4 décembre 2024 |

Ecrit par le 4 décembre 2024

L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) fête ses 40 ans en exposant 40 œuvres réalisées par ses élèves

A l’occasion de ses 40 ans, l’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) propose une exposition rétrospective des œuvres conçues et réalisées par ses élèves depuis ces 4 dernières décennies. L’événement a lieu ce samedi 12 octobre, à partir de 10h jusqu’à 18h au parc de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne, où figureront 40 œuvres venues de la France entière.

L’atelier Copyright ESEA

L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon a été fondée en 1983 par le père de Magali Donnat, Louis Suau, maître artisan ébéniste aujourd’hui disparu. L’organisme de formation propose 10 mois de formation de début septembre à fin juin pour intégrer une des deux Formations certifiantes : ‘Ebénisterie’ ; et ‘sculpture et dorure sur bois’. Les 50 élèves admis sont le plus souvent en reconversion professionnelle. Leur moyenne d’âge est de 37 ans. 30% d’entre-eux sont des femmes.

«Les candidats ont entre 18 et 65 ans
et sont issus de tous niveaux universitaires et d’expériences professionnelles diverses, analyse Magali Donnat, directrice de l’école. La majorité vient avec un objectif de reconversion pour créer son propre emploi ou entreprise. Le plus souvent pour sortir de métiers trop virtuels et, avec ces métiers du bois, laisser une trace de leur travail ». C’est ainsi que 2 500 élèves ont été formés en 40 ans par des formateurs diplômés, tous anciens élèves de l’école. Compter 15 200€ la formation pour environ 1 520h de formation avec une moyenne de 38h par semaine, soit 10€ de l’heure par stagiaire et 200€ de frais pour le dossier d’inscription. Le bois est fourni ainsi que les outils et établis prêtés sans surcoûts.

La sélection des candidats
se fait lors d’un entretien d’une-demi-journée basé sur l’évaluation des acquis généraux et techniques, la motivation, l’esprit logique et de synthèse, la capacité à suivre la formation, l’adéquation avec le projet personnel et le dossier administratif et financier. Le dossier est construit entre six mois et un an à l’avance, notamment pour obtenir des aides.

Travail d’un élève. Copyright ESEA

L’interview : Magali Donnat, directrice

‘Comment se porte le monde de l’ébénisterie en termes économiques ?’
«Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question mais je peux cependant affirmer que tous nos anciens stagiaires, installés à leur compte, ont du travail. Certains ont été embauchés dans des entreprises travaillant dans le secteur du luxe, un peu partout en France, le plus souvent avant de se mettre à leur compte. Leur clientèle ? Des personnes à fort pouvoir d’achat  séduites par du mobilier de belle facture, le plus souvent réalisé sur mesure et selon une demande précise. Le travail demandé est à mille lieux du mobilier proposé par les grandes enseignes. Et puis notre département et région abrite des personnalités qui ont le goût du travail artisanal d’art.»

‘Quelles sont les nouvelles attentes des consommateurs en mobilier en bois ?’
«En 40 ans, le design du mobilier a nettement changé pour une demande friande de lignes plus sobres, comme épurées.»

‘L’enseignement a-t-il changé en 40 ans et comment cela s’est-il concrétisé ?’
«Le niveau d’enseignement et la méthode pédagogique n’ont pas changé. La formation est intensive et axée à 80% sur la pratique, en atelier. Si les tables de dessin techniques sont toujours d’actualité pour le dessin des projets à l’échelle 1 –grandeur nature- nous proposons désormais une initiation au logiciel de DAO (Dessin assisté par ordinateur) Sketchup qui permet d’obtenir une vision en 3D du mobilier.»

Travail sur la machine-outil Copyright ESEA

Les élèves en ébénisterie
issus de toutes les régions de France, concevront et réaliseront six meubles pédagogiques en 10 mois : Une console en chêne de style contemporain ; Un confiturier en noyer de style Régence Provençal ; Une vitrine en sycomore et mélaminé, réalisée en mode agencement ; Une table à jeux en merisier de style Louis XVI avec placage et incrustation de flets ; Une commode galbée en tilleul de style Régence ainsi qu’une pièce libre.

Les élèves en sculpture et dorure sur bois
concevront et réalisont : Un confiturier revisité le kube en chêne, un miroir Louis XVI avec fronton moulé et doré à la feuille, un bas-relief sculpté en noyer, chêne ou merisier (en sujet libre), une ronde-bosse en tilleul (sujet libre) et une pièce libre.

