22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Quand ECF-SPS vole la vedette au circuit Paul Ricard

C’est le pari fou de Frédéric Filippi, patron de ECF-SPS, entreprise avignonnaise spécialiste du permis de conduire grand public et professionnel. Son défi ? Prouver aux jeunes que l’on peut rouler raisonnablement sur route et piloter à grande vitesse sur circuit, histoire de ne pas confondre les deux et de se conformer à la lettre, à la sécurité routière. Objectif ? Upgrader l’image des auto-écoles. On vous raconte.

Voilà, les plus chanceux d’entre-nous, qui auront reçu une invitation, irons assister ce vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 novembre à l’Ultimate cup series au circuit Paul Ricard, au Castellet.

Pour l’occasion, Frédéric Filippi et son équipe d’ECF-SPS
recevront leurs invités –fournisseurs, partenaires, acteurs de l’économie ainsi que des salariés- depuis leurs loges VIP -Very important personnality- avec vue panoramique sur le mythique circuit et cocktail déjeunatoire. En plus d’assister aux courses, les invités regarderont la Clio auto-école floquée au nom de la société avignonnaise concourir dans un flot de voitures.

La Clio logotée pour la course sur le circuit Paul Ricard

L’opération vous semble paradoxale ?
En changeant de paradigme Frédéric Filippi tord le cou au tabou de la vitesse et dépoussière l’auto-école. «Je me sens tout à fait capable de dire aux jeunes de ne pas jouer aux imbéciles sur la route et de prendre du plaisir sur un circuit. Après tout, dans l’un comme dans l’autre cas, il s’agit d’apprentissages de conduite, plutôt très technique, et surtout d’une opération de sécurité routière.»

Mais que viennent faire des voitures auto-écoles sur le mythique circuit de grande vitesse Paul Ricard ?
«Je veux donner envie aux jeunes de conduire en mode sécurité routière s’enthousiasme Frédéric Filippi, directeur-général de l’entreprise régionale ECF by SPS Pro. En effet, beaucoup d’entre eux confondent route et circuit. En clair ? Ils se croient tous sur un circuit lorsqu’ils sont sur la route. Or la route, comme le circuit, font appels à des règles qui ne sont pas les mêmes. Ainsi l’on pilote sur circuit et l’on roule sur la route.»

Ce que j’ai envie de leur dire ?
«La route n’est pas faite pour les bolides. Vous avez envie de vous défouler ? Alors on va aussi vous apprendre à piloter. Les jeunes ont envie d’apprendre à rouler vite, c’est bien. Donnons-leur la chance de se faire plaisir non pas sur la route, mais sur circuit. De fait, en leur offrant cette part de rêve, c’est un vrai message de sécurité routière que nous faisons passer.»

La dimension sociétale de l’intégration des jeunes
«Le plus important ? Dire aux jeunes que l’on peut s’adonner à la conduite sur route et au pilotage sur circuit, et qu’il n’est pas question, en clair, de faire les imbéciles ! La mobilité est devenue incontournable, et pour cela, il faut apprendre à conduire. Conduire c’est aussi trouver un emploi, aller travailler, particulièrement si vous vivez en dehors des grandes métropoles comme c’est le cas, pour la plupart d’entre nous, en région Sud-Paca et Occitanie où 30 agences ECF by SPS maillent le territoire. Toutes ces étapes vers l’autonomie permettent de s’en sortir, ce qui nous ramène à commencer par être mobile pour forger son propre avenir.»

Une des Harley Davidson utilisées pour le permis moto

Le rôle de l’ECF by SPS Pro ?
«C’est avant tout d’apprendre à conduire pour savoir rouler et aussi à piloter sur circuit, une fois par an. Pour cela nous avons eu l’idée de créer un jeu-concours en 2024, auquel nous convierons 10 jeunes gagnants de l’ensemble de nos agences auto-écoles ECF-SPS. Les lauréats pourront ainsi participer à une journée sur un circuit à bord de notre Clio munie de double-commande.» Course de grande vitesse versus conduite routière «Apprendre à conduire et à piloter sur circuit n’a rien d’ambigu ni de paradoxal, car apprendre c’est également un apprentissage. Ce premier jeu-concours sera mis en place en 2024 pour une journée de circuit qui aura lieu en fin d’année. Il touchera tous les jeunes conducteurs des auto-écoles ECF by SPS de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Occitanie.»

