Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Les autocars Raoux, filiale du groupe Galéo depuis 2018, viennent d’inaugurer leur nouvelle station de recharge GNV (Gaz naturel véhicule) sur son site de Caumont-sur-Durance. La station dispose de 4 bornes à charge lente et une borne à charge rapide permettant de faire le plein en 25 minutes (contre 5 à 10h en charge lente) d’un véhicule roulant au gaz naturel. En effet, le GNV est un gaz naturel utilisé comme carburant afin de se substituer au diesel – 1 kilo de gaz permet de parcourir la même distance que 1 litre de gasoil. Tous les véhicules roulant au GNV (ou BioGNV dans sa version renouvelable) bénéficient de la vignette ‘Crit’Air 1’, un certificat qualité de l’air qui leur permettra de circuler lors des pics de pollution et dans les zones à faible émission (ZFE). Pour cela, ces autocars affichent des taux de pollution relativement bas : -95% de particules fines par rapport à la norme Euro VI, -50% d’émission de NOx et une réduction de moitié des nuisances sonores. D’une capacité de réapprovisionnement en gaz naturel de 20 bus, ce dispositif, mis en place en partenariat avec l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et GRDF (Gaz Réseau Distribution France) dans le cadre de l’appel à projets ‘Mobigaz’ lancé en septembre 2020, permet aux autocars Raoux de faire circuler 4 nouveaux bus sur le réseau régional Zou ainsi que sur le réseau d’Apt. En tout, Raoux dispose d’une cinquantaine de véhicules sur ses sites de Caumont et Eyragues.
Le GNV à la place du diesel Pour l’Ademe et GRDF, c’est le 3e projet de stations inauguré dans la région – le premier dans la Vaucluse – puisque deux stations sont déjà ouvertes dans le Var. L’objectif est de s’engager sur la voie d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement en utilisant notamment comme source d’énergie le biométhane, un gaz renouvelable produit localement grâce aux boues d’épuration ou aux déchets verts. En France, le potentiel de production de ce ‘gaz vert’ est équivalent au volume actuel des exportations provenant de Russie. « C’est très bien, il faut qu’on remplace le diesel, confirme Yves Plessis, PDG de Galéo. Cette activité énergétique doit même aller sur le Biogaz. C’est la future étape à atteindre, notamment pour être plus indépendant de l’Est. » Pour l’entreprise Raoux, cette nouvelle station est également en accord avec son projet de labellisation RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) que la société entend obtenir d’ici février 2023.
Réflexion sur les politiques de transport publique « Ce passage à des sources d’énergie plus propres, c’est le sens de l’histoire », complète Jean-Pierre Serrus vice–président en charge des transports et de la mobilité durable de la Région Sud. « Prendre la décision de convertir le parc de véhicules demande cependant une réflexion en profondeur des perspectives économiques en matière de politique des transports publiques », prévient toutefois Jean-Paul Lieutaud, président de la FNTV Paca (Fédération nationale des transports de voyageurs). C’est pourquoi Mobigaz entend notamment soutenir le déploiement de nouvelles stations GNV sur le territoire régional. Le but étant d’en compter une dizaine au total en Paca d’ici la fin de l’année prochaine.
A.D. & L.G.
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Jeudi 7 avril, le directeur départemental de la Banque de France Vaucluse, Gilles Duquénois arrivé au poste en 2021, animera un petit déjeuner thématique organisé par l’association Agroparc, au sein même des locaux de l’association de la zone d’activités avignonnaise .
Agroparc invite ses entreprises à venir échanger durant 2h autour de la conjoncture économique actuelle, l’accompagnement des entreprises avec un focus particulier sur les les possibilités de restructuration du PGE (Prêt garanti par l’Etat) ainsi que de la nouvelle échelle de cotation de la Banque de France.
Jeudi 07 avril. 8h à 10h. Association Agroparc. 120, Rue Jean-Dausset, Bâtiment Technicité. Avignon. Inscriptions et informations services@agroparc.com
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs mis en place par Altares et l’association GSC, 350 chefs d’entreprises Vauclusiens ont perdu leur emploi en 2021. Un chiffre en baisse par rapport à 2020 (-11,2%) où ce nombre s’élevait à 394 dans le département et qui confirme la décroissance déjà enregistrée en 2020 de -25%. Au total sur la région Sud – Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ce sont 3 222 chefs d’entreprise qui ont perdu leur activité professionnelle, soit une diminution de 9% par rapport à l’année 2020. La majorité des départements de la région enregistre une diminution du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Le département des Bouches-du-Rhône (1 232 dirigeants) représente à lui seul un tiers des pertes d’emploi de la région malgré une baisse de 5,7%. Le Vaucluse est quant à lui pour l’année 2021 le troisième département ou le recul est le plus fort derrière les Alpes-Maritimes et le Var. « Après un recul historique de 8% du PIB 2020, la croissance française signait en 2021 son meilleur chiffre (+7%) depuis plus de 50 ans. » se satisfait Frédéric Barth, directeur général d’Altares, premier réseau international d’informations BtoB.