Les supports pédagogiques ainsi que les meubles à réaliser ont évolué
au fur et à mesure du temps pour s’adapter à ce qui se fait, au design présent. Les machines- outils ont gagné en technologie, maniabilité, rapidité de réglage et sécurité, mais tout n’a pas changé car les élèves viennent chez nous pour apprendre les méthodes traditionnelles et les bases du métier pour ensuite déployer leurs connaissances et interpréter le mobilier avec leur propre signature. Certains de nos élèves ont ainsi souhaité intégrer une formation après l’autre, comme cela a été le cas l’an passé, ce qui, toutefois n’empêche pas les femmes de venir en nombre puisque pour l’année 2024-2025 elles sont 30% d’inscrites. Le point commun à tous ? Le besoin de réaliser quelque chose de concret et de beau et une impérieuse envie d’indépendance.»

Moment d’apprentissage entre un élève et son formateur Copyright ESEA

La moitié des élèves -52%- ont entre  25 et 45 ans,
«Ages qui ont tendance à tendre vers le milieu de la trentaine avec comme une nécessité de changer de cap professionnel pour passer de métier à forte connotation abstraite, à un métier tendant vers des réalisations bien concrètes. Nous avons particulièrement observé ce changement de paradigme à partir de l’épisode Covid de 2020 et ses différents confinements. Pour l’année 2024-2025 les élèves ont une moyenne d’âge d’un peu plus de 37 ans et, comme d’habitude 80% de ces nouveaux apprenants sont en reconversion professionnelle.

Vous acceptez les candidatures jusqu’à 65 ans. Quelle est la demande de ces jeunes seniors ?
«Cette année ils sont deux et bien sûr entament une fin de carrière. Leur demande ? Réaliser un rêve auquel ils n’ont pas eu accès auparavant, celui de travailler le bois. Mais ni l’un ni l’autre n’excluent d’en faire une activité professionnelle complémentaire, même si celle-ci n’occupera peut-être pas 100% de leur temps. Pour autant, nos formations sont très intensives d’une part parce que les apprenants n’ont pas de connaissance de ces métiers très techniques qui exigent, en plus d’une vraie appétence intellectuelle une réelle condition physique.»

Une anecdote ?
«J’ai essentiellement travaillé sur les réseaux sociaux tels que LinkedIn et Facebook pour retrouver -après sélection de leurs travaux dont nous avions conservé les photos- nos anciens élèves afin de rapatrier, pour quelques jours, leurs œuvres réalisées en fin de stage et exposées et photographiées lors des portes ouvertes en juin de ces 40 dernières années. La surprise est que plusieurs des personnes recontactées en ont profité pour faire suivre des offres d’emplois à nos apprenants, ce qui est une vraie reconnaissance.»

Travail d’un élève Copyright ESEA

Les infos pratiques
Fête des 40 ans de l’ESEA, Ecole d’ébénisterie d’Avignon. Ce samedi 13 octobre à partir de 10h jusqu’à 18h. Parc de l’Arbousière dans la salle éponyme, 1 360, avenue Voltaire Garcin à Châteauneuf-de-Gadagne. Contact ici. ESEA. 1742 route d’Orange, 84 250 Le Thor. info@esea-avignon.com

Travail d’un élève. Copyright ESEA


L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) fête ses 40 ans en exposant 40 œuvres réalisées par ses élèves

Ecole supérieure d’Ebénisterie d’Avignon (ESEA), en 40 ans plus de 1 500 élèves y ont obtenu leur diplôme avec un taux d’employabilité de 83,8 % dans l’ébénisterie et 81,8 % dans les métiers des Arts mobiliers sculptés et décoratifs (chiffres 2023). Fondée par Louis Suau, maître ébéniste, l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon, située au Thor, est dirigée par sa fille, Magali Donnat.

L’école supérieure d’ébénisterie d’Avignon accueillera ses élèves lundi 2 septembre avec une surprise, cette année, une promotion ébénisterie particulièrement recherchée même si la promotion sculpture reste un atout majeur de la structure. Autre particularité de l’école qui est en même temps une marque de reconnaissance ? Les formateurs sont tous des anciens élèves de l’école dont certains y enseignent depuis plus de 20 ans.

Copyright ESEA

Temps fort et appel aux anciens élèves
L’école est en train d’organiser une exposition anniversaire retraçant les 40 années d’existence de l’école. Pour cela elle recherche ses anciens élèves et leurs œuvres retraçant, ainsi, l’évolution du design du mobilier en bois de ces quatre dernières décennies. L’exposition aura lieu samedi 12 octobre de 10h à 18h, au parc de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne.

