22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

Si la date de la démolition de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon avait déjà été dévoilée en février dernier, on en sait désormais plus concernant les détails de cette opération spectaculaire qui sera ouverte au grand public sous condition. L’édifice, qui fût en son temps la plus haute cheminée de France, sera ‘affalé’ dans la matinée du mercredi 7 juin prochain.

« Cet abattage constitue une opération symbolique pour l’avenir d’EDF », explique Virginie Monnier-Mangue, déléguée territoriale EDF-Occitanie.
« Cela marque aussi une nouvelle étape pour ce site EDF de 55 hectares, car c’est ici que l’on invente l’après-pétrole », poursuit celle qui est aussi présidente de l’association Cleantech-vallée, l’écosystème de développement de l’industrie des énergies propres désormais implanté dans l’enceinte de la centrale de production thermique gardoise mise à l’arrêt depuis 2016.

Mise en service en 1977 après près de 4 ans de chantier
Construite à partir de 1974, la centrale de production d’électricité d’Aramon a été mise en service en 1977. A cette époque, sa cheminée culminant à 250 mètres était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984. La capacité du site employant 140 personnes (110 salariés d’EDF et une trentaine d’employés partenaires) était de 1 400 Mégawatts (soit l’équivalent de la consommation de la ville de Marseille) obtenus grâce à l’utilisation de deux turbines fonctionnant à partir de la combustion de fioul lourd.

Initialement le centrale au fioul d’Aramon devait fonctionner jusqu’en 2023 avant, finalement, d’être officiellement fermée le 1er avril 2016.

Destinée à sécuriser l’approvisionnement électrique français, la centrale avait pour vocation à être peu utilisée. Son rôle étant de produire rapidement de l’énergie, avec une mise en route en moins de 6 heures, afin de répondre efficacement aux variations du réseau, notamment lors des pics de consommation. D’une trentaine d’heures de fonctionnement par an au milieu des années 2000, la centrale gardoise est ainsi montée jusqu’à près de 90h durant ses dernière années de fonctionnement.
Devant initialement fonctionner jusqu’en 2023, la DPIT (Direction de l’ingénierie de production thermique) du comité exécutif du groupe EDF avait finalement préconisé sa fermeture dans le cadre projet de loi de transition énergétique. Une fermeture qui interviendra officiellement le 1er avril 2016, même si le site avait alors cessé de fonctionner depuis quelques mois déjà.

Comment abattre une géante de 250 mètres ?
Depuis sa mise à l’arrêt il y a 7 ans, le site a fait l’objet de plusieurs opérations de déconstruction dont la plus visible était certainement la démolition des 4 immenses cuves destinées au stockage du fioul. Rien cependant d’aussi spectaculaire que la démolition à venir de la cheminée qui culmine à 250 mètres. Une géante de 29 mètres de diamètre à sa base et de 13 mètres de diamètre ensuite qui pèse également approximativement 50 000 tonnes de béton et d’acier.
« Il existe deux méthodologies de déconstruction des cheminées, explique Caroline Cosson, directrice adjointe du Centre de post-exploitation (CPE) d’EDF. L’abattage : cette technique consiste à faire chuter la cheminée de sa propre hauteur, comme un arbre que l’on coupe, pour la traiter ensuite au sol. L’autre techniques c’est le grignotage : d’une part l’installation d’une plateforme glissante qui va évoluer de haut en bas sur laquelle sont placés des engins mécaniques qui broient et cassent le béton. Le béton tombe à l’intérieur de la cheminée. La plateforme descend au fur et mesure du grignotage. D’autre part, un outil suspendu à une grue de grande hauteur est commandé par vidéo et broie la cheminée petit à petit. La chute des débris se fait à l’intérieur du conduit de la cheminée. »

En 2012, la société Cardem, filiale de Vinci qui a en charge l’affalage des 250 mètres de la cheminée d’Aramon, a utilisé la même technique pour la démolition des 3 cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle, respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres.

