23 décembre 2024 |

Ecrit par le 23 décembre 2024

Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Alors qu’une troisième dose est désormais recommandée pour une partie de la population dans plusieurs pays, les fabricants de vaccins contre le coronavirus se préparent à répondre à la demande. Pfizer, en particulier, peut se frotter les mains. Associé à la société allemande BioNTech, le laboratoire américain a misé sur la technologie de l’ARN messager, qui est préconisée pour la 3ème dose, et c’est lui qui dispose de la plus grande part de marché des vaccins anti-Covid aux États-Unis comme en Europe.

Comme le montrent leurs derniers résultats, la plupart des laboratoires pharmaceutiques ont vu leurs bénéfices augmenter depuis la commercialisation des vaccins, mais l’impact est variable selon les entreprises. Pour les géants Johnson & Johnson et Pfizer, qui tirent déjà des milliards de dollars de revenus de sources diverses, l’effet de la vente des vaccins n’a pas eu la même ampleur. Pfizer, qui a produit trois fois plus de doses que Johnson & Johnson cette année, a vu ses bénéfices exploser de plus de 120 % de janvier à septembre, ces derniers passant de 8,3 milliards de dollars en 2020 à près de 18,6 milliards en 2021. De son côté, Johnson & Johnson a enregistré un gain plus modeste de 24 % sur cette période.

En leur permettant d’atteindre une très nette rentabilité en 2021, les vaccins ont eu un impact très positif sur les finances de Moderna et BioNTech. Le premier cité, qui a aussi misé sur un vaccin à ARNm, a enregistré un bénéfice net de plus de 7,3 milliards de dollars de janvier à septembre, contre une perte de 470 millions l’année dernière. Le cas est similaire pour le laboratoire allemand allié à Pfizer, qui est passé d’un bilan négatif en 2020 à un profit de plus de 8 milliards de dollars cette année.

Le vaccin n’a en revanche pas eu d’impact visible dans les résultats d’AstraZeneca, qui a rapporté une baisse de ses bénéfices d’une année sur l’autre, en partie liée à la hausse de ses investissements en R&D. Le fabricant anglo-suédois avait assuré vendre son vaccin à prix coûtant pendant la pandémie et semble effectivement ne pas en avoir tiré profit. Comme le rapporte le Financial Times, AstraZeneca commencerait toutefois à s’éloigner de ce modèle en ayant récemment signé ses premiers contrats à but lucratif. L’entreprise vise désormais que son vaccin atteigne une « rentabilité modeste » au fur et à mesure des nouvelles commandes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Dans de nombreux pays, les prix à la consommation sont en hausse. Pour contrer ce phénomène, les banques centrales ont la possibilité, par le biais de leur politique monétaire, d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui est censé limiter l’accès au crédit et réduire la masse monétaire en circulation, contribuant ainsi à freiner l’inflation. Mais comme le montrent les dernières prévisions publiées par Bloomberg, toutes les banques centrales ne sont pas du même avis sur la stratégie à adopter.

Pour la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), il n’est pas question, à l’heure actuelle, d’une remontée des taux à court terme. La Fed a indiqué qu’ils resteraient inchangés en 2022, et la BCE n’envisage pas de les relever avant plusieurs années. La récente montée du taux d’inflation au-delà de 2 % n’est pas encore considérée par ces banques centrales comme une raison pour intervenir. « Le principal défi est de s’assurer que nous ne surréagissons aux chocs d’offre transitoires » liés à la pandémie de Covid-19 et qui n’ont « aucune incidence sur le moyen terme », avait notamment déclaré fin septembre la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

Selon les informations collectées par Bloomberg, les taux d’intérêt devraient également rester stables en Australie, en Inde, au Japon et en Suisse. Certaines banques centrales pourraient en revanche mettre fin plus rapidement à l’ère du crédit bon marché. C’est le cas, par exemple, du Royaume-Uni. Les analystes de Bloomberg s’attendent à ce que le taux de la banque centrale du pays passe de 0,1 % à 0,25 % d’ici la fin de l’année 2022.

