux) pour les aînés et les personnes souffrant d’un handicap. Une voie dont on n’a sans doute pas exploré toutes les possibilités pour retarder voir éviter l’hébergement en établissement médico-social. Mais là aussi la partie n’est pas facile et comme le précisait Denis Robin, le directeur régional de l’ARS PACA, « il nous faut développer l’attractivité de ces métiers ». Une manière de reconnaître que là aussi on manque de bras et de vocations.
On a souvent tendance à critiquer les élus pour les choix qu’ils effectuent mais, dans certains cas, il faut reconnaître que les décisions ne sont pas facile à prendre. Comme celle d’être conduit à investir dans la construction de lieux qui accompagnent les fins de vie et qui ne font envie à personne. Là aussi il faut sans doute nous réinventer.
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Le Centre hospitalier de Cavaillon a pu poser, ce mercredi 20 mars, la première pierre du futur Ehpad qui se situera en plein cœur de la ville. Un aménagement qui s’accompagne de la mise en place d’un centre de ressources territorial pluripartenarial qui favorisera l’accompagnement renforcé à domicile pour les personnes âgées. Ce projet bénéficie du soutien et de l’accompagnement de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Département de Vaucluse et des collectivités territoriales.
28% de la population cavaillonnaise a plus de 60 ans, soit un peu plus de 7 000 habitants. D’ici à 2030, ce chiffre va considérablement augmenter et le département du Vaucluse comptera près de 30 000 personnes âgées supplémentaires. L’accueil et la prise en charge de cette tranche d’âge devient donc un défi et une priorité pour les professionnels de santé et les institutions territoriales.
Pour y faire face sur le département du Vaucluse, le Centre Hospitalier Intercommunal de Cavaillon-Lauris a décidé de se mobiliser pour les séniors de son territoire. Le CHI, qui a mis sur pied un projet d’aménagement d’un nouvel Ehpad flambant neuf en plein cœur de la commune de Cavaillon, a pu poser la première pierre du futur bâtiment ce mercredi 20 mars. Un évènement symbolique qui a pu compter sur la présence de Denis Robin, directeur général de l’Agence régionale de santé PACA, de Gérard Daudet, Maire de Cavaillon et de Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse.
Un nouvel Ehpad pour 2026
L’établissement en construction verra le jour en mars 2026 au plus tard, après une réception de travaux en novembre 2025. Cet établissement sera résolument moderne et tourné vers le bien-être de ses accueillants. D’une surface de plus de 5 800 m², le nouvel Ehpad permettra d’offrir exclusivement des chambres individuelles, toutes dotées de salles d’eau et d’équipements domotisés, avec des terrasses. Des espaces de convivialité et de restaurations seront présents à tous les étages.
La cérémonie de pose de première pierre de ce nouvel édifice vient rappeler l’engagement total des pouvoirs publics, des collectivités territoriales, de la ville de Cavaillon face à la réalité démographique qui se dresse sur territoire vauclusien. Cet Ehpad apparait comme une première réponse à la question de la difficulté d’accueil des personnes âgées et comme une solution qui offrira un meilleur accompagnement gériatrique.
Un projet soutenu financièrement
Le financement global de cette opération est estimé à plus de 20 millions d’euros. Un projet important donc qui a été rendu possible grâce au soutien de la Mairie de Cavaillon qui a cédé un terrain constructible et idéalement situé, de l’Agence régionale de santé qui a apporté des financements importants en investissement et exploitation sur tous les dispositifs sanitaires et médico-sociaux.
Le Conseil départemental a également apporté une aide majeure et un soutien de tous les instants en mobilisant des emprunts permettant d’assurer les dernières étapes de l’aménagement du futur bâtiment.
Un Centre de Ressources Territorial
Le Centre Hospitalier Intercommunal de Cavaillon-Lauris déploie également un Centre de Ressources Territorial (CRT) proposant un accompagnement renforcé à domicile et un travail en partenariat permettant de retarder ou d’éviter l’hébergement en établissement médicosocial.
Le CRT proposera une fonction d’appui, de coordination, d’expertise et de soutien en lien avec l’ensemble des acteurs gérontologiques du sanitaire, du médico-social et du domicile. À ce titre, six personnes âgées bénéficient actuellement du dispositif naissant d’Ehpad hors les murs.