Vu sa hauteur et le danger que pouvait représenter le Mistral, la solution du ‘grignotage’ n’a donc pas été retenue. C’est donc en utilisant une technique ‘d’affalage’, que la société Cardem, filiale de Vinci construction spécialisée dans ce type d’intervention de déconstruction, et ses équipes de 40 intervenants vont faire tomber sur le côté la cheminée dans la matinée du mercredi 7 juin prochain grâce à l’utilisation contrôlée d’explosifs. Comme elle l’a fait, par exemple, en 2012 avec les cheminées de l’usine EDF de Richemont en Moselle, respectivement hautes de 75, 111 et 115 mètres.

Mise en place d’un périmètre de sécurité et fermeture des routes entre
Pour réaliser cette opération en toute sécurité, la préfecture du Gard va mettre en place différents périmètres de sécurité afin de limiter les accès au site. Si un périmètre d’exclusion totale est prévu dans un rayon de 415 mètres autour de la cheminée, les restrictions d’accès seront bien plus larges. Ainsi, les routes RD 2 (le long du Rhône), RD 702 et RD 126 (route de Montfrin) seront fermées par la gendarmerie et la police municipale d’Aramon entre 9h30 et 11h30, horaire de réouverture prévu afin notamment de permettre le passage des transports scolaires. Vélos et piétons ne pourront pas passer non plus, y compris sur les berges du Rhône.

Le mercredi 7 juin, les routes RD 2 (le long du Rhône), RD 702 et RD 126 (route de Montfrin) entourant la centrale d’Aramon seront fermées entre 9h30 et 11h30.

Durant ce laps de temps, le trafic fluvial sur le Rhône sera également interrompu par deux brigades nautiques venues spécialement en renfort.
Côté trafic aérien, des consignes seront données en amont afin d’alerter les pilotes sur la disparition de ce repère visuel et éviter ainsi les désorientations spatiales. Bien évidemment, la présence d’aéronefs de tourisme est aussi interdite. Les pilotes de canadair de la Sécurité civile seront également informés de ne pas utiliser la zone d’écopage située à proximité immédiate sur le Rhône.
Le passage des trains, plus éloigné, ne sera pas interrompu mais les conducteurs seront prévenus afin qu’ils ne soient pas surpris par l’éventuelle chute de la cheminée lors de leur passage.
Enfin, la présence d’une ligne haute tension de 400 000 volts sur le site nécessitera son interruption. Sauf incident, cela ne devrait cependant engendrer aucune coupure de courant.  

« La majorité des Aramonais a connu cette cheminée. »

Pascale Prat, maire d’Aramon

Comment assister à la démolition ?
Si le périmètre immédiat de la centrale n’est pas densément peuplé, la commune d’Aramon va devoir toutefois procéder à l’évacuation préventive d’une demi-douzaine d’habitations situées à proximité. Cela concerne moins d’une vingtaine de personnes.
« La majorité des Aramonais a connu cette cheminée », rappelle Pascale Prat, maire d’Aramon afin d’évoquer l’attachement de ses habitants à cette centrale et à son symbole que représente sa cheminée blanche et rouge.
Et pour que ces derniers puissent voir en toute sécurité à cette ‘disparition’, la municipalité propose à la population de se rassembler salle des fêtes Eugène-Lacroix avant de rejoindre le parc de la Lône afin d’assister au plus près à l’affalement. Un parcours qui sera ponctué d’une exposition photos de la cheminée. L’objectif pour la commune étant de limiter les rassemblements dans les collines environnantes afin de minimiser les risques comme les incendies notamment. « Nous ne voulons pas d’un événement comme cela s’est produit l’an dernier à Barbentane avec le feu de la Montagnette », s’inquiète la maire d’Aramon.

C’est officiel : la tour fait 250 mètres de hauteur !
240 mètres, 244 mètres, 252 mètres et même 258 mètres ! Plusieurs chiffres différents ont été évoqués pendant des années pour estimer la hauteur de la cheminée d’Aramon. Le verdict est tombé : selon les plans officiels d’EDF, la cheminée culmine à 250 mètres tout rond. A sa base, l’édifice affiche un diamètre de 29 mètres avant de prendre une forme tubulaire à partir du 129e mètre pour un diamètre de 13 mètres ensuite.

