(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
« Pour cette 4ème édition, nous sommes plongés au coeur de l’histoire dans ce bâtiment millénaire et majestueux. Et l’histoire que nous allons vous conter est celle du Vaucluse créatif et innovant qui forme de jeunes talents dans une filière d’avenir » annonce, dès l’ouverture, le Président de Vaucluse Provence Attractivité, Pierre Gonzalvez, en accueillant des dizaines d’invités installés en face de la statue de l’Empereur Auguste, tout en haut des gradins de pierre et transis par le froid.
Alternant entre interviews avec David Bérard et séquences video sur écrans plats ou projetées sur le fameux « Mur d’Orange », défilent les sujets sur « L’image, filière d’excellence en Vaucluse ». A commencer par la Présidente de la Commission du Film Luberon Vaucluse, Sandrine Raymond. « Grâce à nos paysages, nos décors, notre ensoleillement, nous avons eu 288 jours de tournage en 2023, qui donnent du travail à des centaines de techniciens qualifiés et d’intermittents » a-t-elle dit. Le président de l’Association »SudAnim« , Alexandre Cornu a rappelé qu’il fait la promotion de la filière dans toute la Région Sud pour mettre en valeur toutes ces écoles et tous ces studios de production mis à la disposition des jeunes. Quant à Martin Meyrier, le directeur général d’Edeis, il propose avec son équipe, « Une plongée dans les 2000 ans de l’histoire de ce théâtre avec force technologies, modélisation en 3D du site et casque dolby stereo. Une « Odyssée sonore », une immersion en coulisses qui est une double prouesse, visuelle et sonore ».
Dans un 2ème temps, il a été question des établissements supérieurs, piliers d’un écosystème en plein essor » avec le président de l’Université d’Avignon, Georges Linarès qui a rappelé qu’il y a 7 000 étudiants et 750 enseignants sur le campus et que c’est le poumon de ces ICC (Industries Culturelles et Créatives) qui « irrigue tout un écosystème autour de la culture, du patrimoine et des sociétés numériques. D’ailleurs, la Villa Créative, cet écrin ccueillera des résidents permanents, comme le Festival d’Avignon, l’Ecole des Nouvelles Images, le Frames Festival et la French Tech) et se veut aussi un laboratoire pour les politiques culturelles des transitions écologiques ». Autre intervenant, Jean-Claude Walter, le président de « 3iS », l’Institut International de l’mage et du Son qui a choisi Avignon pour y implanter son 5ème campus de 6000m2 à Agroparc, avec un investissement de 15M€ et à terme 800 étudiants. Le SCAD, Savannah College of Art & Design de Lacoste accueille un millier d’étudiants par an qui en sortent avec un niveau « bachelor » et « master » dira Cédric Maros, son directeur général. Puis les représentants de la Game Academy et de l’Ecole des Nouvelles Images, Kevin Vivier et Julien Deparis insisteront sur ces formations d’excellence dédiées à l’animation et aux jeux video qui décrochent nombre de récompenses dans le monde entier.
Enfin, dans la partie conclusive avec la Gare Numérique de Carpentras, les studios Circus à Avignon, la Directrice Générale de VPA (Vaucluse Provence Attractivité), Cathy Fermanian a insisté sur « La qualité de la filière, de ces écoles, de leur effet levier qui booste l’attractivité du Vaucluse. Nous sommes un région à la pointe du cinéma, des documentaires, de films d’animation, de clips video où se tournent des dizaines de courts et longs-métrages chaque année. La Région, le Département et le Grand Avignon nous font confiance et nous aident. Tout cela fait rayonner le Vaucluse bien au-delà de ses frontières, cela le rend de plus en plus visible, donc incontournable ».
Quant au Préfet de Vaucluse, Thierry Suquet, il a déclaré à l’issue de la soirée « Avoir été fasciné par cette créativité du Vaucluse, cette innovation, cette compétence, cette filière d’excellence et cette vitalité que les jeunes vont sublimer ». Plusieurs courts-métrages d’animation, créés ici, en Vaucluse ont été projetés sur l’immense Mur du Théâtre Antique pour illustrer ce savoir-faire de la génération montante.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
Plusieurs étudiants en 4ᵉ année à l’École des Nouvelles Images, formatrice des métiers de l’animation et des images de synthèse située à Avignon, ont réalisé des petits clips d’animation de 10 secondes qui vont être diffusés à la télévision.