Rester particulièrement prudent pour l’avenir Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC, les chiffres enregistrés sont les effets directs du soutien de l’Etat pour aider les entreprises à maintenir la tête hors de l’eau, un soutien qui a empêché ‘raz-de-marée des faillites redouté’. Cependant, il rappelle à la prudence la plus totale. « Les chefs d’entreprise devront faire face à de nouvelles menaces, conséquences de la guerre en Ukraine et il convient d’être particulièrement prudent pour l’avenir. En 2021, ce sont près de 30 000 femmes et hommes chefs d’entreprise qui ont perdu leur emploi au niveau national et 3 222 en région Sud – Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Pour l’immense majorité d’entre eux, sans filet de sécurité. Si le chiffre d’affaires n’est pas au rendez-vous en 2022 pour certains chefs d’entreprise, le paiement des reports de cotisations sociales accordés pendant la crise du Covid-19 ou le début des remboursements des prêts PGE pourraient mener à des situations dramatiques. Notre devoir est de continuer à accompagner ces chefs d’entreprise et de les inviter à anticiper ces situations. »
Qui est concerné ? Les entrepreneurs des secteurs de la construction et du commerce représentent à eux seuls près de la moitié des pertes d’emploi de la région avec 935 pertes d’emploi en construction et 704 dans le commerce. Les acteurs de l’immobilier subissent eux une hausse de 76,1%, soit 162 dirigeants de la branche en situation de chômage en 2021 contre 92 en 2020.
L’évolution des pertes d’emplois des chefs d’entreprises de la région, par secteur, en 2021
Les chefs d’entreprise dans le domaine agricole apparaissent comme ceux ayant le moins bien résisté à la crise en région Sud – Provence-Alpes-Côte-d’Azur. 55 professionnels ont perdu leur activité en 2021, enregistrant une hausse de 66,7% par rapport à 2020. Les éleveurs sont ceux qui connaissent la plus forte progression (+333,3%) et subissent la hausse des prix pour nourrir le bétail. L’hébergement, la restauration, et les débits de boisson sont à l’opposé avec un net recul en 2021 de -34,2%. Cependant, cette baisse ne concerne pas l’ensemble du secteur : les professionnels de l’hébergement ont été davantage impactés en 2021, avec une perte d’emploi pour 32 dirigeants contre 26 en 2020 soit +23,1%. En termes de profil, l’âge médian des chefs d’entreprise impactés en région Sud – Provence Alpes Côte d’Azur est de 48,9 ans soit près d’1 an de plus qu’en 2020. Les entrepreneurs à la tête de petites structures de moins de 3 salariés, représentent quant à eux près de 8 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2021.
Alice Durand
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
« En effet, l’Imprimerie Rimbaud, avec ses 87 ans d’expertise, vient renforcer l’activité packaging du Groupe et ajouter l’impression de documentation commerciale à son offre, explique le groupe dirigé par Olivier Picourt. Cette alliance permet de compléter l’éventail de service en associant l’outil d’impression offset de l’Imprimerie Rimbaud aux capacités d’impression flexo, sérigraphique et numérique de dernières générations du Groupe Picourt. » « Déjà spécialisé dans l’impression d’étiquettes adhésives et non adhésives, d’emballages souples et en carton compact, l’arrivée de l’Imprimerie Rimbaud permet d’ajouter une triple compétence au Groupe Picourt : l’impression de packaging carton, l’impression d’étiquettes sèches et l’impression commerciale telles que les brochures, catalogues, affiches, papeterie, PLV…, poursuit la direction du groupe familial créé en 1983 et basé dans les Hauts de France. Désormais composé de Picourt packaging, Picxcell, Etiq’Alp et Imprimerie Rimbaud, le Groupe Picourt conforte sa position d’acteur incontournable de l’impression en France sur les marchés de l’agroalimentaire, la chimie, l’industrie, la pharmacie, la parapharmacie et la parfumerie. »
200 000€ d’aides via France Relance Jusqu’alors dirigé par Isabelle Rimbaud et Stéphane Trachino, l’imprimerie Rimbaud a notamment reçu récemment le prix spécial du jury des trophées ‘l’entreprise et son territoire’ organisé par le réseau Luberon & Sorgues entreprendre. L’entreprise cavare est également très impliquée dans la vie culturelle locale via notamment l’organisation régulière d’expositions. Par ailleurs, l’imprimerie Rimbaud a obtenu une subvention de 200 000€, co-financée par l’État et la Région, dans le cadre du programme ‘France Relance’ destiné à soutenir l’investissement dans les territoires. Cette aide est destinée à moderniser et automatiser l’outil de production, pour répondre à la mutation commerciale et industrielle du domaine décroissant de la communication papier vers le marché émergent du packaging carton éco-conçu.