Si tout se passe bien, cette dernière doit justement tomber en direction du parc (dans un sens plutôt Ouest-Est) avec une précision de l’ordre de 2%. Un système de charnière réutilisable mis en place par Cardem doit d’ailleurs permettre de guider la chute de la tour depuis sa base. Plus de 95% de la poussière occasionnée devraient rester confiner sur les 55 hectares du site et un système de brumisateur XXL sera mis en place pour limiter l’effet de souffle. Il y aura un bruit de déflagration ainsi que la possibilité d’un effet de résonance dans le sol. Pas de quoi cependant représenter un danger pour les habitations alentours.
Côté météo, ni le vent et ni la pluie pourraient avoir un impact sur les opérations de démolition. Seul un risque d’orage pourrait entraîner un report.

50 000 tonnes de béton et d’acier à recycler
Une fois au sol, il sera beaucoup plus facile pour EDF de ‘traiter’ les 50 000 tonnes de matériaux de la cheminée (50% de béton et 50% d’acier).
« Nous sommes soucieux de recycler chaque matériaux de cette centrale lors de sa déconstruction », rappelle Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie.
Pour cela, les équipes d’EDF ont déjà procédé à d’importants travaux préparatoires en enlevant le maximum de matériaux. Ainsi, par exemple 500 kilos d’amiante ont été enlevé et il ne reste plus que du béton et de l’acier. « Il y avait peu d’amiante sur cette tour plutôt en bon état général », constate Caroline Cosson.
Au total, EDF ambitionne de recycler et réutiliser 96% des matériaux de la cheminée directement sur le site : « cela évitera des camions sur les routes », poursuit la directrice adjointe du CPE.

Caroline Cosson, directrice adjointe du Centre de post-exploitation (CPE) d’EDF.

Préparation à un usage industriel dans le futur
Car en faisant tomber cette cheminée, EDF fait aussi de la place pour ensuite procéder à l’affalage puis la déconstruction du bloc usine situé au pied de la tour. Un édifice de plus de 70 mètres de haut. Une opération qui s’étendra sur la période 2026-2029 et qui sera précédé par la dépose des voies ferrées d’ici 2024. La réhabilitation des sols afin de rendre les terrains aptes devant être achevées à l’horizon 2032. A cette date, le site d’Aramon sera alors ainsi intégralement réhabilité pour un usage industriel dans le futur.
En effet, l’électricien entend conserver son site pour y développer l’industrie énergétique de demain en récupérant du foncier qui sera dédié à la transition énergétique.
« Les sites EDF resteront à EDF et notre objectif est de refaire de l’industriel sur de l’industriel », insiste Caroline Cosson.
Pour y arriver, EDF aura investi 50M€ pour la remise en état de son site gardois et devrait récupérer environ 10M€ grâce à la réutilisation des matériaux présents traités.

Accélérer la transition énergétique
EDF n’a cependant pas attendu pour amorcer la mutation de son site. Une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW (soit l’équivalent de la consommation électrique de près de 3 500 personnes) a vu le jour en 2019. Une seconde tranche est annoncée.
Et surtout, suite à la fermeture de la Centrale à fioul, EDF a mis en place la Cleantech-vallée : « Il s’agit de de développer un projet de transition écologique en faisant du développement économique et en accompagnant la croissance de start-ups et d’entreprises autour de l’industrie verte, » précise Virginie Monnier-Mangue, la déléguée territoriale EDF-Occitanie.
Ainsi, la Cleantech-vallée a coordonné l’installation de plusieurs parcs photovoltaïques générant l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 13 530 habitants dont celui,  tout proche, du site industriel de Sanofi à Aramon.
Par ailleurs, son corollaire, le Cleantech Booster, son accélérateur dédié aux domaines de la décarbonation et de la transition énergétique accompagne 32 entreprises qui représentent 300 emplois en Occitanie. De quoi permettre notamment la création de 38 emplois et de 2 Entreprises.
Quant à l’ensemble du site d’Aramon, s’il est trop tôt pour évoquer le détail de futures implantations une réflexion est cependant menée autour de projet dans le secteur de l’hydrogène.


