Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
Dans son récent rapport sur les perspectives économiques de ses États membres, l’OCDE indique que si l’économie mondiale a progressé à un rythme annualisé solide de 3,2 % au second semestre 2024, les récent indicateurs d’activité pointent vers un ralentissement de la croissance en 2025 et 2026. L’OCDE indique en effet que l’inflation, l’augmentation des barrières commerciales dans plusieurs économies du G20 et l’incertitude politique pourraient affaiblir les économies de nombreux pays. La croissance du PIB mondial devrait ainsi ralentir, passant de 3,2 % en 2024 à 3,1 % en 2025 et 3,0 % en 2026. Cependant, certains pays devraient être plus fortement touchés que d’autres – et d’autres pays ne devraient pas être affectés.
La croissance annuelle du PIB réel aux États-Unis devrait ralentir par rapport au rythme très soutenu qu’elle a connu, pour s’établir à 2,2 % en 2025 et à 1,6 % en 2026. Dans la zone euro, la croissance du PIB réel devrait être modérée mais soutenue, passant à 1,0 % en 2025 et 1,2 % en 2026. La France, qui a connu une croissance de 1,1 % l’année dernière, devrait la voir ralentir pour s’établir à 0,8 % cette année, puis remonter à 1,0 % en 2026.
La croissance en Chine devrait également ralentir, passant de 4,8 % cette année à 4,4 % en 2026. L’Inde fait quant à elle figure d’exception : d’après les prévisions de l’OCDE, son économie devrait croître de 6,4 % cette année et 6,6 % l’année prochaine. L’Italie devrait également connaitre une croissance soutenue, de 0,7 % en 2025 et 0,9 % en 2026.
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
Maintenir le cap, ne pas baisser les bras, garder confiance, la Banque de France de Vaucluse veut avancer même si les incertitudes persistent.
Christine Gord, la directrice départementale de la Banque de France, le souligne lors de la conférence économique 2025 qui vient de se tenir à Avignon : « La visibilité est réduite. Les prévisions de croissance chiffrées à +1,1% en 2024, sont estimées à +0,9% en France et l’inflation devrait être contenue au-dessous de 2%, avec +1,6%. Mais l’augmentation des prix s’est quand même envolée de +20% ces dernières années et forcément les ménages et les entreprises en ont souffert. Le taux de chômage a progressé et devrait atteindre 7,8% avant de redescendre en 2027. Dans un monde politique et économique aussi anxiogène les particuliers préfèrent épargner plutôt que consommer ou investir ».
Progression du surendettement en Vaucluse La directrice départementale de la Banque de France continue de commenter le baromètre : « Entre 2023 et 2024, les crédits à l’habitat avaient plongé de -14,35%, mais on note qu’entre juillet et décembre dernier, ils ont progressé de 203M€ en Vaucluse. En revanche, le pourcentage de surendettement progresse chez nous de +16% alors qu’il est de +13,3% en Provence Alpes Côte d’Azur et de +10,8% en France ».
Résilience des entreprises Du côté des entreprises, une enquête a été réalisée dans la région auprès d’un millier de dirigeants qui emploient 165 800 salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 35 milliards d’euros. « Entre la dissolution, l’absence de gouvernement, le changement de premier ministre en quelques semaines, l’absence de cap, l’incertitude demeure. Les volumes d’affaires et les effectifs sont globalement maintenus, notamment grâce à l’export qui dope la croissance dans l’industrie, l’agro-alimentaire, la viticulture et la chimie. Mais le secteur des équipements électriques recule et ses investissements marquent le pas avec un taux de -23%. Autre secteur en berne : l’intérim quel que soit le secteur, -11,5% par exemple dans l’industrie, seule l’hôtellerie-restauration y échappe avec un chiffre d’affaires en hausse de +6,2%, pendant que la logistique et les transports souffrent eux aussi (-0,5% d’évolution du CA).
Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP 84, et Christine Gord, directrice départementale de la Banque de France.