Pas d’impact pour les emplois des salariés « Cette alliance permet d’élargir l’offre de services de l’Imprimerie Rimbaud, déjà spécialisée dans l’impression de livres d’art, romans, BD et documentations commerciales, précisent Isabelle Rimbaud et Olivier Picourt dans un communiqué commun. Côté production, l’Imprimerie Rimbaud continuera de travailler avec la même équipe (une quinzaine de collaborateurs) sur son site de Cavaillon implanté route d’Avignon.
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Après le succès de ‘Cultive ta boîte’ l’événement organisé la semaine dernière par Réseau Entreprendre Rhône Durance au Palais des papes, point d’étape pour une fédération qui pousse les murs pour accompagner toujours plus de projets de création/reprise d’entreprise sans déroger à un principe qualitatif porté en étendard. Questions à Olivier de la Chevasnerie, président national.
2021, une année pas comme les autres ? « C’est une année de forte reprise économique, mais marquée par des problématiques de recrutement et d’approvisionnement, des difficultés qui font que la reprise, très forte, devient… violente. Le résultat d’une croissance conséquente après une année 2020 affaiblie par le dur de la crise sanitaire, qui a laissé des traces. Ce qu’on recherche, c’est l’apaisement… Les grands écarts, au niveau social, font toujours souffrir. »
Côté lauréats, la crise a-t-elle redistribué les cartes ? « Pas vraiment, il y a eu néanmoins une accélération du nombre de dossiers dits « à impact », autour des activités de proximité, du numérique, de la prise de conscience environnementale… Mais c’est une tendance que l’on observait déjà avant-crise, qui s’est renforcée. Il y a 20 ans, on accompagnait des structures industrielles, au début de la décennie nous avons basculé sur le numérique, et aujourd’hui sur ces sociétés à impact et qui en font un véritable business model, basé sur le social, le sociétal, l’écologie. »
Cet ‘impact’ est-il devenu un critère ? « C’est vrai qu’aujourd’hui, nous demandons à tous nos porteurs de projet ou candidat à la reprise d’entreprise de réfléchir à cette notion d’impact, quel que soit le domaine d’activité concerné. Une sorte de sensibilisation, d’acculturation, chez nos lauréats, mais aussi chez nos adhérents. Nous accompagnons d’ailleurs, désormais, en plus des sociétés classiques, les structures créatrices d’emplois qui relèvent de l’ESS (Economie sociale et solidaire) notamment, souvent sous statut associatif. »
« Tous ces dirigeants qui, bénévolement, accompagnent nos lauréats sont des héros. »
Vous officiez aussi sur le volet reprise d’entreprise… « Les repreneurs aussi peuvent avoir besoin d’un accompagnement. Comme pour les créateurs, ils devront porter un projet qui génère de la création d’emplois, cinq au minimum. Pendant la crise, les reprises se sont quasiment arrêtées. Les vendeurs, devant des résultats en berne, ont temporisé, et les acheteurs ont essuyé des refus de financement. Il ne faut pas oublier qu’une reprise nécessite des capitaux plus importants qu’une création, et la crise a augmenté le facteur risque. D’où un réel coup de frein. D’où aussi, aujourd’hui, un franc retour, avec 50% de nos dossiers émanant de repreneurs de PME. Nous le constatons au quotidien, il y a plus de candidats à la reprise que d’entreprises à reprendre, au contraire des TPE. La cession-transmission de PME est un vrai sujet. »
Qui sont vos membres ? « Des chefs d’entreprise qui ont envie de transmettre leur expérience. On retrouve énormément d’anciens lauréats, certains sont même présidents d’antennes locales, c’est pour moi une preuve tangible de ce que le Réseau leur a apporté. Être chef d’entreprise, ça s’apprend, et ça se transmet. C’est un savoir-faire, une valeur ajoutée dont Réseau Entreprendre se nourrit. Tous ces dirigeants qui, bénévolement, accompagnent nos lauréats sont des héros… »
Qui finance ? « Des fonds privés à 90%. Les frais de fonctionnement sont couverts par les cotisations des membres ou du mécénat. Et nous fédérons un ensemble de banques partenaires pour le volet prêts. Sur les 10% restants, nous bénéficions parfois de l’aide aux associations des collectivités locales, les Régions notamment. Et bien sûr Bpifrance reste un soutien majeur, en participant au fonds de prêts ou en garantissant ces prêts. »
En 2022 ? « De la croissance, encore. Pour couvrir ce que nous appelons « les territoires oubliés », via les antennes déjà en place à proximité. Une dizaine d’associations sont déjà mobilisées autour de ce très beau projet. »
Propos recueillis par Isabelle Auzias – Tribune Côte d’Azur pour Réso Hebdo Eco – www.reso-hebdo-eco.com