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

Avec une production de 21,32TWh, la centrale nucléaire EDF de Tricastin a généré près de 8% de la production nucléaire française en 2022.
La centrale, qui compte 4 unités de production d’une puissance de 900 MW chacune, fournit généralement l’équivalent de 6% de la production d’énergie de l’ensemble du parc nucléaire hexagonal.

L’année 2022 a été marquée par la mise à l’arrêt de plusieurs centrales françaises dans le cadre de leur maintenance décennale, ce qui a été aussi le cas de celle de Tricastin. Cette dernière retrouvant toute sa capacité de production le 13 décembre 2022.

Dans le même temps, avec le contexte de crise énergétique les français ont également été fortement incités à moins consommer d’électricité cet hiver. Ainsi, selon RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, la consommation nationale a baissé de plus de 8% par rapport à la consommation habituelle.

Par ailleurs, la centrale EDF de Tricastin, qui emploie plus de 2 000 personnes, dont 600 salariés d’entreprises sous-traitantes, vient de voir les commissaires-enquêteurs rendre un avis favorable à la prolongation de l’exploitation du réacteur 2 au-delà de 40 ans.

Une décision prise après une enquête publique qui a durée du 14 novembre au 16 décembre derniers afin d’évaluer notamment les travaux de sécurisation du site réalisé par EDF.

L.G.


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

On savait déjà que la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon devait être démolie en juin prochain. EDF vient de confirmer la date : cela sera le mercredi 7 juin. Inactive depuis avril 2016, celle qui en son temps fût la plus haute de France disparaitra donc définitivement de l’horizon gardois.

« La mission de nos équipes, ne s’arrête pas à l’exécution opérationnelle de ce geste technique exceptionnel, explique EDF. Déconstruire, valoriser et réhabiliter, c’est préparer l’avenir du site industriel. »
En effet, depuis 7 ans déjà les équipes d’EDF spécialisées dans la déconstruction des centrales thermiques s’affairent à la réhabilitation du site. Les cuves à fioul ont été rasées et une centrale photovoltaïque d’une puissance de 5MW a vu le jour en lieu et place. A terme, l’objectif est de rendre le terrain apte à un nouvel usage industriel d’ici 3032.

Par ailleurs, EDF a impulsé, dès 2015, le projet ‘Cleantech Vallée’, un écosystème regroupant 28 startups, des industriels et des collectivités locales afin de développer des technologies propres pour soutenir la transition écologique. Une initiative qui a notamment déjà permis la création d’une quarantaine d’emplois.

Pour autant, l’abattage des 252 mètres de briques et de béton de la cheminée constitue une des étapes les plus spectaculaires de cette transition. Pour rappel, lors de sa mise en service en 1977, la cheminée d’Aramon était alors la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984.
Si le détail des modalités de l’opération n’est pas encore connu, sa destruction devrait affecter la circulation fluviale, routière, aérienne ainsi que les riverains. EDF précisera d’ailleurs prochainement les conditions techniques et organisationnelles de la démolition.


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

Haute de près 260 mètres, la cheminée de l’ancienne Centrale de production thermique (CPT) d’EDF à Aramon devrait être détruite en juin prochain selon une information de nos confrères de Midi libre. Construit à partir de 1974, puis mis en service en 1977, le site de production d’électricité d’une capacité de production de 1 400 Mégawatts avait été définitivement mis à l’arrêt le 1er avril 2016.

