22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Les disparus, les fugitifs, les personnes ensevelies dans les décombres d’un tremblement de terre, de la drogue, des explosifs, des truffes et même des malades du Covid ou du cancer, le flair des chiens est déjà utilisé pour trouver un très grand nombre de choses. Mais désormais, grâce à un travail mené depuis plusieurs années par Veolia et des cynotechnicien, ce sont les fuites sur les réseaux d’eau potable que nos amis à 4 pattes sont maintenant capables de détecter. Démonstration pratique à Jonquières.

La recherche de fuites sur les réseaux de distribution est l’un des enjeux clés de la préservation de la ressource en eau. Afin d’améliorer ses processus, Veolia expérimente un nouveau procédé détection de fuites réalisée par des chiens spécialement dressés pour mener cette mission. Une première phase de test concluante qui se concrétise par des détections réelles sur le terrain. Un travail de longue haleine qui a pris plusieurs années que Veolia vient de présenter sur la commune de Jonquières.
A l’origine, c’est David Maisonneuve, chef de projet de la Direction soutien métiers et performance de Veolia, qui a eu l’idée, il y a 3 ans, que des équipes cynophiles pouvaient se former à cette spécialité jusqu’alors effectuée avec des appareils de détection électronique.

« Les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés. »

Pour cela, le groupe Veolia s’est donc appuyé sur les compétences d’anciens militaires, spécialiste de l’éducation canine, pour piloter et mettre en place ce procédé innovant. La truffe des canidés servant à identifier le chlore présent dans l’eau qui circule dans les réseaux afin d’en préserver la qualité.
« Passé l’entraînement des animaux à la détection du chlore, une phase de tests a été réalisée sur le terrain dans plusieurs régions. Les résultats sont bluffants : les performances canines vont au-delà des seuils que nous avions fixés, » constate témoigne François Bourdeau, cynotechnicien.
Même en présence d’une odeur chlorée extrêmement ténue, à travers le sol, les chiens Nina et Kelly ont su ‘marquer’ l’endroit précis où l’eau s’écoulait.

« Quand les derniers exercices de formation seront finalisés, nous pourrons déployer cette méthodologie complémentaire à notre arsenal de détection technologique traditionnelle, précise Gautier Lahitte, Manager travaux et réseaux AEP pour Veolia dans le Vaucluse. L’apport du chien et de son maître peut être déterminant, lorsque les sites sont difficiles d’accès en milieu urbain, et également à la campagne, lorsque les réseaux anciens ne sont pas correctement cartographiés. »

Des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations concernées en France
Pour Veolia, l’utilisation des chiens pour la détection des fuites d’eau chlorée permet de gagner en rapidité d’intervention. Une solution particulièrement efficace lorsque la recherche de fuite est complexe, notamment sur les canalisations de gros diamètre où les technologies acoustiques habituelles ont leur limite (mauvaise communication ou accès difficile avec du matériel) ou dans des zones difficiles d’accès. Cela représente des dizaines de milliers de kilomètres de canalisations en France.
En effet, jusqu’alors les techniciens du groupe utilisé des outils de détection acoustiques, des corrélateurs et des amplificateurs mécaniques et électroniques, une recherche au gaz traceur). Cette nouvelle méthode vient donc en complément des systèmes déjà utilisés au quotidien par les chercheurs de fuite de Veolia.
« Actuellement nos programmes d’innovations ciblent tous les métiers d’exploitation avec comme non-négociable l’amélioration permanente de l’empreinte carbone des technologies utilisées, insiste David Maisonneuve. En ce sens, nous sommes en veille continue et cette innovation coche toutes les cases : sobriété technique, pas ou peu de matériel nécessaire, pas d’émission de CO2, respect de l’animal avec l’apprentissage par le jeu et socialement une possible reconversion professionnelle pour des maîtres chien issus des services de l’armée. »


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Ce lundi 3 juillet, la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a fait le point sur l’utilisation de la ressource eau par les agriculteurs de la région.

La présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse est directe : « Notre objectif premier c’est l’économie d’eau, la sobriété, mais pour produire et pour nourrir la population, nous avons toujours besoin d’eau ». Elle précise sa pensée : « Il pleut de moins en moins au printemps et les températures sont de plus en plus élevées, donc les plantes transpirent et pompent dans l’eau les éléments minéraux dont elle a besoin. Avant, on avait un aléa climatique tous les 5 ans, maintenant, on en a 5 par an ».