Tout l’été, les téléspectateurs pourront visionner ces réalisations sur le thème des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 sur les chaînes de France TV. Les clips, que les élèves ont produit en quatre semaines, sont centrés sur différentes pratiques sportives présentées aux Jeux, tels que le tir à l’arc, le saut en longueur ou encore le tennis. Ce partenariat se fait avec France Télévisions et le Réseau des écoles de cinéma d’animation (RECA).
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
Le vendredi 31 mai, l’école des nouvelles images a présenté les travaux de fins d’études réalisés par les élèves de dernière année au cinéma Capitole « MyCinewest » durant la 7ème cérémonie de remise de diplômes. Au programme, 5 courts métrages d’animations diffusés qui ont entièrement été faits par les étudiants et la remise de plusieurs prix et de leurs diplômes.
L’aboutissement de 5 ans de travail et de formation. Le vendredi 31 mai, les élèves de cinquième année du cursus « cinéma d’animation 3D » de l’école des nouvelles images qui se trouve à Avignon, ont présenté leurs travaux de fins d’études qui se sont matérialisés par la conception par groupe de 7 d’un court métrage d’animation entièrement réalisé part leurs soins durant leur dernière année scolaire. Des créations qui ont ensuite été jugées et validées par un jury composé de professionnels de l’image avant la grande fête qui s’est déroulé ce vendredi 28 mai au cinéma vauclusien Capitole « MyCinewest ».
Une soirée spéciale durant laquelle tous les élèves ont pu présenter leurs travaux dans une salle de cinéma comble composée de leurs familles et de leurs enseignants avant de recevoir leur diplôme des mains de Julien Deparis, maitre de cérémonie mais surtout directeur générale de l’école des nouvelles images « nous sommes tellement fiers du travail accompli par tous les élèves, des sacrifices qu’il y a derrière chaque image que vous allez voir et c’est cet engagement de la part de nos équipes pédagogiques et de nos étudiants qui fait le mérite et la renommée de notre école » a déclaré celui qui est aussi producteur.
5 courts métrages et des styles très différents
Au total, ce sont 5 courts métrages d’animation qui ont été projetés pendant plus d’une heure de cérémonie. 5 travaux d’une durée de 4-5 minutes chacun dans lequel les 7 étudiants ont raconté une histoire qui devait suivre un fil conducteur. Parmi ces créations, certains ont fait le choix de l’humour burlesque comme pour la 1ère production intitulé « yacht » ou la dernière qui se nommait « amen » dans lequel 6 porcs parviennent à s’échapper et mettre le bazar au milieu d’un monastère « je tiens à féliciter particulièrement ceux qui ont choisi l’humour comme trame narrative car il n’y a rien de plus dur que de faire rire à travers l’animation » a souligné Julien Deparis.
Pour « Forever » et « Sortie de route », 2 des autres productions diffusées, le choix de l’esthétique et l’enchainement de péripéties ont été privilégiés pour mettre en valeur la morale de fin et le message que souhaitait faire passer les étudiants à travers leurs œuvres. Mention spéciale pour le dernier court métrage « jour de vent » qui a remporté le prix spécial du jury en s’appuyant sur une bande son originale composée spécialement par une musicienne professionnelle et une histoire teintée d’émotions qui a provoqué de vives réactions dans la salle « avoir la chance de pouvoir diffuser autant de films de qualité de la part des étudiants d cette école me remplit de fierté et c’est ce qui donne la force de continuer notre travail pour aider les jeunes de ce territoire à réaliser leurs rêves » a ajouté Julien Deparis, directeur de l’école des nouvelles images.
L’ENSI, véritable propulseur culturel du territoire vauclusien
Pour cette cérémonie de remise de diplôme de ses étudiants, l’école des nouvelles images a pu compter sur la présence de nombreux élus, de l’Université d’Avignon mais surtout du Grand Avignon et celle du Département du Vaucluse, 2 partenaires institutionnels historiques qui accompagnent la structure d’animation depuis son implantation à Avignon en 2017 « l’école des nouvelles images a réussi à placer le vaucluse au centre de la France en terme d’animation et de rayonnement culturel et ce à travers votre travail et les nombreuses récompenses remportées sur le plan national mais aussi à l’international » a tenu à déclarer Dominique Santoni, présidente du Département.
