12 avril 2025 |

Ecrit par le 12 avril 2025

Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

En novembre dernier, nous consacrions, dans l’Écho du Mardi, un article à un restaurant solidaire de Cavaillon qui risquait de mettre la clé sous la porte. La propriétaire des lieux avait décidé de le vendre vide de tout occupant, ce qu’une disposition du bail lui permettait de faire. L’association, qui gérait ce restaurant depuis 5 ans, n’avait alors pas d’autre choix, pour continuer l’aventure, que l’acheter elle-même. Mais elle n’avait pas les fonds nécessaires…

Agnès Piller, la gérante des lieux et cuisinière de son état, nous confiait alors qu’elle cherchait à créer une coopérative qui aurait réuni les fonds nécessaires à l’achat de l’immeuble. Les appartements situées au-dessus de l’établissement étaient aussi à vendre. Il fallait trouver au moins 300 000 €, et cela en quelques semaines. Une gageure dans la période actuelle et de surcroits en fin d’année. L’article racontant cette histoire a beaucoup circulé et il a touché, au propre comme au figuré, de nombreuses personnes. Agnès et son équipe reçurent de nombreux témoignages de soutien. Une mobilisation s’est créé autour de l’avenir de ce restaurant solidaire et bio. Le Bios (c’est son nom ) est pour de nombreuses personnes en difficulté, un moyen unique pour se nourrir avec des produits de qualité et à petit prix, voir à pas de prix du tout…

Le placement du cœur en quelque sorte

Le miracle se produit. Des personnes privées sensibles à la cause, qui venaient de toucher un héritage, décidèrent de faire l’acquisition de l’immeuble pour faire en sorte que l’association en soit toujours le locataire. Le placement du cœur en quelque sorte. Le restaurant est sauvé. Il a même été décidé de concrétiser assez rapidement le projet de relance de la salle de spectacle attenante à celle du restaurant. L’idée d’Agnès est d’apporter aussi dans ce lieu de la nourriture culturelle.

Il serait bien présomptueux de faire le lien direct entre la parution de notre article et la décision des investisseurs, mais cette histoire montre que la presse locale peut jouer un vrai rôle social sur les territoires. Au-delà de sa fonction louable et nécessaire d’informer, elle participe à créer du lien social et à mobiliser les femmes et les hommes qui vivent et animent ces territoires. C’est pour nous une belle récompense et une fierté.

Contact : www.facebook.com/bioscavaillon


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

« On a tous le droit à une nourriture de qualité » c’est ainsi qu’on pourrait résumer la démarche d’Agnés Piller qui a ouvert il y a maintenant 5 ans un restaurant bio et solidaire à Cavaillon. Cette ancienne cuisinière a voulu mettre à profit ses compétences au service de tous et notamment des plus démunis, pour proposer tous les midis des repas de qualité et pas chers. Mais le futur de cette belle initiative est aujourd’hui remis en cause.

Dés qu’on franchit la porte du restaurant d’Agnès Piller on est accueilli avec le sourire et on vous explique comment la maison fonctionne. Ici pas de service à table mais de jolis buffets où vous attendent entrées, plats, desserts et tout est fait-maison. Chaque jour, une trentaine de clients viennent s’y restaurer. Beaucoup d’habitués dont de nombreuses personnes qui travaillent à proximité. On peut aussi y croiser des accidentés de la vie pour lesquels Agnès leur fait un tout petit prix… voir pas de prix du tout… Gérée par une association, ce restaurant a érigé comme maxime que le bien mangé devait être un droit fondamental. Ce restaurant fonctionne avec une salariée et plusieurs bénévoles. Il bénéficie également du soutien de plusieurs producteurs locaux. Leur apports sont essentiels, ils permettent de maintenir des prix bas pour les clients. « Mais nos clients viennent d’abord pour la qualité de la cuisine » précise Agnès.

© Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés
Racheté par Agnès, il y a 5 ans, cet établissement, situé cours Gambetta à Cavaillon, est un ancien café-théâtre. Ainsi, en plus de la traditionnelle salle de restaurant il dispose d’une salle de spectacles permettant d’accueillir au moins une bonne centaine de personnes. Agnès compte pouvoir l’utiliser pour proposer des spectacles. Aujourd’hui elle la met à disposition d’associations ou de particuliers qui y organisent des fêtes de famille. Des projets Agnès en a beaucoup comme celui d’ouvrir également un magasin de producteurs bio. Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés. La propriétaire du bâtiment souhaite le vendre vide de tout occupant et une disposition du bail lui permet de le faire.

de gauche à droite, Martine (bénévole), Agnès Piller et Mandy (salariée) © Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Ne reste plus qu’à Agnès la possibilité de racheter les murs de son restaurant. Pour cela elle compte sur le réseau des sociétés coopératives et participatives (SCOP) pour financer cette acquisition. Mais les jours sont comptés… Elle devra être en capacité de faire une offre pour le tout début d’année 2025… Il serait plus que dommage que ce lieu unique de partage et d’entraide ne puisse poursuivre l’aventure.

https://www.facebook.com/bioscavaillon
bioscavaillon@gmail.com


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

L’association avignonnaise « Les jeunes pousses » lance le programme « Fauvess » (formations d’agriculture urbaine vers une économie sociale et solidaire) pour accompagner la transition agricole et le développement de nouveaux projets dans ce secteur. L’objectif de cette initiative est de multiplier le nombre projets liées à l’agriculture urbaine et l’alimentation responsable sur le territoire et ainsi favoriser une économie sociale et solidaire. 