Michel Brès, élu de la Chambre, ajoute : « Depuis plus de 900 ans et le Pont Julien par exemple, nos paysans savent économiser l’eau, par aspersion, par réseaux gravitaires (canaux à ciel ouvert), par structures d’irrigation collective. Celle du Canal de Carpentras est la plus importante de France en nombre d’adhérents et de surfaces desservies. Les besoins sont définis par culture et des quotas par secteur pour limiter les prélèvements. Cela permet parfois de les voir baisser de 90%. Nous avons aussi du goutte-à-goutte, de la micro-aspersion qui sont plus sobres en eau, mais qui ont besoin d’une pompe et d’électricité pour fonctionner ».

Les ressources en eau étant de plus en plus limitées, les agriculteurs doivent s’adapter en changeant de mode d’irrigation. Ici, technique goutte-à-goutte.

Georgia Lambertin reprend la parole : « Les années de sècheresse se succèdent, il faut donc contraindre tous les usages. Certes, les agriculteurs sont de gros consommateurs de la ressource eau, mais ils font un maximum d’efforts pour l’économiser. Par bassin-versant, chaque paysan a droit à un quota de prélèvement en fonction de la surface de la parcelle, de son exposition, de la nature de la culture. Il y a des capteurs et des compteurs où s’affiche le volume consommé et en fin d’année, il paie sa redevance. Et s’il a dépassé son quota sans raison, la police de l’eau débarque dans son exploitation et dresse une amende ».

Michel Brès intervient : « Dans notre Domaine expérimental de Piolenc, on teste les sols enherbés ou tondus, des panneaux photovoltaïques au milieu des vignobles pour protéger les ceps et apporter un revenu supplémentaire à l’exploitant, on a aussi des filets anti-grêles qui gardent la fraîcheur plus longtemps, parfois des brumisateurs pour rafraîchir les cultures. Nous faisons aussi des recherches en espèces végétales davantage résistantes au stress hydrique, grâce à de nouveaux porte-greffes qui permettent d’affronter le réchauffement climatique ».

Pourquoi faut-il absolument que l’agriculture dispose d’eau ?

Réponse de Georgia Lambertin : « En 2021, selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), 828 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, soit 46M de plus qu’en 2020. Donc pour éviter exodes et famines, et reconquérir notre souveraineté alimentaire, nous avons besoin d’une agriculture forte, moins gourmande en eau, résiliente, ancrée dans la transition écologique, capable de s’adapter aux demandes des consommateurs. Mais pour que le Vaucluse reste attractif pour ceux qui y vivent, comme pour les touristes, nous devons garder nos paysages, nos forêts, nos champs, nos haies, nos bosquets, nos restanques, nos jachères fleuries, notre biodiversité. Et remettre l’agriculture au cœur de l’activité économique du département ».

Claire Bernard, chargée de mission à la Chambre d’Agriculture, témoigne : « Avant, pour un hectare de vigne, il fallait 10 000 à 20 000m3 d’eau par an, maintenant, grâce au goutte-à-goutte, seulement 1 000m3, c’est 10 à 20 fois moins que le canon à eau, c’est dire les économies que les viticulteurs ont réalisées. En plus, la vigne est l’une des cultures les plus résistantes au stress hydrique ».

La technique du goutte-à-goutte permet des économies d’eau. *Empreinte de l’eau calculée pour cultiver, récolter, torréfier, transformer, emballer et transporter les grains de café // source : site web du Centre d’information sur l’eau « eaux virtuelles »

La présidente de la Chambre d’Agriculture intervient : « L’an dernier, on a pris conscience que l’eau ne coulait pas de source. On a dû apporter aux riverains de l’eau potable par citernes entières sur le Plateau de Sault. Cela fait 40 ans qu’on économise l’eau, on ne peut pas faire plus ». A la fin de la conférence de presse, c’est au tour d’André Bernard, le Président régional des Chambres d’Agriculture de rajouter : « Certes, on a le barrage de Serre-Ponçon, les lacs de Sainte-Croix et du Verdon. Mais depuis 50 ans, on a créé le TGV, agrandi le réseau autoroutier, fait sortir de terre des hôpitaux, des logements, des écoles, mais rien en matière d’hydraulique, alors que la population croît et que les besoins alimentaires suivent la même hausse. Pourtant, depuis les Romains, on a un vrai savoir-faire dans le sud avec le Pont du Gard. Certains ont raison de mettre des réservoirs en bas des gouttières pour récupérer l’eau de pluie. Qu’on cesse de nous bassiner avec l’eau ». Grâce au projet « HPR » (Hauts de Provence rhodanienne), une extension des réseaux d’irrigation devrait soulager les agriculteurs du nord Vaucluse quand on sait que seulement 15 à 20% des terres cultivées dans notre département sont irrigués ».