Sous l’impulsion et l’implication sans relâche de Julien Deparis, la structure qui avait pour objectif de faire rayonner le bassin avignonnais en formant les jeunes de son territoire aux métiers de l’animation a pleinement réussi son pari et continue de « casser » toutes les portes qui mènent aux rêves les plus fous. Classée en 2021 dans le top 10 des écoles d’animations en France par Animation Career Review, l’école des nouvelles images a franchi un nouveau cap en 2023 en envoyant 5 étudiants à Hollywood qui ont reçu la récompense ultime, un Oscar pour le court métrage « Boom ».
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
La 96ᵉ cérémonie des Oscars aura lieu le 10 mars 2024. L’académie des Oscars vient de révéler les films présélectionnés dans 10 catégories et la production étudiante et avignonnaise BOOM est dans la ‘shortlist’ pour l’Oscar du court métrage d’animation.
Après avoir remporté une médaille d’or aux Student Academy Awards, portés par l’Académie des Oscars, en octobre dernier, le film BOOM des étudiants de l’École des nouvelles images, à Avignon, fait partie des 15 finalistes pour l’Oscar du court métrage d’animation.
Parmi les 15 court-métrages en lice, seulement 5 seront sélectionnés entre le 11 et le 16 janvier. Les nommés seront annoncés le 23 janvier 2024. Cette récompense serait une immense reconnaissance du travail des étudiants de l’École des nouvelles images, mais aussi du savoir-faire français, qui plus est vauclusien, en termes de cinéma. De plus, elle s’ajouterait au palmarès de BOOM, qui a déjà obtenu de nombreux prix ces derniers mois.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
Les Student Academy Awards, portés par l’Académie des Oscars, ont eu lieu le mardi 24 octobre à Los Angeles. Ce concours international des meilleurs films étudiants a compté 2 443 films provenant de 726 écoles en compétition cette année, dont le film BOOM des étudiants de l’École des nouvelles images, à Avignon.
Le film d’animation de 6min40, réalisé par les étudiants avignonnais Gabriel Augerai, Romain Augier, Laurie Pereira de Figueiredo, Charles Di Cicco et Yannick Jacquin pour l’image et le son, et par Mathis Marchal pour la musique, a remporté une médaille d’or. Le film met en scène un couple d’oiseau qui tente de sauver ses œufs d’une éruption volcanique.
BOOM n’en est pas à sa première récompense cette année puisqu’il a remporté le ‘Best Animation Short’ au Short Sweet Film Festival 2023 à Cleveland, le ‘Audience Award’ au Providence Children’s Film Festival 2023, le ‘Audience Award’ au Siggraph 2023 à Los Angeles, et bien d’autres.
V.A.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
3IS Education, l’Institut international de l’image et du son, vient de dévoiler son projet d’implantation à Avignon. Ce réseau d’établissements de l’enseignement supérieur formant aux métiers des industries créatives déjà installé sur Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes va construire à Agroparc un campus de 6000m2 destiné à accueillir près de 900 étudiants. De quoi booster encore davantage l’émergence d’une filière des industries culturelles et créatives qui affiche actuellement un essor sans précédent dans la cité des papes ainsi que dans tout le Vaucluse.
3IS Education va implanter son 5e campus à Avignon. Après son site historique, créé en 1988 dans la région parisienne à Saint-Quentin-en-Yvelines, puis Bègles, à côté de Bordeaux, en 2016, Lyon en 2019 et Nantes en 2021, c’est désormais dans la zone d’Agroparc que l’Institut international de l’image et du son va fonder un nouvel établissement. Ce dernier verra le jour sur un terrain de 12 000m2 situé le long de la route de Marseille, entre le siège du Grand Avignon et le parc des expositions. Le futur campus des métiers des ICC (Industries culturelles et créatives) comprendra 2 plateaux en R+1 pour une superficie totale de 6 000m2. Cet investissement de 15M€ comprendra 35 salles de cours, 5 amphithéâtres, 6 plateaux avec régie multicam, 45 cabines de montage, son et étalonnage, 3 studios son avec régie, une salle de projection de 250 places… Le tout équipé des matériels les plus récents puisque l’Institut, consacre chaque année près de 1M€ au renouvellement de ses équipements sur ses différents sites.