« La crise continue avec 29% de constructions en moins. »
Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP 84
Tout un pan de l’économie continue à se fissurer : la construction et les travaux publics. Daniel Léonard, président de la Fédération du BTP 84 prend la parole : « La crise continue avec 29% de constructions en moins, moins 18% d’appel d’offres, des matières premières qui ont flambé de +20%. Nous ne pouvons plus investir mais nous faisons tout pour sauver les emplois et les entreprises du bâtiment. »
Les graphiques de la Banque de France montrent ce net repli avec -8,8% d’effectifs dans le second œuvre, -6,2% dans la construction et le gros œuvre. Toutefois, les dirigeants ne baissent pas les bras, ils espèrent améliorer leurs carnets de commandes avec 44% d’entre eux qui tablent sur une situation stable dans les mois qui viennent.
Le nombre de liquidations judiciaires a baissé l’an dernier Enfin, Gérard Arnault, qui a présidé pendant 8 ans le Tribunal de Commerce d’Avignon devenu depuis le 1er janvier Tribunal d’activités économiques TAE parle des défaillances en France : plus de 66 000 en France, 6 764 dans la Région Sud avec un taux de +14,9% alors qu’en Occitanie il est de +13,6% et en Corse de +12,2%. « Mieux vaut prévenir que guérir. Plus tôt les patrons en difficulté font appel à nous, plus vite ils peuvent être guéris, c’est à dire sauver leur entreprise et leurs salariés. En Vaucluse, les entretiens prévention ont explosé de 116 en 2019 à 309 l’an dernier, les liquidations judiciaires ont baissé de -3,9% l’an dernier, du coup, on a réussi à sauver davantage d’emplois. »
Gérard Arnault, ancien président du Tribunal de commerce d’Avignon et la Christine Gord.
Des trésoreries à surveiller Après la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques et Paralympiques qui ont contribué à la progression de + 1/4 de point de croissance au 3e trimestre en France, l’activité risque de tourner au ralenti en 2025. Certes l’inflation pourrait continuer à refluer, mais les chefs d’entreprises sont souvent frappés de plein fouet par des factures impayées ou des délais de paiement rallongés : 18% sont payés 60 jours plus tard, ce qui met en péril la trésorerie et réduit à néant leur envie d’embaucher avec des lendemains aussi incertains.
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
L’entreprise Les 3 Capucins exerce sa profession en tant que grossiste en fruits et légumes depuis des générations. L’affaire a en effet été créée au début du XXe siècle. Frédéric Girard, le patron actuel, perpétue cette entreprise depuis quatre générations.
L’année 2016 a été riche pour cette entreprise qui travaille avec une centaine de producteurs locaux pour une très grande majorité de son activité. Elle était en effet située avenue du Mont-Ventoux à Carpentras dans des locaux anciens et petits. « J’ai eu l’opportunité de racheter à la Cove ce local qui était l’ancienne halle florale. J’ai rencontré des personnes qui s’occupent du développement économique ainsi que le président de la Cove de l’époque, Francis Adolphe. Cela a été rapidement réalisé et nous avons pu faire des travaux conséquents pour nous créer un outil de travail idéal », explique Frédéric Girard, gérant chez les 3 Capucins.