Contact : www.chambre-agriculture84.fr.


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Alors que l’été ne fait que commencer, les nappes d’eau souterraine françaises se trouvent déjà dans une situation préoccupante. Selon le suivi du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), deux tiers des niveaux des nappes phréatiques étaient sous les normales mensuelles au mois de mai 2023, dont près de 20 % à un niveau « très bas ».

Cette situation est due à une recharge des nappes insuffisante durant les mois d’hiver, la France ayant notamment battu son record de jours sans pluie en février dernier, 32 jours, battant le précédent record mesuré par Météo-France en 2020 (31 jours). Comme le montre le graphique ci-dessus, mise à part une légère amélioration constatée en janvier, autour de 70 % des niveaux des nappes phréatiques du pays sont restés inférieurs aux normales mensuelles depuis la fin de l’été 2022.

Comme le précise le BRGM dans sa note, les niveaux des nappes d’eau souterraine restent très hétérogènes selon les régions. Les nappes de l’Ouest, de la Normandie à l’Aquitaine, sont globalement mieux remplies que celles de l’Est et du Sud de la France. Les nappes allant du Dijonnais au Bas-Dauphiné ainsi que celles du Roussillon et de Provence-Côte d’Azur présentent actuellement les situations les moins favorables, avec des niveaux très bas, voire historiquement bas.

De manière générale, les prévisions du BRGM pour l’été 2023 se révèlent assez pessimistes sur une grande partie du territoire, avec un risque de sécheresse hydrogéologique considéré comme « fort » sur la majorité des nappes phréatiques de l’Hexagone.

Note : graphique et texte actualisés le 15 juin avec les données du mois de mai 2023.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Près d’un an après l’incendie de la Montagnette, la commune de Barbentane lance une collecte de fonds pour mettre en place un réseau d’irrigation.

Les 14 et 18 juillet 2022, la Montagnette située sur la commune de Barbentane subissait un incendie détruisant des centaines d’hectares. « Cette catastrophe écologique a réduit en cendres plus de 5 000 oliviers, des centaines d’espèces végétales endémiques et des milliers d’animaux », explique Olivier Minne, présentateur télé et parrain de l’opération « On se lève pour la Montagnette ». Lancée ce 13 juin, l’opération vise à collecter un maximum de fonds qui serviront à mettre en place un réseau d’irrigation et à transformer la zone en pare-feu protecteur.

La collecte de fonds est accessible sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. La municipalité de Barbentane invite chaque contributeur à donner la somme qu’il souhaite et espère récolter 100 000 €. Afin de toucher le plus grand nombre de personnes, la mairie rappelle que les dons sont déductibles des impôts et lance également un appel aux entreprises.

En parallèle de cette collecte, plusieurs évènements seront organisés au cours de l’été. Du 17 au 24 juillet, l’œuvre de Jean Giono, « Que ma joie demeure », sera interprétée sur la Montagnette à travers un spectacle mêlant jeu et marche. Le 18 juillet, date anniversaire de l’incendie, Barbentane accueillera le spectacle « L’addition » à l’espace Baron de Chabert. Enfin, le 6 août, une soirée d’humour, de chansons et de fêtes, animée par Olivier Minne et marrainée par Michèle Torr sera organisée sur l’esplanade du Séquier. Anne Roumanoff y jouera son spectacle « Tout va bien ! ».


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

A l’occasion de la journée mondiale contre la désertification et la sécheresse, qui a lieu chaque 17 juin, le parc naturel régional du Mont-Ventoux et l’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux rappellent que le secteur du Géant de Provence possède de précieuses zones humides à protéger et où la biodiversité est encore méconnue.