De quoi recevoir plusieurs centaines d’étudiants lors de l’ouverture du campus avignonnais annoncée pour septembre 2026, avant d’atteindre sa pleine vitesse de croisière à l’horizon 2030 en accueillant près de 900 étudiants. En attendant, 3IS sera opérationnel sur Avignon dès l’an prochain avec 1 300m2 de locaux provisoires permettant déjà d’abriter près d’une centaine d’étudiants sur Agroparc à partir de la rentrée 2024. Ces formations concerneront dans un premier temps le cinéma et l’audiovisuel sur un cursus de 3 ans. Elles seront ensuite complétées par une filière ‘acting’ (jeu d’acteur) à compter de septembre 2025. Les jeunes éventuellement intéressés pourront faire acte de candidature sur le site de 3IS à partir du début du mois de novembre prochain.
Si le campus doit être opérationnel pour la rentrée 2026, les premiers élèves sont attendus pour septembre 2024, dans des locaux provisoires situés à Agroparc.
Un campus inédit pour 3IS Pour cet Institut fondée par des anciens diplômés de l’Idhec (Femis), de l’ENS Louis-Lumière et des professionnels du cinéma, ce nouveau campus vauclusien est le premier a entièrement sortir de terre. En effet, les sites précédents ont été aménagés dans des locaux existants, même s’ils ont pu donner lieu à des extensions. Pour Avignon, 3IS a donc confié cette mission inédite au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard. « Ce nouveau bâtiment sera éco-construit avec une empreinte thermique réduite », précise Julien Rossi, co-gérant de ER Concept. « Pour nous, c’est vrai que c’est la première fois que nous disposerons d’un bâtiment entièrement conçu pour cela », complète Jean-Claude Walter. Pour le président de 3IS, ce chantier de 18 mois qui devrait débuter avant la fin de l’année prochaine, devrait permettre à l’Institut de se doter « d’un outil pédagogique particulièrement adapté et performant afin de renforcer la position de 3IS comme une école de référence au niveau européen et d’assurer un enseignement d’excellence sur l’ensemble des métiers créatifs. »
Des formations reconnues D’abords spécialisée dans l’univers du cinéma et de l’audiovisuel, l’école s’est diversifiée pour couvrir l’ensemble des industries créatives : son, spectacle vivant, jeu vidéo, cinéma d’animation, effet spéciaux, ‘acting’, communication digitale… En tout, l’école délivre 9 diplômes d’Etat, du bac à bac+5. Des formations aujourd’hui reconnues par le ministère de l’Education nationale ainsi que par le ministère du Travail. A ce jour, l’ensemble des campus de 3IS s’étendent sur 30 000 m2 où sont reçus 2 500 étudiants de 35 nationalités différentes. Les cours y sont donnés par plus de 1 000 intervenants. Les élèves de 3IS affichent un taux d’insertion professionnelle de 84% suivant la première année d’obtention de leur diplôme.
Le président de 3IS.
Une ‘pro’ pour diriger le campus C’est la réalisatrice Isabelle Hostaléry qui va prendre la direction du futur campus d’Agroparc. Cette professionnelle, qui a débuté sa carrière en tant que monteuse pour France Télévision, le groupe TF1 ainsi que pour de nombreuses sociétés de production, sera à la tête d’une équipe d’une cinquantaine de permanents à laquelle s’ajouteront les nombreux intervenants professionnels. Pour 3IS, celle qui a réalisé le magazine de France 3 ‘C’est pas sorcier’ pendant 15 ans, qui a couvert plusieurs Tour de France et éditions des Jeux olympiques, ou qui est auteure de plusieurs documentaires « prendre la direction du campus d’Avignon est une évolution naturelle dans son parcours afin de transmettre son savoir, faire partager les compétences de son réseau de professionnels aux étudiants et ainsi, les préparer à leurs futurs métiers ».