Un entrepôt fruits et légumes optimum L’entrepôt a été repensé complètement. En partie centrale, un bureau sous forme ‘aquarium’ a été conçu. Sur les parties latérales, 300 m² de chambres froides ont vu le jour. Des lignes de tarage et conditionnement ont aussi été installées, ainsi qu’un palettiseur. La surface totale du bâtiment et de 2 000 m², ce qui permet une bien meilleure organisation qu’auparavant et un potentiel de développement non négligeable pour l’entreprise. L’investissement a coûté 1M€ avec l’aide de la Région, dans le cadre du projet européen Feader, fonds européen agricole pour le développement rural. « J’ai pu réaliser cet investissement conséquent pour l’entreprise car nous avons de bonnes relations avec nos producteurs locaux mais également avec nos clients qui sont des grossistes ou des centrales d’achat sur toute la France comme Auchan ou Système U qui sont les deux plus gros clients. Les 3 Capucins travaillent également avec le MIN de Rungis. Les livraisons se font en A pour B, la veille pour le lendemain, pour une fraîcheur optimale des fruits. »
Frédéric Girard gérant chez les 3 Capucins. Crédit : Olivier Muselet
Une très belle évolution depuis 10 ans L’entreprise a évolué lentement mais sûrement depuis 10 ans, en s’appuyant sur ses fondamentaux, à savoir une relation de confiance avec ses producteurs mais également ses clients. La gamme de produits est restée sensiblement la même. Seule l’asperge a été développée. « Nous avons continué à développer la cerise, même si ce produit connaît des difficultés depuis plusieurs années. Nous avons ainsi accompagné des producteurs désirant la développer ou s’orienter vers d’autres produits à cultiver. L’asperge a ainsi été développée depuis plusieurs années », poursuit Frédéric Girard. La fraise connaît une belle évolution depuis quelque temps avec l’appellation fraise de Carpentras, qui a un Syndicat et une Confrérie qui œuvrent bien pour ce produit. Le dernier gros produit de l’entreprise concerne le raisin avec le muscat AOP Ventoux notamment.
Une diversification dans les légumes de fin d’année Depuis 2018, les 3 Capucins ont opéré une diversification avec une gamme de légumes de fin d’année comme la mâche, les épinards ou encore les blettes. Ce volume représente désormais 15% du global. « Cette diversification dans la continuité nous permet d’assurer du volume additionnel qui peut compenser d’autres baisses de volumes comme cela a été le cas sur le raisin et la cerise sur la campagne 2024. »
Les 3 Capucins en chiffres : – Tonnage global annuel : 5000T en 2023 et 4000 en 2024 (baisse de 500T en cerise et 500T en raisin) – Auto-consommation électrique grâce à des panneaux photovoltaïques : 30% de la consommation globale – Statut : SARL – Effectif : 14 salariés plus des saisonniers représentant 8 ETP (équivalent temps plein) – Clients : 60% GMS, 20% grossistes marché comme le MIN de Rungis et 20%
Une filière fruits du Ventoux « Avec les producteurs locaux et les syndicats, nous avons créé une filière fruits et légumes du Ventoux, comme c’est le cas pour l’asperge. Je travaille en grande majorité avec des producteurs du Vaucluse et quelques agriculteurs des départements limitrophes. Nous avons une réelle relation de confiance et de partenariat avec tous nos producteurs. Dans ce sens, nous les accompagnons dans la démarche de certification HVE, haute valeur environnementale, grâce à l’UNEEP, le syndicat régional des expéditeurs. Une technicienne en certification assure un accompagnement auprès de nos producteurs », explique Frédéric Girard.
Une clientèle diversifiée L’objectif de l’entreprise est également d’avoir une clientèle diversifiée, grandes surfaces et grossistes, qui ont des cahiers des charges différents sur les produits. Cela permet ainsi d’écouler toute la marchandise des producteurs. « Nous voulons aussi continuer notre développement sans changement de cap et de stratégie, avec une logique de terroir et de défense des producteurs, tout en assurant une satisfaction auprès de nos clients avec un savant dosage entre quantité et qualité. »
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
L’hôtel de région à Marseille vient d’accueillir la soirée inaugurale de Sud Place Financière. Ce projet a pour vocation d’aider les entreprises de la région en regroupant acteurs financiers publics et privés en constituant notamment un baromètre de la situation économique, des besoins de financement et de l’accès au crédit des entreprises régionales.
« Sud Place Financière incarne l’engagement fort de la Région pour accompagner les entreprises et dynamiser l’économie locale, explique Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, aussi président délégué de Régions de France. Trait d’union entre nos entrepreneurs et les professionnels de la finance et du conseil, c’est par ce collectif que nous continuerons d’être attractifs et performants en France et à l’international. »
9 membres fondateurs Composée de 9 membres fondateurs (la Région Sud, Région Sud Investissement, la Banque de France, le Comité Régional Sud des Banques de la Fédération Bancaire Française, le Club Top 20, le Medef Sud, Bpi France, la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale et la CPME, Sud Place Financière regroupe aujourd’hui 65 membres actifs, incluant des banques, des investisseurs, des entrepreneurs et des experts, qui œuvrent ensemble pour concevoir des solutions adaptées aux besoins des entreprises.