Les mares assurent des services écologiques pour l’homme, en contribuant à la régulation du cycle de l’eau. Liés aux activités humaines, ces milieux fragiles sont vulnérables aux changements de pratiques agricoles, au captage de l’eau, aux pollutions, à l’urbanisation, etc. La diminution de ces habitats impacte les populations d’amphibiens qui font partie des espèces occupant ces zones humides. Parmi elles, le Pélobate cultripède, un crapaud rare et en danger d’extinction à l’échelle régionale.

Afin de préserver ces habitats et d’y maintenir la circulation de la biodiversité, l’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Sud-Ouest Mont Ventoux a lancé un projet d’étude et de restauration des mares, en collaboration avec le conservatoire d’espace naturel (CEN) et le Parc naturel régional du Mont-Ventoux. L’ensemble des 90 mares réparties sur les 12 communes du territoire d’étude, seront progressivement prospectées et caractérisées par le CEN Paca, afin de réaliser une analyse de la trame locale et établir un programme opérationnel d’intervention.

Durant le printemps 2023, ces études ont permis de mettre en évidence la présence et la reproduction d’amphibiens sur le site de la Pavouyère et du Parandier, dont celles du Pélobate cultripède.

Participez à la protection de la biodiversité

Au cours des prochains mois, L’EPAGE assurera des actions liées à la création et à la restauration de mares, ainsi qu’une animation foncière en vue de constituer un réseau de mares protégées. Le Parc du Mont-Ventoux mettra en place des animations à destination des enfants et du grand public et créera des outils de communication sur la thématique. La mairie de Mormoiron et le Syndicat Rhône Ventoux soutiennent également ce projet en facilitant les actions sur les sites dont ils sont propriétaires.

Sélectionné lors de l’appel à projet 2022 en faveur de l’eau et de la biodiversité de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, le projet a obtenu le coup de cœur du jury. Co-financé par l’Agence de l’Eau, le département de Vaucluse et l’EPAGE Sud-Ouest Mont Ventoux, le projet a été lancé en novembre 2022 pour une durée de 24 mois.

Vous pouvez participer à ce projet : si vous avez connaissance de mares temporaires ou de sites à enjeux pour la biodiversité, notez-les sur la base de données grand public GéoNature Citizen (ici).

J.R.


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Le parc aquatique vauclusien Wave Island rouvrira ses portes à partir du samedi 10 juin. Entre nouveautés et sobriété, focus sur l’ouverture de cette nouvelle saison.

Implanté à Monteux, à quelques minutes d’Avignon, Wave Island et ses 4,7 hectares d’attractions est un lieu incontournable du Vaucluse pour les amateurs de sensations fortes en milieu aquatique. Egalement idéal pour les familles souhaitant se plonger dans une ambiance tropicale dépaysante, le parc, qui rouvrira ses portes à compter du samedi 10 juin, propose cette année plusieurs nouveautés pour ravir petits et grands.

Et ces nouveautés semblent attendues des visiteurs puisque le parc comptabilise plus de 30% de prévente par rapport à l’année dernière. « Dans le contexte économique actuel, nous étions un peu fébriles, mais les retours sont bons. » explique Jean-Philippe Cozon, directeur général du parc, lors de la présentation de la nouvelle saison.

« L’objectif est que les visiteurs partent plus heureux qu’en arrivant »

Jean-Philippe Cozon, directeur général du parc.

Il poursuit « l’objectif est que les visiteurs partent plus heureux qu’en arrivant. La satisfaction des clients nous est plus importante que l’augmentation du nombre de visiteurs ». Pour satisfaire ses clients, malgré l’augmentation du tarif d’entrée à 31,90€ (+6%), Jean-Philippe Cozon a mis les petits plats dans les grands en proposant de nombreuses nouveautés, dont les soirées à thème idéales selon lui pour la clientèle visée, à savoir une clientèle familiale.

Les nouveautés 2023

Pour les enfants, une seconde aire d’activités dédiée voit le jour en zone 2 du parc pour cette nouvelle saison. Composée d’un circuit de mini karts sans moteurs, d’un arbre à grimper, d’une pumptrack, d’une plage humide avec jets d’eau, d’un complexe de toboggan pour les enfants et d’un espace ombrières pour les parents, cette nouvelle aire de jeux sur mesure est conçue pour s’amuser en famille.

« Nous avons développé un partenariat avec pôle emploi et sport formation »

Leslie Buono, directrice marketing et commerciale du parc.