En Argentine, en Turquie et en Chine, les prévisions se dirigent vers une baisse des taux d’intérêt. L’économie chinoise n’est pas aux prises avec une inflation très élevée, mais elle devrait être confrontée à un certain nombre de risques de ralentissement. Selon Bloomberg, la Banque populaire de Chine va donc vraisemblablement assouplir sa politique monétaire et soutenir l’économie en permettant d’emprunter davantage de liquidités. La politique monétaire du président turc Recep Tayyip Erdogan est quant à elle qualifiée de « peu orthodoxe » par les experts de Bloomberg. En Turquie, les prix à la consommation ont augmenté jusqu’à 19 %. La banque centrale turque a récemment abaissé son taux directeur et, selon les prévisions de Bloomberg, elle le fera à nouveau d’ici la fin de 2022. Erdogan est manifestement d’avis que les taux d’intérêt élevés alimenteraient à l’inverse l’inflation, alors que les taux bas ont pour effet de stimuler les prêts et les investissements.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Dans sa dernière publication Altares, groupe spécialiste des données sur les entreprises, constate que les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 3e trimestre 2021 sont toujours orientés à la baisse malgré la crise du Covid. Cependant, si l’ensemble des secteurs résistent biens, certaines activités présentent des signes de fragilité.

Avec le Covid, nombreux étaient ceux qui avaient prédit une recrudescence des défaillances des entreprises. A ce jour pourtant, le raz-de-marée tant attendu n’est pas encore survenu, bien au contraire. Ainsi, avec 5 311 procédures collectives ouvertes (sauvegarde, redressement judiciaire et liquidation judiciaire), le recul s’élève en France à -20,8% par rapport au 3e trimestre 2020. Dans le même temps, cette baisse s’établit à -16,6% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et à -30,5% dans le Vaucluse. C’est mieux que les Bouches-du-Rhône (+13,4%), la Drôme et les Hautes-Alpes (0%), l’Hérault (-5,9%), l’Ardèche et les Alpes-de-Haute-Provence (-25%), mais moins bien que les Alpes-Maritimes (-36,2%), le Var (-37,9%)et le Gard (-51,1%).
De manière générale à l’heure actuelle, le volume des jugements est deux fois inférieur au niveau d’avant Covid.  En Vaucluse, pendant ces 3 derniers mois d’été, on dénombrait ainsi 103 défaillances durant le 3e trimestre 2019, contre 82 lors de la même période en 2020 et 57 pour 2021.

Source : Altares

Un mouvement entamé dès 2019
« Depuis le printemps 2019, soit un an avant le début de la crise sanitaire, le nombre des défaillances d’entreprises recule chaque trimestre. Un vaccin contre la défaillance aurait-il été trouvé ?, interroge Thierry Millon, directeur des études Altares, Rien n’est moins sûr. Ce 3e trimestre 2021 vient en effet nous rappeler que les règles de l’économie et des échanges commerciaux se rétablissent progressivement au rythme de la fin du ‘quoi qu’il en coûte’. Si le volume des défaillances reste deux fois inférieur à celui de 2019, quelques activités présentent tout de même des signes de fragilité. Leurs tensions sont exacerbées par les difficultés d’approvisionnements, de recrutement et la reprise rapide qui alourdit les besoins de fonds de roulement. Un clivage s’opère donc entre les entreprises qui terminent 2021 avec un niveau de trésorerie solide, au prix d’un endettement parfois fort, et les entreprises qui manquent déjà de cash pour financer la reprise. »

« Une trésorerie solide au prix d’un endettement parfois très fort. »

Si l’ensemble des secteurs semblent résister à l’échelle nationale, selon Altares « certaines activités présentent des signes de fragilité ».
Le bâtiment enregistre une baisse de -20,8% des défaillances. Dans le détail, la tendance est toujours à la baisse pour la construction (-7,5%). Le second œuvre résiste également (-8%) même si le nombre de redressements judiciaires y est en hausse (+11%). Les défaillances reculent de 2% dans le gros œuvre du bâtiment en dépit d’une hausse de 16 % enregistrée par la construction de maisons individuelles. Les activités d’installation d’équipements thermiques et de climatisation et de menuiserie métallique et serrurerie enregistrent toutes deux de fortes augmentations du nombre de défaillances : respectivement +55% et +33%. Les défaillances augmentent aussi dans les travaux publics (+12%) et la promotion immobilière (+21%).
Le commerce (-22,3%) affiche lui un recul rapide du nombre de procédures. La tendance est notamment très favorable pour le prêt-à-porter (-54%). Il est également sensible chez les garagistes (-18%) et les concessionnaires automobiles (-11%). En revanche, les défaillances augmentent en boucherie (+10%) et petites quincailleries (+36%).
Côté industrie agroalimentaire, les défaillances s’inscrivent en net recul (-34%). En revanche, elles repartent à la hausse dans l’industrie manufacturière (+5%). Elles augmentent ainsi de 60% dans l’imprimerie et de 25% en fabrication de structures métalliques.

