23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

Ce jeudi 2 novembre, l’organisme vauclusien de formations et conseil IFI organise une conférence ‘Ressources en eau et alimentation durable : comment relever ces défis collectifs pour nos territoires ?’ sur le campus Jean-Henri Fabre de l’Université d’Avignon à destination des collectivités et des élus.

Cette matinée dédiée aux ressources en eau et à l’alimentation durable sera rythmée par une table ronde animée par des experts, mais aussi par des témoignages dévoilant des actions concrètes mises en place pour faire face à ces deux enjeux.

Il y aura aussi de nombreux stands installés, où divers acteurs engagés sur le territoire vauclusien présenteront leurs actions, ou encore leur programme d’accompagnement. L’objectif de cet événement est d’apporter une vision plus claire sur les enjeux cruciaux que sont les ressources en eau et l’alimentation durable, mais aussi d’évoquer des pistes de solutions concrètes au niveau local.

Des experts autour d’une table ronde

L’objectif de la table ronde, qui aura lieu de 9h à 10h30, est de mieux comprendre les enjeux de nos ressources en eau et de notre système alimentaire. Pour ce faire, plusieurs invités viendront partager leur expertise :

Des témoignages

La table ronde sera suivie d’une série de témoignages de 10h45 à 12h30 qui mettra en lumière les initiatives et projets qui fonctionnent, les actions possibles :

  • Gilles Perole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux et délégué à l’alimentation, apportera son témoignage sur la mise en place d’une régie agricole pour approvisionner les cantines de la commune en légumes bio.
  • Olivier Bonneaud, directeur de la plateforme Manger Bio en Provence, évoquera les pistes d’approvisionnements données aux cantines des collectivités pour contribuer à l’autonomie alimentaire des territoires.
  • Pauline Ricard, chargée de mission agriculture et alimentation durable au Département de Vaucluse et Christian Mounier, vice-président du Département, président de la commission Agriculture, Eau, Alimentation, parleront des outils innovants utilisés pour les diagnostics en amont de la construction de leur PAT.
  • Frédéric Marchand, ancien sénateur et expert en PAT apportera son témoignage sur la mise en place et l’évaluation des projets alimentaires territoriaux.
  • Naomie Mazzilli et Georges Linares, vice-présidente déléguée à la Transition environnementale et vice président à la Recherche à Avignon Université dévoileront les possibilités de stages dans les collectivités pour travailler sur des projets par les étudiants chercheurs.
  • Zéhor Durand, avocate au Barreau d’Avignon, présentera les conflits liés à la gestion publique de l’eau.
  • Natacha Sire, présidente d’ECO-Lab’ Environnement et Pauline Olivier, chargée de mission éducation à l’environnement chez Semailles, apporteront leurs témoignages sur les actions de sensibilisation à l’environnement qu’elles proposent aux collectivités, écoles et entreprises.

Des stands

Toute la matinée, des stands des acteurs engagés sur le territoire vauclusien seront installés pour informer :

  • ECO Lab’Environnement, accompagnement vers la transition écologique, par l’éducation et la sensibilisation à l’environnement et au développement durable.
  • IFI Formations et Conseil, accompagner les élus dans leur fonction et face aux enjeux de transition écologique et résilience des territoires.
  • Manger bio en Provence, approvisionnement bio, local et équitable pour la restauration collective et commerciale en Provence.
  • Semailles, accompagner des personnes en situation de vulnérabilité vers l’emploi durable grâce à l’exploitation de terres en maraîchage bio et la mise en œuvre d’actions de sensibilisation à l’écologie et au développement durable.
  • Terre de liens, dynamique associative et citoyenne qui permet d’acquérir des terres agricoles, d’installer une nouvelle génération paysanne sur des fermes en agriculture biologique.
  • Agrilocal84, mettre en relation les agriculteurs du département du Vaucluse et la restauration collective pour contribuer à une alimentation saine et au maintien de l’agriculture diversifiée, favorable à la préservation des paysages, la biodiversité, l’attractivité touristique.
  • Volubilis, œuvre à tisser des liens de culture, de connaissances entre les hommes et les territoires d’Europe et de Méditerranée sur les questions de la ville et des paysages contemporains.
  • Les jardins du colibri, assurer la création, la mise en œuvre, la gestion et l’animation de Jardins Partagés, pour le compte de communes bailleurs, écoles, entreprises, maisons de retraites et EHPADs.
  • Civam, mettre en lien les agriculteurs, les ruraux et la société civile pour promouvoir une agriculture plus économe, autonome et solidaire visant à nourrir, préserver et employer dans les territoires.