Le choix d’une ville à taille humaine « 3IS a choisi Avignon car la ville dispose de nombreux atouts pour renforcer notre maillage territorial, en complément de Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes, explique Jean-Claude Walter. Sa taille humaine, qui la distingue des grands centres urbains, sa localisation, au croisement d’axes routiers et ferroviaires majeurs, ainsi que son dynamisme culturel attirent la crème des créatifs du monde entier. » Une situation particulière qui incite le président de 3IS à souhaiter accueillir des spectacles pendant le festival. Il faut dire qu’avant de poser ses valises à Agroparc, l’Institut international de l’image et du son a prospecté dans tous le grand Sud. Montpellier, Marseille, Aix-en-Provence… Et c’est finalement la cité des papes qui a été retenue.
La conception du futur campus avignonnais 3IS a été confiée au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard.
Les collectivités ont chassé ‘en meute’ Pour séduire 3IS, les élus de Vaucluse ont su jouer collectif. « Nous avons été accompagnés par toutes les collectivités », reconnait d’ailleurs Jean-Claude Walter. Le Conseil départemental de Vaucluse, Vaucluse Provence attractivité, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon, la commission du film Luberon Vaucluse, Citadis… Pas un ne manque à l’appel. « Nous avons su travailler ensemble afin de trouver les arguments pour vous accueillir, insiste Cécile Helle, maire d’Avignon. Je crois aux réussites collectives, et c’est ce que nous avons fait ici en étant des facilitateurs. » Même constat pour Dominique Santoni, présidente du Département : « nous avons su être convaincants grâce, notamment, à tout l’écosystème cinéma-audiovisuel que nous mettons en place sur notre territoire. Cela a fait certainement la différence avec les autres ».
L’émergence d’un écosystème des ICC « En s’installant ici, c’est aussi un signal très fort que 3IS éducation envoie sur le développement de ce territoire », se félicite Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, qui rappelle dans le même temps que « le secteur des ICC représente 300 établissements regroupant 1 200 emplois dans l’agglomération. Notre objectif est de figurer dans les 5 premières agglomérations françaises pour l’accueil de studios numériques et de jeux vidéo. » « L’installation de 3IS renforcera l’offre de formation et le vivier de compétences du secteur des ICC dans la région », confirme Jean-Claude Walter.
De nombreux acteurs déjà présents Et l’écosystème vauclusien ne manque pas d’atouts dans le département : à commencer par l’Ecole des nouvelles images d’Avignon, lauréate de l’appel à projet ‘France 2030 – La grande fabrique de l’image’, qui a repris l’école du jeu vidéo Esa games de Carpentras et qui est également régulièrement primée pour le travail de ses étudiants. Il faut aussi compter avec la Scad à Lacoste, les studios d’animations Circus et la Station animation à Avignon ou Duetto à Carpentras, la French tech grande Provence, SudAnim, la Villa créative d’Avignon université qui abrite également l’école universitaire de recherche InterMEDIUS, l’Institut méditerranéen de la communication et de l’audiovisuel (IMCA Provence) désormais implanté à Sorgues, la Gare numérique de Carpentras, Game Academy qui figure dans le top 50 de l’année 2022 des écoles de jeux vidéo… Et ce n’est pas fini, le 16 octobre prochain c’est la célèbre école de théâtre de théâtre Lecoq qui quitte Paris pour rejoindre l’ancienne caserne des pompiers de la rue Carreterie à Avignon. Toujours dans la cité des papes, c’est dans le futur quartier de Confluences, en Courtine, que l’école du numérique ‘La plateforme’ devrait s’installer au sein du bâtiment ‘totem’ emblématique de ce programme. Ce campus des métiers du numérique ouvert à tous proposera des formations diplômante de bac+2 à bac+5 sans frais de scolarité et sans conditions de diplôme au préalable.
