23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Richard Gere plutôt que Bernard Pivot

Le 14 mai dernier le journaliste et animateur Bernard Pivot était enterré dans son village de Quincié-en-Beaujolais. Brigitte Macron, l’épouse du Président de la République avait fait le déplacement, mais aucun membre de la direction de France télévision, où Bernard Pivot a fait toute sa carrière, n’a pris la peine de venir lui rendre un dernier hommage. Ils avaient tous trop à faire au festival de Cannes…

Entre le défilé des stars sur le tapis rouge de la Croisette ou la procession mortuaire des obsèques de Bernard Pivot à Quincié-en-Beaujolais, les dirigeants de France Télévision n’ont pas hésité. Ce sera Cannes. Défenseur inlassable des lettres et des livres, Bernard Pivot a fait pour la littérature plus que toute l’histoire de la télévision a pu faire jusqu’alors. Pour le futur, on se gardera de toute prédiction. Le pire dans ce domaine n’étant jamais certain.

Si le service public est aujourd’hui ce qu’il est c’est en très grande partie grâce à des hommes comme Pivot. Les actuels dirigeants auraient eu bonne grâce de le remercier d’avoir l’honneur de présider aux destinées de la télévision publique française. Mais on est peu de chose, une fois la page tournée et surtout si vos obsèques ont lieu au fin fond de la cambrousse et pas en l’église Saint-Sulpice du très chic 6ème arrondissement de Paris. Notre Dame étant fermée pour les raisons que vous connaissez. L’attention portée à l’hommage rendu serait-elle donc inversement proportionnelle à la distance du centre du monde… euh pardon du centre de Paris ?

Ma mauvaise foi naturelle me pousse à dire que si d’avantage d’objectifs de caméras ou d’appareils photos avaient fait le voyage les grands pontes du service publics auraient sans doute fait le crochet par Quincié-en-Beaujolais avant de se rendre sur la Riviera. Après tout c’est sur la route. Mais que voulez-vous les sunlights cannois étaient bien plus attirants et plus glamours. Certes, aujourd’hui France Télévision est le partenaire TV du festival et il était important pour les boss d’y être.

Mais être inhumé le même jour que l’ouverture du festival c’est peut-être au fond une dernière facétie de cet homme malicieux.


Richard Gere plutôt que Bernard Pivot

Eric Dumas, le fondateur de la librairie Lettre Vives à Tarascon recevra ce soir vendredi 15 mars à 18h 30, l’auteure Amina Damerdji pour son dernier livre paru ‘Bientôt les vivants’.

«Aïcha courut à travers le village. Ses jambes tremblaient et son cœur battait si fort qu’il semblait vouloir sortir de sa poitrine. Elle connaissait le mot, dhabahine, les égorgeurs. Dhabahine, dhabahine ! » Algérie, 1988. Après les premières émeutes sauvagement réprimées, le mouvement islamiste montre sa puissance grandissante. »

« La jeune Selma vit dans la proche banlieue d’Alger. Elle n’a qu’une passion, l’équitation, qu’elle pratique dans un centre non loin du village de Sidi Youcef, où se déroulera en 1997 l’un des épisodes les plus atroces de la guerre civile. Elle consacre tout son temps libre au dressage d’un cheval que tout le monde craint, tandis que les déchirements de l’histoire traversent sa famille comme toute la société algérienne : certains sont farouchement opposés aux islamistes, d’autres penchent pour le FIS (Front Islamique du Salut), d’autres encore profitent du chaos pour s’enrichir… »

«C’est dans ce contexte tragique que Selma apprendra à grandir, trouvant dans la relation avec son cheval et avec la nature un antidote à la violence des hommes. Bien que le martyre du village de Sidi Youcef éclaire d’une lumière terrible les trajectoires des divers personnages, ce roman reste constamment chaleureux et humain.»

Rencontre ce vendredi 15 mars à 18h30, avecAmina Damerdji pour son dernier livre paru ‘Bientôt les vivants’, à la Librairie Lettres vives. 60, rue des Halles, 13 150 Tarascon. 04 90 91 00 10 lettresvives@yahoo.fr et lettresvives.unblog.fr

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