Jeudi 2 novembre. De 8h45 à 13h30. Inscription gratuite au 09 71 20 97 32. Université d’Avignon – Campus Jean-Henri Fabre. 105 Rue Michel de Montaigne, Montfavet. Avignon.

V.A.


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

Quelles perspectives pour le vignoble du futur ? La Chambre d’Agriculture de Vaucluse s’interroge face au changement climatique.

En accueillant la presse, Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture s’est félicitée que la France devance désormais l’Italie comme 1er producteur mondial de vin. Elle a ensuite rappelé le poids de la viticulture dans le département : 2732 exploitations (56% de l’économie et 50% de l’agriculture), 51 152 hectares de vignobles, 5654 emplois équivalents temps plein, 35 coopératives.

« Tout le travail de cette filière s’adapte en permanence au changement climatique comme aux attentes des consommateurs. Et pour évoluer, justement, elle est accompagnée par nombre de partenaires : l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), la Région Sud, le département, l’IFV (Institut français du vin), la CNR (Compagnie nationale du Rhône), Inter-Rhône, la Ligue pour les oiseaux et l’Association pour le développement de l’apiculture. »

Un département de rouge, de rosé, de blanc… et de Vert !
L’environnement est particulièrement pris en compte dans le Vaucluse puisque 55% des agriculteurs bio du département sont des viticulteurs (818), il est classé 4e (derrière la Gironde, le Gard et l’Hérault) avec 28,6% de la superficie (15 367 hectares). Sans oublier les 1 340 exploitations classées HVE (Haute valeur environnementale) soit 62,3%.

Un point a été fait sur le millésime 2023 par Joël Choveton-Caillat, président de la Fédération des Caves des Vignerons Coopérateurs de Vaucluse. « Avec un printemps sec, mai et juin particulièrement arrosés, une pluie qui a permis aux grappes de survivre malgré les chaleurs de l’été, ce qui a donné une concentration de couleur et de goût, bref un beau millésime. Mais la récolte des caves coopératives a diminué : 1 150 000hl au lieu de 1 180 000 en 2022, les vendanges se sont étalées de mi-août à fin octobre avec une maturité optimale ».

François Bérud qui s’occupe du Vignoble expérimental de Piolenc a rappelé que pour faire face au changement climatique, des cépages résistants à la chaleur et aux maladies sont testés depuis 1996. Joël Bouscarle, le président de l’Union de coopératives agricoles de vignerons des Côtes du Luberon – Cellier de Marrenon à La Tour d’Aigues ajoute que l’INAO (Insitut national des appellations d’origine) a ouvert la porte à des expérimentations pour des cépages adaptés au changement de climat, les VIFA (Variétés d’intérêt à fin d’adaptation). « Nous travaillons avec des vignerons grecs de Thessalonique et du Mont Olympe qui ont des vendanges plus tardives, même si le sous-sol est comparable aux nôtre et nous mettons nos connaissances en commun pour avancer ensemble ».

Les vignobles de Vaucluse en chiffres
7 crus : Châteauneuf-du-Pape, Gigondas, Vacqueyras, Beaumes-de-Venise, Rasteau, Ventoux, Luberon
3 appellations régionales : Côtes-du-Rhône, Ventoux, Luberon
1 IGP : Vins du Vaucluse

Autre intervention, celle de Michel Brès, en charge de l’épineux dossier de l’eau. « Entre la hausse des températures et des besoins en eau et le déficit en pluie, nous devons réagir, faire plus avec moins. Depuis les Romains, le Vaucluse sait faire. Le Canal de Carpentras, qui date du XIXème siècle, irrigue 69km auxquels s’ajoutent les 725km de canaux à travers le territoire. Grâce au goutte à goutte ou à la micro-aspersion nous ajustons au plus près l’irrigation avec des sondes qui mesurent le taux d’humidité des sols pour le faire avec un maximum de parcimonie et nous avons surtout le projet HPR (Hauts de Provence Rhôdanienne, 150 à 300M€) porté par les départements de Vaucluse et de la Drôme pour assurer une gestion pérenne de l’eau dont les études sont toujours en cours ».