Apprendre en se faisant plaisir
«La conduite comme le pilotage c’est aussi du plaisir. Pour évoluer dans la vie, il faut aussi se projeter. C’est la raison pour laquelle une équipe filmera la course de Clio ainsi que les trois jours de rencontres qui seront rendus publics sur les réseaux sociaux. Egalement des Clio, véhicules électriques, Harley Davidson, des camions Ambassadeurs Man et des cars ECF SPS seront exposés, pour l’occasion, en show-room, au circuit Paul Ricard, au Castellet.»

Une voiture auto-école sur circuit de course automobile
«Quant à la course automobile où nous faisons participer une Clio ? L’idée n’était pas de logoter au nom de l’entreprise une voiture de course mais, véritablement, de faire concourir une voiture auto-école sur circuit avec d’autres voitures. Pourquoi ? Parce que le pilotage de grande vitesse se fait sur circuit. En proposant une voiture Clio sur circuit, qui est la voiture conduite pour nos apprenants pour le permis de conduire, c’est vraiment un message de sécurité routière, que nous faisons passer.»

ECF by SPS, l’auto-école qui aime les jeunes
«Ce changement de mentalité, nous l’amorçons dès Aujourd’hui, en organisant la présence d’ECF by SPS au circuit Paul Ricard. ECF by SPS n’est pas une auto-école comme les autres puisque nous utilisons des Harley Davidson 890 pour le permis moto, les derniers modèles Ambassadeur des camions Man et des bateaux de belle facture. Notre objectif ? Rajeunir l’image un peu désuète et plan-plan de l’auto-école.»

Les permis Caces d’ECF-SPS

ECF by SPS Pro, En savoir plus
Frédéric Filippi est directeur général du groupe ECF SPS, société avignonnaise qui estime à 40M€ son chiffre d’affaires en 2023, contre 32M€ en 2022. Une augmentation du chiffre d’affaires due à la croissance externe via le rachat d’auto-écoles. L’entreprise propose des formations au permis de conduire grand public et professionnels pour l’obtention du permis poids lourds, transport en commun, engins de chantier. ECF by SPS organise des formations sur la sécurité et forme les formateurs aux divers permis de conduire. ECF by SPS Pro compte actuellement 400 salariés. Une entreprise à forte valeur ajoutée L’entreprise de formation connaît une forte dynamique de développement «rendue possible par le travail et le talent de nos collaborateurs qui œuvrent à la progression de l’entreprise et de ses clients, souligne Frédéric Filippi. Nous sommes une entreprise régionale dont le siège se situe à Avignon et qui rayonne sur tous les départements de la Région Sud-Paca –Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse. ECF by SPS est également implanté dans le Gard, l’Hérault et la Haute Savoie.

Une entreprise à forte valeur ajoutée
L’entreprise de formation connaît une forte dynamique de développement «rendue possible par le travail et le talent de nos collaborateurs qui œuvrent à la progression de l’entreprise et de ses clients, souligne Frédéric Filippi. Nous sommes une entreprise régionale dont le siège se situe à Avignon et qui rayonne sur tous les départements de la Région Sud-Paca –Alpes-de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse. ECF by SPS est également implanté dans le Gard, l’Hérault et la Haute Savoie.

ECF-SPS, L’historique
Acteur de référence de la formation dans les métiers du Transport, de la Logistique et de la Sécurité, ECF Sud Prévention Sécurité est implantée en Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis plus de 30 ans. Ses équipes proposent des projets de formation pédagogiquement pertinents et avantageux financièrement. Chaque individu est acteur de son parcours. Quelles que soient ses aspirations et son expérience, ses craintes et ses difficultés, ECF-SPS soumet à chacun un parcours adapté vers la réussite. L’objectif demeure de former des professionnels performants et respectueux de la sécurité des biens et des personnes. Le développement durable est un pilier de la pratique de chacun. ECF-SPS prône l’éco-conduite et utilise des véhicules faiblement polluants, contribuant à une vision responsable de l’évolution des secteurs du Transport et de la Logistique. ECF-SPS présente un large choix de formations : Transport de marchandises / de voyageurs, Permis, FIMO, FCO, Titres professionnels Logistique ® CACES® R389 Chariot Elévateur® CACES® R386 Nacelle ® CACES® R390 Grue Auxiliaire ® CACES® R372 Engin de chantier) Hygiène et Sécurité ® Stages de récupération de points ® Habilitations électriques ® Sauveteur secouriste au travail (SST).
ECF –SPS 135, avenue Pierre Sémard. MIN. Bâtiment U. 84 000 Avignon. 04 90 89 24 00  