Cinquante élèves en 2024
Comme chaque année, la cinquantaine d’élèves réalisera six meubles pédagogiques en dix mois : une console en chêne de style contemporain ; un confiturier en noyer de style Régence Provençal ; une vitrine en sycomore et mélaminé en mode agencement ; une table à jeux en merisier de style Louis XVI avec placage et incrustation de flets ; une commode galbée en tilleul de style Régence , ainsi qu’un meuble ou une sculpture personnelle en fin d’année. Ces créations seront d’ailleurs toutes exposées lors de la traditionnelle journée ‘Portes ouvertes’ prévue en juin 2025.

Copyright ESEA

Une section adultes
Depuis 40 ans, l’école forme chaque année une cinquantaine d’adultes dans les métiers du bois venus de toute l’Europe. Ingénieur, directeur marketing, cadre commercial, enseignant, militaire… Les profils des élèves en reconversion professionnelle sont majoritairement issus de métiers tertiaires avec une forte envie de redonner du sens à une seconde partie de leur vie professionnelle.

Les conditions d’admission
Les formations proposées par l’École Supérieure d’Ébénisterie d’Avignon, sont réservées aux personnes ayant au minimum 18 ans révolus à la date d’entrée en stage (pas de limite d’âge supérieur). Le candidat doit faire preuve d’une bonne faculté d’assimilation. Une motivation profonde est également demandée. Aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, aucune antériorité dans les métiers du bois ne sont nécessaires ou exigés.

Les infos pratiques
Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon. Etablissement certifié Adef et Qualiopi. Rentrée le 2 septembre 2024. 1742, route d’Orange ; 84250 Le Thor. 04 90 33 90 58 ; info@esea-avignon.com et www.esea-avignon.com


L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) fête ses 40 ans en exposant 40 œuvres réalisées par ses élèves

L’École supérieure d’Ébénisterie d’Avignon (ESEA), située au Thor, ouvre ses portes au grand public le jeudi 27 juin. 

Cette journée portes ouvertes offrira l’occasion de découvrir les métiers d’ébéniste, de sculpteur et de doreur sur bois, ainsi que le savoir-faire associé et les avantages de la formation pour les élèves. Fondée en 1983 par Louis Suau, l’École supérieure d’Ébénisterie forme chaque année une cinquantaine d’étudiants aux métiers du bois. Magali Donnat, actuelle responsable de l’école, sera présente lors de cette journée, marquant la fin de la formation de 10 mois, durant laquelle les étudiants exposeront leurs œuvres.

Les élèves de cette école sont généralement en reconversion professionnelle, souvent issus de métiers tertiaires comme ingénieur, directeur marketing, cadre commercial, enseignant ou militaire.

La journée se déroulera de 9 à 17h, et le programme commencera par une conférence sur la sculpture mobilière animée par Serge Therond, ébéniste-sculpteur qui fut formateur à l’ESEA durant 30 ans. L’inauguration aura lieu à 11h avec la remise du Prix Louis, qui consiste à remettre un prix coup de cœur en hommage à Louis Suau, fondateur de l’école. 

Durant cette journée, il sera possible de rencontrer et d’échanger avec les anciens élèves, les élèves de cette année, la directrice Magali Donnat, mais aussi des formateurs. C’est aussi le moment pour le public de trouver les renseignements concernant la formation et de se préinscrire. 

Pour la pause déjeuner, des foodtrucks seront sur place de 12h30 à 14h. Enfin, des démonstrations gratuites de sculpture, d’ébénisterie, etc seront présentées au public durant l’après-midi.

Les inscriptions pour la rentrée 2024-2025 sont ouvertes.

Programme

● 9h : ouverture de la journée portes ouvertes ;
● 10h à 11h : conférence sur la sculpture mobilière dans la salle de cours (nombre de places limité) ;
● 11h à 12h30 : discours officiel et remise du Prix Louis par Philippe et Betty Camus ;
● 12h30 à 14h : pause déjeuner sur place (foodtruck salé et sucré) ;
● 14h à 17h : ateliers de démonstrations techniques des métiers du bois Sculpture / Ébénisterie (sans inscription, gratuit) ;
● 17h : fin de la journée.

Parking au collège du Thor, allée Jean Bouin. Navette AR pour l’ESEA au départ du parking.
1742 Route d’Orange – 84250 Le Thor.

Sarah Ripert


L’Ecole supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA) fête ses 40 ans en exposant 40 œuvres réalisées par ses élèves

L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon (ESEA), qui est en réalité située au Thor, a célébré ses 40 ans en 2023. Ce lieu d’apprentissage et de transmission accueille chaque année une cinquantaine de stagiaires, qui ont choisi pour la plupart la voie de la reconversion.