La centrale devait fonctionner jusqu’en 2023
Cette fermeture avait été préconisée par la DPIT (Direction de l’ingénierie de production thermique) du comité exécutif du groupe EDF dans le cadre projet de loi de transition énergétique. A l’époque, on avait estimé son fonctionnement au fioul trop polluant. Initialement, cette centrale devrait pourtant être opérationnelle jusqu’en 2023. C’est d’ailleurs pour cela que l’infrastructure avait fait l’objet d’importants travaux en 2008 (70M€) et 2009 (30M€) pour remettre à niveaux les tranches 1 et 2, qui suite à ces chantiers, avaient réduit de 40% les émissions de dioxyde de souffre et de 10% celle des poussières.
Destinée à sécuriser l’approvisionnement électrique français, la CPT d’Aramon avait pour vocation à être peu utilisé. Son rôle étant de produire rapidement de l’énergie, avec une mise en route en moins de 6 heures, afin de répondre efficacement aux variations du réseau, notamment lors des pics de consommation.
La centrale a vu son rôle se renforcer à partir de l’hiver 2006 ainsi que lors des périodes estivales, où bon nombre de centrales nucléaires étaient à l’arrêt pour cause d’inspection. La généralisation de l’usage de la climatisation durant ces périodes avait également entrainé de plus en plus de pics de demande en énergie. D’une trentaine d’heures de fonctionnement par an au milieu des années 2000, la centrale gardoise est ainsi monté jusqu’à près de 90h durant ses dernière années de fonctionnement.

Construite entre 1974 et 1977, la cheminée de la centrale d’Aramon culmine à 252 mètres de hauteur. A l’époque, elle fût la plus haute cheminée de France jusqu’à la mise en service de celle de Gardanne (297 mètres) en 1984.

Un super groupe électrogène
A l’époque, cette mise à l’arrêt avait alors posé la question de la sécurisation de l’alimentation du réseau électrique en cas d’incident sur un site de production où lors de l’arrêt d’urgence d’une centrale nucléaire. EDF, alors sous la pression de l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie voulue par l’Union européenne, avait alors décidé de privilégier une production à flux de plus en plus tendu, tout en faisant l’économie d’un site employant directement 130 personnes (+450 emplois induits) dont le coût annuel de fonctionnement était de l’ordre de 30M€.
L’impact du conflit en Ukraine sur la fourniture d’électricité donne aujourd’hui un éclairage nouveau sur les conséquences de cette fermeture rappelant qu’il est désormais difficile de se passer de ce super groupe électrogène dont la capacité de production représentait 40% de celle de la centrale nucléaire de Tricastin qui, elle-même, représente 6% de la capacité de production d’électricité en France.

Disparition du plusieurs symboles industriels
Si la destruction de la cheminée était déjà actée de nombreuses voix s’était élevé contre la démolition de ce symbole de l’industrie du Gard rhodanien servant même de point de repère à la navigation aérienne.
Le détail des modalités de l’opération n’est pas encore connu mais la destruction devrait affecter la circulation fluviale, routière, aérienne ainsi que les riverains.

Autre symbole industriel local, les deux tours aéroréfrigérantes du site nucléaire industriel de Tricastin vont aussi disparaître du paysage à partir de 2024.

Cette annonce vient en écho de la confirmation de la destruction des deux tours aéroréfrigérantes du site nucléaire industriel de Tricastin. Situé entre Bollène, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte, ces deux tours de refroidissement hautes de 123 mètres ont vu le jour en 1979 lors de la création d’Eurodif, l’usine d’enrichissement d’uranium arrêté définitivement en mai 2012. Depuis, cette dernière a été remplacée par l’usine Georges-Besse 2 (GB II) dont le fonctionnement demande 98% d’énergie en moins.
Servant à évacuer la vapeur d’eau, les tours ont donc été mises à l’arrêt il y a un peu plus de 10 ans désormais. Dès lors, leur sort était scellé. En effet, à partir du moment où il n’y a plus d’humidité, le béton des tours sèche peu à peu avec le risque qu’il s’effrite lentement.
La démolition des tours va débuter en 2024 pour s’étaler jusqu’en 2028. Contrairement à la cheminée d’Aramon, c’est la solution du ‘grignotage’ (ndlr : déconstruire le bâtiment du haut vers le bas) qui devrait être retenue afin de venir à bout des 25 000 tonnes de béton des deux édifices à cheval sur la frontière entre le Vaucluse et la Drôme.


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

Avec le redémarrage de l’unité N°1 depuis le 13 décembre dernier, les 4 réacteurs de la centrale nucléaire de Tricastin d’EDF alimentent tous désormais le réseau électrique français. Ces dernières années, les différentes unités du site de production d’électricité ont fait l’objet d’arrêt de maintenance programmé ou d’inspection lors des contrôles dans le cadre des opérations de visite décennale de cette centrale nucléaire mise en service en 1980.