Parcours express Olivier de la Chevasnerie, outre ses fonctions de président de la fédération, dirige Sygmatel, grand groupe de services en électricité, sûreté et audiovisuel du quart Nord-Ouest de la France. Issu des rangs du CJD Nantes-Atlantique, il a basculé sur le Réseau en tant que membre, puis administrateur, puis président de l’antenne nantaise pendant quatre ans. De là, il intègre le bureau national, sous la mandature de Gérard Leseur, de 2015 à 2018. En 2018, il est élu président de la fédération internationale. Créé en 1986, par André Mulliez, Réseau Entreprendre ne cesse de s’étendre. Son ambition passe par l’international, avec l’aide à l’ouverture d’antennes à l’étranger. Après la Belgique, le Maroc, la Tunisie, l’Espagne ou l’Italie, de nouvelles implantations sont dans les tuyaux. Objectif : un pays par an…
Réseau Entreprendre : un business model pair to pair Présent sur 10 pays via 130 antennes, regroupant quelque 9 000 adhérents, le Réseau a accompagné 1 350 entrepreneurs sur le cru 2020. 25M€ de prêts d’honneur ont été accordés aux 6 000 lauréats déjà suivis. Réseau Entreprendre, c’est aussi 300 salariés, dispatchés sur l’ensemble des antennes (25 au siège). Pour bénéficier des bons offices du Réseau pendant deux ans, il faudra respecter quelques critères (création de cinq emplois à trois ans, être majoritaire au capital de la structure…). Une sélection assez drastique des dossiers qui débouche sur des résultats probants post-accompagnement : 90 % des structures épaulées par Réseau Entreprendre passent le cap fatidique des cinq ans, créations et reprises mêlées. Un taux de réussite qu’Olivier de la Chevasnerie explique par la qualité exceptionnelle de l’accompagnement proposé, « via des chefs d’entreprise capables de mobiliser leur écosystème pour soutenir nos lauréats, et qui pendant deux ans vont donner du temps, de l’énergie, du conseil. Un vrai cheminement, très professionnel. » Des mentors qui s’interdisent toute prise de participation dans les projets épaulés par éthique. En 2022, opération numérisation en cours : développement et fiabilisation des procédures, pour une meilleure gestion des encours de prêts notamment (100M€ au compteur). « On s’améliore, on progresse, on grandit… » Dans un contexte économique plutôt porteur.
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Avignon. Le parvis du Palais des papes grouillait de monde hier soir. Exactement ? 650 personnes ont répondu à l’appel du courage. En tête d’affiche ? Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste et Jean Moreau Président-Fondateur de Phénix, entreprise anti-gaspi alimentaire. Le premier événement de l’après masque a enthousiasmé le monde économique ! 360 entrepreneurs avaient, auparavant, assisté aux ateliers de réflexion et de partage d’expérience dans l’après-midi à l’espace Jeanne Laurent. Le 1er mars ‘la vie d’après’ a repris ses droits.
Ils étaient trois à évoquer le courage auprès des 25 réseaux de chefs d’entreprise. Aux manettes ? Le Réseau Entreprendre Rhône-Durance autour de sa présidente Marie-Laure Baron, flanquée de sa garde rapprochée Brigitte Borel la directrice, Carole Leleu chargée de mission et les 12 membres du Copil (Comité de pilotage). La conférence ? Elle était animée par Marie-Laure Baron (Institut des langues) et Jérémy Mutchler (Signarama), membre du réseau. La soirée fut rondement menée à tel point que personne n’aura vu défiler l’heure.
Plus de 650 dirigeants et responsables d’associations ainsi que 25 réseaux de chefs d’entreprise étaient présents ce 1er mars au Palais-des-papes
Un mal pour un bien «On a travaillé pendant 8 mois avant que le Covid-19 nous arrête en plein vol puisque cet événement devait avoir lieu le 10 mars 2020, se remémore Marie-Laure Baron. Nous avons dû tout recommencer et travailler autant de mois pour relancer la manifestation. Ce qui est extraordinaire ? Les trois orateurs, durant ces deux ans, ont développé leur aura, intervenant partout et sur de nombreux sujets. L’intérêt de les rencontrer et de les entendre a donc cru au regard de ces années troubles. La thématique du courage était encore plus d’actualité.»
Trois personnalités, trois générations, trois visions «Les conférenciers ont une vision de l’entreprise et de l’implication de l’homme dans la Cité complètement différente et complémentaire. Il nous fallait des hommes et femme qui nous éloignent de notre quotidien, qui posent le débat et qui nous permettent pour notre culture, notre enrichissement personnel, de prendre de la hauteur.» Côté budget ? L’événement se monte à 100 000€ avec un déficit prévu entre 10 000 et 12 000€.
Marie-Laure Baron, Jean Moreau, Cynthia Fleury, Jean-louis Etienne et Jérémy Mutchler
C’est quoi le courage ?
Jean-Louis Etienne Ses phrases sont courtes et percutantes. Il est le moins disert et ses mots sont presque comptés. Du haut de ses 74 ans il est humilité. Sa voix est chaude, son regard bienveillant, il a conservé son corps d’athlète et révèlera le destin d’un petit fils et fils de modestes tailleurs.