Autre nouveauté : la Brasserie du Sunset. Prolongement culinaire de l’expérience Sunset Island, inauguré l’année dernière, la brasserie proposera des salades, des pizzas, des burgers, des cocktails ou encore des glaces à déguster en salle climatisée ou en terrasse ombragée. Le lieu proposera également des produits typiques du terroir vauclusien : « c’est une vraie demande de notre clientèle, en particulier de celle étrangère à notre région. » précise Jean-Philippe Cozon.

Pour faire tourner ces nouveautés, le directeur général du parc peut compter sur ses 250 employés : « le recrutement des saisonniers a commencé en février, déclare Leslie Buono, directrice marketing et commerciale. Nous avons également développé un partenariat avec pôle emploi et sport formation. » Ouvert à toutes et tous, des personnes en situation de handicap ont également été recrutées pour des postes en caisse, accueil et restauration où certains emplois sont encore à pourvoir.

Parmi les attractions phares du parc : la Rivière Tropicale la plus longue d’Europe avec ses 25 minutes de balade dans l’eau © Wave Island

« Cette année, l’investissement est tourné vers la sobriété »

A l’heure où les premières restrictions d’eau sont annoncées par la préfète de Vaucluse, quand est-il de Wave Island : « Nous sommes aussi concernés par ces restrictions » affirme Jean-Philippe Cozon. « Cette année, nos investissements sont tournés vers la sobriété. Notre objectif est de limiter la perte d’eau. » poursuit-il. Depuis l’année dernière et l’installation de ses nouveaux filtres, le parc économise 8 000m3 d’eau par saison et s’en sert pour l’arrosage de ses espaces verts.

La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) passe également par des circuits fermés au niveau des attractions. En effet, une des particularités des toboggans et autres activités à sensation du parc est que l’arrivée des descentes ne se fait pas dans un bassin, mais dans un bac de récupération, ce qui permet à l’eau d’être récupérée, filtrée puis réutilisée.

Enfin, les nouveaux aménagements du parc (zones ombragées, décoration, etc.) ont été réalisés avec des matériaux déjà présents sur place. « Nous évitons le plus possible l’achat de consommable comme les parasols, explique le directeur général du parc. Les nouveaux aménagements ne nous coûtent ainsi que du temps. »

Pour l’heure, la fermeture saisonnière de parc est prévue le 3 septembre. Toujours dans une volonté de sobriété, les bassins ne devraient pas être vidés pour être re-remplie la saison suivante.


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Que l’on fête les grands-mères ou les secrétaires, que l’on commémore un événement, une date, ou que l’on veuille soutenir une cause, dans tous les cas on crée une journée de quelque chose. Même l’Europe s’y met. C’est dire. Ainsi, la semaine dernière nous avions les journées européennes des moulins et du patrimoine meulier. A l’heure où l’on ne parle que réindustrialisation cette initiative pourrait bien sentir la nostalgie voir le formol. En fait pas tant que cela.

Un moyen de nourrir ses ouailles mais aussi d’asseoir son pouvoir

Quand on parle de moulin, d’emblée, étant en Provence, on pense à celui de Daudet à Fontvieille, mais ceux qui étaient mus par la puissance hydraulique étaient beaucoup plus importants sur le plan stratégique. L’eau a toujours été un enjeu de pouvoir. Qui maîtrise l’eau maîtrise la vie, donc le pouvoir. Dans le Vaucluse, sans doute plus qu’ailleurs, l’eau a joué un rôle central dans la vie économique et politique. L’histoire du canal Saint Julien est de ce point de vue édifiante. Creusé à partir de 1171, cet ouvrage sert aujourd’hui à l’irrigation des 6 000 hectares de la plaine agricole du cavaillonnais. Mais, à l’origine, il a été créé pour permettre à l’évêque de Cavaillon de moudre le blé de ses terres. Un moyen de nourrir ses ouailles mais aussi d’asseoir son pouvoir. Aujourd’hui, on utilise une autre énergie pour les moulins et le clergé exerce son influence d’une autre manière.

Avec les sécheresses annoncées, les questions liées à l’eau, à son utilisation et à son partage redeviennent un vrai sujet, comme on dit. Après le pétrole on redécouvre que l’eau peut être aussi un enjeu géopolitique et cela à l’échelle de la planète.