16M€ de fonds déjà levés L’un de ses principaux objectifs est de soutenir l’innovation et les projets clés liés à la décarbonation industrielle, à l’intelligence artificielle et aux nouvelles technologies. Pour cela, Sud Place Financière a déjà réalisé plusieurs actions afin d’aider des entreprises à obtenir les financements nécessaires pour réduire leur impact environnemental, de soutenir les jeunes entreprises (16M€ de fonds déjà levés) ainsi que de lancer les travaux de deux premières commissions thématiques ‘Finance durable’ et ‘Capital Investissement’.
« Placer la finance au cœur de l’économie régionale. »
« Parce qu’aujourd’hui la région constitue le maillon pertinent, la raison d’être de Sud Place Financière est de placer la finance au cœur de l’économie régionale, complète Alain Lacroix, président de Sud Place Financière et président de RSI (Région Sud Invest). Elle aspire à être un lieu où, au-delà des intérêts individuels, chacun œuvre dans l’intérêt du plus grand nombre. Une communauté de femmes et d’hommes engagés, portés par une même ambition : faire de notre belle région un endroit où il fait bon vivre. »
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
L’ADN d’Entrep’84, c’est « Agir pour une jeunesse entreprenante », de 30 ans et moins, qui va profiter des conseils et de l’expertise de professionnels pour s’entraîner à reprendre ou lancer sa PME ou sa start-up. « Nos valeurs sont le partage, l’innovation, la gratuité, la diversité, l’humilité et l’empathie », précise Véronique Coppin. Une aventure humaine à base de volontariat des deux côtés, des jeunes et des experts, donc d’un engagement réciproque. Parmi ces entrepreneurs, on trouve Brigitte Borel, Directrice du Réseau Entreprendre Rhône-Durance, Lionel Dosne, patron de la Chocolaterie Castelain à Châteauneuf-du-Pape, Brice de Forsanz, ancien Directeur Général de McCormick France (Ducros et Vahiné) en Vaucluse.
La soirée de lancement s’est déroulée au Conseil Départemental de Vaucluse, en présence notamment de Christophe Roux de Bbifrance et les 18 équipes en lice ont présenté leur projet. Notamment, une plate-forme de jeux de simulation pour les démocratiser ‘SGL Export’, ‘Diagnostic Immo’ pour cibler les pertes énergétiques des habitations et trouver des solutions en amont pour un logement écologique et un amortissement financier. Mais aussi ‘Mottaz Agency’, une agence dans le mannequinat qui valorise des personnes issues ou non de ce milieu, ‘Valora’, des cosmétiques nature à base d’épluchures de fruits et légumes pour éviter le gaspillage et valoriser le travail des paysans. Autre proposition, « Moût de raisin », un produit alcoolisé, ou encore ‘Toilettes japonaises’, un concept emprunté aux Nippons qui proposent des jets nettoyants, un siège chauffant et un déodorant anatomique qui économisent papier et eau.
Autre projet, ‘Le Taxi Mahaorais’, un système destiné à Mayotte, qui permettrait des transferts directs depuis l’aéroport vers les hôtels de l’île, sensibilise à la biodiversité et à sa conservation. Également ‘Bali Pack’, un sac à dos modulable pour médecins urgentistes, pompiers, militaires, secouristes, ‘Brain Factory’ un cabinet de conseil éthique en finances et écologie numérique, ou encore une ‘Cave à vins intelligente’ en libre-service avec trois tailles de verres, qui se recharge et offre planches de charcuterie ou de fromage, ‘Stanislaw’, une vodka aromatisée kiwi-banane, par exemple et enfin, une ‘Aide au handicap’, application qui met en relation bénévoles et handicapés via des appels vidéo et audio qui permet une assistance en temps réel pour des taches quotidiennes.
Les équipes de la Pomotion 2025 des Entrep’Vaucluse.