Donner un avenir « Il s’agit de donner un avenir à nos territoires et à nos jeunes en essayant de les retenir ici grâce à cet écosystème qui en train de devenir une force économique », assure la maire d’Avignon. « Cette filière audiovisuel qui se développe participe à l’attractivité du Vaucluse », complète la présidente du Département. Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse, ne dit pas l’inverse en appelant de ses vœux « à garder nos talents en Vaucluse » en imaginant un nouvel axe PLAM : Paris Lyon, Avignon Marseille où la cité des papes jouerait dans la cour des grands tout en gardant sa dimension humaine.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
« En quête d’un lieu d’implantation hors de Paris pour notre projet ‘Le Collège noir’, nous avons trouvé ici, en Vaucluse, les moyens d’avancer pas à pas et bénéficié d’un accompagnement pratique dans la recherche de nos locaux et de logements pour nos salariés. C’est cela qui a fait la différence » déclare Julien Chheng, président et créateur de Duetto, au côté de Chorok Mouaddib. Pour faciliter son installation, qui a eu lieu début mars, la société de production a bénéficié du soutien de Vaucluse Provence Attractivité, de la CoVe et de la mairie de Carpentras.
Avec cette installation, l’objectif des deux créateurs et de leur équipe, composée d’une quinzaine de personnes, est de produire leurs propres films, séries, courts et longs-métrages. Pour l’instant, le studio finalise son premier projet qui consiste à assurer une partie de l’animation du « Collège noir ». Composée de six épisodes de 15 minutes, la diffusion de cette série, adaptée de la BD éponyme d’Ulysse Malassagne, est prévue pour octobre sur la plateforme de streaming ADN, puis sur Slash (France Télévision).
Si le travail d’animation effectué par Duetto sur « Le Collège noir » a entièrement été réalisé par des jeunes venus de région parisienne, le studio n’exclut pas de collaborer avec des talents locaux. « L’objectif est de trouver des pépites de l’animation dans la région et de les former » explique Julien Chheng. « Pour l’heure, il n’y a pas de profils qualifiés dans la région. Il manque une montée en compétences », ajoute Chorok Mouaddib, créatrice et directrice générale de Duetto.
Un héritage de référence
Au vu de leur expérience, l’exigence des deux créateurs est compréhensible. Depuis près de 10 ans, ils œuvrent au sein du Studio La Cachette à Paris, dont Julien Chheng est le co-fondateur et Chorok Mouaddib la responsable de production. De ce studio sont nés de multiples créations à destination des plateformes et projets pour le grand écran comme « Ernest et Célestine : le Voyage en Charabie » sorti en décembre dernier, fruit de deux années de travail d’une centaine d’artistes.
Pour poursuivre cette expérience, Duetto, en plus de produire ses propres projets, accueillera une partie de ceux du Studio La Cachette pour les sous-traiter.
Parmi les autres prestigieuses réalisations du Studio La Cachette et de ses créateurs : un épisode de la saison 1 de la série « Love, Death & Robots », produite par Tim Miller et David Fincher et diffusée sur Netflix. Plus récemment, Julien Chheng a également signé la réalisation de « The Spy Dancer », un épisode de la saison 2 de « Star Wars : Visions » diffusée sur la plateforme Disney+ et dont le commanditaire n’est autre que Lucas Films.
Duetto réunit ainsi de solides compétences et avec deux autres studios d’animation récemment installés en Vaucluse et une école, dont les projets étudiants ne cessent d’être récompensés, le département ne manque pas de (futurs) talents pour faire du Vaucluse une terre de cinéma.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
Hier soir, jeudi 20 avril, s’est tenu le rendez-vous mensuel de l’écosystème tech et innovant de Vaucluse : l’Afterwork French Tech. Au total, ce sont 5 acteurs qui ont pitché leur projet durant ce temps de networking.
Proarti a ouvert le bal de présentation. Plateforme de soutien au spectacle vivant, qui existe depuis plus de 10 ans, Proarti est un organisme d’intérêt général à but non-lucratif dont l’objectif est de proposer un accompagnement sur mesure (stratégie de financement, communication…) aux artistes et porteurs de projet. Pour accomplir cela, la plateforme récolte des fonds auprès de mécènes, qu’elle reverse ensuite aux compagnies. Son objectif à Avignon est de permettre à plus de 70 compagnies émergentes de se produire au festival OFF. Pour ce faire, la plateforme cherche à récolter 75 000 €.