Le Conseil départemental de Vaucluse, sensible à l’importance du patrimoine lié à l’eau, organise, jusqu’en octobre prochain, toute une série d’événements et de manifestations mettant en avant cette richesse que l’on avait quelque peu oubliée. Une initiative qui a pris le joli nom de « Au fil de l’eau ». Sont à l’honneur tous les ouvrages que l’on peut justement trouver au fil de l’eau : moulins, aqueducs, canaux, lavoirs et autres fontaines qui sont la marque de l’homme et l’identité du territoire.

Ce pont, dont la conception en double arche serait très certainement due à Léonard de Vinci, va faire l’objet d’une restauration très prochainement

Toujours dans cette idée de valorisation du patrimoine hydraulique on pourrait saluer les projets de restaurations de deux ponts emblématiques. Il s’agit, en premier lieu du pont de la Canaou, un ouvrage qui permettait aux hommes, aux marchandises et à l’eau du canal Saint Julien de franchir le Coulon à hauteur de Cavaillon. Ce pont, dont la conception en double arche serait très certainement due à Léonard de Vinci, va faire l’objet d’une restauration très prochaine. Une initiative due l’ASA du Canal Saint-Julien.

Autre initiative, dont la réhabilitation se fait quelque peu attendre, porte sur le pont qui franchit la Durance entre Mallemort et Mérindol. Cet ouvrage d’art qui a été construit en 1844, appartient à la première génération des ponts suspendus à faisceaux de fils de fer. Un monument historique au propre comme au figuré. On attends avec impatience le démarrage des travaux.

L’homme est un peu comme cela : tant que cela ne manque pas on s’en soucie pas, mais quand ça vient à manquer… c’est vite la catastrophe. C’est le cas de l’eau. Tous ces évènements et manifestations ont au moins le mérite de nous interpeller et de nous encourager à la considérer comme précieuse.


Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

Rencontré lors de la journée de séminaire de l’eau organisée par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur propose sa vision de l’agriculture engagée dans la modernité.

«La situation en Vaucluse est préoccupante car nous n’avons pas eu de vraies précipitations depuis trois mois, observe André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture de Paca. La partie ouest du Vaucluse a dépassé les précipitations annuelles à tel point qu’il y a eu de petites inondations très localisées. Sur la partie est du département –autour du plateau de Sault- ainsi qu’au Mont Ventoux, il y a très peu eu de neige, du coup les nappes phréatiques sont à un niveau bas.»

La Durance et le Verdon
«Heureusement une partie du département est desservie par la Durance ou par le Verdon via le canal de Provence sur des ressources qui sont stockées. Certes l’enneigement est moins important que les années précédentes et historiquement mais supérieur à ce qu’on a connu l’année dernière. Egalement EDF explique que le barrage de Serre-Ponçon se remplira pour atteindre la cote touristique au 1er juillet ce qui nous permettra de disposer d’une réserve d’eau pour travailler tout en l’économisant.»

Innovation et technologie
«Le monde agricole, depuis des années, et en particulier dans le Vaucluse, a fait d’énormes efforts puisque nous avons divisé par deux voire plus le volume d’eau pour l’irrigation des cultures en passant d’une irrigation gravitaire –qui réalimente les nappes-  parfois au bénéfice des communes et des prélèvements individuels mais qui ne permet pas d’aller dans des secteurs un peu en hauteur.» 

Arroser en hauteur
«Comme l’urbanisation a grignoté les terres agricoles qui étaient irriguées par les canaux gravitaires autour d’Avignon, d’Orange, de Carpentras, de Cavaillon et tous les autres villages, l’agriculture a du se repositionner sur les hauteurs et, aujourd’hui, avec le changement climatique et d’irrégulières précipitations nous devons désormais arroser sur les coteaux les vignes et les arbres fruitiers, ce qui ne se faisait pas auparavant.»

Cultures à flanc de coteaux

Du goutte à goutte aux sondes
«Pour arroser ces cultures sur ces territoires, nous utilisons le goutte à goutte –une technique qui existe depuis 25 ou 30 ans- qui passe au pied des arbres, des vignes et des cultures. Maintenant, depuis presque 10 ans, nous pilotons l’irrigation du sol via des sondes qui mesurent le degré d’hygrométrie tous les 10 cm, jusqu’à parfois 1m de profondeur dans le sol, suivant les cultures, et transmet instantanément les données digitales au cultivateur qui déclenche, selon ces informations, l’irrigation afin de ne pas gaspiller l’eau. Cependant cette technologie réclame à ce que nous disposions de réserves d’eau stockée et accessible pour la distribuer quand cela est nécessaire. Avec cette technologie nous avons réussi à diminuer très fortement le volume d’eau utilisé.»