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Une délégation de l’UDR FO -Union départementale des retraités et pré-retraités Force Ouvrière Vaucluse- représentée par J. Fassié et J.-P. Coffy et accompagnée par Christophe Del Rey, secrétaire départemental du Groupement Départemental Hospitalier FO 84, et Fred Mugnier, secrétaire général-adjoint, a été reçue par les représentants de l’antenne départementale de l’ARS -Agence régionale de santé- , M. Loïc Souriau, et Mme Benayache. Mission ? Evoquer les grandes difficultés de trésorerie des Ehpad publics de Vaucluse tels que : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Sainte-Cécile et Saint-Saturnin.
« La délégation a fait état de son inquiétude pour la pérennité des EHPAD -Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes- publics de Vaucluse après avoir pris connaissance des propos tenus par un cadre du Conseil Départemental lors de l’Assemblée plénière du CDCA du 26 septembre 2023. »
Assainir la situation financière, oui mais comment ? « Il faisait état, sans les citer nommément, de 7 établissements dans une situation financière difficile. Les solutions évoquées telles que des restructurations, et des regroupements nous inquiètent, d’autant plus que le contenu de l’instruction interministérielle de la première ministre de l’époque, en date du 21 septembre 2023, ne laisse pas planer le doute quant à la volonté gouvernementale d’assainir la situation financière des EHPAD grevés de charges, notamment du fait de l’inflation galopante et des nombreuses mesures catégorielles non financées par l’État qui n’a, par exemple, apporté aucune contribution financière pour les dernières augmentations de rémunération. »
Jongler entre la possibilité du maintien à domicile et la nécessité de la prise en charge en Ehpad « La délégation est d’autant plus inquiète que le gouvernement a décidé de consacrer en tout et pour tout une enveloppe de 100 millions d’euros, couvrant les EHPAD de tous les secteurs et l’aide à domicile, là où selon la Fédération Hospitalière de France, 500 millions d’euros seraient nécessaires pour renflouer les EHPAD publics. Nous avons appris depuis qu’un fonds exceptionnel de 1million d’euros a été attribué par l’ARS à 3 établissements du département. Mais quid pour les autres ? De surcroît, l’État et à sa suite le Conseil Départemental ne jurent que par le virage domiciliaire, comme si les personnes âgées dépendantes pouvaient être maintenues à domicile ! «
Suspendus aux décisions de l’ARS 84 « La délégation a demandé aux représentants de l’ARS, d’une part, s’ils se prononcent pour le maintien de tous les établissements, y compris ceux qualifiés de petits et pourtant si nécessaires au maillage territorial, d’autre part quels étaient les EHPAD dont la situation financière est catastrophique. Les représentants de l’ARS ont affirmé qu’il n’était pas dans les intentions de l’État de fermer les EHPAD, petits ou grands, du département, mais qu’il fallait aider les établissements déficitaires à revenir à l’équilibre en actionnant différents leviers, contractualisation, mutualisation ou regroupements.«
Le Conseil départemental et l’ARS 84 « Ils ont rajouté que la tutelle des EHPAD était partagée à égalité entre le Conseil Départemental et l’ARS et qu’à ce titre le Conseil Départemental était tout aussi responsable pour soutenir les EHPAD, d’autant plus que l’ARS PACA a procédé à une rallonge de 1,5 million d’euros pour le Vaucluse.Ils ont confirmé la liste des EHPAD publics en grand difficulté de trésorerie que nous avions obtenu à la réunion CDCA personnes âgées : Bédoin, Bédarrides, Caderousse, Cucuron, Le Thor, Ste Cécile, St Saturnin.«
L’Ehpad de Cucuron en grande difficulté « La délégation FO a fait part de son scepticisme quant à la volonté de la tutelle de conserver tous les EHPAD publics, comme en témoigne le cas de celui de Cucuron, « La Clé d’Or ». La question de sa réhabilitation est posée depuis le début des années 2000, sans solution pérenne jusqu’à ce qu’un projet mené par 3 architectes ait été envoyé en 2022 aux autorités de tutelle, pour rénover et agrandir le bâtiment qui date du XVIIIème siècle. »
Ehpad de Sainte-Cécile-les-Vignes
Demande de budget pour une rénovation et un agrandissement « Depuis cette date, l’ARS n’a rendu qu’une réponse orale assurant que son apport financier serait du même niveau que le Conseil Départemental, soit 1 million d’euros. Or, le renchérissement des coûts des matériaux depuis la pandémie du COVID et la guerre en Ukraine a fait exploser les prix des travaux, changeant sensiblement la donne. Tenant compte de cette situation, le Conseil Départemental a voté pour l’augmentation de sa participation au financement de l’opération à 1,5 million d’euros. L’ARS apporterait l’équivalent, sans garantie écrite. Il manque cependant encore 1,5 million d’euros pour boucler l’opération. Si rien ne bouge, l’opération devient caduque et la commission communale de sécurité de Cucuron sera contrainte de prononcer la fermeture de l’établissement en avril 2025, délai de rigueur donné en 2019 pour la mise aux normes. »