L’agence de création de contenu multimédia Convivial a poursuivi les présentations. Créée en 2014 à Londres, l’agence, actuellement installée à Düsseldorf, souhaiterait s’implanter en Vaucluse pour proposer sa technologie, mêlant physique et numérique, aux musées et théâtres du département. Pour le moment, l’agence travaille surtout en Angleterre et aux Etats-Unis. A Los Angeles, Convivial a développé une installation multimédia de 400m2 dans une galerie d’art dont le thème est les récifs coralliens. L’agence superpose du mapping sur des répliques en relief des récifs pour y apporter toutes les nuances de couleur qui les composent.
C’est ensuite le groupe Circus qui a pris la parole. Créé en 2018, Circus est composé de trois filiales : Circus, un studio d’animation 3D et VFX, Mr Loyal, une société de production et de Texels, une société de développement de logiciels destinés à la production. Récemment installé en Vaucluse, le studio travaille actuellement sur un docu-fiction consacré à Jeanne d’Arc et qui sera disponible d’ici la fin d’année sur France Télévision. Deux séries sont également en production : Biguden et Dr Bob. A long terme, l’objectif du groupe est de faire du territoire vauclusien, et plus globalement de la région Sud, une terre de cinéma.
Le groupe a ensuite passé la parole à « la meilleure école d’animation du monde », selon ses termes, l’école des nouvelles images. Créée en 2017, l’ENI propose des formations spécialisées dans les métiers du cinéma d’animation et du jeu vidéo. Au total, ce sont 250 étudiants, à dominante féminine, qui sont répartis sur l’ensemble des formations. Depuis la création de l’école, les étudiants, qui possèdent l’intégralité des droits de leurs créations, ont vu 750 de leur création sélectionnée lors de compétitions internationale, dont 350 qui ont remporté une récompense.
Court métrage multi-récomposé réalisé par Marianne Bergeonneau, Lauriane Montpert, Mélina Mandon, Cloé Peyrebrune, Elvira Taussac de l’ENI
Un vidéomapping réalisé entièrement par un IA
Enfin, c’est Edeis, groupe leader dans les domaines de l’ingénierie, de la gestion d’infrastructures complexes, de services de construction et techniques, qui a conclu le bal des présentations. L’entreprise, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique d’Orange, proposera dès le 1er mai, l’expérience d’un spectacle immersif et multisensoriel unique au sein de la salle de spectacle multimillénaire : l’Odyssée sonore. Ce spectacle mettra en avant l’utilisation d’un vidéomapping réalisé entièrement une intelligence artificielle et d’un casque audio au son binaural.
Le prochain afterwork de la French Tech aura lieu le mois prochain. Pour l’heure, les participants n’ont pas encore été dévoilés.
(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange
Le film « BOOM », réalisé par cinq étudiants de l’école des nouvelles images, est nommé aux VES Awards. La cérémonie du plus grand festival des effets spéciaux aura lieu le 15 février prochain à Los Angeles.
Nouveaux succès pour l’école des nouvelles images ! Le film « BOOM », réalisé par cinq étudiants, est nommé à la 21e cérémonie des Visual Effects Society (VES) Awards, dans la catégorie « effets spéciaux exceptionnels dans un projet étudiant ». Le film concourra aux côtés de trois autres productions étudiantes : « A Calling. From the Desert to the Sea », « Macula » et « Maronii ».
Lors de la cérémonie, qui aura lieu le 15 février prochain à Los Angeles, le film, réalisé par Gabriel Augerai, Romain Augier, Laurie Pereira de Figueiredo, Charles Di Cicco et Yannick Jacquin, partagera l’affiche avec de grands noms : « Avatar : The Way of Water », « Top Gun : Maverick », « Black Panther : Wakanda Forever », « Jurassic World : Dominion » et bien d’autres.
« BOOM », un film de Gabriel Augerai, Romain Augier, Laurie Pereira de Figueiredo, Charles Di Cicco et Yannick Jacquin sur une musique originale de Mathis Marchal (MAAAV).
Une cérémonie unique au monde
Les VES Awards sont la seule cérémonie au monde à récompenser le talent artistique et l’innovation en matière d’effets spéciaux dans les domaines du cinéma, de l’animation, de la télévision, des publicités et des jeux vidéo, ainsi que les superviseurs, producteurs et artistes qui donnent vie à ce travail.