Impacts divers dans les services
Le secteur des services aux entreprises enregistre un fort recul des défaillances (-21,8%). Une tendance portée par le conseil de gestion (-13%), l’organisation de salons professionnels (-30%) et les agences de publicité (-48%). Les agences de voyage, qui avaient été durement impactées à l’été 2020, enregistrent un très net recul des procédures (-48%). L’activité de nettoyage des bâtiments, en revanche, repasse dans le rouge (+21%). Les services aux particuliers (-25,5%) offrent des baisses très sensibles des défaillances. Une performance tirée par les activités de coiffeurs (-29%) et soins de beauté (-20%).
Les services informatiques et édition de logiciels (+5,5%) sont plus en difficulté. Ils affichent une augmentation du nombre de procédures dans de nombreuses activités, notamment la programmation informatique (+29%) et le conseil en systèmes et logiciels informatiques (+48%).

La restauration a tenu le choc
C’est en hôtellerie-restauration que la baisse des défaillances est la plus forte (-46,1%). Dans le détail, le recul est de -29 % pour les hôtels, -43% pour la restauration à table, -51% en restauration rapide et -54% pour les débits de boissons.
Pour sa part, le secteur des transports et de la logistique enregistre une baisse limitée des défaillances (-2,1%), tirée par les taxis (-32%). En revanche, les procédures augmentent dans les transports routiers de fret interurbain (+39%) ou de proximité (+35%).
Enfin, le recul de 12,3% du nombre des procédures dans l’agriculture masque les tensions de l’élevage notamment de bovins, d’ovins et de caprins.

Le ‘quoi qu’il en coûte’ jusqu’à quand ?
« Le dernier trimestre 2021 sera déterminant pour de nombreuses entreprises, prévient Thierry Million. Elles devront se donner les moyens d’embrasser la croissance 2022 pour honorer les engagements d’emprunt et rappels de cotisations. Pour l’heure, la fin du ‘quoi qu’il en coûte’ n’a pas encore été sifflée. Car si les aides financières s’étiolent et si le dispositif d’activité partielle revient peu à peu à la normale, la bienveillance des organismes sociaux, elle, demeure. Le recouvrement forcé et les assignations ne sont donc pour l’instant pas d’actualité. Or, environ un tiers des procédures de défaillance sont ouvertes sur assignation. Cet ‘accompagnement’ public va finir par s’éteindre lui aussi et rééquilibrer les rapports concurrentiels. Il est encore temps de s’y préparer. En parallèle, les entreprises vont devoir composer avec l’amortissement des prêts garantis par l’État. Rappelons qu’elles sont 690 000 à avoir obtenu un PGE à la mi-septembre 2021, dont près des deux tiers ont été signés dès le début du dispositif. Le printemps 2022 s’annonce donc extrêmement tendu pour les entreprises qui ne seraient pas en mesure d’honorer les premières échéances. Peut-être seront-elles alors tentées de solliciter l’aide du tribunal pour restructurer le PGE dans le cadre d’une conciliation ou allonger la durée de remboursement avec un plan de sauvegarde ou de redressement. Les TPE et petites PME en difficulté pourraient aussi envisager de recourir à la procédure de traitement de sortie de crise (TSC) réservée aux entreprises fortement impactées par la crise sanitaire. Cette dernière, non encore décrétée, pourrait toutefois s’avérer difficile à mettre en œuvre pour des entreprises insuffisamment préparées. »

L.G.


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Après avoir inauguré à Carpentras la première usine agro-alimentaire ‘zéro plastique’ d’Europe, Juste Bio s’engage maintenant à soutenir l’association Pure Ocean. Pour cela, la marque créée il y a 20 ans par Franck Bonfils a lancé un nouveau produit dont une partie des ventes sera reversée à cette ONG ayant pour objectif de protéger l’environnement et lutter contre les emballages plastiques et les emballages polluants.

Décidément chez Juste Bio, on n’aime vraiment pas le plastique. Après avoir inauguré en début d’année à Carpentras son nouveau site de production faisant la chasse au plastique l’ETI (Entreprise de taille intermédiaire) vient de nouer un partenariat avec l’ONG marseillaise Pure Ocean retenue après avoir été sélectionné parmi une quinzaine d’associations identifiées comme correspondant aux engagements et aux valeurs de Juste Bio. Un choix plus particulièrement dicté aussi par une philosophie commune en matière de protection de l’environnement et des océans ainsi que de lutte contre les emballages plastiques ou polluants.