Et pour parrainer cette Promotion 2025, les organisateurs ont eu la bonne idée de faire appel à un jeune chef d’entreprise innovant et dynamique : Jantien Rault, le fondateur de POWERiti à Agroparc. Le 1ᵉʳ site de France à proposer une offre globale de solutions et de sécurisation de vos données sensibles sur internet. Notamment ‘My Serenity’ qui rend vos fichiers inviolables, impénétrables par des intrus, un vrai barrage contre la cybercriminalité. Or, il faut savoir que 54% des PME sont victimes de hackers, ce qui souvent les oblige à mettre la clé sous la porte.
Contact : avignon@lesentrep.fr
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
Roland Paul, président de GSE, est le nouveau président du Medef Vaucluse. Elu pour un mandat de 3 ans, il succède à Jean-Louis Maurizi, président du Medef Sud, qui assurait l’intérim depuis juin dernier. Si l’élection du patron avignonnais d’une des plus belles entreprises du département lors de l’assemblée générale du mouvement qui vient de se tenir à la Collection Lambert n’est pas une surprise, elle devrait cependant mettre un terme à la reprise en main par les instances nationales de la gouvernance locale du Mouvement des entreprises de France en Vaucluse.
Juste avant l’été le syndicat patronal avait dépêché plusieurs de ses dirigeants nationaux et régionaux pour venir mettre de l’ordre au sein du Medef 84. A cette occasion, c’est Bruno Arcadipane, premier vice-président du Medef national en charge des adhérents, qui avait endossé le rôle du ‘nettoyeur’. « Cela s’est bien passé. On a tourné la page de façon propre », précisait-il alors. Celui qui est aussi président d’Action Logement nous avait également expliqué que lorsque Patrick Martin, le nouveau président national du Medef élu en juillet 2023 « avait fait le tour d’horizon des territoires où il y avait des problèmes à régler, le Vaucluse était apparu en haut de la pile des priorités. Il était, de ce fait, indispensable de recréer une dynamique. Ce territoire, avec la qualité des entreprises et son tissu économique qui le composent, le mérite. Il est donc important que le Medef retrouve sa place. » Un nouveau départ qui a pris la forme de la création d’une nouvelle association, la mise en place de 12 administrateurs, d’un conseil d’administration enrichi au fil des semaines ainsi que la récupération des divers mandats patronaux comme l’Urssaf, la CPAM, la Caf, les prud’hommes… « Désormais, nous allons veiller à ce que le Medef Vaucluse respecte bien les statuts et l’éthique du national », avait ensuite fermement annonçait Bruno Arcadipane.
Un signe déjà ? C’était dans les locaux ‘modèles’ du siège social de GSE dans la zone d’activité de l’aéroport de la cité des papes que s’était tenu cette première AG ayant débouchée sur la désignation de Jean-Louis Maurizi.
Près de 6 mois plus tard, c’est donc le président de GSE qui a pris en main les destinées du Medef 84. Pour l’occasion, le nouveau patron des patrons vauclusiens a même été adoubé par Patrick Martin. Le président du Medef national est ainsi venu en personne visiter le siège de GSE, puis l’entreprise Naturex, leader mondial des ingrédients naturels issus des plantes basé dans la zone d’Agroparc à Avignon, avant d’assister à l’AG du Medef 84 et l’élection de son nouveau président local.
« Je suis très heureux que l’on assiste à une renaissance du Medef Vaucluse. »
Patrick Martin, président du Medef
« Je suis très heureux que l’on assiste à une renaissance du Medef Vaucluse, se réjouit d’ailleurs Patrick Martin. Nous sommes convaincus que le Vaucluse et ses entreprises ont besoin d’un Medef départemental puissant et dynamique. Je suis absolument ravi que Roland Paul se soit présenté, qu’il ait été élu, parce qu’il fait partie des chefs d’entreprise les plus emblématiques de ce département, et également au niveau national. C’est de très bon augure pour l’avenir de ce Medef. »
« Ce que l’on pouvait reprocher à l’ancienne structure, c’est qu’elle avait oublié ce qu’était le rôle du Medef, confie pour sa part Jean-Louis Maurizi. Elle gérait surtout les mandats, mais elle avait oublié que le principal rôle d’un Medef territorial, c’est d’être là pour les adhérents. C’est-à-dire d’aller d’abord à la rencontre des entreprises, leur dire pourquoi il était important qu’elles adhèrent afin de bénéficier des réseaux du Medef en matière de développement de la formation professionnelle ou de l’apprentissage par exemple. » Et le président du Medef Sud d’insister : « il fallait reconstruire cette relation avec les adhérents. C’est pour cela que nous avons pris la décision de rebâtir à zéro ».
