« La crise de l’eau n’est plus un risque, c’est une réalité. » C’est ainsi que commence la tribune publiée dans Le Monde et signée par une soixantaine de représentants de collectivités organisatrices du service public de l’eau, dont le Syndicat des eaux Rhône Ventoux, représenté par son président Jérôme Bouletin.
La tribune dénonce une eau potable menacée par des pollutions diffuses et persistantes, mais aussi par des épisodes de sécheresse de plus en plus nombreux et longs qui s’intensifient avec le changement climatique. À travers cet écrit, la FNCCR demande plusieurs choses comme :
Inscrire dans la loi la sanctuarisation des aires d’alimentation de captages afin de limiter les pollutions dans ces zones et à encourager une transition vers des pratiques agricoles durables, excluant l’usage de pesticides de synthèse.
Assurer la cohérence des politiques publiques avec les obligations de santé publique en matière d’eau potable.
Accompagner la transition agro-écologique des agriculteurs au travers d’un soutien économique et technique vers des pratiques plus durables, ainsi que pour financer les infrastructures nécessaires à la production d’eau potable de qualité.
L’eau est aujourd’hui l’une des préoccupations majeures en France. Elle fait notamment l’objet d’une nouvelle chaire universitaire à Avignon Université : GeEAUde, une structure unique en France dédiée aux eaux souterraines.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Avignon université vient d’inaugurer une nouvelle chaire universitaire. Il s’agit de GeEAUde, une structure unique en France dédiée aux eaux souterraines. Avec le changement climatique, mieux connaître ces ressources constituant la quasi-totalité de nos réserves d’eau douce devient un enjeu indispensable. Encore plus en Vaucluse où cet approvisionnement provient presque exclusivement des eaux souterraines. Objectif : se doter d’outils permettant notamment aux décideurs politiques de mieux gérer cette ressource vitale.
Avec GeEAUde, l’université d’Avignon dispose donc désormais d’une 4e chaire partenariale après celles consacrées à l’IA (étudier l’humain au travers des technologies du langage), la Chimie verte & durable du végétal (labellisée Unesco) et les Gif (Géodata immobilier foncier). Consacrée aux eaux souterraines, ce nouvel outil unique en France regroupant le monde universitaire et des partenaires socio-économique intervient sur la « Dynamique des ressources en eau souterraine et interactions avec les écosystèmes associés ». En clair, « il s’agit de savoir ce qu’il y a sous nos pieds », résume Carole De Souza, directrice de l’Institut Agrosciences, environnement et santé d’Avignon université à Agroparc.
« L’eau souterraine, c’est un trésor invisible. »
Konstantinos Chalikakis, porteur de la chaire GeEAUde
L’enjeu est de taille puisque les eaux souterraines représentent près de 99% des réserves d’eau douce liquide de la planète. Actuellement, elles fournissent 25% de toute l’eau douce utilisée par les êtres humains en moyenne dans le monde. En France, elles représentent 53% de l’utilisation totale en eau potable, agriculture et industrie. Et en Vaucluse, les eaux souterraines constituent 96% des sources d’approvisionnement dans le département en matière d’eau potable.
Un enjeu vital pour notre avenir « L’eau souterraine, c’est un trésor invisible, explique Konstantinos Chalikakis, enseignant chercheur au sein d’Avignon université et porteur de la chaire GeEAUde. Mais parce qu’on ne la voit pas, on pense parfois qu’elle n’existe pas. Cette méconnaissance, c’est la raison principale pour laquelle cette ressource est souvent mal gérée. » Présentant l’avantage d’être mieux protégées que les eaux de surface comme les rivières et les lacs, elles constituent pourtant une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable et le maintien des écosystèmes. « Toutefois, les eaux souterraines, ainsi que les bénéfices directs et indirects qu’elles procurent, passent trop souvent inaperçus ou sont ignorés. Ces ressources naturelles, essentielles pour l’homme et les écosystèmes, restent mal comprises, sous-évaluées, et surexploitées. Cette situation critique s’accentue en contexte méditerranéen », insiste Konstantinos Chalikakis.