La visite décennale se distingue des autres arrêts de maintenance notamment par les contrôles réglementaires qui sont réalisés et qui doivent être validés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ARS) pour pouvoir redémarrer le réacteur : l’épreuve de contrôle de la cuve du réacteur, l’épreuve enceinte pour vérifier la résistance du bâtiment dans lequel se trouve le réacteur ainsi que l’épreuve hydraulique des circuits primaire et secondaire pour contrôler la résistance des tuyauteries et des soudures.

La centrale de Tricastin compte 4 unités de production d’une puissance de 900 MW chacune. Ce site employant plus de 2 000 personnes, dont 600 salariés d’entreprises sous-traitantes, fournit l’équivalent de 6 % de la production d’énergie de l’ensemble du parc nucléaire hexagonal.

L.G.


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La CPME 84 (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Vaucluse) et EDF s’associent pour proposer une nouvelle visite d’entreprise, celle de la centrale nucléaire du Tricastin.
Cette visite de la centrale nucléaire EDF du Tricastin se déroulera vendredi 17 juin de 9h30 à 12h à Saint-Paul Trois-Châteaux. La visite est limitée aux 20 premières inscriptions. Des éléments personnels seront à fournir avant la visite comme une pièce d’identité en cours de validité et le numéro de sécurité sociale. Les inscriptions sont fermes et définitives par retour de mail sur contact@cpme84.com.
Outre l’énergie nucléaire, ce rendez-vous sera aussi l’occasion de présenter les enjeux liés aux énergies photovoltaïques.

J.R.


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

L’inspection de la cuve de l’unité n°3 de la centrale nucléaire d’EDF de Tricastin s’est s’achevée le mois dernier. A cette occasion, un robot de 12 tonnes et 12 mètres de haut entièrement commandé à distance a plongé dans la cuve du réacteur afin de contrôler son revêtement durant 15 jours pour garantir son aptitude à fonctionner. A l’image d’une échographie ou d’une radiographie, l’appareil de contrôle a ausculté minutieusement, millimètre par millimètre, les parois d’une épaisseur de 20 cm de cette cuve de 300 tonnes d’un diamètre de 4 mètres et d’une hauteur de 13 mètres.
Trois techniques sont utilisées : les ultrasons (pour vérifier l’épaisseur du métal), la vidéo (pour inspecter l’état du revêtement de la surface interne) et la gammagraphie qui permet d’examiner le volume des parois afin de s’assurer du parfait état des soudures.
L’opération s’inscrit dans le cadre de la 4e visite décennale de cette centrale nucléaire mise en service en 1980. La visite décennale se distingue des autres arrêts de maintenance notamment par les contrôles réglementaires qui sont réalisés et qui doivent être validés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ARS) pour pouvoir redémarrer le réacteur : l’épreuve de contrôle de la cuve du réacteur, l’épreuve enceinte pour vérifier la résistance du bâtiment dans lequel se trouve le réacteur ainsi que l’épreuve hydraulique des circuits primaire et secondaire pour contrôler la résistance des tuyauteries et des soudures.
En tout, la centrale EDF de Tricastin compte 4 unités de production d’une puissance de 900 MW chacune. Ce site employant plus de 2 000 personnes, dont 600 salariés d’entreprises sous-traitantes, fournit l’équivalent de 6% de la production d’énergie de l’ensemble du parc nucléaire hexagonal.

L.G.


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Le groupe EDF (Electricité de France) s’engage dans une grande campagne de recrutement qui conduira à embaucher 800 salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2022, dont 58 dans le Vaucluse.

Ces recrutements répondent à ses besoins en compétences industrielles, techniques et numériques. Le Groupe contribue ainsi à la relance économique de la France. Dans le détail  de ces 800 postes, 400 seront dévolus aux nouveaux salariés, 270 à l’alternance pour la promotion 2022-2023 et 150 stagiaires.