Une meilleure pratique du travail des sols
«Nous avons également nettement amélioré les pratiques du travail des sols, notamment en enherbant entre les rangs, afin que le sol ne se réchauffe trop et ne s’assèche pas. Egalement lorsque nous récoltons, nous ensemençons, ce qui va permettre de stocker plus d’eau ainsi que d’améliorer la structure du sol. De plus, ce couvert végétal permettra d’absorber le carbone et la chaleur. L’intérêt de cette biomasse ? Demain elle alimentera les méthaniseurs et produira du bio-gaz en plus de ce que nous produisons. C’est tout une réflexion qui est en cours.» 

Des ombrières photovoltaïques au secours des vergers
«Nous pouvons aussi explorer un autre système qui permet de réduire l’exposition au soleil comme l’agroforesterie, de type oasis, de façon à avoir un couvert végétal et cultiver en dessous. L’inconvénient ? L’arbre a aussi besoin d’eau et nous ne maitrisons pas l’ensoleillement. Or, il y a des techniques, aujourd’hui qui permettent de produire de l’énergie électrique au moyen de systèmes pivotants –des ombrières photovoltaïques- qui laissent passer la lumière tout en ombrageant les plantes lorsqu’il fait chaud et permettent de réduire la consommation d’eau. Ces systèmes sont aujourd’hui en expérimentation.»

Des expérimentations menées au lycée agricole de Carpentras-Serre
«A ce propos, nous venons d’inaugurer au lycée agricole de Carpentras-Serre l’installation d’un verger de cerisiers sous ombrières. Ces structures seront également équipées de filets pour protéger les arbres et les fruits. Pour autant la vie reste très présente dans nos exploitations car les lapins, les oiseaux pénètrent dans les serres ainsi que les haies qui abritent les parcelles et regorge d’une faune très présente.»

Le débat sur l’eau
«Pour autant, pour économiser de l’eau il faut en disposer. Heureusement que nos anciens ont réalisés les deux ouvrages hydro-électriques Serre-Ponçon et du Verdon (dont une part de l’eau est réservée pour le canal de Provence), au départ conçus pour sécuriser en eau, la ville de Marseille. Sans Serre-Ponçon nous n’aurions pas pu, non plus, sécuriser l’arrivée en eau pour la région. Ainsi, 80% de l’eau consommée sur la région Sud Paca est de l’eau stockée et transportée. Sans ces aménagements, ainsi que le Canal de Vaucluse, pensé par nos anciens, plus de 5 millions d’habitants n’auraient pas eu leur place en Provence. Certes il y a moins de neige, il pleut différemment, mais même si les précipitations doivent baisser, il tombe encore assez d’eau pour alimenter Serre-Ponçon et le Verdon.»

Cerisiers à Venasque

Le Rhône
«Sans ces régulateurs, l’été, il n’y aurait plus assez d’eau pour vivre dans la région. Dans cette part, l’agriculture en utilise 10% soit 200 millions de m3 réservés à l’agriculture sur Serre-Ponçon sur les 2 milliards existants. Le Rhône est de deuxième fleuve le plus porteur d’eau douce de la  méditerranée après le Nil. Et il reste très peu utilisé, l’agriculture en prélève moins d’un jour du débit du Rhône. Certes, là aussi il y a une baisse, des irrégularités dans le débit et l’étiage –le plus bas niveau de l’eau- qui avait auparavant lieu en septembre car la neige fondait en juillet et août, ce qui fait que l’arrivée d’eau est plus rapide mais techniquement gérable.»

Nourrir nos concitoyens
«Nous avons de l’eau, le tout est de la stocker, de la transporter et d’accompagner les agriculteurs à mettre en place les pratiques et du matériel qui permet d’économiser l’eau pour relever le défi de nourrir nos concitoyens avec des produits du terroir car plus de 50% des fruits et légumes consommés en France proviennent d’Espagne, d’Italie, de Pologne –le plus important producteur de pommes- et du Maroc.»