De son côté Pierre Saysset, directeur des Vignerons Indépendant a mis de l’eau dans son vin en évoquant son cycle « Sur 1 milliard 400 millions de Km3 d’eau, il n’y a que 2,5% d’eau douce, soit 35 millions de m3 stockés sous forme de glace. Et cette eau évolue en circuit fermé : évaporation, rosée, brouillard, nuages, pluie et neige voire grêle. Soit elle ruisselle, soit elle s’infiltre dans les nappes phréatiques. Mais 66% de l’eau de pluie qui tombe proviennent des feuilles. C’est la raison pour laquelle certains ont choisi de végétaliser les villes avec des arbres, des jardins, des parcs, mais aussi des tapis végétaux sur les toits des immeubles ».

Emmanuelle Filleron, responsable de l’équipe ‘Climat & environnement’ parlera de la qualité des sols, de la nécessité de la préserver, d’améliorer leur fertilité et de stopper l’érosion dûe aux vents comme aux gros orages. Certains vignerons sèment des plantes, d’autres laissent l’herbe pousser entre deux rangées de cultures pour favoriser un couvert végétal qui protège de la canicule. Enfin, Frédéric Chaudière (Château Pesquié) évoquera l’expérimentation en cours sur le Ventoux, autour de Bédoin où on teste des couverts végétaux qui donnent de la matière organique puis de l’azote qui, à terme, enrichit le sol.

Le courage de la Chambre d’agriculture
Au bout de 2 heures, Georgia Lambertin reprendra la parole pour évoquer « Le courage de la Chambre d’Agriculture et des agriculteurs qui, dans cette période de changement climatique et de crise (déconsommation de vin), prennent des risques pour savoir ce qui marche, le faire savoir avec des formations adaptées à chaque exploitation. Allons-nous vers un tsunami ? » s’interroge-t-elle.

Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse.

Elle fait tout pour qu’en janvier, avec l’aide le la Préfète, Violaine Démaret, le ministre de l’agriculture vienne, ici, dans le Vaucluse, constater le efforts des viticulteurs. Lui qui s’est fait ‘dézinguer’ à l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au Gouvernement mercredi à propos du glyphosate et de la position mi-chèvre mi-chou de la France (parmi les 27 états membres de la Commission européenne) sur la possible ré-autorisation du glyphosate pendant 10 ans supplémentaires qui fait bondir les défenseurs de l’environnement.


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

L’eau est une ressource vitale pour l’humanité et comme le mettent en évidence les chiffres du Water Footprint Network, tous les aliments ne sont pas égaux face à la consommation d’eau. Comme le montrent ces chiffres, qui prennent en compte l’eau de pluie consommée par les plantes, l’arrosage/consommation directe et le volume d’eau polluée durant la production (engrais, pesticides, lavage…), si les produits d’origine animale sont généralement les plus gourmands en eau, d’autres, comme le chocolat, ont aussi une empreinte hydrique élevée. Il faut en effet 15 415 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf, et 17 196 litres pour un kilo de chocolat. Toutefois, ces chiffres sont à mettre en perspective avec les niveaux de consommation des denrées alimentaires mentionnées. Ainsi, les Français consomment chaque année environ 23 kg de viande de bœuf par personne, contre un peu plus de 4 kg de chocolat. L’empreinte hydrique d’un gramme de protéine de viande de bœuf est également environ 6 fois plus importante que celle d’un gramme de protéine de légumineuses.