Pour l’entrepreneur d’expéditions lointaines, comme il se définit lui-même Le courage «C’est surtout l’énergie d’avancer, d’engager son imagination, un désir profond, de l’audace pour aller au-delà de la certitude, c’est aussi résister à la tentation de l’abandon, trouver la force d’affronter, de casser les moments difficiles qui jalonnent le chemin. C’est aussi un passage à l’acte de tous les jours. C’est accepter de changer d’avis, d’abandonner l’acquis et trouver un attrait à la construction de soi.»
Et puis il faut sortir ses antennes «Être prêt à recevoir ce qui peut enrichir son projet via des rencontres au hasard ‘très organisé’ de la vie, saisir les opportunités tout en n’en n’attendant pas de validations fermes et préserver la voie perçue en rêve.»
Un projet exceptionnel L’explorateur ne sait pas pourquoi il a tant affronté le froid mais il sait ce qu’il veut : Après 40 ans d’expéditions, s’immerger dans les 50 rugissants –l’endroit de la terre qui concentre le plus de CO2-, dans un navire fuselé et vertical de 100m de hauteur, ancré dans les eaux profondes à plus de 80m, pesant 1 000 tonnes et doté d’un moteur silencieux (via une éolienne). Il dérivera comme un bouchon sous la mer pour mesurer les échanges de CO2, enregistrer et inventorier la faune au moyen de l’acoustique. La mise au point de cette expérience aura pris 12 ans de sa vie. Il sourit et lache : ‘Je suis le boss’.
En bref ? Il laissera fuser cette phrase tout bas : « Le courage est comme la marée, c’est résister à la tentation de tout abandonner et découvrir les ressources que l’on a en soi mais que l’on ignore.»
Jean Moreau, Cynthia Fleury et Jean-Louis Etienne ont conquis un public très attentif
Le courage Pour Jean Moreau Jean Moreau est le chef d’entreprise né dans l’univers du digital, celui qui, promis à un avenir radieux dans la fusion-acquisition d’une belle banque américaine, a tout plaqué à 20 ans, abandonnant un confort de vie pour partir de zéro, à une période charnière, l’année de son mariage et créer une entreprise -Phenix- pas comme les autres pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Se connecter les uns aux autres Comment ? « En connectant ceux qui ont trop : magasins, industriels à ceux qui n’ont pas assez comme les associations et les banques alimentaires. Le courage ? Il a consisté à s’extraire de cette prison dorée même si l’on a contracté des emprunts immobiliers pour créer une boîte où l’on n’a aucune connaissance, ni dans la distribution ni dans l’alimentaire et aucun réseau. C’est là qu’un regard neuf peut fonctionner.»
Construire sa propre prophétie Il est le chef d’entreprise qui, avec sa pensée rapide et un discours aussi direct que rompu, est lui aussi entré en proximité avec l’assemblée constituée en grande partie de jeunes quadras. Son franc parler, son goût pour une audace raisonnée, sa confrontation quotidienne à l’ascenseur émotionnel ont conquis les réseaux de dirigeants présents.
Prendre des risques «Le courage c’est faire preuve de résilience, prendre des risques, c’est la volonté d’un parcours, parfois d’une trajectoire atypique, écouter son instinct qui indique un autre chemin, c’est laisser la place à l’étincelle, comme construire sa propre prophétie, nourrir sa confiance en soi, c’est aussi la méthode Couée et s’apercevoir que le courage est contagieux.»
Et aussi ? «Encaisser, chaque jour, l’ascenseur émotionnel avec les bonnes nouvelles même si les mauvaises sont tues et gardées pour soi. Son guide, sa boussole interne ? L’intérêt général et aussi la persévérance qui n’est pas de l’entêtement, même si la frontière entre les deux est ténue, difficile à cerner et propice au questionnement : Faut-il donner un coup de collier et où faut-il s’arrêter ? C’est aussi le courage d’être pionnier, offrir un nouveau modèle à celui, obsolète, qui s’essouffle, ouvrir les portes pour essuyer les plâtres.»
Son actu ? «Phenix compte 200 salariés. Il est temps, désormais, de porter le combat de la précarité alimentaire au niveau Européen, sortir de la logique des déchets pour que la seconde vie, la seconde main, devienne la norme, notamment avec Le mouvement impact France. » -Impact : Ensemble changeons l’économie, un réseau d’entrepreneurs et dirigeants qui mettent l’impact écologique et social au de leur entreprise-.
En bref Jean Moreau, tout comme Jean-Louis Etienne, a su trouver sa place dans la conférence, avec le talent de livrer simplement et sincèrement son cheminement, évoquer ses écueils et le chemin parcouru. L’intérêt général qui le porte s’achemine hors des frontières de l’hexagone pour diffuser ce nouveau paradigme vers l’Europe. Mission ? Militer, certes mais surtout proposer une économie et une société plus partageuse et donc plus juste déjà modélisée en France.