Des décisions qui tardent à concrétiser le projet « La délégation a donc interpellé les représentants de l’ARS sur la nécessité que l’Etat, chargé de la sécurité et de la santé publique, garantisse la faisabilité de l’opération, en assurant le complément de financement des travaux. Les représentants de l’ARS se sont cantonnés à nous répondre que l’effort de l’État serait au même niveau que celui du département et, qu’au mieux l’ARS financerait les travaux de mise aux normes. Ce qui s’appelle se moquer du monde ! Conclusion : nous devrons poursuivre nos démarches à l’échelon supérieur, préfecture, direction régionale de l’ARS. »
Qu’en dira la Préfecture ? « A la faveur de cette entrevue, nous avons alerté les représentants de l’ARS sur un problème de personnel qui conduirait à servir des repas froids aux résidents de l’EHPAD de la Croix Rouge à Avignon, récemment ouvert. Rappelons que l’ARS avait imposé l’ouverture de cet EHPAD privé au lieu d’un EHPAD public, malgré les protestations que nous avions formulées au CDCA, Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie. »
Quid des urgences dentaires en Vaucluse ? « Enfin, nous avons posé le problème des urgences dentaires dans le département. Elles ne sont organisées que le dimanche matin et les jours fériés. Rien n’est prévu le samedi ni le dimanche après-midi ! Pour les représentants de l’ARS, cela est de la responsabilité des dentistes et l’ARS n’aurait rien à y voir…«
Quelle organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé? « Nous avons donc rappelé à l’ARS qu’elle était responsable de « l’organisation de l’offre de soins en ambulatoire et en établissements de santé » et qu’il lui revenait de prendre des mesures pour garantir la continuité des soins dentaires. Les représentants de l’ARS n’ont même pas pris note du problème que nous posions aussi nous ne manquerons pas de le reposer ! » MH
Ehpad de Cucuron
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Après deux ans de mobilisation, la reconstruction de l’Ehpad de Sainte-Cécile-les-Vignes a été actée ce mercredi 28 juin.
Un temps menacé de fusion avec l’Ehpad de Sablet, l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Conseil départemental de Vaucluse ont acté la reconstruction de l’Ehpad de Sainte-Cécile-les-Vignes, ce mercredi 28 juin. La structure sera transférée sur un nouveau terrain de 11 200m2 situé à l’entrée de la commune et bénéficiera de 80 places, soit 14 nouvelles places.
« A l’heure où la dépendance demeure une préoccupation majeure pour un grand nombre de nos familles, cette nouvelle est vécue comme un soulagement par tous ceux qui sont concernés par la question de la perte d’autonomie » se sont félicités Christine Lanthelme et Anthony Zilio, conseillers départementaux du canton de Bollène.
Dans le même temps, le département de Vaucluse a annoncé débloquer une enveloppe de 4M€ pour la modernisation des Ehpad, ainsi que 300 000€ pour la création d’une maison de santé pluridisciplinaire sur la commune de Mornas.
J.R.
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Le Théâtre du Balcon accueille ‘Les Blouses Blanches’. Ce spectacle est proposé dans le cadre de Fest’hiver 2023 le dimanche 5 février à 16h. L’infirmier et auteur Jean-Philippe Chabrilangeas nous fait pénétrer dans l’univers des Ehpad. Il brise l’omerta qui pèse sur les professionnels de santé, les familles des patients ainsi que sur les conditions de vie de nos aînés dans les Ehpad. Il décrit les mécanismes avec précision d’un système de santé aux abois qui conduisent une soignante à basculer dans la maltraitance. Derrière sa blouse blanche, celle-ci nous interroge sur notre rapport à la solitude, à la vieillesse et à la mort dans un texte qui oscille entre violence, humour et tendresse. Entraînée par deux collègues, les pressions exercées par la hiérarchie et une vie qu’elle rêvait meilleure, elle va explorer les confins de la folie. Une plongée au cœur de l’intimité d’une femme désabusée qui cherche la lumière dans un univers bordé d’ombres, de cris et de rires déments. Cette pièce est interprétée par Marie-Line Rossetti et Ivan Romeuf.
L’auteur sera aussi présent à ‘L’autre festival’ Cette représentation se fera sur les mêmes dates qu’un autre évènement avignonnais : L’Autre Festival. Celui-ci se déroulera du 3 au 5 février, et promulguera l’écriture et la lecture en mettant en avant des auteurs de différents horizons. L’auteur de la pièce, Jean-Philippe Chabrillangeas, se rendra le samedi au salon du livre et fera un bord de scène après la représentation du dimanche 5 février.