À l’inverse, les fruits et légumes ont en moyenne une empreinte hydrique bien moins élevée. Il faudrait ainsi environ 822 litres d’eau pour produire un kilo de pommes, 237 litres pour un kilo de laitue, et seulement 214 pour un kilo de tomates. Il est également intéressant de noter que d’autres industries, comme par exemple l’industrie textile, ont aussi des empreintes hydriques très élevées : il faut ainsi environ 8 000 litres d’eau pour fabriquer un jean.

Valentine Fourreau pour Statista


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

La nouvelle station d’épuration du Mont Serein vient d’être inaugurée. Elle a été créée suite à une mise en demeure émise par les services de l’Etat en 2019. Les chalets de la station étaient en assainissement autonome et les rejets des fosses septiques étaient collectés dans un réseau qui s’évacuait sans traitement au niveau du Grand Vallat du Rieu Froid.

La nouvelle station d’épuration du Mont Serein, répondant aux normes environnementales, a une capacité équivalente à 200 habitants. Une vingtaine de chalets pourront s’y raccorder. Le tourisme impliquant des variations de débit et de charge, il est prévu une infiltration de l’eau traitée jusqu’à 15m³/h de débit. Au-delà de ce débit, l’eau traitée sera évacuée par pompage vers le Grand Vallat. Le traitement est composé d’un dégrillage, d’un décanteur/digesteur, d’un biodisque et d’un lit d’infiltration de l’eau traitée.

Les travaux, dont le coût s’est élevé à 850 000€, ont été réalisés dans le respect de l’environnement, afin de ne pas perturber perturber la vipère d’Orsini et le Sphynx de l’Epilobe qui sont deux espèces protégées et présentes au Mont Serein. Le personnel du chantier a été hébergé sur place afin de limiter l’impact environnemental et l’empreinte carbone.

Pour l’inauguration, les élèves des classes de l’école de Beaumont-du-Ventoux ont pu visiter la station d’épuration pour comprendre son fonctionnement et mieux appréhender le contexte environnemental et les mesures particulières mises en place durant ces travaux. Les enfants ont également participé à la plantation d’essences locales en compensation des travaux effectués. Le Syndicat Rhône Ventoux s’engage à sensibiliser les jeunes à la connaissance des enjeux de l’eau et à la préservation de l’environnement.

V.A.


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

L’eau potable ne peut pas être plus chère pour les 23 980 maisons résidences secondaires de Vaucluse.

Par une réponse ministérielle du 31 août dernier, le Gouvernement rappelle qu’il n’est pas possible pour les Communes de prévoir un tarif spécifique pour les résidents non permanents sur leur territoire.

En effet, l’article L. 2224-12-4 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) détermine les paramètres qui peuvent être déterminés par la collectivité pour fixer les tarifs :

« toute facture d’eau comprend un montant calculé en fonction du volume réellement consommé par l’abonnéet peut, en outre, comprendre un montant calculé indépendamment de ce volume en fonction des charges fixes du service et des caractéristiques du branchement, notamment du nombre de logements desservis »

Pas de différenciation entre résidents permanents et vacanciers
Le Conseil d’Etat a refusé l’application de telles différenciation de tarifs entre résidents permanents et vacanciers dès lors qu’elles « ne trouvent leur justification ni dans la différence de situation existant entre ces deux catégories d’usagers ni dans aucune nécessité d’intérêt général en rapport avec les conditions d’exploitation du service ».
Les discriminations tarifaires entre usagers permanents et non permanents sont ainsi contraires au principe d’égalité entre les usagers au respect duquel est tenu un service public.
En revanche, afin de tenir compte des risques de pénurie, les Communes dans lesquelles l’équilibre entre la ressource et la consommation d’eau est menacé de façon saisonnière sont autorisées à adopter des tarifs différents selon les périodes de l’année.
(L. 2224-12-4 IV du CGCT)

Tarification de l’eau potable pour les résidences secondaires (senat.fr)

Maître Solène Arguillat


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

La première édition du festival Émergences en septembre 2022 était en lien avec la commémoration des 20 ans des inondations tragiques qui avaient frappé le Gard et la commune d’Aramon. Fort d’un bilan positif de plus de 2000 visiteurs et des retours enthousiastes du public, de la presse et des artistes, une deuxième édition est programmée du vendredi 8 au dimanche 10 septembre prochains.