Marie-Laure Baron et Jérémy Mutchler ont animé et relancé le débat
Le courage Pour Cynthia Fleury Cynthia Fleury a été la modératrice qui ouvre le chemin, indique la progression du courage dans le temps et l’espace. Elle a évoqué le phénomène de balancier pour atteindre l’équilibre ; poser les pôles nécessaires de l’homme et de la femme ; mettre les mots justes sur les ressentis et la progression de la conscience ; le sujet singulier s’effaçant face nombre, travaillant à la marge ; transformant la société pour la faire progresser, en conscience.
Le courage dans le temps et l’espace «Le courage connaît, aux temps antiques, une approche viriliste, une force physique et morale tendant vers l’héroïsme, pour, ensuite se féminiser, tendre vers la tempérance, un équilibre, une voie vers l’intelligence du contexte. C’est aussi préférer la résilience –capacité à surmonter les chocs traumatiques- au pouvoir. Le courage c’est transformer les choses, un outil de régulation, d’organisation qui amène à une éthique collective, à un écosystème.»
Il n’est pas inné «C’est une valeur, une transmission, un milieu, ce que l’on a reçu des autres comme la confiance en soi et dans le monde. Il y a également un contexte pour activer le courage, un désir de persévérer, un parcours social. Aller de la peur au courage c’est aller de la conscience à la tempérance – modération-. C’est la confiance en soi et dans le monde. Il y a un contexte pour activer le courage, un désir de persévérer, un parcours social. Il y a une tradition, une expérience de la solitude face au nombre, un seuil inaugural de la décision, un courage international de la vie, une conscientisation, une autonomie.»
La conscience des ambivalences «Plus l’on est aux confins du découragement plus on sera près du courage, prévient la philosophe et analyste. On ne sait pas quand on est courageux mais l’on sait quand on est lâche. Le courage c’est mener des batailles, se protéger soi, ne pas renoncer à ses cohérences, ne pas y laisser sa santé physique et mentale, ne pas s’écarteler, ne pas céder sur ses valeurs, à l’inconfort, à l’incertitude. C’est un moment de reconfiguration des rôles ; un moment d’accélération, le bon moment, un effet de synchronicité après l’incertitude et la sidération. C’est faire face à des ressources affectives, matérielles en présence dans les moments difficiles.»
2022 ? «2022 est l’année de la conscientisation collective sociale et écologique alors que l’événement pandémique avait été révélé en 1972. Il était référencé, annoncé depuis 50 ans ! Ce qui était théorique est devenu action et a impacté nos vies.»
En bref Cynthia Fleury est l’auteur de ‘Le soin est humanisme’. « Quand la civilisation n’est pas soin, elle n’est rien. » Paru chez Gallimard, collection tracts, 2019. Elle conduit à une réflexion sur l’hôpital comme institution, sur les pratiques du monde soignant et sur les espaces de formation et d’échanges qui y sont liés, où les humanités doivent prendre racine et promouvoir une vie sociale et politique fondée sur l’attention créatrice de chacun à chacun.
Plus de 360 personnes ont participé aux 5 parcours d’échanges dévolus au partage d’expérience.
Grâce à eux Les membres du Copil -Comité de pilotage- qui ont organisé ‘Cultive ta boîte’, le débat sur le Courage.
Marie-Laure
BARON
RH PERFORMANCES
Cheffe d’entreprise
Laurence
CASTELAIN
CHOCOLATERIE CASTELAIN
Directrice développement commercial et marketing
Véronique
CONSTANTIN
CIT FORMATION
Cheffe d’entreprise
Laurent
DANSET
ALIZE BATIMENT
Chef d’entreprise
Elisa
GRANCHER
HORAO
Cheffe d’entreprise ; co-fondatrice
Yves
LESCONNEC
CIC
Directeur Vaucluse entreprises CIC
François
LLADO
TALAYA
Chef d’entreprise
Marc-André
MERCIER
ARROW MANAGEMENT
Chef d’entreprise ; co-fondateur
Jean-Marc
MIELLE
LYCEE AUBANEL
Responsable de l’enseignement supérieur classique et en alternance
Emmanuel
SERTAIN
SHOOT THE MOON
Chef d’entreprise
Brigitte
BOREL
RESEAU ENTREPRENDRE Rhône-Durance
Directrice
Jérémy
CHABERT
RESEAU ENTREPRENDRE Rhône-Durance
Chargé de mission en alternance
Carole
LELEU
RESEAU ENTREPRENDRE Rhône-Durance
Chargée de mission
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
La société cavaillonnaise Sterne vient d’être acquise par le groupe drômois Exsto. Fondée en 1996 par Jean-Claude Scardigli et Céline Laget, l’entreprise vauclusienne est spécialisée dans la conception et la fabrication d’ensembles à partir de bases élastomères. Pour cela, la PME cavare dispose d’une usine 4 000m2 dont 700m2 de salles blanches classées Iso 6, Ios 7 et Iso 8. Dans ce cadre, Sterne maîtrise l’extrusion, l’injection, le surmoulage, la co-extrusion de sous-ensembles et de pièces en silicone moulées. Comptant 64 collaborateurs, Sterne a réalisé un chiffre d’affaires de près de 10M€ en 2020, dont 25% à l’export. L’activité de la société repose essentiellement dans le domaine de la santé (60%) mais aussi la cosmétique, l’agro-alimentaire, les transports ferroviaire et l’aérospatial, l’énergie et l’industrie. Impliquée localement, l’entreprise avait lancé des masques pour enfants en silicone à l’occasion de la rentrée scolaire 2020 ou en offrant des masques aux équipes de lavage de voitures de l’Esat (Etablissements et service d’aide par le travail) des ateliers du Luberon. De son côté, le groupe Exsto regroupe 325 collaborateurs répartis sur 9 sites dont 4 à l’étranger en Italie, au Japon, au Brésil et aux Etats-Unis. L’ETI (Entreprise de taille intermédiaire) dont le siège se trouve à Romans-sur-Isère a réalisé un chiffre d’affaires de 50M€ en 2021, dont 50% à l’export.