Les objectifs de cette chaire universitaire unique en France L’objectif de la nouvelle chaire est « de développer, tester et promouvoir des outils et des approches globales pour caractériser et modéliser les ressources en eau souterraine, ainsi que proposer des stratégies de gestion durable adaptées au contexte méditerranéen dans le cadre des changements globaux. » Pour cela, outre Avignon université, GeEAUde s’appuie sur deux autres membres fondateurs de premier plan : le département Aqua de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), organisme de recherche leader mondial dans son domaine, et l’IFP Energies nouvelles, autre acteur mondial majeur dans la recherche de l’énergie et de l’environnement. Le but étant favoriser la transmission des connaissances et le partage de la collecte des données en fédérant chercheurs, décideurs, politiques, gestionnaires industriels et utilisateurs de l’eau afin de développer des outils d’aide à la décision ainsi que de gestion durable et équitable des ressources en eau souterraine.
« Le Département de Vaucluse est particulièrement sensibilisé aux problématiques de l’eau, rappelle Christian Mounier, président de la commission agriculture, eau et alimentation. Nous avons d’ailleurs initié fin 2022 des Etats généraux de l’eau afin de mener une réflexion concrète sur la préservation de la ressource et la sécurisation de l’approvisionnement en eau du Vaucluse. C’est donc une évidence que nous figurions dans cette nouvelle chaire. » « Le Grand Avignon est directement intéressé par la problématique de l’eau, complète pour sa part Jérôme Gelly, directeur général des services techniques de l’agglomération. Avec nos 173 000 abonnés approvisionnés par 10 millions de m3, la Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), l’irrigation, l’assainissement… l’agglomération est totalement concernée par ces thématiques. » Même constat auprès des syndicats ayant rejoint GeEAUde : « Nous desservons 180 000 personnes dans 37 communes, indique Julia Brechet, directrice de Rhône-Ventoux. Nous prélevons 13,5 millions de m3 dont plus de 12 millions de m3 proviennent d’eaux souterraines. Nous sommes donc sensibles à cette problématique puisque nous nous sommes déjà engagés dans cette démarche dès 2016 en recrutant un hydrogéologue. » « On s’intéresse beaucoup aux réseaux des Sorgues en surface, explique Laurent Rhodet, directeur du Syndicat mixte du bassin des sorgues, mais on doit mieux comprendre ce qui se passe en dessous comme à la fontaine de Vaucluse dont le volume baisse de plus en plus. »
A la découverte des hydrosystèmes méditerranéens et vauclusiens Dans un premier temps, GeEAUde va se concentrer plus spécifiquement sur 3 types d’hydrosystèmes souterrains caractéristiques du pourtour et des îles méditerranéennes. Il s’agit des aquifères karstiques, des aquifères alluvionnaires et des aquifères sédimentaires profonds. Trois types de système que l’on retrouve dans le Vaucluse.
Les aquifères karstiques sont formés principalement au sein de roches carbonatées. Ces hydrosystèmes souterrains présentent plusieurs particularités. Ils ont une importante capacité de stockage d’eau et les écoulements souterrains sont dominés par deux tendances : une dynamique d’écoulement lente et une rapide. La Fontaine de Vaucluse est un exemple d’aquifères karstiques ne présentant qu’un unique exutoire.
Pour leur part, les aquifères alluvionnaires sont des formations géologiques constituées de sédiments (graviers, sables, limons et argiles) qui se sont accumulés au fil du temps dans les lits de rivières et les plaines inondables comme la plaine d’Avignon ou celle de la Crau. Ces aquifères sont souvent situés à faible profondeur sous la surface du sol, et leur eau est généralement plus accessible que celle des aquifères profonds. Ils sont donc largement utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation, l’industrie et la production d’énergie. Ces aquifères alluvionnaires peuvent se recharger rapidement en période de pluie et leur niveau d’eau peut varier considérablement en fonction des conditions climatiques locales.