L’Eau, à l’honneur pendant 3 jours pour se souvenir, alerter, émerveiller et se rencontrer

Une programmation éclectique : musicale inspirée par l’eau, éclectique et curieuse, avec des artistes de notoriété nationale, régionale, des débats, tables rondes, conférences, balades pour donner la parole aux différents acteurs de la vie civile sur les problématiques liées à l’eau dans leur vie quotidienne et sur leur territoire, un parcours artistique « Code Source » inspiré par le Rhône et la culture du risque.

Un festival éco-responsable

À noter que ce festival est lauréat 2023 du Prix de l’Inspiration en Économie Sociale et Solidaire de la Fondation Crédit Coopératif. Il est labellisé ‘Événements Détonnants en Occitanie’ pour son engagement dans l’éco-responsabilité et la transition écologique.

Le programme du week-end

Vendredi 8 septembre
Dès 9h, l’équipe de bénévoles accueillera le public ou les scolaires dans la Petite Halle sur le Planet. Place Ledru Rollin, Aramon. Des créations collectives réalisées en extérieur avec une classe du collège Henri Pitot d’Aramon seront exposées pendant le festival aux côtés des œuvres de Cyril Hatt « Les Résurgents ». 9h à 12h. Parking jardin d’enfants. Avenue Jean Moulin.
En fin d’après-midi, plateau Radio avec l’enregistrement en public de l’émission Les Papes du Pop / Raje Radio. Spéciale « Que d’Eau ! que d’Eau ! » 18h30. Le Planet. Place Ledru Rollin.
La journée se terminera avec le concert du Belmondo Quintet avec un répertoire sur mesure inspiré par l’Eau, allant de classiques revisités, à John Coltrane en passant par Fauré, Debussy, et leurs propres compositions. La première partie sera assurée par le chanteur Laurent Benitha avec son nouvel album « Déluge ». 21h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.

Samedi 9 Septembre
Balade à vélo « Du quai d’Aramon à la digue du Rhône ». 9h. Gratuit sur réservation. Proposée par Gard’OVélO.
La Marche Inouïe de Stephane Marin : une marche d’écoute pour re-découvrir Aramon par les oreilles, une immersion dans les sons du Rhône et de son environnement. 10h30, 14h30 et 16h30.
Sur le plateau Radio Le Planet. Pour échanger sur la fabrique d’une culture du risque inondation sur un territoire à partir de l’expérience artistique Code Source. Animée par Bipolar. Invités : élus, habitants, gestionnaires, acteurs culturels, artistes… 11h.
Atelier Réparation vélo éphémère : une petite réparation à faire, un pneu crevé, des freins fatigués… Profitez des conseils et des outils des réparateurs volontaires de l’association Gard’O’VélO. 13h30 à 15h30.
Table ronde : Conférence l’Eau, ses enjeux, les bonnes pratiques. Rencontre avec Eric Servat, directeur du centre de l’Eau UNESCO, médiation Michel Flandrin. 14h30. Le Planet. Gratuit.
Spectacle de cirque de Rue : Clowns-acrobates-musiciennes. 16h30. De 1 à 5 €. Pelouse Eugène Lacroix. Avenue Jean Moulin. Aramon.
Concert quatuor Æsthesis : De Monteverdi à John Cage jusqu’aux compositeurs contemporains. 18h. 11 et 15€. Eglise Saint Pancrace. 8 Place de l’Eglise.
Concert. Accordzéâm “La Truite” (Schubert, Musique, Humour). Succès Avignon Off. 21h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.
Ciné-concert plein air : une immersion dans le Rhône, sonore et visuelle proposée par Cyril Laucournet et Julie Rousse. Pelouse Eugène Lacroix. Avenue Jean Moulin.