Des activités complémentaires « Ce rapprochement s’est fait dans le cadre de la réorganisation capitalistique suite au départ à la retraite de notre associé fondateur Jean-Claude Scardigli, explique la société Sterne. Nous partageons avec Exsto outre les valeurs de performance et d’excellence, un savoir-faire reconnu dans la conception et la fabrication d’articles très techniques, des savoir-faire industriels de pointe, l’attachement aux valeurs humaines et à la satisfaction de nos parties prenantes (clients, employés, fournisseurs et partenaires). Les activités d’Exsto sont très complémentaires avec les nôtres, sans être en concurrence. L’intégration de Sterne fait du groupe Exsto une ETI (Entreprise de taille intermédiaire) à part entière, et nous allons travailler ensemble à mettre en place une organisation efficace et performante pour accompagner ce changement d’échelle. La proximité géographique va faciliter la mise en œuvre de synergies et d’axes d’amélioration et d’optimisation, et nous allons aussi bénéficier d’une bonne implantation internationale du groupe, notamment aux Etats-Unis et au Brésil. Nous voyons dans cette fusion une chance et une très belle opportunité de renforcer notre progression vers l’excellence industrielle, ainsi qu’un fort potentiel de développement aussi bien à l’international, que sur des secteurs d’activité dont nous sommes encore absents.»
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe ce jeudi va conduire à l’alourdissement des sanctions économiques de l’Union européenne contre la Russie. Les décisions prises jusqu’à présent peuvent être consultées sur le site du Conseil de l’UE. Des calculs de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale (IfW Kiel) donnent un aperçu de l’impact que pourrait avoir les sanctions sur l’économie russe. Il en ressort qu’un embargo énergétique aurait les conséquences les plus sévères. Les économistes de l’institut évaluent que l’arrêt total des échanges de gaz ferait diminuer le produit intérieur brut de la Russie d’environ 3 %. Un embargo sur le pétrole entraînerait de son côté une baisse du PIB de 1,2 %.
Pour réaliser ces estimations, les analystes ont « simulé un arrêt total de toutes les importations et exportations pour chaque catégorie de produits concernée par les alliés occidentaux ». Alors que les conséquences d’un embargo sur le gaz et le pétrole pourraient être douloureuses pour la Russie, les économistes ne prévoient en revanche que des dommages limités pour l’Allemagne et l’UE. « Nos calculs sont donnés à titre d’exemple, mais ils montrent clairement que les conséquences économiques à moyen terme des embargos commerciaux toucheraient la Russie beaucoup plus durement que ses alliés occidentaux », explique Hendrik Mahlkow, chercheur à l’IfW Kiel.
Transport : les autocars Raoux misent sur le gaz naturel
Alors que de nombreuses incertitudes pesaient sur l’année 2021, le bilan de l’année écoulée pour l’activité du tribunal de commerce n’a pas été si mauvais qu’attendu. Avec 65 234, le nombre d’immatriculation des entreprises au RCS (Registre du commerce et des sociétés) n’a jamais été aussi élevé en Vaucluse (voir graphique ci-dessous). Par ailleurs, entre 2020 et 2021, le nombre des immatriculations (6 684) a progressé de +29,48%. Un chiffre qui compense largement la hausse des radiations (2 058) s’élevant à +7,24%.