Changer notre façon de consommer
« Près de 80% des déchets retrouvés dans les océans proviennent de la terre ferme, constate Franck Bonfils, président de Juste Bio, leader du vrac bio de fruits secs dans la grande distribution alimentaire. Ce que l’on retrouve en mer, c’est l’illustration de notre façon de consommer. C’est donc pour cela que nous avons notamment développé une gamme de vrac qui évite la multiplication des emballages plastiques. »
Chez Juste Bio, la chasse au plastique semble donc inscrite dans l’ADN de cette entreprise de 140 salariés pour un chiffre d’affaires de 80M€. Pour preuve, lors de la conception de son nouveau site de production dans la zone de Carpensud, la société, qui écoule 25kg de produits chaque minute, a mis en place plusieurs procédés de fabrication permettant l’économie, chaque année, de 2 millions d’étiquettes ainsi que 2 000 km de ruban adhésif. Solvants et autre ruban de transfert thermique (l’équivalent de 500km) ont aussi disparu. Mais surtout, Juste Bio a mis au point, en partenariat avec une start-up israélienne, un emballage d’origine végétale entièrement compostable et biodégradable.

Objectif : 10 000€ pour un ‘mélange de générosité’
Pour soutenir Pure Ocean, Juste Bio a fait appel à ses collaborateurs et à ses consommateurs. Dans un premier temps, un concours produit a été lancé sur les réseaux sociaux ainsi qu’en interne pour tous ceux qui souhaitaient proposer le mélange de leur choix. Plus de 128 recettes ont été proposées puis testées par le service R&D de l’entreprise carpentrassienne.
« Le choix s’est porté sur un mélange sucré-salé original et vraiment savoureux, composé de cacahuètes grillées salées, cranberries, graines de courge et noix de cajou », explique le fondateur de Juste Bio.
Cet assortiment, nommé ‘mélange générosité’, est depuis commercialisé dans toutes les enseignes partenaires de l’entreprise tout au long de l’année 2021 (Auchan, Carrefour, Casino, Intermarché, Leclerc, etc.). Pour chaque kilo de ce mélange vendu, 1€ doit être reversé à Pure Ocean sachant que Juste Bio s’est engagée à garantir une somme de 10 000€ minimum pour 2021. « Nous en sommes déjà à 9 000€ », se félicite Franck Bonfils.

Un partenariat sur la durée
Mais l’entreprise carpentrassienne ne veut pas s’arrêter là.
« En plus de reverser une partie des ventes, nous souhaitons nouer un véritable partenariat dans le temps, insiste Franck Bonfils. C’est pour cela qu’à l’occasion de l’officialisation du partenariat, une vingtaine de collaborateurs de Juste Bio et des membres de Pure Ocean ont participé à un défi éco-citoyen. » Rassemblés aux Goudes à Marseille, les volontaires ont ainsi remplis des dizaines de sacs poubelles de plastiques en tous genres, mégots, paquets de cigarettes, masques, canettes…
Les deux partenaires vont aussi proposer de conférences pour sensibiliser à la protection de l’environnement et du territoire, organiser des défis sportifs et, bien évidemment, multiplier les collectes de déchets.

Cette sensibilisation va d’ailleurs débuter par les salariés de Juste Bio, avec une présentation animée le 26 novembre prochain par David Sussman, fondateur de Pure Ocean. D’autres initiatives pourraient suivre comme de la nage en mer ou le nettoyage des fossés de la zone de Carpensud.
« Je suis adepte des petits gestes quotidiens, poursuit Franck Bonfils. Si nous changeons notre manière de consommer alors nous réduirons directement notre impact sur la mer. »
Même son de cloche pour David Sussman : « Chez Pure Ocean nous sommes convaincus que pour préserver les écosystèmes marins, chaque geste compte et chacun peut agir. Nous partageons donc cette conviction avec Juste Bio, qui révolutionne le quotidien en permettant à chacun de consommer de manière plus responsable en réduisant l’utilisation des emballages plastiques. »


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Les vignerons du Nyonsais ont officiellement lancé cet été l’appellation Côtes-du-Rhône villages Nyons. Le premier millésime a été élaboré par 2 domaines particuliers et trois coopératives. Parmi ces dernières : la cave La Comtadine, située à Puyméras, dans le Vaucluse.