Permis poids lourd ECF-SPS

ECF by SPS, Les autos-écoles
Aubagne, Avignon, Brignoles, Cagnes-sur-Mer, Cannes, Digne-les-Bains, Gap, Orange, Nice, Toulon, Toulon Mourillon et Villeneuve-lès-Avignon. Les centres de formation professionnelle Aubagne, Avignon, Brignole, Digne-les-Bains, Gap, Marseille, Nice, Six-Fours, Vitrolles. Les groupes qui viennent d’intégrer ECF by SPS  Groupe d’auto-écoles Etang de Berre : Fos sur mer, Istres, Marignane, Martigues, Port de bouc, Vitrolles, Saint-Mitre-les-Remparts, et Saint Victoret. Groupe auto-écoles Legon : Bonneville, Cluses, La Roche sur Foron, Sallanches et le Centre de formation Cornier. Groupe d’auto-écoles Bouscaren : Montpellier, Nîmes et les Centres de formation  : Lunel-Viel et Nîmes Groupe auto-école République : Aix-en-Provence.

ECF-SPS en chiffres
40M€

ECF-SPS devrait réaliser un chiffre d’affaires de 40M€ en 2024 (34M€ en 2023).
400 collaborateurs
ECF-SPS emploie 400 collaborateurs.
30 agences auto-écoles
ECF-SPS dispose de près de 30 agences auto-écoles et de 12 centres de formation en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.
10 500 apprenants formés
ECF-SPS forme plus de 10 500 apprenants par an.
ECF SPS est un réseau d’auto-écoles et spécialiste de la formation dans les métiers du Transport, de la Logistique, du BTP et de la Sécurité, implanté en Région PACA depuis plus de 20 ans.
ECF SPS, 135, avenue Pierre Sémard. Min, bâtiment U. 84 000 Avignon

Les nouvelles mobilités sont enseignées chez ECF – SPS

Quand ECF-SPS vole la vedette au circuit Paul Ricard

Gilbert Cassar, Président directeur-général d’ECF-SPS, organisme de formation aux permis de conduire et métiers du transport, de la logistique, du BTP et de la sécurité, aura considérablement développé les entreprises qu’il dirige depuis presque 30 ans. Histoire d’une success story.

A la conquête de nouveaux territoires
A l’heure du bilan ? 300 salariés et plus de 13 000 personnes formées par an. Si le succès est au rendez-vous, rien n’aura été dû au hasard pour l’ancien cadre supérieur issu du secteur de la formation, devenu chef d’entreprise à la quarantaine, qui aura utilisé toute son expertise et son intelligence à développer ses entités en s’ouvrant systématiquement à l’innovation et à la croissance externe.

Favorable conjoncture
Un autre élément de taille l’aura aidé dans cette belle trajectoire : une conjoncture très favorable tant dans la formation aux différents permis de conduire qu’à celle des métiers du transport. Car oui, plus nous sommes nombreux, plus nos déplacements et besoins en logistiques sont grandissants.

Comment a-t-il écrit son destin de chef d’entreprise ?
En s’appuyant tout d’abord sur le réseau ECF (Ecole de conduite française), localement puis au niveau régional et national, en obtenant des mandats patronaux pour mieux approcher la réalité de terrain, rencontrer d’autres entrepreneurs, défendre la profession, nouer des liens forts avec les collectivités et administrations.
En interne ? Ce patron discret et au timbre de voix plutôt bas se sera entouré de cadres un peu à son image, curieux de la transformation des métiers dans leur sphère d’activités, flairant les tendances comme autant d’observateurs proactifs du monde de demain.

Gilbert Cassar Président de ECF-SPS DR

Les deux axes de sa réussite ?
Pour le marché du particulier ? Le permis voiture, moto et bateau. Pour les professionnels ? les permis de transport de marchandises et de voyageurs tant dans le secteur privé que public ; et aussi les permis de la logistique, du BTP, ainsi que les formations à la réglementation et à la sécurité.

Le défi ?
Gagner, chaque année, des parts de marché auprès des particuliers, dont la demande reste exponentielle avec la formation aux permis B (voiture), AM, A1, A2 (Moto) en répondant aux attentes : formations en présentiel et en ligne, simulateurs de conduite, apprentissage sur les véhicules thermiques, électriques, manuels et automatiques et applications pour la conduite accompagnée…

Au chapitre des marchés professionnels ?
La demande est là aussi toujours ‘en tension’ avec une forte pénurie de chauffeurs que ce soit pour le transport de marchandises comme de voyageurs. Les permis de la logistique restent de véritables sésames pour s’ouvrir aux métiers de caristes, magasiniers, préparateurs de commande, chauffeurs livreur, approvisionneurs logistique, chefs de quai… L’entreprise aura aussi beaucoup investi en simulateurs de conduite parfois même mobiles lorsqu’ils sont embarqués dans des camions pour se rapprocher de leurs clients.