Enfin, les aquifères sédimentaires profonds, comme celui du Miocène de Carpentras, sont des formations géologiques souterraines constituées de couches de sédiments et de roches perméables situées à des profondeurs importantes, souvent plusieurs centaines de mètres sous la surface du sol (ex. aquifère du Miocène de Carpentras). L’eau contenue dans ces aquifères est généralement plus ancienne et ils sont généralement très long à se recharger. Les aquifères sédimentaires profonds représentent des systèmes très fragiles souvent utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’industrie et la production d’énergie, car ils peuvent contenir des quantités importantes d’eau.
Ainsi en Vaucluse, un hydrosystème aquifère alluvionnaire comme celui d’Avignon pourra mettre 49 jours à se reconstituer, de l’eau du Rhône vers les champs captant de la Barthelasse, contre 10 000 ans pour l’aquifère sédimentaire profond du Miocène de Carpentras. Vu le temps que cela peut prendre, on voit alors mieux l’intérêt de saisir comment ces systèmes fonctionnent. Tout le travail de la chaire va donc consister à comprendre les différentes interactions entre hydrosystèmes souterrains et écosystèmes associés, les processus de remplissage, la vulnérabilité aux risques (contamination par une pollution et surexploitation notamment) ainsi que la pérennisation et l’exploitation durable.
« Il est essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée. »
« GeEAUde va nous permettre de mettre en place des bases de données ainsi que de développer des outils pour étudier les évolutions des ressources en eau souterraine et modéliser le comportement des aquifères », complète Konstantinos Chalikakis. « L’intérêt est de décloisonner les informations et de renforcer notre capacité à échanger », insiste Alexandre Duzan, directeur général adjoint Sondalp-Hydroforage chez Suez qui rappelle l’urgence à agir « quand on sait que le débit du Rhône a baissé de 15% depuis les années 1970 ». Même prise de conscience pour Eric Lahaye, directeur régional chez Veolia : « Lors de la tempête Alex en 2020, nous avons constaté des niveaux de moins 5 à moins 7 mètres sur des ressources que l’on croyait presque inépuisables. »
« Pour faire face à cette situation critique qui s’accentue en contexte Méditerranéen, il est donc essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée », poursuit Konstantinos Chalikakis. Et ce d’autant plus que cet ‘or bleu’ a aussi une valeur économique importante car il est utilisé pour une grande variété d’activités, notamment l’agriculture, l’industrie, la production d’énergie et l’approvisionnement en eau potable. S’il devient plus rare, cela peut entraîner des conflits entre les différents utilisateurs de l’eau.
Au final, GeEAUde ambitionne de développer et partager les outils permettant une gestion durable de ces ressources souterraines. « Une nappe, c’est une copropriété qui appartient à tout le monde, confirme Alexandre Duzan. Il y a donc un vrai enjeu de gouvernance. » C’est certainement pour cela que la Ville d’Avignon, la Région Sud ou encore la Maison régionale de l’eau ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de rejoindre cette chaire qui représentera un investissement pour l’Université mobilisant 1,5M€ sur 5 ans.
« Des conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique. »
L’urgence est là puisque le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) alerte depuis de 2021 sur les conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique d’une mauvaise gestion voir d’un épuisement de ces ressources souterraines. Le rapport souligne également la nécessité de renforcer la gouvernance et la gestion, en s’appuyant sur des pratiques durables et équitables pour répondre aux besoins des populations locales.
« Il est actuellement reconnu que les ressources en eau souterraine en Méditerranée sont soumises à de nombreuses pressions telles que la surexploitation, la contamination et la modification des précipitations, expliquent les équipes de GeEAUde. En effet, le changement climatique engendre des modifications des régimes hydrologiques comme la répartition annuelle des pluies et de leur intensité, ou l’augmentation de l’évaporation. De manière indirecte, en contribuant à la montée du niveau marin, ces changements globaux génèrent des interactions de plus en plus fortes entre eaux douces souterraines et eaux marines. »
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Marcelle Landau, présidente infatigable et une des fondatrices du Collectif de l’eau du Grand Avignon qui lutte depuis 16 ans pour la défense des usagers de l’eau du Grand Avignon, s’est éteinte dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai.