Au détour d’une rue, à l’extérieur de la commune du Thor, derrière quelques habitations, elle se cache. Pourtant, ça fait 40 ans qu’elle est implantée là. L’École supérieure d’ébénisterie d’Avignon est la plus ancienne école d’ébénisterie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui en compte aujourd’hui quatre.

Fondée en 1983 par le maître ébéniste Louis Suau, l’école est aujourd’hui dirigée par sa fille, Magali Donnat. Après avoir baigné toute son enfance dans le bois, Magali s’est dirigée vers des études d’économie et gestion puis a travaillé dans divers domaines avant de retourner dans l’entreprise familiale, l’ESEA, suite au décès de son père et au départ à la retraite de son oncle. Aujourd’hui, c’est le centre de formation ADEF de Marseille qui est propriétaire de l’école.

Une école, deux formations

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires, aussi appelés des « élèves », qui ont le choix entre une formation ébénisterie ou une formation sculpture et dorure sur bois. En tout, ce sont quatre formateurs, anciens élèves de l’ESEA, qui transmettent leur passion et leur savoir-faire aux stagiaires : Jérémie Labouré, Clément Pascal et Patrice Rousset pour la partie ébénisterie, et Yan Aubergier pour la partie sculpture et dorure.

Clément Pascal, Patrice Rousset, et Magali Donnat. ©Vanessa Arnal

Si 80% des cours concernent la pratique, les stagiaires ont également des cours un peu plus théoriques, pour lesquels ils quittent leur établi pour s’installer à un bureau plus classique. Dessin technique, dessin assisté par ordinateur, histoire de l’art, technologie et gestion d’entreprise sont des matières primordiales à l’enseignement proposé par l’ESEA, en plus des cours pratiques au sein des ateliers.

10 mois de formation

Chaque année, l’ESEA ouvre ses trois ateliers et ses salles de classe aux stagiaires pendant 10 mois, de septembre à juin. Durant cette période, ils réalisent plusieurs meubles imposés, ce sont généralement des meubles de style Louis XV ou Louis XVI, qui leur permettent de faire face à de nombreuses problématiques, et ainsi de savoir gérer tout un panel de difficultés à l’issue de leur formation. À la fin de l’année, ils doivent réaliser un meuble avec le style qu’ils souhaitent, qui est évalué par un jury de professionnels qui détermine si le stagiaire peut recevoir son titre RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), reconnu par l’État.

En tout, il faut compter 200€ pour les frais d’inscription, de dossier et d’entretien, et 15 200€ pour 1520 heures de formation. Ce montant peut être payé en plusieurs échéances et les stagiaires peuvent bénéficier d’aides financières avec le CPF ou le dispositif PTP (Projet de transition professionnelle) par exemple. Au cours de l’année à l’ESEA, la matière première est fournie, l’outillage est mis à disposition, et les stagiaires repartent avec leurs créations à la fin de l’année.

Des stagiaires de tout horizon

Chaque année, l’ESEA accueille une cinquantaine de stagiaires de 18 à 65 ans, dont 73% sont des hommes et 27% des femmes (données de 2023). La plupart ont entre 35 et 40 ans, et sont en reconversion professionnelle. Ils sont banquiers, stylistes, dans le milieu de l’automobile, militaires, ou encore moniteurs de voile, et ils viennent des quatre coins du monde : la France, la Belgique, le Brésil, l’Australie, l’Afrique du Sud, ou encore la Turquie. Tous ont un point commun, ils veulent changer de vie.

Cette envie de changement a été notamment renforcée par la crise du Covid-19. Si les métiers qui nécessitent d’être assis derrière un bureau face à un ordinateur font de moins en moins rêver, les métiers manuels, eux, connaissent un véritable essor depuis quelques années. Une nouvelle qui aurait ravi le créateur de l’ESEA, qui avait pour objectif de mettre en valeur les métiers artisanaux, bien trop longtemps considérés comme des métiers « non intellectuels », vers lesquels étaient dirigés les élèves en difficulté à l’école.

Les stagiaires de l’ESEA vont donc garder leur nom collé sur leur poste de travail pendant encore quelques mois, les prochains, eux, feront leur rentrée le 2 septembre 2024. L’école, qui peut accueillir jusqu’à 54 stagiaires, accepte encore des candidatures. Pour ceux qui souhaitent plus de renseignements, il est possible de prendre rendez-vous pour visiter l’établissement, ou attendre la journée portes ouvertes qui aura lieu le jeudi 27 juin prochain.

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