En Vaucluse
Actuellement, les sites de Vaucluse accueillent 576 salariés en CDI (Contrats à durée indéterminée) et CDD (Contrat à durée déterminée) et 19 alternants. En 2022 EDF procèdera à 24 recrutements en CDI et CDD, 24 nouveaux contrats d’alternance et 10 stages.

Les profils
Ces recrutements concernent des jeunes diplômés du bac pro au bac+5. Plus de 10% des recrutés en 2022 pour le groupe EDF en France seront issus de bac pro, environ 40% de Bac +2/3, environ 50% d’écoles d’ingénieur ou d’universités. Également près de 40% des alternants et stagiaires sortants seront recrutés en 2022 à la suite de leur expérience au sein d’EDF SA. En France, un alternant sur 100 travaille chez EDF et 30 % des alternants sont issus des quartiers prioritaires et des zones rurales.

Les métiers qui recrutent
Le groupe recrute dans les métiers industriels, techniques et numérique pour répondre aux enjeux de la transition énergétique. Sont notamment recherchés des instrumentistes, des robinetiers, des chaudronniers, des mécaniciens industriels, des soudeurs, des frigoristes, des chefs de projet, des ingénieurs dans le domaine de la maintenance, chargé d’affaire en génie civil ainsi que des data analystes, des architectes système, des data scientistset des ingénieurs cybersécurité.

Les métiers en tension
La chaudronnerie, la soudure et la robinetterie sont notamment des métiers en tension. Il n’y a pas assez de candidats formés pour occuper l’ensemble des postes disponibles chaque année. Les postes d’ingénieurs, de techniciens électricité pour Enedis ou des techniciens chauffage ventilation climatisation pour Dalkia sont également plus difficiles à pourvoir, car ces profils sont très sollicités par l’ensemble des acteurs industriels.

La féminisation des métiers techniques
Pour développer la mixité, le groupe EDF déploie de nombreuses actions et initiatives de sensibilisation auprès des jeunes femmes dès leur orientation. Depuis 2002, le nombre de femmes dans les métiers techniques a triplé chez EDF SA, ainsi le comité exécutif du Groupe vise 36 à 40% de femmes à tous les niveaux hiérarchiques d’ici 2030.

2e employeur privé de la Région
Avec plus de 8 000 salariés, 450 alternants et 22 entités et filiales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, EDF regroupe plus de 230 métiers œuvrant à un avenir énergétique neutre en CO2, ainsi que des solutions et services innovants.  

Pour postuler, rendez-vous Ici

En savoir plus
Le groupe EDF est un énergéticien intégré présent sur les métiers de la production, du transport, de la distribution, du négoce, de la vente d’énergie et des services énergétiques. Il est leader des énergies bas carbone dans le monde et a développé un mix de production diversifié basé principalement sur l’énergie nucléaire et renouvelable –y compris hydraulique- pour accompagner la transition écologique. Le Groupe participe à la fourniture d’énergie et de services à environ 38,5 millions de clients, dont 29,3 millions en France. Le Groupe EDF a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires consolidé de 84,5 milliards d’euros.
MH


Tout savoir sur la démolition de la cheminée de la centrale EDF d’Aramon

Saint-Paul-Trois-Châteaux accueillera ce samedi 2 avril la 27ème édition du forum des métiers et de l’orientation. Un événement auquel la centrale nucléaire du Tricastin sera présente. Déjà 83 alternants y travaillent mais la centrale a encore 47 postes à pourvoir. Technicien essais, ingénieur prévention des risques, contrôleur de gestion, et plein d’autres postes sont proposés.

Du baccalauréat professionnel au bac+5, l’alternance est un bon moyen pour les étudiants de mettre un premier pas dans le monde professionnel. EDF garantie également de les aider dans leur insertion professionnelle après leurs études.

Pour en découvrir plus sur l’alternance à EDF, cliquez ici.

Forum des métiers et de l’orientation. Samedi 2 avril. De 9h30 à 12h et de 13h30 à 17h. Espace Saint Paul 2003. Gymnase du Resseguin. Saint-Paul-Trois-Châteaux.

V.A.

https://echodumardi.com/tag/edf/page/2/   1/1