« Son intelligence, sa détermination et son enthousiasme nous manquent déjà et notre peine est immense », déclare le Collectif dans un communiqué.
Depuis la création du Collectif, Marcelle Landau s’est battue sans relâche pour défendre les usagers de l’eau et de l’assainissement, en faveur d’une gestion publique de l’eau et de l’assainissement ainsi que de la qualité de l’eau et de la conformité des rejets. Elle a notamment mené plusieurs actions d’opposition contre Véolia ou encore Suez. « L’action commune donne de la joie, l’action commune donne de la force à chacun de nous, l’action commune est une richesse », avait-elle déclaré lors de la dernière assemblée générale du Collectif, le 11 avril dernier.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
‘L’eau, une ressource en partage’ c’est le nom de l’exposition que propose la Maison du parc du Luberon jusqu’au vendredi 8 mars prochain.
« Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes, même en hiver », explique le Parc naturel régional du Luberon (PNRL) qui organise une exposition sur le thème ‘L’eau, une ressource en partage’. L’eau est précieuse dans le Luberon, comme en témoignent les nombreux aménagements pour récolter, stocker et acheminer l’eau mis en place sur le territoire depuis des centaines d’années. L’impact de nos besoins en eau n’est pas négligeable, surtout en été où la population augmente fortement et où la ressource est au plus bas. Alors, partageons l’eau. »
Accessible gratuitement, cette exposition qui a pour cadre la Maison du parc à Apt, comprend notamment des regards et paroles d’habitants et d’experts sur le Calavon-Coulon, ainsi qu’un stand interactif de sensibilisation à la rareté de la ressource eau. Objectif : comprendre pourquoi le partage de l’eau est essentiel sur notre territoire…
Un engagement pour mieux gérer la ressource en eau Territoire méditerranéen où les prélèvements d’eau et le contexte géologique peuvent accentuer le phénomène de tarissement des rivières et des sources, le Luberon a depuis longtemps engagé une réflexion et des actions sur la gestion de cette ressource. Et ce d’autant plus, qu’outre les conséquences environnementales, l’agriculture et le développement économique local peuvent en pâtir grandement.
Dans ce cadre, le Parc s’est donc engagé dans la lutte contre les gaspillages et la réduction des consommations d’eau constituent des préoccupations permanentes en Luberon. Le PNRL propose ainsi notamment des kits de communication pour ses hébergeurs touristiques. Il accompagne aussi les collectivités et associations locales en mettant à disposition un stand mobile qui permet à tous de tester ses connaissances sur l’origine de l’eau du Luberon et connaître les gestes économes en eau (jusqu’à 50% d’économies possibles sur la facture d’eau). Des audits ont été aussi réalisés dans le patrimoine public de plusieurs communes du parc afin de diagnostiquer les économies possibles (de 28% à 48% des volumes d’eau) ainsi que les retombées financières (jusqu’à 35 000€ d’économie par an).
Exposition ‘L’eau, une ressource en partage’. Entrée libre. Jusqu’au vendredi 8 mars 2024. Maison du Parc.60, place Jean-Jaurès. Apt. Du lundi au vendredi. De 8h30 à 12h et de 14h à 17h30.
L.G.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Nicolas Mourlon a été nommé directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Il a pris ses fonctions le 15 février et a succédé à Laurent Roy qui est désormais président de la section milieux, ressources et risques de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable au ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires.
Avant d’être nommé directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Nicolas Mourlon a commencé sa carrière professionnelle en Bourgogne en tant que chef du service de l’eau et des milieux aquatiques à la direction régionale de l’environnement, puis a été conseiller social auprès de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, avant d’être directeur de l’Institut de formation de l’environnement. Il a occupé également le poste de directeur départemental des territoires du Val-d’Oise ces cinq dernières années.