La ville de Nyons, dans la Drôme, peut se targuer de bénéficier de plusieurs appellations. Citons en effet l’olive de Nyons ainsi que l’huile d’olive de Nyons. Mais depuis quelques mois, une troisième s’est ajoutée à cette liste : l’appellation Côtes-du-Rhône villages Nyons (pour ses vins). Une bonne nouvelle pour les professionnels qui l’attendaient depuis plusieurs années.
« C’est une reconnaissance des spécificités de notre terroir. Un vent local, Le Pontias, sèche les rosées matinales et protège les vignes des maladies, à l’instar du mildiou et du botrytis. Notre vignoble étant par ailleurs adossé à la montagne, nos vins bénéficient d’une fraîcheur typique », commente Maxime Laurent, viticulteur et vice-président de la coopérative du Nyonsais.

Vin rouge uniquement
Cette appellation, qui a officiellement vu le jour le 25 septembre 2020, s’étend sur 554 hectares (345 hectares plantés en 2020). Seules quatre communes drômoises peuvent la revendiquer pour leurs vins rouge : Mirabel-aux-Baronnies, Nyons, Piégon et Venterol.
Pour ce premier millésime, environ 42 000 bouteilles seront commercialisées par deux domaines particuliers et trois caves coopératives (70 viticulteurs au total). Il y a Vignolis (à Nyons), La Vinsobraise (Vinsobres) et la Comtadine (Puyméras).

DR – Photo d’archives

Une coopérative concernée dans le Vaucluse
Fondée en 1930 par une douzaine de familles puymérassiennes, la Comtadine compte aujourd’hui près de 220 viticulteurs. « L’AOP Côtes-du-Rhône Villages Nyons concerne 3 viticulteurs et 500 hectolitres. Il y a la possibilité d’en faire plus », souligne Jean Foch, le directeur de la structure coopérative comptant 11 salariés pour une chiffre d’affaires de 8M€. « Comme toutes les appellations villages, c’est une façon de valoriser des territoires. La difficulté, c’est de les faire connaître. C’est plutôt une valorisation de niche. »
Faire connaître cette nouvelle indication géographique est d’ailleurs l’un des dossiers porté par le syndicat des vignerons du Nyonsais. Fin juillet, les vignerons organisaient ainsi, à Nyons, un événement afin de marquer le lancement de l’appellation. « Cette grande fête, attendue par tous depuis longtemps, nous a permis de célébrer et de déguster ce millésime qui fait la fierté de tous les vignerons. Le public était au rendez-vous pour partager avec nous cette naissance », souligne encore Maxime Laurent.

Cave la Comtadine. 1, route de Nyons, 84100 Puyméras. Tél. 04 90 46 40 78. www.cavelacomtadine.com


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Gisèle Broquier vient d’être nommée directrice générale de Koppert France. Elle succède à Frédéric Favrot qui avait quitté ses fonctions en avril dernier à la tête de la filiale française du leader mondial néerlandais de la protection biologique des cultures et de la pollinisation naturelle. L’entreprise créée en 1967 par Jan Koppert est présente dans plus de 100 pays. En France, Koppert s’est implanté à Cavaillon dès 1984. Depuis, le groupe a créé des agences à Plan d’Orgon (où il compte également une toute nouvelle plateforme logistique), Agen, Nantes et Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne.

Un pur produit Koppert
« Gisèle Broquier a une expérience et une connaissance approfondie de l’entreprise et du secteur puisqu’elle est entrée chez Koppert France en 1997, explique le groupe comptant 55 collaborateurs en France et 1 700 au total à travers le monde. Elle a occupé les fonctions de technico-commerciale puis de responsable commerciale et enfin de directrice de la ‘Business unit horti’ pendant 3 ans. Un rôle clé et en étroite collaboration avec les services R&D, marketing, logistique et ‘supply chain’, ce qui a permis une transition plus facile vers son nouveau rôle. »
« Je me suis investie avec passion dans chacune de mes missions au sein de Koppert France, avec toujours en perspective, le service aux clients, souligne la nouvelle directrice générale. Je suis fière d’avoir vu notre activité économique et notre organisation s’accroitre. Je veux rester proche de mes équipes, des clients et du terrain pour continuer à développer nos solutions. »
Pour cela, elle sera notamment soutenue par le ‘Business directeur Europe’ Kris De Smet qui avait assuré l’intérim jusqu’à sa nomination.

Essor du marché du biocontrôle
Koppert s’emploie à « construire une agriculture innovante et productive sans recourir à la chimie conventionnelle ». Pour cela, le groupe propose régulièrement des solutions innovantes comme les ruches en matériaux recyclés ou des emballages durables. Concernant les nouvelles solutions biologiques, Koppert développe notamment une solution naturelle pour lutter contre la punaise verte (Nezara viridula) qui sera opérationnelle en 2022.