La souveraineté alimentaire
«On a demandé à nos grands-parents et parents, au sortir de la guerre, de travailler à la souveraineté alimentaire de notre pays. Ils ont relevé le défi et l’alimentaire est devenu très peu cher dans les dépenses. Dans les années 1960, la part de l’alimentation dans le budget de consommation des ménages représentait 29% dont la moitié revenait au paysan. Aujourd’hui la part alimentaire est de plus de 17% et la part qui revient aux agriculteurs est de moins de 3%. Le produit agricole bord-champs a été fortement déprécié et n’est pas payé à sa juste valeur. Ça veut dire qu’à court terme, on trouve des solutions en important d’ailleurs, c’est-à-dire de pays qui ont moins d’eau que nous. Les fruits et légumes vampirisent leurs nappes et cours d’eau pour nous servir à moindre prix.»

Production de fruits et légumes, un modèle économique ultra libéral
«L’eau est essentielle à la vie et pour se nourrir, or on importe de plus en plus de pays qui n’ont ni les mêmes règles ni les mêmes normes que nous. Pourtant lorsque l’on disparait sur un secteur, les pays importateurs remontent les prix et les baissent lorsque nous le reprenons. C’est bien que nous avons un rôle de régulateur sur le marché. Aujourd’hui, les industriels ne trouvent pas dans le pays, les productions nécessaires, parce que les producteurs ne veulent pas prendre le risque d’une culture qu’ils ne pourraient pas porter à son terme, ou perdre pour n’avoir pas pu la protéger faute de molécules que les autres pays continuent d’utiliser. Par exemple qui sait que le plus grand utilisateur de glyphosate est la SNCF pour désherber ses voies ?»

La disponibilité en eau en France
«Le challenge pour sécuriser notre avenir, pour que les agriculteurs s’adaptent au changement climatique, tout en répondant à la souveraineté alimentaire, c’est de pouvoir demain, stocker l’eau et utiliser l’innovation technologique pour l’économiser. Comment expliquer qu’aujourd’hui nos éleveurs vont acheter du foin en Espagne et que nous on n’en fait pas ? Eux arrosent et nous, nous n’avons pas le droit d’arroser.»

Des paysages Vauclusiens façonnés par l’agriculture

Jonquières : des chiens pour éviter que l’eau ne prenne la fuite

En ces temps de changement climatique et de déficit pluviométrique, une société sort son épingle du jeu : « Dispro ». C’est la contraction de « Distribution provençale », une entreprise créée en novembre 1990 à Graveson et spécialisée dans des solutions innovantes d’économie et de gestion de l’eau. Depuis quelques mois, elle est également implantée à Sainte-Cécile-les-Vignes avec une équipe de 37 personnes, des techniciens, des spécialistes en hydraulique, électricité, automatisme, pompage ainsi que des chargés d’affaires.

De gauche à droite : Christophe Estornel (dirigeant), Frédéric Père (directeur technique), Alexandre Lecchi et Régis Augier (magasiniers), Daniel Pourrès et Lloyd Rougeot (chargés d’affaires) © Andrée Brunetti

Stations de pompage, de fertilisation, d’aspersion, d’arrosage intégré, de goutte-à-goutte… Son personnel expérimenté étudie au cas par cas chaque chantier pour vous offrir la solution la plus adaptée à votre exploitation, qu’il s’agisse d’arroser un jardin d’agrément ou de faire pousser des fruits et légumes, des arbres fruitiers ou des vignes.

« Notre personnel a un vrai savoir-faire, il est compétent, polyvalent et saura vous trouver la solution qui vous correspond »

Frédéric Père, directeur commercial de Dispro Irrigation.

Dans son agence de Sainte-Cécile, ouverte aux particuliers comme aux professionnels, l’agence bénéficie d’un stock de 4 500 pièces (tuyaux, raccords, pompes, jets, asperseurs…). Son bureau d’études vous propose de réaliser des travaux clés en main pour tous les types d’irrigations. Un 3ème magasin appelé « NPSI » (Nyons Pompage Systèmes d’Irrigation) est également installé plus au nord de Vaison-la-Romaine. L’entreprise dont le siège historique est depuis 32 ans à Graveson, emploie en tout 90 salariés et affiche un chiffre d’affaires annuel de 10M€.

Contacts : 04 32 81 01 40
160 Route d’Orange – 84 290 Sainte-Cécile-les-Vignes

https://echodumardi.com/tag/eau/page/3/   1/1