« Je suis heureux de retrouver le monde de l’eau au sein duquel j’ai démarré ma carrière, affirme-t-il. J’ai conscience d’arriver à une période charnière où l’urgence climatique impose aux territoires de s’adapter sans attendre. » Dans ses nouvelles fonctions, Nicolas Mourlon compte se mobiliser tout particulièrement sur la déclinaison territoriale du Plan eau, dont le cap a été donné par le président de la République en mars 2023, dans le but de répondre aux objectifs de sobriété en eau, de reconquête de la qualité de l’eau et de préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité. Il va aussi participer à la finalisation du 12ᵉ programme d’intervention 2025-2030 de l’agence de l’eau.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
De fortes pluies étant enregistrées actuellement en amont d’Avignon, cumulées à la fonte de neige, la ville d’Avignon vient de décider de procéder à la fermeture de la voie de circulation des allées de l’Oulle, le long des bords du Rhône (depuis le Pont Saint-Bénézet jusqu’au Pont de l’Europe).
Cette mesure de sécurité sera effective dès ce soir, mardi 12 décembre, à partir de 20h et cela jusqu’à nouvel ordre. En attendant, la circulation dans les deux sens se fera donc le long des remparts de la cité des papes.
« Sous l’effet de la propagation des crues du Rhône amont et de l’Isère, les débits vont progressivement augmenter à partir de la fin de journée en Vaucluse, confirment les services de la Préfecture. Des premiers débordements non dommageables pourraient localement être observés sur les zones habituellement inondables. Les débits devraient rester soutenus cette nuit et les jours suivants. »
Dans ce contexte, la préfecture de Vaucluse conseille de rester vigilant : – en se tenant informé auprès des autorités ; – en évitant de pratiquer des activités nautiques ; – en ne se engageant pas sur une route immergée, même partiellement ; – en se conformant à la signalisation routière.
Informez-vous régulièrement de l’évolution de la situation en écoutant les médias locaux (France Bleu Vaucluse 100.4 FM) et en consultant le site Internet du service de prévision des crues : www.vigicrues.gouv.fr
L.G.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
« Face à la situation de sécheresse hydrologique, la préfète de Vaucluse vient de prolonger les restrictions de l’usage de l’eau actuellement en vigueur jusqu’au 15 janvier 2024 (voir carte ci-dessous). Les pluies du mois de novembre ont été de nouveau largement déficitaires par rapport aux normales saisonnières, en particulier sur le centre et le sud du département où ce déficit atteint près de 70%, expliquent les services de la préfecture de Vaucluse. Ce nouveau manque de pluie efficace en pleine période de recharge des nappes d’eau aggrave le déficit pluviométrique exceptionnel enregistré depuis le début de l’année, faisant de cette année 2023 la plus sèche observée depuis 1871 sur la région d’Avignon. »
« La situation exige une plus forte vigilance qu’en 2022 pour l’ensemble des usages de l’eau, poursuit la préfecture de Vaucluse. Pour rappel en 2022, le territoire avait pu bénéficier d’une pluviométrie importante d’octobre à décembre. L’automne 2023 se caractérise d’ores et déjà par un épisode de sécheresse tardif au même titre que l’année 2017. »
En conséquence, la préfète de Vaucluse a décidé de prolonger jusqu’au 15 janvier 2024, les mesures de restriction de l’usage de l’eau suivantes sur certains bassins versants (voir :
• le maintien en situation d’alerte renforcée des bassins des Sorgues, du Sud-Luberon, du Calavon médian, Calavon amont et de la Nesque ; • le maintien en situation d’alerte du bassin du sud-ouest du Mont Ventoux ; • le maintien en situation de vigilance des bassins du Rhône, de la Durance et de la Meyne.