Koppert développe une nouvelle solution biologique contre la punaise verte qui sera disponible en 2022. Objectif : lutter contre cet insecte, qui a infesté les serres européennes, sans faire appel à des produits chimiques.

« Le marché du biocontrôle est sous les projecteurs et nous innovons sans cesse pour répondre aux besoins de la profession, insiste Gisèle Broquier. Nous avons un rôle important à jouer dans l’accompagnement de nos clients vers une agriculture de plus en plus vertueuse. Nous nous positionnons en tant qu’acteur incontournable des biosolutions pour développer notre activité sur de nouveaux marchés. »
Avec cette nomination, le groupe batave affiche également ses ambitions « visant à renforcer la présence de Koppert en France et de son développement sur les marchés de l’horticulture, de l’agriculture plein-champ, jardins, golfs et espaces verts ».
En 2019, Koppert France avait réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 15M€ alors que l’ensemble du groupe totalisait un CA de 265M€.


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Dans le Ventoux, les viticulteurs peuvent compter sur l’aide des moines du Barroux. Des cuvées mixtes sont en effet commercialisées depuis 2016.

L’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux accueille depuis les années 1980 une communauté bénédictine. Comme dans beaucoup de monastères, les journées des religieux s’articulent entre prière et travail manuel. Au Barroux, les religieux ont choisi de produire du pain, de l’huile d’olive ainsi que des vins. Autant d’activités qui leur permettent de générer des revenus afin de subvenir à leurs besoins.

Une démarche solidaire
En 2015, les religieux-vignerons ont décidé de jouer collectif. Il faut dire que les rendements viticoles ne sont ici guère élevés, en raison notamment du parcellaire morcelé et du temps de travail réalisé. « Nous voulions aider notre territoire. Nous avons donc décidé, avec les vignerons du canton de Malaucène, de créer des cuvées mixtes, produites à partir des raisins de l’abbaye et ceux des viticulteurs », explique-t-on volontiers. La démarche se veut solitaire et vise à en faire profiter tous les acteurs de la filière : les viticulteurs, mais aussi les pépiniéristes, les concessionnaires, les entrepreneurs de travaux agricoles, etc. Voilà ainsi la genèse de ce programme baptisé ‘Via Caritatis’.

+120% des ventes en 2020
Les premières bouteilles ont ainsi été commercialisées en juillet 2016. Et force est de constater que le succès est au rendez-vous. Alors, certes, l’image monastique reste un argument de vente. Mais cela ne fait pas tout. Ces cuvées se veulent être en effet très qualitatives. Les moines et les viticulteurs se sont ainsi entourés de l’œnologue Philippe Cambie. Histoire de commercialiser des bouteilles d’exception. Il s’en écoule 100 000 chaque année.
Mais les moines et les viticulteurs ont été touchés de plein fouet, comme beaucoup de professionnels, par la Covid-19. « L’année 2020 a été très compliquée. Il y a eu la fermeture des débouchés traditionnels. La CHR (cafés-hôtels-restaurants) représentait alors 90% des ventes », explique Gabriel Teissier, chargé du développement du vignoble Via Caritatis. Il a donc fallu trouver de nouveaux débouchés : ces cuvées mixtes ont ainsi trouvé preneurs au travers de la vente par correspondance auprès des particuliers. « Nous avons fait +120% de ventes malgré le contexte. »
Lors d’une opération, ce sont par exemple 17 000 bouteilles qui ont été commercialisées en 3 jours. « Nous sommes arrivés à mobiliser nos clients grâce à l’émotion. » Un important travail de communication a également été mené, au travers d’une campagne de promotion sur les médias sociaux ou encore grâce aux relations presse. « Nous sommes arrivés à mobiliser les gens. Ce sont des réseaux que nous souhaitons pérenniser. » En 2021, un nouvel appel a été lancé. L’objectif était de vendre 15 000 bouteilles en quelques jours (l’objectif a été atteint).