Dimanche 10 septembre
Le risque inondation sous tous les angles : une balade au cœur d’Aramon par EPTB Gardons. 9h.
Départ des Vélo Bus depuis Comps V1 / Vallabrégues V2 / Barbentane V3. Rejoignez en vélo Aramon pour une journée de convivialité et de réjouissances. Déplacements encadrés par l’Association GardOvélO. 9h30.
Partez à la découverte de la vie des Paluns : une heure de promenade écologique commentée. 10h. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Chants traditionnels provençaux avec Manu Théron & Damien Toumi. Un parcours musical du fleuve à la mer et de la mer à l’océan. 11h30. Gratuit. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Table Ronde Entre Rhône et Gardons : Inondation, ressource en eau et changement climatique. 14h30. Le Planet. Place Ledru Rollin.
Chants gnawa du Maroc. Asmâa Hamzaoui & Bnat Timbuktu. 16h. Gratuit. Zone Humide des Paluns. Avenue de Verdun.
Concert « Retour aux sources gitanes » avec Titi Robin et Roberto Saadna. 18h. 21 et 28€. Château d’Aramon. Entrée Porte de Béhaigue, 34 Boulevard Gambetta.

Du 8 au 10 septembre 2023. Pass 4 concerts. 60€. Les animations, balades, rencontres, débats, sont gratuits et ouverts à tous. La réservation est conseillée pour : balades sonores, balades vélo en groupes restreints. 06 19 72 96 43. contact@emergencesfestival.fr

Édition de 2022.

Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

Dans le cadre la mise en œuvre du « Plan Eau » annoncé par le Président de la République le 30 mars dernier, 50 sites industriels à forts enjeux eau vont bénéficier d’un dispositif d’accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, dont Eurenco, à Sorgues, et le site de Seqens à Aramon.

Les projections scientifiques indiquent jusqu’à -70% des débits des cours d’eau en été dans certains territoires dans les prochaines années, ainsi qu’une intensification des épisodes de sécheresse. Avec le Plan Eau, Emmanuel Macron a annoncé un objectif de réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030. Pour ce faire, le gouvernement s’appuie à la fois sur la mobilisation des principales filières économiques et sur l’accompagnement des plus gros consommateurs d’eau dans la réduction de leur empreinte.

Si l’eau représente un enjeu essentiel de performance économique et environnementale pour l’industrie, celle-ci a tout de même baissé de 17% ses prélèvements en eau grâce à l’adaptation de ses outils productifs depuis 2018. Mais le gouvernement souhaite viser plus loin avec notamment un dispositif d’accompagnement ciblé de 50 sites industriels à forts enjeux eau.

Les premiers sites industriels sélectionnés

Afin de choisir les sites industriels qui pourront bénéficier d’un accompagnement pour une gestion plus sobre de l’eau, le gouvernement a pris en compte trois critères : les plus consommateurs en eau, situés dans des zones en tension hydrique, et qui ont un potentiel important de réduction de leurs consommations. Cet accompagnement permettra d’approfondir le diagnostic sur leurs besoins en eau, d’identifier les leviers d’amélioration et de mettre en œuvre des optimisations pour une meilleure sobriété hydrique, avec un possible appui financier des Agences de l’eau.

À ce jour, 12 sites industriels ont été choisis pour être accompagnés, dont Eurenco, fabricant d’explosifs et d’additifs pour carburants destinés aux marchés civils et de la défense à Sorgues, et le site d’Aramon du groupe pharmaceutique Seqens.

V.A.


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

Les disparus, les fugitifs, les personnes ensevelies dans les décombres d’un tremblement de terre, de la drogue, des explosifs, des truffes et même des malades du Covid ou du cancer, le flair des chiens est déjà utilisé pour trouver un très grand nombre de choses. Mais désormais, grâce à un travail mené depuis plusieurs années par Veolia et des cynotechnicien, ce sont les fuites sur les réseaux d’eau potable que nos amis à 4 pattes sont maintenant capables de détecter. Démonstration pratique à Jonquières.

La recherche de fuites sur les réseaux de distribution est l’un des enjeux clés de la préservation de la ressource en eau. Afin d’améliorer ses processus, Veolia expérimente un nouveau procédé détection de fuites réalisée par des chiens spécialement dressés pour mener cette mission. Une première phase de test concluante qui se concrétise par des détections réelles sur le terrain. Un travail de longue haleine qui a pris plusieurs années que Veolia vient de présenter sur la commune de Jonquières.
A l’origine, c’est David Maisonneuve, chef de projet de la Direction soutien métiers et performance de Veolia, qui a eu l’idée, il y a 3 ans, que des équipes cynophiles pouvaient se former à cette spécialité jusqu’alors effectuée avec des appareils de détection électronique.