Le maintien en situation d’alerte renforcée et d’alerte entraîne des mesures de restriction de l’usage de l’eau prévues par l’arrêté cadre ‘sécheresse’ du 7 avril 2022 qui visent toutes les catégories d’usagers (entreprises, agriculteurs, collectivités, particuliers…). Ces mesures sont détaillées sur le site internet de la préfecture de Vaucluse et sont transcrites sous la forme d’affiche d’information au public.
En cas d’amélioration de la situation avant la date du 15 janvier 2024, les mesures de restriction feront l’objet d’une nouvelle réévaluation. Cependant, force est de constater que le niveau actuel des nappes et l’absence pour le moment des précipitations automnales et hivernales oblige à maintenir en anticipation une posture prudente. La préfète de Vaucluse fait appel au civisme de chacun pour mettre en application ces mesures et réduire au strict nécessaire la consommation d’eau de chacun des usagers de l’eau.
Les arrêtés préfectoraux sont consultables sur le portail de l’État en Vaucluse : www.vaucluse.gouv.fr
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
L’Isema, école de commerce spécialisée sur les secteurs de la Naturalité et l’Isara, école d’Ingénieur en agronomie, innovation, alimentation et environnement, viennent d’accueillir une conférence-débat sur les grands enjeux de l’eau dans le Vaucluse.
« L’eau est une ressource rare, précieuse, menacée et fait partie des enjeux environnementaux du XXIe siècle », expliquent les organisateurs de ce rendez-vous qui vient de se tenir au campus de l’Isema-Isara dans la zone d’agroparc à Avignon. A partir de ce constat, le groupe Isara-Isema a donc proposé une soirée ‘Afterwork’ destinée à un public de professionnels, de particuliers et d’étudiants concernés par cette thématique.
A cette occasion, Karine Viciana, directrice de la Maison régionale de l’eau Provence-Alpes-Côte d’Azur, a dressé un état des lieux certes préoccupant avec la hausse des températures, le manque de précipitations notamment dans le Sud de la France, les dangers pour la biodiversité aquatique…une réalité anxiogène mais des solutions existent. En s’appuyant sur le 6è rapport du GIEC elle a aussi dressé la liste d’exemples très concrets pour répondre et s’adapter au changement climatique (économiser, recycler, désimperméabiliser…).
Pour sa part, Gaëtan Matard, encadrant maraicher au sein de l’association avignonnaise Semailles qui fournit des paniers Bio autour de l’agglomération de la cité des papes a témoigné sur les bonnes pratiques agricoles utilisées sur son exploitation en dressant les stratégies possibles pour mieux gérer la ressource en eau en agriculture (optimisation de l’irrigation, paillage, travail du sol…)
Enfin, Jean-François Brun, adjoint au directeur au développement de la Société du canal de Provence a poursuivi sur l’usage de l’eau dans la Région Sud, les infrastructures, l’approvisionnement de la population et les adaptations nécessaires en lien avec le réchauffement climatique. « Une soirée riche en informations où chacun a pu échanger avec les intervenants, imaginer des solutions au quotidien », se félicite Isara-Isema.
L.G.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
L’Isema, école de commerce spécialisée sur les secteurs de la Naturalité et l’Isara, école d’Ingénieur en agronomie, innovation, alimentation et environnement, organisent un afterwork sur les grands enjeux de l’eau ce jeudi 16 novembre dans leurs locaux avignonnais.
Karine Viciana, directrice de la Maison Régionale de l’Eau de Barjols, Gatien Matard de l’association Semailles, et Jean-François Brun, adjoint au directeur du développement de la société du Canal de Provence, animeront une conférence débat sur l’impact du changement climatique sur la ressource de l’eau. Ils feront un état des lieux des ressources en Vaucluse et sur les territoires les plus vulnérables, et redéfiniront le contexte dans lequel la baisse du niveau de l’eau sur les territoires doit amener à trouver des solutions collectives et individuelles dans la gestion du partage de l’eau. Cette conférence sera suivie d’un moment d’échanges.