Export
Comme on le dit souvent, il ne faut pas mettre ‘ses œufs dans le même panier’. C’est dans ce contexte que l’export est développé. Notamment aux États-Unis. « Nous travaillons avec un exportateur. Nous avons même créé un site internet dédié. Peu de domaines vitivinicoles mettent autant de moyens. »
Les bouteilles sont également commercialisées en Belgique ou encore en Allemagne. « On discute avec la Chine et l’Espagne. Ça se développe malgré le contexte économique. » D’ordinaire, les salons professionnels permettent de nouer des contacts. Mais en raison de la pandémie, beaucoup ont été annulés et reportés. « On avait initialement misé là-dessus. »

Un nouveau bâtiment ?
A ce jour, les différentes cuvées sont vinifiées à la cave coopérative de Beaumont-du-Ventoux (où adhèrent les viticulteurs du territoire). Les vins sont par la suite stockés dans différents lieux, à l’abbaye ou encore dans les locaux de la société Invinova à Sorgues. Une réflexion autour de la construction d’un nouveau bâtiment à la coopérative afin d’y installer un chai a été initiée. Néanmoins, ce projet est pour l’heure reporté en raison des incertitudes liées à la situation économique et la crise sanitaire.


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

Le fabricant vauclusien de machines de tri optique a imaginé il y a 10 ans comment faire des centres de traitement des déchets de véritables acteurs de l’économie circulaire. Son nouveau site de production (10M€ d’investissement) se met en place et se prépare à doubler son activité grâce à une vision ‘locale’ de valorisation des gisements de matières.

 « Boîte noire et gants blancs ». On dirait un spectacle de prestidigitation. Toutes ces merveilles de technologie ébahissant nos esprits n’ont plus rien de commun avec les outils dont nous avions autrefois la maîtrise. Au moindre caprice, à plus petite panne, il faudra attendre, bras ballants, les mains expertes et gantées de techniciens spécialisés. « C’est exactement ce qu’on ne veut pas faire et ce qui rend notre approche si différente dans notre métier », pose Jean Hénin, le jeune président de Pellenc selective technologies (ST).
Ce métier – le tri industriel des déchets – confronté à la difficulté de l’organisation des filières, sort encore des limbes. Il était plus simple de remplir des incinérateurs en surcapacité et des centres de stockage de déchets que de les acheminer vers des centres de tri trop petits, trop chers. C’est ainsi qu’en 2015, trois quarts des déchets n’étaient donc toujours pas recyclés en France parce que la plupart des centres de tri ne pouvaient pas traiter plus de 10 000 tonnes par an. Et à un prix exorbitant, 40% plus chers que leurs homologues européens.

Des solutions de tri crédibles
Depuis lors, de gros progrès ont été accomplis pour améliorer la disponibilité (temps effectif de fonctionnement) et les performances des machines, face à la nécessité – imposée par voie d’arsenal législatif – de traiter une plus grande fraction des gisements de déchet.
« La qualité du produit sortant doit être la plus parfaite possible pour que les industriels puissent l’utiliser sans trop de contraintes. C’est là que ça se joue », précise Jean Hénin. Il faut obtenir une matière plus pure, en moins de temps, pour créer des filières compétitives.
Dotés des dernières générations de capteurs, les convoyeurs de tri circulant à la vitesse de 2 à 4 mètres par seconde peuvent désormais détecter et isoler une seule et même matière avec un taux de pureté variant de 90 à 98%, contre 85% hier. Ces matières, comme le plastique, devenues plus facilement recyclables intéressent largement les industriels.
Pellenc ST n’a cessé de progresser depuis ces 6 dernières années, affichant une croissance annuelle de plus de 10% sur le marché des machines de tri optique dont elle est aujourd’hui le numéro deux mondial face à un Norvégien. Sa part de marché en France est de 50% et de 20% à l’étranger.

Le plan ‘ST 2025’ concrétise une vision
C’est en apportant de la compétitivité à ses clients et des solutions de valorisation crédibles un peu partout dans le monde (30 pays) – nous allons voir comment – que l’entreprise vauclusienne a dégagé une nouvelle vision de son métier.
« Nous avons imaginé l’avenir à 10 ans, en tenant compte des deux évolutions majeures que sont la transformation énergétique et la nouvelle révolution industrielle. Dès 2015, nous avons donc cherché à fabriquer des machines intelligentes et connectées qui puissent répondre aux attentes spécifiques de chaque client, optimiser l’exploitation des sites et s’adapter à l’extension des consignes de tri. »
Le plan ‘Pellenc ST 2025’, se déploie aujourd’hui autour d’un projet d’aménagement et de modernisation du site de Pertuis qui frôle le doublement de sa surface grâce à un investissement de 10M€, dont 500 000€ apporté par la plan France Relance. Le tout ressemblera davantage à un campus qu’à un ensemble de hangars perdus dans une zone d’activité. Cette année, le centre d’innovation (1 350m2) ouvre ses portes ; en 2022 le centre de production et de logistique (2 200m2) permettra d’augmenter les capacités pour sortir 250 à 300 machines par an. Puis un centre de test et de formation accueillera, à partir de 2023, les clients et les publics extérieurs. Cet espace spécifique (900m2), vitrine industrielle française, servira à faire vivre la communication de la marque par des démonstrations auprès des clients, éco-organismes, écoles, exploitants de sites, etc.