« Je n’étais pas dans ce monde, reconnaît en toute franchise Roland Paul, mais développer une entreprise, ça, je connais un petit peu. GSE a beaucoup été mis sous les projecteurs grâce au territoire, et que c’est aussi un principe de réciprocité que de venir donner de son temps pour aider à ce que le territoire se développe. » Celui qui s’est toujours pleinement consacré à son entreprise et qui avoue avoir hésité à accepter cette présidence par crainte de ne pas avoir assez de temps pour s’occuper pleinement de ses nouvelles fonctions rappelle que nous vivons « une période qui n’est pas des plus simples actuellement. Où il est plus facile de promettre de la sueur et des larmes que du succès. »
« Prendre soin de la nature, prendre soin de l’humain, prendre soin du territoire. »
Pourtant, celui dont la devise pourrait être ‘Prendre soin de la nature, prendre soin de l’humain, prendre soin du territoire’ constate que pendant longtemps GSE a travaillé sur les territoires mais pas avec les territoires. « Aujourd’hui, plus ça va, plus on travaille avec les territoires. Et si on ne travaille pas avec les territoires, cela ne fonctionne pas. » Ce fils d’un paysan du Ventoux a donc compris que quand on porte un projet, il faut que tous les acteurs de ce territoire soient alignés pour que ce projet se développe.
« L’ambition que j’ai pour notre cher Vaucluse, c’est de faire en sorte que l’on se fédère tous autour du projet du territoire. Que l’on travaille tous ensemble, à la fois la Région, les chambres de commerce, le Medef bien sûr, mais aussi tous les acteurs économiques et les collectivités locales. » Enfin évoquant les ‘dissensions’ qui peuvent survenir dans le monde patronal vauclusien, Roland Paul coupe court : « Ces petites guerres que je ne connais pas d’ailleurs, il ne faut plus qu’elles existent. Que l’on travaille ensemble pour développer, pour développer ensemble. Globalement, quand on travaille pour créer de la valeur commune, tout le monde s’y met. Je n’ai aucun doute là-dessus. »
« Pour construire, il faut une stabilité. »
Patrick Martin, président du Medef
Lors de cette assemblée générale vauclusienne, Patrick Martin en a également profité pour évoquer la situation nationale des entreprises en France. « Nous constatons un panorama politique plutôt inquiétant parce qu’on ne voit pas une trajectoire très claire. Nous, entrepreneurs, ce qui nous importe, c’est de construire. Et pour construire, il faut avoir des perspectives, il faut avoir une stabilité. » « En tant que partenaire social et premier mouvement représentatif des patrons, nous voulons contribuer à ce que le pays s’apaise d’abord », poursuit le président du Medef qui rappelle cependant que « c’est quand même bien nous qui créons la richesse. C’est nous qui créons l’emploi. C’est nous qui sommes à l’origine du pouvoir d’achat et que donc, il ne faut rien faire pour entraver la dynamique entrepreneuriale. »
Pour Patrick Martin, qui représente 200 000 entreprises et 10 millions de salariés en France, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis devrait engendrer un monde un peu plus compétitif chaque jour. Dans cette conjoncture, il déplore « un décrochage en termes de performances économiques, de performances sociales, de performances environnementales de l’Europe et de la France par rapport au reste du monde ». « Nous appelons de nos vœux une prise de conscience collective pour éviter de prendre des mesures qui iraient à l’encontre de la dynamique économique et qui pourraient se traduire par des destructions d’emplois. Il commence déjà à y avoir des destructions d’emplois dans le secteur privé. Nous, nous avons plein de projets, nous avons plein d’ambitions. Il faut faire confiance aux entreprises, il faut leur laisser les moyens de se développer. »
« L’entreprise n’a jamais été aussi populaire en France. »
