En novembre dernier, nous consacrions, dans l’Écho du Mardi, un article à un restaurant solidaire de Cavaillon qui risquait de mettre la clé sous la porte. La propriétaire des lieux avait décidé de le vendre vide de tout occupant, ce qu’une disposition du bail lui permettait de faire. L’association, qui gérait ce restaurant depuis 5 ans, n’avait alors pas d’autre choix, pour continuer l’aventure, que l’acheter elle-même. Mais elle n’avait pas les fonds nécessaires…
Agnès Piller, la gérante des lieux et cuisinière de son état, nous confiait alors qu’elle cherchait à créer une coopérative qui aurait réuni les fonds nécessaires à l’achat de l’immeuble. Les appartements situées au-dessus de l’établissement étaient aussi à vendre. Il fallait trouver au moins 300 000 €, et cela en quelques semaines. Une gageure dans la période actuelle et de surcroits en fin d’année. L’article racontant cette histoire a beaucoup circulé et il a touché, au propre comme au figuré, de nombreuses personnes. Agnès et son équipe reçurent de nombreux témoignages de soutien. Une mobilisation s’est créé autour de l’avenir de ce restaurant solidaire et bio. Le Bios (c’est son nom ) est pour de nombreuses personnes en difficulté, un moyen unique pour se nourrir avec des produits de qualité et à petit prix, voir à pas de prix du tout…
Le placement du cœur en quelque sorte
Le miracle se produit. Des personnes privées sensibles à la cause, qui venaient de toucher un héritage, décidèrent de faire l’acquisition de l’immeuble pour faire en sorte que l’association en soit toujours le locataire. Le placement du cœur en quelque sorte. Le restaurant est sauvé. Il a même été décidé de concrétiser assez rapidement le projet de relance de la salle de spectacle attenante à celle du restaurant. L’idée d’Agnès est d’apporter aussi dans ce lieu de la nourriture culturelle.
Il serait bien présomptueux de faire le lien direct entre la parution de notre article et la décision des investisseurs, mais cette histoire montre que la presse locale peut jouer un vrai rôle social sur les territoires. Au-delà de sa fonction louable et nécessaire d’informer, elle participe à créer du lien social et à mobiliser les femmes et les hommes qui vivent et animent ces territoires. C’est pour nous une belle récompense et une fierté.
Contact : www.facebook.com/bioscavaillon