Nadège Salas
Dimanche 5 février . 16h. Théâtre du Balcon. Avignon. 38, rue Guillaume Puy . De 11,50€ à 23,50€. 04 90 85 00 80
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Maisons de retraite, internats, cités universitaires, casernes, prisons…, les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019. Ces structures d’hébergement collectif accueillent des publics très différents. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de l’Insee Paca où il apparaît que les maisons de retraite ou Ehpad logent une personne sur trois vivant en communauté. Ce mode de résidence des seniors est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale. Par ailleurs, vivre en internat est plus courant pour les élèves de 15-18 ans que pour les 11-14 ans, et moins fréquent dans la région. Les cités universitaires accueillent autant d’étudiantes que d’étudiants, à la différence des internats des lycées où les garçons sont nettement majoritaires.
Les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019 dont 11 627 en Vaucluse (soit 2,1% de la population du département). Ces dernières ont à titre habituel un mode de vie commun, partagent une cuisine ou des sanitaires, ou encore prennent leur repas ensemble. Les habitants des communautés représentent 2,4% de la population régionale, une proportion équivalente à celle de France métropolitaine. Au nombre de 2 400, les communautés recouvrent divers types de structures d’hébergement destinées à des publics très différents. Leur population forme ainsi un ensemble très hétérogène, notamment en termes d’âge et de sexe. Les pensionnaires de maisons de retraite et d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont des femmes pour les trois quarts d’entre eux et sont en moyenne âgés de 86 ans. La population des communautés religieuses est également très féminisée (71% de femmes) et relativement âgée (64 ans en moyenne). À l’inverse, les internats et les cités universitaires hébergent une population jeune, respectivement âgée de 18 et 21 ans en moyenne, et plus équilibrée entre femmes et hommes. Les établissements pénitentiaires et les établissements militaires abritent en revanche quasi exclusivement des hommes (neuf résidents sur dix), d’âge moyen respectif 33 ans et 27 ans.
43 300 résidents en maison de retraite ou en Ehpad Première catégorie en nombre d’habitants, les maisons de retraite et Ehpad hébergent 43 300 personnes, soit 35% des habitants en communauté. Elles sont suivies par les établissements sanitaires ou sociaux de moyen ou long séjour, qui abritent 34 500 personnes, soit 28% de la population des communautés. Viennent ensuite les internats (hors cités universitaires), dans lesquels résident 19 800 personnes (16%). Les cités universitaires comptent 9 100 résidents, soit 7% de la population vivant en communauté. Les établissements pénitentiaires de la région hébergent 7 500 personnes (6%) et les établissements militaires 6 200 (5%). Le reste de la population des communautés se répartit entre les communautés religieuses, les établissements sociaux de court séjour et d’autres formes de communautés. Par rapport à la moyenne de France métropolitaine, la population en communauté vit plus souvent en établissement sanitaire ou social (+ 3 points) et en cité universitaire (+ 2 points), quand la part des internats est sensiblement plus faible (- 8 points). Entre 2009 et 2019, le nombre de personnes vivant en communauté a peu évolué dans la région, mais la population résidant en maison de retraite et en Ehpad s’est accrue.
Des seniors moins souvent en maison de retraite ou en Ehpad qu’ailleurs en France Comme en France métropolitaine, les résidents de maison de retraite ou d’Ehpad ont en moyenne 86 ans. Pour les seniors, ce mode de résidence est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale, en particulier pour les plus âgés d’entre eux. Ainsi, 2,9% des personnes âgées de 60 ans ou plus sont concernées, contre 3,3% en France métropolitaine et 3,5% en province. La proportion de personnes hébergées dans ces établissements augmente avec l’âge et la dépendance qui l’accompagne. Parmi les 90 ans ou plus, elles sont 23,4% (28% en France métropolitaine et 28,9% en province). L’écart entre la région et la France peut en partie s’expliquer par une offre de places plus faible, par la présence de seniors aux revenus modestes, pour lesquels l’accès aux institutions est contraint, ou encore par un maintien à domicile facilité par la densité élevée d’infirmiers libéraux. En raison des différences d’espérance de vie entre femmes et hommes, 74% des résidents en maison de retraite ou en Ehpad sont des femmes. Les femmes y vivent également plus souvent que les hommes et cet écart s’accroît avec l’âge. Parmi les personnes de 60 ans ou plus, 3,8% des femmes sont hébergées dans ces établissements, contre seulement 1,6% des hommes. À 90 ans ou plus, 27% des femmes résident en maison de retraite ou en Ehpad, contre seulement 15% des hommes. Ces différences proviennent de l’écart d’espérance de vie, mais aussi du fait que les hommes vivent plus fréquemment en couple jusqu’à un âge avancé que les femmes, avec des conjointes souvent moins âgées.