Conscient de la dégradation des finances publiques, le patron des patrons français ne veut pas que cela se fasse au détriment des entreprises. « Les entreprises françaises, les grandes, les moyennes, les petites, sont déjà les plus taxées au monde, insiste-t-il. Mais si l’argent n’est plus dans les poches des entreprises, il ne sera pas consacré à l’investissement, l’emploi, les hausses de salaires… » « L’entreprise n’a jamais été aussi populaire en France. Et quoiqu’en disent certains commentateurs, de bonne ou de mauvaise foi, l’entreprise est considérée par nos concitoyens comme étant la hauteur de ses responsabilités en matière économique, en matière sociale, en matière environnementale de plus en plus, en matière sociétale. Donc, il est important que la voix de l’entreprise, qui quand même est à l’origine de la création de richesses, de la création d’emplois, soit mieux entendue dans le débat public et la décision publique. Mais franchement, si les entrepreneurs, dont toute leur diversité, étaient mieux considérés dans ce pays, j’affirme que le pays marcherait mieux. »
A la découverte de Roland Paul et de GSE
Président de GSE depuis 2019, Roland Paul était auparavant directeur général de la société vauclusienne fondée en 1976 par Jean-Pierre et Michel Hugues, deux frères architectes. En 2019, c’est la société de construction allemande Goldbeck qui reprend GSE.
Aujourd’hui, l’entreprise avignonnaise spécialiste de l’immobilier d’entreprise vient de réaliser un chiffre d’affaires annuel de 875,5M€, après avoir franchi le cap du milliard d’euros de CA l’année précédente. Elle emploie 619 collaborateurs, dont 387 ingénieurs. GSE dispose de 12 agences en France, dont son siège de la cité des papes regroupant près de 200 salariés. Elle est aussi implantée dans 5 pays d’Europe.
« On construit des usines un peu partout en France actuellement et pas qu’à Paris », se félicite le nouveau président du Medef 84.
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
C’est sous le parrainage de Daniel Elena, copilote le plus titré de l’histoire du championnat du monde des rallyes aux côtés de Sébastien Loeb, que 91 experts-comptables sur les 151 récipiendaires ont prêté serment devant leurs familles ainsi que leurs pairs. Parmi eux, 13 nouveaux experts-comptables vauclusiens (voir encadré ci-dessous). Un moment solennel et fédérateur pour accueillir la nouvelle génération d’experts-comptables. En parallèle, le Conseil régional de l’ordre des experts comptables de Provence-Alpes-Côte d’Azur a aussi distingué les 8 meilleurs mémoire dont celui du Vauclusien Bastien Favry.
Les nouveaux experts-comptables Vauclusiens Soraya Fecih, Anissa Belmir, Hélène Coudor, Nour El Houda Bouayadi, Alizée Bros, Joël Martinez, Arthur Palacios, Sébastien Martorel, Vincent Icardi, Nathan Cornille, Stéphanie Duchaud, Florian Maccagnio et Bastien Favry qui figurent également parmi les 8 lauréats pour son mémoire.
« La nouvelle génération d’experts-comptables est activement impliquée dans l’évolution de notre métier, a souligné Nicolas Férand, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables Paca. Cette jeunesse voit dans les évolutions technologiques un moyen de transformer en profondeur le métier de l’expertise comptable, d’offrir des opportunités inédites pour optimiser les missions de production et d’enrichir l’offre de services. Mais aussi d’apporter davantage de sens au travail, revendication propre à ces jeunes générations. En tant qu’institution représentative, nous sommes à leurs côtés pour les accompagner, eux et l’ensemble des experts-comptables, à mettre à jour leurs compétences pour rester compétitifs dans un environnement en constante évolution. »
Une profession en mutation Par ailleurs, lors de ces Universités d’automne, le Conseil régional a notamment axé les discussions sur les grands sujets d’actualité : les dernières annonces de la DGFIP concernant la facture électronique, les relations éditeurs : partenariat ou dépendance ?, l’innovation dans la paie : SILAE, les nouvelles grilles tarifaires et la concurrence…. Quelles solutions ? Sur ce dernier sujet, Nicolas Férand a tenu à rassurer les experts-comptables et à renouveler l’engagement du Conseil régional auprès des professionnels du chiffre.