« Les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés. »

Pour cela, le groupe Veolia s’est donc appuyé sur les compétences d’anciens militaires, spécialiste de l’éducation canine, pour piloter et mettre en place ce procédé innovant. La truffe des canidés servant à identifier le chlore présent dans l’eau qui circule dans les réseaux afin d’en préserver la qualité.
« Passé l’entraînement des animaux à la détection du chlore, une phase de tests a été réalisée sur le terrain dans plusieurs régions. Les résultats sont bluffants : les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés, » constate témoigne François Bourdeau, cynotechnicien.
Même en présence d’une odeur chlorée extrêmement ténue, à travers le sol, les chiens Nina et Kelly ont su ‘marquer’ l’endroit précis où l’eau s’écoulait.

« Quand les derniers exercices de formation seront finalisés, nous pourrons déployer cette méthodologie complémentaire à notre arsenal de détection technologique traditionnelle, précise Gautier Lahitte, Manager travaux et réseaux AEP pour Veolia dans le Vaucluse. L’apport du chien et de son maître peut être déterminant, lorsque les sites sont difficiles d’accès en milieu urbain, et également à la campagne, lorsque les réseaux anciens ne sont pas correctement cartographiés. »

Des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations concernées en France
Pour Veolia, l’utilisation des chiens pour la détection des fuites d’eau chlorée permet de gagner en rapidité d’intervention. Une solution particulièrement efficace lorsque la recherche de fuite est complexe, notamment sur les canalisations de gros diamètre où les technologies acoustiques habituelles ont leur limite (mauvaise communication ou accès difficile avec du matériel) ou dans des zones difficiles d’accès. Cela représente des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en France.
En effet, jusqu’alors les techniciens du groupe utilisé des outils de détection acoustiques, des corrélateurs et des amplificateurs mécaniques et électroniques, une recherche au gaz traceur). Cette nouvelle méthode vient donc en complément des systèmes déjà utilisés au quotidien par les chercheurs de fuite de Veolia.
« Actuellement nos programmes d’innovations ciblent tous les métiers d’exploitation avec comme non-négociable l’amélioration permanente de l’empreinte carbone des technologies utilisées, insiste David Maisonneuve. En ce sens, nous sommes en veille continue et cette innovation coche toutes les cases : sobriété technique, pas ou peu de matériel nécessaire, pas d’émission de CO2, respect de l’animal avec l’apprentissage par le jeu et socialement une possible reconversion professionnelle pour des maîtres chien issus des services de l’armée. »


Avignon : ressources en eau et alimentation durable, les défis des territoires

Ce lundi 3 juillet, la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a fait le point sur l’utilisation de la ressource eau par les agriculteurs de la région.

La présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse est directe : « Notre objectif premier c’est l’économie d’eau, la sobriété, mais pour produire et pour nourrir la population, nous avons toujours besoin d’eau ». Elle précise sa pensée : « Il pleut de moins en moins au printemps et les températures sont de plus en plus élevées, donc les plantes transpirent et pompent dans l’eau les éléments minéraux dont elle a besoin. Avant, on avait un aléa climatique tous les 5 ans, maintenant, on en a 5 par an ».

Michel Brès, élu de la Chambre, ajoute : « Depuis plus de 900 ans et le Pont Julien par exemple, nos paysans savent économiser l’eau, par aspersion, par réseaux gravitaires (canaux à ciel ouvert), par structures d’irrigation collective. Celle du Canal de Carpentras est la plus importante de France en nombre d’adhérents et de surfaces desservies. Les besoins sont définis par culture et des quotas par secteur pour limiter les prélèvements. Cela permet parfois de les voir baisser de 90%. Nous avons aussi du goutte-à-goutte, de la micro-aspersion qui sont plus sobres en eau, mais qui ont besoin d’une pompe et d’électricité pour fonctionner ».