L’économie circulaire est un travail de haute couture
Jérôme Bellavigna (Crossover Technologies, Pertuis), spécialiste de la gestion de données, explique le savoir-faire construit avec Pellenc ST depuis le lancement du plan. « Les machines peuvent prévenir les opérateurs avant une panne technique, jusqu’à 3 heures à l’avance, grâce à l’analyse des données de tri. Un algorithme prédictif prévient les casses, les bourrages, les usures à partir des données de tri archivées et des cas d’usage spécifiques à chaque machine ». Il devient même possible de connaître, en détail, la composition et la répartition du flux de déchet qui circule sur les convoyeurs. Et ce, dans chaque pays et dans chaque ville.
L’économie circulaire est un travail de haute couture, car « le déchet reste bien un produit local » confirme Jean Hénin et une question de proximité. « Nous connaissons bien nos clients, 60% ont un contrat de service qui permet de nous contacter H24 pour les aider à résoudre les problèmes de production. Nous sommes en appui de leur intervention, mais nous n’en sommes jamais le fil rouge ». Les opérateurs – formés par Pellenc ST – peuvent donc intervenir facilement et cibler leurs actions pour maintenir un fonctionnement fluide et optimisé de leur machine de tri (gamme Mistral+).
Sur un marché en croissance de 10 à 15% par an, s’ouvrant au recyclage des textiles, Pellenc ST a déjà prévu de créer 75 emplois d’ici 2024 après avoir embauché 40 personnes l’an dernier. Son chiffre d’affaire de 45M€ en 2020 devrait doubler d’ici 2025.
L’histoire des déchets, étudiée par la rudologie, nous enseignera peut-être un jour que l’intelligence artificielle a rendu possible le recyclage à une bien plus grande échelle que ne le faisaient nos valeureux chiffonniers de jadis. Avec un avantage spécifique à la technologie : « plus on récupère de matière, plus on s’améliore ». Et c’est moins pénible pour les gens.


Pharma : quels profits pour les fabricants de vaccins ?

En remettant à plat notre façon de travailler, la pandémie pourrait bien redonner de la vigueur à l’idée de la semaine de travail de 32 heures. Déjà expérimentée dans plusieurs pays nordiques (Suède, Islande,…), d’autres États, comme l’Espagne et le Japon, réfléchissent actuellement à mener des tests allant dans le sens d’une réduction du temps de travail. Les partisans de la semaine de 32 heures avancent que cette mesure permettrait une création massive d’emplois, sans impacter la productivité économique.

Le PIB par heure travaillée est l’un des indicateurs utilisés par les économistes pour mesurer la productivité du travail dans un pays, ainsi que l’efficacité avec laquelle le facteur travail et d’autres facteurs de production interviennent dans le processus de création de richesse. Comme le révèlent les dernières données de l’OCDE, si l’on calcule la productivité moyenne en divisant le produit intérieur brut, c’est-à-dire la valeur annuelle des biens et services produits, par le nombre total d’heures travaillées, alors on constate que la France se situe au dessus de la moyenne des pays développés en matière de productivité horaire. La contribution moyenne des employés français au PIB est estimée à environ 70 € par heure en 2020, soit à peu près au même niveau qu’aux États-Unis et en Allemagne.

Plusieurs facteurs peuvent influencer cet indicateur. On remarque, par exemple, que les économies de petite taille ou à faible population qui reposent sur des structures productives spécifiques ont tendance à obtenir les valeurs de PIB par heure travaillée les plus élevées. Le trio de tête de L’OCDE est ainsi constitué de l’Irlande (107 €/heure), du Luxembourg (97 €/heure) et de la Norvège (78 €/heure). Ces résultats tordent également le cou à l’idée reçue selon laquelle la durée du travail serait un facteur déterminant pour obtenir une productivité élevée. En effet, ce sont les pays où la moyenne annuelle d’heures travaillées est la plus haute qui ont tendance à se retrouver en bas du classement, et inversement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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