« Les experts-comptables voient leur métier évoluer : face à l’accélération de la transition numérique, à l’émergence de l’intelligence artificielle et à l’évolution des attentes sociétales, la profession connaît une mutation profonde, nécessitant une adaptation continue, rappelle le Conseil régional. Moins de saisie comptable, plus d’accompagnement et de conseil : en embrassant ces nouvelles technologies, les experts-comptables sont appelés à se recentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée. »
« La transition vers le numérique n’est pas sans défis, poursuivent les experts-comptables de Paca. Les cabinets étant à l’aube de transformations majeures, il devient essentiel de comprendre comment ces bouleversements redéfiniront le métier. C’est pourquoi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil régional accompagne les réflexions autour de la transformation de la profession, et propose des groupes de réflexion sur le numérique, l’intelligence artificielle, la facturation électronique… »
Les experts-comptables de Paca en chiffres – 2 308 experts comptables – 3 400 sociétés – 588 stagiaires – 151 récipiendaires dont 91 présents à la cérémonie de prestation de serment
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
La dette publique française a continué de gonfler au deuxième trimestre 2024, s’établissant à 112 % du produit intérieur brut (PIB) en juin, contre près de 111 % du PIB en mars, a indiqué l’Insee fin septembre. La structure et l’origine du financement de la dette font partie des éléments importants qui permettent d’évaluer la fiabilité des financeurs de l’État. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés aux détenteurs de la dette publique de la France et d’autres grandes économies dans le monde. Quelle part de la dette est détenue hors des frontières du pays ?
D’après les chiffres de la Banque de France, 53 % de la dette française était détenue par des investisseurs étrangers à la fin de l’année 2023 (dans le détail : 23 % en zone euro et près de 30 % hors zone euro). Comme l’indique notre infographie, il s’agit de la valeur la plus élevée mesurée au sein des économies du G7. En comparaison, la part de la dette publique détenue à l’étranger s’élevait à 47 % en Allemagne à la même date, 31 % au Japon et au Royaume-Uni, 28 et 29 % respectivement en Italie et au Canada, ainsi qu’à 23 % aux États-Unis.
Vers un ralentissement de la croissance mondiale ?
Si la participation au commerce international procure un certain nombre de bénéfices, plusieurs raisons conduisent à s’intéresser aux relocalisations d’activité dans les pays européens, tels que les effets positifs sur l’emploi et la balance commerciale, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, ou encore les enjeux écologiques, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Selon une étude récemment publiée par l’Insee, 38 % des produits manufacturés consommés par les Français en 2019 venaient de France. Cette part est toutefois nettement plus élevée pour l’énergie (50 %) et les biens agricoles (58 %), et encore davantage pour la construction (96 %).
Comme le met en avant notre infographie, entre 1965 et 2019, la baisse du « made in France » a été particulièrement prononcée pour les produits manufacturés : de 82 % à 38 %, soit une chute de 44 points. Concernant les produits agricoles, la baisse dans la demande intérieure a été un peu moins marquée, avec une diminution de 20 points depuis le milieu des années 1960. Enfin, pour l’énergie, la part de « made in France » a globalement fluctué entre 40 % et 60 % sur la période étudiée, en lien notamment avec les variations du prix des hydrocarbures.
Comme le souligne l’Insee, le poids du « made in France » a diminué dans une proportion comparable à ce qui a été observé dans les grands pays voisins. Outre-Rhin par exemple, entre 1965 et 2019, la part du « made in Allemagne » a chuté de 33 points de pourcentage pour la consommation intérieure de biens manufacturés et de 28 points pour celle des produits agricoles.