« Malgré l’accélération de la crise sanitaire, je peux aujourd’hui vous dire que le scénario noir du tsunami des défaillances d’entreprises ne s’est pas réalisé en 2021 », s’est félicité Gérard Arnault, président du Tribunal de commerce d’Avignon lors de la dernière audience solennelle de rentrée qui vient de se tenir au palais de justice de la cité des papes. « Les chiffres sont éloquents au niveau local comme au niveau national, poursuit Gérard Arnault. Pour notre juridiction le nombre d’ouvertures de défaillances d’entreprises est pratiquement stable en 2021 par rapport à 2020, année qui était déjà en recul de 24%, par rapport à la situation avant la crise de 2019. »
Ne pas crier victoire trop vite « L’année 2021 est maintenant terminée, explique le président du Tribunal de commerce. Il y a environ 2 mois les signaux sanitaires étaient encourageants et nous pensions tous terminer l’année de manière apaisée et avec une sérénité économique retrouvée. Force est de constater que l’apaisement espéré n’est pas au rendez-vous, que la crise sanitaire est plus que jamais d’actualité et que la désorganisation des entreprises ajoutée à celle des services publics devient un souci quotidien pour leurs dirigeants. » « En fin d’année, face à l’accélération de la crise sanitaire il s’est avéré nécessaire de soutenir les entreprises impactées. Pour répondre à ce besoin les pouvoirs publics ont mis en place et prolongé des dispositifs d’aide. Je m’en réjouis en espérant qu’elles seront suffisantes pour limiter l’impact financier des contraintes sanitaires qui pèsent lourdement sur les activités liées au tourisme vauclusien notamment. »
Les 10 communes les plus dynamiques économiquement en stock d’immatriculations en 2021 dans le Vaucluse.
Attention aux effets pervers Toutefois, les outils destinés à soutenir les entreprises, avec la possibilité de continuer à souscrire un plan garanti jusqu’en juin 2022, ont joué leur rôle. Il ne faut cependant pas que ces mesures engendrent des effets pervers. « Compenser les effets de la crise est incontestablement une bonne chose mais quand l’économie reviendra à la normale il faudra rembourser et plus globalement, toute augmentation de la dette rend plus préoccupante cette hypothèque prise sur le futur », prévient le président Gérard Arnault.
Les dirigeants d’entreprises agissent souvent trop tard « Les procédures collectives peuvent sauver les entreprises en leur permettant d’étaler leurs dettes antérieures au jugement d’ouverture de la procédure sur une période maximale de 10 ans sans intérêt, rappelle le président du TC d’Avignon. Nous observons aussi que l’ouverture de ces procédures signifie le plus souvent la disparition de l’entreprise dans un délai plus ou moins court. Force est de constater que la plupart des dirigeants qui viennent déclarer la cessation de paiement agissent très majoritairement trop tard alors que leur trésorerie est le plus souvent exsangue. Pour avoir une chance, il faut anticiper. »
Les ouvertures de procédures collectives.
Dans cette logique de sauvegarde, le tribunal de commerce n’a pas chômé en 2021 puisqu’il a réalisé 175 entretiens de prévention (+140% par rapport à 2020) auprès de dirigeants dont les entreprises pouvaient potentiellement être en danger. « Pour cela, nous avons développé des outils numériques permettant d’identifier les signaux faibles d’alerte. » En revanche, avec 47 dirigeants ayant pris l’initiative d’avoir recours au dispositif de prévention, les attentes sont restées inférieures à celle espérées par le tribunal. « Nous ne pouvons qu’encourager les chefs d’entreprise à anticiper les difficultés que constitueront fatalement l’accumulation des dettes. Ils peuvent solliciter le juge de la prévention pour obtenir de l’information sur le fonctionnement des procédures amiables comme des procédures collectives et lui demander de l’aide pour trouver une solution adaptée et, dans les situations les plus difficiles, venir se mettre le plus tôt possible sous la protection du tribunal. »
Répartition par intercommunalité des créations d’entreprises en 2021.
Un comité local de sortie de crise Et Gérard Arnault de saluer la décision du gouvernement de mettre en place un comité local de sortie de crise dans chaque département avec la désignation d’un conseiller spécifique accueillant et orientant les entreprises en situation de fragilité financière. En Vaucluse, ce dispositif est piloté par Frédéric Deroo, administrateur des finances publiques. « Cet interlocuteur de confiance respecte un strict cadre de confidentialité, notamment vis-à-vis du secret des affaires et du secret fiscal. Il proposera une solution adaptée et opérationnelle à chaque entreprise, en fonction de sa situation. Il peut notamment mobiliser les outils d’accompagnement financiers mis en place par l’Etat : un aménagement des dettes sociales (Urssaf) et fiscales, complété le cas échéant par un prêt direct de l’Etat en complément des financements bancaires. Il peut aussi s’appuyer sur les services de la médiation du crédit de la Banque de France, de la médiation des entreprises ou orienter les chefs d’entreprise vers les nouvelles procédures de sortie de crise mises en œuvre par les tribunaux de commerce. »
Le dévouement du greffe Enfin, cette audience solennelle de rentrée a été aussi l’occasion pour le président Arnault de souligner l’activité (voir tableau ci-dessous) et la qualité du travail de l’ensemble du personnel du greffe d’Avignon : « Je veux ici remercier leur dévouement à la cause de la justice commerciale. Leur disponibilité et leur écoute attentive m’est précieuse. » Et Gérard Arnault d’évoquer « la communauté d’hommes et de femmes qui compose ce tribunal » avec les juges, les greffes mais aussi les administrateurs et mandataires judiciaires, les commissaires-priseurs, les huissiers, les experts judiciaires, les avocats des barreaux d’Avignon et de Carpentras ainsi que les experts-comptables et commissaires aux comptes.