Les 15-18 ans plus souvent internes que les 11-14 ans L’hébergement en internat (hors cités universitaires) concerne très majoritairement des jeunes en âge d’être scolarisés au lycée. Ainsi, 13 900 élèves internes de la région ont entre 15 et 18 ans, soit 70% de l’ensemble des internes. Ces lycéens internes ne représentent que 5,9 % de l’ensemble des jeunes âgés de 15 à 18 ans dans la région, contre 8,3% en France métropolitaine. La proportion de jeunes internes de 11 à 14 ans, en âge d’être scolarisés au collège, est également plus faible dans la région (0,9 % contre 1,2 % au niveau national). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur étant très urbaine, les élèves sont en effet plus facilement scolarisés à proximité de leur domicile que dans des régions plus rurales. Le recours à l’internat augmente avec l’avancement des élèves dans le système scolaire, le passage au lycée étant souvent synonyme d’augmentation de la distance entre le domicile et l’établissement scolaire. La part des internes diffère légèrement entre lycéennes et lycéens : 6,4% pour les garçons de 15-18 ans contre 5,4% pour les filles, et les filles sont minoritaires dans les internats (40%). Le constat est semblable à l’échelle nationale.
L’équilibre filles-garçons davantage respecté en ‘cité U’ que dans les internats de lycée Parmi les 9 100 résidents en cité universitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, neuf sur dix ont entre 18 et 25 ans. Ces derniers représentent 5,2% de l’ensemble des étudiants de cet âge, une proportion supérieure à la moyenne de France métropolitaine (3%) et de France de province (4,5%). Résider en cité universitaire est un peu plus fréquent pour les jeunes hommes (5,8%) que pour les jeunes femmes (4,8%). En France métropolitaine, ces proportions atteignent respectivement 3,3% et 2,7%. Toutefois, la population étudiante étant majoritairement féminine, la parité est davantage présente dans les cités universitaires qu’au sein des internats des lycées. Tous âges confondus, les jeunes femmes représentent 48% des internes, dans la région comme en moyenne nationale.
Etude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de Insee-Paca et publiée le 27 juin 2022
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Le 20 janvier dernier, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, interpellait le gouvernement pour maintenir les Ehpad de Sablet et de Sainte-Cécile-les-Vignes. Les réponses à ces deux courriers se font toujours attendre.
Dominique Santoni s’impatiente. Ni Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ni Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie n’ont à ce jour formulé de réponse à sa requête. Une problématique qui exige pourtant de l’Etat « un positionnement clair ». Dans un contexte médiatique national cinglant, les Ehpad représentent pour les territoires ruraux un enjeu de taille alors même que les besoins en matière de dépendance de nos aînés grandissent. Lors de l’assemblée du 26 novembre 2021, tous les conseillers départementaux se sont ralliés à la cause et ont clamé leur volonté de préserver ces deux Ehpad.
A l’origine, une décision émanant de l’ARS prévoyant la reconstruction d’un Ehpad neuf de 94 places à Sainte-Cécile-les-Vignes, en lieu et place des deux Ehpad de Sablet (46 places) et Sainte-Cécile (66 places). « C’est bien la possible fermeture de l’établissement de Sablet qui se dessine alors qu’il est en parfait état d’entretien et sans problème d’équilibre financier. Fort de ses 46 lits et de ses 50 emplois, le Tilleul d’or doit continuer sa mission en faveur de nos aînés », expliquait la conseillère départementale Sophie Rigaut à l’origine de la motion votée à l’unanimité. « C’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité de doter de moyens suffisants pour faire face aux besoins », abondait Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues.
Dans ses courriers, la présidente plaide pour la reconstruction d’un Ehpad de 80 places à Saint-Cécile-les-Vignes et pour le maintien des 46 places de celui de Sablet. Soit 14 places supplémentaires pour lesquels le Département s’engageait à faire un effort financier conséquent pour maintenir un établissement de proximité dans chacun de ces deux cantons. Elle sollicite donc l’accord des intéressés pour acter la reconstruction et « s’étonne vivement de n’avoir reçu aucune réponse officielle. »
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
A Apt, deux autodidactes ont développé une prouesse technologique au service de nos aînés en Ehpad. Rencontre avec les fondateurs d’EEC technologies, à la recherche de ‘bêta testeurs’.