L’association « les jeunes pousses » poursuit sa mission de sensibilisation aux bonnes pratiques agricoles et à l’émergence d’initiatives écologiques et responsables sur le territoire avignonnais. Après l’ouverture de la ferme urbaine « le tipi » en plein cœur du quartier de Monclar, l’association lance son nouveau programme « Fauves » (formations d’agriculture urbaine vers une économie sociale et solidaire)  qui a pour but d’initier aux métiers de la transition via l’agriculture et l’alimentation, de se perfectionner à la mise en place de tiers-lieux nourriciers en milieu urbain et enfin de se spécialiser pour devenir un(e) expert(e) dans différentes pratiques de l’agriculture urbaine. 

Une alimentation responsable et une agriculture agricole saine 

Avec « Fauvess », les jeunes pousses souhaite favoriser le développement de projets liés à la transition agricole et ainsi favoriser une alimentation responsable et une agriculture agricole saine. Ces objectifs pourraient conduire à la réalisation d’un but plus important : privilégier et emmener vers une économie sociale et solidaire.

Concrètement les formations proposées dans le programme « Fauvess » permettent un apprentissage complet des bonnes pratiques agricoles pour un projet futur et permettent en dernière phase de se spécialiser dans cinq domaines spécifiques selon les envies : l’éducation à l’environnement dans une ferme urbaine, la gestion et le financement d’un projet associatif de tiers-lieu nourricier, l’animation d’une ferme urbaine participative, la programmation d’un évènement responsable et enfin la spécialisation des cultures en milieu urbain. 

Un programme d’avenir et des soutiens d’autres associations 

Pour constituer ce programme « Fauvess » qui répond à plusieurs besoins et enjeux pour le futur agricole du territoire, « les jeunes pousses » se sont appuyés sur plusieurs constats observés : en premier lieu un désamour de la jeune génération pour le modèle d’exploitation « conventionnel ». Un taux de reconversion professionnelle qui est passé de 33 à 47% au cours des 8 dernières années (2 millions de français ont changé de métier lors des 5 dernières années), la forte demande d’apprendre des modèles alternatifs qui correspondent plus aux contraintes agricoles d’aujourd’hui et adaptés aux zones géographiques et enfin le constat que la moitié des agriculteurs (rices) vont partir à la retraite d’ici 10 ans donc la nécessité de mettre en place des programmes et actions pour former les jeunes sur les pratiques qui seront celles de demain.

Dans ce projet ambitieux, les « jeunes pousses » ont pu compter sur l’aide et le soutien de trois autres structures qui développent et portent les grandes lignes du programme. La première est l’association française d’agriculture urbaine et professionnelle (AFAUP) qui est Le réseau national des professionnels de l’agriculture urbaine dont la vocation est de faire de l’agriculture urbaine un levier incontournable pour rendre les villes durables, fertiles et solidaires. La seconde est la cité de l’agriculture qui est une association marseillaise née en 2015, elle œuvre pour une transition écologique, socialement juste, des villes et territoires à travers la transformation de leurs systèmes agricoles et alimentaires. La troisième et dernière est l’éveilleur qui organise des actions de formation et d’accompagnement pour tous types d’organisations souhaitant agir pour les transitions qui se trouve à Avignon. 

Le projet « Fauvess » s’inscrit dans le programme DEFFINOV Tiers-Lieux financé par l’Union Européenne, l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS PACA) dans le cadre du Plan d’Investissements dans les Compétences (PIC).


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

Provence Numérique annonce le lancement d’une formation, de février à juillet, pour devenir responsable d’entreprise d’économie sociale et solidaire. Une information collective aura lieu ce mardi 24 janvier pour présenter la formation.

En France, l’économie sociale et solidaire (ESS) emploie près de 2,4 millions de salariés en France, soit 14% de l’emploi salarié privé, dans des secteurs diversifiés : action sociale, médico-sociale, aide à domicile, action humanitaire, logement social…

La formation professionnelle de niveau 6 proposée par Provence Numérise est à destination des futurs cadres ou dirigeants de l’ESS et des entrepreneurs sociaux qui souhaiteraient développer des projets à impact sociétal.

L’objectif est de former des gestionnaires de structures de l’ESS, dont les tiers lieux, des chargés de gestion et de management d’ESS et des cadres de ce secteur contribuant à la mise en œuvre de la stratégie d’organisation et au pilotage des actions de gestion et d’appui confiées par leur gouvernance.