Les auto-écoles aujourd’hui ?
Les entreprises du groupe se portent plutôt très bien, dégageant chiffres d’affaires et résultat croissants et conséquents. La stratégie ? Proposer des formations sur mesure au plus près de chez soi. Ainsi les 11 auto-écoles ECF en Paca déroulent leur savoir à Avignon, Aubagne, Brignoles, Cagnes-sur-mer, Cannes, Dignes-les-Bains, Gap, Nice, Orange, Toulon-Mourillon, et se développent en Savoie.

Les centres de formations professionnelles
Au chapitre de la formation au titre des permis transports de marchandises, de voyageurs, de matières dangereuses, d’engins de manutention, de levage, des métiers de la logistique, des formations en sécurité routière, de la prévention des risques professionnels, Gilbert Cassar a joué la proximité en implantant là aussi ses centres de formation à Avignon, Aubagne, Brignolles, Digne-les-Bains, Gap, Marseille, Nice, Six-fours et Vitrolles.

Frédéric Filippi Directeur-général de ECF-SPS DR

Maintenant ?
Gilbert Cassar est heureux du parcours accompli, d’une organisation d’entreprises cohérente, efficace et s’appuie de plus en plus sur Frédéric Filippi, son directeur-adjoint. Ils se sont connus dans une organisation interprofessionnelle et ne se sont pas quittés. Près de 15 ans de compagnonnage au compteur. Le quadragénaire aura exercé dans toutes les strates de la société, démontrant son efficience, avant que Gilbert Cassar ne le nomme directeur général. Ses pairs également l’on déjà reconnu, lui confiant des mandats régionaux et nationaux au sein de l’enseigne ECF. Actuellement Gilbert Cassar et Frédéric Filippi continuent de développer les entreprises du groupe ECF-SPS même si Gilbert Cassar s’adonne un peu plus souvent, à sa secrète passion : bricoler de vieilles voitures et reprend le chemin du green. Sans nul doute aussi Gilbert Cassar et Frédéric Filippi, le temps passant, se retrouveront-ils aussi ponctuellement pour taquiner la daurade… au Grau-du-Roi. Comme quoi l’aventure entrepreneuriale profilent parfois de grandes amitiés.

Gilbert Cassar président de ECF-SPS et Frédéric Filippi directeur-général DR

Quand ECF-SPS vole la vedette au circuit Paul Ricard

‘Si les besoins de formation sont en plein boum, la réglementation en fait un marché très étroit où peu d’entreprises sont capables de répondre à la demande.’

Gilbert Cassar,  acteur de référence de la formation dans les métiers du transport, de la logistique, du BTP (Bâtiment et travaux publics), de la sécurité et réseau d’écoles de conduite en Provence-Alpes-Côte d’Azur évoque le marché de la formation. Si la demande explose dans ce secteur, le poids de la règlementation et la chape administrative n’offrent que peu de latitude pour absorber une demande croissante.

«D’après nos propres estimations et en regard des flottes privées et publiques de poids-lourds, il manquerait environ 1 million de chauffeurs en France, précise Gilbert Cassar, Directeur-général d’ECF SPS. En septembre, L’ambassade du Canada a même demandé à la France de lui fournir des chauffeurs routiers pour travailler au Québec. Ainsi, ECF France et ECF SPS Avignon sont diligentées pour évaluer les chauffeurs français ayant postulé à l’ambassade du Canada avant que de leur proposer d’entamer une nouvelle vie là-bas. Le Canada y met d’ailleurs les moyens puisqu’il offre d’accompagner le conjoint dans ses démarches de recherche d’emploi et œuvre à l’installation de la famille afin de fidéliser les futurs salariés.»

Le Brexit

«L’Angleterre est également très en demande, malmenée par un Brexit qui a notoirement ralenti ses propres échanges avec les pays voisins, induit de fortes contraintes administratives liées aux entreprises, fait fuir les chauffeurs routiers étrangers, pâtit d’une vie économique plus chère qu’en France, sans compter le changement de monnaie… Le fret par containers a, dans un même temps, considérablement augmenté alors que le transport de marchandises dans l’intérieur du pays ne peut se faire faute de chauffeurs, carençant durablement l’approvisionnement des entreprises et des particuliers.»