« En trois ans, on en a pris dix », nous confie Matteo Gachon au cœur de la Voûte, cet espace collaboratif à l’aura mystique. Et pour cause, le coworking abritait autrefois une abbaye transformée en couvent. Non loin des falaises ocres, une amitié de vingt ans et la passion pour l’informatique se mettent au service de nos doyens. Derrière leur apparence ordinaire et leur sourire candide, les maestros de l’algorithme sont d’ingénieux visionnaires. Exit la bête noire qui suscite les appréhensions les plus vives, l’intelligence artificielle sociale et solidaire exécute ce qu’on lui demande.
Andrea Pozzo et Matteo Gachon, la trentaine, nous détaillent les 1001 technologies condensées dans leurs bijoux : des petits capteurs blancs et discrets. Ils nous expliquent dans quelles mesures ces objets installés dans les chambres en Ehpad peuvent prévenir la dépendance et alerter des chutes. A Apt, les entrepreneurs ont pu s’enrichir d’une multitude de réseaux professionnels et institutionnels. « On a eu beaucoup de mains tendues, peut-être plus d’opportunités que si on s’était installé à Avignon. Il y a un vivier de personnes bienveillantes et très compétentes », se réjouit Matteo Gachon.
De leur installation jusqu’à l’accompagnement financier en passant par la prospection, les acteurs économiques de la vie locale ont tous prêté main forte pour une implantation réussie. Après plusieurs années de labeur, les associés ont développé un outil technologique capable de comprendre et d’identifier des situations à risques chez des personnes âgées. Une intelligence artificielle anticipe donc les risques, en prévenant la famille des changements d’habitudes constitutifs d’un glissement vers la dépendance et prévient l’entourage direct en cas d’urgence. Le dispositif respecte la vie privée puisqu’il n’intègre ni micro, ni caméra. Il a l’avantage d’être complètement autonome, ne requiert aucune action. La solution utilisée en Ehpad évite un maintien au sol prolongé entrainant des conséquences souvent pires que la chute elle-même.
Le message WhatsApp
Première rencontre en classe de sixième. Déjà jeunes, les deux amis se passionnent pour l’informatique. Ils montent des PC ensemble, interconnectent les ordinateurs pour faire du jeu en réseau local. « On n’a jamais été trop scolaire », admet Matteo. Ils se retrouvent à Lyon, fac d’histoire pour l’un, fac de droit pour l’autre. En parallèle de la licence, les ingénieurs en herbe font de la domotique, « pour s’amuser ». Ils explorent alors plusieurs types de technologie qui automatisent la maison. Rapidement, Matteo évoque ses grands-parents âgés de 90 ans.
Sa grand-mère se retrouve un jour toute seule pendant un mois, à deux heures de voiture de sa fille unique. « Elle a l’habitude de m’envoyer un message sur WhatsApp tous les jours, je sais ainsi ce qu’elle fait », explique Matteo qui un jour est pris de panique. Si mamie chute juste après l’envoi d’un message, qui le saura ? Combien de temps restera-t-elle au sol avant que quelqu’un ne s’en aperçoive ? Pour éviter ce scénario angoissant, il installe des capteurs de mouvement chez elle. « J’ai commencé à constituer une ‘timeline’ avec les informations de mouvement collectées », explique le fondateur dont l’entourage trouve le concept fascinant et demande même à l’installer chez ses grands-parents. « Ils voulaient que je développe ce produit », se remémore Matteo. Voilà qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
L’aventure commence
Matteo, alors commercial, soumet le projet à Andrea Pozzo, qui exerce dans le dépannage informatique. Les deux se mettent aussitôt en selle. « On aspirait à faire quelque chose d’utile », un challenge se profile : améliorer pas à pas la première solution créée. Au total, 11 natures de détection sont intégrées dans le système. Les capteurs sont capables de détecter un panel d’indicateurs : mouvement, température, hydrométrie, taux d’UV, activité électrique, gaz, monoxyde de carbone, pour ne citer qu’eux. Un exploit d’autant plus remarquable pour ceux qui ont appris l’IA via des tutos en anglais sur YouTube…
Grace à l’IA, les entrepreneurs constituent une empreinte des habitudes de vie de la personne que le système protège. EEC Technologies répond à deux objectifs : alerter les aidants et la famille en cas de chute, mais également comprendre le glissement vers la dépendance. « Notre valeur ajoutée, c’est faire de la prévention, de l’anticipation », résume Matteo.