Le programme de la formation s’articule autour de quatre grands axes :

  • Manager les équipes, développer les relations humaines
  • Elaborer et développer un projet social et solidaire
  • Piloter les moyens économiques et financiers
  • Conduire la stratégie d’une entité et sa mise en œuvre

Pour plus de renseignements concernant cette formation, une information collective aura lieu ce mardi 24 janvier à 10h au Tiers lieu de Sorgues, 35 rue des Remparts.

Formation (560h + 210h de stage) du 16 février au 28 juillet au Tiers lieu de Sorgues, 35 rue des Remparts, Sorgues.
Lien d’inscription.

J.R.


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

En partenariat avec le fonds de dotation APS solidarité, le Festival Off d’Avignon met à disposition des visiteurs des fauteuils roulants dans une démarche d’économie circulaire et solidaire: le plan b-canne. Les ‘b-cannes’ ? Ce sont des fauteuils roulants revalorisés par un chantier d’insertion à Châteaurenard, disponibles sur le Village du Off et l’île Piot avec l’Occitanie fait son cirque en Avignon.

Améliorer l’accessibilité du festival

L’objectif est d’améliorer l’accessibilité du Festival et l’inclusion des personnes fatigables (et parer à des malaises ou blessures). Un fauteuil disponible c’est un service de confort, une solution de mobilité pour les personnes en perte d’autonomie, les femmes enceintes, les personnes en béquilles. « Des événements comme le Festival d’Avignon sont une chance pour déstigmatiser l’image des fauteuils et mettre en valeur les usages créateurs de lien social. Personne ne doit s’interdire une activité par manque de matériel disponible. »

« L’objectif est de sortir les personnes de leur isolement et de créer du lien en valorisant un usage temporaire des b-cannes : fauteuil un jour, pas fauteuil toujours », explique Nathalie Sadowski, chargée de mission. Objectif ? Généraliser cette belle initiative à tous les événements, festivals, salons, foires, manifestations, lieux publics…

Photo: APS Solidarité

Améliorer votre séjour sur le Festival

Vous êtes un aidant ? Vous accompagnez une personne en perte d’autonomie ? Vous avez des difficultés pour vous déplacer ? Un coup de fatigue ? L’association vous propose d’améliorer votre séjour sur le Festival en utilisant les fauteuils à votre disposition. « Mettre des B-cannes à disposition est une opportunité pour associer ce service de mobilité à votre engagement sur le territoire. Nous avons besoin de partenaires pour faire connaître notre opération, trouver des fauteuils roulants inutilisés, identifier les bénéficiaires et financer nos opérations. Vous aussi, vous pouvez devenir acteur! »

Contactez APS solidarité : Nathalie Sadowski, chargée de mission, 06 19 36 53 39 nathalie.sadowski@aps-solidarite.fr


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

L’Envol, association de garde d’enfant en crèche et en domicile située à Carpentras, vient d’être récompensée par la fondation Crédit coopératif. Cet acteur de l’économie solidaire qui œuvre à destination des parents précaires décroche le 1er prix régional, devançant deux structures à Marseille et Briançon.

Parents isolés ou en situation de précarité

Pour les parents ayant des contrats de courte durée, des rythmes de travail saisonniers ou des horaires élargis, la garde d’enfant peut devenir véritable casse-tête. L’association L’envol a ainsi imaginé un service de crèche et de garde à domicile répondant aux besoins de familles en insertion. Installée à proximité de territoires où le taux de chômage est élevé, la crèche permettra de faire garder ses enfants durant la journée et la garde à domicile viendra couvrir les horaires complémentaires entre 5h et 22h. Ce service est subventionné et sera accessible à un prix très réduit pour les familles.

Avec un taux de chômage de 11% en 2019 contre 8,2% en France métropolitaine (Insee), le département du Vaucluse est particulièrement concerné par les difficultés d’emploi. La crise sanitaire n’a fait que renforcer l’instabilité professionnelle de cette région touristique. La garde d’enfants est un élément renforçant les difficultés face à l’emploi et celle-ci est fragilisée lorsque les parents sont concernés par des horaires de travail dits « atypiques ». De plus, dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les projets d’embauche liés à une activité saisonnière représentaient 44%3 des projets d’embauche en 2019, attestant de l’importance de cette économie sur le territoire, qui sont pour la moitié des contrats de deux mois.

Innovation sociale

L’édition 2021 des ‘prix de l’inspiration en Economie sociale et solidaire’ de la fondation Crédit coopératif récompense des acteurs engagés qui mettent en œuvre des projets utiles dans toute la région Sud. ‘L’envol’ s’est hissé à la première place des 62 candidatures réceptionnées. « Pleinement intégrés dans leur territoire, ces 3 lauréats apportent des réponses concrètes à de nombreux défis de société, dans un contexte de crise économique et sociale, démontrant ainsi leur rôle d’innovation sociale. Acteurs de la résilience, impactants et engagés, ils participent à une transition écologique et sociale, » précise la fondation. Les projets des lauréats seront étudiés pour participer à l’automne à la sélection nationale.

https://echodumardi.com/tag/economie-sociale-et-solidaire/   1/1