Pénurie de chauffeurs-routiers

«Pourquoi sommes-nous en pénurie de chauffeurs ? Très longtemps notre pays n’a pas beaucoup recruté, nombre d’entreprises choisissant de travailler en ‘cabotage’, c’est-à-dire via une autorisation temporaire accordée par l’Union Européenne pour réaliser une livraison de marchandises dans un autre pays de l’Union et sans passer par l’hexagone. Également, les entreprises formaient parfois des équipages de 2 chauffeurs par camion afin d’effectuer de longs trajets à deux en alternance ce qui permettait de conduire plus longtemps et plus loin, en conformité avec la loi.»

La formation

«Aujourd’hui ? Les Pouvoirs publiques s’inquiètent d’une relance économique plus appuyée que prévue, toutes filières confondues et notamment pour le fret, parce que nous manquons de main d’œuvre. Cela se conjugue à ‘l’effet confinement’ qui a induit des prises de conscience et l’envie pour certains de changer complètement de vie, y compris professionnelle. Ça été le cas dans les secteurs de  l’hôtellerie-restauration, du bâtiment et des chauffeurs routiers, tous désirant consacrer plus de temps à leur famille.»

L’évolution du travail

«Le monde du travail aujourd’hui évolue. Les actifs souhaitent conserver des jours de télétravail, veulent vivre plus en famille. Le travail n’est pas récompensé notamment lorsqu’en restant chez soi ou en étant au chômage l’on gagne tout autant. Si l’on compare l’amplitude horaire des personnes qui travaillent à celles qui gagnent le Smic (Salaire minimum de croissance), ces dernières sont mieux payées que les premières. Une des solutions serait de défavoriser très franchement le non-travail et de revaloriser le travail. Nous ne pourrons pas trouver de personnel motivé pour travailler sans une réforme drastique du chômage.»

Perspectives

«La formation de chauffeurs-routiers va s’intensifier. La problématique ? Le marché reste étroit car même en formant de nouveaux professionnels nous ne pourrons pas répondre à la demande. Autre paramètre ? 100% des chauffeurs formés et reçus n’intègreront pas le métier parce que celui-ci est difficile et réclame un rythme de vie hebdomadaire soutenu. Pour autant, en France, la formation est plutôt très performante.» 

Le marché

«La formation a toujours évolué en fonction des réglementations. Celles-ci sont adoptées puis appliquées, notamment dans les examens liés à des titres professionnels, harmonisées en fonction des nouvelles technologies, comme la digitalisation. C’est le cas notamment pour les FCO (Formation continue obligatoire), Fimo (Formation initiale minimale obligatoire), Caces (certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité) car le chauffeur-livreur, notamment d’une PME (petite et moyenne entreprise) peut avoir besoin du volet logistique de sa profession, pour charger et décharger lui-même son camion.»

Prégnante réglementation

«La réglementation évolue sans fin. Le droit d’entrée dans notre secteur de la formation est très compliqué. Nous sommes, sans cesse, audités, contrôlés, certifiés par des agences indépendantes, compilant par ailleurs les agréments. C’est très franco-français car ces certifications ne sont pas demandées à l’étranger et c’est ce qui complique la mise en concurrence, c’est particulièrement vrai dans l’agroalimentaire. Nous collectionnons les normes et les freins ce que ne font pas les autres pays.»

Le bilan

«Nous sommes bloqués par deux systèmes : le recrutement et la fidélisation du personnel. La concurrence fait son marché dans nos rangs alors, pour contrer ce phénomène, nous revalorisons les salaires. Par ailleurs les prix à la pompe grimpent ce qui induit un surcoût lors des heures de conduites… L’autre frein ? L’administration, la réglementation et le déficit du nombre d’inspecteurs. Difficile d’obtenir assez de jours d’examens car nous ne voulons pas que nos récipiendaires attendent trop longtemps pour passer devant l’examinateur et obtenir titres et examens. Notre bilan ? ECF SPS réalise une progression, chaque année, à deux chiffres. 2019 et 2020 ont été de très bonnes années puisque nous sommes passés de 14 à 17M€ de chiffre d’affaires. 2021 s’est révélée excellente au vu des commandes et des marchés sur le point d’arriver puisque nous atteindront les 20M€ de CA.»

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