La Bastide du Luberon à Robion ouvre très vite ses portes à cette nouvelle technologie aptésienne. « Il y a une espèce de dichotomie entre le méchant Ehpad et le gentil maintien en domicile. Des aprioris que l’on balaye une fois sur le terrain. Cela coûterait d’ailleurs plus cher d’avoir les services d’un Ehpad à domicile, puisqu’ils ne sont plus mutualisés », pointe Matteo. Huit capteurs pour quatre chambres sont alors installés, permettant une riche collecte d’informations grâce à un partenariat de terrain. Le duo dépose ensuite un dossier auprès de l’incubateur Camina et devient lauréat en 2019. Le marché centré sur le particulier dévie sur celui des Ehpad.
« On n’avait pas cette frappe commerciale pour le particulier et la technologie a un plus de mal à pénétrer les foyers », explique le fondateur. Un partenariat technologique est ensuite signé avec la Maison de retraite publique intercommunale de la Durance à Noves et Cabannes. « Nous avons réuni beaucoup de retours de la part des utilisateurs. L’Ehpad ne paie rien, en échange, le personnel nous fait des retours très importants pour le développement des fonctionnalités », souligne Matteo. Lauréat du réseau Entreprendre, la startup sera soutenue par Initiative Terre de Vaucluse, Bpi France, CIC Avignon ou la French Tech Grande Provence. 100.000€ seront mis sur la table pour voir naître le bébé.
2 salariés pour 80 lits en Ehpad
« Les résidents en Ehpad sont généralement dans un degré de dépendance avancé, qui nécessite un encadrement important. La nuit, il y a deux salariés pour 80 lits en moyenne en France », indique Matteo. Surprenant lorsque l’on sait à quel point la nuit rend vulnérable. Si une personne chute, elle est découverte uniquement au cours de la tournée du personnel. « Il faut savoir qu’au-delà de 45 minutes de maintien au sol, même si aucune contusion ou fracture n’est constatée, les dommages peuvent être très importants chez les personnes âgées : déshydratation, hypothermie, etc. », alerte Matteo.
EEC Technologies aide le personnel uniquement durant la nuit, grâce à un appel automatique en cas de chute. 606 Ehpad sont référencés en Paca, 122 dans un rayon de 50km autour d’Apt. Pour poursuivre son développement, la startup a besoin de 6 Ehpad au cours de la première année. Elle en appelle ainsi au ‘bêta testeurs’ pour enrichir sa technologie et se développer. « Environ 44% des établissements sont publics. Le Département a la gestion du bien vieillir au même titre que l’ARS. Si une personne chute et se fait mal, c’est l’Assurance maladie qui paie les frais. Les chutes coûtent 2 milliards d’euros par an à l’Etat. Mon combat, c’est de faire comprendre que cette charge ne doit pas incomber uniquement à l’Ehpad », explique Matteo.
Une solution complètement autonome
Quinze jours d’apprentissage sont nécessaires pour créer une empreinte des habitudes. Combien de temps dort le résident ? A quelle heure se couche-t-il ? Combien de fois se lève-t-il dans la nuit ? Une personne qui se lève plus régulièrement peut par exemple révéler l’apparition d’une pathologie. « On a également incorporé un bandeau lumineux au niveau des plaintes de la chambre pour améliorer la visibilité et réduire encore plus le risque de chute », abondent les fondateurs.
La philosophie ? Proposer une technologie automatique, complètement autonome. Pas de bouton à actionner, de bracelet à saisir, pas besoin d’internet et une batterie qui peut durer des heures en cas de coupure d’électricité. « Quand l’IA analyse une décision, elle n’oublie aucun paramètre, même s’il y en a des millions. Dans ce domaine, le ‘Machine learning’ sera toujours plus efficace qu’un être humain », précise Andrea Pozzo. Le boitier gère entre 4 à 6 chambres et les piles des capteurs sont à changer une fois par an. La maintenance et la mise à jour se font à distance. « On a beaucoup travaillé sur la réplicabilité des systèmes, pour qu’un électricien soit capable d’installer notre outil très facilement, partout en France, » précise Matteo.
IA sociale et solidaire
Ils en sont convaincus, avec la technologie, on peut faire beaucoup plus, avec autant de moyens. « L’IA représente pour nous une plus-value sociale, même si elle est perçue comme le robot qui va remplacer l’humain et tout contrôler. Une machine ne peut pas se voir prêter des intentions humaines. Elle n’est pas manipulatrice, elle fait ce qu’on lui demande de faire. On ne cherche pas à remplacer l’humain mais à maximiser son temps. Nous sommes une aide, pas un substitut « , rappelle Matteo. Le slogan ? L’IA sociale et solidaire pour prendre le contre-pied.