Les ressources en eau étant de plus en plus limitées, les agriculteurs doivent s’adapter en changeant de mode d’irrigation. Ici, technique goutte-à-goutte.

Georgia Lambertin reprend la parole : « Les années de sècheresse se succèdent, il faut donc contraindre tous les usages. Certes, les agriculteurs sont de gros consommateurs de la ressource eau, mais ils font un maximum d’efforts pour l’économiser. Par bassin-versant, chaque paysan a droit à un quota de prélèvement en fonction de la surface de la parcelle, de son exposition, de la nature de la culture. Il y a des capteurs et des compteurs où s’affiche le volume consommé et en fin d’année, il paie sa redevance. Et s’il a dépassé son quota sans raison, la police de l’eau débarque dans son exploitation et dresse une amende ».

Michel Brès intervient : « Dans notre Domaine expérimental de Piolenc, on teste les sols enherbés ou tondus, des panneaux photovoltaïques au milieu des vignobles pour protéger les ceps et apporter un revenu supplémentaire à l’exploitant, on a aussi des filets anti-grêles qui gardent la fraîcheur plus longtemps, parfois des brumisateurs pour rafraîchir les cultures. Nous faisons aussi des recherches en espèces végétales davantage résistantes au stress hydrique, grâce à de nouveaux porte-greffes qui permettent d’affronter le réchauffement climatique ».

Pourquoi faut-il absolument que l’agriculture dispose d’eau ?

Réponse de Georgia Lambertin : « En 2021, selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), 828 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, soit 46M de plus qu’en 2020. Donc pour éviter exodes et famines, et reconquérir notre souveraineté alimentaire, nous avons besoin d’une agriculture forte, moins gourmande en eau, résiliente, ancrée dans la transition écologique, capable de s’adapter aux demandes des consommateurs. Mais pour que le Vaucluse reste attractif pour ceux qui y vivent, comme pour les touristes, nous devons garder nos paysages, nos forêts, nos champs, nos haies, nos bosquets, nos restanques, nos jachères fleuries, notre biodiversité. Et remettre l’agriculture au cœur de l’activité économique du département ».

Claire Bernard, chargée de mission à la Chambre d’Agriculture, témoigne : « Avant, pour un hectare de vigne, il fallait 10 000 à 20 000m3 d’eau par an, maintenant, grâce au goutte-à-goutte, seulement 1 000m3, c’est 10 à 20 fois moins que le canon à eau, c’est dire les économies que les viticulteurs ont réalisées. En plus, la vigne est l’une des cultures les plus résistantes au stress hydrique ».

La technique du goutte-à-goutte permet des économies d’eau. *Empreinte de l’eau calculée pour cultiver, récolter, torréfier, transformer, emballer et transporter les grains de café // source : site web du Centre d’information sur l’eau « eaux virtuelles »

La présidente de la Chambre d’Agriculture intervient : « L’an dernier, on a pris conscience que l’eau ne coulait pas de source. On a dû apporter aux riverains de l’eau potable par citernes entières sur le Plateau de Sault. Cela fait 40 ans qu’on économise l’eau, on ne peut pas faire plus ». A la fin de la conférence de presse, c’est au tour d’André Bernard, le Président régional des Chambres d’Agriculture de rajouter : « Certes, on a le barrage de Serre-Ponçon, les lacs de Sainte-Croix et du Verdon. Mais depuis 50 ans, on a créé le TGV, agrandi le réseau autoroutier, fait sortir de terre des hôpitaux, des logements, des écoles, mais rien en matière d’hydraulique, alors que la population croît et que les besoins alimentaires suivent la même hausse. Pourtant, depuis les Romains, on a un vrai savoir-faire dans le sud avec le Pont du Gard. Certains ont raison de mettre des réservoirs en bas des gouttières pour récupérer l’eau de pluie. Qu’on cesse de nous bassiner avec l’eau ». Grâce au projet « HPR » (Hauts de Provence rhodanienne), une extension des réseaux d’irrigation devrait soulager les agriculteurs du nord Vaucluse quand on sait que seulement 15 à 20% des terres cultivées dans notre département sont irrigués ».

Contact : www.chambre-agriculture84.fr.

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