EEC Technologies s’inscrit dans la société et sa métamorphose à venir. La durée de vie s’allonge, l’indépendance s’accroît, la technologie médicale avance. Le programme gouvernemental Ehpad « hors les murs » entend bien se projeter dans l’avenir. « Le babyboom va bientôt devenir papyboom. Un pic de personnes va atteindre un état de dépendance compatible avec l’Ehpad. Les pouvoirs publics ne pourront pas faire face à cette forte demande », analyse Matteo. Construire d’autres Ehpad ? Une solution coûteuse et un foncier qui manque cruellement. Avec ce programme, il s’agit d’accompagner les personnes à domicile, avec un service plus poussé que le service classique : auxiliaire de vie, infirmier, ASH, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc. Un programme dans lequel les capteurs pourraient être une solution idoine au cœur des foyers. L’Ehpad se charge à ce moment-là d’alerter et de conseiller la famille en cas de prise en charge nécessaire au sein d’un établissement.
Oui aux investisseurs, non à la vente de données
Le concept plait, mais il séduit beaucoup d’investisseurs friands du commerce de données. « On ne veut pas vendre de données brutes, avoir ce genre de ‘business model’ ne nous intéresse pas. On utilise les données pour réalimenter notre IA et proposer un service toujours plus performant. On souhaite intégrer des actionnaires avec la même philosophie de développement. Que ce soit un fonds investissement, un industriel ou un business angel, il faut qu’il soit en phase avec nos valeurs. On n’a pas le couteau sous la gorge », concluent les fondateurs.
Voilà l’histoire de ces âmes gonflées d’une détermination naturelle, animées par la volonté de préserver la dignité de nos aînés. Rappelons-nous seulement que ces derniers étaient les premiers à nous tenir la main lorsque nous ne savions même pas encore marcher.
On construit des EHPAD alors que personne ne veut y aller…
Parti d’un besoin personnel pour protéger les grands-parents d’un des fondateurs, Andrea Pozzo et Matteo Gachon ont développé un outil de veille capable de comprendre et d’identifier des situations à risques chez des personnes âgées isolées. L’Auxiliaire nocturne de la start-up aptésienne ‘EEC technologies’ veille sur les résidents, comprend leur évolution et aide à administrer l’établissement.
Armés uniquement d’un Bac, ce projet a poussé les deux amis à apprendre le développement et la programmation en ligne. C’est en 2021 qu’ils fondent l’entreprise après leur incubation chez l’incubateur Camina dont ils sont les lauréats en 2019. À qui s’adresse la solution d’’EEC technologies’ ? Aux familles qui cherchent une solution de maintien à domicile et à tous les centres d’accueil pour personnes en difficulté d’autonomie souhaitant anticiper et détecter les anomalies.
En Ehpad, la majorité des chutes surviennent la nuit, dans les espaces privatifs. Pendant cette période, les effectifs sont fortement réduits et les chutes sont difficiles à détecter. « Nous proposons un outil facile à installer, qui s’adapte aux méthodes de travail et qui ne demande aucune action pour fonctionner. » Une intelligence logicielle anticipe les risques, en prévenant la famille des changements d’habitudes constitutifs d’un glissement vers la dépendance et prévient l’entourage direct en cas d’urgence. Le dispositif respecte la vie privée puisqu’il n’intègre ni micro, ni caméra.
Prévenir
Lorsque les résidents se réveillent la nuit, ils n’ont pas toujours l’agilité d’appuyer sur l’interrupteur pour allumer la lumière. « Nous avons décidé d’agir sur l’environnement en éclairant automatiquement son chemin, dès le lever. »
Détecter
« On estime à 50% le nombre de chutes nocturnes qui ne sont pas repérées. Un maintien au sol de plus de 45 minutes provoque de sérieuses conséquences sur la santé, même s’il s’agit d’une chute lente. Pour éviter ces complications, nous prévenons immédiatement les équipes afin qu’elles puissent être au bon endroit, au bon moment. »
Comprendre
L’interface de gestion est simple d’utilisation pour comprendre les changements d’habitudes des résidents et anticiper les soins à apporter. « Avec cet outils, la qualité de l’air dans l’établissement peut être contrôlée afin de réduire la circulation des maladies et les reports de température automatisés. » L’avantage de la solution est l’indépendance du dispositif, sa facilité d’installation, son autonomie : il n’a pas besoin d’internet ni de travaux. C’est l’intelligence artificielle qui s’adapte au lieu et à la personne bénéficiaire.